En 2022, l’économie mondiale a nettement ralenti sans véritablement reculer (pour les économies occidentales), malgré les chocs auxquels elle a fait face (guerre en Ukraine, confinements en Chine, tensions inflationnistes, etc.). Les nettes progressions du PIB enregistrées sur l’ensemble de l’année 2022 (entre +1,9 % en Allemagne et +5,5 % en Espagne pour les principales économies européennes, +2,1 % aux États-Unis et +3,0 % en Chine) s’expliquent en grande partie par les acquis de croissance élevés à la fin 2021, résultant du rattrapage post-covid au cours de l’année 2021. Les gains d’activité en 2022 apparaissent ainsi limités, notamment aux États-Unis, en France et au Royaume-Uni, traduisant une activité n’ayant progressé en moyenne que modérément à chaque trimestre. De ce fait, les acquis de croissance fin 2022 apparaissent bien moins élevés que ce qu’ils étaient un an auparavant : en 2023, les chiffres de croissance annuelle du PIB ne bénéficieront pas autant de l’« effet d’acquis », et à cela devrait s’ajouter une croissance peu dynamique au premier semestre 2023...