Insee
Insee Conjoncture Bretagne · Juillet 2022 · n° 40
Insee Conjoncture Bretagne1ᵉʳ trimestre 2022 : dans un environnement perturbé, l’économie bretonne garde le cap Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2022

Valérie Mariette, Agnès Palaric (Insee)

Au 1ᵉʳ trimestre 2022, l’économie mondiale porte l’empreinte de la vague épidémique liée au variant Omicron, de la remontée de l’inflation et des répercussions de la guerre en Ukraine.

Dans ce contexte difficile, l’activité reste plus soutenue en Bretagne qu’en France. La croissance de l’emploi salarié breton reste solide. Avec 5 100 créations nettes d’emplois en trois mois, la hausse s’établit à 0,4 %, légèrement supérieure à celle du niveau national (+0,3 %). La bonne tenue de l’emploi concerne particulièrement le tertiaire marchand et la construction. Toutefois, l’emploi intérimaire se replie, comme en France (–1,7 %).

Le taux de chômage est stable et demeure à un niveau bas (5,8 %). Dans le même temps, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi diminue et ce recul bénéficie davantage aux jeunes.

Atone en janvier, l’activité des hôtels et restaurants bretons rebondit fortement en mars. Les autorisations de construire et les mises en chantier continuent à augmenter, davantage qu’au niveau national. Les créations d’entreprises fléchissent au 1ᵉʳ trimestre mais se maintiennent à un niveau élevé. Les défaillances augmentent pour la première fois depuis deux ans.

Insee Conjoncture Bretagne
No 40
Paru le :Paru le08/07/2022

L’activité toujours plus soutenue en Bretagne

Mesurée par le nombre d’heures rémunérées par les employeurs (hors chômage partiel), l’activité de janvier à mars 2022 en Bretagne dépasse de 4,9 % son niveau du 1ᵉʳ trimestre 2019, plus qu’au niveau national (+2,8 %).

En avril 2022, l’activité est supérieure de 3,3 % au niveau d’avril 2019 dans la région, plus qu’en France (+1,6 %) (figure 1). En Bretagne, l’activité dans l’information et la communication progresse de 12 % par rapport à avril 2019. À l’inverse, dans la fabrication de matériels de transport l’activité est au-dessous du niveau d’avant-crise (–14 %), toujours freinée par les contraintes de production pesant sur l’industrie automobile (–33 %).

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Bretagne

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Bretagne (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Bretagne Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 0,4 2,9 5,5 2,4 1,2 1,9 1,9
févr. 2020 1,5 3,2 6,1 2,3 0,8 2,2 1,7
mars 2020 -7,5 -30,6 -37,3 -10,8 -5,5 -12,7 -13,3
avr. 2020 -22,4 -49,6 -82,0 -28,9 -16,3 -30,6 -33,2
mai 2020 -14,9 -15,2 -73,4 -17,4 -10,2 -18,8 -22,4
juin 2020 -6,5 -4,1 -31,7 -5,9 -3,3 -7,1 -10,3
juil. 2020 -4,4 -1,9 -13,8 -3,5 -1,5 -4,0 -6,8
août 2020 -1,9 -0,5 -10,2 -2,5 -0,8 -2,6 -4,5
sept. 2020 -3,1 -0,6 -9,4 -1,6 0,5 -2,0 -4,4
oct. 2020 -2,2 -1,6 -11,7 -1,3 0,1 -1,9 -4,8
nov. 2020 -2,4 -0,2 -60,7 -7,6 -0,5 -7,3 -9,8
déc. 2020 -1,8 -1,0 -59,8 -2,3 1,5 -4,3 -6,7
janv. 2021 -1,4 8,5 -45,9 -0,1 2,5 -1,3 -5,2
févr. 2021 -0,2 3,4 -57,0 -0,3 3,5 -2,0 -5,4
mars 2021 1,0 4,4 -56,5 0,4 5,1 -1,2 -5,1
avr. 2021 -1,4 4,5 -63,6 -3,6 2,6 -4,7 -7,8
mai 2021 -1,7 1,7 -43,9 -1,3 3,7 -2,8 -5,7
juin 2021 1,3 5,7 -10,0 3,2 5,6 2,5 -0,4
juil. 2021 -0,5 2,5 2,7 2,3 4,1 1,9 -0,8
août 2021 0,0 -2,5 -0,1 2,2 4,8 1,6 -0,2
sept. 2021 -0,2 4,6 0,8 3,7 5,5 2,9 0,7
oct. 2021 0,8 3,2 4,0 3,2 4,0 2,8 0,7
nov. 2021 2,4 4,2 5,3 4,5 6,1 4,2 2,4
déc. 2021 2,2 1,5 1,5 4,0 6,0 3,5 2,1
janv. 2022 0,3 9,0 2,2 4,3 5,8 3,9 1,4
févr. 2022 2,4 7,4 5,9 5,8 6,5 5,3 3,1
mars 2022 2,4 7,1 6,4 6,3 7,7 5,6 4,0
avr. 2022 -0,2 4,0 5,5 4,2 4,9 3,3 1,6
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Bretagne

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

L’emploi salarié progresse chaque trimestre depuis l’été 2020

Entre fin décembre 2021 et fin mars 2022, l’emploi salarié total progresse de 0,4 % en Bretagne, soit 5 100 créations nettes d’emploi en trois mois (figure 2). Il s’agit de la septième hausse trimestrielle consécutive. En France hors Mayotte, l’emploi augmente de 0,3 % au 1ᵉʳ trimestre 2022.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - Bretagne Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bretagne Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,1 100,0 100,2 99,9
2ᵉ trim. 2015 100,5 100,2 100,6 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,6 100,3 100,8 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,8 100,4 101,2 100,5
1ᵉ trim. 2016 101,2 100,6 101,6 100,7
2ᵉ trim. 2016 101,5 100,8 102,0 101,0
3ᵉ trim. 2016 101,7 101,1 102,3 101,3
4ᵉ trim. 2016 101,8 101,2 102,4 101,4
1ᵉ trim. 2017 102,4 101,6 103,2 101,9
2ᵉ trim. 2017 102,9 102,0 103,9 102,4
3ᵉ trim. 2017 102,9 102,1 104,0 102,6
4ᵉ trim. 2017 103,4 102,5 104,6 103,2
1ᵉ trim. 2018 103,6 102,7 104,8 103,5
2ᵉ trim. 2018 103,8 102,8 105,1 103,7
3ᵉ trim. 2018 103,7 102,7 105,1 103,7
4ᵉ trim. 2018 104,3 103,1 105,9 104,1
1ᵉ trim. 2019 104,8 103,6 106,6 104,8
2ᵉ trim. 2019 105,1 103,9 106,8 105,0
3ᵉ trim. 2019 105,6 104,3 107,4 105,6
4ᵉ trim. 2019 106,1 104,6 108,1 106,0
1ᵉ trim. 2020 104,0 102,5 105,2 103,2
2ᵉ trim. 2020 104,0 102,0 105,4 102,8
3ᵉ trim. 2020 105,9 103,8 107,5 104,7
4ᵉ trim. 2020 106,1 103,8 107,7 104,6
1ᵉ trim. 2021 107,0 104,5 109,0 105,6
2ᵉ trim. 2021 108,2 105,8 110,5 107,1
3ᵉ trim. 2021 109,0 106,6 111,7 108,1
4ᵉ trim. 2021 110,0 107,2 112,9 109,0
1ᵉ trim. 2022 110,4 107,5 113,3 109,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

En un an, entre fin mars 2021 et fin mars 2022, l’emploi salarié total croît de 3,2 % en Bretagne, soit 40 000 emplois supplémentaires. La hausse est légèrement plus soutenue qu’en France hors Mayotte (+2,9 %). Elle résulte principalement de l’emploi privé, en progression de 3,9 % dans la région (+3,6 % au niveau national). Le dynamisme des contrats en alternance, notamment en apprentissage, explique près de 14 % de la hausse de l’emploi en un an (avertissement).

Par rapport au niveau d’avant-crise de fin décembre 2019, l’emploi salarié total a augmenté de 4,1 % en Bretagne (+51 000 emplois), davantage qu’au niveau national (+2,8 %).

Avertissement sur l’emploi salarié localisé

Les Estimations trimestrielles d’emploi au premier trimestre 2022 sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement, car elles bénéficient de plusieurs changements méthodologiques.

La Caisse nationale de l’Urssaf a, en juin 2021, basculé l’ensemble de son système statistique vers la source des déclarations sociales nominatives (DSN), générant des révisions des séries longues du nombre de postes salariés sur le champ privé hors intérim. Cette révision est maintenant prise en compte dans les séries diffusées par l’Insee. S’y ajoute la révision, habituelle, liée à la mise à jour des modèles calculant les corrections des variations saisonnières.

Par ailleurs, les alternants (en apprentissage ou contrat de professionnalisation) sont désormais inclus explicitement dans la dynamique de l’emploi salarié sur les années récentes. Cela conduit à comptabiliser 240 000 créations d’emplois supplémentaires entre fin 2019 et fin 2021, l’apprentissage ayant fortement augmenté entre fin 2019 et fin 2021.

Enfin, les niveaux d’emploi en séries longues des Estimations trimestrielles d’emploi sont calés sur les Estimations annuelles d’emploi, qui ont été l’objet d’un rebasement au printemps 2022.

Ces différentes révisions sont détaillées dans la note méthodologique sur l’emploi salarié.

L’emploi intérimaire recule après un an de hausse

L’emploi intérimaire baisse de 1,7 % au 1ᵉʳ trimestre 2022 en Bretagne (–800 emplois) après quatre trimestres de hausses consécutives (figure 3). En un an, il augmente de 6,6 % (+2 900). En France, l’emploi intérimaire baisse pour la première fois depuis deux ans (–1,7 %) mais progresse de 7,8 % en un an.

Par rapport au niveau d’avant-crise de fin décembre 2019, l’intérim a augmenté de 4,2 % en Bretagne (+1 900 emplois), un rythme proche du niveau national (+4,6 %).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,5 99,8
2ᵉ trim. 2015 103,1 103,7
3ᵉ trim. 2015 103,4 107,5
4ᵉ trim. 2015 108,1 109,9
1ᵉ trim. 2016 106,3 110,1
2ᵉ trim. 2016 107,9 112,7
3ᵉ trim. 2016 116,4 116,8
4ᵉ trim. 2016 116,2 121,9
1ᵉ trim. 2017 123,7 126,9
2ᵉ trim. 2017 132,0 132,8
3ᵉ trim. 2017 134,7 137,3
4ᵉ trim. 2017 139,2 142,4
1ᵉ trim. 2018 138,0 143,7
2ᵉ trim. 2018 134,8 141,0
3ᵉ trim. 2018 134,8 141,0
4ᵉ trim. 2018 136,7 137,6
1ᵉ trim. 2019 141,1 142,8
2ᵉ trim. 2019 139,4 140,9
3ᵉ trim. 2019 140,2 140,3
4ᵉ trim. 2019 140,1 138,1
1ᵉ trim. 2020 92,4 85,1
2ᵉ trim. 2020 111,1 102,9
3ᵉ trim. 2020 133,2 125,5
4ᵉ trim. 2020 132,3 130,7
1ᵉ trim. 2021 136,9 134,1
2ᵉ trim. 2021 137,6 136,8
3ᵉ trim. 2021 140,4 138,8
4ᵉ trim. 2021 148,5 146,9
1ᵉ trim. 2022 146,0 144,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Ventilé par secteur utilisateur, l’emploi intérimaire dans le tertiaire marchand est quasi stable (+0,1 %) au 1ᵉʳ trimestre. La construction recourt moins à l’intérim (–3,4 %). Dans l’industrie, l’emploi intérimaire recule de 3,1 % (–800 emplois), en particulier dans l’agroalimentaire (–5,0 % soit –600), principal secteur utilisateur d’intérim en Bretagne. En un an, le tertiaire marchand affiche une forte hausse (+14,7 %) et l’industrie progresse de 3,2 %. L’emploi intérimaire dans la construction diminue de 2,1 % mais se rapproche de son niveau de fin 2019 (–1,0 %).

7 emplois créés sur 10 proviennent du tertiaire marchand

Au 1ᵉʳ trimestre 2022, le tertiaire marchand hors intérim continue à porter la majorité des créations nettes d’emploi en Bretagne (figure 4). Dans ce secteur, la hausse s’établit à 0,7 % en trois mois (+3 600 emplois) et à 4,9 % en un an (+24 500 emplois). Elle est similaire au niveau national (+0,6 % ce trimestre et +4,9 % en un an).

Avec 1 600 emplois supplémentaires en trois mois, le sous-secteur des services aux entreprises hors intérim contribue le plus à la hausse du tertiaire marchand hors intérim (+1,5 %). En un an, ce sous-secteur crée 5 000 emplois (+4,7 %). Dans l’hébergement-restauration, l’emploi augmente de 1,3 % au 1ᵉʳ trimestre 2022 (+700 emplois). Après quatre trimestres de hausses consécutives, il croit de 19,0 % en un an (+8 300 emplois). Dans les services aux ménages, l’emploi accélère en trois mois (+0,9 % après +0,2 % fin 2021) et progresse de 6,9 % en un an. Le commerce est quasi stable au 1ᵉʳ trimestre (+0,1 %) et augmente de 2,9 % en un an. L’emploi dans le transport et entreposage est stable ce trimestre et progresse légèrement en un an (+0,2 % soit +100 emplois). C’est le seul sous-secteur tertiaire marchand n’ayant pas retrouvé son niveau de fin 2019 (–0,2 %).

Au 1ᵉʳ trimestre 2022, le secteur gagne 1 900 emplois supplémentaires en Bretagne (+0,4 %) et 5 100 en un an (+1,2 %), porté par le sous-secteur de l’enseignement (+1,0 % ce trimestre et +2,3 % en un an). Au niveau national, l’emploi tertiaire non marchand augmente de 0,2 % au 1ᵉʳ trimestre et de 0,7 % en un an.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,4 99,8 100,2 100,4
2ᵉ trim. 2015 98,8 99,8 100,5 100,7
3ᵉ trim. 2015 98,6 100,1 101,0 100,5
4ᵉ trim. 2015 98,6 100,0 101,3 100,3
1ᵉ trim. 2016 98,7 100,6 102,0 100,5
2ᵉ trim. 2016 98,7 100,6 102,3 100,7
3ᵉ trim. 2016 98,6 100,4 102,6 100,5
4ᵉ trim. 2016 98,4 100,3 103,0 100,4
1ᵉ trim. 2017 99,3 100,4 103,5 100,6
2ᵉ trim. 2017 100,1 100,7 104,1 100,6
3ᵉ trim. 2017 100,0 100,7 104,4 100,2
4ᵉ trim. 2017 100,7 100,9 105,0 100,4
1ᵉ trim. 2018 101,2 101,0 105,4 100,4
2ᵉ trim. 2018 101,5 100,8 106,3 100,1
3ᵉ trim. 2018 102,4 100,8 106,4 99,8
4ᵉ trim. 2018 102,8 101,2 107,3 99,9
1ᵉ trim. 2019 103,8 101,6 108,1 99,9
2ᵉ trim. 2019 104,3 101,7 108,4 100,1
3ᵉ trim. 2019 105,5 102,3 109,1 100,5
4ᵉ trim. 2019 106,2 102,5 110,1 100,3
1ᵉ trim. 2020 105,9 102,0 108,3 100,4
2ᵉ trim. 2020 106,6 101,7 107,4 99,9
3ᵉ trim. 2020 108,1 101,7 109,7 100,8
4ᵉ trim. 2020 109,3 102,2 109,2 101,8
1ᵉ trim. 2021 110,8 103,0 110,6 101,8
2ᵉ trim. 2021 111,8 103,6 112,8 102,4
3ᵉ trim. 2021 112,8 104,3 114,4 102,0
4ᵉ trim. 2021 114,1 104,7 115,3 102,6
1ᵉ trim. 2022 114,5 104,8 116,1 103,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur - Bretagne

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Stabilité de l’emploi industriel, cadence soutenue dans la construction

L’emploi salarié dans l’industrie bretonne est stable au 1ᵉʳ trimestre 2022, après +0,4 % fin 2021. En un an, il croît de 1,7 % (+3 000 emplois). En France, l’emploi industriel est de nouveau quasi stable ce trimestre (–0,1 %) et progresse de 0,8 % en un an.

Après six trimestres de hausses successives, l’emploi dans l’industrie agroalimentaire bretonne fléchit légèrement début 2022 (–0,2 %). En un an, il progresse toutefois de 1,2 %, soit 2 000 emplois supplémentaires. Dans la fabrication de matériels de transport, l’emploi diminue de nouveau ce trimestre (–0,4 %) comme en un an (–0,7 %). C’est le seul secteur industriel à ne pas avoir retrouvé son niveau de fin 2019 (–3,7 %), en lien notamment avec les difficultés d’approvisionnement de l’industrie l’automobile. En revanche, l’emploi dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques et de machines dépasse pour la première fois son niveau d’avant-crise. Il progresse de 0,8 % en trois mois (+200 emplois) et de 3,0 % en un an. Dans le secteur de l’énergie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage, l’emploi augmente de 0,2 % au 1ᵉʳ trimestre et de 2,1 % en un an.

Dans la construction, l’emploi poursuit sa croissance ininterrompue depuis huit trimestres. Il augmente de 0,4 % au 1ᵉʳ trimestre (+300 emplois) et croît de 3,4 % en un an (+2 600). Ce rythme est plus soutenu qu’au niveau national (+0,1 % au 1ᵉʳ trimestre et +1,9 % en un an).

Dans l’agriculture, l’emploi salarié est quasi stable au 1ᵉʳ trimestre en Bretagne (+0,1 %) tandis qu’il recule de 0,6 % en France. En un an, l’emploi salarié agricole augmente de 7,7 % dans la région, nettement plus qu’au niveau national (+1,9 %).

L’emploi progresse plus en Ille-et-Vilaine

Au 1ᵉʳ trimestre 2022, l’emploi salarié en Ille-et-Vilaine augmente de 0,6 % (+2 800 emplois), plus fortement qu’au niveau régional, porté par le tertiaire marchand hors intérim (+0,9 % soit +2 000). C’est le seul département où l’intérim affiche une hausse ce trimestre (+0,7 %). Dans le Finistère et les Côtes-d’Armor, l’emploi augmente de 0,3 %, soit respectivement +1 200 et +600 emplois. Toutefois, la baisse de l’intérim est plus marquée dans le Finistère (–3,7 %) que dans les Côtes-d’Armor (–1,3 %). Dans le Morbihan, la hausse trimestrielle s’établit à 0,2 % (+500), freinée par sa composante intérimaire (–3,9 %).

Entre fin mars 2021 et fin mars 2022, l’emploi augmente de 3,5 % en Ille-et-Vilaine (15 800 emplois supplémentaires) et de 3,4 % dans le Morbihan (+8 900). La hausse de l’emploi dans le Finistère est identique à celle de la région (+3,2 % soit +10 400). Elle est moins élevée dans les Côtes-d’Armor (+2,4 % soit +4 900).

Dans chaque département, le tertiaire marchand hors intérim porte la majorité des créations d’emplois annuelles. La hausse est toutefois moins soutenue dans les Côtes-d’Armor (+4,2 %) qu’en moyenne dans la région (+4,9 %). En Ille-et-Vilaine et dans le Morbihan, l’intérim augmente fortement (respectivement +7,9 % et +7,2 %). Dans le même temps, la hausse de l’emploi industriel bretillien (+1,1 %) est freinée par la fabrication de matériels de transport (–6,7 % en un an). L’Ille-et-Vilaine affiche la plus forte hausse régionale dans la construction (+4,2 %) tandis que le Morbihan présente la plus faible (+2,8 %).

Stabilité du taux de chômage à un niveau bas

En Bretagne, le taux de chômage s’établit à 5,8 % de la population active au 1ᵉʳ trimestre 2022, comme au trimestre précédent (figure 5). En un an, il baisse fortement (–0,9 point par rapport au 1ᵉʳ trimestre 2021) et se situe à son plus bas niveau depuis 2008. Il demeure le plus faible taux des régions françaises. Au 1ᵉʳ trimestre 2022, le taux de chômage est quasi stable dans chaque département breton. Il s’établit à 5,2 % en Ille-et-Vilaine, 5,8 % dans le Morbihan, 6,1 % dans le Finistère et 6,2 % dans les Côtes-d’Armor. En France hors Mayotte, le taux de chômage est également quasi stable, à 7,3 % de la population active.

Figure 5Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Bretagne France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 9,0 10,5
1ᵉ trim. 2015 8,9 10,3
2ᵉ trim. 2015 9,0 10,5
3ᵉ trim. 2015 8,9 10,3
4ᵉ trim. 2015 8,9 10,2
1ᵉ trim. 2016 8,9 10,2
2ᵉ trim. 2016 8,6 10,0
3ᵉ trim. 2016 8,4 9,9
4ᵉ trim. 2016 8,6 10,0
1ᵉ trim. 2017 8,2 9,6
2ᵉ trim. 2017 8,0 9,5
3ᵉ trim. 2017 8,0 9,5
4ᵉ trim. 2017 7,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,7 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,6 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,5 9,0
4ᵉ trim. 2018 7,3 8,7
1ᵉ trim. 2019 7,3 8,7
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
4ᵉ trim. 2019 6,8 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,6 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,4 7,2
3ᵉ trim. 2020 7,6 9,1
4ᵉ trim. 2020 6,6 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,7 8,1
2ᵉ trim. 2021 6,5 8,0
3ᵉ trim. 2021 6,5 8,0
4ᵉ trim. 2021 5,8 7,4
1ᵉ trim. 2022 5,8 7,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Moins de personnes inscrites à Pôle emploi

En Bretagne, le nombre de personnes inscrites à Pôle emploi sans activité (catégorie A) diminue de nouveau en moyenne au 1ᵉʳ trimestre 2022 (–5,2 %), comme en France (–5,0 %). En un an, la forte baisse de 18,6 % observée dans la région est plus importante qu’au niveau national (–15,7 %). En intégrant les demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite (catégories B et C), dont le nombre augmente de 0,3 %, la demande d’emploi en catégorie A, B ou C diminue de 2,5 % en Bretagne au 1ᵉʳ trimestre, un rythme proche de celui au niveau national (–2,7 %). En un an, elle baisse de 8,5 % dans la région (–8,2 % en France).

Le recul du nombre d’inscrits en catégorie A, B ou C bénéficie davantage aux jeunes de moins de 25 ans, au 1ᵉʳ trimestre (–4,4 %) comme en un an (–17,0 %). À l’inverse, il est nettement moins important parmi les personnes de 50 ans ou plus (–1,4 % au 1ᵉʳ trimestre, –3,5 % en un an). La baisse du nombre de personnes de 25 à 49 ans est similaire à celle observée en Bretagne (–2,5 % en trois mois, –8,6 % en un an). En parallèle, les inscrits en catégorie A, B ou C depuis un an ou plus sont moins nombreux (–4,1 % en trois mois, –12,2 % en un an). Ils représentent désormais 47,7 % des inscrits début 2022, soit 2 points de moins qu’un an auparavant.

Au 1ᵉʳ trimestre 2022, la baisse du nombre de demandeurs d’emploi est similaire à la moyenne régionale dans chaque département breton. En un an, elle est plus prononcée dans le Morbihan (–10,2 %).

Nouvelle hausse des permis de construire et des mises en chantier de logements neufs

D’avril 2021 à mars 2022, 36 800 logements ont été autorisés à la construction dans la région. Ce cumul sur douze mois augmente de 5,9 % par rapport à celui du trimestre précédent (de janvier à décembre 2021) (figure 6). Cette hausse est similaire à celle de la France hors Mayotte (+5,6 %). Le nombre d’autorisations de construire croît fortement dans les Côtes-d’Armor (+12,8 %) et en Ille-et-Vilaine (+9,0 %), plus que dans le Finistère (+3,3 %). Il diminue dans le Morbihan (–0,6 %).

En un an, 10 000 permis de construire de plus ont été délivrés en Bretagne par rapport au cumul d’avril 2020 à mars 2021. La hausse s’élève à 37,1 %, soit 11 points de plus qu’en France (+25,9 %). Elle est particulièrement élevée en Ille-et-Vilaine (+59,4 %) et dans les Côtes-d’Armor (+49,5 %), plus que dans le Finistère (+31,8 %). Elle est nettement moindre dans le Morbihan (+7,4 %).

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2014)
Bretagne France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 99,4 99,7
févr. 2015 98,3 99,1
mars 2015 99,4 98,0
avr. 2015 100,6 99,1
mai 2015 102,3 98,4
juin 2015 105,1 99,6
juil. 2015 105,1 99,4
août 2015 108,5 100,5
sept. 2015 109,1 101,5
oct. 2015 110,2 102,3
nov. 2015 111,4 104,7
déc. 2015 112,5 106,3
janv. 2016 115,9 106,7
févr. 2016 122,7 108,4
mars 2016 126,1 108,8
avr. 2016 129,0 110,1
mai 2016 130,7 112,6
juin 2016 129,0 113,0
juil. 2016 131,2 114,3
août 2016 131,2 115,7
sept. 2016 135,2 118,4
oct. 2016 139,2 119,2
nov. 2016 141,5 120,4
déc. 2016 143,2 121,8
janv. 2017 143,2 122,6
févr. 2017 139,8 122,9
mars 2017 142,6 125,6
avr. 2017 140,3 125,4
mai 2017 140,9 126,4
juin 2017 144,3 127,7
juil. 2017 146,0 129,4
août 2017 150,0 129,9
sept. 2017 150,6 130,2
oct. 2017 151,1 130,8
nov. 2017 152,3 129,7
déc. 2017 152,3 129,3
janv. 2018 154,5 129,6
févr. 2018 154,5 130,3
mars 2018 152,8 128,6
avr. 2018 154,0 128,7
mai 2018 155,7 128,4
juin 2018 154,5 126,7
juil. 2018 155,1 125,1
août 2018 149,4 124,6
sept. 2018 150,0 123,4
oct. 2018 148,3 123,2
nov. 2018 146,6 122,9
déc. 2018 146,6 121,2
janv. 2019 144,3 120,8
févr. 2019 145,5 119,0
mars 2019 142,6 118,1
avr. 2019 140,3 118,5
mai 2019 139,2 117,8
juin 2019 136,9 117,5
juil. 2019 139,2 118,2
août 2019 140,3 117,0
sept. 2019 136,9 115,6
oct. 2019 141,5 116,4
nov. 2019 142,0 116,4
déc. 2019 144,9 118,2
janv. 2020 148,3 118,9
févr. 2020 148,3 120,3
mars 2020 150,0 120,1
avr. 2020 147,2 114,5
mai 2020 142,6 110,2
juin 2020 141,5 109,0
juil. 2020 139,8 106,2
août 2020 139,2 105,4
sept. 2020 146,0 105,5
oct. 2020 144,3 103,7
nov. 2020 147,2 104,0
déc. 2020 147,2 103,0
janv. 2021 146,0 102,1
févr. 2021 147,2 101,8
mars 2021 152,3 102,9
avr. 2021 160,8 108,5
mai 2021 167,6 113,1
juin 2021 176,1 115,3
juil. 2021 181,8 118,6
août 2021 187,5 119,9
sept. 2021 189,2 121,9
oct. 2021 190,3 122,4
nov. 2021 194,9 122,3
déc. 2021 197,2 122,6
janv. 2022 197,7 123,7
févr. 2022 205,1 126,7
mars 2022 209,1 129,5
avr. 2022 209,1 130,7
mai 2022 206,8 131,7
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

D’avril 2021 à mars 2022, 28 200 logements ont été mis en chantier dans la région. Ce cumul sur douze mois progresse de 4,3 % par rapport à celui du trimestre précédent, davantage qu’en France hors Mayotte (+0,6 %). Il progresse dans chaque département, excepté les Côtes-d’Armor (–2,7 %).

En un an, les mises en chantier demeurent en plus forte hausse en Bretagne (+22,6 %) qu’au niveau national (+9,0 %). Elles sont très soutenues dans le Finistère (+43,4 %) et les Côtes-d’Armor (+33,3 %), plus qu’en Ille-et-Vilaine (+18,8 %) et dans le Morbihan (+7,0 %).

Atone en janvier, l’activité touristique bondit en mars

La fréquentation des hôtels bretons de janvier à mars 2022 est inférieure de 8,1 % à celle du 1ᵉʳ trimestre 2019, mais la baisse est deux fois moins élevée qu’au niveau national (–16,5 %). En termes de chiffre d’affaires, l’activité hôtelière en janvier 2022 est freinée notamment par la vague Omicron (–21,2 % par rapport à janvier 2019 dans la région) (figure 7). Elle se rapproche de la normale en février et bondit nettement en mars, à la faveur des congés scolaires puis de la fin du « pass vaccinal » le 14 mars. Le chiffre d’affaires dépasse alors de 26,3 % celui de mars 2019, nettement plus qu’en France (+1,9 %). Dans la restauration, le chiffre d’affaires s’inscrit dans le sillage de celui de l’hôtellerie, mais à un degré moindre : de –11,4 % en janvier à +9,4 % en mars.

Figure 7Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

en %
Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration (en %)
Hôtellerie - Bretagne Restauration - Bretagne Hôtellerie - France entière Restauration - France entière
janv. 2019 3,1 2,6 4,5 5,4
févr. 2019 4,0 5,6 5,3 11,4
mars 2019 6,1 8,6 2,8 7,5
avr. 2019 10,7 5,0 6,3 7,0
mai 2019 -3,0 2,1 -1,4 5,8
juin 2019 7,6 8,0 10,5 8,4
juil. 2019 8,0 -0,2 2,3 5,4
août 2019 3,6 7,8 4,8 9,1
sept. 2019 0,4 1,3 3,5 4,5
oct. 2019 0,3 3,6 0,2 6,5
nov. 2019 -0,2 4,7 0,8 8,8
déc. 2019 3,6 1,9 5,1 5,0
janv. 2020 4,8 5,1 7,9 8,6
févr. 2020 4,4 3,3 3,9 3,5
mars 2020 -64,3 -57,5 -59,0 -54,7
avr. 2020 -92,7 -93,2 -89,2 -90,0
mai 2020 -90,8 -75,4 -88,7 -72,9
juin 2020 -54,9 -22,7 -72,1 -28,8
juil. 2020 -10,7 2,5 -44,5 -7,9
août 2020 -3,4 -2,7 -25,2 -5,7
sept. 2020 -11,8 -2,8 -44,6 -8,7
oct. 2020 -15,0 -8,5 -50,9 -18,6
nov. 2020 -77,7 -67,2 -77,6 -63,3
déc. 2020 -65,1 -58,9 -69,2 -54,6
janv. 2021 -57,7 -59,5 -67,8 -55,9
févr. 2021 -55,8 -62,1 -66,2 -57,9
mars 2021 -57,6 -65,4 -68,8 -59,0
avr. 2021 -76,8 -66,8 -75,0 -60,4
mai 2021 -46,3 -49,3 -62,6 -40,5
juin 2021 -15,6 -10,3 -46,4 -6,8
juil. 2021 1,9 10,7 -19,6 8,2
août 2021 8,4 -1,6 -7,6 3,6
sept. 2021 5,0 0,7 -15,8 3,2
oct. 2021 8,6 3,0 -9,7 6,0
nov. 2021 4,3 -2,2 -7,2 3,2
déc. 2021 -0,5 -6,1 -7,5 1,8
janv. 2022 -21,2 -11,4 -23,9 1,0
févr. 2022 -1,6 -0,8 -6,2 7,5
mars 2022 26,3 9,4 1,9 8,3
  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Figure 7Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Créations d’entreprises en baisse, défaillances en hausse

Au 1ᵉʳ trimestre 2022, 9 700 entreprises ont été créées en Bretagne (figure 8). Ce nombre diminue de 2,4 % par rapport au trimestre précédent sous l’effet d’une baisse dans le secteur du commerce, transport, hébergement et restauration (–8,1 %). Le nombre de nouveaux micro-entrepreneurs se replie (–4,5 %), tandis que celui des autres entreprises nouvellement créées est quasi stable (+0,2 %). Au niveau national, l’évolution est inversée (+2,4 % pour les micro-entrepreneurs, –1,3 % pour les autres statuts) et le nombre total de créations d’entreprises augmente de 1,0 % en trois mois.

En un an, les entreprises créées en Bretagne progressent de 6,6 %, alors qu’elles diminuent en France (–2,6 %). Les créations dans le secteur de l’industrie (+21,7 %) et des services (+15,5 %) alimentent cette hausse. À l’inverse, le secteur du commerce, transport, hébergement et restauration fléchit (–14,3 %).

Figure 8Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Bretagne hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Bretagne y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 94,7 93,3 93,7 94,6
2ᵉ trim. 2015 99,4 93,3 94,5 94,1
3ᵉ trim. 2015 102,5 97,0 94,7 95,8
4ᵉ trim. 2015 105,6 100,4 98,6 98,6
1ᵉ trim. 2016 104,4 103,9 95,6 99,9
2ᵉ trim. 2016 106,8 107,5 98,4 104,4
3ᵉ trim. 2016 108,4 106,4 97,8 102,9
4ᵉ trim. 2016 113,2 110,4 99,5 104,6
1ᵉ trim. 2017 115,1 110,6 103,3 106,2
2ᵉ trim. 2017 112,1 111,6 102,3 107,1
3ᵉ trim. 2017 116,2 115,1 105,7 115,1
4ᵉ trim. 2017 116,5 117,7 108,3 118,5
1ᵉ trim. 2018 117,3 116,8 112,5 122,9
2ᵉ trim. 2018 118,1 118,5 118,0 126,9
3ᵉ trim. 2018 118,0 116,1 123,0 128,2
4ᵉ trim. 2018 119,3 119,7 125,5 134,0
1ᵉ trim. 2019 124,9 125,6 133,9 145,0
2ᵉ trim. 2019 119,7 124,6 130,4 145,2
3ᵉ trim. 2019 124,1 124,7 138,5 150,0
4ᵉ trim. 2019 122,4 120,8 141,9 153,0
1ᵉ trim. 2020 120,0 114,3 128,1 139,3
2ᵉ trim. 2020 92,0 86,5 99,2 114,0
3ᵉ trim. 2020 142,8 132,3 159,0 178,8
4ᵉ trim. 2020 139,5 134,3 159,9 178,9
1ᵉ trim. 2021 140,6 136,0 161,6 182,7
2ᵉ trim. 2021 157,5 139,4 174,3 178,3
3ᵉ trim. 2021 148,1 135,8 166,5 173,0
4ᵉ trim. 2021 153,8 136,6 176,5 176,3
1ᵉ trim. 2022 154,2 134,9 172,3 178,0
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Avertissement sur les créations d’entreprises

Les créations d’entreprises sont calculées selon un dispositif rénové depuis la publication portant sur janvier 2022. Il en résulte un relèvement, en niveau, de l’historique des créations d’entreprises. Pour plus de détails, se référer à la documentation sur le sujet.

D’avril 2021 à mars 2022, 1 100 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en Bretagne. Après environ deux années de baisses exceptionnelles sous l’effet des mesures de soutien aux entreprises, ce nombre augmente de 8,8 % par rapport au cumul observé au trimestre précédent (de janvier à décembre 2021). En France, la hausse est similaire (+9,2 %). En un an, les défaillances demeurent en baisse en Bretagne (–2,9 %), tandis qu’elles augmentent de 7,4 % au niveau national.

Encadré 1 - Contexte international – L’économie mondiale face aux chocs

Début 2022, les principales économies mondiales ont été confrontées à une situation sanitaire dégradée ainsi qu’au déclenchement de la guerre en Ukraine qui, notamment, a accentué les tensions sur les prix. L’activité économique a ainsi marqué le pas dans les principales économies occidentales, grevée en zone euro par l’inflation et le recul de la consommation des ménages. Au Royaume-Uni et aux États-Unis en revanche, la consommation a progressé, soutenue par les hausses de salaire et la baisse du taux d’épargne des ménages. Au deuxième trimestre, l’activité mondiale aurait progressé à un rythme modéré, affectée par les confinements en Chine et la hausse de l’inflation, et ce malgré l’amélioration de la situation sanitaire en zone euro.

Encadré 2 - Contexte national – En France, l’activité s’est repliée début 2022

Début 2022, l’activité française s’est légèrement repliée (–0,2 % au premier trimestre). La consommation des ménages, en particulier, a nettement reculé (–1,5 %), du fait d’une situation sanitaire dégradée et d’une hausse continue de l’inflation, accentuée fin février par le déclenchement de la guerre en Ukraine (+4,5 % d’inflation sur un an en mars après +2,9 % en janvier). L’emploi, en revanche, a continué de progresser, tout en ralentissant. Il a notamment été porté par l’alternance et de possibles besoins de main-d’œuvre pour pallier les absences liées à la pandémie. Au deuxième trimestre, l’amélioration de la situation sanitaire aurait conduit l’activité à se redresser, tirée par les secteurs ayant pâti de la vague pandémique (hébergement-restauration, services de transport…). La consommation ne se serait reprise que modérément, la hausse de l’inflation continuant de peser sur les décisions d’achat des ménages.

Publication rédigée par :Valérie Mariette, Agnès Palaric (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Ce secteur comprend l’administration publique, l’enseignement, la santé et l’action sociale.

Pour en savoir plus

Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Bretagne », Chiffres-clés

Insee, « Guerre et Prix », Note de conjoncture (2022, juin)

Insee, « Au premier trimestre 2022, toutes les régions sont au-dessus de leur niveau d’emploi salarié d’avant la crise sanitaire », Informations rapides, n° 2022-180 (2022, juill.)

Insee, « Au premier trimestre 2022, l’emploi salarié augmente de 0,3 % », Informations rapides, n° 2022-150 (2022, juin)

Insee, « Au premier trimestre 2022, le taux de chômage est quasi stable à 7,3 % », Informations rapides, n° 2022-127 (2022, mai)