En 2021, le transport aérien guadeloupéen continue à être très fortement touché par la crise sanitaire liée à la Covid-19. Avec 1,28 millions de passagers, le trafic aérien y compris transit progresse très légèrement par rapport à 2020 (+0,7 %) mais reste inférieur de moitié (-48,6 %) à celui enregistré à son apogée en 2019. Si, en 2020, les aéroports ultramarins dans leur ensemble avaient mieux résisté que leurs homologues métropolitains, force est de constater qu’en 2021 la fréquentation y redémarre plus doucement. La hausse est de 5,0 % pour les aéroports d’Outre-mer entre 2020 et 2021 alors qu’elle atteint 31,9 % pour les aéroports métropolitains. Toutefois, l’aéroport Guadeloupe Pôle Caraïbes reste en première place en Outre-mer, devant celui de La Réunion dont le trafic baisse un peu plus fortement par rapport à 2019 (−52,6 %). L’évolution mensuelle suit celle de 2020 avec cependant une chute beaucoup plus forte constatée en début d'année. Après le début de  la crise sanitaire, le minimum de fréquentation est atteint en avril avec 40 300 passagers. Avec la levée des motifs impérieux décidée par le gouvernement en juin, le trafic repart fortement à la hausse pour atteindre 181 406 passagers en juillet (figure 5).

Le trafic est surtout porté par des compagnies locales ou nationales. Les compagnies low-cost ainsi que Air Belgium, ont élargi les offres vers l’Europe avec des coûts moindres ou des trajets diversifiés. En 2021 elles ont quasiment disparu (7571 passagers).

Comme les années précédentes, le faisceau France Métropolitaine-Europe est prédominant : il représente deux tiers du trafic hors transit. Avec 896 000 passagers, il progresse de 5 % par rapport à 2020 mais est en retrait de 42 % par rapport à 2019. Au deuxième rang, le faisceau Martinique-Guyane qui représente près de 20 % du trafic, est à nouveau en retrait de 3,7 % par rapport à 2020 et perd plus de la moitié de son trafic par rapport à 2019 (–54,5 %). Le faisceau domestique, essentiellement composé de liaisons vers les îles du Nord, reste dans les mêmes proportions que les années précédentes avec un peu plus de 112 000 passagers.

Sur les autres directions, le trafic sur le faisceau Caraïbes-Amérique du sud, très peu représentatif, recule de 82,5 % par rapport à 2019 comme le faisceau Caraïbes du nord qui est une nouvelle fois en retrait de 60 % par rapport à 2020 et de 87 % par rapport à 2019 (figure 3).

Dans le même temps, avec 37 074 passagers, le trafic de transit diminue de moitié par rapport à 2019 (- 51,1 %) dans des proportions comparables à celui de la France métropolitaine ( –58,4 %).

Le transport de fret aérien reprend un peu de vigueur. Avec 9 856 tonnes de transportés il augmente de près de 10 % par rapport à 2020 mais reste en retrait de 3 % par rapport en 2019.

Le trafic de la Poste quant à lui continue de baisser, avec 2 514 tonnes, il chute de 19,4 % par rapport à 2019.