Insee Conjoncture Grand Est ·
Juin 2022 · n° 32
Bilan économique 2021 - Grand Est Malgré la pandémie et ses conséquences, l’économie du Grand Est retrouve des couleurs
L’année 2021 est marquée par une reprise de l’activité économique et de l’emploi, dans la région comme au niveau national. La progression des campagnes de vaccination, en France et dans les pays voisins, permet la levée progressive des mesures sanitaires. L’emploi progresse et le chômage recule. Les créations d’entreprises sont toujours plus nombreuses, principalement sous le régime de micro-entrepreneur. Le secteur de la construction fait preuve d’un dynamisme remarquable. Les récoltes agricoles sont globalement dans les normes, et on assiste à un fort rebond des expéditions de champagne. Cependant, hors fret aérien, le transport de marchandises et de passagers demeure très en deçà de son niveau d’avant-crise. Au deuxième semestre, la mise en place d’un pass sanitaire en France pour l’accès à certains lieux publics, et la recrudescence de l’épidémie en toute fin d’année, n’ont pas d’impact sur l’économie régionale.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2021 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Construction - Un dynamisme remarquable Bilan économique 2021
Brigitte Ziegler (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Grand Est)
En 2021, la situation de la construction dans le Grand Est s’améliore considérablement, au point de dépasser son niveau de 2019, avant la crise sanitaire. La plupart des régions de France suivent cette tendance, à l’exception notable de l’Île-de-France et de la Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Les autorisations de logement sont portées par le dynamisme du secteur de l’individuel. Ce dernier est en forte croissance, après une année 2020 stable malgré la crise. Les mises en chantier repartent et sont supérieures à leur niveau d’avant la pandémie, à la fois dans le collectif et l’individuel. Les départements les moins urbanisés de la région et les départements alsaciens présentent de très bons résultats. Les départements champardennais connaissent plus de difficultés, en dehors de la Haute-Marne.
Les ventes de logements neufs progressent également, mais ce n’est pas le cas des mises en vente. Ainsi, le stock de logements destinés à la vente diminue et les prix augmentent.
Pour les locaux non résidentiels, les surfaces autorisées s’accroissent par rapport à 2020, et sont également plus importantes qu’avant la crise.
- La construction dépasse son niveau d’avant-crise, comme majoritairement en France
- Un nouvel essor du logement individuel
- Le dynamisme de l’individuel se retrouve dans tous les départements
- Une forte demande en logements neufs alors que l’offre se raréfie
- Des surfaces autorisées de locaux d’activité en forte augmentation
Pour les logements, si les estimations des autorisations sont solides, celles des logements commencés comportent une part d'incertitude non négligeable du fait des perturbations des délais d'ouverture de chantier depuis la crise sanitaire. Les estimations des mises en chantier présentées dans cette publication sont donc susceptibles de donner lieu à des révisions significatives (Ouvrir dans un nouvel ongletSDES, Stat Info n° 452 – avril 2022).
Concernant les locaux d’activité, le décompte des enregistrements des permis délivrés et des déclarations d’ouverture de chantier transmises par les maîtres d’ouvrages aux centres instructeurs est provisoire.
La construction dépasse son niveau d’avant-crise, comme majoritairement en France
En 2021, le nombre de logements autorisés à la construction s’établit à 32 400 dans le Grand Est, en hausse de 23 % par rapport à 2020. Il dépasse de 11 % son niveau de 2019, avant la crise sanitaire (figure 1). Cette situation plus favorable concerne une grande partie de la France : le Grand Est se situe en position médiane parmi les régions françaises. La Bretagne et le Centre-Val de Loire se distinguent par leur dynamisme par rapport à 2019 (+ 37 % et + 31 %). À l’inverse, les autorisations demeurent nettement inférieures à leur niveau d’avant la pandémie en Île-de-France, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Corse.
Avec 26 300 logements commencés dans le Grand Est en 2021, les mises en chantier progressent de 23 % comparées à l’année précédente, comme les autorisations, et sont supérieures de 14 % au niveau de 2019 (figure 2). La hausse des mises en chantier concerne l’ensemble du territoire national, hors Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse. Le Grand Est se place parmi les régions les plus dynamiques, au deuxième rang derrière la Bretagne, où les logements commencés en 2021 excèdent de 28 % ceux de 2019.
Dans les départements les plus urbanisés du Grand Est (Meurthe-et-Moselle, Moselle, Bas-Rhin et Haut-Rhin), les autorisations et les mises en chantier de logements en 2021 dépassent ou retrouvent leur niveau d’avant-crise. Elles sont supérieures à la moyenne régionale notamment en Moselle et dans le Bas-Rhin. Seule la Marne ne retrouve pas le nombre d’autorisations d’avant la pandémie.
Parmi les autres départements, la Haute-Marne, les Vosges et la Meuse affichent un bon dynamisme de la construction de logements, avec des autorisations et des mises en chantier très nettement au-dessus des chiffres de 2019. La progression des autorisations y est même plus forte que dans les départements les plus urbanisés de la région.
Hormis en Haute-Marne, la situation est moins favorable dans les départements de l’ex-Champagne-Ardenne. Les autorisations de logements ne retrouvent pas leur niveau d’avant-crise dans la Marne et dans l’Aube, tout comme les mises en chantier dans les Ardennes.
tableauFigure 1 – Construction autorisée de logements par département
Zonage | Logements en 2021 (nombre) | Évolution 2021/2019 (%) | Évolution 2021/2020 (%) | Évolution annuelle moyenne 2019/2014 ¹ (%) |
---|---|---|---|---|
Ardennes | 900 | 19,9 | 56,9 | 3,3 |
Aube | 1 400 | -5,5 | -11,7 | 5,6 |
Marne | 3 000 | -21,7 | 7,5 | 6,6 |
Haute-Marne | 400 | 62,8 | 1,9 | -0,2 |
Meurthe-et-Moselle | 3 500 | 4,6 | 55,4 | 4,1 |
Meuse | 300 | 38,5 | 38,5 | -3,8 |
Moselle | 7 200 | 20,3 | 26,4 | 5,1 |
Bas-Rhin | 8 900 | 20,2 | 24,0 | -6,3 |
Haut-Rhin | 5 300 | 8,8 | 20,2 | 9,5 |
Vosges | 1 600 | 47,9 | 19,6 | 5,2 |
Grand Est | 32 400 | 11,3 | 23,0 | 1,8 |
France hors Mayotte | 470 000 | 4,1 | 19,2 | 3,4 |
- ¹ : évolution qui aurait été observée pour la construction autorisée de logements, pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Notes : données brutes provisoires arrondies à la centaine en date réelle. Les évolutions sont calculées sur données non arrondies. En raison des arrondis, des totaux peuvent légèrement différer de la somme des éléments qui les composent.
- Source : SDES, Sit@del2.
tableauFigure 2 – Évolution de la construction de logements
Logements autorisés - Grand Est | Logements commencés - Grand Est | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
2014 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
2015 | 88,0 | 98,2 | 106,3 | 101,6 |
2016 | 106,0 | 98,2 | 121,7 | 110,3 |
2017 | 114,3 | 121,6 | 129,3 | 129,8 |
2018 | 108,3 | 114,9 | 121,2 | 119,4 |
2019 | 109,4 | 103,6 | 118,2 | 113,8 |
2020 | 99,2 | 96,4 | 103,2 | 103,6 |
2021 | 121,8 | 118,5 | 123,1 | 115,8 |
- Note : données estimées provisoires arrondies à la centaine en date réelle.
- Champ : logements individuels, collectifs et en résidence.
- Source : SDES, Sit@del2.
graphiqueFigure 2 – Évolution de la construction de logements

- Note : données estimées provisoires arrondies à la centaine en date réelle.
- Champ : logements individuels, collectifs et en résidence.
- Source : SDES, Sit@del2.
Un nouvel essor du logement individuel
En 2021 dans le Grand Est, les autorisations de logements individuels progressent de 28 %, soit 3 400 de plus que l’année précédente, et de 29 % par rapport à 2019 : les niveaux s’étaient en effet maintenues en 2020.
Le nombre de permis de construire pour logements individuels en 2021 excède celui de 2019 dans toutes les régions de France, excepté la Corse. Le Grand Est compte parmi les régions les plus dynamiques avec la Bretagne. Les autorisations de logements individuels sont également plus importantes qu’avant la crise en Île-de-France et en Provence-Alpes-Côte d’Azur ; ces régions ayant connu un recul marqué en 2020, l’ampleur est toutefois moindre.
Les autorisations dans le secteur du collectif et des résidences augmentent de 18 % en 2021 dans le Grand Est, faisant suite à une forte baisse en 2020. Elles demeurent ainsi légèrement inférieures à leur niveau de 2019. Le Grand Est se situe en position médiane parmi les régions de France. Le nombre de logements collectifs autorisés dépasse très nettement les chiffres d’avant-crise en Centre-Val de Loire et en Bretagne ; il est en revanche très inférieur en Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nouvelle-Aquitaine et Corse.
Au contraire des autorisations, les mises en chantier suivent la même tendance dans le secteur de l’individuel et celui du collectif et des résidences. Elles excèdent largement leur niveau de 2019 (respectivement + 10 % et + 17 %), malgré un recul marqué en 2020 dans les deux secteurs (- 11 % et - 4 %).
En 2021, les maisons individuelles (individuel pur) représentent 72 % des autorisations et 76 % des mises en chantier du secteur de l’individuel (individuel pur et groupé) dans le Grand Est, contre 73 % en 2019.
Le dynamisme de l’individuel se retrouve dans tous les départements
En 2021, les autorisations de logement individuel augmentent dans tous les départements par rapport à l’année précédente, à l’exception de l’Aube où elles sont stables. Elles dépassent leur niveau d’avant la pandémie dans tous les départements, en particulier dans les Vosges, les Ardennes et la Marne (+ 40 %). Dans ces deux derniers départements néanmoins, les autorisations de logements collectifs sont loin d’atteindre les chiffres de 2019 (respectivement - 18 % et - 49 %). Cette situation est également observée dans l’Aube et en Meurthe-et-Moselle (- 17 % et - 18 %).
En 2021, les mises en chantier sont supérieures aux niveaux d’avant-crise, à la fois pour l’individuel et le collectif dans les départements les moins urbanisés de la région (Ardennes, Aube, Haute-Marne, Meuse, Vosges). C’est également le cas pour les départements alsaciens. Dans la Marne et en Meurthe-et-Moselle, le secteur du collectif reste inférieur à son niveau de 2019, de même que l’individuel pour la Moselle. Le département des Ardennes est le seul à ne pas retrouver son niveau d’avant-crise pour les logements commencés à la fois individuels et collectifs.
Une forte demande en logements neufs alors que l’offre se raréfie
En 2021, 8 170 appartements ou maisons neufs, issus de permis de cinq logements et plus, sont vendus dans le Grand Est, en augmentation de 30 % par rapport à 2020. Les ventes dépassent de 2 % leur niveau d’avant-crise (figure 3). En France, les ventes de logements neufs sont en retrait de 11 % entre 2019 et 2021, une situation majoritairement liée à l’Île-de-France (- 31 %).
Le Grand Est se place parmi un ensemble de neuf régions où les ventes en 2021 sont proches de celles d’avant la pandémie. Parmi les autres, le Centre-Val de Loire se détache avec des ventes excédant nettement leur niveau d’avant-crise (+ 23 %), tandis que l’Occitanie et la Corse enregistrent une baisse importante des ventes (- 13 %).
Dans la région, les mises sur le marché progressent de 23 % en 2021 par rapport à l’année précédente, soit moins fortement que les ventes. Elles ne retrouvent pas leur niveau de 2019 (- 11 %) ; six autres régions sont dans une situation similaire. À l’inverse, la Normandie, le Centre-Val de Loire et les Hauts-de-France retrouvent un volume de mises en vente proche, voire supérieur à celui d’avant-crise. Pour l’Île-de-France, l’Occitanie et la Corse, les mises en vente sont inférieures de plus de 20 % comparées à celles de 2019.
Conséquence du plus fort accroissement des ventes par rapport aux mises sur le marché, le stock d’appartements et de maisons neufs diminue de 10 % entre 2020 et 2021.
Le prix moyen au mètre carré des appartements s’établit à 3 592 €/ m², en hausse de 3,8 % comparé à 2020. Il demeure inférieur à la moyenne France métropolitaine (4 420 €/ m²).
tableauFigure 3 – Évolution de la commercialisation de logements neufs - Grand Est
Logements neufs disponibles en fin d'année | Logements neufs mis en vente | Logements neufs vendus (réservés) | |
---|---|---|---|
2014 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
2015 | 95,9 | 111,2 | 135,6 |
2016 | 86,8 | 133,6 | 172,5 |
2017 | 98,3 | 133,6 | 160,1 |
2018 | 93,7 | 114,8 | 167,0 |
2019 | 95,5 | 137,9 | 175,0 |
2020 | 94,2 | 99,4 | 137,2 |
2021 | 89,8 | 128,3 | 178,6 |
- Note : données 2021 redressées pour les logements neufs disponibles et mis en vente.
- Champ : permis de 5 logements et plus destinés à la vente aux particuliers.
- Source : SDES, enquête ECLN.
graphiqueFigure 3 – Évolution de la commercialisation de logements neufs - Grand Est

- Note : données 2021 redressées pour les logements neufs disponibles et mis en vente.
- Champ : permis de 5 logements et plus destinés à la vente aux particuliers.
- Source : SDES, enquête ECLN.
Des surfaces autorisées de locaux d’activité en forte augmentation
En 2021, les surfaces de plancher des locaux d’activité autorisés dans le Grand Est augmentent de 13,4 %, soit plus qu’au niveau national (+ 10,5 %). La région avait également connu une moindre baisse en 2020. Les surfaces de locaux autorisés dépassent de 8,3 % leur niveau d’avant-crise, alors qu’elles sont inférieures de 11,3 % pour la France entière (figure 4 et figure 5).
La hausse est importante dans les secteurs de l’industrie et des bureaux (+ 74 % et + 75 %), entraînant une augmentation de respectivement 30 % et 21 % par rapport à 2019. Les surfaces autorisées d’entrepôts diminuent en 2021, mais demeurent supérieures à leur niveau d’avant la pandémie. À l’inverse, les surfaces autorisées de services publics augmentent entre 2020 et 2021, mais sont inférieures à celles de 2019. Les surfaces autorisées de commerce et hébergement hôtelier sont en recul et en dessous de leur niveau d’avant-crise.
tableauFigure 4 – Construction autorisée de locaux non résidentiels, selon le type
Secteurs | Grand Est | France entière | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Surfaces autorisées en 2021 (milliers de m²) | Évolution 2021/2019 | Évolution 2021/2020 | Évolution annuelle moyenne 2019/2014 ¹ | Évolution 2021/2019 | Évolution 2021/2020 | Évolution annuelle moyenne 2019/2014 ¹ | |
Artisanat | 169 | 13,7 | 5,8 | 3,6 | 8,1 | 16,8 | 5,5 |
Bureaux | 373 | 20,9 | 74,5 | 2,9 | -20,7 | 2,4 | 9,7 |
Commerce | 262 | -6,2 | -8,8 | 0,7 | -14,6 | 6,3 | 0,1 |
Entrepôt | 661 | 32,1 | -3,5 | 11,4 | -5,5 | 35,5 | 14,3 |
Exploitation agricole ou forestière | 685 | -4,3 | 1,2 | 1,3 | -16,4 | -3,0 | 0,2 |
Hébergement hôtelier | 38 | -57,8 | -5,3 | 13,9 | -28,2 | -18,7 | 10,9 |
Industrie | 508 | 30,1 | 74,2 | 8,3 | 2,9 | 22,9 | 5,2 |
Service public ou d'intérêt collectif | 344 | -8,2 | 5,5 | -2,4 | -12,2 | 7,5 | 1,8 |
Ensemble | 3 041 | 8,3 | 13,4 | 3,5 | -11,3 | 10,5 | 5,0 |
- ¹ : évolution qui aurait été observée pour la construction autorisée de locaux non résidentiels, pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Note : données brutes provisoires en date réelle.
- Source : SDES, Sit@del2, estimations au 30 avril 2022.
tableauFigure 5 – Évolution de la construction de locaux non résidentiels
Locaux autorisés - Grand Est | Locaux commencés - Grand Est | Locaux autorisés - France entière | Locaux commencés - France entière | |
---|---|---|---|---|
2014 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
2015 | 100,2 | 90,9 | 110,5 | 95,4 |
2016 | 116,0 | 101,4 | 117,0 | 100,5 |
2017 | 112,6 | 98,0 | 120,8 | 107,1 |
2018 | 133,7 | 99,3 | 121,0 | 107,2 |
2019 | 119,0 | 123,5 | 127,4 | 112,7 |
2020 | 113,6 | 83,2 | 102,3 | 92,3 |
2021 | 128,8 | nd | 113,0 | nd |
- Note : données brutes provisoires en date réelle.
- Source : SDES, Sit@del2, estimations au 30 avril 2022.
graphiqueFigure 5 – Évolution de la construction de locaux non résidentiels

- Note : données brutes provisoires en date réelle.
- Source : SDES, Sit@del2, estimations au 30 avril 2022.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
La base de données Sit@del2 rassemble les informations relatives aux autorisations de construire (permis accordés) et aux mises en chantier transmises par les services instructeurs (État, collectivités territoriales) au service statistique du Ministère de la Transition écologique (MTE). Les mouvements relatifs à la vie du permis (autorisations, annulations, modificatifs, déclarations d'ouverture de chantier) sont exploités à des fins statistiques.
Les séries de la construction utilisées pour la conjoncture et le bilan économique sont élaborées à partir de cette base.
En matière de logement, les séries d'estimations en date réelle sont produites mensuellement pour évaluer le nombre d'autorisations et de mises en chantier. Elles visent à retracer dès le mois suivant, l'ensemble des évènements à leur date réelle. Sur la base des données collectées, les séries intègrent une estimation de l'information non encore remontée. Ces séries sont actualisées chaque mois pour prendre en compte les informations les plus récentes. Les estimations en date réelle corrigent des éventuels défauts de collecte des déclarations d'ouverture de chantier.
Pour les locaux non résidentiels, les séries de surface de plancher en date de prise
en compte permettent le suivi conjoncturel de ce secteur. Elles agrègent les informations
issues des permis (autorisés, commencés, etc.) selon la date d'enregistrement de la
donnée dans l'application Sit@del2.
Les séries de surface de plancher en date réelle sont utilisées pour les études structurelles.
L'information est restituée selon la date effective de l'autorisation ou de la mise
en chantier. Ces séries sont présentées nettes des annulations et ne comportent pas
d'estimations : elles minorent donc la réalité, spécialement pour les mois de collecte
les plus récents.
Définitions
Logement autorisé
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Logement commencé
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Logement collectif
Un logement collectif (appartement) fait partie d’un bâtiment dans lequel sont superposés plus de deux logements distincts et dont certains ne disposent pas d’un accès privatif.
Logement individuel
Un logement individuel est un logement dans une maison individuelle. Une maison individuelle peut comporter deux logements individuels s'ils ont été construits par le même maître d'ouvrage d'après le code de la construction et de l'habitation.