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Insee Focus · Octobre 2021 · n° 253
Insee FocusLa sécurité privée modérément affectée par la crise, des taux de marge toujours faibles

Philippe Gallot (Insee)

En 2019, le secteur de la sécurité privée réalise 7,0 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 5,7 % de celui de l’ensemble des activités de soutien hors location.

En 2020 et début 2021, du fait de la crise sanitaire liée à la Covid-19, le chiffre d’affaires du secteur de la sécurité se replie mais moins que celui de l’ensemble des activités de soutien (– 3,1 % contre – 11,9 % en 2020). Avant la crise, l’activité était dynamique (+ 3,6 % en moyenne annuelle entre 2010 et 2019).

Le taux de marge du secteur demeure faible (6,9 % en 2019, contre 9,2 % dans l’ensemble des activités de soutien), ne progressant presque pas depuis 2010.

Plus de la moitié du chiffre d’affaires est réalisé par les entreprises de taille intermédiaire et par les grandes entreprises. Les entreprises du secteur sont très spécialisées. Elles réalisent la majeure partie de leur activité dans le secteur (94 % de leur valeur ajoutée).

Parmi les 134 000 salariés en équivalent temps plein du secteur, 5,0 % sont dirigeants salariés, cadres ou professions intermédiaires. Le salaire horaire brut moyen est inférieur à celui de l’ensemble des activités de soutien (13,6 euros contre 15,0 euros).

Insee Focus
No 253
Paru le :Paru le26/10/2021

7,0 milliards d'euros de chiffre d’affaires en 2019

En 2019, le secteur de la compte 5 700 entreprises et réalise un chiffre d’affaires de 7,0 milliards d’euros, soit 5,7 % du chiffre d’affaires de l’ensemble des activités de soutien hors location (figure 1). Les activités des entreprises de sécurité privée correspondent principalement à du gardiennage d'immeubles d'habitation et de locaux professionnels (42 % du chiffre d’affaires), du contrôle et de la surveillance dans le cadre de l’activité d’établissements commerciaux (22 %), des transports de fonds et valeurs (9 %), du contrôle des entrées et sorties lors d'événements sportifs, de spectacles ou d'autres manifestations ou dans le cadre de l’activité d’entreprises non commerciales (9 %).

Les activités de sécurité privée représentent 73,1 % du chiffre d’affaires du secteur de la , loin devant les (26,2 %) et les (0,7 %). Le chiffre d’affaires de la sécurité privée est inférieur à ceux de l’ (39,7 milliards d’euros) et de la (26,0 milliards d’euros), deux activités de soutien également à forte intensité de main-d’œuvre.

Dans la sécurité privée, l’activité est très majoritairement tournée vers les entreprises et les administrations (95 % du chiffre d’affaires), alors que les particuliers représentent 18 % du chiffre d’affaires dans les systèmes de sécurité.

Figure 1 - Principaux agrégats et taux de marge de la sécurité privée en 2019

en milliards d’euros
Figure 1 - Principaux agrégats et taux de marge de la sécurité privée en 2019 (en milliards d’euros) - Lecture : en 2019, le secteur de la sécurité privée génère 7,0 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 5,7 % de celui de l’ensemble des activités de soutien.
Sécurité privée Systèmes de sécurité Sécurité Intérim Propreté Activités de soutien
Chiffre d'affaires 7,0 2,5 9,5 39,7 26,0 122,2
Valeur ajoutée au coût des facteurs 4,9 1,1 6,1 33,9 16,1 70,1
Taux de marge (en %) 6,9 19,1 9,3 4,0 14,4 9,2
  • Lecture : en 2019, le secteur de la sécurité privée génère 7,0 milliards d’euros de chiffre d’affaires, soit 5,7 % de celui de l’ensemble des activités de soutien.
  • Champ : entreprises du secteur des activités de soutien hors activités de location et location-bail (divisions 78 à 82 de la NAF rév.2).
  • Source : Insee, Ésane, Lifi.

Depuis la crise sanitaire, une baisse de l’activité moins marquée que dans l’ensemble des activités de soutien

Après 2019, l’activité a baissé dans la sécurité privée mais moins que dans l’ensemble des activités de soutien. Son évolution a cependant été moins favorable que dans le secteur de la propreté. Dans ce dernier, elle a bénéficié d’effets positifs liés à la lutte contre l’épidémie de Covid-19. En 2020, le chiffre d’affaires du secteur de la sécurité privée baisse de 3,1 % par rapport à 2019, soit beaucoup moins que celui de l’ensemble des (– 11,9 %) et en particulier que celui de l‘intérim (– 16,5 %), mais plus que celui du secteur de la propreté (– 0,8 %). Au premier semestre de 2021, elle demeure en baisse par rapport à 2019 (– 4,9 %), un repli qui est toutefois plus faible que dans l’ensemble des activités de soutien (– 8,5 %) mais qui s’oppose à une hausse (+ 9,3 %) dans la propreté (figure 2). Depuis mars 2020, l’activité de la sécurité privée a notamment pâti de la fermeture des commerces non-essentiels durant les trois confinements, du report et de l’annulation de foires et de salons, de l’annulation d’événements culturels et sportifs ainsi que de la réduction du trafic aérien. L’intensification du recours aux paiements par carte bancaire a probablement pénalisé l’activité des transporteurs de fonds. Le recul a toutefois été atténué par l’intensification des contrôles dans les commerces alimentaires, les hôpitaux et les centres de vaccination.

Figure 2 – Chiffre d’affaires du secteur de la sécurité privée entre 2019 et début 2021

base 100 en 2019
Figure 2 – Chiffre d’affaires du secteur de la sécurité privée entre 2019 et début 2021 (base 100 en 2019) - Lecture : au premier semestre de 2020, le chiffre d’affaires du secteur de la sécurité privée baisse de 5,0 % par rapport à 2019.
Sécurité privée Systèmes de sécurité Sécurité Intérim Propreté Activités de soutien
2019 1er semestre 99,31 98,65 99,17 100,31 98,92 99,07
2nd semestre 100,69 101,35 100,83 99,69 101,08 100,93
2020 1er semestre 95,04 96,12 95,19 85,42 93,86 87,26
2nd semestre 98,72 106,08 100,47 81,59 104,57 88,97
2021 1er semestre 95,09 108,95 98,45 93,47 109,34 91,50
  • Note : données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.
  • Lecture : au premier semestre de 2020, le chiffre d’affaires du secteur de la sécurité privée baisse de 5,0 % par rapport à 2019.
  • Champ : unités légales du secteur des activités de soutien (divisions 77 à 82 de la NAF rév.2).
  • Source : Insee, indices de chiffre d’affaires dans les services.

Figure 2 – Chiffre d’affaires du secteur de la sécurité privée entre 2019 et début 2021

  • Note : données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.
  • Lecture : au premier semestre de 2020, le chiffre d’affaires du secteur de la sécurité privée baisse de 5,0 % par rapport à 2019.
  • Champ : unités légales du secteur des activités de soutien (divisions 77 à 82 de la NAF rév.2).
  • Source : Insee, indices de chiffre d’affaires dans les services.

Au premier semestre de 2020, l’activité baisse de 5,0 % par rapport à 2019 dans le secteur, soit nettement moins que dans l’ensemble des activités de soutien (– 12,7 %). Pendant le premier confinement, 46 % des sociétés de dix salariés ou plus du secteur ont subi une baisse de leur activité de plus de 10 %, soit moins que dans la propreté (65 %) et l’ensemble des activités de soutien (66 %). À l’opposé, pendant cette période, 16 % des sociétés du secteur ont vu leur activité augmenter (contre 4 % dans la propreté et 5 % dans l’ensemble des activités de soutien). Pendant la deuxième quinzaine de mars 2020, soit au début du premier confinement, les sociétés de dix salariés ou plus du secteur de la sécurité privée ont moins eu recours au chômage partiel (10 % des effectifs) que celles de la propreté (42 %) et de l’ensemble des activités de soutien (35 %) (figure 3). Elles ont également moins eu recours pendant le premier confinement (17 mars - 10 mai 2020) au délai de paiement des échéances sociales (41 %) que celles de la propreté (57 %) et de l’ensemble des activités de soutien (54 %). De même, elles ont eu un recours un peu moins fréquent au prêt garanti par l’État (30 %) que celles de la propreté (38 %) et de l’ensemble des activités de soutien (35 %).

Au second semestre de 2020, l’activité se redresse de 3,9 % par rapport au premier semestre, soit plus que dans l’ensemble des activités de soutien (2,0 %). Elle demeure toutefois inférieure à son niveau de 2019 du fait principalement du deuxième confinement et du maintien de la fermeture des lieux culturels et de restrictions dans l’événementiel en fin d’année.

Au premier semestre de 2021, l’activité diminue à nouveau (– 3,7 % par rapport au second semestre de 2020), affectée notamment par le troisième confinement. Elle bénéficie toutefois du redémarrage progressif des foires et salons et des établissements culturels à partir du 19 mai 2021.

Figure 3 – Impact de la crise sanitaire sur l’organisation et l’activité des entreprises pendant le premier confinement en 2020

en %
Figure 3 – Impact de la crise sanitaire sur l’organisation et l’activité des entreprises pendant le premier confinement en 2020 (en %) - Lecture : en 2020, dans les unités légales de 10 salariés ou plus de la sécurité privée, 10,3 % des effectifs étaient en chômage partiel durant la deuxième quinzaine de mars.
Sécurité privée Intérim Propreté Activités de soutien
Effectifs en chômage partiel durant la deuxième quinzaine de mars 10,3 33,4 41,7 34,7
Recours au prêt garanti par l’État pendant le premier confinement (17 mars –10 mai) 30,1 37,1 37,7 34,9
Recours aux délais de paiement des échéances sociales pendant le premier confinement (17 mars –10 mai) 41,2 60,0 56,7 53,6
  • Lecture : en 2020, dans les unités légales de 10 salariés ou plus de la sécurité privée, 10,3 % des effectifs étaient en chômage partiel durant la deuxième quinzaine de mars.
  • Champ : unités légales de dix salariés ou plus du secteur des activités de soutien hors activités de location et location-bail (divisions 78 à 82 de la NAF rév.2).
  • Source : Insee, enquête sur l’impact de la crise sanitaire sur l’organisation et l’activité des entreprises.

Une activité dynamique avant la crise

Le repli intervenu en 2020 fait suite à une période de croissance de l’activité. En effet, entre 2010 et 2019, le chiffre d’affaires du secteur de la sécurité privée s’accroît en moyenne annuelle de 3,6 % (figure 4). Cette hausse est cependant inférieure à celle de l’ensemble des activités de soutien (+ 4,7 %). Dans les systèmes de sécurité, la hausse est près de deux fois plus élevée (+ 6,5 %). La vigueur de l’activité dans la sécurité découle de la demande croissante des entreprises, des administrations et des ménages.

Figure 4 – Chiffre d’affaires du secteur de la sécurité privée entre 2010 et 2020

base 100 en 2015
Figure 4 – Chiffre d’affaires du secteur de la sécurité privée entre 2010 et 2020 (base 100 en 2015) - Lecture : entre 2015 et 2019, le chiffre d’affaires de la sécurité privée augmente de 14,6 %.
Sécurité privée Systèmes de sécurité Sécurité Intérim Propreté Activités de soutien
2010 83,22 71,90 80,18 80,07 82,54 81,89
2011 86,28 78,10 84,23 91,73 86,58 87,38
2012 91,15 84,08 89,44 91,48 91,07 92,33
2013 94,62 88,24 93,09 93,30 95,23 94,81
2014 96,80 95,48 96,41 96,62 97,45 97,35
2015 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00 100,00
2016 106,99 105,53 106,66 106,57 102,57 103,95
2017 109,21 113,59 110,18 120,18 109,04 109,96
2018 111,50 119,15 113,14 131,28 114,69 116,94
2019 114,56 127,04 117,29 134,75 121,58 123,28
2020 110,99 128,44 114,74 112,52 120,63 108,63
  • Note : données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.
  • Lecture : entre 2015 et 2019, le chiffre d’affaires de la sécurité privée augmente de 14,6 %.
  • Champ : unités légales des secteurs des activités de soutien (divisions 77 à 82 de la NAF rév.2).
  • Source : Insee, indices de chiffre d’affaires dans les services.

Figure 4 – Chiffre d’affaires du secteur de la sécurité privée entre 2010 et 2020

  • Note : données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.
  • Lecture : entre 2015 et 2019, le chiffre d’affaires de la sécurité privée augmente de 14,6 %.
  • Champ : unités légales des secteurs des activités de soutien (divisions 77 à 82 de la NAF rév.2).
  • Source : Insee, indices de chiffre d’affaires dans les services.

Dans la sécurité privée, l’activité augmente notamment fortement en 2016 (+ 7,0 %). Cette hausse est liée en particulier aux attentats intervenus en 2015 et 2016 et à l’organisation du championnat d’Europe de football (« Euro ») en 2016.

La vigueur de l’activité s’accompagne d’une hausse modérée des prix de production : + 1,1 % par an en moyenne entre 2010 et 2019 (figure 5). Cette hausse est comparable à celle des secteurs de l’intérim (+ 1,3 %) et de la propreté (+ 1,1 %). Elle est plus faible au cours de la deuxième moitié des années 2010 (+ 0,4 % par an entre 2015 et 2019, contre + 1,6 % par an entre 2010 et 2015), probablement du fait de l’intensité de la concurrence, probablement favorisée par de faibles coûts d'entrée sur le marché de la surveillance humaine.

Figure 5 – Prix de production de la sécurité privée entre 2010 et 2020

base 100 en 2015
Figure 5 – Prix de production de la sécurité privée entre 2010 et 2020 (base 100 en 2015) - Lecture : entre 2015 et 2019, les prix de production de la sécurité privée augmentent de 1,5 %.
Sécurité privée Systèmes de sécurité Sécurité Intérim Propreté Activités de soutien
2010 92,2 92,8 92,5 92,9 94,3 93,7
2011 93,7 94,1 93,9 95,3 95,1 95,7
2012 96,1 96,1 96,2 97,5 97,3 97,8
2013 98,2 97,5 98,1 98,6 99,0 99,1
2014 99,3 99,2 99,3 99,6 99,4 99,9
2015 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
2016 100,0 100,8 100,1 100,4 100,7 100,4
2017 100,2 101,2 100,4 101,4 101,4 100,7
2018 100,7 102,2 101,0 102,5 102,7 101,8
2019 101,5 102,8 101,8 104,2 104,0 103,0
2020 102,3 103,0 102,4 105,7 103,9 103,8
  • Note : données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.
  • Lecture : entre 2015 et 2019, les prix de production de la sécurité privée augmentent de 1,5 %.
  • Champ : unités légales du secteur des activités de soutien (divisions 77 à 82 de la NAF rév.2).
  • Source : Insee, indices des prix de production des services.

Figure 5 – Prix de production de la sécurité privée entre 2010 et 2020

  • Note : données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables.
  • Lecture : entre 2015 et 2019, les prix de production de la sécurité privée augmentent de 1,5 %.
  • Champ : unités légales du secteur des activités de soutien (divisions 77 à 82 de la NAF rév.2).
  • Source : Insee, indices des prix de production des services.

Des taux de marge qui demeurent faibles

En 2019, le dans la sécurité privée est de 6,9 %, soit un niveau inférieur à celui de l’ensemble des activités de soutien (9,2 %) et en particulier à celui de la propreté (14,4 %). Il est nettement plus élevé dans les systèmes de sécurité (19,1 %).

Dans la sécurité privée, le taux de marge varie beaucoup selon les entreprises. Un quart des ont un taux de marge inférieur à – 2 % tandis qu’un autre quart d’entre elles ont un taux de marge supérieur à 20 % (figure 6). La dispersion est nettement plus forte pour les et les que pour les entreprises plus grandes.

Le taux de marge médian du secteur évolue peu entre 2010 et 2019 malgré le dynamisme de l’activité au cours de la période.

Figure 6 – Dispersion des taux de marge dans la sécurité privée selon la catégorie d’entreprises en 2019

en %
Figure 6 – Dispersion des taux de marge dans la sécurité privée selon la catégorie d’entreprises en 2019 (en %) - Lecture : 50 % des entreprises du secteur de la sécurité privée ont un taux de marge inférieur ou égal à 5,8 % en 2019.
1er quartile Médiane 3e quartile
Microentreprises – 3,4 8,5 27,1
PME – 1,1 3,8 10,6
ETI-Grandes entreprises – 0,9 1,4 5,6
Ensemble – 1,8 5,8 19,8
  • Lecture : 50 % des entreprises du secteur de la sécurité privée ont un taux de marge inférieur ou égal à 5,8 % en 2019.
  • Champ : entreprises du secteur de la sécurité privée hors micro-fiscales et non employeuses.
  • Source : Insee, Ésane, Lifi.

Figure 6 – Dispersion des taux de marge dans la sécurité privée selon la catégorie d’entreprises en 2019

  • Lecture : 50 % des entreprises du secteur de la sécurité privée ont un taux de marge inférieur ou égal à 5,8 % en 2019.
  • Champ : entreprises du secteur de la sécurité privée hors micro-fiscales et non employeuses.
  • Source : Insee, Ésane, Lifi.

Plus de la moitié du chiffre d’affaires réalisée par les grandes entreprises et les ETI

En 2019, les et les réalisent plus de la moitié du chiffre d’affaires du secteur (54 %), une part plus élevée que dans la propreté (40 %) mais plus faible que dans l’intérim (74 %). Les microentreprises ne réalisent que 13 % du chiffre d’affaires du secteur alors qu’elles représentent 78 % de ses entreprises.

Les entreprises du secteur sont très spécialisées. Elles réalisent 94 % de leur valeur ajoutée dans le secteur. Par ailleurs, les unités légales du secteur appartiennent principalement à des entreprises du secteur (85 % de leur valeur ajoutée). Dans le cas contraire, elles appartiennent principalement à des entreprises du secteur de la propreté ou des activités administratives et autres activités de soutien aux entreprises.

Une faible proportion de cadres

En 2019, 134 000 personnes en équivalent temps plein travaillent dans la sécurité privée, soit 8,2 % de l’ensemble des salariés des activités de soutien.

Il y a peu de dirigeants salariés, de cadres et de professions intermédiaires (5,0 % contre 15,6 % dans l’ensemble des activités de soutien). Les agents de sécurité représentent 84,3 % des salariés (figure 7).

Du fait principalement de la faible part des cadres et des professions intermédiaires, le salaire horaire brut moyen est notablement plus faible dans la sécurité privée que dans l’ensemble des activités de soutien (13,6 euros contre 15,0 euros) et que dans les systèmes de sécurité en particulier (18,8 euros). Il est toutefois plus élevé que dans la propreté (13,3 euros).

Les salariés du secteur sont très majoritairement des hommes (87 %, contre 64 % dans l’ensemble des activités de soutien). Ils sont moins souvent à temps partiel que dans l’ensemble des activités de soutien (13,7 % contre 22,9 %).

Figure 7 – Effectifs salariés et salaires de la sécurité privée selon la profession et la catégorie socioprofessionnelle en 2019

Figure 7 – Effectifs salariés et salaires de la sécurité privée selon la profession et la catégorie socioprofessionnelle en 2019 - Lecture : en 2019, 84,3 % des salariés du secteur de la sécurité privée sont des agents civils de sécurité et de surveillance.
Effectifs salariés ETP Répartition des effectifs
(en %)
Salaire horaire brut moyen
(en euros)
Agents civils de sécurité et de surveillance 112 580 84,3 12,7
Convoyeurs de fonds, gardes du corps, enquêteurs privés et métiers assimilés 4 734 3,5 18,4
Autres employés et ouvriers 9 605 7,2 14,3
Professions intermédiaires 2 992 2,2 18,8
Chefs d'entreprise, cadres et professions intellectuelles supérieures 3 681 2,8 29,1
Ensemble 133 592 100,0 13,6
  • ETP : équivalent temps plein.
  • Lecture : en 2019, 84,3 % des salariés du secteur de la sécurité privée sont des agents civils de sécurité et de surveillance.
  • Champ : salariés des entreprises du secteur de la sécurité privée.
  • Source : Insee, DADS/DSN.
Publication rédigée par :Philippe Gallot (Insee)

Sources

Les sources utilisées ici sont :

 

Définitions

La sécurité privée (sous-classe « 8010Z » dans la nomenclature Naf rév. 2) comprend les services de garde et de patrouille ainsi que les services de transports de fonds, de reçus ou d’autres objets de valeur utilisant du personnel équipé pour protéger les biens pendant le transport. Elle est souvent comparée à l’intérim et au secteur de la propreté, deux activités de soutien elles aussi à forte intensité de main-d’œuvre.

La sécurité recouvre trois activités élémentaires : la sécurité privée, les systèmes de sécurité et les enquêtes.

Les systèmes de sécurité (8020Z) regroupent la surveillance et la surveillance à distance de systèmes de sécurité et d’alarme électroniques ainsi que l’installation, la réparation, la réfection et l’adaptation de dispositifs de verrouillage mécaniques ou électroniques, de coffres-forts et de chambres fortes, avec, par la suite, leur surveillance ou surveillance à distance.

Les enquêtes (8030Z) recouvrent les activités des enquêteurs privés et des détectives.

Dans cette étude, les activités de soutien regroupent les activités liées à l’emploi (dites ici intérim, division 78 de la nomenclature Naf rév. 2), les activités des agences de voyage, voyagistes, services de réservation et activités connexes (79), les enquêtes et sécurité (80), les services relatifs aux bâtiments et aménagement paysager (dits ici propreté, 81), les activités administratives et autres activités de soutien aux entreprises (82). Dans le cas des indices de chiffres d’affaires et des indices de prix de production, les activités de soutien incluent également les activités de location et location-bail (77).

Le taux de marge est le rapport de l’excédent brut d’exploitation sur la valeur ajoutée.

La définition de l’entreprise tient compte de l’organisation en groupes. Elle se décline en catégories d’entreprises selon l’effectif, le chiffre d’affaires et le total de bilan : les microentreprises, les petites et moyennes entreprises (PME hors microentreprises dans cette étude), les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les grandes entreprises (GE).

L’unité légale est définie comme une entité juridique (personne morale ou physique) de droit public ou privé. Elle est obligatoirement déclarée aux administrations compétentes (greffes des tribunaux, Sécurité sociale, DGFiP, etc.) et elle représente l’unité principale enregistrée dans Sirene. Elle ne doit pas être confondue avec la notion d’entreprise au sens de la loi de modernisation de l’économie de 2008, unité statistique dont le contour est plus large et qui constitue une entité économique autonome.

L'excédent brut d'exploitation (EBE) est égal à la valeur ajoutée, diminuée de la rémunération des salariés, des autres impôts sur la production et augmentée des subventions d'exploitation.

Le taux de valeur ajoutée est égal au rapport de la valeur ajoutée sur le chiffre d’affaires.

Pour en savoir plus

Gallot P., « Les entreprises de sécurité privée : une faible rentabilité malgré une vive croissance », Insee Première n° 1720, novembre 2018.

Fresson-Martinez C., Vucko F., « La sécurité : un secteur toujours en plein essor », Insee Focus n° 66, octobre 2016.

Robin M., Mordier B., « La sécurité, un secteur en pleine expansion », Insee Première n° 1432, janvier 2013.