Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineBilan économique 2019 - Nouvelle-Aquitaine

Une année 2019 encourageante pour l'économie néo-aquitaine avant le coup de frein de la crise sanitaire

En 2019, la situation économique continue de s'améliorer en Nouvelle-Aquitaine. L'emploi bénéficie d'un regain d'activité dans la plupart des secteurs et de l'intérêt confirmé pour l'entrepreneuriat. En conséquence, le chômage recule.

A la fin de l'année, les perspectives pour 2020 étaient plutôt encourageantes. Mais la crise sanitaire liée à l'épidémie de coronavirus va bouleverser les prévisions.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 22
Paru le :Paru le10/07/2020
Cindy Viard (ORT Nouvelle-Aquitaine)
Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine No 22- Juillet 2020

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.

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Transports – Un bilan mitigé Bilan économique 2019

Cindy Viard (ORT Nouvelle-Aquitaine)

La hausse du trafic aérien en Nouvelle-Aquitaine est portée par l’essor de l’aéroport de Bordeaux et la croissance des vols à bas coût. Dans les ports, le bilan est mitigé, excepté le Port de La Rochelle dont le trafic global augmente. Le nombre de nouvelles immatriculations de véhicules ralentit.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine

No 22

Paru le :10/07/2020

Le trafic aérien poursuit son essor

En 2019, la fréquentation des aéroports de la région dépasse, pour la première fois, la barre de 10 millions de passagers (figure 1).

Figure 1Passagers des aéroports

en %
Passagers des aéroports (en %)
Nouvelle-Aquitaine France entière
Passagers 2019 (nombre) Évolution 2019/2018 Évolution annuelle moyenne 2018/2013 ¹ Évolution 2019/2018 Évolution annuelle moyenne 2018/2013 ¹
Lignes nationales 4 636 035 0,2 0,7 2,1 1,6
Lignes internationales 5 734 370 15,3 11,8 4,6 4,7
Transit 47 603 2,2 -7,6 -25,9 0,7
Total 10 418 008 8,0 5,5 3,7 3,8
dont lignes à bas coût (low cost) 5 952 600 17,2 12,8 8,4 11,2
Part des lignes à bas coût (low cost) (%) 57,1 /// /// /// ///
  • Note : données brutes.
  • ¹ : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le trafic passager si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • /// : absence de donnée due à la nature des choses.
  • Source : Union des aéroports français.

Cette hausse, de 8 % par rapport à l’année précédente, est deux fois plus rapide qu'au niveau national. Le nombre de passagers sur les vols internationaux progresse de 15 % et représente, pour la deuxième année consécutive, plus de la moitié du trafic aérien régional. Les voyageurs en transit, minoritaires, augmentent de 2 % et la fréquentation des lignes nationales est stable.

Plus de la moitié des passagers prennent des vols « low cost » contre un tiers au niveau national. Cette part, en constante progression, est très supérieure dans certains aéroports de la région : 99 % à l’aéroport de Bergerac, 87 % à l’aéroport de Limoges, 80 % à l'aéroport de La Rochelle. Le trafic vers le Royaume-Uni concerne 74 % des vols à Bergerac et 87 % des vols à Limoges. La hausse globale du trafic aérien régional est en grande partie portée par l’aéroport de Bordeaux-Mérignac qui continue d'élargir son offre avec, en 2019, 113 destinations au pic de la saison estivale et 39 nouvelles dessertes (figure 2).

Figure 2Passagers des aéroports de la Nouvelle-Aquitaine

Passagers des aéroports de la Nouvelle-Aquitaine
2017 2018 2019 Évolution 2019/2018 (en %)
Bordeaux-Mérignac 6 223 414 6 799 572 7 703 135 13,3
Biarritz-Pays Basque 1 190 991 1 183 635 1 066 204 -9,9
Pau-Pyrénées 600 075 612 580 606 003 -1,1
Bergerac-Dordogne-Périgord 315 410 286 456 285 182 -0,4
Limoges-Bellegarde 309 641 301 493 300 840 -0,2
La Rochelle-Île de Ré 221 453 240 154 233 001 -3,0
Poitiers-Biard 117 317 119 424 114 134 -4,4
Brive Vallée de la Dordogne 66 394 69 965 93 940 34,3
Agen-La Garenne 37 367 31 371 14 934 -52,4
Périgueux-Bassilac 5 315 2 949 189 -93,6
  • Note : aéroports de la région Nouvelle-Aquitaine ayant plus de 1000 passagers annuels.
  • /// : absence de données due à la nature des choses.
  • Source : Union des aéroports français

Le trafic portuaire chahuté

La façade atlantique de la région Nouvelle-Aquitaine est desservie par deux grands ports maritimes « Port Atlantique La Rochelle » et « Bordeaux Port Atlantique », ainsi que par les ports secondaires « Bayonne » et « Rochefort Tonnay-Charente ». Le port de La Rochelle enregistre un trafic de près de 9,8 millions de tonnes en 2019, en légère hausse par rapport à 2018 (figure 3).

Figure 3Tonnages enregistrés dans les ports de la Nouvelle-Aquitaine

Tonnages enregistrés dans les ports de la Nouvelle-Aquitaine
2017 2018 2019 Évolution 2019/2018 (en %)
La Rochelle 8 566 759 9 639 632 9 781 268 1,5
Bordeaux 7 265 926 7 050 000 6 811 013 -3,4
Bayonne 2 363 784 2 352 067 2 283 938 -2,9
Rochefort-Tonnay-Charente 716 716 837 857 634 211 -24,3
  • Sources : Ports, CCI de Rochefort et Saintonge et de Bayonne Pays basque

Les céréales et oléagineux, première filière du port, augmentent de 5 % et les tonnages des produits pétroliers de 2 %. Les produits forestiers et papetiers se replient de 23 % en raison notamment de la mutation de la filière pâte à papier. Les produits du BTP reculent de 5 %, mais affichent un volume de plus d’un million de tonnes. Les vracs agricoles font preuve d'une bonne santé (+ 11 %).

Le trafic du port de Bordeaux s’élève à plus de 6,8 millions de tonnes en 2019, de nouveau en diminution sur un an. En effet, les deux principales filières du port sont en recul : hydrocarbures (- 0,7 %) et céréales et oléagineux (- 2,7 %).

Au port de Bayonne, le trafic maritime se contracte de 2,9 % avec - 2,3 millions de tonnes enregistrées en 2019. Le volume des engrais diminue de 7 % en lien avec les conditions météorologiques et le décalage des récoltes. En revanche, les trafics de bois observent une forte hausse. Dépendant majoritairement des marchés agricoles, céréales, semences et engrais, les terminaux de Rochefort et Tonnay-Charente enregistrent un recul de leur trafic de près d'un quart par rapport à l’an passé. Celui de Rochefort a été touché par la baisse des importations d'engrais et des exportations d’aciers.

Le ralentissement des nouvelles immatriculations

En 2019, près de 236 400 immatriculations de véhicules neufs sont enregistrées en région Nouvelle-Aquitaine (figure 4). Après plusieurs années orientées à la hausse, leur nombre ralentit par rapport à 2018. Ce léger recul concerne les véhicules particuliers (- 1 %) qui représentent 80 % de l’ensemble des nouvelles immatriculations, et les véhicules utilitaires légers (- 1,4 %), avec des disparités selon les départements. Les immatriculations des véhicules industriels à moteurs, minoritaires, sont plus nombreuses sur la période.

Figure 4Immatriculations de véhicules neufs

Immatriculations de véhicules neufs
Véhicules particuliers Véhicules utilitaires légers ¹ Véhicules industriels à moteur ² Ensemble immatriculations ³
2019 (nombre) Évolution 2019/2018 (%) 2019 (nombre) Évolution 2019/2018 (%) 2019 (nombre) Évolution 2019/2018 (%) 2019 (nombre) Évolution 2019/2018 (%)
Charente 9 582 3,0 2 609 13,1 346 -2,5 12 576 4,8
Charente-Maritime 22 586 3,6 4 902 6,1 474 5,8 28 016 4,1
Corrèze 7 770 -3,9 1 624 -4,2 256 19,1 9 673 -3,4
Creuse 2 694 -4,6 603 -8,1 66 22,2 3 369 -5,1
Dordogne 11 403 -2,0 2 763 5,7 370 4,5 14 562 -0,4
Gironde 49 352 4,1 12 161 -2,6 1 153 2,9 62 901 2,9
Landes 13 153 -1,1 3 042 9,9 355 8,6 16 585 1,1
Lot-et-Garonne 10 657 3,6 2 468 -10,7 339 -0,9 13 489 0,7
Pyrénées-Atlantiques 22 212 0,8 4 808 2,7 597 -3,7 27 672 1,1
Deux-Sèvres 8 101 -5,6 2 124 3,7 558 14,6 10 817 -3,1
Vienne 18 727 -16,2 3 689 -19,3 391 24,9 22 830 -16,2
Haute-Vienne 11 077 -3,9 2 440 -7,1 262 4,4 13 885 -4,4
Nouvelle-Aquitaine 187 314 -1,0 43 233 -1,4 5 167 5,8 236 375 -0,8
France entière 2 241 834 1,7 487 949 3,9 57 291 0,8 2 794 078 2,1
  • Note : données brutes.
  • ¹ : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
  • ² : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
  • ³ : y compris immatriculations de transports en commun.
  • Source : SDES, SIDIV (extraction du 17/02/2020).

Encadré - Avertissement

Du fait de la crise sanitaire liée au Covid-19, les données sur le transport routier de marchandises et le transport ferroviaire n’ont pas pu être mobilisées pour ce bilan économique.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Immatriculations de voitures particulières neuves :

L'Insee publie mensuellement le nombre des immatriculations des voitures particulières neuves (hors utilitaires et transit temporaire) permettant ainsi de suivre l'évolution du marché automobile français. Le chiffre brut, communiqué par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) est corrigé des jours ouvrables et des variations saisonnières (CJO-CVS).

Tonne-kilomètre :

Une tonne-kilomètre est une unité de mesure correspondant au transport d'une tonne sur une distance d'un kilomètre.

Remarque :

Ce terme est défini par analogie avec la notion de « travail » en physique. Par rapport aux tonnes, les tonnes-kilomètres ont l'avantage d'être « additives » : un déplacement de 10 tonnes sur 100 kilomètres suivi d'un déplacement de 10 tonnes sur 50 kilomètres donnent au total 1500 tonnes-kilomètres, alors que l'addition des poids transportés n'a pas de sens.

Transport de marchandises :

Le transport de marchandises comprend tout mouvement de marchandises à bord d'un mode de transport quel qu'il soit : ferroviaire, routier, fluvial, maritime, aérien, etc. Il se mesure en tonnes-kilomètres ou, sur un trajet donné, en tonnes.

Transport de voyageurs :

Le transport de voyageurs comprend tout mouvement de voyageurs à bord d'un mode de transport quel qu'il soit : ferroviaire, routier, maritime, aérien, etc. Il se mesure en voyageurs-kilomètres ou, sur un trajet donné, en nombre de voyageurs.

Pour en savoir plus

Site de l’Insee : Thème Transports

Site du Service de la donnée et des études statistiques (SDES) du Commissariat général au développement durable (CGDD) : thème Ouvrir dans un nouvel ongletTransports