Insee Conjoncture Grand EstBilan économique 2019 - Grand Est

En 2019, l’économie du Grand Est connaît les mêmes tendances qu’en 2018 et des années précédentes. Pour la cinquième année consécutive, le chômage diminue pour s’établir à 7,8 % contre 8,3 % en 2018. Il reste inférieur au taux national, mais l’écart se réduit. Il est en revanche plus important que dans les régions frontalières voisines. Cette décrue du chômage régional coïncide avec une légère progression du nombre d'emplois. Les créations d’entreprises sont au plus haut et, comme l’année dernière, augmentent dans tous les secteurs d’activité. Les autorisations de construire et les mises en chantier de logements poursuivent leur baisse entamée en 2018 tout en restant à un niveau assez élevé.

En 2020, les résultats seront très différents. Sans préjuger des effets à venir, la période de confinement, du 17 mars au 10 mai visant à enrayer la pandémie du Covid-19, a un impact négatif important sur l’économie.

Insee Conjoncture Grand Est
No 22
Paru le :Paru le18/06/2020
Thibaut Martini (Insee)
Insee Conjoncture Grand Est No 22- Juin 2020

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.

Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.

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Emploi - Légère reprise de l’emploi, mais l’intérim continue de fléchir Bilan économique 2019

Thibaut Martini (Insee)

En 2019, l’emploi salarié total ne progresse que très légèrement dans le Grand Est, bien loin du niveau national. La région est, avec Bourgogne-Franche-Comté, celle où le dynamisme de l’emploi est le moins soutenu. Si la construction confirme sa bonne orientation, l’industrie perd toujours des emplois et l’intérim dévisse pour la deuxième année consécutive, en particulier dans l’industrie. L’emploi des services marchands et non marchands est atone, mais celui dans l’hébergement et la restauration progresse vigoureusement. Trois départements enregistrent des pertes d’emplois : les Ardennes, le Haut-Rhin et la Haute-Marne. La Meuse en gagne pour la première fois depuis 2011.

Insee Conjoncture Grand Est

No 22

Paru le :18/06/2020

Avertissement

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations sont réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. Ces modifications sont susceptibles de générer des révisions accrues sur les données. Par ailleurs, depuis le premier trimestre 2017, les données sont établies en coproduction avec l'Acoss (champ hors intérim) et la Dares (sur l’intérim).

Dans le Grand Est, l’emploi salarié total se redresse légèrement après le coup d’arrêt de 2018 (+ 0,1 % après - 0,3 %). Ainsi, avec un solde d’emplois positif de 2 100 salariés en un an, le nombre de salariés s’établit au total à 1 943 900. En France, l’évolution poursuit sa progression amorcée en 2013 (+ 1,1 %). L’emploi augmente dans toutes les régions, le Grand Est étant la moins dynamique d’entre elles, avec la Bourgogne-Franche-Comté. Le secteur privé, qui rassemble trois quarts des emplois, et le secteur public, progressent au même rythme. Au niveau national, la hausse de l’emploi public est en retrait sur celle du privé (+ 0,4 % contre + 1,4 %).

Regain dans la Meuse

La croissance de l’emploi est inférieure à celle de la France dans tous les départements du Grand Est. L’emploi augmente pour la première fois depuis 2011 dans la Meuse, qui est aussi le département le plus dynamique de la région à + 0,9 %. Le Bas-Rhin gagne encore 2 300 emplois, soit davantage que l’ensemble de la région. Trois départements perdent des emplois : les Ardennes subissent la plus forte baisse (- 1,0 %), 2017 ayant été la seule année de hausse depuis 2011. Le Haut-Rhin fléchit, à - 0,4 %, soit 1 200 salariés de moins, après - 0,1 %, impacté notamment par une perte nette de 2 100 emplois intérimaires. La perte d’emplois ralentit dans la Haute-Marne (- 0,2 % après - 1,6 %).

La construction poursuit son redressement

Pour la troisième année consécutive, la construction confirme sa bonne dynamique et l’amplifie même (+ 2,3 % après + 1,2 %). Le secteur emploie 109 800 salariés, soit 5,6 % de l’emploi total. Le rythme de la croissance reste néanmoins inférieur à celui sur l’ensemble du territoire national (+ 3,3 %). La situation de l’emploi se dégrade dans les Ardennes (- 4,7 % après - 0,4 % et - 0,3 % en 2017 et 2018), la Haute-Marne enregistre sa plus faible baisse depuis 2012 (- 0,6 %). Le Bas-Rhin et la Meurthe-et-Moselle bénéficient d’une croissance supérieure à celle de la France (+ 4,1 % et + 3,5 %). Les six autres départements se situent entre + 1,2 % et + 2,5 %.

Hors intérim, le tertiaire marchand toujours en progression

Le tertiaire marchand hors intérim, composé du commerce et des services, regroupe 764 900 salariés fin 2019, soit 39,3 % de l’emploi salarié total de la région. Il bénéficie d’une cinquième année de croissance consécutive (+ 0,6 % après + 0,4 %), néanmoins l’évolution est trois fois moins élevée qu'au niveau national. Cette hausse est essentiellement due au secteur de l’hébergement et de la restauration.

Seul le département de la Meuse perd des emplois dans ce secteur (- 0,2 %), une décroissance qui continue depuis 2007. Tous les autres départements en gagnent, de + 0,3 % dans les Ardennes et la Meurthe-et-Moselle, à + 1,0 % en Haute-Marne après, dans ce département, la forte baisse de 2018 (- 2,6%).

Un peu moins d’emploi dans le commerce à l’est de la région

L’emploi n’augmente que modérément pour la quatrième année consécutive dans le commerce, qui regroupe près d’un tiers des effectifs du tertiaire marchand hors intérim (+ 0,3 % après + 0,5 % en 2017 et en 2018 et + 0,2 % en 2016). Le secteur gagne ainsi 600 nouveaux postes pour atteindre 248 200 emplois salariés. Cette tendance est une nouvelle fois inférieure à celle du niveau national (+ 1,2 %). Après trois années de progression, l’emploi se contracte en Moselle et dans le Bas-Rhin (- 0,2 % et - 0,1 %) et il marque le pas dans les Vosges (- 0,5%). À l’inverse, le redressement est net dans l’Aube, les Ardennes, la Haute-Marne et la Meuse (de + 1,1 % à + 2,7 %).

L’hébergement et la restauration dynamiques

Dans les services, l’emploi du secteur de l’hébergement et de la restauration progresse vigoureusement pour la sixième année consécutive avec un solde de 2 800 créations d’emplois (+ 3,7 % après + 1,9 %), mais moins qu’à l’échelle nationale (+ 4,4 %). Cette croissance est moins soutenue dans l’information et la communication, les services aux entreprises et les transports (de + 0,6 % à + 0,8 %). Il décroît dans les services immobiliers, les services aux ménages et les services financiers (de - 0,6 % à - 0,1 %). En France, toutes les branches du tertiaire marchand sont bien orientées, ainsi, les activités immobilières, qui marquaient le pas en 2018, et les autres activités de services, se relancent (+ 0,2 % et + 0,4 % après - 0,8 % et - 0,4 %).

Recul confirmé dans l’intérim

Après quatre années dynamiques et un niveau record en 2017, l’intérim confirme sa chute de 2018 avec une perte de 3 500 emplois, soit - 5,2 %, portant le nombre d’intérimaires à 64 300 fin 2019. Sur le territoire national, la baisse est moins forte (- 0,3 %), le Grand Est étant la région la plus touchée, derrière la Normandie (- 3,8 %).

L’industrie, qui concentre 44,9 % de l’emploi intérimaire de la région, est le secteur qui contribue le plus à ce recul (- 10,9 %, soit 3 500 intérimaires de moins). De manière bien plus modérée, les services marchands et non marchands sont aussi orientés à la baisse, de 0,2 % et 0,3 %, alors que la construction progresse de 0,8 % après une forte croissance de 7,2 % en 2018.

La situation au niveau départemental est très contrastée. Les Ardennes et le Haut-Rhin perdent jusqu’à un intérimaire sur cinq, alors que la Meuse en gagne un pour trois. Dans la Haute-Marne et les Vosges, l’emploi intérimaire résiste (+ 1,5 % et + 3,2 %), alors que la baisse dépassait 10 % en 2018. C’est le contraire en Moselle qui compte 3,2 % d’intérimaires de moins.

Léger mieux dans le tertiaire non marchand

Le tertiaire non marchand compte 668 300 emplois, soit 34,3 % de l’emploi salarié du Grand Est. En 2019, l’emploi de ce secteur se redresse légèrement après la baisse de l’année précédente (+ 0,2 % après - 0,3 %). La situation est quasi similaire en France (+ 0,3 %). Depuis 2011, que ce soit au niveau régional ou national, l’emploi du secteur fluctue à la baisse ou à la hausse d’une année à l’autre (de - 0,5 % à + 0,8 %). De même, au niveau départemental, la Moselle progresse de 0,9 % après une régression de même ampleur l’année précédente. Les plus fortes baisses touchent trois des départements faisant partie de l’écharpe de déprise économique et démographique de la région, la Meuse, la Haute-Marne et les Ardennes (de - 0,3 % à - 0,6 %).

L’emploi industriel régional ne suit pas la tendance nationale

Le Grand Est regroupe 310 500 emplois industriels, soit 16,0 % de l’emploi salarié total, un poids plus important que sur l’ensemble de l’Hexagone (12,4 %). Contrairement au niveau national, où le secteur industriel est créateur d’emplois depuis 2017, le Grand Est en perd encore en 2019 (- 0,8 %, soit 2 400 emplois). Leur nombre a diminué d’un tiers depuis 2011, mais cette diminution s’atténue depuis deux ans.

L’agroalimentaire et la fabrication de biens d’équipements s’orientent timidement à la hausse (+ 0,2 % et + 0,3 %). Le nombre d’emplois décroît toujours nettement dans la fabrication de matériel de transport (- 2,8 %), même si cette baisse est la plus faible depuis 2010. Au niveau national, les créations d’emplois augmentent de 0,4 %, après 0,3 % en 2018. Dans le domaine de l’énergie, de l’eau et de la gestion des déchets, l’emploi continue à se contracter (- 0,7 %). Dans le secteur des autres fabrications de produits industriels, l’emploi se contracte encore davantage (- 1,1 %), après deux années de baisses moins importantes. Ce secteur est le seul qui perd des emplois au niveau national (- 0,2 %).

Dans la région, l’emploi industriel décline dans neuf départements sur dix. Les plus touchés sont la Haute-Marne, la Meurthe-et-Moelle, la Marne et la Moselle (entre - 1,7 % et - 1,1 %). Le nombre de salariés diminue de 0,4 % dans le Bas-Rhin, après un redressement en 2018. Seule la Meuse confirme sa bonne dynamique de l’année passée (+ 2,2 % après + 0,5 %), une nouvelle fois grâce à la progression de l’emploi dans la fabrication de matériel de transport (+ 16,6 % après + 12,1 %).

Figure 1Emploi salarié total par secteur d'activité - Grand Est

en %
Emploi salarié total par secteur d'activité - Grand Est (en %)
Secteur d'activité Emploi au 31/12/2019 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2018/2013 ¹
Grand Est Grand Est France hors Mayotte Grand Est France hors Mayotte
Agriculture 26,0 -1,8 1,1 0,8 0,7
Industrie 310,5 -0,8 0,3 -1,4 -0,5
Industrie agro-alimentaire 54,7 0,2 1,5 -0,2 0,8
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 32,8 -0,7 0,7 -0,2 -0,0
Biens d'équipement 48,0 0,3 0,2 -1,5 -1,0
Matériels de transport 25,9 -2,8 0,4 -3,3 -1,0
Autres branches industrielles 149,3 -1,1 -0,2 -1,6 -0,8
Construction 109,8 2,3 3,3 -1,4 -0,6
Tertiaire marchand 829,2 0,1 1,6 1,0 1,4
Commerce 248,3 0,3 1,2 0,0 0,6
Transports 103,2 0,8 1,2 0,1 0,6
Hébergement - restauration 77,4 3,7 4,4 2,0 1,9
Information - communication 26,1 0,6 2,5 1,1 2,3
Services financiers 49,7 -0,1 0,5 -0,3 0,5
Services immobiliers 13,8 -0,6 0,2 -0,5 0,8
Services aux entreprises hors intérim 161,8 0,7 2,6 2,1 2,1
Intérim 64,3 -5,2 -0,3 6,2 7,0
Services aux ménages 84,5 -0,6 0,4 -0,6 -0,1
Tertiaire non marchand 668,3 0,2 0,3 -0,0 0,2
Total 1 943,9 0,1 1,1 0,1 0,7
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • ¹ : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié total du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Emploi salarié total par département et par grand secteur d'activité - Grand Est

en %
Emploi salarié total par département et par grand secteur d'activité - Grand Est (en %)
Emploi au 31/12/2019 (en milliers) Glissement annuel
Agriculture Industrie Construction Tertiaire marchand dont Intérim Tertiaire non marchand Total
Ardennes 81,2 4,2 -0,1 -4,7 -1,7 -19,8 -0,5 -1,0
Aube 102,1 -6,4 -0,9 2,5 0,5 -4,6 0,3 0,1
Marne 220,4 -3,0 -1,1 2,5 0,4 -2,9 -0,3 -0,0
Haute-Marne 63,6 -1,9 -1,7 -0,6 1,0 1,5 -0,5 -0,2
Meurthe-et-Moselle 241,3 2,3 -1,4 3,5 0,3 0,9 -0,1 0,1
Meuse 55,0 -2,3 2,2 1,3 2,6 31,0 -0,6 0,9
Moselle 336,1 -13,3 -1,1 2,4 0,1 -3,2 0,9 0,2
Bas-Rhin 461,7 1,8 -0,4 4,1 0,4 -4,7 0,5 0,5
Haut-Rhin 263,5 0,4 -0,8 1,2 -1,1 -20,0 0,3 -0,4
Vosges 119,1 3,7 -0,9 1,9 0,7 3,2 0,1 0,3
Grand Est 1 943,9 -1,8 -0,8 2,3 0,1 -5,2 0,2 0,1
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Grand Est Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Grand Est Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 100,1 100,2 100,2 100,3
2ᵉ trim. 2011 99,9 100,3 100,1 100,4
3ᵉ trim. 2011 99,7 100,2 100 100,4
4ᵉ trim. 2011 99,7 100,3 100 100,4
1ᵉʳ trim. 2012 99,4 100,3 99,6 100,4
2ᵉ trim. 2012 99,1 100,3 99,2 100,3
3ᵉ trim. 2012 98,9 100,1 98,9 100,1
4ᵉ trim. 2012 98,5 100 98,5 99,9
1ᵉʳ trim. 2013 98,3 100 98,2 99,9
2ᵉ trim. 2013 98,2 99,9 97,9 99,7
3ᵉ trim. 2013 98,1 100,1 97,8 99,8
4ᵉ trim. 2013 98,1 100,4 97,6 99,9
1ᵉʳ trim. 2014 98,1 100,4 97,5 99,9
2ᵉ trim. 2014 98 100,4 97,3 99,9
3ᵉ trim. 2014 97,8 100,3 97 99,8
4ᵉ trim. 2014 97,6 100,4 96,6 99,8
1ᵉʳ trim. 2015 97,3 100,4 96,4 99,8
2ᵉ trim. 2015 97,4 100,6 96,3 100
3ᵉ trim. 2015 97,3 100,7 96,3 100,1
4ᵉ trim. 2015 97,3 100,9 96,3 100,3
1ᵉʳ trim. 2016 97,4 101 96,3 100,5
2ᵉ trim. 2016 97,6 101,3 96,6 100,8
3ᵉ trim. 2016 97,6 101,6 96,7 101,2
4ᵉ trim. 2016 97,7 101,7 96,8 101,3
1ᵉʳ trim. 2017 98 102,1 97,2 101,8
2ᵉ trim. 2017 98,3 102,5 97,5 102,2
3ᵉ trim. 2017 98,5 102,7 97,9 102,6
4ᵉ trim. 2017 98,8 103,1 98,3 103,2
1ᵉʳ trim. 2018 98,8 103,3 98,3 103,4
2ᵉ trim. 2018 98,7 103,3 98,2 103,6
3ᵉ trim. 2018 98,6 103,4 98 103,7
4ᵉ trim. 2018 98,5 103,7 98 104
1ᵉʳ trim. 2019 98,6 104,1 98,2 104,5
2ᵉ trim. 2019 98,7 104,3 98,2 104,8
3ᵉ trim. 2019 98,5 104,5 98 105
4ᵉ trim. 2019 98,6 104,9 98,1 105,5
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Grand Est

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Grand Est (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 100 99,7 100,2 99,8
2ᵉ trim. 2011 99,4 99,7 100,3 99,5
3ᵉ trim. 2011 98,8 99,3 100,2 99,4
4ᵉ trim. 2011 98,5 99 100,3 99,5
1ᵉʳ trim. 2012 98,9 98,5 100,2 99,3
2ᵉ trim. 2012 98,5 98,3 100 99,3
3ᵉ trim. 2012 98 98,1 99,9 99,6
4ᵉ trim. 2012 97,1 97,7 99,7 99,2
1ᵉʳ trim. 2013 96,1 96,9 99,6 99,1
2ᵉ trim. 2013 95,6 96,2 99,2 99,3
3ᵉ trim. 2013 95,6 95,6 99,1 99,5
4ᵉ trim. 2013 94,9 95,3 98,9 100
1ᵉʳ trim. 2014 94,1 94,9 98,8 100
2ᵉ trim. 2014 93,1 94,6 98,7 100,2
3ᵉ trim. 2014 91,6 93,9 98,6 100,2
4ᵉ trim. 2014 90,7 93,6 98,4 100,3
1ᵉʳ trim. 2015 89,7 93 98,3 100,1
2ᵉ trim. 2015 88,7 92,5 98,4 100,3
3ᵉ trim. 2015 88,1 92 98,6 100,1
4ᵉ trim. 2015 87,7 91,6 98,5 100,1
1ᵉʳ trim. 2016 87,5 91,1 99,1 100,2
2ᵉ trim. 2016 87,1 90,7 99,4 100,2
3ᵉ trim. 2016 86,8 90,5 99,7 100,2
4ᵉ trim. 2016 86,3 90 100,1 100,1
1ᵉʳ trim. 2017 86,8 89,7 100,2 100,4
2ᵉ trim. 2017 87,1 89,6 100,6 100,5
3ᵉ trim. 2017 87,2 89,5 101,1 100,1
4ᵉ trim. 2017 87,4 89,3 101,4 100,1
1ᵉʳ trim. 2018 87,8 89,3 101,6 100,1
2ᵉ trim. 2018 87,9 89,1 101,8 99,9
3ᵉ trim. 2018 88 89,1 101,6 99,8
4ᵉ trim. 2018 88,4 89 101,8 99,8
1ᵉʳ trim. 2019 89,4 88,9 101,9 99,7
2ᵉ trim. 2019 89,5 88,7 102,1 99,8
3ᵉ trim. 2019 89,9 88,5 102,1 99,9
4ᵉ trim. 2019 90,5 88,3 102,4 100
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolutions trimestrielles de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité - Grand Est

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Grand Est France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2007 108,2 109,5
1ᵉʳ trim. 2008 114 115,4
2ᵉ trim. 2008 107,1 106,7
3ᵉ trim. 2008 97,4 101,1
4ᵉ trim. 2008 78,7 87
1ᵉʳ trim. 2009 64,1 75,7
2ᵉ trim. 2009 64,4 76
3ᵉ trim. 2009 72,2 79,8
4ᵉ trim. 2009 78,2 84
1ᵉʳ trim. 2010 84,6 88,1
2ᵉ trim. 2010 85,6 91,7
3ᵉ trim. 2010 93,2 95,6
4ᵉ trim. 2010 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 104 101,1
2ᵉ trim. 2011 103,2 101,5
3ᵉ trim. 2011 100 100,1
4ᵉ trim. 2011 99,8 99,4
1ᵉʳ trim. 2012 94,5 95
2ᵉ trim. 2012 89,7 92
3ᵉ trim. 2012 84,1 88
4ᵉ trim. 2012 80,6 85,4
1ᵉʳ trim. 2013 82,8 88,2
2ᵉ trim. 2013 84,4 87,2
3ᵉ trim. 2013 88,4 89,8
4ᵉ trim. 2013 87 90,3
1ᵉʳ trim. 2014 88,6 89,3
2ᵉ trim. 2014 90,5 91,2
3ᵉ trim. 2014 88 88,9
4ᵉ trim. 2014 89 90,1
1ᵉʳ trim. 2015 89 89,8
2ᵉ trim. 2015 91,1 93,4
3ᵉ trim. 2015 94,5 97
4ᵉ trim. 2015 99,1 99,6
1ᵉʳ trim. 2016 97 99,3
2ᵉ trim. 2016 98,4 102,2
3ᵉ trim. 2016 99 105,5
4ᵉ trim. 2016 104,8 110,9
1ᵉʳ trim. 2017 108,5 115,4
2ᵉ trim. 2017 114,2 120,3
3ᵉ trim. 2017 119,1 124,3
4ᵉ trim. 2017 127,6 130,9
1ᵉʳ trim. 2018 123,9 129,5
2ᵉ trim. 2018 122,2 127,8
3ᵉ trim. 2018 120,4 127,8
4ᵉ trim. 2018 117,2 126,7
1ᵉʳ trim. 2019 119,1 127,3
2ᵉ trim. 2019 116 126,9
3ᵉ trim. 2019 114,2 126,5
4ᵉ trim. 2019 111,1 126,2
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

  • Auparavant, les estimations trimestrielles d'emploi, publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand – hors agriculture et activités des particuliers employeurs – en France métropolitaine. Depuis 2018, le champ des estimations localisées est étendu à l'ensemble de l'emploi salarié et aux départements d'outre-mer (hors Mayotte). Par rapport à la situation antérieure, sont donc ajoutés les salariés de la fonction publique, de l'agriculture et de l'ensemble des particuliers employeurs.
  • Les estimations trimestrielles régionales et départementales sont construites selon une méthodologie identique à celle employée au niveau national : les évolutions trimestrielles sont calculées à partir de données administratives, qui sont ensuite recalées pour chaque zone géographique sur les estimations annuelles au 31 décembre.
  • La source principale des évolutions d’emploi provient de la statistique établie par les Urssaf à partir des déclarations des établissements versant des cotisations sociales. En ce qui concerne l’emploi intérimaire, l’indicateur est élaboré par la Dares (ministère du Travail, de l'Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social), à partir des déclarations mensuelles des entreprises de travail temporaire adressées à Pôle emploi.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.