Bilan économique 2018 - Corse
Bonne orientation de l’activité économique 2018
Après les nombreux signaux de reprise de 2017, l’année 2018 confirme la bonne orientation
de l’activité économique régionale. La croissance annuelle de l’emploi salarié se
poursuit et les déclarations d'embauches augmentent. Le taux de chômage recule pour
s'établir à 9,0 % de la population active. Le nombre de demandeurs d’emploi diminue.
Pour la deuxième année consécutive, les entreprises enquêtées par la Banque de France
indiquent une hausse de leur chiffre d'affaires (CA). De même, la croissance des CA
et des investissements des entreprises soumises à TVA confirme la relance amorcée
en 2017. La création d’entreprises est dynamique et les défaillances enregistrent
une nouvelle baisse.
La construction de logements est bien orientée avec des autorisations de mises en
chantier qui continuent de progresser. Pourtant, le nombre de logements commencés
demeure en recul. Parallèlement, l’activité touristique est favorable. Le trafic global
de passagers atteint un nouveau record et les hébergements touristiques marchands
bénéficient d’une meilleure fréquentation, portée par les campings. Enfin, l’agriculture
pâtit d’un climat difficile et affiche des résultats contrastés.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Démographie d’entreprises - Accélération des créations d’entreprises Bilan économique 2018
Arnaud Luciani, Déborah Caruso, Insee
En 2018 en Corse, avec 4 387 nouvelles immatriculations, les créations d’entreprises progressent de 10,5 % sur un an soit une hausse deux fois plus marquée qu’en 2017. Elles suivent ainsi la tendance nationale. Cette croissance résulte essentiellement du progrès des immatriculations des micro-entrepreneurs et des entreprises individuelles. Elle bénéficie à l’ensemble des secteurs, notamment celui des services aux entreprises. Les défaillances d’entreprises sont à nouveau en recul grâce à une baisse notable dans le commerce-transport-hébergement-restauration, secteur qui regroupe généralement le plus grand nombre de défaillances.
Insee Conjoncture Corse
No 25
Paru le :06/06/2019
4 387 créations d’entreprises en 2018
En 2018, 4 387 entreprises sont créées en Corse, soit 10,5 % de plus sur un an, après une hausse de 5,2 % en 2017 (figure 1). Les créations continuent leur progression mais à un rythme toujours moins fort qu’au niveau national où la croissance s’établit à 16,9 % après 6,7 % en 2017.
Dans la région, l’augmentation est plus marquée en Corse-du-Sud qu’en Haute-Corse (+ 11,2 % contre + 9,9 %). Pourtant, les créations se répartissent de manière homogène entre les deux départements (2 200 créations chacun).
Par rapport aux nombres de créations de 2017, les 417 créations d’entreprises supplémentaires sont essentiellement portées par les micro-entreprises (+ 225) et les entreprises individuelles (+ 166).
tableauFigure 1 – Créations d'entreprises dans la région Corse
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|
2010 | 967 | 836 | 2 398 |
2011 | 1 024 | 782 | 2 062 |
2012 | 1 017 | 679 | 2 182 |
2013 | 1 082 | 927 | 1 710 |
2014 | 1 088 | 910 | 1 820 |
2015 | 1 148 | 1 014 | 1 438 |
2016 | 1 301 | 1 092 | 1 381 |
2017 | 1 479 | 1 084 | 1 407 |
2018 | 1 505 | 1 250 | 1 632 |
- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 1 – Créations d'entreprises dans la région Corse

- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Hausse marquée des créations de micro-entreprises
En 2018, avec 1 632 nouvelles immatriculations, les créations de micro-entreprises s’accélèrent avec une progression de 16 % sur un an qui succède à une faible augmentation en 2017 (+ 1,9 %) et à deux années consécutives de baisse. Cette progression se situe au-dessous de la tendance nationale (+ 27,5 % entre 2017 et 2018).
Elle est davantage marquée en Haute-Corse qu’en Corse-du-Sud avec respectivement + 26,8 % et + 10,5 %. La Corse-du-Sud enregistre toutefois bien plus d’immatriculations avec 1 031 créations contre 601 en Haute-Corse.
Cette année, les micro-entreprises représentent 37,2 % des immatriculations d’entreprises de l'île, soit une part plus importante d’en 2017 (35,4%) mais inférieure à celle du niveau national (+ 44,6 %).
Par département, la contribution des micro-entreprises dans l’ensemble des créations est nettement supérieure en Corse-du-Sud (46,8 %) qu’en Haute-Corse (27,5 %).
Rebond des créations des entreprises individuelles
En 2018, avec un volume de 1 250 créations, le nombre d’immatriculations d’entreprises individuelles se réoriente à la hausse (+ 15,3 % après - 0,7 % en 2017). Cette croissance est moins prononcée qu’au niveau national (+ 20,0 %)
L’augmentation régionale est portée davantage par le département de Corse-du-Sud : + 28,3 % contre + 10,3 % en Haute-Corse. Cependant, cela correspond à un total de 390 créations sous ce statut en Corse-du-Sud face à 860 créations dans le département voisin.
Dans la région, la part des entreprises individuelles dans l’ensemble des nouvelles immatriculations croît légèrement. Elle est de 28,5 % en 2018 contre 27,3 % en 2017. Par département, la contribution des entreprises individuelles à l’ensemble des créations est nettement supérieure en Haute-Corse (39,4 %) qu’en Corse-du-Sud (17,7 %).
Cette année, 1 505 sociétés sont créées en Corse, soit une hausse de 1,8 % sur un an après + 13,7 % en 2017. Cette évolution est proche du taux national (+ 1,6 %).
Augmentation des créations dans tous les secteurs
En 2018, tous les secteurs d’activité contribuent à la croissance régionale (figure 2).
Le secteur des services aux entreprises est à nouveau le plus créateur avec 1 322 nouvelles immatriculations soit 28 % des créations. Il progresse de 20,8 % sur un an en région contre 16,7 % au niveau national. La hausse est plus marquée en Haute-Corse qu’en Corse-du-Sud : + 23,0 % contre + 18,9 %.
Le secteur regroupé du commerce, transport, hébergement, restauration (CTHR) compte 1 139 créations en 2018. Bien que plus lente qu’en 2017, la croissance est notable avec + 5,8 %. Au plan national, les créations s’accélèrent dans ce secteur (+ 23,3 % après + 6,3 %). Les évolutions départementales sont proches avec + 6,1 % en Corse-du-Sud et + 5,4 % en Haute-Corse.
Après la baisse de 2017, le secteur des services aux particuliers rebondit et enregistre une hausse de 10,8 % sur un an, soit 869 nouvelles immatriculations.
Contrairement à 2017, les croissances les plus modérées concernent l’industrie (+ 5,7 %) et la construction (+ 3,6 %) avec respectivement 276 et 781 créations. Au niveau départemental, dans l’industrie, la Haute-Corse garde le bon cap à + 24,1 % de créations. En revanche, la Corse-du-Sud enregistre une chute de 15,8 %, consécutivement à une hausse équivalente l’année précédente. Dans la construction, la Corse-du-Sud affiche une hausse de 6,8 % et la Haute-Corse de 0,8 %.
tableauFigure 2 – Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Corse
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 1,8 | 15,3 | 16 | 10,5 |
Industrie | 19,7 | 45,1 | -28,1 | 5,7 |
Construction | -8 | 6,8 | 13,9 | 3,6 |
Commerce, transport, hébergement, restauration | -5,9 | 12,9 | 25,1 | 5,8 |
Services aux entreprises | 11,9 | 36,8 | 23,4 | 20,8 |
Services aux particuliers | 9,8 | 2,5 | 17,2 | 10,8 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 2 – Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Corse

- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Les défaillances d'entreprises poursuivent leur recul
En Corse, en 2018, la situation s’améliore sensiblement au niveau de la défaillance d’entreprises pour la seconde année consécutive. En cumul annuel, 398 défaillances sont enregistrées, soit une baisse de 3,6 % sur un an suite à un recul de 8,6 % en 2017 (figure 3). Au niveau national, les défaillances d’entreprises peinent à diminuer cette année (- 0,9 %).
La situation s’améliore nettement en Haute-Corse (- 6,9 %) face à une légère évolution en Corse-du-sud (- 0,5 %).
tableauFigure 3 – Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Corse
Corse | France entière | |
---|---|---|
déc. 2005 | 72,6 | 81,8 |
janv. 2006 | 71,7 | 81,1 |
févr. 2006 | 74,2 | 80,2 |
mars 2006 | 74,8 | 79,8 |
avril 2006 | 72,6 | 78,9 |
mai 2006 | 73,9 | 78,3 |
juin 2006 | 74,2 | 77,9 |
juil. 2006 | 77,8 | 77,9 |
août 2006 | 76 | 78,1 |
sept. 2006 | 74,8 | 78 |
oct. 2006 | 75,7 | 78,4 |
nov. 2006 | 73,3 | 78,9 |
déc. 2006 | 73,6 | 79,4 |
janv. 2007 | 74,5 | 80,1 |
févr. 2007 | 73,6 | 81,2 |
mars 2007 | 74,8 | 81,9 |
avril 2007 | 72,3 | 82,5 |
mai 2007 | 70,5 | 82,9 |
juin 2007 | 72,9 | 83,6 |
juil. 2007 | 71,1 | 84,5 |
août 2007 | 71,4 | 84,5 |
sept. 2007 | 72,3 | 84,5 |
oct. 2007 | 79,6 | 85,3 |
nov. 2007 | 81,5 | 85,1 |
déc. 2007 | 85,1 | 85,1 |
janv. 2008 | 87,2 | 85,1 |
févr. 2008 | 90,6 | 85,5 |
mars 2008 | 92,4 | 85,2 |
avril 2008 | 97,9 | 86,4 |
mai 2008 | 99,1 | 86,2 |
juin 2008 | 100,3 | 86,2 |
juil. 2008 | 101,2 | 86,6 |
août 2008 | 101,5 | 86,8 |
sept. 2008 | 101,5 | 88,1 |
oct. 2008 | 95,4 | 89,2 |
nov. 2008 | 96 | 90,2 |
déc. 2008 | 95,7 | 92,1 |
janv. 2009 | 93 | 93,4 |
févr. 2009 | 95,4 | 94,8 |
mars 2009 | 99,7 | 97,6 |
avril 2009 | 95,7 | 98,9 |
mai 2009 | 100 | 100,4 |
juin 2009 | 98,8 | 101,8 |
juil. 2009 | 97,6 | 103 |
août 2009 | 100,9 | 103,7 |
sept. 2009 | 101,2 | 105 |
oct. 2009 | 105,8 | 104,7 |
nov. 2009 | 107,9 | 105,1 |
déc. 2009 | 107 | 104,8 |
janv. 2010 | 111,6 | 104,8 |
févr. 2010 | 107,6 | 104,8 |
mars 2010 | 106,7 | 104,8 |
avril 2010 | 107,9 | 103,8 |
mai 2010 | 105,5 | 103,7 |
juin 2010 | 107,9 | 103,7 |
juil. 2010 | 109,4 | 103 |
août 2010 | 107,3 | 103,1 |
sept. 2010 | 106,1 | 102,1 |
oct. 2010 | 103 | 101,3 |
nov. 2010 | 102,1 | 100,9 |
déc. 2010 | 100 | 100 |
janv. 2011 | 98,8 | 100,1 |
févr. 2011 | 97,6 | 100 |
mars 2011 | 95,1 | 99,4 |
avril 2011 | 97,3 | 99 |
mai 2011 | 96,7 | 100,3 |
juin 2011 | 89,7 | 99,3 |
juil. 2011 | 89,4 | 98,7 |
août 2011 | 87,2 | 98,7 |
sept. 2011 | 84,8 | 98,4 |
oct. 2011 | 85,7 | 98,5 |
nov. 2011 | 86 | 98,8 |
déc. 2011 | 88,4 | 98,6 |
janv. 2012 | 86,3 | 99,4 |
févr. 2012 | 88,4 | 99,4 |
mars 2012 | 89,4 | 98,7 |
avril 2012 | 90 | 99 |
mai 2012 | 89,1 | 97,6 |
juin 2012 | 93,3 | 97,6 |
juil. 2012 | 94,8 | 99 |
août 2012 | 96 | 98,8 |
sept. 2012 | 97,3 | 98,4 |
oct. 2012 | 98,2 | 100 |
nov. 2012 | 95,7 | 100,1 |
déc. 2012 | 97,9 | 101,3 |
janv. 2013 | 104 | 101 |
févr. 2013 | 99,7 | 100,8 |
mars 2013 | 97 | 100,6 |
avril 2013 | 95,7 | 101,8 |
mai 2013 | 97,6 | 102 |
juin 2013 | 100,6 | 102,4 |
juil. 2013 | 101,5 | 103,1 |
août 2013 | 102,7 | 103 |
sept. 2013 | 109,4 | 103,8 |
oct. 2013 | 106,4 | 103,8 |
nov. 2013 | 106,1 | 103,6 |
déc. 2013 | 107,6 | 103,6 |
janv. 2014 | 104,3 | 103,8 |
févr. 2014 | 107,6 | 104,8 |
mars 2014 | 110,3 | 104,8 |
avril 2014 | 110,6 | 105 |
mai 2014 | 112,2 | 104,5 |
juin 2014 | 116,7 | 104,7 |
juil. 2014 | 115,8 | 104,7 |
août 2014 | 115,5 | 104,7 |
sept. 2014 | 113,7 | 105 |
oct. 2014 | 114,9 | 104,8 |
nov. 2014 | 114,3 | 104,9 |
déc. 2014 | 109,7 | 103,4 |
janv. 2015 | 107,9 | 103,9 |
févr. 2015 | 109,4 | 103,8 |
mars 2015 | 111,9 | 105,6 |
avril 2015 | 114,3 | 105,7 |
mai 2015 | 112,2 | 103,5 |
juin 2015 | 107,6 | 105 |
juil. 2015 | 103 | 104,5 |
août 2015 | 103 | 104,1 |
sept. 2015 | 102,1 | 104,3 |
oct. 2015 | 103,3 | 102,9 |
nov. 2015 | 106,1 | 103,2 |
déc. 2015 | 104,9 | 104,4 |
janv. 2016 | 104 | 103,2 |
févr. 2016 | 105,5 | 102,6 |
mars 2016 | 105,2 | 101,2 |
avril 2016 | 106,7 | 100,2 |
mai 2016 | 112,8 | 102,6 |
juin 2016 | 117,9 | 101,2 |
juil. 2016 | 128,3 | 99,7 |
août 2016 | 125,5 | 99,6 |
sept. 2016 | 129,8 | 98,6 |
oct. 2016 | 131,3 | 98,3 |
nov. 2016 | 136,2 | 97,8 |
déc. 2016 | 137,4 | 96,2 |
janv. 2017 | 137,7 | 95,9 |
févr. 2017 | 138,9 | 95 |
mars 2017 | 138 | 94,8 |
avril 2017 | 135 | 93,6 |
mai 2017 | 134,3 | 93,5 |
juin 2017 | 125,5 | 92,4 |
juil. 2017 | 121,9 | 92,1 |
août 2017 | 121,6 | 92,1 |
sept. 2017 | 119,8 | 91,1 |
oct. 2017 | 122,5 | 90,7 |
nov. 2017 | 120,7 | 90,1 |
déc. 2017 | 125,5 | 90,4 |
janv. 2018 | 127,4 | 89,6 |
févr. 2018 | 127,1 | 89,1 |
mars 2018 | 124,6 | 88,1 |
avril 2018 | 123,4 | 88,3 |
mai 2018 | 117,6 | 87,4 |
juin 2018 | 121,9 | 87,5 |
juil. 2018 | 125,5 | 87,9 |
août 2018 | 125,5 | 88,3 |
sept. 2018 | 126,1 | 88,6 |
oct. 2018 | 125,5 | 89,5 |
nov. 2018 | 126,7 | 89,4 |
déc. 2018 | 121 | 89,5 |
- Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).
graphiqueFigure 3 – Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Corse

- Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).
Dans la région, le recul est porté par le secteur du CTHR dans lequel les défaillances diminuent de 10,1 % (152 en 2018 contre 169 en 2017) (figure 4). Ce n’est pas la plus forte baisse mais ce secteur regroupe à lui seul 38 % de l’ensemble des défaillances d’entreprises enregistrées en Corse en 2018. L’industrie affiche une baisse notable de 38,2 %. La plupart enregistrent une augmentations des défaillances, en particulier celui de la construction qui progresse de 11,1 %. Il concentre 30 % des défaillances d’entreprises insulaires.
tableauFigure 4 – Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2017 et 2018 dans la région Corse
Corse | France entière | |
---|---|---|
Ensemble ¹ | -3,6 | -0,9 |
Industrie | -38,2 | 0,1 |
Construction | 11,1 | -2,5 |
Commerce, transport, hébergement, restauration | -10,1 | -1,2 |
Services aux entreprises | 5,9 | 2,9 |
Services aux particuliers ² | 15 | -1,5 |
- ¹ : y compris agriculture.
- ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
- Note : données brutes, en date de jugement.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).
graphiqueFigure 4 – Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2017 et 2018 dans la région Corse

- ¹ : y compris agriculture.
- ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
- Note : données brutes, en date de jugement.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Définitions
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Cessation d'entreprise
Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Micro-entrepreneur
Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :
– du régime fiscal de la micro-entreprise ;
– du régime micro-social ;
– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.
Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.
Sont exclus du régime :
– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;
– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;
– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);
– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;
– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;
– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.
Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.
La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.
Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.
Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :
- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.
Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
- Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
- Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
Services aux entreprises
Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.
Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.
Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).
Services aux particuliers
Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.
Pour en savoir plus
" Les créations d'entreprises en 2018 ", Insee Première n° 1734, janvier 2019
Notes de conjoncture trimestrielles, Insee Conjoncture Corse