Insee Conjoncture CorseBilan économique 2018 - Corse

Bonne orientation de l’activité économique 2018

Après les nombreux signaux de reprise de 2017, l’année 2018 confirme la bonne orientation de l’activité économique régionale. La croissance annuelle de l’emploi salarié se poursuit et les déclarations d'embauches augmentent. Le taux de chômage recule pour s'établir à 9,0 % de la population active. Le nombre de demandeurs d’emploi diminue.
Pour la deuxième année consécutive, les entreprises enquêtées par la Banque de France indiquent une hausse de leur chiffre d'affaires (CA). De même, la croissance des CA et des investissements des entreprises soumises à TVA confirme la relance amorcée en 2017. La création d’entreprises est dynamique et les défaillances enregistrent une nouvelle baisse.
La construction de logements est bien orientée avec des autorisations de mises en chantier qui continuent de progresser. Pourtant, le nombre de logements commencés demeure en recul. Parallèlement, l’activité touristique est favorable. Le trafic global de passagers atteint un nouveau record et les hébergements touristiques marchands bénéficient d’une meilleure fréquentation, portée par les campings. Enfin, l’agriculture pâtit d’un climat difficile et affiche des résultats contrastés.

Insee Conjoncture Corse
No 25
Paru le :Paru le06/06/2019
Arnaud Luciani, Déborah Caruso, Insee
Insee Conjoncture Corse No 25- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Démographie d’entreprises - Accélération des créations d’entreprises Bilan économique 2018

Arnaud Luciani, Déborah Caruso, Insee

En 2018 en Corse, avec 4 387 nouvelles immatriculations, les créations d’entreprises progressent de 10,5 % sur un an soit une hausse deux fois plus marquée qu’en 2017. Elles suivent ainsi la tendance nationale. Cette croissance résulte essentiellement du progrès des immatriculations des micro-entrepreneurs et des entreprises individuelles. Elle bénéficie à l’ensemble des secteurs, notamment celui des services aux entreprises. Les défaillances d’entreprises sont à nouveau en recul grâce à une baisse notable dans le commerce-transport-hébergement-restauration, secteur qui regroupe généralement le plus grand nombre de défaillances.

Insee Conjoncture Corse

No 25

Paru le :06/06/2019

4 387 créations d’entreprises en 2018

En 2018, 4 387 entreprises sont créées en Corse, soit 10,5 % de plus sur un an, après une hausse de 5,2 % en 2017 (figure 1). Les créations continuent leur progression mais à un rythme toujours moins fort qu’au niveau national où la croissance s’établit à 16,9 % après 6,7 % en 2017.

Dans la région, l’augmentation est plus marquée en Corse-du-Sud qu’en Haute-Corse (+ 11,2 % contre + 9,9 %). Pourtant, les créations se répartissent de manière homogène entre les deux départements (2 200 créations chacun).

Par rapport aux nombres de créations de 2017, les 417 créations d’entreprises supplémentaires sont essentiellement portées par les micro-entreprises (+ 225) et les entreprises individuelles (+ 166).

Figure 1Créations d'entreprises dans la région Corse

Créations d'entreprises dans la région Corse
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2010 967 836 2 398
2011 1 024 782 2 062
2012 1 017 679 2 182
2013 1 082 927 1 710
2014 1 088 910 1 820
2015 1 148 1 014 1 438
2016 1 301 1 092 1 381
2017 1 479 1 084 1 407
2018 1 505 1 250 1 632
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 1Créations d'entreprises dans la région Corse

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Hausse marquée des créations de micro-entreprises

En 2018, avec 1 632 nouvelles immatriculations, les créations de micro-entreprises s’accélèrent avec une progression de 16 % sur un an qui succède à une faible augmentation en 2017 (+ 1,9 %) et à deux années consécutives de baisse. Cette progression se situe au-dessous de la tendance nationale (+ 27,5 % entre 2017 et 2018).

Elle est davantage marquée en Haute-Corse qu’en Corse-du-Sud avec respectivement + 26,8 % et + 10,5 %. La Corse-du-Sud enregistre toutefois bien plus d’immatriculations avec 1 031 créations contre 601 en Haute-Corse.

Cette année, les micro-entreprises représentent 37,2 % des immatriculations d’entreprises de l'île, soit une part plus importante d’en 2017 (35,4%) mais inférieure à celle du niveau national (+ 44,6 %).

Par département, la contribution des micro-entreprises dans l’ensemble des créations est nettement supérieure en Corse-du-Sud (46,8 %) qu’en Haute-Corse (27,5 %).

Rebond des créations des entreprises individuelles

En 2018, avec un volume de 1 250 créations, le nombre d’immatriculations d’entreprises individuelles se réoriente à la hausse (+ 15,3 % après - 0,7 % en 2017). Cette croissance est moins prononcée qu’au niveau national (+ 20,0 %)

L’augmentation régionale est portée davantage par le département de Corse-du-Sud : + 28,3 % contre + 10,3 % en Haute-Corse. Cependant, cela correspond à un total de 390 créations sous ce statut en Corse-du-Sud face à 860 créations dans le département voisin.

Dans la région, la part des entreprises individuelles dans l’ensemble des nouvelles immatriculations croît légèrement. Elle est de 28,5 % en 2018 contre 27,3 % en 2017. Par département, la contribution des entreprises individuelles à l’ensemble des créations est nettement supérieure en Haute-Corse (39,4 %) qu’en Corse-du-Sud (17,7 %).

Cette année, 1 505 sociétés sont créées en Corse, soit une hausse de 1,8 % sur un an après + 13,7 % en 2017. Cette évolution est proche du taux national (+ 1,6 %).

Augmentation des créations dans tous les secteurs

En 2018, tous les secteurs d’activité contribuent à la croissance régionale (figure 2).

Le secteur des services aux entreprises est à nouveau le plus créateur avec 1 322 nouvelles immatriculations soit 28 % des créations. Il progresse de 20,8 % sur un an en région contre 16,7 % au niveau national. La hausse est plus marquée en Haute-Corse qu’en Corse-du-Sud : + 23,0 % contre + 18,9 %.

Le secteur regroupé du commerce, transport, hébergement, restauration (CTHR) compte 1 139 créations en 2018. Bien que plus lente qu’en 2017, la croissance est notable avec + 5,8 %. Au plan national, les créations s’accélèrent dans ce secteur (+ 23,3 % après + 6,3 %). Les évolutions départementales sont proches avec + 6,1 % en Corse-du-Sud et + 5,4 % en Haute-Corse.

Après la baisse de 2017, le secteur des services aux particuliers rebondit et enregistre une hausse de 10,8 % sur un an, soit 869 nouvelles immatriculations.

Contrairement à 2017, les croissances les plus modérées concernent l’industrie (+ 5,7 %) et la construction (+ 3,6 %) avec respectivement 276 et 781 créations. Au niveau départemental, dans l’industrie, la Haute-Corse garde le bon cap à + 24,1 % de créations. En revanche, la Corse-du-Sud enregistre une chute de 15,8 %, consécutivement à une hausse équivalente l’année précédente. Dans la construction, la Corse-du-Sud affiche une hausse de 6,8 % et la Haute-Corse de 0,8 %.

Figure 2Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Corse

en %
Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Corse (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 1,8 15,3 16 10,5
Industrie 19,7 45,1 -28,1 5,7
Construction -8 6,8 13,9 3,6
Commerce, transport, hébergement, restauration -5,9 12,9 25,1 5,8
Services aux entreprises 11,9 36,8 23,4 20,8
Services aux particuliers 9,8 2,5 17,2 10,8
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2017 et 2018 dans la région Corse

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les défaillances d'entreprises poursuivent leur recul

En Corse, en 2018, la situation s’améliore sensiblement au niveau de la défaillance d’entreprises pour la seconde année consécutive. En cumul annuel, 398 défaillances sont enregistrées, soit une baisse de 3,6 % sur un an suite à un recul de 8,6 % en 2017 (figure 3). Au niveau national, les défaillances d’entreprises peinent à diminuer cette année (- 0,9 %).

La situation s’améliore nettement en Haute-Corse (- 6,9 %) face à une légère évolution en Corse-du-sud (- 0,5 %).

Figure 3Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Corse

indice base 100 en décembre 2010
Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Corse (indice base 100 en décembre 2010)
Corse France entière
déc. 2005 72,6 81,8
janv. 2006 71,7 81,1
févr. 2006 74,2 80,2
mars 2006 74,8 79,8
avril 2006 72,6 78,9
mai 2006 73,9 78,3
juin 2006 74,2 77,9
juil. 2006 77,8 77,9
août 2006 76 78,1
sept. 2006 74,8 78
oct. 2006 75,7 78,4
nov. 2006 73,3 78,9
déc. 2006 73,6 79,4
janv. 2007 74,5 80,1
févr. 2007 73,6 81,2
mars 2007 74,8 81,9
avril 2007 72,3 82,5
mai 2007 70,5 82,9
juin 2007 72,9 83,6
juil. 2007 71,1 84,5
août 2007 71,4 84,5
sept. 2007 72,3 84,5
oct. 2007 79,6 85,3
nov. 2007 81,5 85,1
déc. 2007 85,1 85,1
janv. 2008 87,2 85,1
févr. 2008 90,6 85,5
mars 2008 92,4 85,2
avril 2008 97,9 86,4
mai 2008 99,1 86,2
juin 2008 100,3 86,2
juil. 2008 101,2 86,6
août 2008 101,5 86,8
sept. 2008 101,5 88,1
oct. 2008 95,4 89,2
nov. 2008 96 90,2
déc. 2008 95,7 92,1
janv. 2009 93 93,4
févr. 2009 95,4 94,8
mars 2009 99,7 97,6
avril 2009 95,7 98,9
mai 2009 100 100,4
juin 2009 98,8 101,8
juil. 2009 97,6 103
août 2009 100,9 103,7
sept. 2009 101,2 105
oct. 2009 105,8 104,7
nov. 2009 107,9 105,1
déc. 2009 107 104,8
janv. 2010 111,6 104,8
févr. 2010 107,6 104,8
mars 2010 106,7 104,8
avril 2010 107,9 103,8
mai 2010 105,5 103,7
juin 2010 107,9 103,7
juil. 2010 109,4 103
août 2010 107,3 103,1
sept. 2010 106,1 102,1
oct. 2010 103 101,3
nov. 2010 102,1 100,9
déc. 2010 100 100
janv. 2011 98,8 100,1
févr. 2011 97,6 100
mars 2011 95,1 99,4
avril 2011 97,3 99
mai 2011 96,7 100,3
juin 2011 89,7 99,3
juil. 2011 89,4 98,7
août 2011 87,2 98,7
sept. 2011 84,8 98,4
oct. 2011 85,7 98,5
nov. 2011 86 98,8
déc. 2011 88,4 98,6
janv. 2012 86,3 99,4
févr. 2012 88,4 99,4
mars 2012 89,4 98,7
avril 2012 90 99
mai 2012 89,1 97,6
juin 2012 93,3 97,6
juil. 2012 94,8 99
août 2012 96 98,8
sept. 2012 97,3 98,4
oct. 2012 98,2 100
nov. 2012 95,7 100,1
déc. 2012 97,9 101,3
janv. 2013 104 101
févr. 2013 99,7 100,8
mars 2013 97 100,6
avril 2013 95,7 101,8
mai 2013 97,6 102
juin 2013 100,6 102,4
juil. 2013 101,5 103,1
août 2013 102,7 103
sept. 2013 109,4 103,8
oct. 2013 106,4 103,8
nov. 2013 106,1 103,6
déc. 2013 107,6 103,6
janv. 2014 104,3 103,8
févr. 2014 107,6 104,8
mars 2014 110,3 104,8
avril 2014 110,6 105
mai 2014 112,2 104,5
juin 2014 116,7 104,7
juil. 2014 115,8 104,7
août 2014 115,5 104,7
sept. 2014 113,7 105
oct. 2014 114,9 104,8
nov. 2014 114,3 104,9
déc. 2014 109,7 103,4
janv. 2015 107,9 103,9
févr. 2015 109,4 103,8
mars 2015 111,9 105,6
avril 2015 114,3 105,7
mai 2015 112,2 103,5
juin 2015 107,6 105
juil. 2015 103 104,5
août 2015 103 104,1
sept. 2015 102,1 104,3
oct. 2015 103,3 102,9
nov. 2015 106,1 103,2
déc. 2015 104,9 104,4
janv. 2016 104 103,2
févr. 2016 105,5 102,6
mars 2016 105,2 101,2
avril 2016 106,7 100,2
mai 2016 112,8 102,6
juin 2016 117,9 101,2
juil. 2016 128,3 99,7
août 2016 125,5 99,6
sept. 2016 129,8 98,6
oct. 2016 131,3 98,3
nov. 2016 136,2 97,8
déc. 2016 137,4 96,2
janv. 2017 137,7 95,9
févr. 2017 138,9 95
mars 2017 138 94,8
avril 2017 135 93,6
mai 2017 134,3 93,5
juin 2017 125,5 92,4
juil. 2017 121,9 92,1
août 2017 121,6 92,1
sept. 2017 119,8 91,1
oct. 2017 122,5 90,7
nov. 2017 120,7 90,1
déc. 2017 125,5 90,4
janv. 2018 127,4 89,6
févr. 2018 127,1 89,1
mars 2018 124,6 88,1
avril 2018 123,4 88,3
mai 2018 117,6 87,4
juin 2018 121,9 87,5
juil. 2018 125,5 87,9
août 2018 125,5 88,3
sept. 2018 126,1 88,6
oct. 2018 125,5 89,5
nov. 2018 126,7 89,4
déc. 2018 121 89,5
  • Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).

Figure 3Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Corse

  • Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).

Dans la région, le recul est porté par le secteur du CTHR dans lequel les défaillances diminuent de 10,1 % (152 en 2018 contre 169 en 2017) (figure 4). Ce n’est pas la plus forte baisse mais ce secteur regroupe à lui seul 38 % de l’ensemble des défaillances d’entreprises enregistrées en Corse en 2018. L’industrie affiche une baisse notable de 38,2 %. La plupart enregistrent une augmentations des défaillances, en particulier celui de la construction qui progresse de 11,1 %. Il concentre 30 % des défaillances d’entreprises insulaires.

Figure 4Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2017 et 2018 dans la région Corse

en %
Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2017 et 2018 dans la région Corse (en %)
Corse France entière
Ensemble ¹ -3,6 -0,9
Industrie -38,2 0,1
Construction 11,1 -2,5
Commerce, transport, hébergement, restauration -10,1 -1,2
Services aux entreprises 5,9 2,9
Services aux particuliers ² 15 -1,5
  • ¹ : y compris agriculture.
  • ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).

Figure 4Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2017 et 2018 dans la région Corse

  • ¹ : y compris agriculture.
  • ² : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 16 avril 2019).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.

Pour en savoir plus

Les créations d'entreprises en 2018 ", Insee Première n° 1734, janvier 2019

Notes de conjoncture trimestrielles, Insee Conjoncture Corse