Insee Conjoncture Ile-de-FranceBilan économique 2017 - Île-de-France

Une année faste pour l'économie francilienne
Après une décennie difficile, 2017 est une année favorable pour l'économie francilienne. Dans un contexte national marqué par la reprise de la croissance économique, la quasi-totalité des indicateurs économiques est au vert au quatrième trimestre. En effet, avec 80 000 créations nettes d'emplois en 2017, le taux de chômage s'établit à 7,7 % au quatrième trimestre 2017, soit une baisse de 1 point en un an. Dans la construction, les mises en chantier sont en hausse de 23,5 % par rapport à 2016. Enfin, la fréquentation touristique retrouve le niveau antérieur aux attentats.

Insee Conjoncture Ile-de-France
No 20
Paru le :Paru le31/05/2018
Boubacar Diallo, Insee Île-de-France, Service études et diffusion
Insee Conjoncture Ile-de-France No 20- Mai 2018
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Démographie des entreprises - La création d’entreprises maintient son dynamisme en 2017 Bilan économique 2017

Boubacar Diallo, Insee Île-de-France, Service études et diffusion

En 2017, la création d’entreprises poursuit sa progression en Île-de-France, profitant à tous les types d’entreprises et à tous les départements. Les secteurs des services aux entreprises et du commerce, transport, hébergement et restauration sont les plus dynamiques. Le micro-entrepreneuriat devient le principal moteur des créations d’entreprises. En parallèle, les défaillances d’entreprises régressent.

Insee Conjoncture Ile-de-France

No 20

Paru le :31/05/2018

En 2017, 178 500 entreprises sont créées en Île-de-France dans les secteurs marchands non agricoles, soit 16 300 de plus qu’en 2016. Le nombre de créations augmente plus fortement dans la région qu’en France métropolitaine (respectivement + 10,1 % et + 6,8 %). Les créations franciliennes arrivent ainsi à leur plus haut niveau depuis 2010. Tous les secteurs d’activité contribuent à cet essor, et en premier les services aux entreprises. Les créations progressent dans tous les départements, et plus rapidement dans ceux de la petite couronne.

Le micro-entrepreneuriat, principal moteur des créations franciliennes

En 2017, 87 000 nouveaux micro-entrepreneurs sont enregistrés en Île-de-France, ce qui représente près de la moitié des créations d’entreprises franciliennes (figure 1). Ce nombre croît fortement par rapport à 2016 (+ 14,7 %), à un rythme plus soutenu qu’au niveau national (+ 8,6 %), atteignant son plus haut niveau depuis la mise en place du régime en 2009. Dans la région, les créations de sociétés augmentent de 3,9 % en 2017 (66 600 nouvelles sociétés), à un rythme presque équivalent à celui de la France métropolitaine (+ 4,8 %). Enfin, les créations d’entreprises individuelles (25 000) progressent plus vite en Île-de-France qu’en province (respectivement + 12,1 % et + 5,7 % par rapport à 2016). L’ensemble des créations d’entreprises hors micro-entrepreneurs augmente de 6,1 % en 2017.

Hausse des créations dans tous les secteurs d’activité

En 2017, le nombre de créations d’entreprises augmente dans tous les secteurs d’activité, particulièrement dans le secteur des services aux entreprises (79 000 nouvelles entreprises, soit + 14,1 % par rapport à 2016) et celui du commerce, transport, hébergement et restauration (53 300 entreprises, soit + 8,9 % par rapport à 2016) (figure 2).

Les micro-entrepreneurs progressent dans tous les secteurs d’activité sauf dans la construction et l’industrie. C’est le cas dans le domaine du commerce, transport, hébergement et restauration (3 000 entreprises créées de plus qu’en 2016, soit + 15,3 %) et celui des services aux particuliers (11 000 entreprises créées supplémentaires, soit + 8,9 % par rapport à 2016).

Hors entreprises individuelles classiques, le secteur des services aux entreprises a fortement progressé (+ 16,9 % par rapport à 2016), notamment chez les micro-entrepreneurs (40 800 entreprises, soit + 22,4 % en un an) et dans une moindre mesure pour les sociétés (31 300 sociétés, soit + 8,4 % par rapport à 2016).

L’industrie, bien que faible en volume global de créations, a attiré beaucoup plus de créateurs d’entreprises individuelles qu’en 2016. Leur nombre a pratiquement doublé en 2017 (+ 88,9 %, après + 30,3 % en 2016). Dans la région, le secteur de la construction progresse de 2,7 %, essentiellement porté par les créations classiques (1 000 de plus qu’en 2016, soit + 11 % en un an).

Les créations sont en hausse dans tous les départements

En 2017, les créations d’entreprises progressent dans tous les départements franciliens, avec des évolutions par rapport à 2016 supérieures à la moyenne régionale dans les départements de la petite couronne, et inférieures en grande couronne et à Paris (figure 3). Toutefois, en volume, Paris centralise plus d’un créateur sur trois avec 62 000 entreprises qui y ont été immatriculées en 2017, soit 7,2 % de plus qu’en 2016.

Le nombre de créations dans les secteurs des services aux entreprises et aux particuliers progresse dans tous les départements. Les créations dans le domaine du commerce, transport, hébergement et restauration progressent dans tous les départements, sauf à Paris (- 1,9 % par rapport à 2016).

Baisse des défaillances d’entreprises

En 2017, le nombre de défaillances d’entreprises en Île-de-France s’établit à 11 500 unités, soit une baisse de 6,7 % par rapport à 2016, au même rythme qu’en France métropolitaine (- 6,0 %) (figure 4). Le nombre de défaillances d’entreprises enregistrées en 2017 est le plus faible depuis décembre 2013. La baisse des défaillances dans la région concerne la quasi-totalité des secteurs d’activité, surtout ceux des services : services aux particuliers (- 13,6 %), services aux entreprises (- 11,9 %) et, dans une moindre mesure, la construction (- 7,4 %) (figure 5).

Figure 1Créations d'entreprises dans la région Île-de-France

Créations d'entreprises dans la région Île-de-France
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs
2009 47328 17511 65648
2010 50928 15061 84390
2011 52053 13459 67667
2012 50158 12909 71760
2013 50612 15303 67649
2014 54381 15151 72190
2015 57721 19267 66634
2016 64057 22278 75820
2017 66585 24983 86932
  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 1Créations d'entreprises dans la région Île-de-France

  • Note : nombre de créations brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2016 et 2017 dans la région Île-de-France

en %
Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2016 et 2017 dans la région Île-de-France (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Micro-entrepreneurs Ensemble
Ensemble 3,95 12,14 14,66 10,08
Industrie -0,71 88,89 -16,04 3,65
Construction 6,21 42,58 -17,8 2,74
Commerce, Transport, Hébergement, Restauration -2,95 24,19 15,32 8,93
Services aux entreprises 8,37 -1,59 22,42 14,11
Services aux particuliers 5,85 -2,09 8,92 6,27
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 2Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2016 et 2017 dans la région Île-de-France

  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 3Créations d'entreprises par département

en %
Créations d'entreprises par département (en %)
Sociétés Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs Régime de micro-entrepreneur Ensemble
Évolution 2017/2016 Évolution 2017/2016 Évolution 2017/2016 Créations en 2017 (nombre) Évolution 2017/2016
Paris 3,9 11,0 9,1 61 982 7,2
Seine-et-Marne 4,8 8,9 10,7 12 264 8,3
Yvelines 3,7 2,1 14,3 14 433 8,8
Essonne 2,8 -0,8 16,6 11 797 8,3
Hauts-de-Seine 4,0 27,1 16,9 25 288 13,1
Seine-Saint-Denis 5,2 48,5 19,2 22 580 16,2
Val-de-Marne 3,8 3,9 26,3 17 390 14,6
Val-d'Oise 2,3 -2,3 17,7 12 766 7,5
Île-de-France 3,9 12,1 14,7 178 500 10,1
France métropolitaine 4,8 6,8 8,6 575 200 6,8
  • Note : données brutes.
  • Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 4Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Île-de-France

en indice base 100 en janvier 2005
Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Île-de-France (en indice base 100 en janvier 2005)
Île-de-France France métropolitaine
janv. 2005 100 100
févr. 2005 101,03 100,52
mars 2005 100,85 100,57
avril 2005 101,46 101,22
mai 2005 102,14 102,01
juin 2005 101,82 102,31
juil. 2005 102,44 102,08
août 2005 102,87 101,95
sept. 2005 101,97 102,18
oct. 2005 102,51 101,8
nov. 2005 102,05 101,61
déc. 2005 101,45 101,36
janv. 2006 100,16 100,49
févr. 2006 98,16 99,45
mars 2006 97,1 98,95
avril 2006 95,02 97,81
mai 2006 94,15 97,15
juin 2006 92,81 96,75
juil. 2006 91,76 96,78
août 2006 91,31 97
sept. 2006 91,9 97,05
oct. 2006 90,68 97,57
nov. 2006 90,73 98,29
déc. 2006 91,04 98,95
janv. 2007 91,5 99,82
févr. 2007 92,25 101,14
mars 2007 93,56 102
avril 2007 94,24 102,72
mai 2007 94,86 103,16
juin 2007 96,64 103,95
juil. 2007 97,47 105,07
août 2007 97,2 104,94
sept. 2007 96,78 104,96
oct. 2007 98,58 105,76
nov. 2007 97,44 105,6
déc. 2007 97,9 105,6
janv. 2008 97,7 105,64
févr. 2008 98,65 106,12
mars 2008 97,49 105,69
avril 2008 98,77 107,11
mai 2008 97,97 106,87
juin 2008 96,62 106,86
juil. 2008 96,96 107,4
août 2008 96,6 107,64
sept. 2008 97,17 109,11
oct. 2008 97,56 110,52
nov. 2008 98,69 111,76
déc. 2008 99,82 114,05
janv. 2009 100 115,7
févr. 2009 99,81 117,53
mars 2009 102,07 121,06
avril 2009 103,2 122,8
mai 2009 104,27 124,72
juin 2009 104,79 126,52
juil. 2009 106,08 128,01
août 2009 107,74 128,99
sept. 2009 108,43 130,67
oct. 2009 108,2 130,38
nov. 2009 108,94 130,96
déc. 2009 108,85 130,57
janv. 2010 109,02 130,72
févr. 2010 110,23 130,54
mars 2010 109,43 130,66
avril 2010 107,77 129,35
mai 2010 107,84 129,3
juin 2010 108,55 129,4
juil. 2010 107,46 128,48
août 2010 107,5 128,64
sept. 2010 106,6 127,41
oct. 2010 104,45 126,45
nov. 2010 104,14 125,86
déc. 2010 103,07 124,77
janv. 2011 103,08 124,84
févr. 2011 101,88 124,79
mars 2011 102,12 123,94
avril 2011 101,79 123,42
mai 2011 101,9 125
juin 2011 100,88 123,63
juil. 2011 100,03 122,9
août 2011 99,97 122,95
sept. 2011 98,38 122,44
oct. 2011 98,6 122,53
nov. 2011 97,86 122,76
déc. 2011 97,44 122,57
janv. 2012 98,02 123,52
févr. 2012 98,27 123,51
mars 2012 95,92 122,56
avril 2012 96,04 122,9
mai 2012 95,91 121,25
juin 2012 95,28 121,36
juil. 2012 96,5 122,97
août 2012 96,38 122,83
sept. 2012 95,56 122,24
oct. 2012 97,29 124,24
nov. 2012 97,04 124,54
déc. 2012 97,13 125,94
janv. 2013 96,39 125,66
févr. 2013 96,48 125,49
mars 2013 96,08 125,31
avril 2013 97,25 126,74
mai 2013 96,12 127,01
juin 2013 96,1 127,46
juil. 2013 97,16 128,46
août 2013 97,23 128,3
sept. 2013 98,01 129,3
oct. 2013 97,6 129,28
nov. 2013 97,24 129
déc. 2013 97,78 129,05
janv. 2014 98,79 129,18
févr. 2014 98,61 130,34
mars 2014 100,5 130,34
avril 2014 100,09 130,61
mai 2014 100,35 129,98
juin 2014 100,76 130,21
juil. 2014 101,08 130,25
août 2014 100,79 130,31
sept. 2014 101,21 130,73
oct. 2014 101,68 130,61
nov. 2014 101,77 130,81
déc. 2014 100,03 129,09
janv. 2015 99,22 129,83
févr. 2015 100,34 129,65
mars 2015 102,53 132,04
avril 2015 103,91 132,11
mai 2015 102,69 129,41
juin 2015 105,1 131,28
juil. 2015 103,94 130,7
août 2015 103,94 130,16
sept. 2015 105,6 130,38
oct. 2015 104,96 128,57
nov. 2015 106,41 128,89
déc. 2015 108,48 130,52
janv. 2016 108,56 128,94
févr. 2016 108,49 128,21
mars 2016 107,39 126,53
avril 2016 105,94 125,17
mai 2016 109,44 128,31
juin 2016 108,71 126,5
juil. 2016 107,91 124,49
août 2016 107,36 124,28
sept. 2016 106,64 122,96
oct. 2016 106,44 122,51
nov. 2016 106,13 121,9
déc. 2016 105,32 119,83
janv. 2017 105,32 119,55
févr. 2017 103,84 118,32
mars 2017 103,33 118,05
avril 2017 101,73 116,52
mai 2017 100,55 116,5
juin 2017 99,25 115,11
juil. 2017 98,63 114,81
août 2017 99,31 114,86
sept. 2017 98,76 113,64
oct. 2017 98,12 113,22
nov. 2017 98,11 112,45
déc. 2017 98,22 112,58
  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).

Figure 4Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Île-de-France

  • Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).

Figure 5Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2016 et 2017 dans la région Île-de-France

en %
Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2016 et 2017 dans la région Île-de-France (en %)
Île-de-France France Métropolitaine
Ensemble (1) -6,74 -6,04
Industrie -0,96 -3,42
Construction -7,38 -11,74
Commerce, Transport, Hébergement, Restauration -1,93 -3,57
Services aux entreprises -11,89 -8,88
Services aux particuliers (2) -13,56 -3,01
  • (1) : y compris agriculture.
  • (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).

Figure 5Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2016 et 2017 dans la région Île-de-France

  • (1) : y compris agriculture.
  • (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
  • Note : données brutes, en date de jugement.
  • Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Cessation d'entreprise :

Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.

Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Micro-entrepreneur :

Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.

Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :

– du régime fiscal de la micro-entreprise ;

– du régime micro-social ;

– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.

Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.

Sont exclus du régime :

– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;

– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;

– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);

– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;

– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;

– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.

Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.

La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.

Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.

Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :

- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;

- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.

Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Remarque :
  • Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
  • Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.

Services rendus aux entreprises :

Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.

Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.

Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).

Services rendus aux particuliers :

Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.

Remarque :

L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.

Pour en savoir plus

Bonnetête F., « Les créations d’entreprises en 2017 : au plus haut niveau depuis 2010 », Insee Première n° 1685, janvier 2018.