Bilan économique 2017 - Île-de-France
Une année faste pour l'économie francilienne
Après une décennie difficile, 2017 est une année favorable pour l'économie francilienne.
Dans un contexte national marqué par la reprise de la croissance économique, la quasi-totalité
des indicateurs économiques est au vert au quatrième trimestre. En effet, avec 80 000
créations nettes d'emplois en 2017, le taux de chômage s'établit à 7,7 % au quatrième
trimestre 2017, soit une baisse de 1 point en un an. Dans la construction, les mises
en chantier sont en hausse de 23,5 % par rapport à 2016. Enfin, la fréquentation touristique
retrouve le niveau antérieur aux attentats.
Transport - 2017, une bonne année pour le trafic aérien et les transports collectifs Bilan économique 2017
Boubacar Diallo, Insee Île-de-France, Service études et diffusion
En 2017, le trafic aérien de passagers continue de s’intensifier en Île-de-France, à un rythme plus soutenu qu’en 2016 grâce à une embellie de l’économie touristique. Les transports collectifs urbains progressent dans la région, soutenus principalement par les réseaux ferrés. Sur un marché automobile moins dynamique qu’au niveau national, les immatriculations de véhicules neufs se maintiennent dans la région. L’activité du fret routier de marchandises, quant à elle, progresse très légèrement.
Insee Conjoncture Ile-de-France
No 20
Paru le :31/05/2018
En France métropolitaine, le trafic aérien continue de se développer en 2017 (+ 5,8 % de passagers par rapport à 2016).
En Île-de-France, le transport aérien de passagers retrouve également de la vigueur en 2017 (+ 4,5 % en 2017 contre + 1,8 % en 2016), grâce à une année touristique qui retrouve ses niveaux antérieurs aux attentats (figure 1). L’Île-de-France compte toujours plus de la moitié de l’ensemble des passagers aériens au niveau national. L’embellie du trafic aérien est due à la forte progression du trafic des vols à bas coût (+ 8,8 % par rapport à 2016) et par conséquent des vols à l’international (+ 5,2 % en un an) (figure 2). En huit ans, le nombre de passagers des aéroports franciliens voyageant avec des compagnies à bas coût a plus que doublé. En revanche, les lignes aériennes nationales stagnent, concurrencées probablement par l’évolution des offres de lignes de trains à grande vitesse.
L’activité aéroportuaire s’amplifie à Roissy-Charles-de-Gaulle (+ 5,4 % en un an) et, dans une moindre mesure, à Paris-Orly (+ 2,6 %). Toutefois, cette embellie cache une baisse d'un quart des passagers en transit dans les aéroports franciliens, en lien probablement avec les mesures fiscales sur les taxes et redevances aéroportuaires.
Les transports collectifs franciliens portés par les réseaux ferrés
Avec plus de 3,3 milliards de passagers transportés en Île-de-France en 2017, le trafic voyageurs de la RATP progresse de 2,2 % par rapport à 2016. Cette croissance est portée surtout par les réseaux ferrés. Le trafic du métro augmente de 1,3 %, soit 20 millions de passagers supplémentaires par rapport à 2016, grâce notamment au retour de la clientèle touristique. Sous l’effet combiné du développement urbain des banlieues et de l’attractivité des forfaits « toutes zones », le trafic du RER s’intensifie de 3,1 % en 2017 (15 millions de voyageurs de plus qu’en 2016). Par ailleurs, le tramway, mode de transport confortable et écologique, séduit de plus en plus de passagers. Avec la montée en charge de la ligne T6 (Châtillon-Montrouge jusqu’à Viroflay), le trafic du tramway progresse en 2017 de 2,9 % par rapport à 2016.
Le trafic des bus se replie à Paris (- 2,4 %), affecté probablement par les difficultés de circulation liées aux travaux du Grand Paris. En revanche, l’activité des transports par bus progresse en banlieue (+ 5,6 %) (figure 3).
Le marché de l’automobile ralentit en 2017
En 2017, les immatriculations de véhicules neufs en Île-de-France ne progressent plus que de 1,1 % par rapport à 2016 (après + 5,8 % en 2016), à un rythme moins soutenu qu’au niveau national (+ 5,2 %) (figure 4).
Cette stagnation du marché automobile est due principalement au ralentissement des ventes de véhicules particuliers (+ 0,1 % en 2017 après + 4,5 % en 2016). En revanche, en France métropolitaine, le nombre d’immatriculations de véhicules particuliers poursuit sa dynamique, amorcée depuis 2015, avec plus de deux millions de véhicules vendus, soit + 4,8 % par rapport à 2016. Ces chiffres s’approchent d’ailleurs des valeurs records de ventes de 2011.
En Île-de-France, les ventes de véhicules neufs ont diminué à Paris et dans les Yvelines. Ailleurs, elles augmentent, et de façon plus dynamique dans quatre départements : en Seine-et-Marne, dans les Hauts-de-Seine, dans le Val-d’Oise et dans le Val-de-Marne.
Le transport routier de marchandises se maintient en 2017
En France métropolitaine, l’activité du transport routier de marchandises augmente de 8,1 % en 2017 par rapport à 2016, confirmant la reprise de 2016 (+ 2 %) après quatre années successives de baisse. Les activités de transport de biens intermédiaires diminuent en 2017 par rapport à 2016, alors que celles des transports de produits agricoles et agroalimentaires, de matériaux de construction et de produits manufacturés progressent.
En Île-de-France, l’activité du fret routier s’améliore légèrement en 2017. Les flux de marchandises entrants et sortants avec le reste de la métropole sont un peu plus élevés qu’en 2016. En revanche, l’activité de fret au sein de la région stagne, en contraste avec la hausse observée au niveau national (figure 5).
tableauFigure 1 – Passagers des aéroports
Île-de-France | France métropolitaine | ||||
---|---|---|---|---|---|
Passagers 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 | Évolution annuelle moyenne 2016/2011 (1) | Évolution 2017/2016 | Évolution annuelle moyenne 2016/2011 (1) | |
Lignes nationales | 16 520 960 | 0,9 | -0,4 | 3,4 | 1,0 |
Lignes internationales | 84 941 169 | 5,2 | 2,5 | 6,8 | 3,5 |
Transit | 51 788 | -25,4 | 1,6 | -12,3 | -7,6 |
Total | 101 513 917 | 4,5 | 2,0 | 5,8 | 2,7 |
dont lignes à bas coût (low cost) | 20 974 096 | 8,8 | 10,2 | 11,3 | 10,5 |
Part des lignes à bas coût (low cost)(en %) | 20,7 | /// | /// | /// | /// |
- Note : données brutes.
- (1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le trafic passager si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- /// : absence de donnée due à la nature des choses.
- Source : Union des aéroports français.
tableauFigure 2 – Évolution du nombre de passagers des aéroports dans la région Île-de-France
National | International | Low cost | |
---|---|---|---|
2009 | 100 | 100 | 100 |
2010 | 97,87 | 101,04 | 105,75 |
2011 | 104,91 | 106,49 | 117,96 |
2012 | 102,8 | 107,91 | 121,24 |
2013 | 103,26 | 110,18 | 125,31 |
2014 | 101,12 | 114,19 | 154,73 |
2015 | 101,95 | 118,11 | 168,63 |
2016 | 103,08 | 120,43 | 191,51 |
2017 | 104,06 | 126,7 | 208,34 |
- Source : Union des aéroports français.
graphiqueFigure 2 – Évolution du nombre de passagers des aéroports dans la région Île-de-France

- Source : Union des aéroports français.
tableauFigure 3 – Nombre de voyages assurés par la RATP en Île-de-France
2016 | 2017 | Évolution 2017/2016 (en %) | |
---|---|---|---|
RATP dont : | 3257 | 3329 | 2,2 |
Métro | 1519 | 1539 | 1,3 |
RER | 478 | 493 | 3,1 |
Bus Paris | 329 | 321 | - 2,4 |
Bus banlieue | 655 | 692 | 5,6 |
dont grande couronne | 397 | 406 | 2,3 |
Tramways (T4 SNCF exclu) | 276 | 284 | 2,9 |
- Source : Île-de-France Mobilités (ex-Stif).
tableauFigure 4 – Immatriculations de véhicules neufs
Véhicules particuliers | Véhicules utilitaires légers (1) | Véhicules industriels à moteur (2) | Ensemble immatriculations (3) | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | |
Paris | 53 845 | -7,4 | 11 743 | 0,3 | 337 | 12,0 | 66 234 | -6,3 |
Seine-et-Marne | 42 083 | 4,6 | 7 979 | 9,2 | 824 | 32,1 | 51 095 | 5,7 |
Yvelines | 72 837 | -0,2 | 8 439 | -9,1 | 571 | 1,2 | 82 049 | -1,2 |
Essonne | 36 974 | 2,6 | 7 118 | 4,2 | 862 | 21,6 | 45 113 | 3,1 |
Hauts-de-Seine | 79 979 | 1,7 | 18 847 | 14,0 | 1 080 | 84,6 | 100 509 | 4,2 |
Seine-Saint-Denis | 32 446 | -2,5 | 11 940 | 7,2 | 1 783 | 13,2 | 46 232 | 0,4 |
Val-de-Marne | 31 426 | 2,4 | 7 248 | 6,0 | 398 | 22,5 | 39 106 | 3,2 |
Val-d'Oise | 28 964 | 3,6 | 5 733 | 4,0 | 539 | 8,7 | 35 487 | 3,6 |
Ile-de-France | 378 554 | 0,1 | 79 047 | 5,2 | 6 394 | 23,5 | 465 825 | 1,1 |
France métropolitaine | 2 079 511 | 4,8 | 436 929 | 7,1 | 51 756 | 6,9 | 2 574 534 | 5,2 |
- Note : données brutes.
- (1) : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
- (2) : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
- (3) : y compris immatriculations de transports en commun.
- Source : SDES, SIDIV.
tableauFigure 5 – Transport de marchandises par la route
Île-de-France | 2016 (en millions de tonnes-kilomètres) | 2017 (p) (en millions de tonnes-kilomètres) | Évolution 2017/2016 (en %) |
---|---|---|---|
Entrées dans la région | 8 677 | 8 784 | 1,2 |
Sorties de la région | 7 284 | 7 425 | 1,9 |
Intérieur de la région | 4 061 | 4 074 | 0,3 |
- (p) Données provisoires.
- Champ : France métropolitaine hors corse. Données hors transport international.
- Source : SDES, Enquête transport routier de marchandises.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour en savoir plus
Site du ministère de la Transition écologique et solidaire : Ouvrir dans un nouvel onglet
Île-de-France Mobilités (ex-Stif) : Ouvrir dans un nouvel onglet