Bilan économique 2017 - Auvergne-Rhône-Alpes
L’année 2017 est marquée par un dynamisme dans la plupart des secteurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes. L’emploi salarié connaît une croissance soutenue, et le chômage poursuit son recul. Les créations d'entreprises s’accélèrent, notamment grâce aux micro-entrepreneurs. Les secteurs de la construction et des transports confirment leur reprise. La fréquentation touristique de la région atteint un niveau record. En revanche, le bilan est plus mitigé pour l’agriculture.
Démographie des entreprises - Fort dynamisme des créations de micro-entreprises Bilan économique 2017
Annelise Robert, Insee Auvergne-Rhône-Alpe
En 2017, les créations d'entreprises en Auvergne-Rhône-Alpes retrouvent presque leur niveau de 2010. Elles sont en nette accélération par rapport à 2016, notamment grâce au dynamisme des immatriculations sous le régime de micro-entrepreneur. Les défaillances d’entreprises sont de moins en moins nombreuses.
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 13
Paru le :31/05/2018
En 2017, 70 160 entreprises ont été créées en Auvergne-Rhône-Alpes dans l’ensemble de l’économie marchande hors secteur agricole. Ce seuil n’avait plus été atteint depuis 2010. Les immatriculations régionales sont en nette accélération de + 8,0 % par rapport à 2016 (figure 1), après une augmentation de + 3,8 % entre 2015 et 2016. Cette croissance est plus soutenue qu’en France métropolitaine (+ 6,8 % après + 5,6 %). Les créations sous le statut de micro-entrepreneur sont les plus nombreuses (39 %), suivies des immatriculations de sociétés (31 %) et des entreprises individuelles (30 %) (figure 2).
tableauFigure 1 – Le régime de micro-entrepreneur booste les créations d’entreprisesCréations d'entreprises par département
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Régime de micro-entrepreneur | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|---|
Évolution 2017/2016 | Évolution 2017/2016 | Évolution 2017/2016 | Créations en 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 | |
Ain | 7,9 | 4,0 | -1,4 | 4 310 | 3,0 |
Allier | -2,9 | -6,3 | 14,1 | 1 730 | -0,5 |
Ardèche | 2,6 | 4,0 | -0,8 | 2 359 | 2,0 |
Cantal | -2,4 | 0,0 | 13,9 | 615 | 2,0 |
Drôme | 3,2 | -0,7 | 5,6 | 4 373 | 2,7 |
Isère | 6,3 | 6,7 | 11,1 | 11 001 | 8,4 |
Loire | 5,6 | 7,2 | 6,3 | 5 326 | 6,4 |
Haute-Loire | 5,8 | -0,2 | 13,4 | 1 206 | 5,1 |
Puy-de-Dôme | 7,7 | 10,7 | 10,7 | 4 285 | 9,8 |
Rhône | 4,4 | 11,3 | 20,2 | 23 368 | 12,7 |
Savoie | 14,6 | 1,7 | 1,0 | 4 275 | 5,3 |
Haute-Savoie | 14,5 | 0,7 | 4,9 | 7 312 | 6,7 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 6,5 | 5,6 | 11,2 | 70 160 | 8,0 |
France métropolitaine | 4,8 | 6,8 | 8,6 | 575 200 | 6,8 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
tableauFigure 2 – Le nombre de créations d’entreprises approche son plus haut niveauNombre de créations d'entreprises dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|
2009 | 16006 | 14390 | 37222 |
2010 | 17784 | 13675 | 40819 |
2011 | 18388 | 12863 | 33161 |
2012 | 17618 | 12133 | 35233 |
2013 | 17671 | 15313 | 31258 |
2014 | 18202 | 15287 | 33234 |
2015 | 18786 | 18046 | 25737 |
2016 | 20246 | 19795 | 24904 |
2017 | 21566 | 20894 | 27700 |
- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 2 – Le nombre de créations d’entreprises approche son plus haut niveauNombre de créations d'entreprises dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Des créations en hausse dans presque tous les départements
Seul le département de l’Allier enregistre moins d’immatriculations d’entreprises en 2017 qu’en 2016 (– 0,5 %). À l’inverse, le Rhône, qui comptabilise le tiers des créations de la région, connaît la plus forte croissance (+ 12,7 %). Les créations dans le Puy-de-Dôme, la Haute-Loire ainsi que le Cantal repartent à la hausse après plusieurs années de repli.
Le statut de micro-entrepreneur attire à nouveau
Les créations sous le statut de micro-entrepreneur accélèrent fortement et soutiennent la progression globale. Elles repartent en effet à la hausse à un rythme élévé de + 11,2 % après une baisse de – 3,2 % en 2016. En excluant ce statut, les immatriculations régionales n’augmentent que de + 6,0 % (figure 3). Les créations sous forme de sociétés croissent à un rythme un peu moins élevé en 2017 (+ 6,5 %) qu’en 2016 (+ 7,8 %), mais toujours plus rapidement qu’en métropole (+ 4,8 %). Les immatriculations d’entreprises individuelles progressent également à un rythme ralenti par rapport à 2016 (+ 5,6 % après + 9,7 %).
tableauFigure 3 – Les créations d’entreprises hors micro-entrepreneurs augmentent de 6 % en Auvergne-Rhône-AlpesÉvolution annuelle régionale des créations d'entreprises, hors micro-entrepreneurs
zonage | valeur |
---|---|
11 | 6.06 |
24 | 6.59 |
27 | 6.62 |
28 | 5.7 |
32 | 3.66 |
44 | 7.35 |
52 | 11.09 |
53 | 4.07 |
75 | 8.09 |
76 | 3.95 |
84 | 6.04 |
93 | 1.62 |
94 | 7.1 |
- Champ : France métropolitaine, hors micro-entrepreneurs.
- Ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 3 – Les créations d’entreprises hors micro-entrepreneurs augmentent de 6 % en Auvergne-Rhône-AlpesÉvolution annuelle régionale des créations d'entreprises, hors micro-entrepreneurs

Les services aux entreprises, principal moteur des créations d’entreprises
Un tiers des créations d’entreprises concernent les services aux entreprises. Ce secteur, moteur du dynamisme des créations d’entreprises, a plus que doublé son rythme de croissance entre 2016 et 2017 (+ 14,5 % après + 7,0 %). La hausse concerne tous les types de statut d’entreprises (figure 4).
tableauFigure 4 – Les créations de micro-entreprises reculent dans l’industrie et la constructionÉvolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2016 et 2017 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 6,52 | 5,55 | 11,23 | 8,03 |
Industrie | -2,44 | 9,99 | -20,02 | -2,01 |
Construction | 7,88 | 10,04 | -26,66 | 1,95 |
Commerce, Transport, Hébergement, Restauration | 1,06 | 1,63 | 16,94 | 5,97 |
Services aux entreprises | 11,34 | 15,59 | 16,76 | 14,46 |
Services aux particuliers | 7,94 | -1,18 | 11,72 | 6,7 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 4 – Les créations de micro-entreprises reculent dans l’industrie et la constructionÉvolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2016 et 2017 dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Les créations d’entreprises de services aux particuliers augmentent de + 6,7 % en 2017. Cette croissance concerne toutes les catégories sauf les entreprises individuelles (– 1,2 %).
Les immatriculations dans le secteur du commerce, transport, hébergement et restauration représentent plus d’un quart des créations régionales. Elles augmentent de + 6,0 % en 2017, presque au même rythme que l’année précédente. Ce sont essentiellement les nombreuses immatriculations sous le régime de micro-entreprise qui tirent la croissance du secteur.
Le secteur de la construction reprend un peu de vigueur en 2017 (+ 1,9 % après – 5,6 % en 2016). Le nombre de créations de micro-entreprises dans la construction a été divisé par cinq depuis 2012, les autres statuts sont à l’inverse en nette accélération.
L’industrie, représentant 5 % des créations régionales, marque le pas en 2017. Les créations dans ce secteur diminuent de – 2,0 % après une hausse de + 3,6 % en 2016, alors qu’au niveau métropolitain, le rythme est constant (+ 2,0 %). Dans la région, seules les créations d’entreprises individuelles industrielles sont en augmentation en 2017.
Des défaillances régionales moins nombreuses
En 2017, 6 500 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en Auvergne-Rhône-Alpes, soit 4,3 % de moins qu’en 2016 (figure 5). La diminution du nombre de défaillances se poursuit mais à un rythme moins rapide que l’an dernier (– 9,5 %) et que celui du niveau national (– 6,0 % en 2017). Elle tient essentiellement aux fortes baisses enregistrées dans les secteurs de la construction (– 13,0 %) et des services aux entreprises (– 9,1 %), tandis que le nombre de défaillances d'entreprises du secteur du transport, commerce, restauration et hébergement, qui représentent 40 % des défaillances de la région, se stabilise (figure 6).
tableauFigure 5 – Les défaillances d’entreprises en baisse depuis trois ansÉvolution des défaillances d'entreprises
Auvergne-Rhône-Alpes | France métropolitaine | |
---|---|---|
janv. 2005 | 100 | 100 |
févr. 2005 | 100,48 | 100,52 |
mars 2005 | 100,57 | 100,57 |
avril 2005 | 100,8 | 101,22 |
mai 2005 | 102,06 | 102,01 |
juin 2005 | 103,81 | 102,31 |
juil. 2005 | 102,78 | 102,08 |
août 2005 | 102,19 | 101,95 |
sept. 2005 | 103,59 | 102,18 |
oct. 2005 | 102,27 | 101,8 |
nov. 2005 | 102,46 | 101,61 |
déc. 2005 | 102,94 | 101,36 |
janv. 2006 | 103,13 | 100,49 |
févr. 2006 | 103,11 | 99,45 |
mars 2006 | 102,33 | 98,95 |
avril 2006 | 102,21 | 97,81 |
mai 2006 | 101,75 | 97,15 |
juin 2006 | 102,4 | 96,75 |
juil. 2006 | 102,96 | 96,78 |
août 2006 | 103,62 | 97 |
sept. 2006 | 102,54 | 97,05 |
oct. 2006 | 104,29 | 97,57 |
nov. 2006 | 104,52 | 98,29 |
déc. 2006 | 105,23 | 98,95 |
janv. 2007 | 105,32 | 99,82 |
févr. 2007 | 105,61 | 101,14 |
mars 2007 | 107,84 | 102 |
avril 2007 | 108,05 | 102,72 |
mai 2007 | 107,91 | 103,16 |
juin 2007 | 107,74 | 103,95 |
juil. 2007 | 109,32 | 105,07 |
août 2007 | 109,13 | 104,94 |
sept. 2007 | 109,31 | 104,96 |
oct. 2007 | 109,48 | 105,76 |
nov. 2007 | 110,37 | 105,6 |
déc. 2007 | 109,71 | 105,6 |
janv. 2008 | 109,27 | 105,64 |
févr. 2008 | 109,97 | 106,12 |
mars 2008 | 109,27 | 105,69 |
avril 2008 | 110,28 | 107,11 |
mai 2008 | 110,93 | 106,87 |
juin 2008 | 110,3 | 106,86 |
juil. 2008 | 111,48 | 107,4 |
août 2008 | 112,4 | 107,64 |
sept. 2008 | 112,89 | 109,11 |
oct. 2008 | 114,8 | 110,52 |
nov. 2008 | 115,64 | 111,76 |
déc. 2008 | 118,92 | 114,05 |
janv. 2009 | 121,97 | 115,7 |
févr. 2009 | 126,47 | 117,53 |
mars 2009 | 130,34 | 121,06 |
avril 2009 | 134,5 | 122,8 |
mai 2009 | 137,22 | 124,72 |
juin 2009 | 140,64 | 126,52 |
juil. 2009 | 142,39 | 128,01 |
août 2009 | 143,42 | 128,99 |
sept. 2009 | 147,01 | 130,67 |
oct. 2009 | 146,11 | 130,38 |
nov. 2009 | 146,76 | 130,96 |
déc. 2009 | 148,05 | 130,57 |
janv. 2010 | 148,61 | 130,72 |
févr. 2010 | 147,71 | 130,54 |
mars 2010 | 146,68 | 130,66 |
avril 2010 | 144,79 | 129,35 |
mai 2010 | 144,51 | 129,3 |
juin 2010 | 143,75 | 129,4 |
juil. 2010 | 141,17 | 128,48 |
août 2010 | 140,64 | 128,64 |
sept. 2010 | 138,01 | 127,41 |
oct. 2010 | 138,12 | 126,45 |
nov. 2010 | 137,91 | 125,86 |
déc. 2010 | 134,88 | 124,77 |
janv. 2011 | 133,83 | 124,84 |
févr. 2011 | 132,25 | 124,79 |
mars 2011 | 131,52 | 123,94 |
avril 2011 | 130,91 | 123,42 |
mai 2011 | 132,48 | 125 |
juin 2011 | 130,66 | 123,63 |
juil. 2011 | 129,63 | 122,9 |
août 2011 | 129,58 | 122,95 |
sept. 2011 | 130,68 | 122,44 |
oct. 2011 | 130,32 | 122,53 |
nov. 2011 | 129,29 | 122,76 |
déc. 2011 | 130,82 | 122,57 |
janv. 2012 | 132,19 | 123,52 |
févr. 2012 | 132,13 | 123,51 |
mars 2012 | 131,58 | 122,56 |
avril 2012 | 131,77 | 122,9 |
mai 2012 | 130,72 | 121,25 |
juin 2012 | 131,9 | 121,36 |
juil. 2012 | 134,42 | 122,97 |
août 2012 | 134,34 | 122,83 |
sept. 2012 | 133,92 | 122,24 |
oct. 2012 | 136,61 | 124,24 |
nov. 2012 | 137,68 | 124,54 |
déc. 2012 | 138,79 | 125,94 |
janv. 2013 | 139 | 125,66 |
févr. 2013 | 141,36 | 125,49 |
mars 2013 | 141,93 | 125,31 |
avril 2013 | 143,52 | 126,74 |
mai 2013 | 143,65 | 127,01 |
juin 2013 | 144,32 | 127,46 |
juil. 2013 | 145,5 | 128,46 |
août 2013 | 145,77 | 128,3 |
sept. 2013 | 145,79 | 129,3 |
oct. 2013 | 147,69 | 129,28 |
nov. 2013 | 147,6 | 129 |
déc. 2013 | 146,83 | 129,05 |
janv. 2014 | 147,29 | 129,18 |
févr. 2014 | 146,66 | 130,34 |
mars 2014 | 144,58 | 130,34 |
avril 2014 | 144,95 | 130,61 |
mai 2014 | 142,98 | 129,98 |
juin 2014 | 142,6 | 130,21 |
juil. 2014 | 143,97 | 130,25 |
août 2014 | 144,66 | 130,31 |
sept. 2014 | 145,92 | 130,73 |
oct. 2014 | 144,66 | 130,61 |
nov. 2014 | 145,84 | 130,81 |
déc. 2014 | 145,29 | 129,09 |
janv. 2015 | 146,26 | 129,83 |
févr. 2015 | 144,64 | 129,65 |
mars 2015 | 149,45 | 132,04 |
avril 2015 | 149,28 | 132,11 |
mai 2015 | 146,97 | 129,41 |
juin 2015 | 148,42 | 131,28 |
juil. 2015 | 147,08 | 130,7 |
août 2015 | 145,58 | 130,16 |
sept. 2015 | 144,76 | 130,38 |
oct. 2015 | 142,62 | 128,57 |
nov. 2015 | 141,51 | 128,89 |
déc. 2015 | 143,33 | 130,52 |
janv. 2016 | 140,85 | 128,94 |
févr. 2016 | 140,77 | 128,21 |
mars 2016 | 139,09 | 126,53 |
avril 2016 | 136,54 | 125,17 |
mai 2016 | 139,91 | 128,31 |
juin 2016 | 138,52 | 126,5 |
juil. 2016 | 135,11 | 124,49 |
août 2016 | 135,2 | 124,28 |
sept. 2016 | 134,97 | 122,96 |
oct. 2016 | 133,79 | 122,51 |
nov. 2016 | 133,58 | 121,9 |
déc. 2016 | 129,77 | 119,83 |
janv. 2017 | 130,11 | 119,55 |
févr. 2017 | 131,27 | 118,32 |
mars 2017 | 130,26 | 118,05 |
avril 2017 | 129,65 | 116,52 |
mai 2017 | 129,67 | 116,5 |
juin 2017 | 128,53 | 115,11 |
juil. 2017 | 128,05 | 114,81 |
août 2017 | 128,22 | 114,86 |
sept. 2017 | 125,84 | 113,64 |
oct. 2017 | 125,23 | 113,22 |
nov. 2017 | 123,87 | 112,45 |
déc. 2017 | 124,16 | 112,58 |
- Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).
graphiqueFigure 5 – Les défaillances d’entreprises en baisse depuis trois ansÉvolution des défaillances d'entreprises

- Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).
tableaufigure 6 – Une forte diminution des défaillances dans la constructionÉvolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2016 et 2017
Auvergne-Rhône-Alpes | France Métropolitaine | |
---|---|---|
Ensemble (1) | -4,32 | -6,04 |
Industrie | -1,66 | -3,42 |
Construction | -13,03 | -11,74 |
Commerce, Transport, Hébergement, Restauration | -0,27 | -3,57 |
Services aux entreprises | -9,06 | -8,88 |
Services aux particuliers (2) | -3,14 | -3,01 |
- (1) : y compris agriculture.
- (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
- Note : données brutes, en date de jugement.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).
graphiquefigure 6 – Une forte diminution des défaillances dans la constructionÉvolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2016 et 2017

- (1) : y compris agriculture.
- (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
- Note : données brutes, en date de jugement.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 20/3/18).
Les départements du Cantal, de la Haute-Loire et des Savoie enregistrent plus de défaillances en 2017 qu’en 2016, les autres départements en déclarent moins. La Drôme est le département affichant la plus forte diminution (– 7,1 %). L’Isère et le Rhône rassemblent 44 % des défaillances régionales.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Cessation d'entreprise
Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Micro-entrepreneur
Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :
– du régime fiscal de la micro-entreprise ;
– du régime micro-social ;
– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.
Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.
Sont exclus du régime :
– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;
– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;
– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);
– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;
– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;
– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.
Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.
La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.
Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.
Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :
- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.
Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
- Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
- Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
Services aux entreprises
Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.
Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.
Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).
Services aux particuliers
Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.
Pour en savoir plus
« Conjoncture régionale », Tableau de bord de conjoncture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, thème Entreprises