Bilan économique 2017 - Auvergne-Rhône-Alpes
L’année 2017 est marquée par un dynamisme dans la plupart des secteurs de la région Auvergne-Rhône-Alpes. L’emploi salarié connaît une croissance soutenue, et le chômage poursuit son recul. Les créations d'entreprises s’accélèrent, notamment grâce aux micro-entrepreneurs. Les secteurs de la construction et des transports confirment leur reprise. La fréquentation touristique de la région atteint un niveau record. En revanche, le bilan est plus mitigé pour l’agriculture.
Transports - Un secteur d’activité bien orienté Bilan économique 2017
Jean-Yves Pouyet, François-Xavier Robin, Dreal Auvergne-Rhône-Alpes
Avec la reprise économique, la croissance des immatriculations de véhicules neufs s’accélère et elles atteignent un niveau élevé. Le trafic aérien connaît une année record en termes de passagers transportés. Le transport routier sur longues distances de marchandises sous pavillon français se redresse, fortement porté par les échanges intra-régionaux.
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 13
Paru le :31/05/2018
Après une année 2016 marquée par un cours moyen du pétrole brut au plus bas, celui-ci augmente de près de 25 % en 2017. Il atteint ainsi un prix légèrement supérieur à celui de 2015. En conséquence le coût des carburants connaît une hausse de + 11 % pour l’essence et de + 18 % pour le gazole, dont la fiscalité s’aligne progressivement sur celle du sans-plomb.
Des immatriculations de véhicules neufs en nette hausse
En 2017, 237 000 véhicules particuliers neufs ont été immatriculés en Auvergne-Rhône-Alpes, soit une augmentation de + 7,4 % (figure 1), supérieure à celle observée au plan national (+ 4,8 %). Tous les départements de la région enregistrent une progression par rapport à 2016. La hausse est supérieure à la moyenne régionale dans la Drôme, le Puy-de-Dôme et surtout dans le Rhône (figure 2). À l’opposé, la Savoie connaît une augmentation contenue (+ 2,2 %).
tableauFigure 1 – Les ventes de voitures accélèrentÉvolution du nombre d'immatriculations de véhicules particuliers neufs
Auvergne-Rhône-Alpes | France métropolitaine | |
---|---|---|
2006 | 100 | 100 |
2007 | 104 | 103,21 |
2008 | 101,78 | 102,49 |
2009 | 120,21 | 113,39 |
2010 | 114,81 | 110,44 |
2011 | 113,49 | 108 |
2012 | 96,16 | 92,81 |
2013 | 93,01 | 87,81 |
2014 | 91,98 | 88,26 |
2015 | 97,09 | 94,28 |
2016 | 102,1 | 99,19 |
2017 | 109,63 | 103,94 |
- Note : données brutes.
- Source : SDES, Fichier central des automobiles, SIDIV.
graphiqueFigure 1 – Les ventes de voitures accélèrentÉvolution du nombre d'immatriculations de véhicules particuliers neufs

- Note : données brutes.
- Source : SDES, Fichier central des automobiles, SIDIV.
tableauFigure 2 – Les immatriculations de véhicules neufs progressent dans tous les départementsImmatriculations de véhicules neufs par département et catégorie de véhicules
Véhicules particuliers | Véhicules utilitaires légers (1) | Véhicules industriels à moteur (2) | Ensemble immatriculations (3) | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 (en %) | |
Ain | 18 471 | 5,3 | 3 518 | 10,8 | 479 | -6,1 | 22 501 | 5,8 |
Allier | 8 626 | 4,8 | 1 739 | 7,6 | 259 | -3,7 | 10 627 | 5,0 |
Ardèche | 7 161 | 4,0 | 1 617 | 21,4 | 277 | 40,6 | 9 133 | 7,5 |
Cantal | 4 022 | 5,5 | 1 043 | 19,1 | 242 | 41,5 | 5 328 | 9,3 |
Drôme | 14 314 | 7,6 | 3 724 | 8,3 | 692 | 14,8 | 18 840 | 8,5 |
Isère | 33 951 | 5,7 | 8 182 | 6,3 | 687 | 10,3 | 42 989 | 6,0 |
Loire | 19 070 | 4,7 | 5 074 | 13,8 | 621 | 14,2 | 24 811 | 6,5 |
Haute-Loire | 5 204 | 5,2 | 1 479 | 24,7 | 219 | -19,2 | 6 940 | 7,9 |
Puy-de-Dôme | 17 853 | 7,9 | 4 341 | 10,0 | 578 | 27,3 | 22 858 | 8,9 |
Rhône | 61 281 | 13,3 | 19 130 | 9,5 | 1 946 | 35,4 | 82 680 | 12,7 |
Savoie | 15 612 | 2,2 | 4 330 | 7,7 | 549 | 10,9 | 20 526 | 3,6 |
Haute-Savoie | 31 402 | 5,7 | 5 370 | 7,3 | 493 | 10,0 | 37 344 | 6,0 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 236 967 | 7,4 | 59 547 | 9,8 | 7 042 | 16,9 | 304 577 | 8,1 |
France métropolitaine | 2 079 511 | 4,8 | 436 929 | 7,1 | 51 756 | 6,9 | 2 574 534 | 5,2 |
- Note : données brutes.
- (1) : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
- (2) : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
- (3) : y compris immatriculations de transports en commun.
- Source : SDES, SIDIV.
La part des véhicules d’entreprises et des loueurs progresse de 2,8 points par rapport à 2016, pour atteindre près de 45 % des ventes de voitures particulières neuves. Ce segment en pleine expansion connaît une hausse annuelle de + 14,5 %.
Le marché des véhicules professionnels est en forte croissance. Les ventes de véhicules utilitaires légers (poids inférieur à 3,5 tonnes) augmentent de + 9,8 %. Tous les départements de la région sont orientés à la hausse, de + 6 % pour l’Isère à + 25 % pour la Haute-Loire. Les immatriculations de véhicules industriels à moteur progressent de + 16,9 %, contre + 6,9 % au plan national. Enfin les ventes d’autobus et d’autocars augmentent de + 19 %.
Des émissions de CO2 qui repartent légèrement à la hausse
L’impact du « dieselgate », associé à la montée en puissance des préoccupations sanitaires et environnementales, conduit à un moindre intérêt pour le gazole. Sur le marché des véhicules particuliers (78 % des ventes de véhicules neufs en Auvergne-Rhône-Alpes), les immatriculations de motorisations diesel reculent de – 2 % au profit des véhicules essence (+ 14 %). Ces derniers représentent ainsi la moitié des véhicules particuliers. Les ventes de voitures électriques pures ou hybrides augmentent, mais elles ne représentent qu’un peu plus de 5 % de part de marché. En conséquence, les émissions moyennes de CO2 des véhicules particuliers neufs progressent légèrement (+ 0,3 gramme) pour la région et se situent à 112 grammes par kilomètre. En effet, le niveau moyen des émissions des voitures neuves est un peu plus important pour les motorisations essence que pour les diesel.
Un trafic aérien record
Le transport aérien signe une année record tant au plan international, national que régional. En 2017, 11,4 millions de passagers ont été enregistrés dans les aéroports de la région (figure 3), soit une hausse annuelle de + 6,5 % (contre + 5,8 % pour la France métropolitaine). L’essentiel du trafic concerne Lyon-Saint Exupéry (10,3 millions de passagers), qui a ouvert 10 nouvelles lignes en 2017.
tableauFigure 3 – Le trafic aérien progresse de + 6,5%Passagers des aéroports
Auvergne-Rhône-Alpes | France métropolitaine | ||||
---|---|---|---|---|---|
Passagers 2017 (nombre) | Évolution 2017/2016 | Évolution annuelle moyenne 2016/2011 (1) | Évolution 2017/2016 | Évolution annuelle moyenne 2016/2011 (1) | |
Lignes nationales | 3 704 066 | 5,0 | -0,4 | 3,4 | 1,0 |
Lignes internationales | 7 607 006 | 7,3 | 3,8 | 6,8 | 3,5 |
Transit | 53 906 | -6,6 | -15,3 | -12,3 | -7,6 |
Total | 11 364 978 | 6,5 | 2,1 | 5,8 | 2,7 |
dont lignes à bas coût (low cost) | 3 744 711 | 9,2 | 11,0 | 11,3 | 10,5 |
Part des lignes à bas coût (low cost)(en %) | 32,9 | /// | /// | /// | /// |
- Note : données brutes.
- (1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le trafic passager si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- /// : absence de donnée due à la nature des choses.
- Source : Union des aéroports français.
Le trafic international, qui concerne 67 % des passagers, progresse de + 7,3 %. Les lignes à bas coût représentent un tiers des voyageurs. Elles connaissent une augmentation annuelle du nombre de passagers de + 9,2 % (figure 4).
Le fret aérien de la plate-forme de Lyon-Saint Exupéry, avec 55 400 tonnes transportées, diminue légèrement par rapport à 2016 (– 1,2 %), mais demeure toujours à un niveau élevé.
tableauFigure 4 – Le trafic aérien porté par l’international et le low costÉvolution du nombre de passagers des aéroports dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
National | International | Low cost | |
---|---|---|---|
2009 | 100 | 100 | 100 |
2010 | 99,75 | 102,7 | 107,4 |
2011 | 109,01 | 107,33 | 127,37 |
2012 | 105,9 | 108,7 | 132,22 |
2013 | 105,87 | 112,53 | 145,03 |
2014 | 102,6 | 112,89 | 155,41 |
2015 | 101,93 | 116,53 | 174,77 |
2016 | 106,84 | 129,45 | 214,98 |
2017 | 112,14 | 138,9 | 234,86 |
- Source : Union des aéroports français.
graphiqueFigure 4 – Le trafic aérien porté par l’international et le low costÉvolution du nombre de passagers des aéroports dans la région Auvergne-Rhône-Alpes

- Source : Union des aéroports français.
Le transport routier de marchandises des transporteurs français se redresse
Après plusieurs années de repli, le transport routier national de marchandises se redresse en Auvergne-Rhône-Alpes. Avec 29 160 millions de tonnes-kilomètres (figure 5), les flux du pavillon hexagonal sur les routes de la région augmentent de + 9,2 % par rapport à 2016. Les flux entrants représentent un tiers du trafic et progressent de + 4,1 %. Les flux sortants, avec un niveau équivalent, sont en hausse de + 5,3 %. Mais ce sont les échanges internes à la région qui enregistrent la plus forte progression annuelle (+ 19 %).
tableauFigure 5 – Un fret routier de 30 millions de tonnes-kilomètresTransport de marchandises par la route
Auvergne-Rhône-Alpes | 2017 (p) (millions de tonnes - kilomètres) | Évolution annuelle moyenne 2017/2014 (1) |
---|---|---|
Entrées dans la région | 9 547 | -3,5 |
Sorties de la région | 9 549 | -3,8 |
Intérieur de la région | 10 063 | 5,6 |
- p : données provisoires.
- (1) : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le transport de marchandises si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- Champ : France métropolitaine hors Corse. Données hors transport international.
- Source : SDES, Enquête Transport routier de marchandises.
Le fret fluvial progresse de + 6,2 % sur le bassin Rhône-Saône, avec 5,2 millions de tonnes transportées en 2017. Cette augmentation est portée par le secteur des matériaux de construction. Toutefois, le secteur agro-alimentaire contribue au léger recul des résultats en tonnes-kilomètres (– 1,5 %), notamment en raison de la baisse du transport de céréales (dont le trafic se réalise sur des distances de plus de 500 kilomètres).
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.