Bilan économique 2017 - Corse
2017, année de la reprise
En Corse, l’année 2017 est celle de la reprise. La croissance annuelle de l’emploi
salarié se poursuit et les déclarations d'embauches augmentent. Le taux de chômage
recule pour s'établir à 9,6 % de la population active. Néanmoins, le nombre de demandeurs
d’emploi progresse, en particulier chez les seniors.
Les entreprises enquêtées par la Banque de France indiquent une hausse de leur chiffre
d'affaires supérieure aux attentes. De même, les CA et les investissements des entreprises
soumises à TVA montrent des signes de reprise soutenue. La création d’entreprises
est dynamique, en lien avec développement des nouvelles sociétés, et les défaillances
repartent à la baisse.
Si ces indicateurs économiques sont au vert, c'est notamment grâce au bilan positif
du tourisme. Le trafic global de passagers atteint un nouveau record et les hébergements
touristiques marchands bénéficient d’une meilleure fréquentation, tirée par la clientèle
française. Cela dynamise le commerce, moteur de la croissance régionale.
La construction de logements neufs tend à s'améliorer avec des autorisations de
construire qui retrouvent un niveau quasi record. L'agriculture, victime d'un déficit
pluviométrique, de températures élevées et de sécheresse des sols, fait état de nombreuses
filières en souffrance.
Emploi salarié - Emploi et déclarations d’embauches stimulés par la construction et le tertiaire marchand Bilan économique 2017
Déborah Caruso, Insee ; Christian Mariani, Urssaf
En 2017 en Corse, la hausse de l’emploi salarié marchand non agricole atteint 1,6 % pour la deuxième année consécutive, ce qui correspond à la création nette de 1 040 emplois. Parallèlement, les déclarations d’embauches augmentent de 6 % portées par les contrats à durée indéterminée. La croissance suit le même rythme qu’en France métropolitaine. La construction se réoriente à la hausse et favorise, avec le tertiaire marchand, la création d’emploi. Dans ce dernier secteur, le commerce stimule la croissance des effectifs salariés. D’ailleurs, la Corse-du-Sud, qui accueille de nouvelles grandes enseignes, gagne davantage d’emplois que la Haute-Corse.
Insee Conjoncture Corse
No 20
Paru le :31/05/2018
Un millier de postes supplémentaires en un an
En 2017, l’emploi salarié marchand non agricole progresse de 1,6 % pour la deuxième année consécutive en Corse. Avec 66 900 emplois fin 2017, la région gagne 1 040 postes en un an. En France hors Mayotte, l’emploi salarié poursuit sa hausse et augmente au même rythme qu’en région (+ 1,6 % en 2017). L’emploi se développe davantage en Corse-du-Sud (+ 2,5 %) qu’en Haute-Corse (+ 0,6 %) (figure 1). La dynamique de l’année précédente s’inverse entre ces départements.
Sur l'année, en glissement annuel, l'emploi salarié insulaire augmente au premier semestre (+ 1 % au 1er trimestre et + 1,5 % au 2e trimestre) mais diminue légèrement au second (- 0,8 % au 3ᵉ trimestre et - 0,2 % au 4ᵉ trimestre).
tableauFigure 1 – Emploi salarié par département et par secteur
2017T4 (en milliers) | Glissement annuel | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Industrie | Construction | Tertiaire marchand | dont Commerce | dont Intérim | Total | ||
Corse-du-Sud | 34,6 | -1,1 | 2,3 | 3,0 | 8,5 | -18,1 | 2,5 |
Haute-Corse | 32,3 | -1,7 | 1,7 | 0,7 | 1,8 | -18,1 | 0,6 |
Corse | 66,9 | -1,4 | 2,0 | 1,9 | 4,9 | -18,1 | 1,6 |
- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
La construction redevient moteur
En 2017, la hausse de l’emploi salarié marchand est imputable à la construction (+ 2,0 %) et au tertiaire marchand (+ 1,9 %) (figure 2). La croissance dans la construction fait suite à un repli continu depuis 2009. Cette année, le secteur représente 15 % de l’emploi salarié marchand, soit 10 300 postes en fin d’année. Au niveau des départements, le dynamisme de l’emploi dans ce secteur profite davantage à la Corse-du-Sud (+ 2,3 %) qu’à son voisin (+ 1,7 %).
tableauFigure 2 – Emploi salarié des secteurs principalement marchands
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 | 2017 T4 (en milliers) | Glissement annuel | Glissement annuel moyen 2016/2011 (1) | ||
---|---|---|---|---|---|
Corse | Corse | France hors Mayotte | Corse | France hors Mayotte | |
Industrie | 6,5 | -1,4 | 0,0 | 0,7 | -0,9 |
Industrie agro-alimentaire | 2,4 | -2,8 | 1,2 | 0,7 | 0,2 |
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage | 2,1 | 0,2 | -1,2 | 3,1 | -0,1 |
Biens d'équipement | 0,2 | 1,4 | -0,2 | 0,3 | -1,4 |
Matériels de transport | 0,2 | -2,2 | -0,1 | 0,1 | -1,2 |
Autres branches industrielles | 1,7 | -1,4 | 0,0 | -1,9 | -1,4 |
Construction | 10,3 | 2,0 | 2,3 | -2,5 | -2,0 |
Tertiaire marchand | 50,0 | 1,9 | 2,0 | 1,4 | 0,8 |
Commerce | 17,6 | 4,9 | 0,8 | 1,1 | 0,1 |
Transports | 6,5 | 0,1 | 0,6 | 0,0 | -0,0 |
Hébergement - restauration | 8,9 | 0,6 | 3,4 | 1,6 | 1,1 |
Information - communication | 1,4 | 2,6 | 3,0 | 1,8 | 0,9 |
Services financiers | 2,5 | 0,4 | 0,4 | 2,3 | 0,5 |
Services immobiliers | 1,0 | 0,5 | -0,7 | 2,2 | 0,2 |
Services aux entreprises | 8,1 | 3,5 | 3,0 | 2,5 | 1,7 |
Services aux ménages | 3,7 | -5,8 | -0,2 | 1,1 | 0,7 |
Intérim | 0,2 | -18,1 | 8,2 | 6,7 | 3,1 |
Total | 66,9 | 1,6 | 1,6 | 0,7 | 0,2 |
- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- (1) : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Le commerce stimule un secteur tertiaire déjà dynamique
Le tertiaire marchand continue de créer des emplois. Il augmente ses effectifs de 1,9 % en un an. Il regroupe 75 % des salariés de la région et en emploie 920 de plus qu’en 2016 dont 830 dans le commerce.
Le commerce est au 1er rang des services marchands les plus dynamiques. En Corse, il offre 4,9 % d'emplois supplémentaires en un an, bien au-delà de l’évolution nationale (+ 0,8 %). Ce secteur regroupe 17 600 salariés, soit 26 % des effectifs régionaux en fin d’année. L’ouverture de grands magasins et de centres commerciaux dans l’agglomération du pays ajaccien dynamise le secteur dans le département qui voit ses effectifs augmenter de 8,5 %. Le secteur progresse aussi en Haute-Corse mais dans une moindre mesure (+ 1,8 %).
Les services aux entreprises amplifient leur dynamisme (+ 3,5 %) de façon légèrement plus prononcée qu’au niveau national (+ 3,0 %). Ils regroupent 12 % des effectifs salariés régionaux en fin d’année.
Les entreprises d’information et de communication comptent 2,6 % d’emplois supplémentaires en un an pour atteindre 1 400 salariés fin 2017.
Dans l’hébergement et la restauration (13 % des effectifs salariés), la croissance de l’emploi se contracte par rapport à 2016 mais reste favorable, à + 0,6 %. Elle est toutefois moins élevée qu'au niveau national où ce secteur progresse de 3,4 %.
Dans les services immobiliers, financiers ou de transports, la hausse du nombre d’emploi varie entre + 0,1 % et + 0,5 %.
Tous les sous-secteurs du tertiaire marchand créent ainsi de l’emploi, excepté les services aux ménages (- 5,8 %) et l’intérim (- 18,1 %). Ce dernier, très modéré et fluctuant en Corse, ne compte que 200 salariés en fin d’année.
L’industrie s’essouffle à nouveau
En 2017, l'emploi dans l’industrie se réoriente à la baisse et perd 1,4 % de ses effectifs en région dans un contexte national atone (0,0 %) (figure 3). Les effectifs diminuent de 1,1 % en Corse-du-Sud et de 1,2 % en Haute-Corse. Le secteur concerne un salarié sur dix en Corse et perd 100 emplois en un an.
Cette perte est imputable à l’agroalimentaire en baisse de 2,8 %. Ce type d’activité constitue la principale branche industrielle locale et regroupe 2 400 salariés.
La production d’énergie, eau, déchets etc, second secteur le plus important en termes d’effectifs (2 100 salariés), évolue peu sur l’année (+ 0,2 %).
Les emplois des manufactures de biens d’équipement croissent de 1,4 % sur l'île mais occupent à peine 200 salariés.
tableauFigure 3 – Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Corse
Industrie | Construction | Tertiaire principalement marchand hors intérim | dont Commerce | Emploi hors intérim Corse | Emploi hors intérim France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|---|---|
1er trim. 2005 | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 | 100 |
2e trim. 2005 | 100,61 | 100,68 | 99,14 | 99,78 | 99,54 | 100,04 |
3e trim. 2005 | 101,8 | 102,79 | 100,03 | 100,53 | 100,66 | 100,06 |
4e trim. 2005 | 101,21 | 105,58 | 102,21 | 101,61 | 102,66 | 100,2 |
1er trim. 2006 | 100,7 | 107,61 | 102,16 | 101,12 | 102,9 | 100,34 |
2e trim. 2006 | 100,32 | 108 | 102,68 | 101,65 | 103,31 | 100,67 |
3e trim. 2006 | 100,38 | 110,34 | 103,23 | 101,58 | 104,1 | 101,05 |
4e trim. 2006 | 100,36 | 112,26 | 104,96 | 102,35 | 105,69 | 101,28 |
1er trim. 2007 | 101,51 | 113,66 | 106,49 | 102,65 | 107,16 | 101,78 |
2e trim. 2007 | 101,24 | 114,35 | 106,93 | 103,05 | 107,57 | 102,13 |
3e trim. 2007 | 101,53 | 116,2 | 106,92 | 103,82 | 107,89 | 102,62 |
4e trim. 2007 | 102,97 | 117,31 | 107,15 | 103,65 | 108,38 | 102,86 |
1er trim. 2008 | 104,3 | 119,47 | 108,72 | 104,48 | 110,03 | 103,06 |
2e trim. 2008 | 104,66 | 122,24 | 107,96 | 103,52 | 109,96 | 102,97 |
3e trim. 2008 | 106,17 | 122,48 | 107,57 | 104,07 | 109,87 | 102,89 |
4e trim. 2008 | 107,02 | 123,92 | 108,71 | 105,07 | 111,02 | 102,55 |
1er trim. 2009 | 107,88 | 124,55 | 109,37 | 104,79 | 111,7 | 101,98 |
2e trim. 2009 | 107,99 | 125,33 | 109,43 | 104,84 | 111,88 | 101,43 |
3e trim. 2009 | 108,19 | 125,41 | 109,19 | 104,89 | 111,74 | 101,01 |
4e trim. 2009 | 109,9 | 125,41 | 109,56 | 105,5 | 112,18 | 100,86 |
1er trim. 2010 | 110,01 | 126,06 | 111,73 | 107,31 | 113,9 | 100,64 |
2e trim. 2010 | 110,5 | 124,83 | 113,21 | 107,86 | 114,83 | 100,55 |
3e trim. 2010 | 111,05 | 125,89 | 111,96 | 106,54 | 114,15 | 100,64 |
4e trim. 2010 | 111,04 | 126,91 | 112,7 | 106,47 | 114,85 | 100,66 |
1er trim. 2011 | 112,93 | 127,35 | 113,2 | 106,79 | 115,49 | 100,92 |
2e trim. 2011 | 114,51 | 128,46 | 114,63 | 107,89 | 116,88 | 101,11 |
3e trim. 2011 | 114,73 | 128,56 | 113,95 | 107,78 | 116,42 | 101,08 |
4e trim. 2011 | 115,36 | 128,55 | 113,71 | 107,79 | 116,3 | 101,15 |
1er trim. 2012 | 115,84 | 130,05 | 114,44 | 107,99 | 117,13 | 101,25 |
2e trim. 2012 | 116,27 | 130,22 | 114,41 | 107,92 | 117,18 | 101,28 |
3e trim. 2012 | 115,52 | 129,35 | 114,37 | 108,61 | 116,94 | 101,24 |
4e trim. 2012 | 114,98 | 129,7 | 114,82 | 109,11 | 117,27 | 101,07 |
1er trim. 2013 | 115,32 | 128,12 | 114,8 | 108,38 | 117,03 | 100,98 |
2e trim. 2013 | 115,91 | 127,71 | 114,86 | 108,28 | 117,06 | 100,68 |
3e trim. 2013 | 116,36 | 127,82 | 114,57 | 108,78 | 116,92 | 100,79 |
4e trim. 2013 | 116,58 | 126,25 | 115,76 | 109,14 | 117,56 | 100,84 |
1er trim. 2014 | 117,16 | 125,91 | 116,03 | 109,61 | 117,76 | 100,81 |
2e trim. 2014 | 116,18 | 124,73 | 117,03 | 110,41 | 118,2 | 100,78 |
3e trim. 2014 | 116,33 | 122,2 | 116,74 | 110,15 | 117,59 | 100,62 |
4e trim. 2014 | 116,56 | 121,02 | 116,83 | 110,36 | 117,49 | 100,63 |
1er trim. 2015 | 116,98 | 119,61 | 117,21 | 111,26 | 117,58 | 100,57 |
2e trim. 2015 | 117,23 | 117,9 | 117,87 | 111,91 | 117,81 | 100,63 |
3e trim. 2015 | 117,84 | 116,54 | 119,24 | 111,9 | 118,66 | 100,67 |
4e trim. 2015 | 117,28 | 114,67 | 119,33 | 111,82 | 118,36 | 100,85 |
1er trim. 2016 | 117,44 | 113,74 | 120,12 | 112,37 | 118,8 | 101,12 |
2e trim. 2016 | 118,24 | 113,53 | 121,29 | 113,08 | 119,71 | 101,34 |
3e trim. 2016 | 119,78 | 113,5 | 123,17 | 113,99 | 121,25 | 101,57 |
4e trim. 2016 | 119,41 | 113,42 | 121,62 | 113,99 | 120,06 | 101,64 |
1er trim. 2017 | 118,36 | 114,83 | 123,25 | 115,64 | 121,38 | 101,99 |
2e trim. 2017 | 119,37 | 114,7 | 125,55 | 117,66 | 123,15 | 102,32 |
3e trim. 2017 | 119,05 | 113,78 | 124,48 | 117,82 | 122,18 | 102,55 |
4e trim. 2017 | 117,77 | 115,71 | 124,05 | 119,6 | 122,05 | 102,97 |
- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Corse

- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Hausse des déclarations d’embauches surtout en CDI
Hors contrat d’intérim, les déclarations d’embauches progressent de 6 % par rapport à l’année 2016. Elles reflètent à la fois les créations et le turn-over des postes salariés. Les contrats à durée indéterminée contribuent fortement à cette augmentation (+ 20 %) (figure 4).
Par département, la Corse-du-Sud génère davantage de déclarations préalables à l’embauche (DPAE), notamment de contrats à durée indéterminée (+ 21 % contre + 18 % en Haute-Corse).
La construction est, en 2017, le secteur le plus dynamique en termes d’embauches. Il affiche ainsi la plus forte hausse annuelle de déclarations d’embauches (+ 18 %).
L’industrie est en revanche le seul secteur qui enregistre une baisse des déclarations d’embauche sur un an. C’est également le seul secteur où l'évolution des embauches à durée indéterminée est inférieure à celle des contrats à durée déterminée, ce qui met en évidence les difficultés de l’emploi en 2017 pour ce secteur.
tableauFigure 4 – Déclarations préalables à l’embauche par type de contrat en 2017
CDD | CDI | Ensemble | |||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Effectifs (milliers) | Part (%) | Évolution annuelle (%) | Effectifs (milliers) | Part (%) | Évolution annuelle (%) | Effectifs (milliers) | Part (%) | Évolution annuelle (%) | |
Corse-du-Sud | 36,1 | 56 | 4 | 7,0 | 55 | 21 | 43,0 | 56 | 7 |
Haute-Corse | 28,6 | 44 | 3 | 5,7 | 45 | 18 | 34,3 | 44 | 5 |
Corse | 64,7 | 100 | 4 | 12,7 | 100 | 20 | 77,4 | 100 | 6 |
Industrie | 2,2 | 3 | 1 | 0,9 | 7 | -5 | 3,1 | 4 | -1 |
Construction | 2,9 | 5 | 13 | 2,5 | 19 | 23 | 5,4 | 7 | 18 |
Tertiaire marchand | 59,5 | 92 | 4 | 9,3 | 73 | 22 | 68,9 | 89 | 6 |
Dont commerce | 11,4 | 18 | 6 | 2,8 | 22 | 28 | 14,2 | 18 | 10 |
Dont hébergement-restauration | 24,3 | 38 | 5 | 2,1 | 16 | 14 | 26,5 | 34 | 5 |
- Source : déclarations préalables à l’embauche, données brutes, Acoss-Urssaf
Le nombre de DPAE augmente très légèrement d’une année sur l’autre mais la tendance est la même, suivant un effet de saisonnalité. D’avril à juillet, les déclarations d’embauches atteignent un volume record par rapport aux autres mois de l’année. Le tourisme, très important en Corse d’avril à septembre, génère en effet des emplois massifs en contrat à durée déterminée (figure 5).
tableauFigure 5 – Évolutions annuelles des déclarations préalables à l’embauche en région Corse
2014 | 2015 | 2016 | 2017 | |
---|---|---|---|---|
Janvier | 3 260 | 3 125 | 3 319 | 3 670 |
Février | 2 776 | 2 995 | 3 456 | 3 335 |
Mars | 4 050 | 4 232 | 4 718 | 5 026 |
Avril | 8 707 | 8 838 | 9 122 | 9 879 |
Mai | 8 466 | 8 833 | 9 354 | 9 595 |
Juin | 9 281 | 9 277 | 9 764 | 10 370 |
Juillet | 9 733 | 10 180 | 10 742 | 11 216 |
Août | 4 422 | 4 904 | 5 186 | 5 754 |
Septembre | 4 842 | 5 034 | 5 415 | 5 848 |
Octobre | 4 187 | 4 452 | 4 586 | 5 107 |
Novembre | 3 062 | 3 655 | 3 765 | 4 180 |
Décembre | 3 021 | 3 265 | 3 437 | 3 397 |
- Source : déclarations préalables à l’embauche, données brutes, Acoss-Urssaf
graphiqueFigure 5 – Évolutions annuelles des déclarations préalables à l’embauche en région Corse

- Source : déclarations préalables à l’embauche, données brutes, Acoss-Urssaf
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Définitions
Emploi salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Estimations d'emploi localisées
A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.
Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).
Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).
Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.
Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.
Intérim
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Correction des variations saisonnières / CVS
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Nomenclature d'activités française - NAF rév. 2, 2008
La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.
La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.
La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .
La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.
Pour en savoir plus
Notes de conjoncture trimestrielles, Insee Conjoncture Corse
Ouvrir dans un nouvel ongletStat’UR Corse, Urssaf Conjoncture Corse