Économie et Statistique n° 357-358 - 2002 Une évaluation de la loi « Robien » ; le RMI et la sortie du chômage - Transferts sociaux locaux - La cessation d'activité au sein des couples - Intérim et productivité dans l'industrie - Une évaluation de biens environnementaux
L'incidence du recours à l'intérim sur la mesure de la productivité du travail des branches industrielles
Lucie Gonzalez
Dans la comptabilité nationale, les effectifs sont répartis en branche comme l'activité dont ils sont salariés. Ainsi, les intérimaires, salariés des entreprises de travail temporaire, sont affectés à la branche correspondante. La productivité apparente du travail dans une branche industrielle, calculée comme la valeur ajoutée de la branche par salarié (permanent), ne comprend donc ni les effectifs ni la valeur ajoutée correspondant aux intérimaires participant au processus de production. Ce ratio sera donc sensible au mode de gestion des effectifs des entreprises industrielles, à un recours plus ou moins intense au travail intérimaire. On peut construire un indicateur de productivité apparente du travail dans les branches industrielles qui ne présente pas cet inconvénient en reventilant l'intérim dans les indicateurs de productivité des branches industrielles utilisatrices (valeur ajoutée au numérateur et effectifs au dénominateur). Au niveau d'une branche d'activité, le nouvel indicateur se distingue de l'indicateur classique, non seulement par son niveau, mais surtout par son taux de croissance, illustrant la nécessité de ne pas négliger l'impact que l'essor de l'intérim dans la seconde moitié des années 1990 peut avoir sur certains indicateurs concernant les branches industrielles.
Economie et Statistique
No 357-358
Paru le :01/02/2003