Indice de production dans les services (base 2015)
Documentation sur la méthodologie
Calcul des indices en valeur (indices de chiffre d'affaires dans les services) :
Les indices de chiffre d'affaires en valeur en données brutes sont calculés au niveau le plus fin de la nomenclature d'activités française, celui des sous-classes de la NAF rév. 2. À ce niveau, l'indice du mois m est calculé en chaînant l'indice du mois m−12 à l'évolution du chiffre d'affaires entre m−12 et m. La démographie des entreprises (créations, cessations, entrées et sorties de champ, changements de secteur d'activité) est prise en compte en continu pour refléter précisément la réalité économique. Les restructurations susceptibles d'affecter le contour sectoriel des déclarations de TVA font l'objet d'un traitement spécifique.
Les indices de chiffre d'affaires changent de base et de référence tous les 5 ans (à l'exception de la prochaine base qui aura pour année de référence 2021 en raison des particularités de l'année 2020). Les indices désormais publiés ont pour base et année de référence 2015. Ils ont donc à présent pour moyenne 100 en 2015 (contre précédemment 100 en 2010).
Calcul des indices de volume :
Les indices de production dans les services en données brutes sont calculés au niveau le plus fin (classe), et définis comme le rapport de l'indice de chiffre d'affaires en valeur par un indice de prix élémentaire (déflateur) spécifique pour chacune des sous-classes considérées. Une fois les indices en volume établis au niveau le plus fin de nomenclature, les indices des niveaux de nomenclature supérieurs sont calculés par agrégation (cf. infra). Ils sont disponibles sur le site insee.fr en NAF rév. 2, à partir du niveau classe. Les indices de production dans les services sont calculés depuis 2005, compte tenu de la disponibilité des données sources sur les prix.
Pour l'essentiel des secteurs, les déflateurs utilisés sont des indices de prix à la production dans les services (IPSE). Les indices de prix de production dans les services sont produits trimestriellement (disponibles à T+60 jours) et doivent donc être mensualisés. De plus, à certaines dates, les indices de prix trimestriels ne sont pas encore disponibles et il est alors nécessaire de calculer une estimation en attendant la production effective de l'indice de prix.
Pour certains secteurs où il n'existe pas d'indice de prix à la production, un déflateur est construit à partir des séries d'indices des prix à la consommation correspondant aux services concernés. Les IPC sont mesurés toutes taxes comprises. Pour se rapprocher d'une notion de prix d'offre adaptée au calcul d'indices en volume, il est donc nécessaire de corriger ces derniers de l'effet des changements de taux de TVA.
Agrégation aux niveaux supérieurs :
Le calcul des pondérations repose en premier lieu (jusqu'au niveau A 129 de la nomenclature d'activités) sur les données des comptes nationaux de valeur ajoutée des branches (comme pour les indices de production industrielle). Aux niveaux de nomenclature plus fins, l'estimation des pondérations s'appuie également sur les agrégats de chiffre d'affaires du dispositif Esane (Élaboration des Statistiques Annuelles d'Entreprises).
Le changement de base 2015 a introduit une innovation avec la mise en place de pondérations quinquennales afin de prendre en compte de la déformation des pondérations. La base 2015 utilise ainsi deux jeux de pondérations (2010 et 2015), en lieu et place de pondérations constantes sur l'ensemble de la période. Concrètement, sur la période 2005 à 2012 (ou 1999 à 2012 pour les indices de chiffre d'affaires), l'agrégation est réalisée en utilisant des pondérations calculées sur l'année 2010. À partir de 2013, elle s'appuie sur des pondérations calculées sur l'année 2015. La série entière est ensuite obtenue par chaînage (calcul d'un coefficient de raccordement sur l'année 2013) des deux sous-séries. Cette évolution répond à une demande d'Eurostat destinée à améliorer la robustesse des indicateurs sur longue période.