La création du label « Reconnu Garant de l’Environnement » (RGE) en 2011 a accompagné la forte montée en charge, depuis dix ans, des aides et dispositifs d’incitation à la rénovation énergétique des logements. En raison de la conditionnalité d’une partie significative de ces dispositifs à la labellisation RGE, l’activité des entreprises ayant des établissements labellisés est donc susceptible d’être affectée relativement aux autres. À l’aide de la base RGE de l’Ademe, il est possible d’identifier ces entreprises parmi celles qui répondent à l’enquête mensuelle de conjoncture dans le bâtiment afin de comparer leurs évolutions conjoncturelles à celles des autres entreprises du secteur depuis début 2014. Ainsi, ces entreprises labellisées RGE représentent environ 40 % de l’échantillon interrogé chaque mois et exercent leur activité de manière prédominante dans l’entretien-amélioration.

Les soldes relatifs à l’évolution de l’activité d’ensemble ne présentent pas de différences très marquées entre les entreprises RGE et non RGE. Depuis 2022, ils sont légèrement mieux orientés pour les entreprises labellisées mais cette différence provient en grande partie d’un effet de composition, ces entreprises étant moins affectées par le décrochage de la construction de logement neuf observé depuis trois ans. En revanche, même en tenant compte de leur positionnement plus marqué dans l’entretien-amélioration, les entreprises RGE apparaissent nettement plus contraintes en termes de moyens de production, notamment vis-à-vis de la main d’œuvre, particulièrement depuis 2020...