Les statistiques sur les prénoms sont construites à partir des bulletins d’état civil de naissance des personnes nées en France métropolitaine et dans les départements-régions d’outre-mer. Ces bulletins, établis à partir des déclarations des parents, sont transmis à l’Insee par les officiers d’état civil des communes afin d’alimenter le répertoire national d’identification des personnes physiques (RNIPP).

L’exhaustivité des prénoms n’est pas garantie sur toute la période, notamment pour les années antérieures à 1946. Les prénoms peuvent comporter quelques erreurs résiduelles de saisie et sont susceptibles de faire l’objet de quelques rectifications dans le temps. L'Insee ne peut ainsi pas garantir l’exactitude des fréquences des prénoms donnés chaque année.

Les prénoms diffusés font l’objet de corrections élémentaires : suppression du prénom ANONYME ou d’espaces incongrus (e.g. C LAUDINE). Ils comportent, dans la limite des contraintes techniques de saisie ou de traitement de données, les accents et apostrophes.

Le prénom retenu est le premier prénom. Dans les fichiers de l’état civil, les différents prénoms sont séparés par un espace, de sorte qu’il peut être difficile de repérer les prénoms composés comportant un espace. Dans ces conditions, les règles suivantes ont été mises en œuvre. Si le premier item de la chaîne de prénoms de l’état civil ne comporte qu’une seule lettre, ou si le premier item comporte deux lettres et n’apparaît jamais seul (sans autres items) dans l’état civil depuis 1900, le prénom est considéré comme composé en lui associant l’item suivant (e.g. N DEYE).

Les statistiques de fréquences des prénoms donnés chaque année sont déclinées au niveau national, régional et départemental. Pour chaque prénom, il est indiqué, pour chaque année de naissance (de 1900 à 2024) et chaque sexe, le nombre de personnes inscrites à l’état civil sous ce prénom, arrondi au multiple de 5 le plus proche. La mise en place de cet arrondi, à partir de la diffusion de juillet 2025, est motivée par la variabilité de quelques unités d’une année à l’autre des fréquences et par la mise en œuvre des obligations de secret statistique.

Un prénom est diffusé s'il a été attribué au moins 3 fois à des personnes de sexe féminin ou à des personnes de sexe masculin :

Les prénoms ne remplissant pas ces conditions ne sont pas diffusés. Des écarts pourront donc être constatés avec les données nationales sur les naissances vivantes et les enfants sans vie qui sont diffusées dans l'Insee Résultats Les naissances en 2023 et en séries longues. Pour l'année 2024, des données provisoires sur le nombre de naissances vivantes sont disponibles dans le Bilan démographique 2024.

L'absence d'un croisement sexe x prénom x année x zone géographique ne signifie donc pas forcément qu'il n'existe pas dans les données de l'état civil, mais qu'il comporte deux occurrences ou moins.

Sur toute la période, le département de naissance est celui existant au moment de la naissance. Ainsi une personne née à Issy-les-Moulineaux en 1949 sera codée en 75 (Seine), et une personne née en 1971 à Issy-les-Moulineaux sera codée en 92 (Hauts-de-Seine). En effet, de par la loi n° 64-707 du 10/07/1964, il y a eu création des départements 75 (Paris), 78 (Yvelines), 91 (Essonne), 92 (Hauts-de-Seine), 93 (Seine-Saint-Denis), 94 (Val-de-Marne) et 95 (Val-d'Oise), à partir des anciens départements 75 (Seine) et 78 (Seine-et-Oise), avec une date d'effet dans le fichier au 1^er janvier 1968.

Les données de la Corse ne sont diffusées qu'au niveau régional, la modalité 20 de la variable DPT correspondant au regroupement des deux départements 2A (Corse-du-Sud) et 2B (Haute-Corse).

Décrets et lois relatifs aux départements métropolitains

Il n'existe pas de liste de prénoms autorisés. Les prénoms connus étrangers ou certains diminutifs peuvent ainsi être choisis. Ce sont effectivement les parents qui choisissent librement les prénoms de l’enfant lors de la déclaration de naissance. En particulier depuis 1993, l’officier d’état civil ne peut plus refuser le prénom choisi par les parents. Il peut toutefois avertir le Procureur de la République s’il estime que le prénom nuit à l’intérêt de l’enfant (e.g. prénom ridicule ou grossier) ou que le prénom méconnaît le droit d’un tiers à voir protéger son nom de famille (e.g. un parent ne peut choisir comme prénom le nom de famille d’une autre personne dont l’usage constituerait une usurpation). Le Procureur peut ensuite saisir le Juge aux affaires familiales qui peut demander la suppression du prénom sur les registres de l’état civil. Dans ce cas le prénom serait également supprimé au niveau de l'Insee.

L'alphabet utilisé pour l’écriture des prénoms doit être celui qui sert à l'écriture du français. Les caractères alphabétiques qui ne sont pas utilisés dans la langue française ne sont donc pas autorisés (e.g. le « ñ » ou le « ș »). Ainsi, par exemple, le prénom d'origine roumaine "Rareș" apparaît en tant que "RARES" dans le fichier des prénoms.