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Insee Conjoncture Occitanie · Juin 2025 · n° 48
Insee Conjoncture OccitanieStabilité de l’emploi, légère contraction de l’activité économique Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2025

Séverine Bertrand, Guilhem Cambon, François Hild, Alan Manchon (Insee)

Entre fin décembre 2024 et fin mars 2025, l’emploi salarié est quasi stable en Occitanie comme au niveau national, après une baisse au trimestre précédent. L’emploi est stable dans l’industrie, en particulier il marque le pas dans le segment industriel de la filière aérospatiale. Il diminue dans les services marchands et dans la construction, mais progresse dans les services non marchands. Fin mars 2025, l’Occitanie compte 8 900 salariés de moins qu’un an auparavant. L’emploi des moins de 55 ans diminue alors que l’emploi des seniors continue de croître.

Le taux de chômage est également quasi stable en Occitanie. Il s’établit à 8,8 % de la population active en moyenne sur le premier trimestre 2025.

L’activité, mesurée par le volume de travail rémunéré, diminue légèrement au premier trimestre 2025 (-0,3 % par rapport au même trimestre de 2024). Cette contraction provient en particulier des secteurs de l’information et de la communication, des services à destination des ménages et du commerce.

Après un rebond fin 2024, les mises en chantier de logements diminuent à nouveau, du fait d’une baisse du nombre de logements collectifs commencés. En revanche, les mises en chantier de locaux professionnels progressent nettement.

Insee Conjoncture Occitanie
No 48
Paru le :Paru le26/06/2025
Insee - Note de conjoncture régionale - 2025T1 - Occitanie.
Publication rédigée par :Séverine Bertrand, Guilhem Cambon, François Hild, Alan Manchon (Insee)

L’emploi salarié se stabilise au premier trimestre

Au premier trimestre 2025, en Occitanie comme au niveau national, l’emploi salarié est quasi stable (-0,1 %), après une baisse de 0,4 % au trimestre précédent. Sur un an, les effectifs salariés diminuent de 0,4 %, soit une perte de 8 900 emplois dans la région. Abstraction faite de la première période de confinement liée au Covid, c’est l’évolution annuelle la plus défavorable depuis fin 2010. En France hors Mayotte, l’emploi salarié recule de 0,3 % sur un an (figure 1).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Emploi salarié total - Occitanie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Occitanie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,8 100,7 101,0 100,8
2ᵉ trim. 2019 101,0 100,9 101,3 101,0
3ᵉ trim. 2019 101,4 101,1 101,7 101,3
4ᵉ trim. 2019 101,9 101,5 102,3 101,8
1ᵉ trim. 2020 100,0 99,6 99,9 99,4
2ᵉ trim. 2020 99,6 99,1 99,6 99,1
3ᵉ trim. 2020 101,8 101,2 102,0 101,3
4ᵉ trim. 2020 101,8 101,2 102,1 101,3
1ᵉ trim. 2021 102,6 101,9 103,1 102,2
2ᵉ trim. 2021 103,9 103,0 104,6 103,5
3ᵉ trim. 2021 105,0 103,8 105,8 104,5
4ᵉ trim. 2021 105,7 104,4 106,8 105,3
1ᵉ trim. 2022 106,1 104,8 107,3 105,8
2ᵉ trim. 2022 106,4 105,1 107,7 106,1
3ᵉ trim. 2022 106,7 105,4 108,1 106,5
4ᵉ trim. 2022 107,3 105,8 108,7 106,9
1ᵉ trim. 2023 107,8 106,0 109,1 107,1
2ᵉ trim. 2023 107,9 106,2 109,2 107,3
3ᵉ trim. 2023 108,0 106,3 109,4 107,4
4ᵉ trim. 2023 108,2 106,4 109,4 107,4
1ᵉ trim. 2024 108,7 106,7 110,0 107,7
2ᵉ trim. 2024 108,6 106,6 109,8 107,5
3ᵉ trim. 2024 108,9 106,8 110,0 107,6
4ᵉ trim. 2024 108,4 106,4 109,5 107,2
1ᵉ trim. 2025 108,3 106,3 109,3 107,1
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

En Occitanie, au premier trimestre, l’emploi salarié augmente de 0,3 % dans le Gers, en Lozère et dans les Hautes-Pyrénées. Il est en recul de 0,5 % dans le Tarn-et-Garonne et dans le Lot. La baisse est moins forte dans le Gard (-0,3 %), en Ariège (-0,2 %), dans les Pyrénées-Orientales (-0,2 %) et dans le Tarn (-0,2 %). Dans les autres départements d’Occitanie, l’emploi est stable, notamment en Haute-Garonne et dans l’Hérault (figure 2).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
Zonage 4ᵉ trim. 2024 1ᵉ trim. 2025
Ariège -0,3 -0,2
Aude -0,2 0,0
Aveyron -0,3 0,0
Gard -0,4 -0,3
Haute-Garonne -0,6 0,0
Gers -0,8 0,3
Hérault -0,4 -0,1
Lot 0,2 -0,5
Lozère -0,7 0,3
Hautes-Pyrénées -0,6 0,3
Pyrénées-Orientales -0,2 -0,2
Tarn -0,4 -0,2
Tarn-et-Garonne -0,2 -0,5
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi dans l’intérim baisse légèrement

Au premier trimestre 2025, l’emploi intérimaire diminue (-0,4 %, soit -200 emplois), mais nettement moins fortement qu’au trimestre précédent (-5,1 %) (figure 3). Sur un an, il recule de 6,6 %. En France hors Mayotte, l’évolution de l’intérim est proche : -0,5 % ce trimestre et -5,9 % sur un an.

Dans la région, au premier trimestre, l’emploi intérimaire se replie dans la construction (-4,3 % après +0,8 % au quatrième trimestre 2024) tandis qu’il se stabilise dans l’industrie (-0,1 % après -3,0 %), et se redresse dans le tertiaire (+1,6 % après -6,7 %).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Occitanie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 105,2 103,8
2ᵉ trim. 2019 104,7 103,4
3ᵉ trim. 2019 104,9 102,8
4ᵉ trim. 2019 103,3 100,1
1ᵉ trim. 2020 60,4 61,7
2ᵉ trim. 2020 80,5 75,6
3ᵉ trim. 2020 91,1 91,9
4ᵉ trim. 2020 91,4 94,5
1ᵉ trim. 2021 93,8 97,1
2ᵉ trim. 2021 97,4 100,6
3ᵉ trim. 2021 99,9 101,6
4ᵉ trim. 2021 104,5 105,9
1ᵉ trim. 2022 104,1 104,5
2ᵉ trim. 2022 104,1 102,8
3ᵉ trim. 2022 104,8 104,4
4ᵉ trim. 2022 107,2 104,7
1ᵉ trim. 2023 104,5 102,1
2ᵉ trim. 2023 101,0 101,3
3ᵉ trim. 2023 100,5 99,1
4ᵉ trim. 2023 100,6 97,8
1ᵉ trim. 2024 99,3 97,2
2ᵉ trim. 2024 98,8 94,8
3ᵉ trim. 2024 98,1 94,1
4ᵉ trim. 2024 93,1 91,9
1ᵉ trim. 2025 92,8 91,5
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi recule à nouveau dans le secteur de la construction

Les effectifs (hors intérim) dans la construction diminuent à nouveau au premier trimestre 2025. L’emploi se rétracte de 1,0 %, soit une perte de 1 300 emplois par rapport au trimestre précédent (figure 4). Les effectifs du secteur sont inférieurs de 2,3 % à leur niveau d’un an auparavant. En France hors Mayotte, l’emploi dans la construction diminue de 0,7 % au premier trimestre, portant la baisse sur un an à -2,0 %.

Dans l’industrie, l’emploi est quasi stable comme au trimestre précédent. C’est également le cas au niveau national (-0,1 %). Néanmoins, en Occitanie, l’emploi industriel progresse de 0,5 % sur un an (soit +1 200 emplois), alors qu’il est stable au niveau national. Dans la région, au premier trimestre 2025, les créations d’emplois dans le secteur de l’énergie, de l’eau et de la gestion des déchets (+0,8 %) viennent compenser les pertes d’emploi dans la fabrication de matériels de transport et dans la fabrication d’autres produits industriels. Dans ces deux secteurs de l’industrie, l’emploi diminue de 0,3 % au premier trimestre 2025.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 101,3 100,5 101,0 100,2
2ᵉ trim. 2019 102,2 100,9 101,2 100,2
3ᵉ trim. 2019 103,1 101,1 101,5 100,3
4ᵉ trim. 2019 104,2 101,4 102,7 100,5
1ᵉ trim. 2020 103,7 101,2 101,5 100,2
2ᵉ trim. 2020 105,0 100,8 99,6 99,8
3ᵉ trim. 2020 106,7 100,9 102,3 101,4
4ᵉ trim. 2020 108,2 100,7 102,0 101,5
1ᵉ trim. 2021 109,8 100,8 103,1 102,1
2ᵉ trim. 2021 110,8 100,9 105,3 102,5
3ᵉ trim. 2021 111,5 101,3 106,8 103,1
4ᵉ trim. 2021 111,9 101,7 108,3 102,7
1ᵉ trim. 2022 112,4 101,8 108,8 103,1
2ᵉ trim. 2022 112,7 102,2 109,5 103,3
3ᵉ trim. 2022 112,4 103,0 110,0 103,2
4ᵉ trim. 2022 112,5 103,4 110,7 103,6
1ᵉ trim. 2023 112,5 104,1 111,3 104,1
2ᵉ trim. 2023 112,1 104,5 111,5 104,3
3ᵉ trim. 2023 111,7 105,3 111,7 104,4
4ᵉ trim. 2023 111,2 105,7 111,6 105,0
1ᵉ trim. 2024 110,0 106,9 112,3 105,5
2ᵉ trim. 2024 109,1 107,0 111,9 105,8
3ᵉ trim. 2024 109,4 107,3 112,1 106,2
4ᵉ trim. 2024 108,6 107,4 111,8 105,7
1ᵉ trim. 2025 107,4 107,4 111,5 106,0
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi se replie dans le tertiaire marchand hors intérim et rebondit dans le tertiaire non marchand

Le secteur tertiaire marchand hors intérim perd à nouveau des emplois : -2 700 emplois au premier trimestre 2025, soit -0,3 % après -0,2 % au trimestre précédent. Sur un an, les effectifs du secteur sont en diminution de 0,7 %. Il s’agit de la première baisse annuelle depuis la crise sanitaire en 2020. En France hors Mayotte, l’emploi du tertiaire marchand hors intérim est en recul de 0,2 % au premier trimestre 2025 et de 0,4 % sur un an. En Occitanie, au sein de ce secteur, l’emploi salarié diminue nettement au cours du trimestre dans les activités immobilières (-1,6 %), dans les services aux ménages (-1,2 %) et, dans une moindre mesure, dans le transport et l’entreposage (-0,4 %) ainsi que dans l’hébergement et la restauration (-0,2 %). Dans les autres activités du tertiaire marchand, l’emploi est stable.

Ce trimestre, l’emploi rebondit de +0,3 % (soit +2 500  emplois) dans le tertiaire non marchand, après une baisse de 0,5 % au trimestre précédent (-3 600 emplois). Au niveau national, la tendance est similaire : +0,2 % au premier trimestre après -0,4 %. Dans la région comme en France, l’essentiel du rebond provient des activités de santé et de l’hébergement médical et social, secteurs dont les effectifs progressent de 0,8 % au premier trimestre 2025 en Occitanie alors qu’ils diminuaient au quatrième trimestre 2024. Au cours du premier trimestre 2025, l’emploi reste stable dans l’administration publique et diminue de 0,2 % dans l’enseignement.

L’emploi des seniors augmente à nouveau

En Occitanie, l’emploi salarié privé des seniors (55 ans ou plus) continue de progresser. Entre fin mars 2024 et fin mars 2025, la hausse atteint 2,1 % et représente 6 200 emplois supplémentaires. En revanche, pour les autres tranches d’âge, l’emploi se replie : -1,9 % pour les 15-29 ans, en particulier dans l’intérim, dans les services aux entreprises et dans l’information et la communication et -1,1 % pour les 30-54 ans, principalement dans l’intérim, la construction et le commerce.

Dans le secteur privé, les emplois en contrats à durée déterminée (CDD hors alternance) diminuent nettement sur un an : -8,4 % par rapport au premier trimestre 2024, soit 10 200 emplois en moins. Dans le même temps, les emplois en contrats d’alternance augmentent modérément (+0,2 %). Les emplois à durée indéterminée sont quasi stables sur un an (+0,1 % par rapport au premier trimestre 2024, soit +1 000 emplois).

Le taux de chômage est quasi stable

Le taux de chômage en Occitanie s’établit à 8,8 % de la population active en moyenne au premier trimestre 2025. Il est quasi stable sur le trimestre (+0,1 point) et sur un an (-0,1 point). En France hors Mayotte, il est également stable ce trimestre et sur un an, à 7,4 % de la population active (figure 5).

Dans la région, au premier trimestre, le taux de chômage varie de 4,7 % en Lozère à 12,0 % dans les Pyrénées-Orientales. Sur le trimestre, il est quasi stable dans l’ensemble des départements, à l’exception de la Haute-Garonne (+0,3 point) et du Gers (+0,2 point).

Figure 5Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Occitanie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 10,2 8,8
1ᵉ trim. 2019 10,3 8,8
2ᵉ trim. 2019 9,9 8,4
3ᵉ trim. 2019 9,8 8,4
4ᵉ trim. 2019 9,6 8,2
1ᵉ trim. 2020 9,3 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 10,4 9,0
4ᵉ trim. 2020 9,4 8,1
1ᵉ trim. 2021 9,6 8,2
2ᵉ trim. 2021 9,4 7,9
3ᵉ trim. 2021 9,3 7,9
4ᵉ trim. 2021 8,8 7,4
1ᵉ trim. 2022 8,8 7,4
2ᵉ trim. 2022 8,8 7,4
3ᵉ trim. 2022 8,6 7,2
4ᵉ trim. 2022 8,5 7,1
1ᵉ trim. 2023 8,5 7,1
2ᵉ trim. 2023 8,6 7,2
3ᵉ trim. 2023 8,8 7,4
4ᵉ trim. 2023 8,9 7,5
1ᵉ trim. 2024 8,9 7,5
2ᵉ trim. 2024 8,7 7,3
3ᵉ trim. 2024 8,9 7,4
4ᵉ trim. 2024 8,7 7,3
1ᵉ trim. 2025 8,8 7,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

L’activité économique se contracte

Au premier trimestre 2025, l’activité économique mesurée par le volume d’heures rémunérées par les entreprises diminue de 0,3 % par rapport au premier trimestre 2024 en Occitanie. Il s’agit de la première baisse trimestrielle entre les mêmes trimestres de deux années consécutives depuis la crise sanitaire. Après un mois de janvier en légère hausse (+0,3 % par rapport à janvier 2024), l’activité baisse de 0,7 % en février (figure 6). Ce contraste peut s’expliquer en partie par des effets de calendrier, avec une période de vacances scolaires plus courte en janvier 2025 que l’année précédente et un jour de moins en février 2025 qu’en 2024. En mars, l’activité reste en légère baisse sur un an (-0,3 %) avec un même nombre de jours ouvrables qu’en mars 2024. En France hors Mayotte, le tassement de l’activité est davantage marqué que dans la région : au premier trimestre 2025, le nombre d’heures rémunérées recule de 0,6 % sur un an.

Dans la région au premier trimestre 2025, le volume d’heures rémunérées se replie dans les services marchands (-0,6 % sur un an, après une stabilité au trimestre précédent). En particulier, l’activité recule dans le secteur de l’information et de la communication (-3,0 %), dans les services à destination des ménages (-1,7 %) et dans le commerce (-1,1 %). Le nombre d’heures rémunérées diminue également dans la construction (-2,4 % sur un an), après -3,8 % au quatrième trimestre 2024. En revanche, l’activité continue à progresser dans l’industrie mais plus faiblement : +0,8 %, après +1,6 % au trimestre précédent. La croissance des heures rémunérées dans le secteur tertiaire non marchand ralentit modérément (+1,4 % sur un an après +1,7 %).

Au premier trimestre 2025, l’activité ralentit dans la majorité des départements de la région. Font exception l’Aveyron, où le volume d’heures rémunérées progresse de 0,4 % sur un an alors qu’il diminuait au trimestre précédent, et les Hautes-Pyrénées où le volume d’heures rémunérées progresse de 0,9 %, comme au quatrième trimestre 2024. Ces deux départements bénéficient en particulier d’une hausse d’activité dans la construction. Le nombre d’heures rémunérées ralentit mais reste en hausse dans le Lot (+0,7 % par rapport au premier trimestre 2024). En revanche, l’activité stagne sur un an dans le Tarn-et-Garonne, le Gard et les Pyrénées-Orientales. Dans les autres départements de la région, le volume d’heures rémunérées diminue dans une fourchette allant de -0,2 % en Haute-Garonne et dans le Gers, à -1,4 % dans l’Aude, en passant par -0,6 % dans l’Hérault.

Figure 6Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Occitanie

(en %)
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Occitanie ((en %))
Période Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Occitanie Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2024 2,6 -4,2 1,8 2,0 1,4 1,1
févr. 2024 3,0 -1,6 2,0 2,3 1,9 1,5
mars 2024 0,3 -3,9 0,6 1,0 0,2 0,1
avril 2024 3,0 -2,7 1,9 2,6 1,8 1,9
mai 2024 1,0 -4,2 0,6 1,8 0,4 0,6
juin 2024 -0,4 -3,9 -0,1 1,0 -0,3 -0,6
juil. 2024 3,3 -1,6 0,9 2,6 1,2 1,2
août 2024 0,6 -6,3 -0,1 1,8 -0,1 -0,2
sept. 2024 1,5 -3,2 0,1 1,9 0,3 0,2
oct. 2024 2,3 -2,5 0,4 2,1 0,7 0,3
nov. 2024 0,2 -3,3 -0,5 1,3 -0,4 -0,6
déc. 2024 2,3 -5,8 0,3 1,8 0,3 0,0
janv. 2025 1,4 -0,9 -0,1 1,8 0,3 -0,2
févr. 2025 0,0 -3,3 -0,9 0,9 -0,7 -1,1
mars 2025 1,0 -2,9 -0,8 1,7 -0,3 -0,6
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.

Figure 6Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Occitanie

  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.

Le trafic aérien mondial poursuit sa croissance

Selon l’Association du transport aérien international (IATA), le trafic aérien de passagers (mesuré en kilomètres-passagers payants dans le monde) progresse de 3,3 % en mars 2025 par rapport à mars 2024. Cette hausse est principalement portée par la hausse des vols internationaux (+4,9 %). La demande des vols intérieurs progresse également mais dans une moindre mesure (+0,9 %). Depuis 2024, le trafic aérien mondial de passagers dépasse son niveau pré-pandémique et atteint chaque mois un niveau inédit.

En mars 2025, le fret aérien mondial est également en croissance. La demande (mesurée en tonnes-kilomètres de chargement) progresse de 4,4 % sur un an. Selon l’Association, cette croissance pourrait être en partie imputée à l’anticipation par certaines entreprises de la hausse des droits de douanes annoncée par l’administration américaine au cours du mois d’avril.

L’emploi aérospatial recule en Occitanie

Au premier trimestre 2025, l’emploi dans la filière aérospatiale recule (-0,5 %) après une stabilisation au quatrième trimestre 2024 (+0,1 %). Cette évolution correspond à une perte nette d’environ 600 postes (hors intérimaires) dans les établissements d’Occitanie réalisant tout ou partie de leur activité dans l’aérospatial. Sur un an, entre mars 2024 et mars 2025, la filière perd des postes (-0,6 %, soit -700 postes). Depuis la crise sanitaire, le nombre de postes dans la filière avait augmenté chaque année. Sur l’année 2024, l’emploi aérospatial restait ainsi orienté à la hausse (+0,4 %) mais marquait déjà un net ralentissement par rapport à 2023 (pour en savoir plus).

En ce début d’année, l’emploi est stable dans le segment industriel de la filière (-0,1 %). Il recule légèrement chez les constructeurs aéronautiques (-0,2 %) mais progresse au même rythme au sein des entreprises de la chaîne d’approvisionnement (+0,2 %). Les diminutions d’emplois se concentrent dans le segment tertiaire de la filière (-1,2 %). En particulier, les activités d’ingénierie, scientifiques et techniques perdent 400 postes (-1,7 %). Les activités informatiques perdent également des postes (200 postes, soit une baisse de -1,0 %).

Avertissement sur l'emploi aérospatial

Pour 2025, l’emploi salarié (hors intérim) de la filière aéronautique et spatiale est estimé à partir de l’enquête « filière aéronautique et spatiale dans le Grand Sud-Ouest » 2022 et de sources auxiliaires.

L’estimation est produite à partir des fichiers détails trimestriels d’emploi (Insee, Urssaf, Dares) pour les établissements des entreprises appartenant à la filière au 31/12/2022 (dernière année d’enquête disponible), employant au moins un salarié dans la filière et toujours actifs au 31 mars 2025. Ces établissements représentent 89 % des établissements du périmètre de la filière telle qu’appréhendée au 31/12/2022 et 98 % des salariés.

Les évolutions dues aux cessations d’activité ou à d’éventuelles créations d’établissements ne sont pas prises en compte. L’hypothèse est donc faite que les effectifs de l’ensemble de la filière ont évolué de la même manière que ceux des établissements observés.

Les livraisons d’Airbus ralentissent, Boeing redécolle

Au premier trimestre 2025, Airbus livre en moyenne 45 appareils par mois, soit deux de moins qu’à la même période en 2024. Malgré ce léger ralentissement, l’avionneur européen maintient son objectif de livrer 820 avions en 2025, ce qui correspondrait une augmentation de la cadence de 7 % par rapport à 2024. Le carnet de commandes du groupe reste dynamique avec 204 nouvelles commandes nettes des annulations reçues au cours du trimestre.

Outre-Atlantique, Boeing livre 43 avions par mois en moyenne au cours du premier trimestre 2025. Ce résultat très proche de celui d’Airbus marque une reprise des livraisons après une fin 2024 très difficile, marquée par une grève historique des salariés du groupe. Les nouvelles commandes d’avions sont également dans une dynamique positive. Le groupe américain reçoit 204 commandes nettes des annulations au cours du premier trimestre, exactement le même nombre qu’Airbus.

Des secousses dans le spatial

Début juin 2025, Thales Alenia Space annonce geler jusqu’à mi-2026 les suppressions de postes annoncées en 2024. En effet, le groupe prévoyait de supprimer un millier de postes au sein de sa branche spatiale en France dont les deux tiers sur le site de Toulouse. L’emploi spatial toulousain reste néanmoins dans une phase délicate, la branche défense et espace d’Airbus ayant annoncé un plan de réduction de ses effectifs fin 2024.

Fort dynamisme de la construction de locaux professionnels

La construction de locaux professionnels est particulièrement dynamique en Occitanie. Les surfaces de locaux autorisées progressent de 23,7 % sur un an. En France, la tendance est nettement moins forte avec +2,4 % sur un an. Les surfaces de locaux autorisées entre fin mars 2024 et fin mars 2025 augmentent dans tous les départements d’Occitanie par rapport aux douze mois précédents hormis dans l’Hérault. Les surfaces de locaux mis en chantier dans la région progressent de 1,7 % sur un an. La tendance est meilleure qu’au niveau national où elles reculent de 8,8 %.

Au premier trimestre 2025, 8 700 logements sont autorisés à la construction en Occitanie, soit une progression de 16 % par rapport au trimestre précédent (figure 7). Néanmoins, sur un an, 34 300 logements sont autorisés à la construction, soit 12 % de moins que sur les douze mois précédents. Au niveau national, les logements autorisés augmentent de 1 % ce trimestre, conduisant à un recul du nombre de logements autorisés de 8 % sur un an, moins marqué qu’en Occitanie.

Entre fin mars 2024 et fin mars 2025, les autorisations de construction de logements diminuent dans sept départements : l’Ariège, le Gard, la Haute-Garonne, le Gers, l’Hérault, le Tarn et le Tarn-et Garonne, où se concentrent les trois quarts des permis. Dans les six autres départements de la région, les autorisations progressent.

Au premier trimestre 2025, 8 000 logements sont commencés, soit un recul de 11,3 % sur le trimestre. Cette baisse concerne uniquement les logements collectifs et en résidence. En effet, les mises en chantier de logements individuels progressent de 5,6 % sur le trimestre. Ce recul des mises en chantier fait suite à une hausse marquée le trimestre précédent, liée en partie à l’accélération de l’ouverture de certains chantiers avant le renforcement de la réglementation environnementale. Entre fin mars 2024 et fin mars 2025, 31 400 logements sont mis en chantier, soit une hausse de 0,5 % par rapport aux douze mois précédents, de même ampleur que celle observée en France. Sur cette période, les mises en chantier de logements augmentent dans six départements avec en particulier des progressions fortes dans l’Aude et en Haute-Garonne (respectivement +28,7 % et +17,5 %).

Figure 7Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Logements autorisés - Occitanie Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Occitanie Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 90,0 96,7 98,8 94,9
2ᵉ trim. 2019 92,6 102,1 103,5 91,7
3ᵉ trim. 2019 88,4 97,2 102,8 93,0
4ᵉ trim. 2019 91,6 110,4 102,7 96,3
1ᵉ trim. 2020 96,6 103,8 98,6 90,9
2ᵉ trim. 2020 66,4 63,3 78,4 76,4
3ᵉ trim. 2020 74,6 87,0 109,2 101,5
4ᵉ trim. 2020 91,7 101,9 114,3 96,2
1ᵉ trim. 2021 90,4 101,4 110,3 103,4
2ᵉ trim. 2021 95,4 105,4 111,7 102,3
3ᵉ trim. 2021 94,8 109,1 101,9 99,6
4ᵉ trim. 2021 97,1 106,9 110,7 101,9
1ᵉ trim. 2022 112,9 127,2 108,1 102,8
2ᵉ trim. 2022 96,4 118,5 107,2 97,7
3ᵉ trim. 2022 86,5 114,6 95,8 96,0
4ᵉ trim. 2022 79,1 82,7 90,3 95,4
1ᵉ trim. 2023 89,8 89,4 92,0 84,8
2ᵉ trim. 2023 76,1 85,8 85,2 78,1
3ᵉ trim. 2023 68,7 80,9 77,7 71,6
4ᵉ trim. 2023 85,7 83,8 66,4 67,9
1ᵉ trim. 2024 59,2 76,9 72,5 65,2
2ᵉ trim. 2024 66,5 70,8 70,3 69,5
3ᵉ trim. 2024 65,4 72,1 68,9 68,0
4ᵉ trim. 2024 55,5 75,4 87,0 74,9
1ᵉ trim. 2025 67,0 79,1 77,1 71,1
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 7Évolution du nombre de logements

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  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Les créations d’entreprises diminuent mais restent à un niveau élevé

Au premier trimestre 2025, 25 700 créations d’entreprises sont enregistrées en Occitanie, soit une diminution de 0,7 % par rapport au trimestre précédent. Le niveau des créations reste cependant élevé, identique à celui qui prévalait début 2024. En France, le repli ce trimestre est plus faible (-0,3 %) (figure 8).

Les créations d’entreprises sous le statut de micro-entrepreneur baissent de 1,1 % par rapport au trimestre précédent en Occitanie et de 0,7 % en France. Les créations d’entreprises dites classiques se stabilisent (+0,1 % au premier trimestre 2025 après +0,2 % au trimestre précédent).

Le nombre de créations recule dans les secteurs du commerce, du transport, de l’hébergement et de la restauration (-3,9 % sur le trimestre pour l’ensemble de ces secteurs) et dans la construction (-3,1 %). En revanche, il progresse dans l’industrie (+5,2 %) et dans les services (+0,6 %).

Figure 8Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Occitanie hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Occitanie y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 105,0 106,5 112,7 109,9
2ᵉ trim. 2019 102,4 103,9 110,0 109,4
3ᵉ trim. 2019 106,9 104,3 116,9 111,9
4ᵉ trim. 2019 98,8 101,9 118,1 115,0
1ᵉ trim. 2020 92,9 96,5 108,6 107,6
2ᵉ trim. 2020 73,3 75,6 88,6 88,6
3ᵉ trim. 2020 110,4 114,4 140,5 136,9
4ᵉ trim. 2020 109,1 114,3 139,4 135,1
1ᵉ trim. 2021 112,2 115,9 140,7 137,4
2ᵉ trim. 2021 120,9 122,0 144,9 139,6
3ᵉ trim. 2021 108,9 114,9 136,4 130,4
4ᵉ trim. 2021 110,4 114,1 136,3 131,9
1ᵉ trim. 2022 114,1 116,9 139,2 136,4
2ᵉ trim. 2022 111,7 116,4 136,8 132,7
3ᵉ trim. 2022 110,8 119,3 136,3 137,8
4ᵉ trim. 2022 111,8 118,2 138,6 139,8
1ᵉ trim. 2023 100,5 105,1 132,4 128,9
2ᵉ trim. 2023 99,2 106,4 135,5 132,2
3ᵉ trim. 2023 103,6 111,0 141,7 140,6
4ᵉ trim. 2023 106,4 114,1 142,7 141,1
1ᵉ trim. 2024 104,9 117,3 147,8 148,9
2ᵉ trim. 2024 106,7 113,4 146,7 146,0
3ᵉ trim. 2024 103,0 109,6 145,6 140,9
4ᵉ trim. 2024 103,2 110,6 148,7 141,7
1ᵉ trim. 2025 103,3 111,2 147,6 141,2
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

L’augmentation des défaillances d’entreprises se poursuit

Les défaillances d’entreprises continuent de progresser au cours des quatre premiers mois de 2025. Entre fin avril 2024 et fin avril 2025, la région Occitanie enregistre 6 000 défaillances, soit 8,2 % de plus que sur les douze mois précédents (figure 9). Les défaillances dépassent leur niveau pré-pandémique dans la région (+8 % par rapport à la moyenne 2010-2019), moins cependant qu’au niveau national (+14 %).

En Occitanie, les défaillances augmentent dans tous les secteurs, sauf dans l’enseignement, la santé humaine, l’action sociale et les services aux ménages, ainsi que dans les services de soutien aux entreprises. Dans ces secteurs, le nombre de défaillances recule respectivement de 2,2 % sur le trimestre et de 1,3 % sur un an dans la région, tandis qu’il continue d’augmenter au niveau national. La hausse des défaillances est particulièrement forte dans les secteurs des activités financières et d’assurance (+28 %), de l’information et de la communication (+20 %), de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche (+19 %), des activités immobilières (+17 %) et de la construction (+14 %).

Figure 9Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2018)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2018))
Période Occitanie France
déc. 2018 100,0 100,0
janv. 2019 101,1 100,8
févr. 2019 100,6 100,7
mars 2019 100,1 100,3
avril 2019 101,0 100,5
mai 2019 99,6 100,2
juin 2019 98,4 99,3
juil. 2019 99,1 99,2
août 2019 98,6 98,0
sept. 2019 96,8 97,3
oct. 2019 96,4 96,1
nov. 2019 96,1 95,2
déc. 2019 94,5 94,6
janv. 2020 91,3 92,4
févr. 2020 88,4 91,0
mars 2020 85,3 87,3
avril 2020 79,7 81,6
mai 2020 76,5 76,8
juin 2020 74,4 74,3
juil. 2020 70,2 71,3
août 2020 69,5 70,4
sept. 2020 66,7 67,6
oct. 2020 62,2 63,9
nov. 2020 58,9 60,9
déc. 2020 56,0 57,8
janv. 2021 53,9 55,2
févr. 2021 51,3 52,1
mars 2021 51,0 51,9
avril 2021 52,0 53,2
mai 2021 52,3 54,3
juin 2021 51,6 53,4
juil. 2021 50,3 52,0
août 2021 50,4 51,8
sept. 2021 48,4 50,9
oct. 2021 48,0 50,4
nov. 2021 47,7 50,4
déc. 2021 47,4 51,0
janv. 2022 48,8 52,0
févr. 2022 51,2 53,8
mars 2022 53,3 55,9
avril 2022 55,6 58,0
mai 2022 57,9 59,9
juin 2022 60,3 62,0
juil. 2022 63,0 64,7
août 2022 64,8 65,9
sept. 2022 68,6 69,1
oct. 2022 72,0 71,8
nov. 2022 75,8 74,5
déc. 2022 78,6 76,3
janv. 2023 81,7 79,5
févr. 2023 84,7 81,8
mars 2023 87,5 84,7
avril 2023 90,6 86,6
mai 2023 94,0 89,1
juin 2023 96,4 91,3
juil. 2023 99,6 93,2
août 2023 99,8 94,0
sept. 2023 101,1 95,8
oct. 2023 105,2 98,8
nov. 2023 107,4 101,7
déc. 2023 110,3 104,2
janv. 2024 113,0 106,2
févr. 2024 114,3 108,8
mars 2024 116,6 109,9
avril 2024 117,5 112,0
mai 2024 117,7 113,6
juin 2024 118,0 115,2
juil. 2024 120,6 117,8
août 2024 122,2 117,5
sept. 2024 123,1 119,2
oct. 2024 123,9 120,7
nov. 2024 123,9 121,1
déc. 2024 125,7 122,6
janv. 2025 125,3 122,7
févr. 2025 125,6 122,8
mars 2025 126,6 123,3
avril 2025 127,2 123,9
  • Notes : Données mensuelles brutes au 06 juin 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 9Défaillances d'entreprises

  • Notes : Données mensuelles brutes au 06 juin 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Encadré 1 - Contexte international - La zone euro sort lentement de sa torpeur, malgré un « effet Trump » sur l’économie mondiale visible dès le premier trimestre 2025

L’arrivée de la nouvelle administration américaine a chamboulé l’économie mondiale début 2025. Anticipant un relèvement massif des droits de douane, les industriels du monde entier se sont hâtés d’expédier des marchandises : le commerce mondial a bondi de +1,7 %, entraînant un regain d’activité en Europe, en particulier en Allemagne (+0,4 %) et en Italie (+0,3 %). L’embellie du commerce mondial ne serait que temporaire, les droits de douane américains s’établissant désormais à un niveau inédit depuis la Seconde Guerre mondiale.

En dépit de ce contexte, la zone euro sort lentement de sa torpeur. La dynamique intérieure s’affermit : dans toute la zone, notamment en Allemagne, les industriels sont un peu moins pessimistes sur leurs perspectives d’activité et l’investissement s’ébroue, profitant des baisses de taux d’intérêt.

Encadré 2 - Contexte national - La France à contre-courant du mouvement européen, l’épargne des ménages au sommet

Au premier trimestre, la France n’a pas bénéficié de la ruée commerciale : l’activité a à peine progressé (+0,1 %) et les exportations ont plongé (-1,8 %). L’investissement repart moins franchement qu’ailleurs en Europe et les ménages français dépensent au compte-gouttes : hors crise sanitaire, leur taux d’épargne atteint un niveau inédit depuis 45 ans. L’activité resterait fébrile jusqu’à la fin de l’année, sans décrocher (+0,2 % par trimestre) : la croissance atteindrait +0,6 % en 2025, en net ralentissement par rapport à 2024 (+1,1 %).

Sur le marché du travail, l’économie française a détruit plus de 120 000 postes salariés sur les deux derniers trimestres : les entreprises rétablissent leur productivité et les subventions liées aux politiques de l’emploi se compriment. L’emploi salarié baisserait ainsi de 90 000 postes supplémentaires d’ici la fin de l’année, ce qui pousserait le taux de chômage à la hausse à 7,7 % fin 2025.

Publication rédigée par :Séverine Bertrand, Guilhem Cambon, François Hild, Alan Manchon (Insee)
Avertissement méthodologique

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Emploi salarié :

Créations d’entreprises :

Nomenclature :

Publication rédigée par :Séverine Bertrand, Guilhem Cambon, François Hild, Alan Manchon (Insee)

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) « Saison d’hiver 2025 - Des touristes moins nombreux et des séjours légèrement plus courts », Insee Flash Occitanie no 146, juin 2025.

(3) « En Occitanie, l’économie résiste dans un contexte d’incertitude », Insee Occitanie, Bilan économique 2024, juin 2025.

(4) Insee, « Au premier trimestre 2025, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations Rapides no 157, juin 2025.

(5) Données complémentaires par département, Insee - Tableau de bord Conjoncture : Occitanie, juin 2025.

(6) « L’épargne des ménages au sommet », Note de conjoncture de l’Insee, juin 2025.