Insee Flash Occitanie · Juin 2025 · n° 146

Saison d’hiver 2025 - Des touristes moins nombreux et des séjours légèrement plus courts

Durant la saison d’hiver 2025, entre décembre 2024 et mars 2025, 2,9 millions de touristes, dont 470 000 non-résidents séjournent dans les hôtels et les autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) en Occitanie. Les AHCT comprennent les résidences hôtelières, les villages de vacances et les auberges de jeunesse. Par rapport à la saison hivernale précédente, le nombre de touristes diminue de 2,6 %, tout comme la fréquentation qui atteint 5,5 millions de nuitées (-4,2 %, contre -0,7 % en France) (figure 1). Cette dernière pâtit de la baisse des arrivées et d’une légère réduction de la durée moyenne des séjours (-1,7 %). Le nombre de nuitées des touristes résidents et non résidents se contracte respectivement de 4,2 % et 3,9 %, la baisse pour les non-résidents étant concentrée dans les hôtels de moins de 3 étoiles.

La saison a bien débuté avec une fréquentation en légère progression au mois de décembre, mais les mois suivants n’ont pas confirmé cette tendance. À la différence de la saison passée, le mois de mars ne bénéficie pas du week-end de Pâques.

Sur l’ensemble de la saison, la fréquentation diminue également dans toutes les autres régions, excepté en Île-de-France.

En Occitanie, 58 % des nuitées des hébergements collectifs de tourisme (hors campings) de la saison d’hiver 2025 sont assurées par les hôtels. Leur fréquentation diminue de 4,1 % par rapport à la saison 2024, du fait d’une baisse sensible du tourisme d’affaires (-7,8 %) [figure complémentaire 1 ; données]. La fréquentation de la clientèle internationale ralentit nettement (-6,0 %). En particulier, les touristes en provenance du Royaume-Uni et d’Espagne sont beaucoup moins nombreux. Ce repli n’est pas compensé par la forte progression, dans l’urbain, des nuitées des touristes suisses et américains. Ces derniers, qui avaient fortement déserté la région et plus largement l’Hexagone pendant la pandémie, profitent en particulier d’une offre aérienne croissante. Néanmoins, les touristes en provenance d’Espagne restent la clientèle non résidente la plus présente. Par ailleurs, le tourisme des résidents faiblit également (-3,7 %) (figure 2).

Les hôtels classés 4 ou 5 étoiles se distinguent par une hausse de leur fréquentation (+1,1 %), contrairement aux établissements moins haut de gamme dont la clientèle est sans doute plus sensible aux aléas économiques. Ainsi, l’attrait pour l’hôtellerie de prestige s’accroît légèrement. Elle représente près d’une nuitée sur quatre pendant la saison hivernale dans la région, et même plus d’une nuitée sur trois au niveau national, grâce à une forte hausse en Île-de-France.

Dans les AHCT, les nuitées sont en recul de 4,2 % par rapport à la saison 2024 malgré une fréquentation à la hausse en décembre et des arrivées de touristes en augmentation de 0,7 %. Ce repli s’explique par un raccourcissement de la durée de séjour des touristes résidents (-5,5 %).

Dans le massif pyrénéen (figure 3), la fréquentation des hôtels et des AHCT baisse de 5,2 % par rapport à l’hiver 2024. Confirmant une tendance déjà nette lors de la décennie précédente, le nombre d’hôtels et d’AHCT continue de décroître avec pour conséquence un taux d’occupation en augmentation de 3,0 points dans ces hébergements pyrénéens [figure complémentaire 2 ; données].

Le fléchissement de la fréquentation concerne notamment les stations de ski (-4,7 %). Les nuitées des touristes résidents et internationaux y diminuent, respectivement -5,4 % et -1,0 %. Avec un bon ensoleillement et des conditions d’enneigement satisfaisantes, les Pyrénées ont bénéficié d’une dynamique touristique positive en début d’hiver mais qui ne s’est pas prolongée : les températures anormalement chaudes ont rendu le manteau neigeux naturel déficitaire cette saison encore. Les nuitées progressent ainsi de 7,4 % en décembre mais diminuent de 4,4 % en janvier, de 2,3 % en février et de 16,6 % en mars par rapport aux mêmes mois de la saison passée.

À Lourdes, la fréquentation baisse par rapport à l’hiver 2024 (-5,1 %), que ce soit pour les touristes résidents (-7,2 %) ou pour les non-résidents (-2,2 %). Dans les hôtels, la fréquentation des touristes en provenance d’Italie reste majoritaire, mais se replie fortement.

L’espace urbain d’Occitanie capte 55 % des nuitées touristiques de la saison d’hiver 2025. Les deux métropoles tirent leur épingle du jeu, la fréquentation étant portée par les touristes résidents. Montpellier se singularise avec des nuitées en progression de 1,5 % et Toulouse résiste avec une fréquentation quasi stable (-0,1 %). Les hôtels sont le mode d’hébergement privilégié dans les métropoles d’Occitanie, mais ce sont les AHCT qui profitent de cette attractivité urbaine cet hiver, avec des nuitées en progression de 6,9 %.

En revanche, dans l’urbain hors métropole, la fréquentation fléchit de 6,8 % par rapport à la saison précédente. Ce recul concerne à la fois les hôtels et les AHCT.

Sur le littoral, la fréquentation recule par rapport à la saison 2024 (-4,6 %), en particulier celle des touristes résidents (-5,5 %). A contrario, les nuitées des touristes non résidents augmentent (+1,8 %), confirmant la tendance des années précédentes.

Les hôtels profitent de l’engouement de la clientèle internationale pour le littoral. En effet, les nuitées des touristes en provenance des États-Unis et de Suisse sont plus importantes que lors de la saison précédente, celles de la clientèle en provenance d’Espagne restant les plus nombreuses.

Dans le Massif central et le rural, la fréquentation recule (respectivement -23,9 % et -9,2 %), en particulier dans les AHCT.