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Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté · Juin 2025 · n° 48
Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-ComtéAu premier trimestre 2025, le ralentissement se confirme Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2025

Mathéo Bourgeois, Bénédicte Piffaut, Hélène Ville (Insee)

En Bourgogne-Franche-Comté comme en France, le ralentissement de l’activité économique observé fin 2024 se confirme. Ainsi, au premier trimestre 2025, les effectifs salariés se contractent nettement dans la région pour le deuxième trimestre consécutif. Dans le même temps, le taux de chômage progresse mais reste faible. Presque tous les secteurs d’activité perdent des effectifs. Les services marchands hors intérim concentrent 40 % des pertes. Les secteurs de la construction et des services immobiliers sont toujours confrontés à d’importantes difficultés. De même, la tendance à la baisse se prolonge dans l’industrie. La dynamique des créations d’entreprises marque le pas et le nombre de défaillances se stabilise.

Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté
No 48
Paru le :Paru le26/06/2025
Avertissement sur les inscrits à France Travail

Dans le cadre de la mise en œuvre de la loi pour le plein emploi, les demandeurs et bénéficiaires du RSA, les jeunes en recherche d'emploi accompagnés par les missions locales et les personnes en situation de handicap suivies par Cap emploi sont systématiquement inscrits à France Travail à compter de janvier 2025. Pour tenir compte de ces évolutions, la Dares et France Travail mettent en œuvre les recommandations du groupe de travail du Conseil national de l’information statistique (Cnis) : en particulier des indicateurs complémentaires (hors bénéficiaires du RSA et jeunes en CEJ, Pacea ou AIJ) sont mis à disposition pour appréhender les évolutions conjoncturelles.

Par ailleurs, depuis le mois de janvier 2025, la procédure d’actualisation a évolué conduisant à ne plus radier systématiquement les inscrits en défaut d’actualisation. En moyenne au 1er trimestre 2025, sur le champ des inscrits hors RSA et hors jeunes en parcours, l’effet au niveau national serait de l’ordre de +105 000 sur la catégorie A et de +46 000 en catégories A, B, C. Au total, sur ce champ, après neutralisation des effets estimés de l’évolution des règles d’actualisation, le nombre d’inscrits évoluerait de +0,8 % pour la catégorie A et de +1,3 % pour les catégories A, B, C au 1er trimestre 2025.

Le marché de l’emploi salarié se retourne

Le ralentissement économique observé fin 2024, en France et dans la région, se confirme début 2025. À l’image de celle de nombreux pays, l’économie française est perturbée par le climat d’incertitude généré par le contexte commercial international. Ajoutée au manque de visibilité sur la politique économique et budgétaire nationale, cette instabilité pèse sur le moral des entreprises et des ménages. L’investissement des entreprises peine à redémarrer et le taux d’épargne des ménages atteint un sommet en ce début d’année.

Dans ce contexte, au premier trimestre 2025, l’activité économique en Bourgogne-Franche-Comté, mesurée par les heures rémunérées, est inférieure de 0,8 % à son niveau de début 2024. En outre, l’emploi salarié continue son repli entamé fin 2024. La région compte désormais 990 200 salariés, soit une perte 600 salariés sur le trimestre et 7 600 en un an (figure 1). Hors crise sanitaire, ce recul annuel est inédit depuis fin 2014. Par ailleurs, l’emploi en alternance ne contribue plus à sa dynamique en raison d’une baisse des aides à l’embauche des apprentis. Ce décrochage de l’emploi dans la région se concentre dans le secteur privé qui recule pour le deuxième trimestre consécutif (-0,4%). Après un creux fin 2024, le secteur public est quant à lui stable ce trimestre. Au niveau national, l’emploi est quasi stable dans le privé comme dans le public. Dans le même temps, les soldes d’opinions des chefs d’entreprises collectées via les enquêtes de conjoncture sur le climat de l’emploi restent proches de leur niveau le plus bas depuis la fin de la pandémie.

Au premier trimestre 2025, tous les départements sont touchés par la baisse de l’emploi, excepté la Nièvre (figure 2). Ce département gagne même un peu d’emplois dans les services marchands hors intérim. Il bénéficie également d’une nette hausse de l’emploi intérimaire, en particulier dans le commerce, les transports et l’entreposage. C’est dans le Territoire de Belfort que la diminution de l’emploi est la plus forte (-1,2 %) : malgré une nette hausse dans l’intérim, ce département enregistre les plus fortes baisses d’emploi de la région dans la construction et l’industrie. Il subit les effets d’un transfert de personnel au sein de Stellantis, depuis le site de Bessoncourt vers celui de Sochaux dans le Doubs.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Emploi salarié total - Bourgogne-Franche-Comté Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bourgogne-Franche-Comté Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 100,4 100,7 100,5 100,8
2ᵉ trim. 2019 100,4 100,9 100,5 101,0
3ᵉ trim. 2019 100,4 101,1 100,4 101,3
4ᵉ trim. 2019 100,4 101,5 100,4 101,8
1ᵉ trim. 2020 98,2 99,6 97,6 99,4
2ᵉ trim. 2020 97,7 99,1 97,2 99,1
3ᵉ trim. 2020 99,4 101,2 99,1 101,3
4ᵉ trim. 2020 99,7 101,2 99,4 101,3
1ᵉ trim. 2021 99,9 101,9 99,9 102,2
2ᵉ trim. 2021 100,6 103,0 100,7 103,5
3ᵉ trim. 2021 101,4 103,8 101,5 104,5
4ᵉ trim. 2021 101,6 104,4 102,0 105,3
1ᵉ trim. 2022 101,8 104,8 102,2 105,8
2ᵉ trim. 2022 101,6 105,1 102,1 106,1
3ᵉ trim. 2022 101,8 105,4 102,3 106,5
4ᵉ trim. 2022 101,9 105,8 102,4 106,9
1ᵉ trim. 2023 102,1 106,0 102,4 107,1
2ᵉ trim. 2023 102,1 106,2 102,4 107,3
3ᵉ trim. 2023 102,1 106,3 102,4 107,4
4ᵉ trim. 2023 102,1 106,4 102,1 107,4
1ᵉ trim. 2024 102,2 106,7 102,3 107,7
2ᵉ trim. 2024 102,2 106,6 102,2 107,5
3ᵉ trim. 2024 102,2 106,8 102,1 107,6
4ᵉ trim. 2024 101,8 106,4 101,7 107,2
1ᵉ trim. 2025 101,5 106,3 101,2 107,1
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolutions de l’emploi salarié et du taux de chômage par département au 1er trimestre 2025

Évolutions de l’emploi salarié et du taux de chômage par département au 1er trimestre 2025
Département Emploi salarié Taux de chômage
Effectifs Évolution (en %) Taux (en %) Évolution (en pt)
T1/T4 annuelle T1/T4 annuelle
Côte-d’Or 224 100 -0,3 -0,1 5,8 +0,1 0,0
Doubs 197 400 -0,3 -0,9 7,3 +0,4 +0,5
Jura 87 300 -0,2 -0,8 5,4 +0,2 +0,1
Nièvre 64 200 0,0 -0,6 6,9 +0,2 +0,1
Haute-Saône 68 200 -0,3 -1,8 6,7 +0,2 +0,1
Saône-et-Loire 191 400 -0,4 -1,0 6,7 +0,3 +0,1
Yonne 109 300 -0,3 -0,5 7,3 +0,1 0,0
Territoire de Belfort 48 300 -1,2 -1,8 9,1 +0,3 +0,4
Bourgogne-Franche-Comté 990 200 -0,3 -0,8 6,7 +0,2 +0,2
France hors Mayotte 27 036 000 -0,1 -0,3 7,4 +0,1 -0,1
  • Note : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, taux de chômage localisés, estimations d’emploi ; Urssaf-Caisse nationale, Dares, Insee, estimations trimestrielles.

Les services marchands hors intérim contribuent fortement au recul de l’emploi

Le repli de l’emploi concerne la quasi-totalité des secteurs. Sur les 3 300 emplois en moins dans la région ce trimestre, plus de 40 % concernent les services marchands hors intérim. L’hébergement-restauration est quasi stable et seuls les services financiers sont en légère hausse. Le transport est particulièrement perdant ce trimestre (-0,8 %), ce qui accentue la tendance à la baisse entamée dès mi-2022.

De même, l’emploi industriel se contracte pour le troisième trimestre consécutif. L’ensemble de la fabrication d’autres produits industriels (-580 emplois) concentre presque toutes les pertes de l’industrie, avec des baisses sensibles dans la métallurgie et dans l’industrie du bois. Les destructions d’emplois dans la fabrication de matériels de transport sont nettement moins nombreuses ce trimestre qu’aux deux derniers trimestres 2024. L’industrie agro-alimentaire continue de gagner des emplois mais la légère augmentation de ce début d’année ne permet pas de compenser les pertes des autres secteurs industriels. De plus, le secteur est confronté à une forte baisse de ses emplois intérimaires (-6,3%).

En revanche, le commerce résiste et son emploi reste stable pour le deuxième trimestre consécutif, malgré une consommation des ménages en repli au niveau national. Par ailleurs, ce secteur est un des rares à enregistrer une progression de son emploi intérimaire (+2,8 %).

La construction est toujours en crise

Le secteur de la construction ne parvient toujours pas à sortir d’une crise qui dure depuis deux ans et demi. En Bourgogne-Franche-Comté, le nombre d’heures rémunérées de ce secteur baisse de 1,7 % ce trimestre par rapport à un an auparavant. La construction demeure début 2025 le secteur dont l’activité décroche le plus. Cela s’explique notamment par un nombre de mises en chantier de logements encore faible ; 1 860 sur un an glissant au premier trimestre 2025, soit une baisse de plus d’un tiers comparé à son point haut du premier trimestre 2022. Dans ce contexte, la construction perd 0,7 % de ses effectifs salariés en début d’année après -0,6 % au trimestre précédent. Dans le même temps, le repli dans les services immobiliers s’accentue fortement (-2,6 %).

Des premiers signes de redressement apparaissent néanmoins. Ainsi, le marché du crédit s’est clairement rouvert, grâce à la baisse des taux d’intérêt. Le nombre de permis de construire accordés dans la région progresse nettement (+13,4 %) après plus d’un an de baisse. Un peu plus de 2 200 logements ont été autorisés à la construction en cumul sur un an. Ce niveau reste toutefois bien en dessous de son point haut également au premier trimestre 2022. L’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) à tous les segments (habitat collectif et individuel) sur tout le territoire à compter d’avril pourrait permettre de consolider ce léger redressement.

Le recul des exportations de l’horlogerie suisse pèse sur le dynamisme du travail frontalier

Au 1er trimestre 2025, 48 000 bourguignons-francs-comtois exercent un emploi en Suisse. Le nombre de travailleurs frontaliers diminue de 0,7 % par rapport au trimestre précédent. Il recule principalement dans le canton de travail du Jura suisse, et dans une moindre mesure dans ceux de Neuchâtel et de Vaud.

Un nombre important de frontaliers travaillant dans les cantons du Jura suisse et de Neuchâtel occupent un emploi dans l’horlogerie. Or, le chômage a augmenté dans ce secteur au cours des derniers mois, et le recours au chômage partiel est devenu fréquent. L’activité est particulièrement ralentie par le recul des exportations en raison d’une baisse des commandes en provenance de Chine et de Hong-Kong.

Le nombre de travailleurs frontaliers recule pour le deuxième trimestre consécutif dans le Territoire de Belfort (-1,1 %), la majorité d’entre eux occupant un emploi dans le canton du Jura suisse. De même, il diminue dans le Doubs (-0,8 %), très polarisé par le canton de Neuchâtel. Hors crise sanitaire, la dernière baisse dans ce département date de début 2017. Enfin, le nombre de travailleurs frontaliers est presque stable dans le département du Jura.

Le taux de chômage augmente mais reste faible

Au premier trimestre 2025, le taux de chômage s’établit à 6,7 % de la population active en Bourgogne-Franche-Comté, contre 7,4 % en France. Il augmente cependant dans la région sur le trimestre comme sur un an (+0,2 point pour les deux périodes), tandis qu’il est quasi stable en France (figure 3). Le recul de l’emploi ne se répercute pas complètement sur le taux de chômage, certaines populations se retirant du marché du travail face au ralentissement de l’emploi.

Sur an, le taux de chômage augmente nettement dans le Doubs et le Territoire de Belfort en lien avec la dégradation de leur emploi. Dans les autres départements, il est stable ou en très légère augmentation. Avec 9,1 %, le Territoire de Belfort est le seul département de la région ayant un taux de chômage plus élevé que le taux national. À l’inverse, le Jura (5,4 %) et la Côte-d’Or (5,8 %) sont les plus épargnés.

Plus localement, la majorité des zones d’emploi ont un taux de chômage stable ou quasi stable sur un an. La zone d’emploi de Beaune demeure la moins exposée de la région avec un taux de chômage de 4,2 %, très légèrement en baisse. À l’inverse, la zone d’emploi de Montbéliard a le taux de chômage le plus élevé de la région (10,8 %) (figure 4). Cette zone enregistre également la plus forte progression annuelle avec +1 point.

Figure 3Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Bourgogne-Franche-Comté France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2018 7,5 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,5 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,2 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,8 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,9 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,8 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,7 7,9
4ᵉ trim. 2021 6,2 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,2 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,3 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,3 7,2
4ᵉ trim. 2022 6,2 7,1
1ᵉ trim. 2023 6,1 7,1
2ᵉ trim. 2023 6,3 7,2
3ᵉ trim. 2023 6,5 7,4
4ᵉ trim. 2023 6,6 7,5
1ᵉ trim. 2024 6,5 7,5
2ᵉ trim. 2024 6,5 7,3
3ᵉ trim. 2024 6,6 7,4
4ᵉ trim. 2024 6,5 7,3
1ᵉ trim. 2025 6,7 7,4
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 3Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 1er trimestre 2025

Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 1er trimestre 2025
Code de la zone d’emploi Libellé de la zone d’emploi Taux de chômage (en %) Évolution annuelle (en point) Tendance? (-0,2 ;+0,2)
0056 Cosne-Cours-sur-Loire 6,4 -0,1 Stable
0059 Mâcon 5,6 +0,1 Stable
0060 Nevers 7,1 +0,2 Stable
1105 Fontainebleau-Nemours 6,9 0,0 Stable
1110 Provins 7,7 -0,2 Stable
2402 Bourges 6,6 -0,1 Stable
2407 Gien 7,2 -0,2 Stable
2409 Montargis 10,1 -0,2 Stable
2701 Autun 7,1 -0,1 Stable
2702 Auxerre 7,4 +0,1 Stable
2703 Avallon 6,3 -0,2 Stable
2704 Beaune 4,2 0,0 Stable
2705 Belfort 8,8 +0,3 Hausse
2706 Besançon 6,2 +0,2 Stable
2707 Chalon-sur-Saône 6,8 -0,1 Stable
2708 Charolais 5,6 +0,2 Stable
2709 Châtillon-Montbard 5,4 -0,1 Stable
2710 Creusot-Montceau 8,5 +0,1 Stable
2711 Dijon 6,2 +0,1 Stable
2712 Dole 6,0 +0,2 Stable
2713 Lons-le-Saunier 5,0 +0,1 Stable
2714 Montbéliard 10,8 +1,0 Hausse
2715 Pontarlier 5,4 +0,6 Hausse
2716 Saint-Claude 6,5 +0,2 Stable
2717 Sens 7,7 +0,1 Stable
2718 Vesoul 6,4 0,0 Stable
4404 Chaumont 5,6 0,0 Stable
4407 Epinal 7,3 -0,3 Baisse
4411 Mulhouse 8,3 -0,2 Stable
4414 Remiremont 6,1 -0,7 Baisse
4415 Romilly-sur-Seine 8,4 -0,5 Baisse
4418 Saint-Louis 5,7 -0,3 Baisse
4425 Troyes 9,2 -0,4 Baisse
8405 Bourg en Bresse 5,5 -0,2 Stable
8416 Le Genevois Français 6,3 0,0 Stable
8424 Moulins 6,4 0,0 Stable
8425 Oyonnax 8,2 +0,1 Stable
8426 Roanne 7,0 -0,1 Stable
8430 Tarare 5,0 0,0 Stable
8432 Vichy 7,6 -0,1 Stable
8434 Villefranche-sur-Saône 5,6 +0,2 Stable
  • Note : Données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 1er trimestre 2025

  • Note : Données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

La fréquentation touristique diminue fortement en mars

Au premier trimestre 2025, le nombre de nuitées dans les hébergements touristiques de Bourgogne-Franche-Comté s’établit à 1,4 million. En raison d’un important repli en mars, elles reculent fortement par rapport au premier trimestre de l’année précédente (-5,8 % contre -1,8 % en France métropolitaine). Ce repli s’explique en partie par un effet de calendrier, le week-end de Pâques ayant eu lieu en avril et non en mars comme en 2024. Ce trimestre, les nuitées diminuent à la fois dans les hôtels et les autres hébergements collectifs de tourisme. Dans ces derniers, elles se replient de plus de 10 %.

Le recul des nuitées est particulièrement marqué pour les touristes résidents (-7 %) (figure 5). Ils sont à la fois moins nombreux à avoir séjourné dans la région et y sont restés moins longtemps. En revanche, la fréquentation des touristes non résidents est presque stable. La clientèle extra-européenne continue de progresser. Les nuitées réservées par des États-Uniens ont été multipliées par plus de deux, et le retour des touristes chinois entamé depuis plusieurs trimestres se confirme. Cela compense le fort repli de la clientèle britannique, dont la fréquentation diminue début 2025 (-26 %) dans la lignée de la baisse observée en 2024. Les Britanniques restent, néanmoins, la deuxième clientèle étrangère de la région, représentant encore 12 % des nuitées des non-résidents, contre 16 % un an auparavant.

Les nuitées reculent dans presque tous les départements de la région, de plus de 10 % dans le Jura, en Haute-Saône et dans le Territoire de Belfort. Elles augmentent uniquement dans la Nièvre. Ce département est le seul où la fréquentation des touristes britanniques reste stable et où celle des touristes résidents progresse.

Figure 5Fréquentation hôtelière selon l’origine de la clientèle en Bourgogne-Franche-Comté

Fréquentation hôtelière selon l’origine de la clientèle en Bourgogne-Franche-Comté
Origine de la clientèle Nuitées
T1 2025 T1 2024 ÉvolutionT1 2025/T1 2024(en %)
Résidents 933 800 999 900 -7
Non-résidents 272 800 267 900 +2
dont Allemagne 28 000 32 300 -13
dont Belgique 56 100 56 000 0
dont Pays-Bas 32 000 29 900 +7
dont Suisse 25 500 23 100 +10
dont Royaume-Uni 32 600 44 200 -26
dont États-Unis 15 000 6 800 +120
dont Italie 13 200 12 100 +10
dont Chine 15 200 11 100 +37
dont Espagne 9 800 7 400 +32
  • Source : Insee, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie.

Les micro-entreprises tirent les créations vers le bas

Au premier trimestre 2025, 7 840 entreprises sont créées en Bourgogne-Franche-Comté. Ce niveau quoique élevé est en recul de 4,5 % par rapport au trimestre précédent (figure 6). La baisse du nombre de créations d’entreprises est plus forte pour les micro-entreprises (-5,3 %) que pour les entreprises classiques (-3,0 %). La crise dans la construction affecte nettement l’évolution du nombre de créations d’entreprises dans ce secteur (-7,0 % sur le trimestre). Par ailleurs, le secteur du commerce-transport-hébergement se retourne massivement ce trimestre (-8,8 %).

En cumul sur douze mois, le nombre de défaillances dans la région s’élève à 2 190 fin mars. Il est quasi stable depuis novembre 2024 mais en hausse sur un an (figure 7). Sur la même période, les défaillances continuent d’augmenter en France.

Figure 6Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2018))
Période Bourgogne-Franche-Comté hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Bourgogne-Franche-Comté y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2019 107,7 106,5 109,9 109,9
2ᵉ trim. 2019 98,3 103,9 108,9 109,4
3ᵉ trim. 2019 95,0 104,3 112,9 111,9
4ᵉ trim. 2019 95,1 101,9 120,7 115,0
1ᵉ trim. 2020 83,6 96,5 110,5 107,6
2ᵉ trim. 2020 73,3 75,6 98,7 88,6
3ᵉ trim. 2020 103,2 114,4 142,2 136,9
4ᵉ trim. 2020 97,6 114,3 137,1 135,1
1ᵉ trim. 2021 103,3 115,9 142,5 137,4
2ᵉ trim. 2021 109,3 122,0 146,3 139,6
3ᵉ trim. 2021 97,7 114,9 132,5 130,4
4ᵉ trim. 2021 97,8 114,1 135,5 131,9
1ᵉ trim. 2022 98,4 116,9 138,5 136,4
2ᵉ trim. 2022 96,5 116,4 130,7 132,7
3ᵉ trim. 2022 102,2 119,3 136,9 137,8
4ᵉ trim. 2022 97,5 118,2 139,5 139,8
1ᵉ trim. 2023 90,4 105,1 134,4 128,9
2ᵉ trim. 2023 90,6 106,4 137,0 132,2
3ᵉ trim. 2023 93,4 111,0 144,4 140,6
4ᵉ trim. 2023 97,7 114,1 142,6 141,1
1ᵉ trim. 2024 100,5 117,3 148,5 148,9
2ᵉ trim. 2024 97,7 113,4 149,9 146,0
3ᵉ trim. 2024 98,1 109,6 149,9 140,9
4ᵉ trim. 2024 93,8 110,6 146,7 141,7
1ᵉ trim. 2025 91,0 111,2 140,0 141,2
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 6Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2018)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2018))
Période Bourgogne-Franche-Comté France
déc. 2018 100,0 100,0
janv. 2019 100,6 100,8
févr. 2019 100,0 100,7
mars 2019 100,5 100,3
avril 2019 101,9 100,5
mai 2019 102,6 100,2
juin 2019 100,5 99,3
juil. 2019 99,4 99,2
août 2019 99,4 98,0
sept. 2019 100,3 97,3
oct. 2019 101,2 96,1
nov. 2019 101,3 95,2
déc. 2019 100,8 94,6
janv. 2020 100,8 92,4
févr. 2020 101,3 91,0
mars 2020 97,5 87,3
avril 2020 91,6 81,6
mai 2020 86,2 76,8
juin 2020 85,2 74,3
juil. 2020 81,2 71,3
août 2020 79,9 70,4
sept. 2020 75,1 67,6
oct. 2020 68,7 63,9
nov. 2020 66,4 60,9
déc. 2020 63,9 57,8
janv. 2021 59,4 55,2
févr. 2021 54,1 52,1
mars 2021 52,3 51,9
avril 2021 53,2 53,2
mai 2021 53,9 54,3
juin 2021 52,4 53,4
juil. 2021 52,1 52,0
août 2021 51,6 51,8
sept. 2021 50,9 50,9
oct. 2021 51,1 50,4
nov. 2021 51,3 50,4
déc. 2021 51,2 51,0
janv. 2022 51,5 52,0
févr. 2022 53,9 53,8
mars 2022 58,3 55,9
avril 2022 60,0 58,0
mai 2022 63,6 59,9
juin 2022 65,2 62,0
juil. 2022 67,5 64,7
août 2022 68,4 65,9
sept. 2022 71,8 69,1
oct. 2022 74,0 71,8
nov. 2022 75,1 74,5
déc. 2022 76,1 76,3
janv. 2023 79,9 79,5
févr. 2023 82,7 81,8
mars 2023 85,6 84,7
avril 2023 86,9 86,6
mai 2023 86,8 89,1
juin 2023 88,7 91,3
juil. 2023 91,8 93,2
août 2023 92,6 94,0
sept. 2023 95,4 95,8
oct. 2023 99,6 98,8
nov. 2023 103,1 101,7
déc. 2023 105,6 104,2
janv. 2024 108,0 106,2
févr. 2024 108,9 108,8
mars 2024 107,9 109,9
avril 2024 109,4 112,0
mai 2024 111,8 113,6
juin 2024 113,9 115,2
juil. 2024 116,3 117,8
août 2024 116,4 117,5
sept. 2024 115,6 119,2
oct. 2024 115,1 120,7
nov. 2024 112,6 121,1
déc. 2024 113,7 122,6
janv. 2025 111,5 122,7
févr. 2025 112,6 122,8
mars 2025 113,2 123,3
avril 2025 112,8 123,9
  • Notes : Données mensuelles brutes au 06 juin 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 7Défaillances d'entreprises

  • Notes : Données mensuelles brutes au 06 juin 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Encadré 1 - Contexte international - La zone euro sort lentement de sa torpeur, malgré un « effet Trump » sur l’économie mondiale visible dès le premier trimestre 2025

L’arrivée de la nouvelle administration américaine a chamboulé l’économie mondiale début 2025. Anticipant un relèvement massif des droits de douane, les industriels du monde entier se sont hâtés d’expédier des marchandises : le commerce mondial a bondi de +1,7 %, entraînant un regain d’activité en Europe, en particulier en Allemagne (+0,4 %) et en Italie (+0,3 %). L’embellie du commerce mondial ne serait que temporaire, les droits de douane américains s’établissant désormais à un niveau inédit depuis la Seconde Guerre mondiale.

En dépit de ce contexte, la zone euro sort lentement de sa torpeur. La dynamique intérieure s’affermit : dans toute la zone, notamment en Allemagne, les industriels sont un peu moins pessimistes sur leurs perspectives d’activité et l’investissement s’ébroue, profitant des baisses de taux d’intérêt.

Encadré 2 - Contexte national - La France à contre-courant du mouvement européen, l’épargne des ménages au sommet

Au premier trimestre, la France n’a pas bénéficié de la ruée commerciale : l’activité a à peine progressé (+0,1 %) et les exportations ont plongé (-1,8 %). L’investissement repart moins franchement qu’ailleurs en Europe et les ménages français dépensent au compte-gouttes : hors crise sanitaire, leur taux d’épargne atteint un niveau inédit depuis 45 ans. L’activité resterait fébrile jusqu’à la fin de l’année, sans décrocher (+0,2 % par trimestre) : la croissance atteindrait +0,6 % en 2025, en net ralentissement par rapport à 2024 (+1,1 %).

Sur le marché du travail, l’économie française a détruit plus de 120 000 postes salariés sur les deux derniers trimestres : les entreprises rétablissent leur productivité et les subventions liées aux politiques de l’emploi se compriment. L’emploi salarié baisserait ainsi de 90 000 postes supplémentaires d’ici la fin de l’année, ce qui pousserait le taux de chômage à la hausse à 7,7 % fin 2025.

Publication rédigée par :Mathéo Bourgeois, Bénédicte Piffaut, Hélène Ville (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Insee, « Au premier trimestre 2025, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations Rapides no 157, juin 2025.

(3) « Au premier trimestre 2025, le recul de l’emploi se confirme », Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté n° 218, juin 2025.

(4) « L’épargne des ménages au sommet », Insee, Note de conjoncture, juin 2025.

(5) « Au premier trimestre 2025, l’emploi salarié est quasi stable (-0,1 %) », Insee, Informations Rapides n° 135, mai 2025.

(6) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel.