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Insee Conjoncture Normandie · Mars 2025 · n° 46
Insee Conjoncture NormandieL’économie normande face à une conjoncture économique morose au 4e trimestre 2024 Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2024

Flavien Alleaume, Laura Le Mains, Jessica Panchout (Insee)

Dans un contexte d’instabilité politique et d’incertitudes géopolitiques, l’activité économique recule en Normandie à la fin du 4e trimestre 2024, entraînant des pertes d’emploi, en particulier dans la construction et l’intérim. Le taux de chômage est en baisse, pouvant traduire un comportement de retrait du marché du travail des jeunes ou une prolongation de leurs études en raison de la conjoncture. Les créations d’entreprises sont moins nombreuses qu’au trimestre précédent, et les défaillances d’entreprises poursuivent leur progression, qui perdure depuis trois ans.

Insee Conjoncture Normandie
No 46
Paru le :Paru le27/03/2025

L’emploi salarié diminue en Normandie comme au niveau national

Au 4e trimestre 2024, l’emploi salarié (incluant l’intérim) recule de 0,3 % en Normandie, comme au niveau national (figure 1). Cette évolution résulte d’une baisse dans le secteur privé (-0,3 %), alors que l’emploi public se maintient dans la région et recule de 0,4 % en France hors Mayotte. Sur un an, l’emploi salarié reste stable dans la région et au niveau national.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Emploi salarié total - Normandie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Normandie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,1 100,2 100,1 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,1 100,2 100,3 100,4
3ᵉ trim. 2018 100,0 100,3 100,2 100,6
4ᵉ trim. 2018 100,1 100,6 100,3 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,8 101,2 101,2 101,7
2ᵉ trim. 2019 100,8 101,4 101,1 101,9
3ᵉ trim. 2019 100,6 101,7 101,2 102,2
4ᵉ trim. 2019 101,0 102,1 101,5 102,7
1ᵉ trim. 2020 99,0 100,2 98,9 100,2
2ᵉ trim. 2020 98,8 99,6 99,0 99,9
3ᵉ trim. 2020 100,7 101,7 101,1 102,1
4ᵉ trim. 2020 101,0 101,8 101,4 102,2
1ᵉ trim. 2021 101,5 102,5 102,1 103,1
2ᵉ trim. 2021 102,3 103,6 103,1 104,4
3ᵉ trim. 2021 103,3 104,5 104,0 105,5
4ᵉ trim. 2021 103,6 105,1 104,6 106,3
1ᵉ trim. 2022 103,9 105,5 105,0 106,8
2ᵉ trim. 2022 103,8 105,7 104,9 107,0
3ᵉ trim. 2022 104,3 106,0 105,4 107,4
4ᵉ trim. 2022 104,4 106,4 105,6 107,9
1ᵉ trim. 2023 104,4 106,6 105,4 108,0
2ᵉ trim. 2023 104,6 106,8 105,8 108,3
3ᵉ trim. 2023 104,6 106,9 105,8 108,3
4ᵉ trim. 2023 104,9 107,1 105,9 108,4
1ᵉ trim. 2024 105,2 107,3 106,1 108,7
2ᵉ trim. 2024 105,0 107,3 105,9 108,6
3ᵉ trim. 2024 105,1 107,4 106,0 108,6
4ᵉ trim. 2024 104,8 107,1 105,6 108,3
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Une baisse de l’emploi touchant l’ensemble des départements normands, à l’exception de la Manche

La diminution de l’emploi touche l’ensemble des départements normands, à l’exception de la Manche où l’emploi salarié demeure stable (figure 2). Le repli est plus marqué dans l’Eure (-0,6 %) que dans l’Orne (-0,4 %), le Calvados (-0,3 %) et la Seine-Maritime (-0,2 %). Sur un an, l’emploi demeure stable dans le Calvados, la Manche et la Seine-Maritime (+0,1 %), mais baisse dans l’Eure (-0,4 %) et dans l’Orne (-0,9 %).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
Zonage 3ᵉ trim. 2024 4ᵉ trim. 2024
Calvados 0,0 -0,3
Eure 0,1 -0,6
Manche 0,1 -0,1
Orne -0,3 -0,4
Seine-Maritime 0,2 -0,2
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Des pertes dans la construction, notamment dans l’Eure et l’Orne

Cette baisse de l’emploi renvoie tout d’abord à des pertes dans la construction (-0,8 % ; figure 3) et l’industrie (-0,4 %) hors intérim, tandis que l’emploi agricole (+2,0 %) poursuit à l’inverse sa dynamique favorable. Sur un an, l’emploi hors intérim recule nettement dans la construction (-2,1 %), l’industrie stagne, tandis que les tertiaires marchand et non marchand progressent légèrement.

L’agriculture progresse dans tous les départements, en particulier dans la Manche (+3,2 %), en Seine-Maritime (+2,0 %) et dans l’Orne (+1,5 %). En revanche, la construction enregistre des baisses importantes dans l’Eure (-1,4 %) et le Calvados (-1,1 %) et le tertiaire non marchand diminue principalement dans l’Eure (-0,8 %).

Les pertes d’emploi dans la construction résultent aussi, d’un repli, pour la première fois depuis un an, de la surface de plancher des locaux non résidentiels commencés en Normandie (-17,6 % sur le trimestre). Ce recul est nettement supérieur à celui du niveau national (-3,3 %), et la tendance régionale est similaire s’agissant de la surface de plancher des locaux non résidentiels autorisés. Inversement et à rebours de la tendance négative globale en termes d’emploi dans la construction, le nombre de logements commencés rebondit en Normandie par rapport au trimestre précédent (+17,0 %) et se situe au plus haut depuis 2 ans.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,9 100,0 100,3 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,5 100,2 100,5 99,5
3ᵉ trim. 2018 101,0 100,0 100,5 99,1
4ᵉ trim. 2018 101,7 100,1 100,8 99,3
1ᵉ trim. 2019 102,4 100,7 101,7 99,4
2ᵉ trim. 2019 103,0 101,0 101,7 99,3
3ᵉ trim. 2019 103,7 101,2 101,7 98,9
4ᵉ trim. 2019 104,1 101,4 102,5 99,3
1ᵉ trim. 2020 103,9 101,2 101,1 99,0
2ᵉ trim. 2020 104,3 100,6 100,1 98,0
3ᵉ trim. 2020 105,8 100,5 102,1 99,5
4ᵉ trim. 2020 106,8 100,6 102,1 99,8
1ᵉ trim. 2021 107,8 100,9 102,9 99,9
2ᵉ trim. 2021 108,7 101,1 104,2 100,2
3ᵉ trim. 2021 109,8 101,4 105,7 101,0
4ᵉ trim. 2021 110,4 101,5 106,4 100,5
1ᵉ trim. 2022 110,2 101,4 107,2 100,7
2ᵉ trim. 2022 110,6 101,8 107,0 100,7
3ᵉ trim. 2022 110,8 102,1 107,5 100,8
4ᵉ trim. 2022 111,0 102,4 107,8 100,8
1ᵉ trim. 2023 110,6 102,8 108,0 101,0
2ᵉ trim. 2023 110,6 102,7 108,6 101,0
3ᵉ trim. 2023 110,7 103,1 108,5 100,9
4ᵉ trim. 2023 110,5 103,5 108,7 101,6
1ᵉ trim. 2024 110,5 103,6 109,1 102,0
2ᵉ trim. 2024 109,6 103,6 109,1 102,1
3ᵉ trim. 2024 109,0 103,6 109,5 102,2
4ᵉ trim. 2024 108,1 103,2 109,2 102,0
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’intérim poursuit son repli

La baisse de l’emploi tient également à une baisse du recours à l’intérim dans la région pour le sixième trimestre consécutif (-0,8 %), une tendance également marquée en France hors Mayotte depuis huit trimestres (-2,3 % au 4e trimestre ; figure 4). Sur un an, la baisse est même plus marquée dans la région avec -7,4 % contre -6,0 % au niveau national, soit une perte de près de 3 000 intérimaires en Normandie. Le rattrapage du recours à l’intérim depuis la fin de la crise sanitaire semble avoir été moins dynamique en Normandie qu’au niveau national (par rapport à leur niveau du 4e trimestre 2017), ce moindre recours s’étant accru au cours de l’année 2024.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,9
2ᵉ trim. 2018 99,9 99,7
3ᵉ trim. 2018 99,9 99,7
4ᵉ trim. 2018 98,5 96,4
1ᵉ trim. 2019 102,5 100,1
2ᵉ trim. 2019 99,1 99,7
3ᵉ trim. 2019 97,2 99,2
4ᵉ trim. 2019 94,2 96,5
1ᵉ trim. 2020 57,8 59,6
2ᵉ trim. 2020 71,8 72,9
3ᵉ trim. 2020 88,1 88,7
4ᵉ trim. 2020 90,9 91,1
1ᵉ trim. 2021 92,2 93,7
2ᵉ trim. 2021 95,8 97,0
3ᵉ trim. 2021 95,4 98,0
4ᵉ trim. 2021 98,7 102,1
1ᵉ trim. 2022 96,9 100,9
2ᵉ trim. 2022 95,0 99,2
3ᵉ trim. 2022 99,1 100,7
4ᵉ trim. 2022 96,9 100,9
1ᵉ trim. 2023 93,3 98,6
2ᵉ trim. 2023 93,9 97,7
3ᵉ trim. 2023 92,4 95,6
4ᵉ trim. 2023 89,1 94,2
1ᵉ trim. 2024 88,6 93,9
2ᵉ trim. 2024 84,5 91,4
3ᵉ trim. 2024 83,2 90,7
4ᵉ trim. 2024 82,5 88,6
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’activité économique reflue dans le sillage de l’industrie et de la construction

En décembre 2024, au global, l’activité économique, mesurée par le nombre d’heures rémunérées, recule sur un an en Normandie (-0,3 % ; figure 5) alors qu’elle est quasiment stable au niveau national (-0,1 %). C’est la 5e baisse observée au cours des sept derniers mois, une dynamique régionale et nationale qui intervient à l’issue de près de trois années de croissance quasi ininterrompue. Dans le secteur de la construction, la baisse du volume d’heures rémunérées entre décembre 2023 et décembre 2024 correspond à près de 3 900 emplois équivalents temps plein. La diminution des heures rémunérées tient aussi à une baisse marquée dans l’industrie et à un moindre dynamisme dans les services.

Figure 5Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie

(évolution en %, contribution en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie ((évolution en %, contribution en points))
Période Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2023 0,9 0,2 1,6 0,4 3,0
févr. 2023 0,6 0,0 0,8 0,3 1,7
mars 2023 0,4 0,0 0,7 0,2 1,3
avril 2023 0,3 -0,1 0,5 0,2 0,9
mai 2023 0,6 -0,1 0,8 0,1 1,5
juin 2023 0,4 0,1 0,8 0,2 1,4
juil. 2023 0,3 0,0 0,9 0,2 1,4
août 2023 0,2 -0,1 0,6 0,3 0,9
sept. 2023 -0,1 -0,2 0,1 0,1 -0,1
oct. 2023 0,5 0,0 0,6 0,2 1,3
nov. 2023 0,2 -0,1 0,3 0,2 0,6
déc. 2023 0,1 0,3 0,6 0,2 1,2
janv. 2024 0,2 -0,5 0,9 0,2 0,9
févr. 2024 0,2 0,1 0,9 0,2 1,4
mars 2024 -0,5 -0,3 0,5 0,2 0,0
avril 2024 0,4 0,2 1,1 0,3 2,0
mai 2024 -0,3 -0,4 0,6 0,3 0,2
juin 2024 -0,7 -0,3 0,0 0,1 -1,0
juil. 2024 0,1 0,0 0,6 0,2 1,0
août 2024 -0,6 -0,3 0,2 0,2 -0,6
sept. 2024 -0,4 -0,2 0,2 0,2 -0,1
oct. 2024 -0,3 -0,2 0,6 0,1 0,3
nov. 2024 -0,7 -0,3 0,1 0,0 -0,8
déc. 2024 -0,2 -0,5 0,2 0,1 -0,3
  • Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.

Figure 5Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie

  • Notes : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré. Le dernier mois est provisoire.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN, traitement Insee.

Le taux de chômage normand revient sous le niveau national…

Au 4e trimestre 2024, le taux de chômage recule de 0,2 point en Normandie par rapport au trimestre précédent pour atteindre 7,0 % de la population active régionale contre 7,1 % en France métropolitaine (figure 6) [Balcone, Delver-Custos, 2025, Pour en savoir plus (3)]. Le taux de chômage normand revient ainsi en dessous du niveau observé à l’échelle nationale, comme c’était le cas depuis 2021.

Cette baisse profite à tous les départements normands, à l’exception de la Manche, où le taux de chômage reste stable à un niveau historiquement bas de 5,3 %. Le taux de chômage diminue de 0,3 point en Seine-Maritime. L’Eure, le Calvados et l’Orne enregistrent un recul à peine plus modéré (-0,2 point).

Sur un an, le taux de chômage reste stable en Normandie comme au niveau national. L’Eure bénéficie de la plus forte baisse annuelle parmi les départements de la région (-0,3 point). Les autres départements stagnent sur un an : la Manche conserve le taux de chômage le plus faible de la région et la Seine-Maritime (-0,1 point) le niveau le plus élevé (7,9 %).

Figure 6Évolution du taux de chômage en Normandie et en France métropolitaine

(en %)
Évolution du taux de chômage en Normandie et en France métropolitaine ((en %))
Période Normandie France métropolitaine
2015T4 10,2 9,9
2016T1 10,2 9,9
2016T2 10,1 9,7
2016T3 9,9 9,6
2016T4 10,0 9,7
2017T1 9,5 9,3
2017T2 9,5 9,2
2017T3 9,4 9,2
2017T4 8,9 8,7
2018T1 9,1 9,0
2018T2 9,0 8,8
2018T3 8,8 8,6
2018T4 8,6 8,4
2019T1 8,5 8,5
2019T2 8,3 8,2
2019T3 8,1 8,1
2019T4 8,1 7,9
2020T1 7,8 7,7
2020T2 7,3 7,1
2020T3 8,8 8,7
2020T4 7,8 7,8
2021T1 7,8 8,0
2021T2 7,6 7,8
2021T3 7,6 7,7
2021T4 7,1 7,2
2022T1 6,9 7,1
2022T2 7,1 7,2
2022T3 6,8 7,0
2022T4 6,6 6,9
2023T1 6,6 6,9
2023T2 6,8 7,0
2023T3 6,9 7,2
2023T4 7,1 7,3
2024T1 7,1 7,3
2024T2 7,0 7,1
2024T3 7,2 7,2
2024T4 7,0 7,1
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Évolution du taux de chômage en Normandie et en France métropolitaine

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.
Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Entre octobre et novembre 2024, une évolution dans le formulaire d’actualisation a conduit à augmenter le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A d’environ 36 000 au niveau national, et à réduire d’autant le nombre de demandeurs d’emploi en catégories B et C.

Par ailleurs, une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2024, cette expérimentation concerne environ 57 000 personnes, dont 29 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

… mais s’accompagne d’une progression du nombre de demandeurs d’emploi

Au 4e trimestre 2024, 245 000 demandeurs d’emploi sont inscrits à France Travail. Leur nombre progresse par rapport au trimestre précédent en Normandie, bien que dans une moindre mesure qu’au niveau national (respectivement +0,7 % et +1,7 % ; figure 7). Cette hausse du nombre de demandeurs d’emploi s’explique par un accroissement des inscriptions à France Travail chez les 15-24 ans. Une part importante de ces inscriptions ne relève pas de la définition du chômage au sens du Bureau International du Travail, notamment les recherches d’apprentissage ou de travail en complément des études.

Tous les départements de la région sont touchés, de +0,3 % dans l’Orne à +1,1 % dans la Manche. Pour la première fois depuis trois trimestres, le nombre de femmes à la recherche d’un emploi en Normandie augmente par rapport au trimestre précédent (+0,6 %). Le nombre de demandeurs d’emploi augmente également pour les hommes (+0,8 %). La hausse totale des demandeurs d’emploi est principalement due à celle des moins de 25 ans (+3,8 %).

Sur un an, la région compte 850 demandeurs d’emploi supplémentaires, une hausse de +0,3 % nettement plus faible que celle observée dans l’ensemble de la France hors Mayotte (+1,8 %). Le nombre de demandeurs d’emploi recule dans l’Eure (-0,8 %), se stabilise en Seine-Maritime (+0,1 %) et progresse dans les autres départements normands.

Toujours sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) continue d’augmenter dans la région (+4,8 %), et repart à la hausse au niveau national (+3,5 %). Cette hausse s’explique en partie par un changement dans la procédure d’actualisation des demandeurs d’emploi intervenue ce trimestre, compensée par des baisses équivalentes chez les demandeurs d’emploi de catégories B et C. Le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits à France Travail depuis un an ou plus) est quant à lui stable ce trimestre (+0,1 %) comme sur un an (+0,9 %). Ils représentent 44 % des demandeurs d’emploi en Normandie.

Figure 7Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,7 100,2
2ᵉ trim. 2018 99,2 100,2
3ᵉ trim. 2018 98,7 100,0
4ᵉ trim. 2018 98,4 99,9
1ᵉ trim. 2019 97,9 99,9
2ᵉ trim. 2019 96,8 99,1
3ᵉ trim. 2019 95,0 98,0
4ᵉ trim. 2019 94,5 97,0
1ᵉ trim. 2020 94,4 97,0
2ᵉ trim. 2020 99,4 102,9
3ᵉ trim. 2020 98,2 102,2
4ᵉ trim. 2020 96,9 101,5
1ᵉ trim. 2021 96,3 101,6
2ᵉ trim. 2021 95,1 100,7
3ᵉ trim. 2021 92,9 98,4
4ᵉ trim. 2021 90,1 95,7
1ᵉ trim. 2022 87,3 93,3
2ᵉ trim. 2022 85,5 91,9
3ᵉ trim. 2022 85,0 91,5
4ᵉ trim. 2022 83,4 90,7
1ᵉ trim. 2023 83,6 90,5
2ᵉ trim. 2023 83,4 90,1
3ᵉ trim. 2023 83,2 90,3
4ᵉ trim. 2023 83,8 91,0
1ᵉ trim. 2024 83,9 91,0
2ᵉ trim. 2024 83,8 90,8
3ᵉ trim. 2024 83,5 91,0
4ᵉ trim. 2024 84,1 92,6
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 7Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Les créations d’entreprises toujours en baisse…

Au 4e trimestre 2024, plus de 9 000 entreprises ont été enregistrées en Normandie. Par rapport au trimestre précédent, les créations d’entreprises reculent dans la région (-1,9 % ; figure 8) alors qu’elles augmentent légèrement au niveau national (+0,8 %). À l’exception de l’industrie (+3,6 %), tous les secteurs sont affectés par cette baisse, en particulier la construction (-12,5 %). Les créations d’entreprises « classiques » sont revenues à leur niveau du 4e trimestre 2017 en Normandie. Dans le même temps, les micro-entreprises représentent désormais près de deux créations d’entreprises sur trois dans la région.

Sur un an, les créations d’entreprises continuent de baisser dans la région (-3,8 %) alors qu’elles augmentent légèrement au niveau national (+0,5 %). Hormis l’industrie, cette baisse touche tous les secteurs, entre -0,6 % dans le regroupement commerce, transports, hébergement et restauration, et -19,0 % dans la construction.

Les créations d’entreprises sont, de manière inédite depuis un an, plus nombreuses dans l’industrie que dans la construction. À titre d’exemple, au 4e trimestre 2014, soit il y a tout juste dix ans, les créations d’entreprises étaient 2,4 fois plus nombreuses dans la construction que dans l’industrie.

Figure 8Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Normandie hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Normandie y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 96,0 99,2 103,7 103,7
2ᵉ trim. 2018 98,9 100,9 108,6 107,5
3ᵉ trim. 2018 99,8 99,0 113,0 107,8
4ᵉ trim. 2018 98,7 100,3 115,9 111,3
1ᵉ trim. 2019 101,0 106,9 125,8 122,2
2ᵉ trim. 2019 99,5 104,3 124,0 121,7
3ᵉ trim. 2019 95,6 104,7 127,0 124,5
4ᵉ trim. 2019 96,5 102,3 132,0 128,1
1ᵉ trim. 2020 96,1 97,1 125,0 120,0
2ᵉ trim. 2020 84,5 75,9 107,3 98,6
3ᵉ trim. 2020 117,0 114,8 161,5 152,3
4ᵉ trim. 2020 114,7 114,6 156,8 150,4
1ᵉ trim. 2021 116,9 116,4 159,4 152,8
2ᵉ trim. 2021 127,3 122,5 169,5 155,4
3ᵉ trim. 2021 115,6 115,3 157,4 145,1
4ᵉ trim. 2021 112,8 114,4 149,5 146,9
1ᵉ trim. 2022 119,3 117,5 164,7 151,8
2ᵉ trim. 2022 111,7 117,0 144,4 147,7
3ᵉ trim. 2022 117,3 119,7 151,7 153,3
4ᵉ trim. 2022 111,6 118,4 158,4 155,7
1ᵉ trim. 2023 103,6 105,8 148,2 143,5
2ᵉ trim. 2023 99,8 106,9 149,4 147,0
3ᵉ trim. 2023 104,7 111,3 163,7 156,4
4ᵉ trim. 2023 111,1 114,2 164,3 157,2
1ᵉ trim. 2024 110,8 118,4 167,2 165,9
2ᵉ trim. 2024 112,6 113,7 168,7 162,1
3ᵉ trim. 2024 104,6 109,9 161,1 156,7
4ᵉ trim. 2024 102,1 110,7 158,1 158,0
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

… et les défaillances toujours en hausse

Entre janvier et décembre 2024, plus de 2 600 entreprises ont cessé leur activité en Normandie (+21,4 % sur 1 an ; figure 9), soit le niveau le plus élevé depuis début 2015. La hausse est légèrement inférieure à celle du niveau national (66 120 défaillances ; +17,4 % sur un an). Tous les départements normands suivent cette tendance : l’augmentation est faible dans le Calvados (+3,4 %) mais nettement plus prononcée en Seine-Maritime (+34,5 %). Au 4e trimestre 2024, le nombre de défaillances observées dans la région est ainsi le deuxième plus élevé depuis 1990.

Figure 9Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Période Normandie France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 100,2 99,1
févr. 2018 100,2 98,6
mars 2018 99,8 97,4
avril 2018 100,6 97,6
mai 2018 100,3 96,7
juin 2018 98,1 96,7
juil. 2018 98,3 97,2
août 2018 98,9 97,7
sept. 2018 100,0 98,0
oct. 2018 100,8 99,0
nov. 2018 101,3 98,9
déc. 2018 99,1 99,0
janv. 2019 99,3 99,8
févr. 2019 99,7 99,7
mars 2019 98,6 99,3
avril 2019 97,4 99,5
mai 2019 96,5 99,3
juin 2019 97,3 98,3
juil. 2019 96,1 98,3
août 2019 94,0 97,1
sept. 2019 94,0 96,3
oct. 2019 91,7 95,2
nov. 2019 90,2 94,3
déc. 2019 91,6 93,7
janv. 2020 89,7 91,5
févr. 2020 87,1 90,1
mars 2020 83,7 86,4
avril 2020 78,2 80,8
mai 2020 73,5 76,0
juin 2020 72,1 73,5
juil. 2020 69,5 70,6
août 2020 68,1 69,7
sept. 2020 66,2 66,9
oct. 2020 63,2 63,3
nov. 2020 60,0 60,3
déc. 2020 55,9 57,2
janv. 2021 52,3 54,7
févr. 2021 48,4 51,6
mars 2021 47,0 51,4
avril 2021 47,4 52,7
mai 2021 47,6 53,8
juin 2021 44,8 52,9
juil. 2021 42,0 51,5
août 2021 42,7 51,3
sept. 2021 40,3 50,4
oct. 2021 39,4 49,9
nov. 2021 40,1 49,9
déc. 2021 41,4 50,5
janv. 2022 42,0 51,5
févr. 2022 44,3 53,2
mars 2022 47,0 55,4
avril 2022 49,7 57,5
mai 2022 52,1 59,3
juin 2022 53,7 61,4
juil. 2022 57,8 64,0
août 2022 58,7 65,2
sept. 2022 61,5 68,4
oct. 2022 64,5 71,1
nov. 2022 66,2 73,8
déc. 2022 67,4 75,6
janv. 2023 72,1 78,7
févr. 2023 73,3 81,0
mars 2023 75,8 83,9
avril 2023 76,7 85,8
mai 2023 78,4 88,3
juin 2023 80,5 90,5
juil. 2023 81,3 92,3
août 2023 82,4 93,1
sept. 2023 83,9 94,8
oct. 2023 85,8 97,9
nov. 2023 89,4 100,7
déc. 2023 91,9 103,2
janv. 2024 92,3 105,1
févr. 2024 95,3 107,7
mars 2024 94,9 108,8
avril 2024 98,1 110,9
mai 2024 99,5 112,5
juin 2024 101,2 114,0
juil. 2024 103,9 116,7
août 2024 103,4 116,3
sept. 2024 105,6 118,0
oct. 2024 109,6 119,5
nov. 2024 110,1 119,8
déc. 2024 111,5 121,2
  • Notes : Données mensuelles brutes au 24 févr. 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 9Défaillances d'entreprises

  • Notes : Données mensuelles brutes au 24 févr. 2025, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Encadré 1 - Contexte international - Désordre mondial

Fin 2024, l’activité aux États-Unis est restée soutenue (+0,6 % au quatrième trimestre) portant la croissance annuelle à +2,8 %, tandis qu’elle est restée médiocre dans la zone euro (+0,2 %), confirmant l’absence de réelle reprise sur l’année (+0,8 % au total en 2024, après +0,5 % en 2023). Depuis début 2025, la nouvelle orientation de l’administration américaine et les perspectives de guerre commerciale qu’elle entraîne hypothèquent un peu plus l’éventualité d’un redémarrage européen à court terme. L’instauration de droits de douane aux États-Unis mettrait un coup de frein au commerce mondial et frapperait les économies européennes dépendantes de la demande américaine, en particulier l’Allemagne et l’Italie.

Encadré 2 - Contexte national - Croissance en berne

En France, la croissance a plutôt bien résisté sur l’ensemble de l’année 2024 (+1,1 %). Le retournement de l’investissement a été compensé par l’accélération des dépenses publiques, mais ce facteur de soutien s’inverserait en 2025, la France prévoyant un effort significatif de réduction du déficit public. Dans un contexte international dégradé, l'économie française tournerait au ralenti au premier semestre 2025 (+0,1 % au premier trimestre puis +0,2 % au deuxième) et l’acquis de croissance pour 2025 atteindrait seulement +0,4 % à mi-année.

Sur le marché du travail, l’emploi salarié s’est nettement retourné en fin d’année, l’économie française détruisant 90 000 postes sur les trois derniers mois de 2024. En prévision, les entreprises continueraient de réduire leurs effectifs de 50 000 postes salariés au premier semestre, en partie compensés par des créations d’emplois non-salariés. Cette baisse de l’emploi pousserait le taux de chômage à la hausse à 7,6 % mi-2025.

Publication rédigée par :Flavien Alleaume, Laura Le Mains, Jessica Panchout (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Retrouvez davantage de données associées à cette publication en téléchargement.

(2) Insee, « Au quatrième trimestre 2024, l’emploi salarié recule dans presque toutes les régions », Informations Rapides no 78, mars 2025.

(3) Balcone T., Delver-Custos D. (Insee), « À 7,0 % fin 2024, le taux de chômage normand de nouveau en dessous du niveau national » Insee Flash Normandie no 149, mars 2025.

(4) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord de la conjoncture Normandie.

(5) Note de conjoncture nationale – « Désordre mondial, croissance en berne » mars 2025.

(6) « Au quatrième trimestre 2024, le PIB se replie légèrement (-0,1 %) et le pouvoir d’achat des ménages marque le pas (+0,0 % par unité de consommation)  », Informations Rapides no 55, février 2025.

(7) Insee Références édition 2023, « Emploi, chômage, revenus du travail », juin 2023.