La structure des salaires en 2022 Enquête sur le coût de la main-d'œuvre et la structure des salaires (ECMOSS) - Insee Résultats

Chiffres détaillés
Insee Résultats
Paru le :Paru le15/04/2025
Aurélie Delaporte (Insee)
Insee Résultats- Avril 2025

En 2022, le salaire horaire brut moyen varie du simple au double entre les employés et les cadres

Aurélie Delaporte (Insee)

En 2022, en France hors Mayotte, dans les entreprises privées et publiques de 10 salariés ou plus, le salaire horaire brut régulier (hors primes exceptionnelles ou irrégulières et épargne salariale) s’établit à 19,9 euros en moyenne, soit 9,1 euros de plus que le Smic. Ce salaire horaire brut varie fortement selon la catégorie socioprofessionnelle : les cadres gagnent en moyenne 33,5 euros de l’heure soit plus de deux fois plus que les employés (14,6 euros). Les écarts sont également marqués selon le diplôme et, dans une moindre mesure, selon l’âge, le sexe et le secteur d’activité. Un salarié sur deux perçoit un salaire horaire brut d’au plus 16,4 euros (salaire médian).

Au sein de l’Union européenne, le salaire horaire brut médian varie dans un rapport de 1 à 7, mais seulement de 1 à 3 en tenant compte des écarts de niveau des prix. La France se situe au 10ᵉ rang des salaires horaires médians les plus élevés.

Insee Focus

No 350

Paru le :12/03/2025

Le salaire horaire brut régulier s’établit à 19,9 euros en moyenne en 2022 en France

En 2022, dans les entreprises privées et publiques de 10 salariés ou plus en France hors Mayotte, le s’établit à 19,9 euros en moyenne (dans la suite de la publication, le salaire horaire régulier est dénommé salaire horaire) (figure 1). C’est 9,1 euros de plus que le Smic horaire brut moyen en 2022 (10,8 euros). Le salaire horaire est très variable selon le profil des salariés et le poste qu’ils occupent. Si l’on exclut du champ les apprentis, le salaire horaire brut est alors de 20,3 euros en moyenne.

Figure 1 – Salaire horaire brut régulier moyen selon la catégorie socioprofessionnelle en 2022

Figure 1 – Salaire horaire brut régulier moyen selon la catégorie socioprofessionnelle en 2022 - Lecture : En 2022, un ouvrier gagne en moyenne 14,3 euros par heure, soit 2,1 % de moins que les employés (modalité de référence, 14,6 euros par heure). Toutes choses égales par ailleurs (c'est-à-dire à sexe, âge, niveau de diplôme, type de contrat, temps de travail, ancienneté dans l’entreprise, secteur d’activité, type d’employeur, localisation et taille de l’entreprise identiques), l’écart est de -7,1 %.
Profession et catégorie socioprofessionnelle Salaire horaire moyen
(en euros)
Écart à la valeur de référence
(en %)
Effet propre1
(en %)
Cadres2 33,5 129,5 63,3
Professions intermédiaires 19,4 32,9 16,4
Employés 14,6 Réf. Réf.
Ouvriers 14,3 -2,1 -7,1
Ensemble 19,9 /// ///
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • Réf. : modalité de référence.
  • 1. Écart à la valeur de référence en neutralisant l’effet des autres variables.
  • 2. Y compris chefs d’entreprise salariés.
  • Lecture : En 2022, un ouvrier gagne en moyenne 14,3 euros par heure, soit 2,1 % de moins que les employés (modalité de référence, 14,6 euros par heure). Toutes choses égales par ailleurs (c'est-à-dire à sexe, âge, niveau de diplôme, type de contrat, temps de travail, ancienneté dans l’entreprise, secteur d’activité, type d’employeur, localisation et taille de l’entreprise identiques), l’écart est de -7,1 %.
  • Champ : France hors Mayotte, salariés des entreprises de 10 salariés ou plus, hors agriculture, activités des ménages en tant qu'employeurs, activités extraterritoriales et défense (sections B à S de la NAF rév. 2).
  • Source : Insee, Structure of earnings Survey 2022.

Figure 1 – Salaire horaire brut régulier moyen selon la catégorie socioprofessionnelle en 2022

  • Réf. : modalité de référence.
  • 1. Écart à la valeur de référence en neutralisant l’effet des autres variables.
  • 2. Y compris chefs d’entreprise salariés.
  • Lecture : En 2022, un ouvrier gagne en moyenne 14,3 euros par heure, soit 2,1 % de moins que les employés (modalité de référence, 14,6 euros par heure). Toutes choses égales par ailleurs (c'est-à-dire à sexe, âge, niveau de diplôme, type de contrat, temps de travail, ancienneté dans l’entreprise, secteur d’activité, type d’employeur, localisation et taille de l’entreprise identiques), l’écart est de -7,1 %.
  • Champ : France hors Mayotte, salariés des entreprises de 10 salariés ou plus, hors agriculture, activités des ménages en tant qu'employeurs, activités extraterritoriales et défense (sections B à S de la NAF rév. 2).
  • Source : Insee, Structure of earnings Survey 2022.

Le salaire horaire brut est 2,3 fois plus élevé pour les cadres que pour les employés

Le salaire horaire brut moyen varie fortement en fonction du niveau de diplôme : les plus diplômés (bac+5 ou plus) gagnent en moyenne 31,4 euros de l’heure, soit 93 % de plus que les salariés de niveau bac (16,3 euros) et 115 % de plus que les salariés ayant au plus le brevet des collèges (14,6 euros).

Le salaire horaire brut varie également fortement selon la catégorie socioprofessionnelle, très corrélée au niveau de diplôme. Il s’élève à 33,5 euros pour les cadres, soit 2,3 fois plus (+129 %) que pour les employés (14,6 euros). Même s’il est réduit de moitié, l’écart entre cadres et employés reste élevé « toutes choses égales par ailleurs » (+63 %), c’est-à-dire à autres caractéristiques observables identiques (sexe, âge, niveau de diplôme, type de contrat, temps de travail, ancienneté dans l’entreprise, secteur d’activité, type d’employeur, localisation et taille de l’entreprise). Pour les professions intermédiaires (19,4 euros), l’écart de salaire avec les employés et « l’effet propre » à caractéristiques observables identiques sont nettement plus réduits. Le salaire horaire brut moyen des ouvriers est de 14,3 euros, plus faible que celui des employés.

Le salaire horaire brut augmente avec l’âge

Le salaire horaire brut croît de façon continue avec l’âge : de 14,0 euros en moyenne pour les moins de 30 ans, il passe à 24,4 euros pour les 60 ans ou plus (figure 2). Cela reflète le lien de l’âge avec l’ancienneté dans l’entreprise, ou plus généralement l’expérience professionnelle, mais aussi avec le diplôme : les bas salaires sont notamment surreprésentés parmi les jeunes actifs et les hauts salaires parmi les plus âgés, car les plus diplômés, en moyenne mieux rémunérés, rentrent plus tard sur le marché du travail et restent également plus tard en emploi. L’effet propre de l’âge sur le salaire horaire brut est moindre : l’écart de salaire entre les 60 ans ou plus et les 40-49 ans passe par exemple de 14 % si l’on ne tient pas compte des autres caractéristiques à 4 % si l’on raisonne toutes choses égales par ailleurs.

Figure 2 – Salaire horaire brut régulier moyen selon l'âge en 2022

Figure 2 – Salaire horaire brut régulier moyen selon l'âge en 2022 - Lecture : En 2022, un salarié âgé de 30 à 39 ans gagne en moyenne 19,3 euros par heure, soit 9,8 % de moins que les salariés âgés de 40 à 49 ans (modalité de référence, 21,4 euros par heure). Toutes choses égales par ailleurs (c'est-à-dire à sexe, niveau de diplôme, catégorie socioprofessionnelle, type de contrat, temps de travail, ancienneté dans l’entreprise, secteur d’activité, type d’employeur, localisation et taille de l’entreprise identiques), l’écart est de -6,0 %.
Âge Salaire horaire moyen
(en euros)
Écart à la valeur de référence
(en %)
Effet propre1
(en %)
Moins de 30 ans 14,0 -34,6 -16,1
De 30 à 39 ans 19,3 -9,8 -6,0
De 40 à 49 ans 21,4 Réf. Réf.
De 50 à 59 ans 22,1 3,3 2,1
60 ans ou plus 24,4 14,0 3,5
Ensemble 19,9 /// ///
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • Réf. : modalité de référence.
  • 1. Écart à la valeur de référence en neutralisant l’effet des autres variables.
  • Lecture : En 2022, un salarié âgé de 30 à 39 ans gagne en moyenne 19,3 euros par heure, soit 9,8 % de moins que les salariés âgés de 40 à 49 ans (modalité de référence, 21,4 euros par heure). Toutes choses égales par ailleurs (c'est-à-dire à sexe, niveau de diplôme, catégorie socioprofessionnelle, type de contrat, temps de travail, ancienneté dans l’entreprise, secteur d’activité, type d’employeur, localisation et taille de l’entreprise identiques), l’écart est de -6,0 %.
  • Champ : France hors Mayotte, salariés des entreprises de 10 salariés ou plus, hors agriculture, activités des ménages en tant qu'employeurs, activités extraterritoriales et défense (sections B à S de la NAF rév. 2).
  • Source : Insee, Structure of earnings Survey 2022.

Figure 2 – Salaire horaire brut régulier moyen selon l'âge en 2022

  • Réf. : modalité de référence.
  • 1. Écart à la valeur de référence en neutralisant l’effet des autres variables.
  • Lecture : En 2022, un salarié âgé de 30 à 39 ans gagne en moyenne 19,3 euros par heure, soit 9,8 % de moins que les salariés âgés de 40 à 49 ans (modalité de référence, 21,4 euros par heure). Toutes choses égales par ailleurs (c'est-à-dire à sexe, niveau de diplôme, catégorie socioprofessionnelle, type de contrat, temps de travail, ancienneté dans l’entreprise, secteur d’activité, type d’employeur, localisation et taille de l’entreprise identiques), l’écart est de -6,0 %.
  • Champ : France hors Mayotte, salariés des entreprises de 10 salariés ou plus, hors agriculture, activités des ménages en tant qu'employeurs, activités extraterritoriales et défense (sections B à S de la NAF rév. 2).
  • Source : Insee, Structure of earnings Survey 2022.

Le salaire horaire brut des femmes inférieur de 13 % à celui des hommes dans les entreprises de 10 salariés ou plus

Sur le champ des entreprises de 10 salariés ou plus, le salaire horaire brut régulier des femmes est de 18,4 euros en 2022, inférieur de 13 % à celui des hommes (21,2 euros). L’écart se réduit à 8 % en tenant compte des autres caractéristiques observables disponibles ici : c’est notamment lié au fait que les femmes sont moins souvent cadres et sont surreprésentées dans les secteurs les moins rémunérateurs, comme la santé ou les services auprès des ménages. La part « non expliquée » de l’écart salarial entre les femmes et les hommes ne peut cependant pas s’interpréter intégralement comme une mesure des différences « à poste de travail égal ». Une partie de l’écart restant provient en effet de différences de caractéristiques non observées : niveau de responsabilités et tâches effectuées, entreprises aux profils potentiellement différents, etc.

Le salaire horaire brut varie entre 14,3 euros et 28,9 euros selon le secteur d’activité

Le salaire horaire brut varie du simple au double selon le secteur d’activité (figure 3). Il est en moyenne plus élevé dans l’information et la communication (28,9 euros) et les activités financières et d'assurance (28,7 euros), et moins élevé dans l’hébergement et la restauration (14,3 euros) et les activités de services administratifs et de soutien (15,2 euros). Les écarts de salaire horaire brut entre secteurs sont pour beaucoup le reflet des caractéristiques des salariés et des emplois : toutes choses égales par ailleurs, les effets propres de chaque secteur s’atténuent nettement dans la plupart des secteurs, par rapport aux écarts directement observés. À âge, sexe, niveau de diplôme, type de contrat, temps de travail, ancienneté dans l’entreprise, type d’employeur, localisation et taille d’entreprise donnés, le secteur le plus rémunérateur est celui de la construction (15 % de plus que dans le commerce, valeur de référence) et le moins rémunérateur celui de l’enseignement (-18 %).

Figure 3 – Salaire horaire brut régulier moyen selon le secteur d'activité en 2022

Figure 3 – Salaire horaire brut régulier moyen selon le secteur d'activité en 2022 - Lecture : En 2022, un salarié travaillant dans le secteur de la santé gagne en moyenne 18,3 euros par heure, soit 0,5 % de plus que ceux dans le secteur du commerce (modalité de référence, 18,2 euros par heure). Toutes choses égales par ailleurs (c'est-à-dire à sexe, âge, niveau de diplôme, type de contrat, temps de travail, ancienneté dans l’entreprise, type d’employeur, localisation et taille de l’entreprise identiques), l’écart est de -3,1 %.
Secteur d'activité Salaire horaire moyen
(en euros)
Écart à la valeur de référence
(en %)
Effet propre1
(en %)
Information et communication 28,9 58,8 5,0
Activités financières et d'assurance 28,7 57,7 7,8
Activités spécialisées, scientifiques et techniques 26,7 46,7 0,9
Énergie, gaz, déchets 22,7 24,7 10,8
Arts, spectacles et activités récréatives 21,8 19,8 -2,4
Enseignement 21,6 18,7 -17,9
Industrie manufacturière 21,2 16,5 8,3
Activités immobilières 20,6 13,2 -2,7
Industries extractives 20,5 12,6 4,3
Construction 19,3 6,0 14,8
Transports et entreposage 18,3 0,5 1,3
Santé humaine et action sociale 18,3 0,5 -3,1
Commerce 18,2 Réf. Réf.
Administration publique 18,1 -0,5 -12,5
Autres activités de services 17,8 -2,2 -6,8
Activités de services administratifs et de soutien 15,2 -16,5 -1,8
Hébergement et restauration 14,3 -21,4 -2,4
Ensemble 19,9 /// ///
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • Réf. : modalité de référence.
  • 1. Écart à la valeur de référence en neutralisant l’effet des autres variables.
  • Lecture : En 2022, un salarié travaillant dans le secteur de la santé gagne en moyenne 18,3 euros par heure, soit 0,5 % de plus que ceux dans le secteur du commerce (modalité de référence, 18,2 euros par heure). Toutes choses égales par ailleurs (c'est-à-dire à sexe, âge, niveau de diplôme, type de contrat, temps de travail, ancienneté dans l’entreprise, type d’employeur, localisation et taille de l’entreprise identiques), l’écart est de -3,1 %.
  • Champ : France hors Mayotte, salariés des entreprises de 10 salariés ou plus, hors agriculture, activités des ménages en tant qu'employeurs, activités extraterritoriales et défense (sections B à S de la NAF rév. 2).
  • Source : Insee, Structure of earnings Survey 2022.

Figure 3 – Salaire horaire brut régulier moyen selon le secteur d'activité en 2022

  • Réf. : modalité de référence.
  • 1. Écart à la valeur de référence en neutralisant l’effet des autres variables.
  • Lecture : En 2022, un salarié travaillant dans le secteur de la santé gagne en moyenne 18,3 euros par heure, soit 0,5 % de plus que ceux dans le secteur du commerce (modalité de référence, 18,2 euros par heure). Toutes choses égales par ailleurs (c'est-à-dire à sexe, âge, niveau de diplôme, type de contrat, temps de travail, ancienneté dans l’entreprise, type d’employeur, localisation et taille de l’entreprise identiques), l’écart est de -3,1 %.
  • Champ : France hors Mayotte, salariés des entreprises de 10 salariés ou plus, hors agriculture, activités des ménages en tant qu'employeurs, activités extraterritoriales et défense (sections B à S de la NAF rév. 2).
  • Source : Insee, Structure of earnings Survey 2022.

Des salaires horaires bruts très dispersés au sein de l’Union européenne

En 2022, en France, un salarié sur deux perçoit un salaire horaire brut d’au plus 16,4 euros. Ce niveau médian est inférieur de 18 % au salaire horaire moyen, ce qui reflète la concentration des salaires dans le bas de la distribution.

En excluant les salariés du secteur de l’administration publique, à des fins de comparaisons internationales, le salaire horaire brut médian en France est de 16,5 euros (figure 4). Au sein de l’Union européenne (UE), la France a le 10e salaire médian le plus élevé sur 27 pays, notamment derrière l’Allemagne (18,9 euros). Ce salaire médian varie fortement selon les pays, dans un rapport de 1 à 7. Ce rapport diminue à 6 si l’on exclut le Danemark, pays de l’UE au salaire horaire brut médian le plus élevé (29,7 euros), où la protection sociale est financée par l’impôt sur le revenu et non par le prélèvement de cotisations sociales auprès des employeurs. Suivent le Luxembourg et la Belgique (23,8 euros) et l’Irlande (20,1 euros). À l’inverse, les salaires horaires bruts médians sont les plus faibles dans les pays de l’est de l’Europe : Bulgarie (4,1 euros), Roumanie (5,6 euros) et Hongrie (5,7 euros). Mesurés en pour corriger des différences de niveau de prix, les écarts salariaux entre pays, bien que moindres, demeurent : les salaires horaires bruts médians varient dans un rapport de 1 à 3.

Figure 4 – Salaire horaire brut régulier médian en euro et en standard pouvoir d’achat dans l’Union européenne en 2022

Figure 4 – Salaire horaire brut régulier médian en euro et en standard pouvoir d’achat dans l’Union européenne en 2022 - Lecture : En 2022, en France, la moitié des salariés gagnent moins de 16,5 euros brut de l’heure, contre 18,9 euros en Allemagne. En standard de pouvoir d’achat, le salaire horaire brut médian s’établit à 15,2 en France et 16,9 en Allemagne.
Pays Salaire horaire médian
(en euros)
Salaire horaire médian
(en SPA1)
Danemark 29,7 22,3
Belgique 23,8 21,3
Luxembourg 23,8 18,3
Irlande 20,1 16,9
Finlande 19,3 15,6
Suède 19,3 15,2
Allemagne 18,9 16,9
Pays-Bas 18,8 16,1
Autriche 17,4 15,5
France 16,5 15,2
Zone euro 16,0 15,2
UE 27 14,7 14,7
Italie 12,9 13,4
Espagne 11,0 11,8
Slovénie 10,5 12,3
Malte 10,3 11,6
Estonie 9,4 10,5
Chypre 9,3 10,2
Lituanie 8,8 11,7
Tchéquie 8,2 10,2
Grèce 8,0 9,8
Slovaquie 7,7 9,7
Lettonie 7,2 8,9
Pologne 6,9 11,2
Croatie 6,8 9,4
Portugal 6,2 7,4
Hongrie 5,7 8,9
Roumanie 5,6 9,9
Bulgarie 4,1 6,7
  • 1. Standard de pouvoir d’achat.
  • Lecture : En 2022, en France, la moitié des salariés gagnent moins de 16,5 euros brut de l’heure, contre 18,9 euros en Allemagne. En standard de pouvoir d’achat, le salaire horaire brut médian s’établit à 15,2 en France et 16,9 en Allemagne.
  • Champ : Union européenne (UE27), Salariés des entreprises de 10 salariés ou plus de l’industrie, de la construction et du tertiaire, hors administrations publiques (sections B à S hors O de la NAF rév. 2).
  • Sources : Eurostat, Instituts nationaux de statistique, Structure of earnings Survey 2022.

Figure 4 – Salaire horaire brut régulier médian en euro et en standard pouvoir d’achat dans l’Union européenne en 2022

  • 1. Standard de pouvoir d’achat.
  • Lecture : En 2022, en France, la moitié des salariés gagnent moins de 16,5 euros brut de l’heure, contre 18,9 euros en Allemagne. En standard de pouvoir d’achat, le salaire horaire brut médian s’établit à 15,2 en France et 16,9 en Allemagne.
  • Champ : Union européenne (UE27), Salariés des entreprises de 10 salariés ou plus de l’industrie, de la construction et du tertiaire, hors administrations publiques (sections B à S hors O de la NAF rév. 2).
  • Sources : Eurostat, Instituts nationaux de statistique, Structure of earnings Survey 2022.

Le salaire horaire brut est de 16,7 euros en moyenne en 2022 dans les TPE

Les données produites pour l’année 2022 permettent pour la première fois une estimation avec les concepts européens du salaire horaire brut dans les entreprises de moins de 10 salariés (très petites entreprises, TPE). Le salaire horaire brut y est de 16,7 euros en moyenne, soit 3,2 euros de moins que dans les entreprises de 10 salariés ou plus (figure 5). Le salaire horaire brut des femmes y est de 15,9 euros en 2022, inférieur de 8 % à celui des hommes (17,3 euros). Cet écart entre les femmes et les hommes est plus réduit que dans les entreprises de 10 salariés ou plus. Comme dans les entreprises de 10 salariés ou plus, le salaire horaire brut des salariés des TPE augmente de façon continue avec l’âge et les écarts entre cadres et employés sont très élevés. En revanche les disparités salariales entre secteurs d’activité sont moindres.

Figure 5 – Salaire horaire brut régulier moyen selon les caractéristiques des salariés et de l'établissement employeur dans les très petites entreprises en 2022

en euros
Figure 5 – Salaire horaire brut régulier moyen selon les caractéristiques des salariés et de l'établissement employeur dans les très petites entreprises en 2022 (en euros) - Lecture : En 2022, un ouvrier gagne en moyenne 13,6 euros bruts par heure.
Caractéristiques Salaire horaire moyen
Catégorie socioprofessionnelle
Cadres1 29,4
Professions intermédiaires 17,2
Employés 13,6
Ouvriers 13,6
Âge
Moins de 30 ans 11,9
De 30 à 39 ans 16,9
De 40 à 49 ans 18,7
De 50 à 59 ans 19,6
60 ans ou plus 20,7
Secteur d'activité
Industries extractives 18,7
Industrie manufacturière 15,0
Énergie, gaz, déchets 17,6
Construction 15,6
Commerce 16,0
Transports et entreposage 15,0
Hébergement et restauration 13,6
Information et communication 22,8
Activités financières et d'assurance 28,3
Activités immobilières 19,5
Activités spécialisées, scientifiques et techniques 22,3
Activités de services administratifs et de soutien 15,9
Administration publique 13,7
Enseignement 17,0
Santé humaine et action sociale 16,4
Arts, spectacles et activités récréatives 15,7
Autres activités de services 14,3
Sexe
Femme 15,9
Homme 17,3
Ensemble 16,7
  • 1. Y compris chefs d’entreprise salariés.
  • Lecture : En 2022, un ouvrier gagne en moyenne 13,6 euros bruts par heure.
  • Champ : France hors Mayotte, salariés des entreprises de moins de 10 salariés, hors agriculture, activités des ménages en tant qu'employeurs, activités extraterritoriales et défense (sections B à S de la NAF rév. 2).
  • Source : Insee, base Tous salariés 2022.

Encadré – Une rémunération annuelle brute de 39 166 euros en moyenne en 2022 pour les salariés du secteur privé

En 2022, en France hors Mayotte, les salariés des entreprises privées de 10 salariés ou plus perçoivent en moyenne une de 39 166 euros, y compris primes non régulières, épargne salariale et versements de type indemnitaire tenant lieu de prestation (indemnités de licenciement, etc.) (figure). Cette rémunération est très majoritairement composée du (38 267 euros). Le complément (899 euros) correspond à des éléments de rémunération non assimilés à du salaire, comme des indemnités de licenciement, des indemnités de mise à la retraite ou des indemnités de chômage partiel.

Figure – Rémunération brute totale annualisée dans le secteur privé en 2022

Figure – Rémunération brute totale annualisée dans le secteur privé en 2022 - Lecture : En 2022, un salarié gagne en moyenne 39 166 euros bruts, dont 476 euros au titre des heures supplémentaires. 37,7 % des salariés ont perçu une rémunération au titre des heures supplémentaires.
Composantes de la rémunération Montant annuel moyen
(en euros)
Part des salariés concernés par les éléments variables
(en %)
Salaire brut, dont : 38 267 ///
Heures supplémentaires 476 37,7
Ensemble des primes 5 506 86,2
Épargne salariale 1 505 50,0
Autres éléments de rémunération (chômage partiel, licenciement, etc.) 899 37,0
Rémunération brute totale 39 166 ///
  • /// : absence de résultat due à la nature des choses.
  • Note : Les éléments de rémunération présentés ici sont annualisés, c’est-à-dire convertis en rémunération annuelle au prorata du nombre de jours travaillés dans l’année.
  • Lecture : En 2022, un salarié gagne en moyenne 39 166 euros bruts, dont 476 euros au titre des heures supplémentaires. 37,7 % des salariés ont perçu une rémunération au titre des heures supplémentaires.
  • Champ : France hors Mayotte, salariés des entreprises de 10 salariés ou plus, hors agriculture, activités des ménages en tant qu'employeurs, activités extraterritoriales et défense (sections B à S de la NAF rév. 2).
  • Source : Insee, Structure of earnings Survey 2022.

Le salaire brut annuel inclut les primes, qu’elles soient régulières ou non (primes d’ancienneté, individuelles et collectives, etc.) ; elles représentent 5 506 euros en moyenne en 2022 et plus de 86 % des salariés en ont perçu. Le salaire brut annuel comprend également l’épargne salariale, que les montants soient directement touchés par le salarié ou épargnés : intéressement, participation ou abondement de l’employeur aux différents plans d’épargne (comme le plan d’épargne entreprises – PEE). L’épargne salariale compte en moyenne pour 1 505 euros dans le salaire brut annuel en 2022, la moitié des salariés en ayant bénéficié. Enfin, le salaire brut annuel comprend également la rémunération des heures supplémentaires (pour les salariés à temps complet) ou complémentaires (pour les salariés à temps partiel) ; elle est de 476 euros en moyenne en 2022, mais seulement un salarié sur trois est concerné.

Sources

Les données « Structure of earnings Survey (SES) 2022 » reposent sur la consolidation des enquêtes sur le coût de la main d’œuvre et la structure des salaires (Ecmoss) de 2021 et 2022 et de l’enquête auprès des salariés de l’État (FPE) de 2022. Transmises par les instituts nationaux de statistiques – l’Insee pour la France par exemple – à Eurostat, elles permettent de réaliser des comparaisons européennes.

Les données portent habituellement sur la France hors Mayotte, pour les entreprises (unités légales) de 10 salariés ou plus, et, depuis 2022, le champ est également étendu aux très petites entreprises (TPE). Sauf indication contraire, elles portent sur le secteur privé et les trois versants de la fonction publique, à l’exception des secteurs de l’agriculture, des activités des ménages en tant qu’employeurs, des activités extraterritoriales et de la défense. Contrairement à la publication portant sur les données 2018, les apprentis sont inclus dans le champ.

Du fait de différences de champ et de concept de salaire, l’écart de salaire entre les femmes et les hommes de cette publication (13,2 % en défaveur des femmes) diffère de celui de la publication annuelle de l’Insee sur les écarts de salaire net entre les femmes et les hommes (14,9 % en défaveur des femmes) [Godet, 2024]. En particulier, le salaire retenu ici est brut et non pas net, il exclut les primes exceptionnelles ou irrégulières, et porte sur l’ensemble des secteurs d’activité et non pas sur le seul secteur privé. Les écarts de salaire entre les femmes et les hommes « tout chose égale par ailleurs » des deux publications ne sont pas non plus comparables. Outre les différences de mesure du salaire évoquées ci-dessus, dans Godet (2024), la comparaison est à « emploi comparable » au sens d'un même emploi exercé dans un même établissement, alors qu’ici ce sont les caractéristiques individuelles telles que l’âge ou le niveau de diplôme ainsi que certaines caractéristiques de l’emploi comme la catégorie socioprofessionnelle qui sont intégrées.

Définitions

Le salaire horaire brut régulier suit la définition du « salaire brut durant le mois de référence » utilisée par Eurostat. Ce salaire horaire comprend le salaire de base, la rémunération des heures supplémentaires ou complémentaires et les primes, dès lors qu’elles sont régulièrement versées à la fin de chaque mois (leur montant pouvant varier). Il peut s’agir des primes d’ancienneté, des primes liées à des contraintes de poste ou encore à des performances individuelles ou collectives. Ce salaire horaire ne comprend donc ni les primes versées de manière non régulière ou exceptionnelle (excluant ainsi les primes de fin d’année), ni l’épargne salariale (intéressement, participation, abondement de l’employeur à un plan d’épargne entreprise ou à un plan d'épargne pour la retraite collectif – Perco), ni les versements de type indemnitaire tenant lieu de prestation (indemnités de licenciement, de mise à la retraite, etc.). Il s’agit d’un salaire horaire « brut », qui comprend les cotisations à la charge des salariés.

Le standard de pouvoir d’achat (SPA) est une unité monétaire artificielle qui neutralise les différences de niveaux de prix entre les pays. Ainsi, un SPA permet d’acheter le même volume de biens et de services dans tous les pays. Cette unité permet des comparaisons en volume significatives des indicateurs économiques entre les pays.

Le salaire brut annuel comprend le salaire de base (ou traitement indiciaire dans la fonction publique), la rémunération des heures supplémentaires ou complémentaires, les avantages en nature, les primes – qu’elles soient régulières ou non régulières (comme les primes de fin d’année) et l’épargne salariale (intéressement, participation, abondement de l’employeur à un plan d’épargne entreprise ou à un plan d'épargne pour la retraite collectif – Perco). À la différence de la rémunération annuelle brute totale, le salaire brut n’intègre pas les versements de type indemnitaire tenant lieu de prestation, ni certains compléments comme les indemnités de licenciement. Le salaire brut correspond à l’intégralité des sommes perçues par le salarié avant déduction des cotisations salariales de sécurité sociale, de la contribution sociale généralisée (CSG) et de la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS).

Avertissement

Issus d’enquêtes par sondage, les chiffres publiés ici sont à ce titre soumis à un aléa d’échantillonnage, en particulier aux niveaux de diffusion les plus fins. De plus, de légers aménagements méthodologiques intervenus entre les enquêtes 2018 et 2022 peuvent altérer légèrement la comparabilité des données présentées pour 2022 avec celles de l’ « Insee Résultats » sur la structure des salaires en 2018 (voir section Sources). Enfin, les données produites pour l’année 2022 proposent pour la première fois une estimation de quelques indicateurs pour les entreprises de moins de 10 salariés. Des tableaux complémentaires nouveaux, couvrant toutes les tailles d’entreprises, ne trouvent donc pas leur équivalent dans la publication précédente (voir section Champ).

Sources

Cette publication est réalisée à partir des données de l’enquête « Structure of Earnings Survey (SES) 2022 » transmises par la France à Eurostat dans le cadre du règlement européen no 1737/2005 de 2005 portant modification du règlement (CE) no 1726/1999 concernant la définition et la transmission des informations sur la structure des salaires. Ces données reposent sur la consolidation des enquêtes sur le coût de la main d’œuvre et la structure des salaires (Ecmoss), dans leur déclinaison « Structure des salaires » (ESS 2021 et 2022), volet français des enquêtes servant à fournir les données SES. Les enquêtes Ecmoss portent sur les établissements employeurs dépendant d'entreprises de 10 salariés ou plus en France (hors Mayotte), hors agriculture, activités des ménages en tant qu'employeurs, activités extraterritoriales et défense. Par ailleurs, l’enquête FPE 2022 auprès des salariés de la fonction publique d’État permet de compléter le champ des enquêtes ESS pour la réponse à Eurostat.

Une présentation générale de l’enquête coût de la main-d’œuvre et structure des salaires (Ecmoss) et celle de l’enquête auprès des salariés de la fonction publique d’État (FPE) sont accessibles dans la rubrique « Définitions, Méthodes et Qualité » du site insee.fr.

Des aménagements méthodologiques intervenus entre les enquêtes 2018 et 2022 peuvent altérer légèrement la comparabilité des données présentées pour 2022 avec celles de l’ « Insee Résultats » sur la structure des salaires en 2018 : évolution à la marge des questions posées, évolution des parts des différents modes de collecte (questionnaire papier, réponse internet, dépôt de fichiers informatiques remplis par les établissements répondants à partir de leurs logiciels de paie) ou encore amélioration du retraitement des données par un recours accru aux données administratives issues des déclarations sociales des entreprises.

Enfin, les données statistiques issues des bases Tous salariés (BTS) assises sur des déclarations administratives des entreprises, les Déclarations sociales nominatives (DSN), ont également été mobilisées pour produire des statistiques sur le champ des entreprises de moins de 10 salariés.

Les questionnaires de l'enquête Ecmoss 2022, volet « Structure des salaires – ESS »

Le questionnaire Établissement
Le questionnaire porte sur les politiques salariales, les accords collectifs et la représentation du personnel (existence de délégués syndicaux, du personnel, etc.).

Le questionnaire salarié
Le questionnaire porte sur les principaux éléments constitutifs de la rémunération des salariés (brute annuelle, primes, etc.), sur la durée de travail (heures rémunérées, congés, etc.) et apporte des informations individuelles sur le salarié (type de contrat, fonction d’encadrement, etc.).

La documentation par millésime de l’enquête est disponible sur le site internet de l’Insee.

Définitions

Pour cette publication, et sauf indication contraire, les données ont été annualisées. La méthode de calcul pour convertir une donnée brute en une donnée annualisée est la suivante : lorsqu’un poste de travail (salarié dans un établissement) a été occupé pendant moins d’un an, les éléments de rémunération sont ajustés au prorata de la durée d’occupation du poste dans l’année pour correspondre à ceux d’un poste qui aurait été occupé toute l’année. Par exemple, si le salarié a occupé un poste pendant 6 mois (soit la moitié d’une année), les éléments de rémunérations sont annualisés en les multipliant par 2.

Épargne salariale :

Trois dispositifs permettent aux salariés d'être associés financièrement au développement de leur entreprise et de se constituer une épargne dans un cadre collectif : l'intéressement, la participation aux résultats de l'entreprise et les plans d'épargne salariale (PEE, Perco, PEI, PEG). L'employeur peut abonder les sommes versées par le salarié sur un plan d'épargne salariale.

  • Intéressement : l’intéressement est lié aux résultats de l’entreprise. Les primes d’intéressement peuvent être versées en espèces ou placées sur un plan d’épargne ou sur un compte épargne-temps ;
  • Participation : obligatoire dans les entreprises d’au moins 50 salariés (à défaut un régime dit « d’autorité » est imposé), facultative dans les autres, la participation consiste à attribuer aux salariés, selon des règles précises, une fraction du bénéfice réalisé par l’entreprise ;
  • Abondement : l’employeur peut abonder (c’est-à-dire compléter) les sommes versées par un salarié sur un plan d’épargne salariale (PEE, PERCO, PEI, PEG).
Heures supplémentaires et/ou complémentaires :

Il s'agit des heures supplémentaires (pour les salariés à temps complet) ou complémentaires (pour les salariés à temps partiel) rémunérées.

Indemnités :

Elles indemnisent le salarié en cas de remise en cause partielle ou totale du contrat de travail : chômage partiel, licenciement, mise à la retraite. L’indemnité peut être négociée mais doit être d’un montant supérieur ou égal au montant légal.

Primes et compléments de salaire :

Il s’agit de l’ensemble des primes et compléments de salaires divers soumis à cotisations sociales. Ce total comprend notamment les avantages en nature, le 13ᵉ mois, les primes de rendement, d’ancienneté, de pénibilité, de vacances, de fin de CDD, de fin d’année, etc.

Salaire horaire régulier :

Le salaire horaire régulier suit la définition du « salaire régulier » élaborée par Eurostat. Ce salaire horaire comprend le salaire de base, la rémunération des heures supplémentaires ou complémentaires et les primes, dès lors qu’elles sont régulièrement versées à la fin de chaque mois (leur montant pouvant varier). Il peut s’agir des primes d’ancienneté, des primes liées à des contraintes de poste ou encore à des performances individuelles ou collectives. Ce salaire horaire ne comprend donc ni les primes versées de manière non régulière ou exceptionnelle (excluant ainsi les primes de fin d’année), ni l’épargne salariale (intéressement, participation, abondement de l’employeur à un plan d’épargne entreprise ou à un Perco), ni les versements de type indemnitaire tenant lieu de prestation (indemnités de licenciement, de mise à la retraite, etc.). Il s’agit d’un salaire horaire « brut », qui comprend les cotisations à la charge des salariés.

Salaire horaire régulier = Salaire de base + heures supplémentaires ou complémentaires + primes régulières.

Rémunération brute totale :

La rémunération brute totale comprend l’ensemble des éléments de rémunération versés sur une année : salaire de base (ou traitement indiciaire dans la fonction publique), rémunération pour heures supplémentaires ou complémentaires, avantages en nature, primes (y compris les primes non régulières), épargne salariale, versements de type indemnitaire tenant lieu de prestation (indemnités de licenciement, de mise à la retraite, etc.).

Rémunération brute totale = Salaire régulier + primes non régulières + épargne salariale (intéressement, participation, abondement) + indemnités tenant lieu de prestation (indemnités de licenciement, de mise à la retraite, etc.)

Classification internationale type de professions (CITP)  :

La Classification internationale type des professions (CITP ou ISCO en anglais, « International standard classification on occupations ») est une nomenclature définie sous l'égide du Bureau international du travail (BIT). Elle fait partie de la famille internationale des Ouvrir dans un nouvel ongletclassifications économiques et sociales.

La CITP définit des groupes en fonction des tâches accomplies dans l'exercice d'une profession. Cette logique est différente de celle qui préside, en France, à la définition des Professions et catégories socioprofessionnelles (PCS).

Nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles / PCS-ESE  :

La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) classe la population selon la profession , le statut (salarié ou non), le nombre de personnes travaillant dans l’entreprise pour les indépendants et, pour les salariés, la nature de l’employeur (public ou privé) et le niveau de qualification.

La nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) a remplacé, en 1982, la CSP. Plusieurs nomenclatures existent pour décrire les professions et catégories socioprofessionnelles :

  • la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS) qui sert à la codification des professions dans le recensement et les enquêtes que l’Insee réalise auprès des ménages ; deux versions sont actuellement en vigueur selon les enquêtes, la PCS 2003 et la version PCS 2020 qui lui a succédé ;
  • la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles des emplois salariés des employeurs privés et publics (PCS-ESE) : elle est utilisée par les employeurs pour codifier la profession de leurs salariés dans les enquêtes statistiques ou déclarations administratives ; la version actuellement en vigueur est la PCS-ESE 2017, version un peu plus détaillée de la PCS 2003.
Fonction publique :

Le périmètre de la fonction publique renvoie aux personnes morales et organismes soumis au droit administratif dans lequel le recrutement se fait sur la base du droit public.
La fonction publique se décompose en 3 versants :

  • la fonction publique de l’État (FPE) ;
  • la fonction publique territoriale (FPT) ;
  • la fonction publique hospitalière (FPH).

Champ

Les données de l’Insee Résultats portent sur la France hors Mayotte.

Les données SES (Structure of Earnings Survey) sont issues d’un dispositif statistique mixte, combinant données d’enquêtes et données administratives. Ce dispositif permet de produire des informations plus ou moins détaillées sur différents champs :

  • le « champ commun » le plus restreint est celui des entreprises de 10 salariés ou plus, du secteur privé, hors agriculture et activités des ménages en tant qu’employeurs. Ce champ est commun à tous les tableaux ;
  • le champ « Ecmoss-FPE » est le champ ci-dessus, élargi aux trois fonctions publiques, hors défense et activités extraterritoriales. C’est le champ du règlement SES, il permet de faire des comparaisons avec les données 2018 ;
  • le « champ complet » couvre les entreprises d’au moins 1 salarié, pour l’ensemble du secteur privé, hors agriculture et activités des ménages en tant qu’employeurs, et des trois fonctions publiques (hospitalière, territoriale et d’État – hors défense et activités extraterritoriales). Ces données sont nouvellement produites pour l’année 2022.

Les tableaux sont tous relatifs au champ commun, et certains comportent également des informations sur les champs étendus à la fonction publique ou aux entreprises de moins de 10 salariés :

  • Le tableau 1 fournit le salaire horaire et le nombre moyen d’heures rémunérées par mois sur les trois champs ;
  • Les tableaux 2 et 7 portent sur le champ commun et sur le champ complet ;
  • Les tableaux 3 à 6 portent sur le champ commun uniquement.

Pour chaque tableau, les variables de ventilation sont le sexe croisé avec :

  • la tranche d’âge ;
  • l’ancienneté dans l’entreprise ;
  • la catégorie socioprofessionnelle (CS) en 4 catégories (cadres y compris chefs d’entreprise salariés, professions intermédiaires, employés, ouvriers) ;
  • le niveau de diplôme ;
  • la région d’implantation de l’établissement (DOM regroupés, régions PACA et Corse regroupées) ;
  • le type de profession selon la nomenclature internationale (CITP), en regroupant les « agriculteurs et ouvriers qualifiés de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche » avec les « métiers qualifiés de l’industrie et de l’artisanat » ;
  • la tranche d’effectif salarié de l’entreprise ;
  • le temps de travail (complet ou partiel) ;
  • le statut (CDI/CDD/apprenti) ;
  • le secteur d’activité (sections de la NACE en 21 modalités).