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Insee Focus · Février 2025 · n° 347
Insee FocusEn France, la satisfaction dans la vie est la même qu’il y a 10 ans

Michel Duée, François Gleizes, Julie Solard (Insee)

En 2023, en France, les personnes âgées de 16 ans ou plus attribuent en moyenne une note de satisfaction de 7,2 sur 10 à la vie qu’elles mènent actuellement. Ce niveau de satisfaction, proche de la moyenne européenne, a peu évolué depuis 2014. La satisfaction dans la vie, comme la majorité des indicateurs de bien-être, augmente avec le niveau de vie et diminue quand l’état de santé se dégrade.

Les plus jeunes font en moyenne moins confiance aux inconnus, mais sont plus satisfaits de leurs relations personnelles. À l’opposé, les plus âgés ont un sentiment d’être seul plus fréquent et un sentiment d’être heureux moins présent. Les personnes vivant en couple sont en moyenne plus satisfaites de leur vie que celles vivant seules. Enfin, les habitants des DOM sont moins satisfaits de leur vie que ceux de l’Hexagone.

Insee Focus
No 347
Paru le :Paru le19/02/2025
En France, la satisfaction dans la vie est la même qu’il y a 10 ans
Publication rédigée par :Michel Duée, François Gleizes, Julie Solard (Insee)

La satisfaction dans la vie est globalement stable depuis 10 ans

En 2023, en France, les personnes âgées de 16 ans ou plus qui vivent en logement ordinaire attribuent une note moyenne de satisfaction de 7,2 sur 10 à la vie qu’elles mènent actuellement, d’après l’enquête Statistiques sur les ressources et conditions de vie des ménages (SRCV, sources).

La satisfaction dans la vie moyenne dans l’Union européenne est de 7,3 sur 10, très légèrement supérieure à celle de la France. Dans tous les pays de l’Union européenne, les habitants sont satisfaits de leur vie : à l'exception de la Bulgarie (5,9), la note moyenne attribuée à la vie menée actuellement est d’au moins 6,9. C’est en Finlande que la satisfaction moyenne est la plus élevée (7,8), suivie de la Belgique, de l'Autriche, de la Roumanie et de la Slovénie (7,7).

La moitié de la population résidant en France (53 %) attribue une note de 7 ou de 8 sur 10 à la vie qu’elle mène actuellement. 19 % sont particulièrement satisfaits de leur vie et attribuent une note de 9 ou de 10 ; à l’inverse 21 % sont moyennement satisfaits et donnent une note de 5 ou de 6. Enfin, 6 % des personnes sont insatisfaites de leur vie et attribuent une note inférieure ou égale à 4.

En France métropolitaine, depuis 2014, la note moyenne de satisfaction oscille entre 7,1 et 7,3 (figure 1). Seule exception, l’année 2021 où elle a atteint son plus bas niveau (6,8 sur 10), à la suite de l’épidémie de Covid-19 et des restrictions sanitaires.

Figure 1 – Satisfaction dans la vie selon le niveau de vie de 2014 à 2023

note moyenne sur 10
Figure 1 – Satisfaction dans la vie selon le niveau de vie de 2014 à 2023 (note moyenne sur 10) - Lecture : En 2023, les personnes les 20 % les plus aisées évaluent à 7,8 sur 10 leur satisfaction dans la vie qu’elles mènent actuellement.
Année Les 20 % les moins aisés Les 20 % les plus aisés Ensemble
2014 6,4 7,7 7,1
2015 6,6 7,7 7,2
2016 6,7 7,6 7,2
2017 6,6 7,6 7,2
2018 6,7 7,7 7,3
2019 6,6 7,8 7,3
2020 6,4 7,9 7,2
2021 6,2 7,3 6,8
2022 6,5 7,6 7,1
2023 6,6 7,8 7,2
  • Note : Les 20 % les moins aisées sont les personnes avec un niveau de vie inférieur au 1er quintile, les 20 % les plus aisées ont un niveau de vie supérieur au 4e quintile.
  • Lecture : En 2023, les personnes les 20 % les plus aisées évaluent à 7,8 sur 10 leur satisfaction dans la vie qu’elles mènent actuellement.
  • Champ : France métropolitaine, personnes vivant en logement ordinaire, âgées de 16 ans ou plus.
  • Source : Insee, enquêtes Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV), de 2014 à 2023.

Figure 1 – Satisfaction dans la vie selon le niveau de vie de 2014 à 2023

  • Note : Les 20 % les moins aisées sont les personnes avec un niveau de vie inférieur au 1er quintile, les 20 % les plus aisées ont un niveau de vie supérieur au 4e quintile.
  • Lecture : En 2023, les personnes les 20 % les plus aisées évaluent à 7,8 sur 10 leur satisfaction dans la vie qu’elles mènent actuellement.
  • Champ : France métropolitaine, personnes vivant en logement ordinaire, âgées de 16 ans ou plus.
  • Source : Insee, enquêtes Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV), de 2014 à 2023.

En complément de la mesure annuelle précise du bien-être permise par l’enquête SRCV, l’enquête de conjoncture auprès des ménages (Camme, sources) permet de suivre chaque trimestre les tendances plus récentes à partir d’un échantillon réduit. En juin et septembre 2024, autour de la période des Jeux olympiques et paralympiques, les personnes vivant en France métropolitaine se déclarent un peu plus satisfaites de leur vie qu’usuellement. Puis, en décembre 2024, mois marqué par le contexte politique instable, la satisfaction dans la vie redescend au niveau de sa moyenne de longue période.

Les personnes en mauvaise santé ressentent moins de bien-être

Les personnes déclarant un mauvais état de santé ont une satisfaction globale dans la vie en moyenne nettement plus faible que les personnes se jugeant en très bon état de santé (note de satisfaction de 5,6 sur 10, contre 8,0 sur 10, figure 2a).

Figure 2a – Satisfaction et confiance selon l’état de santé

note moyenne sur 10
Figure 2a – Satisfaction et confiance selon l’état de santé (note moyenne sur 10) - Lecture : Les personnes s’estimant en très bonne santé évaluent à 8,0 sur 10 leur satisfaction dans la vie qu’elles mènent actuellement.
Indicateur Très bon état de santé Bon état de santé Assez bon état de santé Mauvais état de santé
Vie menée actuellement 8,0 7,4 6,8 5,6
Temps disponible pour faire ce que l’on aime* 6,6 6,5 6,7 6,2
Relations personnelles* 8,2 7,8 7,5 7,1
Confiance envers les inconnus 4,7 4,4 4,1 3,5
  • Note : Les indicateurs marqués d’une * sont mesurés début 2022, les autres début 2023.
  • Lecture : Les personnes s’estimant en très bonne santé évaluent à 8,0 sur 10 leur satisfaction dans la vie qu’elles mènent actuellement.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes vivant en logement ordinaire, âgées de 16 ans ou plus.
  • Source : Insee, enquêtes Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV) 2022 et 2023.

Figure 2a – Satisfaction et confiance selon l’état de santé

  • Note : Les indicateurs marqués d’une * sont mesurés début 2022, les autres début 2023.
  • Lecture : Les personnes s’estimant en très bonne santé évaluent à 8,0 sur 10 leur satisfaction dans la vie qu’elles mènent actuellement.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes vivant en logement ordinaire, âgées de 16 ans ou plus.
  • Source : Insee, enquêtes Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV) 2022 et 2023.

Se sentir en mauvais état de santé ou limité dans ses activités courantes altère également les autres dimensions du bien-être ressenti mesurées ici. Ainsi, seules 35 % des personnes s'estimant en mauvais ou très mauvais état de santé se déclarent souvent ou la plupart du temps heureuses, contre 83 % des personnes en très bonne santé (figure 3a). 39 % d’entre elles se sentent exclues de la société, contre 16 % des personnes en très bon état de santé. Elles ont également un sentiment de solitude plus marqué : 52 % d’entre elles se sentent seules parfois, la plupart du temps ou tout le temps, contre 24 % des personnes en très bon état de santé.

Figure 3a – Indicateurs de bien-être selon l’état de santé

en %
Figure 3a – Indicateurs de bien-être selon l’état de santé (en %) - Lecture : 83 % des personnes s’estimant en très bonne santé déclarent se sentir la plupart du temps ou tout le temps heureuses.
Indicateur Très bon état de santé Bon état de santé Assez bon état de santé Mauvais état de santé
Se sentir heureux(se) 83 72 56 35
Ne pas se sentir seul(e) 76 70 60 48
Avoir des personnes à qui demander de l’aide 95 92 88 79
Pas d’accord avec l’affirmation « je me sens exclu(e) de la société » 84 79 73 61
  • Lecture : 83 % des personnes s’estimant en très bonne santé déclarent se sentir la plupart du temps ou tout le temps heureuses.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes vivant en logement ordinaire, âgées de 16 ans ou plus.
  • Source : Insee, enquête Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV) 2022.

Figure 3a – Indicateurs de bien-être selon l’état de santé

  • Lecture : 83 % des personnes s’estimant en très bonne santé déclarent se sentir la plupart du temps ou tout le temps heureuses.
  • Champ : France hors Mayotte, personnes vivant en logement ordinaire, âgées de 16 ans ou plus.
  • Source : Insee, enquête Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV) 2022.

Le bien-être est très lié aux ressources monétaires du ménage

Satisfaction dans la vie et vont de pair. Ainsi, les 20 % des personnes ayant les niveaux de vie les plus faibles déclarent une satisfaction moyenne de 6,6 sur 10 en 2023 tandis que cette note moyenne est de 7,8 sur 10 pour les 20 % des personnes ayant les niveaux de vie les plus élevés (figure 2b). L’écart entre la satisfaction des plus modestes et des plus aisés est stable dans le temps, et proche en France de l’écart moyen observé pour l’ensemble de l’Union européenne.

Le bien-être ressenti par les individus peut également se mesurer par la part de ceux qui déclarent se sentir heureux (sources). Là encore, les différences selon le niveau de vie sont très nettes : 76 % des personnes du cinquième de la population le plus aisé déclarent se sentir souvent ou la plupart du temps heureuses, contre seulement 56 % des personnes du cinquième le plus modeste (figure 3b). Le fort lien entre niveau de vie et bien-être ressenti se retrouve aussi dans tous les pays de l’Union européenne, où en moyenne, 73 % des personnes du cinquième de la population le plus aisé déclarent se sentir souvent ou la plupart du temps heureuses, contre seulement 54 % des personnes du cinquième le plus modeste.

En outre, les personnes modestes qui se sentent plus souvent seules, davantage exclues de la société, peuvent moins souvent compter sur d’autres pour leur apporter de l’aide morale, matérielle ou financière. En France, les personnes les plus modestes sont nettement moins confiantes envers les inconnus que les plus aisées (note de 3,7 sur 10 contre 5,1) ; cet écart est plus marqué que dans la majorité des pays de l’Union européenne [Ouvrir dans un nouvel ongletEurostat, 2024].

Seule la satisfaction à l’égard du temps disponible pour faire ce que l’on aime apparaît indépendante du niveau de vie. Elle est surtout liée au statut vis-à-vis de l’emploi, les personnes à la retraite, au chômage ou inactives ayant logiquement plus de temps libre que les personnes en emploi. Toutefois, les personnes au chômage déclarent un bien-être nettement inférieur à celui des actifs occupés sur les autres indicateurs de bien-être. La satisfaction vis-à-vis des relations personnelles est, de même, moins liée au niveau de vie : l’écart n’est que de 0,4 point entre les 20 % des individus les plus aisés et les 20 % des individus les plus modestes alors qu’il est de 1,2 point pour la satisfaction en général.

Avec l’âge, le bien-être émotionnel diminue

Les personnes âgées de 75 ans ou plus sont les moins satisfaites par rapport à la vie qu’elles mènent actuellement (7,0 contre 7,2 en moyenne, figure 2c). Les composantes émotionnelles du bien-être sont également plus faibles avec l’âge : en particulier, seulement 57 % des personnes de 75 ans ou plus déclarent se sentir souvent ou la plupart du temps heureuses, ce qui s’explique en partie par un état de santé qui se dégrade, mais également par un effet propre de l’âge. Le sentiment de solitude est également plus fréquent après 75 ans (figure 3c).

Les personnes d’âge actif sont les moins satisfaites du temps disponible pour faire ce qu’elles aiment : la note moyenne est inférieure à 6,0 pour les personnes âgées de 30 à 59 ans, contre 6,6 pour les personnes de 16 à 29 ans et environ 7,5 pour les personnes âgées de 60 ans ou plus. Probablement en lien avec ce manque de temps, elles sont également moins satisfaites de leurs relations personnelles.

Les jeunes se sentent de loin les plus satisfaits de leur vie (note de 7,6 pour les 16-29 ans) et le plus souvent heureux (76 % d’entre eux). Ce sont aussi les plus jeunes qui se sentent les mieux entourés : les personnes de 16 à 29 ans attribuent une note moyenne de 8,1 aux relations personnelles (contre 7,8 pour les 60 ans ou plus, et environ 7,6 pour les 30-59 ans), et 95 % d’entre elles ont quelqu’un sur qui compter en cas de besoin (cette part est inférieure à 90 % après 45 ans). Pourtant, les plus jeunes sont plus méfiants : le niveau de confiance des 16-29 ans envers les inconnus est de 4,0 sur 10 alors qu’il oscille entre 4,3 et 4,5 pour toutes les autres tranches d’âges. Les jeunes se sentent aussi plus fréquemment exclus de la société ; ce sentiment semble s’effacer avec l’âge.

Les personnes en couple ont un bien-être plus élevé

Les personnes qui vivent en couple sont plus satisfaites de leur vie : les personnes vivant en famille monoparentale et les personnes seules ont un niveau de satisfaction dans la vie en moyenne nettement plus faible (respectivement 6,7 et 6,8 sur 10) que les personnes qui vivent en couple, qu’elles vivent ou non avec des enfants (7,5 avec enfants et 7,4 sans enfant).

Les femmes ont un sentiment de solitude plus marqué (38 % d’entre elles se sentent parfois, la plupart du temps ou tout le temps seules, contre 28 % des hommes) et se sentent plus souvent exclues de la société (25% sont d'accord avec cette affirmation contre 21% des hommes). Elles peuvent malgré tout compter autant que les hommes sur une aide morale, matérielle ou financière auprès de leur famille, d'amis ou de voisins (89% des hommes et 91% des femmes).

Le bien-être est plus élevé dans l’Hexagone qu’en outre-mer

Vivre en zone rurale ou urbaine a peu d’influence sur les différents indicateurs de bien-être. Seule exception, les communes rurales périurbaines dans lesquelles les habitants sont un peu plus satisfaits sur la quasi-totalité des indicateurs de bien-être ; le niveau de vie y est plus élevé. La satisfaction dans la vie varie cependant en fonction des territoires : à caractéristiques équivalentes, les personnes qui vivent en Île-de-France sont moins satisfaites de leur vie, et celles qui résident dans les départements du littoral ouest le sont davantage [Gleizes et al., 2022].

Le bien-être est moins élevé dans les départements d’outre-mer, en lien avec un niveau de vie plus faible qu’en France métropolitaine [Audoux, Mallemanche, 2020]. À caractéristiques équivalentes, les ultra-marins déclarent aussi un bien-être moindre sur la dimension relationnelle : ils sont moins satisfaits de leurs relations personnelles (note de 7,3 en moyenne hors Mayotte, contre 7,7 en France métropolitaine), sont nettement plus méfiants envers les inconnus, et ont moins souvent des personnes sur qui compter : 78 % d’entre eux ont quelqu’un à qui demander de l’aide morale, matérielle ou financière, contre 91 % des habitants de France métropolitaine.

Publication rédigée par :Michel Duée, François Gleizes, Julie Solard (Insee)

Sources

L’enquête Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV) est la version française de l’enquête European Union - Statistics on Income and Living Conditions (EU-Silc), en partie subventionnée par l’Union européenne. Chaque année depuis 2004, des ménages résidant en logement ordinaire en France sont interrogés : les personnes résidant en communauté (établissements pour personnes âgées, foyers de travailleurs, etc.) et les personnes sans abri ou en habitation mobile ne sont pas concernées, et n’entrent donc pas dans les moyennes présentées dans cette étude.

En 2023, plus de 17 000 ménages, soit environ 38 000 personnes, ont répondu à l’enquête.

L’enquête SRCV, traditionnellement conduite en France métropolitaine, a été étendue aux départements d’outre-mer (DOM) hors Mayotte en 2022. Les comparaisons dans le temps de cette étude sont restreintes à la France métropolitaine. Deux légères ruptures de série sont présentes en 2020, année de refonte de l’enquête, et en 2022, année d’introduction de pondérations spécifiques au module sur le bien-être. Ces pondérations plus fines du bien-être ne sont pas prises en compte dans les données de comparaisons européennes publiées sur le site d’Eurostat, ce qui engendre parfois un léger écart avec les chiffres français. L’écart est par exemple d’un dixième sur la satisfaction moyenne dans la vie.

Le bien-être ressenti est multidimensionnel. Il se mesure via une multiplicité d’indicateurs. Ceux présents dans SRCV se réfèrent à deux composantes du bien-être :
– la composante hédonique, qui saisit une évaluation réfléchie de sa vie. Elle comprend notamment la satisfaction dans la vie, et la satisfaction vis-à-vis de domaines spécifiques ;
– le bien-être émotionnel, qui mesure les affects vécus (sentiment d’être heureux par exemple).
Le bien-être ressenti mesuré ici n’est pas un indicateur de santé mentale.

La satisfaction « concernant la vie que vous menez actuellement », la satisfaction « concernant le temps dont vous disposez pour faire ce que vous aimez », et la satisfaction « concernant vos relations personnelles (famille, amis, collègues, voisins, etc.) » sont évaluées sur une échelle de 0 « pas du tout satisfait » à 10 « entièrement satisfait ».

Le niveau de confiance envers les inconnus est également évalué sur une échelle, de 0 « pas du tout confiance » à 10 « totalement confiance ». La formulation de la question est la suivante : « dans quelle mesure faites-vous confiance aux gens que vous ne connaissez pas ? ».

Pour le bien-être émotionnel, les personnes sont interrogées sur la fréquence de leurs sentiments au cours des quatre semaines précédant l’enquête, en cinq modalités. Dans cette étude, les personnes qui se sentent heureuses sont celles qui ont répondu l’être « tout le temps » ou « la plupart du temps » ; les personnes qui ne se sentent pas seules sont celles qui ont répondu l’être « rarement » ou « jamais ».

Le fait d’avoir de la famille, des amis ou des voisins à qui on peut demander de l’aide morale, matérielle ou financière est posée avec trois modalités : oui, non, ou sans objet (absence de famille, d’ami ou de voisin).

Enfin, pour l’exclusion, les personnes doivent répondre sur leur degré d’accord (de « tout à fait d’accord » à « pas du tout d’accord ») avec l’affirmation « je me sens exclu(e) de la société ».

Afin de suivre l’opinion des ménages habitant en France métropolitaine sur leur environnement économique et sur leur situation personnelle, l’Insee réalise en outre une enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages (Camme). Environ 1 800 personnes répondent chaque mois à l’enquête. En plus des questions habituelles de Camme, un module de 20 questions couvrant de nombreuses dimensions du bien‑être subjectif, est posé depuis juin 2016 en mars, juin, septembre et décembre de chaque année ; ce module a été conçu en partenariat avec le Centre pour la recherche économique et ses applications (Cepremap).

La note moyenne de satisfaction dans la vie est plus basse dans l’enquête Camme que dans l’enquête SRCV. Ces écarts sont en partie liés à des différences de champ, de mode de collecte et de méthode. Toutefois, les évolutions sont similaires dans les deux enquêtes ; Camme permet ainsi de suivre les tendances récentes du bien-être.

Publication rédigée par :Michel Duée, François Gleizes, Julie Solard (Insee)

Définitions

Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d'un même ménage.
Le niveau de vie correspond à ce qu’Eurostat nomme « revenu disponible équivalent ».
Les unités de consommation sont généralement calculées selon l'échelle d'équivalence dite de l'OCDE modifiée qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.

Pour en savoir plus

Eurostat, Ouvrir dans un nouvel onglet "Life satisfaction scored 7,3 points in the EU" , janvier 2025.

Germain J-M., « Bien-être ressenti et revenu : l’argent fait-il le bonheur ? », document de travail no 2024-09, septembre 2024.

Eurostat, Ouvrir dans un nouvel onglet "Living conditions in Europe – life satisfaction and quality of life" , avril 2024.

Perona M., « Le bien-être subjectif, une question de classes sociales ? », in France, portrait social, coll. « Insee Références », édition 2023.

Gleizes F., Legleye S., Pla A., « Vivre en Île-de-France a un effet négatif sur la satisfaction dans la vie », Insee Analyses no 71, février 2022.

Audoux L., Mallemanche C., « Dans les DOM, une insatisfaction plus fréquente vis-à-vis des conditions matérielles amoindrit la satisfaction dans la vie », Insee Focus no 220, décembre 2020.

Gleizes F., Grobon S., Legleye S., « 3 % des individus isolés de leur famille et de leur entourage : un cumul de difficultés socioéconomiques et de mal-être », Insee Première no 1770, septembre 2019.

OCDE, Ouvrir dans un nouvel onglet OECD Guidelines on Measuring Subjective Well-being , OECD Publishing, mars 2013.