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Insee Conjoncture Normandie · Janvier 2025 · n° 45
Insee Conjoncture NormandieUn vent de ralentissement souffle sur l’économie normande au 3e trimestre 2024 Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2024

Thomas Balcone, Victor Vignolles (Insee)

À l’issue d’un été marqué par les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris et dans un contexte d’incertitude politique inédit, l’activité économique est de nouveau en recul en Normandie à la fin du 3e trimestre 2024, notamment dans l’industrie. Dans la construction, les mises en chantier de logements repartent nettement à la baisse. Les créations d’entreprises sont en baisse dans la région pour la première fois en 2024, tandis que les défaillances atteignent leur plus haut niveau depuis début 2017. La création d’emploi est peu dynamique, l’emploi salarié stagne tandis que le taux de chômage progresse.

Insee Conjoncture Normandie
No 45
Paru le :Paru le13/01/2025

L’activité économique de nouveau en recul

En septembre 2024, le nombre d’heures rémunérées est en recul sur un an en Normandie (-0,2 % ; figure 1), alors qu’il est quasi stable au niveau national (+0,1 %). Ce repli est plus marqué dans l’industrie (-0,4 point) que dans la construction (-0,2 point) tandis que la contribution des services reste positive (+0,2 point). Le chiffre d’affaires dans la construction diminue également.

Trois départements, l’Orne (-0,9 %) et, à un degré moindre, l’Eure et la Seine-Maritime (-0,3 %) sont touchés par le recul des heures rémunérées. À l’inverse, l’activité, portée par le tertiaire dans le Calvados y est en légère hausse (+0,2 %), et elle demeure stable dans la Manche (+0,1 %).

En octobre 2024, l’activité économique repart légèrement à la hausse en Normandie (+0,2 %) comme au niveau national (+0,3 %).

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie

(évolution en %, contribution en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie ((évolution en %, contribution en points))
Période Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2023 0,9 0,2 1,6 0,4 3,0
févr. 2023 0,6 0,0 0,8 0,3 1,7
mars 2023 0,4 0,0 0,7 0,2 1,3
avril 2023 0,3 -0,1 0,5 0,2 0,9
mai 2023 0,6 -0,1 0,9 0,1 1,5
juin 2023 0,4 0,1 0,8 0,2 1,4
juil. 2023 0,3 0,0 0,9 0,2 1,4
août 2023 0,2 -0,1 0,6 0,3 0,9
sept. 2023 -0,1 -0,2 0,1 0,1 -0,1
oct. 2023 0,5 0,0 0,6 0,2 1,3
nov. 2023 0,2 -0,1 0,3 0,2 0,6
déc. 2023 0,1 0,3 0,6 0,2 1,2
janv. 2024 0,2 -0,5 0,9 0,2 0,9
févr. 2024 0,2 0,1 0,9 0,2 1,4
mars 2024 -0,5 -0,3 0,5 0,2 -0,1
avril 2024 0,4 0,2 1,1 0,3 2,0
mai 2024 -0,3 -0,4 0,6 0,3 0,2
juin 2024 -0,7 -0,3 -0,1 0,1 -1,0
juil. 2024 0,1 0,0 0,5 0,2 1,0
août 2024 -0,6 -0,3 0,2 0,2 -0,6
sept. 2024 -0,4 -0,2 0,2 0,2 -0,2
oct. 2024 -0,3 -0,2 0,6 0,1 0,2
  • Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Normandie

  • Note : Ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : Secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
Avertissement sur les heures rémunérées

La chaîne de production a été améliorée par rapport à celle utilisée jusqu’au mois dernier. Les données portent désormais sur l’ensemble des établissements et non plus sur un champ restreint qui avait pour but de corriger la montée en charge de la DSN en 2018 et 2019. Par ailleurs, le dernier mois diffusé est provisoire.

Nette rechute des mises en chantier dans la construction

Au 3e trimestre 2024, le nombre de logements commencés repart nettement à la baisse en Normandie (-13,5 % sur le trimestre ; figure 2) comme au niveau national (-3,9 %). Le nombre de logements autorisés diminue beaucoup plus modérément dans la région (-1,5 %) et est stable en France hors Mayotte.

Figure 2Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Logements autorisés - Normandie Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Normandie Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 94,2 100,2 97,7 84,2
2ᵉ trim. 2018 99,4 97,4 117,6 89,2
3ᵉ trim. 2018 94,8 97,8 86,0 83,2
4ᵉ trim. 2018 101,5 93,0 93,8 88,0
1ᵉ trim. 2019 92,2 90,2 95,3 83,3
2ᵉ trim. 2019 86,8 95,0 92,7 80,3
3ᵉ trim. 2019 89,6 90,4 108,9 81,9
4ᵉ trim. 2019 109,2 102,8 79,6 84,2
1ᵉ trim. 2020 122,7 96,5 85,0 80,5
2ᵉ trim. 2020 60,8 58,9 86,0 68,6
3ᵉ trim. 2020 82,7 80,9 123,8 87,1
4ᵉ trim. 2020 109,2 94,9 99,1 82,0
1ᵉ trim. 2021 107,2 94,5 115,1 88,1
2ᵉ trim. 2021 102,1 98,2 91,2 88,3
3ᵉ trim. 2021 120,8 101,4 92,7 87,7
4ᵉ trim. 2021 103,7 99,1 102,5 89,4
1ᵉ trim. 2022 125,2 118,3 105,3 90,7
2ᵉ trim. 2022 132,0 110,6 115,2 83,3
3ᵉ trim. 2022 113,7 106,8 97,4 80,4
4ᵉ trim. 2022 100,6 76,0 119,1 83,1
1ᵉ trim. 2023 103,5 83,1 80,2 71,9
2ᵉ trim. 2023 88,9 80,1 71,4 65,6
3ᵉ trim. 2023 82,4 75,0 71,2 59,2
4ᵉ trim. 2023 78,0 76,5 78,0 56,6
1ᵉ trim. 2024 112,7 71,2 62,8 53,6
2ᵉ trim. 2024 79,1 66,7 76,8 56,9
3ᵉ trim. 2024 77,9 66,7 66,4 54,7
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 2Évolution du nombre de logements

  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Pour le quatrième trimestre consécutif en Normandie, la surface de plancher des locaux non résidentiels commencés est toujours en progression (+6,1 % sur le trimestre ; figure 3), suivant ainsi la tendance nationale (+3,3 %). Ce constat est également valable pour la surface de plancher des locaux non résidentiels autorisés.

Figure 3Évolution de la surface de plancher des locaux

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la surface de plancher des locaux ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Locaux autorisés - Normandie Locaux autorisés - France Locaux commencés - Normandie Locaux commencés - France
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 97,8 102,3 117,2 105,9
2ᵉ trim. 2018 92,3 89,0 97,8 93,3
3ᵉ trim. 2018 78,3 94,8 160,2 88,6
4ᵉ trim. 2018 106,9 94,9 105,1 105,6
1ᵉ trim. 2019 119,1 109,5 150,8 108,0
2ᵉ trim. 2019 87,3 104,4 105,9 96,3
3ᵉ trim. 2019 90,8 93,7 104,9 104,1
4ᵉ trim. 2019 90,3 99,2 76,5 113,9
1ᵉ trim. 2020 86,9 87,1 112,7 90,9
2ᵉ trim. 2020 61,6 64,5 128,3 71,9
3ᵉ trim. 2020 129,9 91,9 135,9 90,3
4ᵉ trim. 2020 103,0 84,4 158,2 101,1
1ᵉ trim. 2021 75,0 84,0 101,5 83,9
2ᵉ trim. 2021 92,7 90,1 101,2 91,4
3ᵉ trim. 2021 103,9 99,3 79,1 97,8
4ᵉ trim. 2021 98,2 91,3 120,6 97,8
1ᵉ trim. 2022 123,3 92,2 115,0 100,9
2ᵉ trim. 2022 89,6 98,8 118,4 110,9
3ᵉ trim. 2022 89,9 94,9 100,8 89,6
4ᵉ trim. 2022 111,0 102,5 126,9 90,7
1ᵉ trim. 2023 72,2 92,6 129,2 87,7
2ᵉ trim. 2023 97,6 90,9 109,2 80,5
3ᵉ trim. 2023 72,5 89,3 60,4 80,9
4ᵉ trim. 2023 75,7 89,2 67,5 82,8
1ᵉ trim. 2024 77,3 88,7 77,7 79,7
2ᵉ trim. 2024 88,1 88,2 88,5 71,5
3ᵉ trim. 2024 96,7 92,5 93,9 73,8
  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO en date de prise en compte.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 3Évolution de la surface de plancher des locaux

  • Pour une meilleure visibilité, il est possible de cliquer sur les noms des séries dans la légende pour modifier l’affichage.
  • Note : Données en cumul trimestriel CVS-CJO en date de prise en compte.
  • Source : SDES, Sitadel.

Une fin de saison touristique en recul

Au 3e trimestre 2024, la région a connu une diminution de la clientèle résidant en France. La fréquentation des hôtels, observée sur un an, s’en est trouvée à nouveau réduite, mouvement de baisse que l’on observe depuis le printemps, en Normandie comme dans l’ensemble de la France (figure 4). Les départements normands suivent peu ou prou cette tendance, à l’exception de la Seine-Maritime en légère hausse (+0,3 %). Si la diminution est assez forte dans la Manche (-8,3 %), elle est plus modérée dans l’Orne (-4,9 %), et faible dans le Calvados (-0,8 %) et l’Eure (-0,6 %).

Seul le nombre de nuitées d’août est en hausse, de manière plus marquée dans la région (+3,9 %) qu’au niveau national (+0,7 %), dans le contexte des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris [Alleaume, Chantre, 2024 ; pour en savoir plus (3)]. L’augmentation de la fréquentation hôtelière en août s’accompagne de la hausse sur un an du chiffre d’affaires réalisé par les hôtels.

Figure 4Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

(en %)
Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente ((en %))
Période Normandie France
janv. 2023 15,3 42,0
févr. 2023 6,4 16,4
mars 2023 -3,7 6,9
avril 2023 6,5 8,3
mai 2023 4,0 5,5
juin 2023 2,8 1,4
juil. 2023 -9,8 -5,4
août 2023 -11,1 -5,5
sept. 2023 2,4 1,7
oct. 2023 2,1 -3,6
nov. 2023 -10,0 -2,8
déc. 2023 -0,2 -3,3
janv. 2024 -2,2 -2,5
févr. 2024 -5,6 -1,7
mars 2024 13,6 6,9
avril 2024 -8,0 -8,9
mai 2024 -0,7 -0,5
juin 2024 -1,3 -4,7
juil. 2024 -5,1 -6,1
août 2024 3,9 0,7
sept. 2024 -5,0 -2,8
oct. 2024 -0,4 1,5
  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 4Évolution du nombre de nuitées totales dans les hôtels par rapport au même mois de l'année précédente

  • Notes : Le dernier mois est provisoire. Données mensuelles brutes.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

L’emploi salarié est stable dans la région…

Au 3e trimestre 2024, alors qu’il est en légère hausse au niveau national (+0,2 %), l’emploi salarié (incluant l’intérim) est stable dans la région (+0,0 % sur le trimestre ; figure 5). En France hors Mayotte, cette augmentation est notamment portée par le tertiaire non marchand et l’hébergement-restauration, alors que les créations nettes d’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim en Normandie compensent à peine les destructions d’emploi observées dans l’intérim, la construction et l’industrie.

L’atonie observée dans la région touche aussi bien l’emploi public que l’emploi privé tandis que la hausse au niveau national provient à la fois des secteurs public et privé.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Emploi salarié total - Normandie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Normandie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,1 100,2 100,1 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,1 100,2 100,3 100,4
3ᵉ trim. 2018 100,0 100,3 100,2 100,6
4ᵉ trim. 2018 100,1 100,6 100,4 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,8 101,2 101,2 101,7
2ᵉ trim. 2019 100,8 101,4 101,1 101,9
3ᵉ trim. 2019 100,6 101,7 101,2 102,2
4ᵉ trim. 2019 101,0 102,1 101,5 102,7
1ᵉ trim. 2020 99,0 100,2 98,9 100,2
2ᵉ trim. 2020 98,8 99,6 99,0 99,9
3ᵉ trim. 2020 100,7 101,7 101,1 102,1
4ᵉ trim. 2020 101,0 101,8 101,4 102,2
1ᵉ trim. 2021 101,5 102,5 102,1 103,1
2ᵉ trim. 2021 102,3 103,6 103,1 104,4
3ᵉ trim. 2021 103,3 104,5 104,0 105,5
4ᵉ trim. 2021 103,6 105,1 104,6 106,3
1ᵉ trim. 2022 103,9 105,5 105,0 106,8
2ᵉ trim. 2022 103,8 105,7 104,9 107,1
3ᵉ trim. 2022 104,3 106,0 105,5 107,4
4ᵉ trim. 2022 104,4 106,4 105,6 107,9
1ᵉ trim. 2023 104,4 106,5 105,4 108,0
2ᵉ trim. 2023 104,7 106,8 105,8 108,3
3ᵉ trim. 2023 104,7 107,0 105,9 108,5
4ᵉ trim. 2023 104,9 107,1 105,9 108,5
1ᵉ trim. 2024 105,2 107,4 106,2 108,8
2ᵉ trim. 2024 105,0 107,3 105,9 108,6
3ᵉ trim. 2024 105,0 107,5 105,9 108,7
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Hors intérim, l’emploi salarié est quasi stable dans la région (+0,1 % sur le trimestre) alors qu’il progresse légèrement au niveau national (+0,2 %). La création nette d’emplois augmente dans l’agriculture (+1,8 %) et, dans une moindre mesure dans le tertiaire marchand (+0,3 % ; figure 6). Elle est, en revanche, stable dans le tertiaire non marchand et l’industrie, et en repli dans la construction (-0,7 %).

Pour autant, l’emploi salarié normand hors intérim poursuit sa progression sur un an dans la région, au même rythme qu’au trimestre précédent (+0,7 %), à l’exception de la construction qui n’est pas dans cette dynamique (-1,6 %).

Figure 6Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,0 100,3 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,6 100,2 100,5 99,5
3ᵉ trim. 2018 101,0 100,0 100,5 99,1
4ᵉ trim. 2018 101,7 100,1 100,8 99,3
1ᵉ trim. 2019 102,4 100,7 101,7 99,4
2ᵉ trim. 2019 103,0 101,0 101,7 99,3
3ᵉ trim. 2019 103,7 101,2 101,7 98,9
4ᵉ trim. 2019 104,2 101,4 102,5 99,3
1ᵉ trim. 2020 104,0 101,2 101,1 99,0
2ᵉ trim. 2020 104,4 100,6 100,1 98,0
3ᵉ trim. 2020 105,9 100,5 102,1 99,5
4ᵉ trim. 2020 106,9 100,6 102,1 99,8
1ᵉ trim. 2021 107,9 100,9 102,9 99,9
2ᵉ trim. 2021 108,8 101,1 104,2 100,2
3ᵉ trim. 2021 109,8 101,4 105,7 101,0
4ᵉ trim. 2021 110,4 101,5 106,4 100,5
1ᵉ trim. 2022 110,3 101,5 107,2 100,7
2ᵉ trim. 2022 110,7 101,7 107,0 100,7
3ᵉ trim. 2022 110,9 102,2 107,6 100,8
4ᵉ trim. 2022 111,1 102,4 107,8 100,8
1ᵉ trim. 2023 110,6 102,7 108,0 101,0
2ᵉ trim. 2023 110,7 102,8 108,6 101,1
3ᵉ trim. 2023 110,7 103,1 108,7 100,9
4ᵉ trim. 2023 110,5 103,4 108,8 101,6
1ᵉ trim. 2024 110,5 103,5 109,2 102,0
2ᵉ trim. 2024 109,7 103,7 109,2 102,1
3ᵉ trim. 2024 108,9 103,6 109,5 102,2
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 6Évolution de l'emploi salarié par secteur - Normandie

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

… et dans tous les départements normands, excepté l’Orne

Au 3e trimestre 2024, l’emploi salarié est stable ou quasi stable dans tous les départements normands, excepté l’Orne (-0,2 % sur le trimestre ; figure 7). Ce département est le seul où le tertiaire non marchand est en baisse (-0,4 %).

Sur un an, le nombre d’emplois salariés augmente dans le Calvados (+0,6 %), mais aussi en Seine-Maritime (+0,5 %) et dans la Manche (+0,2 %). Il ne baisse plus dans l’Eure (+0,1 %) alors qu’il est de nouveau en recul dans l’Orne (-0,3 %).

Figure 7Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
Zonage 2ᵉ trim. 2024 3ᵉ trim. 2024
Calvados 0,1 0,0
Eure -0,2 0,1
Manche -0,2 0,0
Orne -0,3 -0,2
Seine-Maritime -0,2 0,1
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 7Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : Emploi salarié total.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’intérim en baisse pour le cinquième trimestre consécutif

L’évolution à court terme de l’intérim est liée à celle de l’activité. Au 3e trimestre 2024, le recours à l’intérim continue de baisser, pour le cinquième trimestre consécutif en Normandie (-2,0 % sur le trimestre ; figure 8), et pour le septième trimestre consécutif au niveau national (-0,9 %).

Sur un an, l’intérim suit un rythme de repli deux fois plus soutenu qu’en France hors Mayotte (-10,1 % contre -5,1 %) qui se traduit par une baisse de plus de 4 000 intérimaires en un an.

Figure 8Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,9
2ᵉ trim. 2018 99,9 99,7
3ᵉ trim. 2018 99,8 99,7
4ᵉ trim. 2018 98,5 96,4
1ᵉ trim. 2019 102,5 100,1
2ᵉ trim. 2019 99,1 99,7
3ᵉ trim. 2019 97,2 99,2
4ᵉ trim. 2019 94,2 96,5
1ᵉ trim. 2020 57,8 59,5
2ᵉ trim. 2020 71,8 72,9
3ᵉ trim. 2020 88,0 88,7
4ᵉ trim. 2020 90,9 91,1
1ᵉ trim. 2021 92,2 93,7
2ᵉ trim. 2021 95,8 97,1
3ᵉ trim. 2021 95,4 98,0
4ᵉ trim. 2021 98,8 102,2
1ᵉ trim. 2022 96,9 100,8
2ᵉ trim. 2022 95,0 99,2
3ᵉ trim. 2022 98,9 100,7
4ᵉ trim. 2022 97,1 101,0
1ᵉ trim. 2023 93,3 98,5
2ᵉ trim. 2023 94,0 97,8
3ᵉ trim. 2023 92,2 95,6
4ᵉ trim. 2023 89,4 94,4
1ᵉ trim. 2024 88,6 93,7
2ᵉ trim. 2024 84,6 91,6
3ᵉ trim. 2024 82,9 90,8
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 8Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, Estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage normand au même niveau désormais que le taux de chômage national

Dans ce contexte d’atonie économique, le taux de chômage augmente légèrement au 3e trimestre 2024 (+0,2 point ; figure 9) pour atteindre 7,2 % de la population active en Normandie [Balcone, Vignolles, 2024 ; pour en savoir plus (1)]. Il rejoint ainsi le niveau observé en France métropolitaine pour la première fois depuis la fin de l’année 2020. Le taux de chômage suit ce mouvement en Seine-Maritime, dans le Calvados et dans l’Orne (+0,2 point) alors qu’il reste stable ou presque dans l’Eure et dans la Manche.

Sur un an, la région fait face au 3e trimestre 2024 à la plus forte hausse du taux de chômage observée en France métropolitaine (+0,3 point), tandis que le niveau national reste stable. À l’exception de l’Eure, tous les départements normands sont touchés par cette progression du taux de chômage, de +0,2 point dans le Calvados et la Manche à +0,4 point dans l’Orne.

Figure 9Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Période Normandie France métropolitaine
2015T3 10,3 10,0
2015T4 10,2 9,9
2016T1 10,2 9,9
2016T2 10,1 9,7
2016T3 9,9 9,6
2016T4 10,0 9,7
2017T1 9,5 9,3
2017T2 9,5 9,2
2017T3 9,4 9,2
2017T4 8,9 8,7
2018T1 9,1 9,0
2018T2 9,0 8,8
2018T3 8,8 8,6
2018T4 8,6 8,4
2019T1 8,5 8,5
2019T2 8,3 8,2
2019T3 8,1 8,1
2019T4 8,1 7,9
2020T1 7,8 7,7
2020T2 7,3 7,1
2020T3 8,8 8,7
2020T4 7,8 7,8
2021T1 7,8 8,0
2021T2 7,6 7,8
2021T3 7,6 7,7
2021T4 7,1 7,2
2022T1 6,9 7,1
2022T2 7,1 7,2
2022T3 6,8 7,0
2022T4 6,6 6,9
2023T1 6,6 6,9
2023T2 6,8 7,0
2023T3 6,9 7,2
2023T4 7,1 7,3
2024T1 7,1 7,3
2024T2 7,0 7,1
2024T3 7,2 7,2
  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 9Taux de chômage

  • Notes : Données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.
Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones, portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin septembre 2024, cette expérimentation concerne environ 41 700 personnes, dont 27 400 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Le nombre de demandeurs d’emploi recule

Au 3e trimestre 2024, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail diminue en Normandie (-0,3 % sur le trimestre ; figure 10) alors qu’il progresse au niveau national (+0,2 %). Cette évolution régionale se retrouve dans tous les départements normands, excepté le Calvados (+0,4 %). Le nombre de demandeurs d’emploi varie de -0,8 % dans l’Eure à -0,2 % dans l’Orne. Les femmes demandeurs d’emploi sont, une nouvelle fois, moins nombreuses en Normandie qu’au trimestre précédent (-0,5 %) alors que le nombre d’hommes demandeurs d’emploi reste au même niveau (-0,1 %). Le nombre de moins de 50 ans poursuit également son repli sur un trimestre (-0,3 % pour les moins de 25 ans et -0,6 % pour les 25 à 49 ans) contrairement aux 50 ans ou plus, en hausse (+0,2 %) pour le quatrième trimestre consécutif.

Sur un an, la région compte 930 demandeurs d’emploi supplémentaires, soit une hausse de 0,4 % (+0,8 % en France hors Mayotte). Le nombre de demandeurs d’emploi augmente dans tous les départements normands (entre +0,5 % en Seine-Maritime et +1,2 % dans le Calvados), à l’exception de l’Eure (-1,1 %). Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) poursuit sa progression dans la région (+2,0 % après +2,4 %) alors qu’il se stabilise au niveau national.

S’agissant des demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits à France Travail depuis un an ou plus), qui représentent 45 % des demandeurs d’emploi en Normandie, leur nombre repart à la hausse sur le trimestre (+0,2 %) et progresse de nouveau sur un an (+1,5 %).

Figure 10Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Normandie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,7 100,2
2ᵉ trim. 2018 99,2 100,2
3ᵉ trim. 2018 98,7 100,0
4ᵉ trim. 2018 98,4 99,9
1ᵉ trim. 2019 97,9 99,9
2ᵉ trim. 2019 96,8 99,1
3ᵉ trim. 2019 95,0 98,0
4ᵉ trim. 2019 94,5 97,0
1ᵉ trim. 2020 94,4 97,0
2ᵉ trim. 2020 99,4 102,9
3ᵉ trim. 2020 98,2 102,2
4ᵉ trim. 2020 96,9 101,5
1ᵉ trim. 2021 96,3 101,6
2ᵉ trim. 2021 95,1 100,7
3ᵉ trim. 2021 92,9 98,4
4ᵉ trim. 2021 90,1 95,7
1ᵉ trim. 2022 87,3 93,3
2ᵉ trim. 2022 85,5 91,9
3ᵉ trim. 2022 85,0 91,5
4ᵉ trim. 2022 83,4 90,7
1ᵉ trim. 2023 83,6 90,5
2ᵉ trim. 2023 83,4 90,1
3ᵉ trim. 2023 83,2 90,3
4ᵉ trim. 2023 83,8 91,0
1ᵉ trim. 2024 83,9 91,0
2ᵉ trim. 2024 83,8 90,8
3ᵉ trim. 2024 83,5 91,0
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 10Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Avertissement : Le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Des créations d’entreprises en baisse…

Au 3e trimestre 2024, près de 9 300 créations d’entreprises ont été enregistrées en Normandie, en baisse par rapport au trimestre précédent (-4,3 % ; figure 11) comme au niveau national (-3,3 %). C’est la première baisse observée en 2024 dans la région. Tous les secteurs sont en recul, en particulier l’industrie (-6,2 %) et les services (-5,3 %). Cette diminution est davantage portée par les entreprises classiques (-2,4 points) que par les micro-entrepreneurs (-1,9 point).

Sur un an, les créations d’entreprises régressent en Normandie (-1,5 %) pour la première fois depuis début 2023, alors qu’elles sont en légère hausse au niveau national (+0,2 %). Cette baisse touche tous les secteurs dans la région, à l’exception de l’industrie, de nouveau en nette hausse (+18,0 %). Les micro-entreprises portent entièrement cette diminution (-1,5 point).

Figure 11Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Période Normandie hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Normandie y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 96,0 99,1 103,7 103,7
2ᵉ trim. 2018 98,9 100,9 108,6 107,5
3ᵉ trim. 2018 99,9 99,1 113,1 107,9
4ᵉ trim. 2018 98,7 100,4 115,9 111,3
1ᵉ trim. 2019 101,0 106,8 125,6 122,2
2ᵉ trim. 2019 99,5 104,3 124,1 121,8
3ᵉ trim. 2019 95,6 104,8 127,0 124,6
4ᵉ trim. 2019 96,5 102,4 131,9 128,1
1ᵉ trim. 2020 96,0 96,9 124,8 119,9
2ᵉ trim. 2020 84,5 75,9 107,6 98,7
3ᵉ trim. 2020 117,1 114,9 161,6 152,4
4ᵉ trim. 2020 114,7 114,7 156,7 150,4
1ᵉ trim. 2021 116,9 116,4 159,2 152,9
2ᵉ trim. 2021 127,5 122,4 170,1 155,5
3ᵉ trim. 2021 115,8 115,5 157,5 145,3
4ᵉ trim. 2021 112,7 114,4 149,1 146,8
1ᵉ trim. 2022 119,3 117,4 164,5 151,7
2ᵉ trim. 2022 111,9 116,8 145,0 147,9
3ᵉ trim. 2022 117,6 120,0 152,1 153,7
4ᵉ trim. 2022 111,1 118,5 157,3 155,4
1ᵉ trim. 2023 103,7 105,5 148,3 143,4
2ᵉ trim. 2023 99,9 106,7 150,0 147,2
3ᵉ trim. 2023 105,1 111,8 164,5 156,9
4ᵉ trim. 2023 110,5 114,1 162,7 156,8
1ᵉ trim. 2024 110,8 117,8 167,3 165,6
2ᵉ trim. 2024 112,8 113,7 169,3 162,5
3ᵉ trim. 2024 105,1 110,4 162,1 157,2
  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 11Créations d'entreprises

  • Note : Données CVS-CJO.
  • Champ : Ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

… et des défaillances toujours en hausse

Entre octobre 2023 et septembre 2024, 2 500 entreprises ont cessé leur activité en Normandie (+25,3 % sur un an ; figure 12), un niveau jamais atteint depuis début 2017. Au niveau national, les défaillances connaissent une hausse de même ampleur et atteignent un niveau record (64 300). Tous les départements normands suivent cette tendance : l’augmentation est modeste dans l’Orne (+7,1 %) et nettement plus marquée dans l’Eure (+32,9 %) et en Seine-Maritime (+34,2 %).

Figure 12Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Période Normandie France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 100,2 99,1
févr. 2018 100,2 98,6
mars 2018 99,8 97,4
avril 2018 100,6 97,6
mai 2018 100,3 96,7
juin 2018 98,1 96,7
juil. 2018 98,3 97,2
août 2018 98,9 97,7
sept. 2018 100,0 98,0
oct. 2018 100,8 99,0
nov. 2018 101,3 98,9
déc. 2018 99,1 99,0
janv. 2019 99,3 99,8
févr. 2019 99,7 99,7
mars 2019 98,6 99,3
avril 2019 97,4 99,5
mai 2019 96,5 99,3
juin 2019 97,3 98,3
juil. 2019 96,1 98,3
août 2019 94,0 97,1
sept. 2019 94,0 96,3
oct. 2019 91,7 95,2
nov. 2019 90,2 94,3
déc. 2019 91,6 93,7
janv. 2020 89,7 91,5
févr. 2020 87,1 90,1
mars 2020 83,7 86,4
avril 2020 78,2 80,8
mai 2020 73,5 76,0
juin 2020 72,1 73,5
juil. 2020 69,5 70,6
août 2020 68,1 69,7
sept. 2020 66,2 66,9
oct. 2020 63,2 63,3
nov. 2020 60,0 60,3
déc. 2020 55,9 57,2
janv. 2021 52,3 54,7
févr. 2021 48,4 51,6
mars 2021 47,0 51,4
avril 2021 47,4 52,7
mai 2021 47,6 53,8
juin 2021 44,8 52,9
juil. 2021 42,0 51,5
août 2021 42,7 51,3
sept. 2021 40,3 50,4
oct. 2021 39,4 49,9
nov. 2021 40,1 49,9
déc. 2021 41,4 50,5
janv. 2022 42,0 51,5
févr. 2022 44,3 53,2
mars 2022 47,0 55,4
avril 2022 49,7 57,5
mai 2022 52,1 59,3
juin 2022 53,7 61,4
juil. 2022 57,8 64,0
août 2022 58,7 65,2
sept. 2022 61,5 68,4
oct. 2022 64,5 71,1
nov. 2022 66,2 73,8
déc. 2022 67,4 75,6
janv. 2023 72,1 78,7
févr. 2023 73,2 81,0
mars 2023 75,6 83,9
avril 2023 76,6 85,8
mai 2023 78,2 88,3
juin 2023 80,2 90,5
juil. 2023 80,7 92,3
août 2023 81,9 93,1
sept. 2023 83,4 94,9
oct. 2023 85,3 97,9
nov. 2023 88,8 100,7
déc. 2023 91,3 103,2
janv. 2024 91,8 105,1
févr. 2024 94,8 107,7
mars 2024 94,2 108,8
avril 2024 97,1 110,9
mai 2024 98,4 112,4
juin 2024 100,3 113,9
juil. 2024 102,9 116,5
août 2024 102,5 116,2
sept. 2024 104,5 117,8
oct. 2024 108,3 119,2
  • Notes : Données mensuelles brutes au 20 nov. 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 12Défaillances d'entreprises

  • Notes : Données mensuelles brutes au 20 nov. 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.
Avertissement sur les indices de chiffre d’affaires

Depuis le deuxième trimestre 2023, l’Insee produit et met à disposition des indices de chiffre d’affaires (ICA) régionaux. Cette source, toujours en phase d’expertise, est à considérer avec prudence.

Ces indices permettent de mesurer mensuellement l'évolution de l'activité des entreprises. Ils sont élaborés chaque mois à partir des déclarations mensuelles de TVA faites par les entreprises mono et quasi-mono régionales relevant du régime fiscal réel normal pour le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Les séries sont en valeur et corrigées des variations saisonnières et des effets de calendrier (cvs-cjo).

Encadré 1 - Contexte international - Dans la zone euro, la reprise s’essouffle déjà

Au troisième trimestre, la zone euro a connu une croissance en trompe-l’œil (+0,4 % après +0,2 %). Si la vigueur de l’économie espagnole ne se dément pas, l’activité est restée à l’arrêt en Italie et en Allemagne, tandis qu’elle a accéléré en France sous le seul effet des Jeux Olympiques et Paralympiques. Sur le continent européen, la reprise qui s’esquissait depuis le début de l’année 2024 s’essouffle déjà et la convalescence se prolonge. Le contraste est frappant entre la morosité du Vieux Continent et l’insolente santé de l’économie américaine, où la croissance se maintient à un rythme élevé (+0,7 % à l’été après +0,7 % au printemps).

Encadré 2 - Contexte national - L’activité suspendue à un regain de confiance

Au troisième trimestre 2024, l’activité a accéléré en France (+0,4 % après +0,2 %), portée par le soutien ponctuel, de l’ordre de 0,2 point de PIB, des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris (JOP). La demande intérieure a augmenté grâce à la progression de la consommation des ménages et au dynamisme sans faille de celle des administrations, alors que la baisse de l’investissement s’est poursuivie. Le commerce extérieur a légèrement pesé sur l’activité : les importations ont reculé, mais les exportations plus encore, en particulier pour les produits manufacturés. En prévision, l’activité marquerait le pas au quatrième trimestre 2024 (0,0 %) par contrecoup des Jeux Olympiques et Paralympiques, puis croîtrait faiblement au premier semestre (+0,2 % par trimestre). L’acquis de croissance pour 2025 à mi-année serait modeste à +0,5 %.

Publication rédigée par :Thomas Balcone, Victor Vignolles (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Balcone T., Vignolles V., « Au 3ᵉ trimestre 2024, le taux de chômage atteint 7,2 % en Normandie, au même niveau désormais que le taux de chômage national », Insee Flash Normandie no 147, décembre 2024.

(2) « L’activité suspendue à un regain de confiance », Note de conjoncture, décembre 2024.

(3) Alleaume F., Chantre G., « En 2024, une fréquentation touristique en retrait en Normandie », Insee Flash Normandie no 146, novembre 2024.

(4) « Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est en légère hausse (+0,2 %) », Informations Rapides no 295, novembre 2024.

(5) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord de la conjoncture Normandie.

(6) Insee, « Au troisième trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère hausse dans toutes les régions », Informations Rapides no 3, janvier 2025.