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Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d'Azur · Décembre 2024 · n° 136
Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d'Azur400 000 personnes vivent juste au-dessus du seuil de pauvreté

Sonia Oujia, Olivier Sanzeri (Insee)

En 2019, 8,0 % des habitants de Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit 400 000 personnes, vivent juste au-dessus du seuil de pauvreté. Il s’agit de personnes qui, sans être pauvres, ont un niveau de vie modeste, compris entre 1 097 et 1 279 euros par mois et par unité de consommation. Cette population forme, dans cette étude, le « halo de la pauvreté ».

Les ménages vivant juste au-dessus du seuil de pauvreté présentent certaines caractéristiques communes avec les ménages pauvres : les familles monoparentales et les familles nombreuses sont surreprésentées tandis que les couples sans enfant sont en revanche moins nombreux.

À l’inverse, les deux populations se différencient quant à l’origine de leurs revenus : les personnes vivant juste au-dessus du seuil de pauvreté ont plus souvent pour source principale de revenu des pensions de retraite ou des revenus d’activité que les personnes pauvres.

Seulement un quart des personnes dans le halo de la pauvreté en 2014 le sont encore cinq ans plus tard ; la moitié en sont sorties « par le haut ». Avec un niveau de vie relativement stable, les personnes les plus âgées sont celles qui y demeurent le plus durablement.

Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 136
Paru le :Paru le10/12/2024
Insee - 400 000 personnes vivent juste au-dessus du seuil de pauvreté.
Publication rédigée par :Sonia Oujia, Olivier Sanzeri (Insee)

Un quart de la population est pauvre ou vit juste au-dessus du seuil de pauvreté

En 2019, 851 800 personnes, soit 17,1 % de la population de Provence-Alpes-Côte d’Azur, vivent sous le , fixé à 60 % du médian national soit 1 097 euros par mois pour une personne seule. En France métropolitaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur est, en 2019, la 3e région la plus exposée à la pauvreté, après la Corse et les Hauts-de-France.

D’autres personnes vivent dans des ménages aux revenus modestes, situés juste au-dessus du seuil de pauvreté. Leur niveau de vie est compris entre 60 et 70 % du niveau de vie médian national, soit entre 1 097 euros et 1 279 euros par mois et par unité de consommation. Dans cette étude, le «  » recouvre cette population.

Dans la région, ce sont 399 200 personnes qui vivent dans ce halo en 2019, soit 8,0 % de la population (contre 7,7 % en France métropolitaine). Ce taux varie de 6,7 % en Île-de-France à 9,4 % dans les Hauts-de-France, plaçant Provence-Alpes-Côte d’Azur au 5e rang des régions où il est le plus élevé.

Au total, plus d’1,2 million de personnes, soit un quart de la population régionale, vivent en dessous ou juste au-dessus du seuil de pauvreté monétaire. Le niveau de vie mensuel médian des personnes vivant dans le halo de la pauvreté est de 1 190 euros par mois, contre 860 euros pour les personnes pauvres.

La pauvreté est bien plus présente dans les que dans les  : 17,7 % de la population est pauvre dans les communes urbaines, contre 13,5 % dans les communes rurales. Pour le halo de la pauvreté, cet écart entre communes urbaines et rurales est bien moindre : 8,1 % contre 7,6 %. Les personnes qui vivent juste au-dessus du seuil de pauvreté sont par ailleurs plus présentes dans l’arrière-pays et au nord de la région (encadré 1).

Dans la pauvreté et dans son halo, les familles monoparentales ou nombreuses sont surreprésentées

Les personnes en situation de pauvreté et celles se situant dans son halo ont certaines caractéristiques communes (figure 1). Les familles monoparentales sont au moins deux fois plus présentes dans ces catégories de la population que parmi les personnes ayant un niveau de vie supérieur. Il en va de même pour les familles nombreuses qui sont surreprésentées. Autre caractéristique commune, les couples sans enfant, qui ont en moyenne un niveau de vie plus élevé, se retrouvent moins souvent dans la pauvreté ou dans son halo que le reste de la population.

Figure 1Répartition des personnes selon leur niveau de vie et en fonction des caractéristiques du ménage

(en %)
Répartition des personnes selon leur niveau de vie et en fonction des caractéristiques du ménage ((en %)) - Lecture : Dans le halo de la pauvreté, 14 % des personnes sont des femmes seules.
Caractéristiques du ménage Pauvreté Halo de la pauvreté Hors pauvreté et halo Population totale
Tranche d’âge du référent fiscal
Moins de 30 ans 8 6 5 5
30-39 ans 20 19 16 17
40-49 ans 26 24 21 22
50-59 ans 21 18 21 21
60-74 ans 17 19 24 22
75 ans ou plus 9 13 14 13
Ensemble 100 100 100 100
Type de ménage
Homme seul 9 8 7 7
Femme seule 11 14 9 10
Couple sans enfant 10 13 24 21
Couple avec enfants 37 37 41 40
Famille monoparentale 24 20 10 13
Ménage complexe 9 8 8 8
Ensemble 100 100 100 100
dont famille nombreuse 25 19 8 12
Statut d’occupation de la résidence principale
Propriétaire 25 33 67 57
Locataire du parc social 31 28 8 14
Locataire du parc privé 44 39 25 29
Ensemble 100 100 100 100
  • Note 1 : Les ménages complexes comportent notamment les ménages au sein desquels cohabitent plusieurs générations, ainsi que les personnes vivant en colocation. Les familles nombreuses sont les familles monoparentales et couples avec trois enfants ou plus, hors ménages complexes.
  • Note 2 : En raison des arrondis, la somme des valeurs par item peut légèrement différer de 100.
  • Lecture : Dans le halo de la pauvreté, 14 % des personnes sont des femmes seules.
  • Champ : Personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul.
  • Source : Insee-DGFIP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2019.

Des revenus d’origine différente entre le halo et la pauvreté

Toutefois, pour d’autres caractéristiques, le profil des personnes vivant juste au-dessus du seuil de pauvreté diffère sensiblement de celui des personnes pauvres. Au sein du halo, les femmes seules sont plus présentes. Ainsi, 14 % des personnes du halo sont des femmes qui vivent seules, tandis qu’elles représentent 11 % des personnes pauvres et 9 % du reste de la population.

Le halo de la pauvreté rassemble proportionnellement plus de personnes âgées que la population pauvre. En 2019, un tiers des personnes vivant dans le halo de la pauvreté appartiennent à un ménage dont le référent fiscal est âgé de 60 ans ou plus, contre un quart des personnes vivant en situation de pauvreté. Au sein du halo, trois personnes sur dix ont ainsi des revenus provenant principalement des retraites, soit six points de plus que dans la pauvreté (figure 2).

Figure 2Origine principale du revenu déclaré selon les catégories de niveau de vie en 2019

(en %)
Origine principale du revenu déclaré selon les catégories de niveau de vie en 2019 ((en %)) - Lecture : Parmi les personnes pauvres, 42 % déclarent des revenus issus principalement de salaires ou traitements.
Catégorie de niveau de vie Salaires et traitements Revenus des activités non salariées Indemnités de chômage Pensions, retraites et rentes Autres revenus, y compris prestations sociales
Hors pauvreté et halo 64 4 1 28 3
Halo de la pauvreté 58 3 6 29 4
Pauvreté 42 5 12 23 18
Ensemble 60 4 4 27 5
  • Note : La modalité « Autres revenus, y compris prestations sociales » regroupe des personnes dont les revenus principaux peuvent provenir par exemple de prestations sociales, de revenus exceptionnels ou de certains revenus du patrimoine exonérés d’impôts.
  • Lecture : Parmi les personnes pauvres, 42 % déclarent des revenus issus principalement de salaires ou traitements.
  • Champ : Personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul.
  • Source : Insee-DGFIP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2019.

Figure 2Origine principale du revenu déclaré selon les catégories de niveau de vie en 2019

  • Note : La modalité « Autres revenus, y compris prestations sociales » regroupe des personnes dont les revenus principaux peuvent provenir par exemple de prestations sociales, de revenus exceptionnels ou de certains revenus du patrimoine exonérés d’impôts.
  • Lecture : Parmi les personnes pauvres, 42 % déclarent des revenus issus principalement de salaires ou traitements.
  • Champ : Personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul.
  • Source : Insee-DGFIP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2019.

Les personnes au sein du halo ont également plus souvent des revenus issus d’une activité professionnelle salariée : 58 % déclarent des revenus issus principalement de salaires ou traitements contre 42 % des personnes pauvres. À l’inverse, les indemnités de chômage constituent deux fois moins souvent leur source principale de revenu.

Par conséquent, la part des revenus d’activité salariée dans le est plus élevée pour les personnes vivant juste au-dessus du seuil de pauvreté que pour les personnes pauvres (42 % contre 30 %, figure 3). Le constat est similaire pour les pensions et retraites (30 % contre 23 %). À l’inverse, la part des prestations sociales est bien plus faible dans le halo que dans la pauvreté (22 % contre 37 %).

Figure 3Composition du revenu disponible selon les catégories de niveau de vie en 2019

(en %)
Composition du revenu disponible selon les catégories de niveau de vie en 2019 ((en %)) - Lecture : Les revenus des activités salariées représentent 42 % du revenu disponible des personnes dans le halo de la pauvreté.
Catégorie de niveau de vie Salaires et traitements Revenus des activités non salariées Indemnités de chômage Pensions, retraites et rentes Prestations sociales Autres revenus Impôts et cotisations sociales
Hors pauvreté et halo 62 7 3 31 3 13 -19
Halo de la pauvreté 42 3 7 29 22 4 -7
Pauvreté 30 4 9 23 37 4 -7
Ensemble 60 6 3 31 6 12 -18
  • Lecture : Les revenus des activités salariées représentent 42 % du revenu disponible des personnes dans le halo de la pauvreté.
  • Champ : Personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul.
  • Source : Insee-DGFIP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2019.

Figure 3Composition du revenu disponible selon les catégories de niveau de vie en 2019

  • Lecture : Les revenus des activités salariées représentent 42 % du revenu disponible des personnes dans le halo de la pauvreté.
  • Champ : Personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul.
  • Source : Insee-DGFIP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2019.

Autre différence, les personnes vivant juste au-dessus du seuil de pauvreté sont plus souvent propriétaires : c’est le cas de 33 % d’entre elles contre 25 % des personnes pauvres. Comme pour le reste de la population, l’accès à la propriété est plus fréquent dans le rural que dans l’urbain : 51 % des personnes du halo sont propriétaires dans le rural, contre 30 % dans l’urbain.

En revanche, les parts de locataires du parc social sont identiques dans la population pauvre et dans le halo de la pauvreté : dans ces deux populations, trois personnes sur dix sont locataires du parc social (contre moins d’une personne sur dix pour les personnes ni pauvres ni dans le halo).

Les plus âgés restent durablement dans le halo de la pauvreté

La majorité des personnes vivant dans le halo de la pauvreté une année donnée ne s’y trouve plus l’année suivante. Ainsi, un tiers des personnes présentes dans le halo en 2018 ont connu une hausse de leur niveau de vie leur permettant de sortir du halo « par le haut » en 2019, tandis qu’un quart ont basculé dans la pauvreté. Les autres, soit quatre ménages sur dix, restent dans le halo. Cette répartition est relativement stable ces dernières années.

Sur une période plus longue, de cinq ans, la proportion de personnes demeurant dans le halo de la pauvreté est sensiblement plus faible. En effet, parmi les personnes dans le halo en 2014, seules 24 % y sont encore en 2019. La plupart sont sorties du halo « par le haut » (47 %) tandis que les autres (29 %) ont, au contraire, basculé dans la pauvreté.

Mise en couple, naissance, départ d’un enfant du domicile, séparation sont autant d’évènements personnels qui peuvent modifier le niveau de vie des personnes (directement, par la variation des sources de revenus et du nombre de personnes qui composent le ménage, ou, indirectement, en conduisant à un aménagement de l’activité). Les personnes qui basculent dans la pauvreté comme celles qui sortent du halo « par le haut » connaissent plus souvent des changements familiaux (respectivement 40 % et 52 % ont changé de situation familiale entre 2014 et 2019). À l’inverse, seulement un quart des personnes s’étant maintenues dans le halo sur cette période ont changé de situation familiale.

L’évolution du niveau de vie peut également faire suite à un changement de situation professionnelle d’un des membres du ménage. Par exemple, le basculement dans la pauvreté à l’issue d’une perte d’emploi. Inversement, l’entrée sur le marché de l’emploi ou une promotion professionnelle peuvent permettre une trajectoire ascendante en termes de niveau de vie.

La relative stabilité dans le temps des revenus liés aux pensions de retraite expliquerait en revanche le maintien plus durable des plus âgés dans le halo et le faible taux de sortie « par le haut » (figure 4).

Figure 4Situation en 2019 des personnes qui étaient dans le halo de la pauvreté en 2014, selon leur âge en 2014

(en %)
Situation en 2019 des personnes qui étaient dans le halo de la pauvreté en 2014, selon leur âge en 2014 ((en %)) - Lecture : Parmi les personnes âgées de 50 à 59 ans en 2014 et qui vivaient dans le halo de la pauvreté à cette date, 20 % y sont encore présentes cinq ans plus tard.
Classe d’âge Hors pauvreté et halo Halo de la pauvreté Pauvreté
Moins de 30 ans 51 19 30
30-39 ans 52 20 28
40-49 ans 55 20 25
50-59 ans 55 20 26
60-74 ans 37 31 32
75 ans ou plus 25 40 35
Ensemble 47 24 29
  • Lecture : Parmi les personnes âgées de 50 à 59 ans en 2014 et qui vivaient dans le halo de la pauvreté à cette date, 20 % y sont encore présentes cinq ans plus tard.
  • Champ : Personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul.
  • Source : Insee, échantillon démographique permanent 2014-2019.

Figure 4Situation en 2019 des personnes qui étaient dans le halo de la pauvreté en 2014, selon leur âge en 2014

  • Lecture : Parmi les personnes âgées de 50 à 59 ans en 2014 et qui vivaient dans le halo de la pauvreté à cette date, 20 % y sont encore présentes cinq ans plus tard.
  • Champ : Personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul.
  • Source : Insee, échantillon démographique permanent 2014-2019.

Encadré 1 - Quatre profils d’intercommunalités au regard de la pauvreté et de son halo

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, quatre profils d’intercommunalités se dégagent au regard de la part de population qui vit sous le seuil de pauvreté ou juste au-dessus (figure 5).

Le premier profil rassemble les seize établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) dont la part des personnes vivant sous le seuil de pauvreté et celle des personnes vivant juste au-dessus dépassent les moyennes régionales (Le Grand Avignon, Enclave des Papes-Pays de Grignan, Arles-Crau-Camargue-Montagnette, Nice Côte d’Azur…). Ces territoires comptent en moyenne 20 % de personnes pauvres et 10 % vivant dans le halo. Dans cette typologie, la métropole d’Aix-Marseille-Provence est à part, constituant à elle seule le deuxième profil. La part de personnes pauvres se situe au-dessus de la moyenne régionale mais la part du halo est légèrement inférieure. Les disparités de niveau de vie y sont importantes : dans cet EPCI, sont présents à la fois des communes présentant les plus hauts niveaux de vie de la région et de nombreux . Dans les intercommunalités de ces deux premiers profils, les personnes dans la pauvreté comme celles vivant juste au-dessus exercent plus souvent une activité professionnelle salariée que dans les autres EPCI.

Le troisième profil regroupe vingt EPCI. Dans ces territoires, principalement alpins (Gap-Tallard-Durance, le Briançonnais, Vallée de l’Ubaye - Serre-Ponçon…) ou se situant dans le département du Var (Toulon-Provence-Méditerranée, Le Golfe de Saint-Tropez, Cœur du Var…), la pauvreté est inférieure à la moyenne régionale (15 %) et le halo supérieur (9 %). Le quatrième profil rassemble quinze EPCI du littoral (Estérel Côte d’Azur ex CAVEM, Méditerranée Porte des Maures) ou situés autour des grands pôles d’emploi de la région (Vallée des Baux-Alpilles, Le Pays de Grasse). La pauvreté (13 %) et son halo (7 %) sont inférieurs aux moyennes régionales. Dans ces territoires, les personnes pauvres ou vivant dans le halo de la pauvreté sont un peu plus souvent retraitées.

Figure 5Profils des intercommunalités de Provence-Alpes-Côte d’Azur au regard de la part de personnes vivant dans la pauvreté et dans son halo

(en %)
Profils des intercommunalités de Provence-Alpes-Côte d’Azur au regard de la part de personnes vivant dans la pauvreté et dans son halo ((en %))
Code de l’intercommunalité Libellé de l’intercommunalité Taux de pauvreté Part de personnes dans le halo de la pauvreté Profil
200000628 Rhône Lez Provence 19,9 9,5 1er profil
200004802 Le Pays de Fayence 14,4 7,1 4e profil
200027100 Méditerranée Porte des Maures 12,9 7,3 4e profil
200030195 Nice Côte d'Azur 17,6 8,0 1er profil
200034700 Durance-Lubéron-Verdon Agglomération 15,9 8,4 3e profil
200035087 Terre de Provence 14,8 8,0 3e profil
200035319 Estérel Côte d’Azur (ex CAVEM) 14,7 7,4 4e profil
200035723 Ventoux Sud 18,6 9,8 1er profil
200036077 Le Golfe de Saint-Tropez 15,7 8,1 3e profil
200039857 Le Pays de Grasse 12,1 6,5 4e profil
200039915 Cannes Pays de Lérins 16,5 8,1 3e profil
200039931 Alpes d'Azur 17,8 9,0 1er profil
200040202 Provence Verdon 14,9 9,2 3e profil
200040210 Lacs et Gorges du Verdon 19,7 10,3 1er profil
200040442 Luberon Monts de Vaucluse 19,2 9,2 1er profil
200040624 Pays d'Apt-Luberon 19,7 8,5 1er profil
200040681 Enclave des Papes-Pays de Grignan 21,9 10,7 1er profil
200054807 Aix-Marseille-Provence 18,3 7,8 2e profil
200067320 Serre-Ponçon Val d'Avance 12,2 9,1 3e profil
200067437 Provence-Alpes-Agglomération 16,2 9,0 3e profil
200067445 Buëch-Dévoluy 14,2 9,1 3e profil
200067452 Le Guillestrois et du Queyras 13,0 8,7 3e profil
200067742 Serre-Ponçon 13,4 8,3 3e profil
200067825 Gap-Tallard-Durance 13,6 8,1 3e profil
200068096 Champsaur-Valgaudemar 13,3 9,3 3e profil
200068104 La Provence Verte 14,0 7,5 4e profil
200068625 Alpes-Provence-Verdon - Sources de Lumière 18,9 9,8 1er profil
200068765 Le Sisteronais-Buëch 18,1 10,1 1er profil
200071025 Haute-Provence-Pays de Banon 16,4 8,9 3e profil
200071033 Jabron-Lure-Vançon-Durance 12,7 7,5 4e profil
200072304 Vallée de l'Ubaye - Serre-Ponçon 16,0 9,7 3e profil
240400440 Pays Forcalquier et Montagne de Lure 18,7 10,0 1er profil
240500439 Le Briançonnais 14,0 8,1 3e profil
240500462 Le Pays des Ecrins 13,8 9,2 3e profil
240600551 La Riviera Française 15,8 7,2 4e profil
240600585 Sophia Antipolis 12,5 6,2 4e profil
240600593 Le Pays des Paillons 11,4 6,5 4e profil
241300375 Vallée des Baux-Alpilles (CC VBA) 13,0 7,1 4e profil
241300417 Arles-Crau-Camargue-Montagnette 22,1 10,1 1er profil
248300394 Sud Sainte Baume 11,0 6,1 4e profil
248300410 La Vallée du Gapeau 10,1 6,7 4e profil
248300493 Dracénie Provence Verdon Agglomération 17,6 8,0 1er profil
248300543 Toulon-Provence-Méditerranée 16,6 8,3 3e profil
248300550 Cœur du Var 15,6 8,6 3e profil
248400053 Ventoux-Comtat-Venaissin (COVE) 20,5 9,8 1er profil
248400160 Aygues-Ouvèze en Provence (CCAOP) 11,1 7,1 4e profil
248400236 Le Pays Réuni d'Orange 19,5 9,2 1er profil
248400251 Le Grand Avignon (COGA) 24,7 10,3 1er profil
248400285 Territoriale Sud-Luberon 12,4 7,6 4e profil
248400293 Les Sorgues du Comtat 16,9 8,9 3e profil
248400319 Le Pays des Sorgues et des Monts de Vaucluse 13,6 7,6 4e profil
248400335 Vaison Ventoux 16,9 8,6 3e profil
  • Note : Les calculs ont été réalisés sur la partie régionale des EPCI.
  • Source : Insee-DGFIP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2019.

Figure 5Profils des intercommunalités de Provence-Alpes-Côte d’Azur au regard de la part de personnes vivant dans la pauvreté et dans son halo

  • Note : Les calculs ont été réalisés sur la partie régionale des EPCI.
  • Source : Insee-DGFIP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2019.

Encadré 2 - Partenariat

Cette étude a été réalisée en partenariat avec la Direction régionale de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DREETS) et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Publication rédigée par :Sonia Oujia, Olivier Sanzeri (Insee)
Publication rédigée par :Sonia Oujia, Olivier Sanzeri (Insee)

Sources

Le Fichier localisé social et fiscal 2019 (Filosofi) mobilise des données fiscales exhaustives ainsi que des données émanant des organismes gestionnaires des prestations sociales (Cnaf, Cnav, MSA). Il permet de reconstituer les et disponibles intégrant les prestations sociales réellement perçues. Les revenus sont calculés au niveau des ménages, ce qui peut masquer des situations individuelles disparates.

L’Échantillon démographique permanent (EDP) est un panel d’individus qui compile, pour environ 4 % de la population, les informations issues de différentes sources, en particulier des données fiscales du Fichier localisé social et fiscal permettant de calculer le niveau de vie. Il est ainsi possible d’étudier les trajectoires des niveaux de vie et des revenus de toutes les personnes vivant dans un ménage avec au moins un « individu EDP ».

Définitions

Le revenu déclaré du ménage correspond aux ressources mentionnées dans la déclaration de revenus. Il inclut les revenus d’activité (salariée ou non), les indemnités (chômage, maladie), les pensions (invalidité, retraite) et une partie des revenus du patrimoine. Sont exclus les pensions alimentaires versées, les revenus exceptionnels et certains revenus du patrimoine exonérés d’impôts. Cependant, les revenus soumis à un prélèvement forfaitaire (comme les obligations) sont inclus. Il s’agit du revenu avant déductions fiscales, net des cotisations sociales et de la contribution sociale généralisée (CSG) déductible.

Le taux de pauvreté correspond à la proportion d’individus dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Le seuil de pauvreté monétaire est fixé à 60 % du niveau de vie médian de l’ensemble de la population nationale.

Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d’unités de consommation (UC). Le niveau de vie est donc par définition le même pour tous les individus d’un même ménage. Les UC sont calculées selon l’échelle d’équivalence dite de l’OCDE modifiée, qui attribue 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 UC aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC aux enfants de moins de 14 ans.

Dans cette étude, un individu est considéré comme appartenant au halo de la pauvreté lorsque son niveau de vie est compris entre 60 % et 70 % du niveau de vie médian national.

Une commune urbaine est une commune dense ou de densité intermédiaire au sens de la grille communale de densité à trois niveaux. Les communes moins densément peuplées sont dites communes rurales.

Le revenu disponible est le revenu à la disposition du ménage pour consommer et épargner. Il comprend les revenus d’activité nets des cotisations sociales, les indemnités de chômage, les retraites et pensions, les revenus du patrimoine (fonciers et financiers) et les autres prestations sociales perçues, nets des impôts directs.

Les quartiers prioritaires de la politique de la ville sont des territoires d’intervention de l’État et des collectivités territoriales définis par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014 dans l’objectif commun de réduire les écarts de développement entre les quartiers défavorisés et leurs unités urbaines. Leur liste et leurs contours ont été élaborés par le Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET), devenu depuis le 1er janvier 2020 l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT). Au 1er janvier 2024, on compte 1 362 quartiers en France métropolitaine, 140 dans les départements d’outre-mer et 78 en Polynésie française et à Saint-Martin.

Pour en savoir plus

(1) Clément L., Villaume S., « Dans le Grand Est, près d’une personne sur douze vit juste au-dessus du seuil de pauvreté », Insee Analyses Grand Est no 169, octobre 2023.

(2) Andrieux P.-J., « En Occitanie, 490 000 personnes vivent juste au-dessus du seuil de pauvreté », Insee Analyses Occitanie no 127, février 2023.

(3) Labosse A., Thouilleux C., « Vivre juste au-dessus du seuil de pauvreté monétaire : des situations majoritairement transitoires », Insee Analyses Auvergne-Rhône-Alpes no 148, juin 2022.

(4) Bréfort M., Gicquiaux C., « Plus d’un demi-million de personnes proches du seuil de pauvreté », Insee Flash Hauts-de-France no 119, avril 2021.