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Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté · Juillet 2024 · n° 43
Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-ComtéAu 1er trimestre 2024, l’activité régionale reste atone Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2024

Christine-Laure Blin, Marie-France Pialle, Bénédicte Piffaut (Insee)

Au premier trimestre 2024, l’activité économique se maintient en Bourgogne-Franche-Comté comme en France. L’inflation ralentit en mai 2024 à 2,3 % sur les douze derniers mois. Néanmoins, le niveau des prix pèse toujours sur la consommation et les conditions de financement demeurent un frein pour l’investissement des entreprises comme des ménages. Dans ce contexte, l’emploi salarié reste relativement stable depuis plus d’un an. Le taux de chômage ne progresse pas en début d’année mais le nombre d’inscrits à France Travail sans aucune activité augmente encore. Après un trimestre de stabilité, la construction perd à nouveau des effectifs. La fréquentation hôtelière augmente sous l’impulsion de la clientèle non résidente et l’emploi dans l’hébergement-restauration repart nettement à la hausse. L’augmentation des défaillances d’entreprises ralentit, alors que le nombre de créations bat toujours des records.

Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté
No 43
Paru le :Paru le12/07/2024
Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin mars 2024, cette expérimentation concerne environ 24 800 personnes dont 16 500 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

L’emploi salarié est stable

Au premier trimestre 2024, les effectifs salariés atteignent le niveau record de 998 900 emplois en Bourgogne-Franche-Comté. Ce chiffre est quasi stable depuis le printemps 2022, +0,1 % ce trimestre. Comme tout au long de 2023, les effectifs du secteur privé ne progressent pas. À l’inverse, ceux du secteur public augmentent (+0,2 %), mais moins fortement que fin 2023 (+0,4 %) (figure 1).

Au niveau national, l’emploi salarié augmente à nouveau (+0,3 %) après une stabilité au quatrième trimestre 2023. Ces évolutions de l’emploi s’inscrivent dans une croissance modérée de l’activité en France. La croissance du PIB s’établit à +0,2 % au premier trimestre après +0,3 % au quatrième trimestre. Par ailleurs, selon les enquêtes de conjoncture auprès des chefs d’entreprise, le climat de l’emploi est revenu à sa moyenne de longue période.

En début d’année, seules la Côte-d’Or et la Saône-et-Loire gagnent significativement des emplois (figure 2). Ces deux départements profitent d’une dynamique de l’emploi plus marquée des services marchands hors intérim et d’une croissance dans l’industrie. L’emploi dans le Doubs se stabilise en ce début d’année, ne prolongeant pas la tendance à la hausse observée en 2023. Par ailleurs, seul le Territoire de Belfort enregistre un net repli de ses effectifs salariés.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Bourgogne-Franche-Comté Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Bourgogne-Franche-Comté Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,2 100,1 100,3
2ᵉ trim. 2018 99,7 100,2 99,9 100,4
3ᵉ trim. 2018 99,5 100,3 99,8 100,6
4ᵉ trim. 2018 99,7 100,6 99,8 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,1 101,3 100,4 101,7
2ᵉ trim. 2019 100,0 101,4 100,2 101,9
3ᵉ trim. 2019 99,8 101,6 100,0 102,2
4ᵉ trim. 2019 100,0 102,0 100,2 102,6
1ᵉ trim. 2020 97,9 100,3 97,4 100,3
2ᵉ trim. 2020 97,4 99,7 97,0 99,9
3ᵉ trim. 2020 99,1 101,7 99,1 102,1
4ᵉ trim. 2020 99,4 101,8 99,2 102,1
1ᵉ trim. 2021 99,8 102,6 100,0 103,2
2ᵉ trim. 2021 100,3 103,6 100,6 104,5
3ᵉ trim. 2021 101,4 104,5 101,8 105,4
4ᵉ trim. 2021 101,2 105,0 101,7 106,2
1ᵉ trim. 2022 101,3 105,3 101,9 106,6
2ᵉ trim. 2022 101,3 105,8 101,9 107,2
3ᵉ trim. 2022 101,7 106,2 102,4 107,7
4ᵉ trim. 2022 101,8 106,5 102,5 108,2
1ᵉ trim. 2023 101,8 106,7 102,5 108,3
2ᵉ trim. 2023 101,9 106,9 102,5 108,5
3ᵉ trim. 2023 102,0 107,1 102,7 108,7
4ᵉ trim. 2023 102,0 107,1 102,5 108,6
1ᵉ trim. 2024 102,1 107,4 102,6 109,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolutions de l’emploi salarié et du taux de chômage par département au 1er trimestre 2024

Évolutions de l’emploi salarié et du taux de chômage par département au 1er trimestre 2024
Département Emploi salarié Taux de chômage
Effectifs Évolution (en %) Taux (en %) Évolution (en pt)
T1/T4 annuelle T1/T4 annuelle
Côte-d’Or 222 800 +0,2 +0,8 5,8 +0,0 +0,3
Doubs 202 900 +0,0 +1,4 6,7 +0,1 +0,5
Jura 88 000 +0,1 +0,4 5,3 +0,0 +0,2
Nièvre 64 500 +0,1 +0,1 6,9 +0,1 +0,3
Haute-Saône 69 500 +0,0 -0,8 6,7 +0,1 +0,6
Saône-et-Loire 191 900 +0,3 -0,3 6,7 +0,0 +0,4
Yonne 109 700 -0,0 -0,4 7,3 +0,1 +0,6
Territoire de Belfort 49 500 -0,7 -0,7 8,5 +0,0 +0,6
Bourgogne-Franche-Comté 998 900 +0,1 +0,3 6,6 +0,1 +0,4
France hors Mayotte 27 148 700 +0,3 +0,7 7,5 +0,0 +0,4
  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, taux de chômage localisés, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf-Caisse nationale, Dares, Insee.

Rebond de l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim

Après deux trimestres de stabilité, le tertiaire marchand hors intérim repart à la hausse (+0,2 %). Avec 650 emplois supplémentaires, l’hébergement-restauration (+1,8 %) est le contributeur le plus important à cette hausse. Premiers en termes d’effectifs dans la région, les services aux entreprises soutiennent également la dynamique du secteur. Le tassement de la consommation observé en 2023 pèse toujours sur le commerce qui perd 0,2 % de ses effectifs début 2024. Sur le plan national, la consommation des ménages, qui représente près de la moitié du PIB, reste faible au premier trimestre (+0,1 % après +0,2 % au quatrième trimestre 2023).

Continuant sa tendance à la hausse, le tertiaire non marchand augmente de 0,2 %. En revanche, en lien avec le recul des mises en chantiers de logement et le renchérissement du coût du crédit, le secteur de la construction repart nettement à la baisse (-0,5 %) après un trimestre de stabilité. De même, l’emploi dans les activités immobilières se contracte de 1,2 %. Comme tout au long de l’année 2023, l’emploi intérimaire dans la région demeure encore orienté à la baisse (-1,3 %) alors qu’il est stable au niveau national. Cette baisse concerne tous les secteurs mais est toutefois moins marquée que fin 2023 (-2,5 %).

L’emploi dans l’industrie n’augmente pas ce trimestre. La croissance des effectifs dans l’industrie agro-alimentaire (+0,2 %) et les industries extractives (+0,3 %) ne suffit pas à l’emporter sur les baisses d’emploi dans la fabrication des biens d’équipements et des autres produits industriels. Le nombre d’intérimaires dans l’industrie continue de baisser, -2,1 % après -3,5 %.

Ces évolutions régionales s’inscrivent dans une atonie de la croissance au niveau national où la reprise se fait attendre.

Le nombre de travailleurs frontaliers se stabilise

Au premier trimestre 2024, près de 47 400 Bourguignons-Francs-Comtois occupent un emploi en Suisse. À l’inverse des autres régions frontalières, le nombre de frontaliers au sein de la région n’augmente pas ce trimestre (-0,1 %). Pour autant, sur un an, le nombre de frontaliers continue à progresser (+5,4 %). À l’instar de la France, l’activité suisse s’inscrit dans le prolongement de celle enregistrée au dernier trimestre 2023 avec une croissance modérée de +0,3 %.

Ce trimestre, le nombre de frontaliers ralentit dans les principaux cantons suisses employeurs de Bourguignons-Francs-Comtois. Les effectifs reculent dans le canton du Vaud (-1,6 %). Celui-ci représente à lui seul près de 40 % des travailleurs frontaliers de la région. Le nombre de navetteurs est en forte progression dans les cantons de Genève et de Berne, mais ils représentent moins de 10 % des frontaliers de la région.

Les travailleurs frontaliers habitent principalement dans les départements limitrophes de la Suisse. Près de sept frontaliers sur dix résident dans le Doubs, 17 % dans le Jura et 10 % dans le Territoire de Belfort. Leur nombre se réduit dans ces trois départements, notamment de 0,3 % dans le Doubs et de 0,2 % dans le Jura.

Le taux de chômage se stabilise

Au premier trimestre 2024, le taux de chômage est quasi stable dans la région (+0,1 point) et se stabilise en France. Il concerne 6,6 % de la population active de Bourgogne-Franche-Comté contre 7,5 % en France (figure 3). Si le chômage augmente depuis début 2023, la hausse reste toutefois modérée et l’écart avec le niveau national se maintient. La Bourgogne-Franche-Comté reste la quatrième région française la moins touchée par le chômage, derrière les Pays de la Loire, la Bretagne et Auvergne-Rhône-Alpes. Cette stabilité du chômage s’inscrit dans un contexte où la présence sur le marché du travail en France continue de progresser. Notamment, au premier trimestre 2024, le taux d’emploi des 15-64 ans augmente de 0,3 point et atteint 68,8 %, son record depuis 1975.

Le taux de chômage est stable ce trimestre dans l’ensemble des départements de la région. Avec 8,5 %, le Territoire de Belfort demeure le seul département de la région où le taux de chômage est plus élevé qu’au niveau national. À l’inverse, profitant de l’importance de l’emploi frontalier, le Jura (5,3 %) est le plus épargné de la région suivi de peu par la Côte-d’Or (5,8 %).

Sur un an, le taux de chômage augmente de 0,4 point en Bourgogne-Franche-Comté comme en France. La moitié des départements sont confrontés à une augmentation plus importante, de 0,5 point dans le Doubs à 0,6 point en Haute-Saône, dans l’Yonne et le Territoire de Belfort. La hausse annuelle est plus modérée dans les autres départements, allant de +0,2 point dans le Jura à +0,4 point en Saône-et-Loire.

À un niveau plus fin, les deux tiers des zones d’emploi de la région sont confrontées à une hausse du chômage sur un an (figure 4). Il est stable ou quasi stable dans les autres zones. Affichant le taux de chômage le plus élevé de la région (10,0 %), la zone d’emploi de Montbéliard connaît également la progression annuelle la plus forte (+1,0 point). La zone d’emploi de Beaune demeure la moins exposée de la région au chômage avec un taux stable de 4,2 %.

Figure 3Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Bourgogne-Franche-Comté France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,8 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,7 8,9
4ᵉ trim. 2018 7,5 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,6 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,4 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,2 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,8 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,9 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,8 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,7 7,9
4ᵉ trim. 2021 6,2 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,2 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,4 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,3 7,3
4ᵉ trim. 2022 6,2 7,1
1ᵉ trim. 2023 6,2 7,1
2ᵉ trim. 2023 6,3 7,2
3ᵉ trim. 2023 6,5 7,4
4ᵉ trim. 2023 6,5 7,5
1ᵉ trim. 2024 6,6 7,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 3Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 1er trimestre 2024

Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 1er trimestre 2024
Code de la zone d’emploi Libellé de la zone d’emploi Taux de chômage (en %) Évolution annuelle (en point) Tendance₁ (-0,2 ;+0,2)
056 Cosne-Cours-sur-Loire 6,5 0,0 stabilité
059 Mâcon 5,6 0,3 hausse
060 Nevers 6,9 0,2 stabilité
1105 Fontainebleau-Nemours 7,0 0,3 hausse
1110 Provins 7,9 0,1 stabilité
2402 Bourges 6,8 0,0 stabilité
2407 Gien 7,4 0,5 hausse
2409 Montargis 10,4 0,7 hausse
2701 Autun 7,3 -0,1 stabilité
2702 Auxerre 7,3 0,7 hausse
2703 Avallon 6,5 0,6 hausse
2704 Beaune 4,2 0,0 stabilité
2705 Belfort 8,5 0,7 hausse
2706 Besançon 6,0 0,3 hausse
2707 Chalon-sur-Saône 6,9 0,4 hausse
2708 Charolais 5,4 0,1 stabilité
2709 Châtillon-Montbard 5,5 0,0 stabilité
2710 Creusot-Montceau 8,5 0,6 hausse
2711 Dijon 6,1 0,3 hausse
2712 Dole 6,0 0,3 hausse
2713 Lons-le-Saunier 5,0 0,1 stabilité
2714 Montbéliard 10,0 1,0 hausse
2715 Pontarlier 4,8 0,5 hausse
2716 Saint-Claude 6,3 0,6 hausse
2717 Sens 7,6 0,6 hausse
2718 Vesoul 6,4 0,6 hausse
4404 Chaumont 5,7 0,3 hausse
4407 Epinal 7,6 0,5 hausse
4411 Mulhouse 8,6 0,8 hausse
4414 Remiremont 6,8 0,5 hausse
4415 Romilly-sur-Seine 9,0 0,0 stabilité
4418 Saint-Louis 6,0 0,4 hausse
4425 Troyes 9,6 0,6 hausse
8405 Bourg en Bresse 5,7 0,3 hausse
8416 Le Genevois Français 6,6 0,6 hausse
8424 Moulins 6,6 0,5 hausse
8425 Oyonnax 7,9 0,4 hausse
8426 Roanne 7,0 0,7 hausse
8430 Tarare 5,0 0,4 hausse
8432 Vichy 7,8 0,3 hausse
8434 Villefranche-sur-Saône 5,4 0,5 hausse
  • Note : données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 1er trimestre 2024

  • Note : données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité progresse encore

Au premier trimestre 2024, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) inscrits à France Travail progresse pour le troisième trimestre consécutif (+0,7 %, contre -0,1 % au niveau national).

Dans la région, le nombre d’inscrits sans activité reste supérieur à son niveau d’un an auparavant (+1,6 %). Il en est de même au niveau national (+0,4 %),

Les difficultés d’insertion professionnelle touchent particulièrement les demandeurs d’emploi de moins de 25 ans (+1,0 %). Néanmoins, le nombre des plus de 55 ans augmente ce trimestre (+0,5 %) après une baisse continue depuis 2021.

Ce trimestre, les inscriptions à France Travail de personnes sans aucune activité progressent davantage pour les hommes (+1,2 %) que pour les femmes (+0,1 %).

Au niveau départemental, seules la Côte-d’Or et la Saône-et-Loire connaissent une situation favorable de baisse du nombre de demandeurs sans activité ce trimestre.

Le nombre de demandeurs d’emploi exerçant une activité réduite (B et C) continue de diminuer légèrement (-0,5 %), alors qu’il progresse au niveau national (+0,3 %).

Toutes catégories confondues, le nombre de demandeurs d’emploi est stable ce trimestre dans la région (+0,1 %) comme en France. Cependant, les demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an sont plus nombreux ce trimestre (+0,2 %).

Les permis de construire et les mises en chantier de logements continuent de baisser

Début 2024, la situation du logement neuf reste très dégradée. Le coût de la construction immobilière demeure en hausse notamment en raison de la hausse du prix des matières premières et des obligations légales plus contraignantes liées aux normes environnementales (Loi Climat Résilience et Réglementation Environnementale 2020). Dans la région, le nombre d’autorisations de réalisation de logements, en cumul sur un an, recule de 8,5 % ce trimestre. Ce repli est plus marqué qu’au niveau national (-2,7 %).

Cette baisse tendancielle du nombre de permis de construire se retrouve également du côté des mises en chantier de logements. Leur nombre poursuit sa baisse dans la région (-2,5 %) mais moins fortement qu’au niveau national (-8,8 %).

Le dynamisme de la clientèle européenne profite à l’hôtellerie

Au premier trimestre 2024, l’hôtellerie bourguignonne-franc-comtoise enregistre 1,3 million de nuitées, soit une hausse de 1,1 % par rapport à l’année dernière, comparable au niveau national. Le recul de la fréquentation des hôtels classés de 1 à 2 étoiles se poursuit en ce début d’année (-10,8 %). À l’inverse, les nuitées dans les hôtels classés 3 et 4 étoiles sont en hausse de plus de 5 %.

Au mois de mars dernier, qui a été plus favorable que mars 2023, la hausse de la fréquentation est liée à une augmentation des arrivées de la clientèle résidente (+3,6 %) et non résidente (+28,3 %). En février, la douceur des températures et le manque de neige expliquent en partie la forte baisse des nuitées dans les hôtels (-5,9 %), notamment dans le Jura (-13,8 %).

En Bourgogne-Franche-Comté, la progression de la fréquentation hôtelière est portée principalement par la clientèle non résidente (+9,9 %). Cette hausse est plus marquée qu’au niveau national (+6,2 %) (figure 5). La clientèle européenne a été plus présente dans la région ce trimestre. Les fréquentations allemandes, suisses et belges sont en hausse dans les hôtels. De même, avec 11 000 nuitées, la clientèle chinoise retrouve du regain grâce à la fin des restrictions de déplacement début 2023. La clientèle résidente est, quant à elle, en retrait de 1,0 %.

Au sein de la région, le Doubs, la Saône-et-Loire et l’Yonne enregistrent une baisse de leur fréquentation hôtelière. Ils représentent, à eux trois, plus de deux nuitées sur cinq dans les hôtels de la région. À l’inverse, avec une hausse de 5,2 % ce trimestre, la Côte-d’Or reste la première destination touristique de la région.

Figure 5Fréquentation hôtelière selon l’origine de la clientèle en Bourgogne-Franche-Comté

Fréquentation hôtelière selon l’origine de la clientèle en Bourgogne-Franche-Comté
Origine de la clientèle Nuitées
T1 2024 T1 2023 Évolution T1 2024/T1 2023 (en %)
Résidents 999 909 1 010 143 -1,0
Non-résidents 267 872 243 832 +9,9
dont Belgique 55 970 50 344 +11,2
dont Royaume-Uni 44 163 46 898 -5,8
dont Allemagne 32 307 24 554 +31,6
dont Pays-Bas 29 864 29 570 +1,0
dont Suisse 23 140 18 702 +23,7
dont Italie 12 066 12 875 -6,3
dont Chine 11 137 1 931 +476,7
dont Espagne 7 421 7 775 -4,6
dont États-Unis 6 819 6 354 +7,3
  • Source : Insee, en partenariat avec les Comités Régionaux de Tourisme, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie.

Les créations d’entreprises se maintiennent à un niveau record

Au premier trimestre 2024, 8 200 entreprises ont été créées en Bourgogne-Franche-Comté. Ce niveau record rejoint les seuils historiques atteints à la sortie de la crise sanitaire. Les créations d’entreprises dans la région augmentent ce trimestre (+1,4 %) et compensent ainsi la baisse enregistrée le trimestre précédent (-1,3 %). Elles sont toutefois moins dynamiques qu’au niveau national (+4,0 %). Les micro-entreprises concernent près des deux tiers des entreprises créées, avec un rythme de progression sur le trimestre de +1,5 %, proche de celui des entreprises classiques (+1,3 %) (figure 6).

Représentant plus d’une création sur deux, les services connaissent la progression la plus forte ce trimestre (+5,5 %). Ils bénéficient du dynamisme dans ce secteur des micro-entreprises (+7,5 %). Si les créations d’entreprises dans l’industrie demeurent en hausse (+1,0 %), celle-ci est beaucoup moins marquée qu’au trimestre précédent (+19,5 %). Les entreprises classiques soutiennent cette progression dans l’industrie (+7,8 %), alors que le nombre de micro-entreprises créées recule (-6,7 %). Les créations dans la construction, tout comme dans le « commerce, transport, hébergement et restauration », demeurent orientées à la baisse ce trimestre (respectivement -4,4 et -4,1%).

En cumul sur douze mois, le nombre de défaillances dans la région concerne 2 070 entreprises au premier trimestre 2024, contre 1 650 un an plus tôt, soit une hausse de plus de 25 %. Le sursis des défaillances observé pendant la période Covid est désormais terminé et le ralentissement actuel de l’économie est propice à une hausse des défaillances. Toutefois, le rythme de progression sur le trimestre ralentit. Le nombre de défaillances d’entreprises a augmenté de 2 % par rapport à décembre 2023, contre +10,4 % au trimestre précédent (figure 7).

Figure 6Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Bourgogne-Franche-Comté hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Bourgogne-Franche-Comté y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 99,7 104,3 104,2
2ᵉ trim. 2018 104,8 100,7 107,4 107,4
3ᵉ trim. 2018 98,1 98,9 107,0 108,4
4ᵉ trim. 2018 102,5 101,4 110,5 112,5
1ᵉ trim. 2019 107,5 107,0 119,7 122,8
2ᵉ trim. 2019 99,3 106,2 118,8 123,5
3ᵉ trim. 2019 96,3 105,8 124,7 126,2
4ᵉ trim. 2019 98,4 102,5 133,6 128,4
1ᵉ trim. 2020 82,1 97,6 119,7 118,2
2ᵉ trim. 2020 72,9 73,9 106,5 97,0
3ᵉ trim. 2020 104,3 112,5 157,3 150,4
4ᵉ trim. 2020 100,3 113,9 151,9 150,0
1ᵉ trim. 2021 102,5 116,1 155,3 154,7
2ᵉ trim. 2021 111,7 120,2 159,4 153,4
3ᵉ trim. 2021 100,0 115,3 147,1 145,4
4ᵉ trim. 2021 100,5 115,0 150,3 147,3
1ᵉ trim. 2022 97,7 115,9 151,0 151,2
2ᵉ trim. 2022 98,2 117,8 142,4 147,8
3ᵉ trim. 2022 104,7 120,9 152,0 155,0
4ᵉ trim. 2022 99,2 118,7 154,5 155,9
1ᵉ trim. 2023 90,7 105,9 146,8 144,0
2ᵉ trim. 2023 91,0 107,1 148,3 146,1
3ᵉ trim. 2023 95,3 110,4 160,5 157,1
4ᵉ trim. 2023 99,4 114,0 158,4 156,8
1ᵉ trim. 2024 100,7 118,8 160,7 163,1
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 6Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Bourgogne-Franche-Comté France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 98,8 99,1
févr. 2018 97,7 98,6
mars 2018 97,5 97,4
avr. 2018 98,2 97,6
mai 2018 98,0 96,7
juin 2018 97,7 96,7
juil. 2018 98,3 97,2
août 2018 98,6 97,7
sept. 2018 98,1 98,0
oct. 2018 98,8 99,0
nov. 2018 96,7 98,9
déc. 2018 97,9 99,0
janv. 2019 98,5 99,8
févr. 2019 97,9 99,7
mars 2019 98,4 99,3
avr. 2019 99,7 99,5
mai 2019 100,4 99,3
juin 2019 98,4 98,3
juil. 2019 97,3 98,3
août 2019 97,3 97,1
sept. 2019 98,1 96,3
oct. 2019 99,0 95,2
nov. 2019 99,2 94,3
déc. 2019 98,6 93,7
janv. 2020 98,6 91,5
févr. 2020 99,2 90,1
mars 2020 95,4 86,4
avr. 2020 89,7 80,8
mai 2020 84,4 76,0
juin 2020 83,4 73,5
juil. 2020 79,5 70,6
août 2020 78,2 69,7
sept. 2020 73,5 66,9
oct. 2020 67,2 63,3
nov. 2020 65,0 60,3
déc. 2020 62,6 57,2
janv. 2021 58,1 54,7
févr. 2021 53,0 51,6
mars 2021 51,2 51,4
avr. 2021 52,1 52,7
mai 2021 52,7 53,8
juin 2021 51,3 52,9
juil. 2021 51,0 51,5
août 2021 50,5 51,3
sept. 2021 49,8 50,4
oct. 2021 50,1 49,9
nov. 2021 50,2 49,9
déc. 2021 50,1 50,5
janv. 2022 50,4 51,5
févr. 2022 52,7 53,2
mars 2022 57,1 55,4
avr. 2022 58,7 57,5
mai 2022 62,3 59,3
juin 2022 63,8 61,4
juil. 2022 66,1 64,0
août 2022 67,0 65,2
sept. 2022 70,3 68,4
oct. 2022 72,5 71,1
nov. 2022 73,6 73,8
déc. 2022 74,5 75,6
janv. 2023 78,2 78,8
févr. 2023 80,9 81,0
mars 2023 83,7 83,9
avr. 2023 85,0 85,8
mai 2023 85,0 88,2
juin 2023 86,9 90,5
juil. 2023 89,8 92,3
août 2023 90,6 93,0
sept. 2023 93,2 94,8
oct. 2023 97,4 97,8
nov. 2023 100,7 100,5
déc. 2023 103,1 103,0
janv. 2024 105,6 104,9
févr. 2024 106,4 107,4
mars 2024 105,3 108,4
avr. 2024 106,4 110,2
mai 2024 nd 110,3
  • Notes : données mensuelles brutes au 21 juin 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 7Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 21 juin 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.
Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires puis étendue en mars 2024 à 29 nouvelles zones portant à 47 le nombre de territoires concernés (au niveau national) par l'accompagnement rénové des bénéficiaires du RSA. Elle conduit à enregistrer progressivement à France travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin mars 2024, cette expérimentation concerne environ 24 800 personnes dont 16 500 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les effets du déploiement de cette expérimentation se poursuivront jusqu'à la fin de l'année 2024.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Encadré 1 - Contexte international - En 2024, la zone euro sort de l’ornière

En 2023, tandis que la croissance américaine restait soutenue (+2,5 %), l’activité dans la zone euro est globalement demeurée étale (+0,6 %), pénalisée par des prix énergétiques élevés et les effets du resserrement monétaire. Toutefois, depuis le début de l’année, les économies européennes semblent repartir : la zone euro (+0,3 %) tout comme le Royaume-Uni (+0,7 %) ont renoué avec la croissance au premier trimestre. Ce retour de la croissance provient pour le moment essentiellement du commerce extérieur. À l’inverse, l’économie américaine (+0,4 % au premier trimestre) est restée tirée par une dynamique interne robuste, et notamment une orientation favorable de la politique budgétaire.

Encadré 2 - Contexte national - Du PIB, des Jeux, des inconnues

En France, l’activité a progressé modérément depuis deux trimestres (+0,2 % au premier trimestre 2024 après +0,3 % fin 2023). Cette croissance provient, comme ailleurs en Europe, d’une forte contribution du commerce extérieur. L’inflation a nettement reflué, s’établissant à +2,2 % sur un an en juin 2024, contre +4,5 % un an plus tôt. L’emploi salarié a quant à lui progressé solidement en début d’année (+0,3 %). Le climat des affaires se maintient en juin un peu en deçà de sa moyenne : la croissance s’établirait à +0,3 % au deuxième trimestre, avant de connaitre un profil marqué au second semestre par l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques à Paris. Sur l’ensemble de l’année 2024, la croissance atteindrait +1,1 %, comme en 2023. La situation politique en France constitue cependant un aléa important pour les prochains mois.

Publication rédigée par :Christine-Laure Blin, Marie-France Pialle, Bénédicte Piffaut (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.

Remarque :

Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).

Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Insee, « Au premier trimestre 2024, l’emploi salarié est quasi stable ou en légère hausse dans toutes les régions », Informations Rapides no 157, juin 2024.

(2) « Au premier trimestre 2024, l’emploi salarié augmente de 0,3 % », Insee, Informations Rapides no 132, mai 2024.

(3) « La reprise se fait attendre », Insee, Note de conjoncture, juillet 2024.

(4) « Au premier trimestre 2024, l’emploi reste au plus haut », Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté no 203, juillet 2024.

(5) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel.