Insee Conjoncture Ile-de-France ·
Mars 2024 · n° 48
Au quatrième trimestre 2023, l’activité économique francilienne ralentit de nouveau Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2023
Au quatrième trimestre 2023, l’activité économique francilienne, mesurée à l’aune des heures rémunérées par les employeurs, ralentit de nouveau, dans le sillage de l’activité dans les secteurs marchands. L’activité dans la construction stagne. Elle progresse dans l’industrie. L’emploi ne progresse plus, après onze trimestres de hausse consécutive, et le taux de chômage poursuit sa remontée, après le point bas atteint au premier trimestre 2023, pour revenir à 7,2 % de la population active francilienne (+0,2 point). La demande d’emploi augmente.
Le nombre de créations d’entreprises baisse légèrement, pour les entreprises classiques comme pour celles créées sous le régime des micro-entrepreneurs. Les ventes de logements neufs reculent fortement sur un an, de même que le nombre de logements commencés. Celui des logements autorisés repart à la hausse.
Le tourisme marque encore le pas ce trimestre avec une baisse de la fréquentation hôtelière, tant pour la clientèle résidente qu’étrangère.
- L’activité économique ralentit pour le troisième trimestre consécutif
- L’emploi est quasi stable en Île-de-France
- Le chômage continue d’augmenter en Île-de-France
- La demande d’emploi augmente au quatrième trimestre 2023
- Légère baisse des créations d’entreprises au quatrième trimestre
- Les ventes de logements neufs divisées par deux entre les quatrièmes trimestres 2022 et 2023
- Une fréquentation touristique dans les hôtels franciliens toujours en baisse au cours du quatrième trimestre 2023
- Encadré 1 - Contexte international - La zone euro à la traîne de l’économie mondiale
- Encadré 2 - Contexte national - La reprise se fait attendre
L’activité économique ralentit pour le troisième trimestre consécutif
Au quatrième trimestre 2023, le volume d’heures rémunérées ralentit de nouveau en Île-de-France, avec une progression sur un an de +1,4 %, après +2,1 % observés le trimestre précédent. La région capitale est cependant la plus dynamique de France métropolitaine, suivie de l’Occitanie (+1,3 %) et des Pays de la Loire (+1,2 %).
Le secteur des services principalement marchands contribue à 70 % à la hausse du volume d’heures. Le nombre d’heures rémunérées dans ce secteur augmente de 1,4 % sur un an après +2,3 % au trimestre précédent. Ce ralentissement traduit, d’une part, celui observé dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (+2,1 % après +3,3 %), dans l’hébergement et restauration (+2,2 % après +3,3 %) et dans l’information et communication (+0,8 % après +3,4 %), et d’autre part, le repli du nombre d’heures rémunérées dans le commerce et la réparation d’automobiles (-0,2 % après +0,5 %) et dans les activités immobilières (-0,1 % après +1,3 %). En revanche, une nouvelle accélération est observée dans les transports et entreposage (+2,6 % après +2,3 %).
Le nombre d’heures rémunérées ralentit légèrement dans les services principalement non marchands (+2,5 % après +2,8 %). Dans l’industrie, le volume d’heures rémunérées augmente au même rythme que le trimestre précédent (+0,9 %), malgré un recul accentué dans la fabrication de matériels de transport (-2,0 % après -1,9 %) et dans la cokéfaction et raffinage (-4,4 % après -1,5 %) et un ralentissement de la fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques (+2,3 % après +3,0 %). A contrario, les industries extractives, énergie, eau et gestion des déchets et la fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac accélèrent (respectivement +2,4 % après +1,4 % et +3,3 % après +3,1 %). Enfin, le volume d’heures rémunérées dans le secteur de la construction augmente de 1,6 % (figure 1).
Si, globalement, l’activité économique ralentit, cela se traduit diversement selon les départements. Le nombre d’heures rémunérées décélère dans les Hauts-de-Seine (+2,3 % après +3,5 % au trimestre précédent), à Paris (+1,7 % après +3,0 %) et dans l’Essonne (+1,6 % après +1,9 %), mais ces trois départements restent les plus dynamiques d’Île-de-France. Le Val-d’Oise bénéficie d’une légère accélération de son activité (+1,4 % après +1,1 %). L’activité est stable dans le Val-de-Marne (0,0 % après +0,4 %) et dans les Yvelines (0,0 % après -0,5 %).
tableauFigure 1 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France
Industrie | Construction | Services principalement marchands | Services principalement non marchands | Évolution totale | |
---|---|---|---|---|---|
janv. 2022 | 0,2 | 0,2 | 7,9 | 0,2 | 8,5 |
févr. 2022 | 0,3 | 0,4 | 10,2 | 0,3 | 11,2 |
mars 2022 | 0,4 | 0,2 | 11,7 | 0,3 | 12,7 |
avr. 2022 | 0,3 | 0,2 | 12,2 | 0,5 | 13,3 |
mai 2022 | 0,6 | 0,3 | 11,4 | 0,4 | 12,8 |
juin 2022 | 0,4 | 0,1 | 7,0 | 0,3 | 7,6 |
juil. 2022 | 0,1 | -0,1 | 4,2 | 0,2 | 4,4 |
août 2022 | 0,4 | 0,1 | 4,6 | 0,3 | 5,4 |
sept. 2022 | 0,2 | 0,0 | 3,7 | 0,3 | 4,2 |
oct. 2022 | 0,2 | 0,0 | 3,0 | 0,2 | 3,4 |
nov. 2022 | 0,1 | 0,0 | 2,7 | 0,2 | 3,1 |
déc. 2022 | -0,2 | -0,1 | 2,3 | 0,2 | 2,3 |
janv. 2023 | 0,3 | 0,1 | 4,7 | 0,5 | 5,6 |
févr. 2023 | 0,1 | 0,0 | 3,4 | 0,4 | 3,9 |
mars 2023 | 0,1 | 0,0 | 2,3 | 0,3 | 2,6 |
avr. 2023 | 0,0 | -0,1 | 1,7 | 0,2 | 1,8 |
mai 2023 | 0,2 | 0,0 | 2,2 | 0,3 | 2,7 |
juin 2023 | 0,0 | 0,0 | 1,7 | 0,3 | 2,0 |
juil. 2023 | 0,1 | 0,1 | 1,9 | 0,3 | 2,3 |
août 2023 | 0,1 | 0,1 | 2,3 | 0,3 | 2,7 |
sept. 2023 | 0,0 | 0,0 | 1,2 | 0,2 | 1,4 |
oct. 2023 | 0,1 | 0,1 | 1,3 | 0,3 | 1,9 |
nov. 2023 | 0,1 | 0,1 | 1,1 | 0,2 | 1,5 |
déc. 2023 | 0,0 | 0,2 | 0,6 | 0,2 | 1,0 |
- Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
graphiqueFigure 1 – Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Île-de-France

- Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
- Champ : secteur privé hors secteur agricole.
- Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
Pour les mois de décembre 2023 et janvier 2024, dans le secteur de la construction, la variation des heures rémunérées n’est pas représentative de la variation de l’activité qu’elle est censée illustrer. Les heures rémunérées dans la construction sont, dans quasiment toutes les régions, par rapport au même mois de l’année précédente, en forte augmentation en décembre 2023 et en forte baisse en janvier 2024. Ces évolutions viennent du fait que, dans la construction, les congés des salariés ne sont pas rémunérés directement par l’employeur mais par des caisses indépendantes et ne sont donc pas pris en compte. Or le positionnement atypique des vacances scolaires a entrainé, par rapport à l’année précédente, moins de congés en décembre 2023 et davantage en janvier 2024.
L’emploi est quasi stable en Île-de-France
Alors qu’il continuait d’augmenter les deux précédents trimestres d’environ 0,3 % par trimestre, l’emploi salarié francilien devient atone au quatrième trimestre 2023 (-0,1 % par rapport au trimestre précédent, soit -7 200 emplois) (figure 2). Sur un an, ce ralentissement de l’emploi est également manifeste : l’emploi progresse de +0,8 % par rapport au quatrième trimestre 2022, après +1,2 % entre les troisièmes trimestres 2022 et 2023. Au niveau national également, l’emploi stagne au quatrième trimestre (0,0 %) et l’évolution sur un an revient à +0,6 %, après +0,8 % le trimestre précédent.
L’emploi fléchit dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) (-0,2 % sur un trimestre, après +0,3 % au trimestre précédent) (figure 3), en lien, d’une part, avec un repli dans l’hébergement et restauration (-0,9 % après +0,9 %), le commerce et réparation automobile (-0,7 % après +0,7 %) et les autres activités de service (-0,2 % après +0,7 %) et, d’autre part, avec une baisse accentuée dans l’information et communication (-0,9 % après -0,2 %). En revanche, l’emploi continue d’augmenter dans les transports et entreposage (+0,7 % après +0,6 %). Enfin, il est quasi stable dans les activités scientifiques et techniques, les services administratifs et de soutien (hors intérim) (+0,1 % après 0,0 %). En outre, le recul s’accentue dans l’intérim (-3,1 % après -2,8 %). L’emploi est stable dans la construction (0,0 % après +0,1 %). Le seul secteur dans lequel l’emploi reste dynamique est celui de l’industrie, avec une progression de +0,5 % ce trimestre après +0,6 % le trimestre précédent.
Au niveau territorial, on observe peu de disparités dans les évolutions. À l’exception du Val-d’Oise où il augmente de 0,4 % et de la Seine-et-Marne où il est stable, l’emploi se replie dans tous les départements. Il recule ainsi de 0,4 % en Seine-Saint-Denis, de 0,3 % dans le Val-de-Marne et de 0,2 % dans l'Essonne et dans les Yvelines. À Paris et dans les Hauts-de-Seine, l’évolution est identique à celle de la région (-0,1 %).
tableauFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié
Emploi salarié total - Île-de-France | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Île-de-France | Emploi salarié privé - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,3 | 100,3 | 100,4 | 100,4 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,6 | 100,3 | 100,8 | 100,6 |
3ᵉ trim. 2018 | 100,6 | 100,2 | 100,8 | 100,5 |
4ᵉ trim. 2018 | 101,1 | 100,6 | 101,4 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 101,6 | 101,1 | 102,1 | 101,5 |
2ᵉ trim. 2019 | 102,0 | 101,3 | 102,6 | 101,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 102,5 | 101,7 | 103,2 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 103,0 | 102,0 | 103,6 | 102,6 |
1ᵉ trim. 2020 | 101,5 | 100,2 | 101,8 | 100,2 |
2ᵉ trim. 2020 | 100,6 | 99,8 | 101,0 | 100,0 |
3ᵉ trim. 2020 | 102,2 | 101,8 | 102,6 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2020 | 102,0 | 101,8 | 102,3 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 102,8 | 102,6 | 103,2 | 103,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 103,7 | 103,8 | 104,3 | 104,7 |
3ᵉ trim. 2021 | 104,4 | 104,6 | 105,2 | 105,6 |
4ᵉ trim. 2021 | 104,8 | 105,0 | 105,9 | 106,2 |
1ᵉ trim. 2022 | 105,4 | 105,3 | 106,5 | 106,6 |
2ᵉ trim. 2022 | 106,1 | 105,8 | 107,5 | 107,2 |
3ᵉ trim. 2022 | 106,7 | 106,2 | 108,3 | 107,7 |
4ᵉ trim. 2022 | 107,0 | 106,5 | 108,8 | 108,2 |
1ᵉ trim. 2023 | 107,3 | 106,7 | 109,2 | 108,4 |
2ᵉ trim. 2023 | 107,6 | 106,8 | 109,4 | 108,5 |
3ᵉ trim. 2023 | 107,9 | 107,1 | 109,8 | 108,8 |
4ᵉ trim. 2023 | 107,8 | 107,1 | 109,6 | 108,7 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 2 – Évolution de l'emploi salarié

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
tableauFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France
Construction | Industrie | Tertiaire marchand hors intérim | Tertiaire non marchand | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,9 | 99,6 | 100,3 | 100,0 |
2ᵉ trim. 2018 | 102,5 | 99,7 | 100,7 | 99,8 |
3ᵉ trim. 2018 | 103,9 | 99,3 | 100,7 | 99,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 105,5 | 99,6 | 101,3 | 99,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 107,7 | 99,7 | 101,9 | 100,1 |
2ᵉ trim. 2019 | 109,7 | 99,9 | 102,4 | 100,1 |
3ᵉ trim. 2019 | 111,6 | 100,1 | 102,9 | 100,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 113,5 | 100,5 | 103,4 | 100,7 |
1ᵉ trim. 2020 | 112,7 | 100,2 | 102,4 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 114,4 | 99,6 | 101,2 | 99,2 |
3ᵉ trim. 2020 | 116,7 | 99,5 | 102,3 | 101,3 |
4ᵉ trim. 2020 | 118,3 | 99,5 | 101,6 | 101,7 |
1ᵉ trim. 2021 | 119,5 | 99,5 | 102,5 | 102,1 |
2ᵉ trim. 2021 | 120,7 | 99,7 | 103,8 | 102,1 |
3ᵉ trim. 2021 | 121,1 | 100,0 | 104,8 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2021 | 121,3 | 99,9 | 105,5 | 101,8 |
1ᵉ trim. 2022 | 121,7 | 100,0 | 106,3 | 101,9 |
2ᵉ trim. 2022 | 121,9 | 100,1 | 107,5 | 101,9 |
3ᵉ trim. 2022 | 122,3 | 100,8 | 108,4 | 102,1 |
4ᵉ trim. 2022 | 122,6 | 101,0 | 108,9 | 102,0 |
1ᵉ trim. 2023 | 123,2 | 101,3 | 109,5 | 101,7 |
2ᵉ trim. 2023 | 123,0 | 101,8 | 109,8 | 101,9 |
3ᵉ trim. 2023 | 123,2 | 102,4 | 110,2 | 102,6 |
4ᵉ trim. 2023 | 123,2 | 102,9 | 110,0 | 102,7 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 3 – Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total hors intérim.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Le chômage continue d’augmenter en Île-de-France
Alors qu’il avait atteint un point bas au premier trimestre 2023, le taux de chômage en Île-de-France est en hausse pour le troisième trimestre consécutif. Il s’accroît de 0,2 point au quatrième trimestre 2023 pour s’établir à 7,2 % de la population active. Il revient à un niveau à peine inférieur au taux national (France hors Mayotte) qui est stable à 7,5 % (figure 4). Sur un an, le taux de chômage a augmenté de 0,4 point en Île-de-France, comme en France.
La croissance du taux de chômage concerne l’ensemble des départements franciliens. Il s’accroît de 0,2 point dans les Hauts-de-Seine (6,1 %), la Seine-Saint-Denis (10,6 %) et le Val-d’Oise (8,3 %). Il augmente légèrement dans les autres départements (+0,1 point) : Paris (5,9 %), Seine-et-Marne (6,9 %), Yvelines (6,7 %), Essonne (6,6 %) et Val-de-Marne (7,4 %).
tableauFigure 4 – Taux de chômage
Île-de-France | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 7,8 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 8,1 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 8,0 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 7,8 | 8,9 |
4ᵉ trim. 2018 | 7,7 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 7,6 | 8,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,2 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 7,0 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,3 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 8,3 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 7,7 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 7,8 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 7,5 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 7,6 | 7,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 7,1 | 7,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 7,1 | 7,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 7,0 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 6,9 | 7,3 |
4ᵉ trim. 2022 | 6,8 | 7,1 |
1ᵉ trim. 2023 | 6,7 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 6,8 | 7,2 |
3ᵉ trim. 2023 | 7,0 | 7,5 |
4ᵉ trim. 2023 | 7,2 | 7,5 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 4 – Taux de chômage

- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
La demande d’emploi augmente au quatrième trimestre 2023
Au quatrième trimestre 2023, en Île-de-France, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit en moyenne à 596 130. Il augmente de 0,4 %, après avoir été stable au trimestre précédent, alors qu’il ralentit en France (hors Mayotte) (+0,2 % après +0,6 %). Sur un an, ce nombre reste en baisse en Île-de-France (-1,1 %). Il l’est aussi au niveau national (-0,6 %).
Le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B et C) augmente de 2,6 % après +1,0 % au trimestre précédent.
Au total, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C croît pour le troisième trimestre consécutif (+1,2 % sur le trimestre). Sur un an, il est en hausse pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2021 (+1,5 % après -0,6 %). C’est à nouveau le nombre de demandeurs d’emploi âgés de moins de 25 ans qui explique ce mouvement : il accélère à +5,5 % sur un trimestre (après +2,7 %), et de façon encore plus marquée sur un an (+11,0 % après +7,2 %). La hausse est plus modérée pour les demandeurs d’emploi âgés de 25 à 49 ans (+1,0 % sur un trimestre et +1,5 % sur un an). En revanche, la demande des 50 ans ou plus est quasi stable sur le trimestre (+0,1 %) et continue d’être orientée à la baisse sur un an (-1,8 %).
Dans le même temps, le nombre de demandeurs d’emploi non tenus de chercher un emploi, en raison notamment d’une formation (catégorie D), reflue de 1,8 % ce trimestre (après +4,4 % le trimestre précédent), mais augmente de 3,6 % sur un an.
Enfin, après neuf trimestres consécutifs de baisse, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus rebondit (+0,4 % sur le trimestre), pendant que celui des demandeurs d’emploi inscrits depuis moins d’un an accélère (+1,9 % après +0,9 %).
Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2023, cette expérimentation concerne environ 15 200 personnes dont 11 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées- Atlantiques et les Yvelines.
Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.
Légère baisse des créations d’entreprises au quatrième trimestre
Au quatrième trimestre 2023, 76 100 entreprises ont été créées en Île-de-France. Après deux trimestres consécutifs de hausse, le nombre de créations fléchit de 0,8 % (avertissement). Cette diminution est légèrement inférieure à celle observée en France (-1,0 %) (figure 5).
Dans la région, la baisse affecte plus particulièrement les créations d’entreprises sous le régime du micro-entrepreneur (-1,0 %), mais le recul est moins marqué qu’au niveau national (-3,0 %). Les créations d’entreprises classiques sont aussi moins nombreuses (-0,4 %) alors qu’elles progressent en France (+2,7 %).
Au quatrième trimestre 2023, 62 % des nouvelles entreprises franciliennes sont créées sous le régime du micro-entrepreneur, soit une part stable par rapport à celle du trimestre précédent.
La baisse globale du nombre de créations d’entreprises au quatrième trimestre 2023 est portée exclusivement par celle observée dans le secteur des services, qui représente 61 % des créations : le repli est de 2,0 % sur le trimestre. En revanche, le nombre de créations dans les autres secteurs progresse. Dans le commerce, les transports, l’hébergement et restauration, la hausse est de 0,8 %. Leur nombre augmente de 5,3 % dans l’industrie et de 0,7 % dans la construction, secteurs les moins représentés dans les créations d’entreprises (8,8 % du nombre global).
Entre décembre 2022 et décembre 2023, le nombre cumulé sur douze mois de défaillances d’entreprises augmente de 36,5 % en Île-de-France et de 35,6 % en France. Même s’il accélère (+35,1 % au troisième trimestre), le rythme reste inférieur à celui du deuxième trimestre 2023 (+44,4 %).
tableauFigure 5 – Créations d'entreprises
Île-de-France hors micro-entrepreneurs | France hors micro-entrepreneurs | Île-de-France y compris micro-entrepreneurs | France y compris micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 99,5 | 99,8 | 104,4 | 104,4 |
2ᵉ trim. 2018 | 100,6 | 100,9 | 107,7 | 107,7 |
3ᵉ trim. 2018 | 99,6 | 98,8 | 107,9 | 108,6 |
4ᵉ trim. 2018 | 100,7 | 101,4 | 113,0 | 112,5 |
1ᵉ trim. 2019 | 106,3 | 107,3 | 125,0 | 123,3 |
2ᵉ trim. 2019 | 106,6 | 106,4 | 125,3 | 123,7 |
3ᵉ trim. 2019 | 107,9 | 105,7 | 119,6 | 126,3 |
4ᵉ trim. 2019 | 108,6 | 102,2 | 124,3 | 128,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 102,9 | 97,9 | 114,1 | 118,8 |
2ᵉ trim. 2020 | 76,7 | 74,0 | 98,6 | 97,5 |
3ᵉ trim. 2020 | 121,1 | 112,3 | 151,9 | 150,4 |
4ᵉ trim. 2020 | 119,7 | 113,6 | 146,1 | 149,6 |
1ᵉ trim. 2021 | 124,0 | 116,5 | 154,7 | 156,0 |
2ᵉ trim. 2021 | 132,2 | 120,5 | 142,5 | 154,1 |
3ᵉ trim. 2021 | 122,6 | 115,2 | 131,5 | 145,2 |
4ᵉ trim. 2021 | 123,6 | 114,5 | 133,3 | 145,8 |
1ᵉ trim. 2022 | 132,0 | 116,6 | 145,6 | 153,3 |
2ᵉ trim. 2022 | 134,2 | 118,4 | 135,6 | 149,0 |
3ᵉ trim. 2022 | 132,2 | 120,7 | 146,8 | 153,9 |
4ᵉ trim. 2022 | 130,4 | 117,8 | 148,4 | 154,3 |
1ᵉ trim. 2023 | 121,5 | 106,8 | 141,6 | 146,5 |
2ᵉ trim. 2023 | 127,2 | 107,8 | 145,3 | 147,6 |
3ᵉ trim. 2023 | 131,2 | 109,9 | 153,7 | 156,0 |
4ᵉ trim. 2023 | 130,6 | 112,9 | 152,5 | 154,5 |
- Note : données CVS-CJO.
- Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
graphiqueFigure 5 – Créations d'entreprises

- Note : données CVS-CJO.
- Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, SIDE.
Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.
Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.
Les ventes de logements neufs divisées par deux entre les quatrièmes trimestres 2022 et 2023
Au quatrième trimestre 2023, le volume de logements autorisés rebondit fortement (+9,3 % après -3,5 %). Cette hausse est davantage tirée par celle des logements collectifs et en résidence (+10,5 %) que par celle des maisons individuelles (+0,8 %). En France (hors Mayotte), le volume des autorisations repart également à la hausse (+7,8 %) (figure 6). Sur un an, le nombre de logements autorisés dans la région s’accroît (+26,5 % après -48,1 %). Pour autant, la baisse des mises en chantier s’accentue (-19,5 % par rapport au trimestre précédent après -12,8 %). Au total, sur un an, le nombre de logements commencés se contracte fortement (-40,3 %).
Au cours du quatrième trimestre 2023, 3 600 logements neufs ont été commercialisés en Île-de-France, soit moitié moins qu’au quatrième trimestre 2022 (-55,7 %). La baisse est également très marquée, quoiqu’un peu moindre, en France métropolitaine (-45,5 %). Le recul francilien touche particulièrement les appartements (-56,5 %). La commercialisation de maisons individuelles baisse plus faiblement (-14,1 %), mais celles-ci ne représentent que 3,7 % des mises en vente, contre 7,3 % au niveau national. Le nombre de logements réservés à la vente a également diminué sur un an dans la région (-27,6 %), mais de façon un peu moins prononcée qu’en France métropolitaine (-33,8 %). Ainsi, avec 31 300 logements disponibles à la fin du trimestre, l’encours augmente de 0,5 % sur un an contre +7,3 % en France métropolitaine. Le délai d’écoulement des encours de logements s’allonge encore et atteint désormais 7,8 trimestres.
Dans le neuf, sur un an, le prix moyen au mètre carré des appartements franciliens diminue pour le deuxième trimestre consécutif pour revenir à 5 400 € au m² (-2,6 % sur un an). Parallèlement, les prix dans l’ancien se contractent pour le cinquième trimestre consécutif (‑1,7 % au quatrième trimestre 2023 par rapport au trimestre précédent). Sur un an, la baisse est plus marquée (-6,9 % sur un an après -5,4 % le trimestre précédent). Le recul des prix des appartements s’accentue aussi bien à Paris qu’en petite et grande couronnes.
Concernant les locaux d’activité, les surfaces autorisées au quatrième trimestre 2023 se replient à nouveau après un rebond le trimestre précédent (-10,5 % après +16,7 %). En France, les surfaces autorisées augmentent légèrement (+0,3 % après -1,5 %). En revanche, les surfaces commencées augmentent plus fortement dans la région (+29,1 %) qu’au niveau national (+1,7 %).
tableauFigure 6 – Évolution du nombre de logements
Logements autorisés - Île-de-France | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - Île-de-France | Logements commencés - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 103,9 | 100,0 | 88,2 | 84,6 |
2ᵉ trim. 2018 | 107,7 | 97,2 | 98,3 | 89,4 |
3ᵉ trim. 2018 | 108,4 | 97,7 | 79,1 | 83,1 |
4ᵉ trim. 2018 | 90,8 | 93,0 | 98,1 | 88,1 |
1ᵉ trim. 2019 | 91,4 | 90,0 | 90,4 | 83,6 |
2ᵉ trim. 2019 | 94,1 | 94,9 | 82,0 | 80,8 |
3ᵉ trim. 2019 | 87,2 | 90,4 | 84,8 | 82,6 |
4ᵉ trim. 2019 | 92,9 | 102,6 | 89,9 | 84,5 |
1ᵉ trim. 2020 | 79,4 | 96,1 | 74,0 | 80,5 |
2ᵉ trim. 2020 | 46,9 | 58,7 | 67,4 | 69,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 66,3 | 80,9 | 83,6 | 86,8 |
4ᵉ trim. 2020 | 89,4 | 94,5 | 65,5 | 81,6 |
1ᵉ trim. 2021 | 76,7 | 94,1 | 80,9 | 87,5 |
2ᵉ trim. 2021 | 73,0 | 97,8 | 82,5 | 88,1 |
3ᵉ trim. 2021 | 83,4 | 101,0 | 67,7 | 88,4 |
4ᵉ trim. 2021 | 83,1 | 98,8 | 79,1 | 89,1 |
1ᵉ trim. 2022 | 79,6 | 117,7 | 80,2 | 89,7 |
2ᵉ trim. 2022 | 98,9 | 109,3 | 62,8 | 83,5 |
3ᵉ trim. 2022 | 116,0 | 105,2 | 73,9 | 79,8 |
4ᵉ trim. 2022 | 52,1 | 76,0 | 70,6 | 81,7 |
1ᵉ trim. 2023 | 75,6 | 82,6 | 59,5 | 70,3 |
2ᵉ trim. 2023 | 62,4 | 77,7 | 59,9 | 65,7 |
3ᵉ trim. 2023 | 60,2 | 72,6 | 52,3 | 59,2 |
4ᵉ trim. 2023 | 65,8 | 78,3 | 42,1 | 58,2 |
- Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
graphiqueFigure 6 – Évolution du nombre de logements

- Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
- Source : SDES, Sitadel.
Une fréquentation touristique dans les hôtels franciliens toujours en baisse au cours du quatrième trimestre 2023
Au quatrième trimestre 2023, le nombre de nuitées hôtelières en Île-de-France s’établit à 16,9 millions, en baisse pour le deuxième trimestre consécutif. La fréquentation hôtelière diminue de 6,3 % par rapport au quatrième trimestre 2022, soit à un rythme deux fois plus élevé qu’en France (-3,3 %) (figure 7). Toutefois, sur l’ensemble de l’année 2023, les nuitées hôtelières augmentent de 5,4 % par rapport à 2022. Ce trimestre, 37,2 % des nuitées hôtelières de France métropolitaine sont réalisées en Île-de-France, qui conserve sa première place des régions dans l’activité touristique hôtelière.
Le taux d’occupation dans les hôtels franciliens au quatrième trimestre 2023 reste supérieur au niveau national (71,5 % contre 57,7 % en France métropolitaine). Néanmoins, il est en dessous de celui atteint avant la crise sanitaire (75,3 % au dernier trimestre 2019).
Les hôtels 3, 4 ou 5 étoiles pâtissent moins de la moindre clientèle que les autres hôtels. Ils enregistrent une baisse de 5,2 % des nuitées entre le quatrième trimestre 2022 et le quatrième trimestre 2023, contre -10,2 % pour les hôtels 1 et 2 étoiles ou non classés.
Les nuitées hôtelières de la clientèle résidente reculent de 7,0 % entre le quatrième trimestre 2022 et le quatrième trimestre 2023. Le décalage d’une semaine des vacances scolaires de Noël pourrait en être une raison. Le fléchissement de la fréquentation hôtelière est aussi dû, dans une moindre mesure, à la baisse des nuitées de la clientèle non résidente (-5,7 %) faisant suite à la forte hausse en début d’année par rapport à 2022 et à la stabilisation au troisième trimestre. La part de la clientèle en provenance des pays étrangers dans les hébergements franciliens atteint ainsi 54,2 % ce trimestre.
La fréquentation hôtelière de la clientèle en provenance des États-Unis diminue (-14,3 % entre le quatrième trimestre 2022 et le quatrième trimestre 2023), ainsi que celle de la clientèle néerlandaise, italienne, allemande et espagnole, respectivement de -27,7 %, -21,3 %, -12,1 % et -10,8 %. A contrario, les nuitées de la clientèle britannique progressent (+17,9 %). Le retour des touristes japonais (+103,2 %) et chinois (+93,7 %) continue de se confirmer, même s’ils ne sont toujours pas aussi nombreux qu’avant la crise sanitaire.
Par ailleurs, la part de la clientèle d’affaires dans la fréquentation hôtelière fléchit de nouveau (32,8 % contre 41,6 % au quatrième trimestre 2022), notamment en raison de l’annulation du salon nautique et de la foire d’automne.
tableauFigure 7 – Évolution de la fréquentation dans les hôtels
Île-de-France | France | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 101,7 | 100,9 |
2ᵉ trim. 2018 | 102,7 | 101,2 |
3ᵉ trim. 2018 | 104,6 | 101,8 |
4ᵉ trim. 2018 | 105,2 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2019 | 104,4 | 102,0 |
2ᵉ trim. 2019 | 105,0 | 102,6 |
3ᵉ trim. 2019 | 104,7 | 102,7 |
4ᵉ trim. 2019 | 104,5 | 103,0 |
1ᵉ trim. 2020 | 100,0 | 82,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 73,9 | 58,9 |
3ᵉ trim. 2020 | 54,1 | 47,8 |
4ᵉ trim. 2020 | 33,6 | 33,6 |
1ᵉ trim. 2021 | 20,2 | 40,9 |
2ᵉ trim. 2021 | 24,5 | 47,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 31,1 | 53,2 |
4ᵉ trim. 2021 | 46,3 | 64,6 |
1ᵉ trim. 2022 | 58,4 | 74,0 |
2ᵉ trim. 2022 | 78,8 | 90,1 |
3ᵉ trim. 2022 | 92,0 | 96,4 |
4ᵉ trim. 2022 | 98,4 | 99,5 |
1ᵉ trim. 2023 | 104,5 | 102,7 |
2ᵉ trim. 2023 | 106,2 | 104,0 |
3ᵉ trim. 2023 | 105,3 | 102,9 |
4ᵉ trim. 2023 | 103,7 | 102,1 |
- Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
- Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.
graphiqueFigure 7 – Évolution de la fréquentation dans les hôtels

- Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
- Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.
Encadré 1 - Contexte international - La zone euro à la traîne de l’économie mondiale
En 2023, les économies mondiales ont évolué en ordre dispersé. La croissance américaine a ainsi atteint +2,5 % contre +0,5 % dans la zone euro, où l’activité est globalement étale depuis la fin 2022. L’Europe est restée exposée à des prix énergétiques élevés, bien qu’en repli, et pâtit des effets du resserrement monétaire. L’économie américaine y a été moins sensible, bénéficiant de puissants soutiens publics. En Chine, passé le rebond consécutif à la réouverture de l’économie, la croissance s’est stabilisée à un rythme sensiblement inférieur à celui de la décennie 2010, pénalisée notamment par la contraction du secteur immobilier. Ces divergences conjoncturelles se prolongeraient début 2024.
Encadré 2 - Contexte national - La reprise se fait attendre
Au quatrième trimestre 2023, le PIB français est resté quasi stable (+0,1 %). La consommation des ménages s’est stabilisée tandis que l’investissement, des ménages comme des entreprises, a reculé. Le commerce extérieur a soutenu l’activité mais ce soutien provient, pour une large part, d’un phénomène de déstockage. L’épisode inflationniste s’estompe : l’inflation est tombée à +3,0 % sur un an en février 2024. L’emploi salarié a nettement ralenti en 2023, augmentant de 0,6 % sur l’année. Début 2024, le climat des affaires se situe un peu en deçà de sa moyenne de longue période. Les premières données disponibles pour janvier 2024 (notamment production industrielle et consommation des ménages) sont mal orientées et la croissance serait nulle au premier trimestre. L’amélioration de la consommation ne se traduirait dans la croissance qu’au printemps (+0,3 % prévu au deuxième trimestre 2024).
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Emploi salarié
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko) ;
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko).
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko) ;
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko) ;
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko).
Nomenclature
Sources
- Ouvrir dans un nouvel ongletDéclaration Sociale Nominative (DSN) ;
- Estimations d’emploi ;
- Taux de chômage localisés ;
- Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques sur les demandeurs d’emploi inscrits et les offres collectées par France Travail ;
- SIDE (Système d'information sur la démographie d'entreprises) ;
- Créations d'entreprises ;
- Défaillances d'entreprises ;
- Enquête mensuelle de fréquentation dans les hébergements collectifs de tourisme.
Définitions
Heures rémunérées
Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.
Emploi salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Intérim
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Secteur tertiaire
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Demandeurs d'emploi en fin de mois
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Logement autorisé
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Logement commencé
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Revenu de solidarité active / RSA
Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.
Le montant du revenu garanti varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge.
Le revenu de Solidarité active (RSA) se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI) et à l'allocation parent isolé (API).
Le RSA est en vigueur depuis 2009 en métropole, depuis 2011 dans les départements et collectivités d’outre-mer (à l’exception de la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna où il n’est pas applicable) et depuis 2012 à Mayotte (selon des modalités spécifiques).
Prime d'activité
La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).
Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).
Correction des variations saisonnières / CVS
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Pour en savoir plus
(1) Insee, « Au quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations Rapides no 76, mars 2024.
(2) Insee, « La reprise se fait attendre », Note de conjoncture nationale, mars 2024.
(3) Insee, « Au quatrième trimestre 2023, la baisse des prix des logements anciens s’accentue (‑1,8 %) », Informations Rapides no 54, février 2024.
(4) Insee, « Au quatrième trimestre 2023, la fréquentation des hébergements collectifs touristiques diminue de 3,2 % sur un an », Informations Rapides no 35, février 2024.
(5) Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Île-de-France », insee.fr.
(6) Druelle S., Gatepaille X., Moreau A., Oswalt N., Prevost É., Tafial C., « Au troisième trimestre 2023, l’activité économique continue de ralentir en Île-de-France », Insee Conjoncture Île-de-France no 47, janvier 2024.