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Insee Conjoncture Grand Est · Mars 2024 · n° 41
Insee Conjoncture Grand EstRebond de l’emploi et stabilité du chômage Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2023

Liliane Clément, François Couzinié-Devy, Sklaërenn Marry, Béatrice Neiter (Insee)

Au 4e trimestre 2023, le Grand Est gagne 3 200 emplois salariés (+0,2 %), essentiellement dans le secteur public. L’emploi augmente en Moselle, ainsi que dans la Meuse, la Marne et les Ardennes. L’intérim poursuit son repli, mais plus faiblement qu’au cours des trimestres précédents.

Le chômage est stable à 7,4 %, inférieur de 0,1 point au taux national. Quasi constant dans tous les départements, il ne recule qu’en Haute-Marne.

Dans la région, 16 400 entreprises sont créées ce trimestre, soit une progression de 2,0 %, alors que les créations baissent à l’échelle nationale.

Avec 4 000 entreprises en redressement ou en liquidation judiciaire, les défaillances continuent de croître, mais moins rapidement qu’en France.

La fréquentation touristique baisse dans la région, mais nettement moins qu’en France métropolitaine (-0,9 % contre -3,4 % sur un an). Les nuitées de la clientèle venant de l’étranger augmentent, sans pour autant compenser le repli des touristes résidents.

Insee Conjoncture Grand Est
No 41
Paru le :Paru le28/03/2024

Rebond de l’emploi salarié au 4e trimestre 2023

Dans le Grand Est, l’emploi salarié augmente de 0,2 % au 4e trimestre 2023, soit un gain de 3 200 emplois. Cette hausse s’explique principalement par la reprise de l’emploi public qui progresse de 0,6 % (+3 000 emplois) tandis que l’emploi privé hors intérim stagne. En France, l’emploi salarié est stable.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Grand Est Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Grand Est Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,0 100,3 100,0 100,4
2ᵉ trim. 2018 99,8 100,3 100,0 100,6
3ᵉ trim. 2018 99,6 100,2 99,6 100,5
4ᵉ trim. 2018 99,6 100,6 99,6 100,9
1ᵉ trim. 2019 99,9 101,1 100,0 101,5
2ᵉ trim. 2019 99,9 101,3 100,1 101,8
3ᵉ trim. 2019 100,1 101,7 100,2 102,2
4ᵉ trim. 2019 100,1 102,0 100,3 102,6
1ᵉ trim. 2020 98,1 100,2 97,8 100,2
2ᵉ trim. 2020 97,8 99,8 97,6 100,0
3ᵉ trim. 2020 99,6 101,8 99,6 102,2
4ᵉ trim. 2020 99,5 101,8 99,6 102,1
1ᵉ trim. 2021 100,3 102,6 100,5 103,2
2ᵉ trim. 2021 101,3 103,8 101,7 104,7
3ᵉ trim. 2021 101,8 104,6 102,2 105,6
4ᵉ trim. 2021 102,1 105,0 102,8 106,2
1ᵉ trim. 2022 102,2 105,3 102,9 106,6
2ᵉ trim. 2022 102,3 105,8 103,1 107,2
3ᵉ trim. 2022 102,6 106,2 103,5 107,7
4ᵉ trim. 2022 102,8 106,5 103,8 108,2
1ᵉ trim. 2023 102,9 106,7 103,8 108,4
2ᵉ trim. 2023 102,8 106,8 103,6 108,5
3ᵉ trim. 2023 102,7 107,1 103,6 108,8
4ᵉ trim. 2023 102,8 107,1 103,6 108,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi soutenu par le tertiaire non marchand

Dans le Grand Est, l’emploi progresse de 0,5 % dans le tertiaire non marchand, soit +3 600 emplois. Cette augmentation est proche de celle du niveau national (+0,4 %).

L’emploi salarié reste quasi stable dans l’industrie. La situation est similaire dans le tertiaire marchand, avec des évolutions différentes selon les secteurs. Dans l’information-communication, l’emploi croît de 0,4 %, ce qui équivaut à près de 120 emplois supplémentaires. La hausse est encore plus forte dans les activités financières et d’assurance (+0,6 %). Dans l’hébergement et la restauration, l’emploi stagne après un 3e trimestre particulièrement dynamique. Enfin, les activités immobilières et le commerce sont des secteurs où l’emploi salarié recule (respectivement -0,6 % et -0,3 %). Dans la construction, l’emploi poursuit sa baisse (-0,4%).

Au niveau départemental, l’emploi augmente fortement en Moselle (+0,5 %) et dans une moindre mesure, dans la Meuse, la Marne et les Ardennes (+0,3 %). L’Aube est le seul département du Grand Est, où l’emploi salarié diminue (‑0,4 %). Dans les autres départements, l’emploi stagne.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Grand Est

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Grand Est ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,1 100,0 100,2 99,9
2ᵉ trim. 2018 100,5 99,7 100,4 99,5
3ᵉ trim. 2018 100,7 99,4 99,9 99,3
4ᵉ trim. 2018 101,0 99,4 100,2 99,4
1ᵉ trim. 2019 102,0 99,4 100,5 99,5
2ᵉ trim. 2019 102,7 99,3 100,6 99,4
3ᵉ trim. 2019 103,7 99,2 101,0 99,6
4ᵉ trim. 2019 104,5 99,2 101,4 99,6
1ᵉ trim. 2020 104,3 98,6 100,4 99,4
2ᵉ trim. 2020 104,7 98,0 99,2 98,5
3ᵉ trim. 2020 106,3 97,7 101,1 99,8
4ᵉ trim. 2020 107,3 97,3 100,3 100,0
1ᵉ trim. 2021 108,3 97,4 101,4 100,3
2ᵉ trim. 2021 109,0 97,5 103,0 100,7
3ᵉ trim. 2021 109,6 97,7 103,9 100,8
4ᵉ trim. 2021 110,1 97,9 104,4 100,6
1ᵉ trim. 2022 110,4 98,0 104,8 100,4
2ᵉ trim. 2022 110,5 98,3 105,5 100,4
3ᵉ trim. 2022 110,3 98,5 105,8 100,5
4ᵉ trim. 2022 110,1 98,6 106,3 100,5
1ᵉ trim. 2023 109,6 98,5 106,7 100,6
2ᵉ trim. 2023 109,0 98,4 106,6 100,7
3ᵉ trim. 2023 108,8 98,4 107,0 100,5
4ᵉ trim. 2023 108,3 98,2 106,9 101,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Grand Est

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
3ᵉ trim. 2023 4ᵉ trim. 2023
Ardennes -0,4 0,3
Aube -0,2 -0,4
Marne -0,3 0,3
Haute-Marne -0,7 0,0
Meurthe-et-Moselle 0,1 0,1
Meuse -0,3 0,3
Moselle -0,4 0,5
Bas-Rhin 0,1 0,0
Haut-Rhin -0,1 0,1
Vosges 0,1 0,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi intérimaire continue de baisser

Au 4e trimestre 2023, le nombre d’intérimaires diminue de 0,6 % (soit une perte de 400 emplois). Cette baisse est beaucoup moins importante que celle du trimestre précédent (-2,4 %).

L’emploi intérimaire augmente de 2,8 % dans le secteur de la construction, ce qui correspond à 260 emplois supplémentaires. Le dynamisme dans la construction est néanmoins contrebalancé par la baisse du nombre d’intérimaires dans le tertiaire marchand et dans l’industrie (respectivement ‑2,2 % et -0,6 %).

Le recul de l’emploi intérimaire est particulièrement fort dans les départements de l’Aube et de la Haute-Marne (-7,4 % et -6,8 %). À l’inverse, le nombre d’intérimaires augmente dans les Ardennes et en Meurthe-et-Moselle (+2,8 % et +2,3 %).

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Grand Est France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 98,1 100,9
2ᵉ trim. 2018 98,4 99,8
3ᵉ trim. 2018 96,6 99,7
4ᵉ trim. 2018 92,0 96,4
1ᵉ trim. 2019 95,5 100,1
2ᵉ trim. 2019 93,7 99,8
3ᵉ trim. 2019 92,2 99,2
4ᵉ trim. 2019 86,8 96,5
1ᵉ trim. 2020 50,4 59,6
2ᵉ trim. 2020 64,8 73,0
3ᵉ trim. 2020 79,6 88,7
4ᵉ trim. 2020 83,3 91,0
1ᵉ trim. 2021 86,8 93,7
2ᵉ trim. 2021 88,1 97,1
3ᵉ trim. 2021 90,3 98,0
4ᵉ trim. 2021 97,5 102,1
1ᵉ trim. 2022 94,8 100,9
2ᵉ trim. 2022 93,1 99,2
3ᵉ trim. 2022 94,6 100,7
4ᵉ trim. 2022 93,8 100,8
1ᵉ trim. 2023 92,4 98,7
2ᵉ trim. 2023 89,8 97,7
3ᵉ trim. 2023 87,6 95,7
4ᵉ trim. 2023 87,1 94,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le chômage est stable

Dans le Grand Est, après deux trimestres de hausse, le taux de chômage est stable au 4e trimestre 2023. Il s’établit à 7,4 % de la population active, soit 0,1 point de moins qu’au niveau national.

Il diminue de 0,2 point en Haute-Marne et il est quasi stable dans les autres départements de la région. Il reste cependant particulièrement élevé dans les Ardennes et dans l’Aube (respectivement 9,9 % et 9,8 %).

Dans les zones d’emploi de la région, le taux de chômage est également quasi stable, excepté dans celles de Remiremont et de Chaumont, où il baisse de 0,2 point. Moins de 5 % de la population active est au chômage dans les zones d’emploi d’Épernay et de Haguenau (4,8 % et 4,9 %). À l’opposé, le taux est supérieur à 10 % dans les zones d’emploi de Forbach, de Charleville-Mézières et de Saint-Dié-des-Vosges.

Figure 5Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Grand Est France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 8,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 8,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 8,7 9,1
3ᵉ trim. 2018 8,5 8,9
4ᵉ trim. 2018 8,4 8,8
1ᵉ trim. 2019 8,4 8,8
2ᵉ trim. 2019 8,1 8,4
3ᵉ trim. 2019 8,1 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,9 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,7 7,9
2ᵉ trim. 2020 7,0 7,1
3ᵉ trim. 2020 8,7 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,8 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,9 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,7 7,9
3ᵉ trim. 2021 7,7 7,9
4ᵉ trim. 2021 7,3 7,4
1ᵉ trim. 2022 7,2 7,4
2ᵉ trim. 2022 7,2 7,4
3ᵉ trim. 2022 7,0 7,3
4ᵉ trim. 2022 7,0 7,1
1ᵉ trim. 2023 6,9 7,1
2ᵉ trim. 2023 7,1 7,2
3ᵉ trim. 2023 7,4 7,5
4ᵉ trim. 2023 7,4 7,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 4e trimestre 2023

Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 4e trimestre 2023 - Lecture : dans la zone d'emploi de Reims, le taux de chômage au 4e trimestre 2023 atteint 8,5 %, il est stable par rapport au 3e trimestre 2023. Ce taux est 1,8 fois plus élevé que celui de la zone d'emploi d’Épernay, qui atteint 4,8 % au 4e trimestre 2023. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d'emploi contiguës, à travers l'épaisseur de la frontière et l'orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
CNTR Code Géographique Libellé Taux de chômage (en %) Évolution par rapport au trimestre précédent (en points de %)
BE BE3 Région wallonne 8 -3,6
CH CH_NW Suisse du Nord-Ouest 3,8 0,0
DE DE1 Bade-Wurtemberg 4 0,0
DE DEB Rhénanie-Palatinat 5 0,0
DE DEC Sarre 6,7 -1,5
LU LU Luxembourg 5,5 0,0
FR 0054 Beauvais 7,9 1,3
FR 0056 Cosne-Cours-sur-Loire 6,6 -1,5
FR 0060 Nevers 6,8 0,0
FR 1101 Cergy-Vexin 7,3 2,8
FR 1102 Coulommiers 5,9 1,7
FR 1103 Étampes 5,2 2,0
FR 1104 Évry 7,3 1,4
FR 1105 Fontainebleau-Nemours 7 0,0
FR 1106 Marne-la-Vallée 6,5 3,2
FR 1107 Meaux 7,2 2,9
FR 1108 Melun 7,6 1,3
FR 1109 Paris 7,1 1,4
FR 1110 Provins 7,9 0,0
FR 1111 Rambouillet 4,5 2,3
FR 1112 Roissy 9,5 1,1
FR 1113 Saclay 5,8 1,8
FR 1114 Seine-Yvelinoise 7,7 2,7
FR 1115 Versailles-Saint-Quentin 5,5 1,9
FR 2701 Autun 7,8 1,3
FR 2702 Auxerre 7,1 2,9
FR 2703 Avallon 6,3 -1,6
FR 2704 Beaune 4,2 -2,3
FR 2705 Belfort 8,5 -1,2
FR 2706 Besançon 6 1,7
FR 2707 Chalon-sur-Saône 6,9 1,5
FR 2708 Charolais 5,5 -1,8
FR 2709 Châtillon-Montbard 5,6 -3,4
FR 2710 Creusot-Montceau 8,5 0,0
FR 2711 Dijon 6,2 1,6
FR 2712 Dole 6 0,0
FR 2713 Lons-le-Saunier 5 -2,0
FR 2714 Montbéliard 9,8 -1,0
FR 2715 Pontarlier 4,8 2,1
FR 2716 Saint-Claude 6,5 0,0
FR 2717 Sens 7,6 0,0
FR 2718 Vesoul 6,4 1,6
FR 2756 Cosne-Cours-sur-Loire - partie Bourgogne Franche Comté 7,3 -1,4
FR 2759 Mâcon - partie Bourgogne Franche Comté 6 0,0
FR 2760 Nevers - partie Bourgogne Franche Comté 6,8 1,5
FR 3201 Abbeville 7,5 -1,3
FR 3202 Amiens 9,2 0,0
FR 3203 Arras 6 0,0
FR 3204 Berck 6,3 -1,6
FR 3205 Béthune 9,1 1,1
FR 3206 Boulogne-sur-Mer 8,2 0,0
FR 3207 Calais 11,7 0,9
FR 3208 Cambrai 10,4 0,0
FR 3209 Château-Thierry 9,3 1,1
FR 3210 Compiègne 8 2,6
FR 3211 Creil 7,6 1,3
FR 3212 Douai 11,7 0,9
FR 3213 Dunkerque 8,8 0,0
FR 3214 Laon 10,2 4,1
FR 3215 Lens 10,6 0,0
FR 3216 Lille 7,3 1,4
FR 3217 Maubeuge 12,5 0,8
FR 3218 Roubaix-Tourcoing 12,4 1,6
FR 3219 Saint-Omer 8,1 1,3
FR 3220 Saint-Quentin 11,4 0,0
FR 3221 Soissons 8,4 2,4
FR 3222 Valenciennes 12,4 0,8
FR 3254 Beauvais - partie Hauts de France 8 1,3
FR 3258 La Vallée de la Bresle - Vimeu - partie Hauts de France 7,7 1,3
FR 4401 Bar-le-Duc 7,3 0,0
FR 4402 Châlons-en-Champagne 7,3 1,4
FR 4403 Charleville-Mézières 10,7 -0,9
FR 4404 Chaumont 5,7 -3,4
FR 4405 Colmar 5,5 -1,8
FR 4406 Épernay 4,8 0,0
FR 4407 Épinal 7,7 0,0
FR 4408 Forbach 11,1 0,9
FR 4409 Haguenau 4,9 2,1
FR 4410 Metz 7,3 0,0
FR 4411 Mulhouse 8,6 1,2
FR 4412 Nancy 7,1 0,0
FR 4413 Reims 8,5 0,0
FR 4414 Remiremont 6,6 -2,9
FR 4415 Romilly-sur-Seine 9,2 0,0
FR 4416 Saint-Avold 7,7 0,0
FR 4417 Saint-Dié-des-Vosges 10,2 -1,0
FR 4418 Saint-Louis 6 1,7
FR 4419 Sarrebourg 5,6 0,0
FR 4420 Sarreguemines 6,5 -1,5
FR 4421 Sedan 9,2 -1,1
FR 4422 Sélestat 5 0,0
FR 4423 Strasbourg 7,4 0,0
FR 4424 Thionville 6,9 0,0
FR 4425 Troyes 9,5 -1,0
FR 4426 Verdun 7,8 1,3
FR 4427 Vitry-le-François Saint-Dizier 7,9 -1,3
  • * Zone d’emploi (FR), Région (BE), Land (DE), Pays (LU), Suisse du Nord-Ouest (CH).
  • Note : données provisoires pour le 4e trimestre 2023.
  • Pour l'Allemagne et la Suisse, les valeurs affichées ne le sont pas selon le concept BIT, mais selon des concepts nationaux.
  • Lecture : dans la zone d'emploi de Reims, le taux de chômage au 4e trimestre 2023 atteint 8,5 %, il est stable par rapport au 3e trimestre 2023. Ce taux est 1,8 fois plus élevé que celui de la zone d'emploi d’Épernay, qui atteint 4,8 % au 4e trimestre 2023. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d'emploi contiguës, à travers l'épaisseur de la frontière et l'orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
  • Sources : Insee, Statbel, Destatis, Statec, OFS.

Figure 6Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 4e trimestre 2023

  • * Zone d’emploi (FR), Région (BE), Land (DE), Pays (LU), Suisse du Nord-Ouest (CH).
  • Note : données provisoires pour le 4e trimestre 2023.
  • Pour l'Allemagne et la Suisse, les valeurs affichées ne le sont pas selon le concept BIT, mais selon des concepts nationaux.
  • Lecture : dans la zone d'emploi de Reims, le taux de chômage au 4e trimestre 2023 atteint 8,5 %, il est stable par rapport au 3e trimestre 2023. Ce taux est 1,8 fois plus élevé que celui de la zone d'emploi d’Épernay, qui atteint 4,8 % au 4e trimestre 2023. La représentation de la discontinuité relative locale traduit cet écart de taux de chômage entre zones d'emploi contiguës, à travers l'épaisseur de la frontière et l'orientation (du taux de chômage le plus élevé vers le plus bas).
  • Sources : Insee, Statbel, Destatis, Statec, OFS.
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Augmentation des créations et des défaillances d’entreprises

Au 4e trimestre 2023, plus de 16 000 entreprises sont créées dans le Grand Est, soit une hausse de 2,0 % par rapport au trimestre précédent. Les créations d’entreprises classiques et de micro-entreprises augmentent respectivement de 2,2 % et 1,9 %.

En France, les immatriculations d’entreprises reculent de 1 % ce trimestre. Elles progressent cependant significativement pour les entreprises classiques (+2,7 %), tandis que les créations sous le statut de micro-entrepreneur baissent de 3,0 %.

Le nombre de nouvelles entreprises s’accroît dans tous les secteurs (de 6,3 % dans l’industrie à 0,4 % dans les services).

Le cumul des créations brutes sur l’année 2023 diminue dans la Haute-Marne, le Haut-Rhin et le Bas-Rhin par rapport au cumul annuel mesuré le trimestre précédent (octobre 2022 à septembre 2023) de respectivement 1,2 %, 1,1 % et 0,8 %. Il augmente dans les autres départements de la région, de 0,4 % dans les Ardennes à 5,2 % dans la Marne.

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Grand Est hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Grand Est y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 98,6 99,8 102,5 104,4
2ᵉ trim. 2018 102,0 100,9 106,8 107,7
3ᵉ trim. 2018 99,3 98,8 104,0 108,6
4ᵉ trim. 2018 101,2 101,4 108,1 112,5
1ᵉ trim. 2019 108,1 107,3 116,6 123,3
2ᵉ trim. 2019 102,8 106,4 115,7 123,7
3ᵉ trim. 2019 108,6 105,7 125,2 126,3
4ᵉ trim. 2019 103,0 102,2 129,3 128,2
1ᵉ trim. 2020 85,7 97,9 117,5 118,8
2ᵉ trim. 2020 75,3 74,0 100,7 97,5
3ᵉ trim. 2020 110,2 112,3 152,4 150,4
4ᵉ trim. 2020 107,4 113,6 150,8 149,6
1ᵉ trim. 2021 108,8 116,5 158,5 156,0
2ᵉ trim. 2021 107,7 120,5 159,1 154,1
3ᵉ trim. 2021 103,3 115,2 155,1 145,2
4ᵉ trim. 2021 103,8 114,5 156,1 145,8
1ᵉ trim. 2022 104,4 116,6 153,6 153,3
2ᵉ trim. 2022 101,2 118,4 158,0 149,0
3ᵉ trim. 2022 102,7 120,7 155,2 153,9
4ᵉ trim. 2022 103,5 117,8 159,0 154,3
1ᵉ trim. 2023 90,0 106,8 149,1 146,5
2ᵉ trim. 2023 87,1 107,8 149,5 147,6
3ᵉ trim. 2023 92,8 109,9 158,2 156,0
4ᵉ trim. 2023 94,8 112,9 161,4 154,5
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Commencée au début de l’année 2022, la hausse des défaillances d’entreprises se poursuit dans le Grand Est. En 2023, 4 000 entreprises sont placées en redressement ou en liquidation judiciaire, soit 5,1 % de plus qu’entre octobre 2022 et septembre 2023. En deux ans, le cumul annuel brut d’entreprises défaillantes dans la région a plus que doublé. La situation est identique au niveau national, mais l’accroissement des défaillances y est plus fort ce trimestre (+8,3 %).

Les défaillances d’entreprises augmentent dans la plupart des secteurs à l’exception de l’agriculture, de l’industrie et du transport-entreposage (-1,2 %, ‑2,8 % et -3,1 %). Les hausses sont plus prononcées dans les secteurs de l’information-communication (+14,6 %), de l’hébergement-restauration et du soutien aux entreprises (+8,3 % chacun).

Au niveau départemental, les défaillances ne baissent qu’en Meurthe-et-Moselle (-2,1 %). Elles progressent dans l’ensemble des autres départements, particulièrement en Haute-Marne et dans le Haut-Rhin (11,0 % et 10,6 %).

Figure 8Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Grand Est France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 98,1 99,1
févr. 2018 96,9 98,6
mars 2018 95,0 97,4
avr. 2018 93,8 97,6
mai 2018 92,8 96,7
juin 2018 93,8 96,7
juil. 2018 95,4 97,2
août 2018 94,2 97,7
sept. 2018 96,1 98,0
oct. 2018 96,7 99,0
nov. 2018 99,0 98,9
déc. 2018 98,7 99,0
janv. 2019 100,3 99,8
févr. 2019 102,1 99,7
mars 2019 102,4 99,3
avr. 2019 102,5 99,5
mai 2019 101,3 99,3
juin 2019 100,9 98,3
juil. 2019 100,4 98,3
août 2019 100,5 97,1
sept. 2019 98,4 96,3
oct. 2019 96,3 95,2
nov. 2019 94,9 94,3
déc. 2019 94,2 93,7
janv. 2020 90,0 91,5
févr. 2020 87,0 90,1
mars 2020 82,3 86,4
avr. 2020 76,8 80,8
mai 2020 72,2 76,0
juin 2020 69,9 73,5
juil. 2020 66,8 70,6
août 2020 66,0 69,7
sept. 2020 63,1 66,9
oct. 2020 59,7 63,3
nov. 2020 56,9 60,3
déc. 2020 54,8 57,2
janv. 2021 53,5 54,7
févr. 2021 51,0 51,6
mars 2021 50,7 51,4
avr. 2021 52,2 52,7
mai 2021 53,1 53,8
juin 2021 51,5 52,9
juil. 2021 49,9 51,5
août 2021 49,3 51,3
sept. 2021 47,3 50,4
oct. 2021 46,7 49,9
nov. 2021 46,6 49,9
déc. 2021 46,7 50,5
janv. 2022 47,9 51,5
févr. 2022 48,6 53,2
mars 2022 51,4 55,4
avr. 2022 53,2 57,5
mai 2022 55,6 59,3
juin 2022 57,3 61,5
juil. 2022 59,5 64,1
août 2022 60,4 65,3
sept. 2022 63,3 68,5
oct. 2022 66,5 71,1
nov. 2022 69,3 73,8
déc. 2022 72,1 75,7
janv. 2023 74,2 78,8
févr. 2023 77,1 81,1
mars 2023 79,9 84,0
avr. 2023 82,1 85,9
mai 2023 83,8 88,3
juin 2023 85,9 90,5
juil. 2023 86,5 92,3
août 2023 88,1 93,1
sept. 2023 91,6 94,8
oct. 2023 93,9 97,7
nov. 2023 95,4 100,3
déc. 2023 96,3 102,6
  • Notes : données mensuelles brutes au 23 févr. 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 8Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 23 févr. 2024, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Légère baisse de la fréquentation touristique sur un an

Au 4e trimestre 2023, dans le Grand Est, les hébergements collectifs touristiques hors campings enregistrent 4,7 millions de nuitées, soit un niveau légèrement inférieur à celui du 4e trimestre 2022 (-0,9 %). La hausse de fréquentation de la clientèle venant de l’étranger ne compense pas la baisse de fréquentation des touristes résidents (respectivement +6,8 % et -4,2 %). À l’échelle de la France métropolitaine, le repli des nuitées est plus marqué (‑3,4 %).

Ce trimestre, la fréquentation hôtelière atteint 3,6 millions de nuitées. Elle diminue de 2,1 % sur un an, en raison du recul de la clientèle résidente (‑4,5 %). La baisse des nuitées résidentes est plus importante au mois de décembre (‑6,9 %) : le décalage des vacances de Noël 2023, avec une semaine en janvier 2024, explique en partie ce retrait.

En revanche, les touristes en provenance de l’étranger sont venus plus nombreux ce trimestre (+3,3 % par rapport au 4e trimestre 2022). La fréquentation des touristes allemands, qui représente plus d’une nuitée non résidente sur cinq, progresse légèrement. Celle des touristes italiens, britanniques et espagnols augmente fortement (de +14 % à +20 %). La fréquentation de la clientèle asiatique est en nette hausse également, mais reste encore au-dessous de son niveau d’avant la crise sanitaire ; celle des touristes en provenance des États-Unis s’accroît de 3 %. Les nuitées des Belges sont stables, tandis que celles des Suisses diminuent. La fréquentation des Néerlandais recule beaucoup plus (-29 %), mais elle était exceptionnelle en 2022.

Dans tous les départements, la fréquentation hôtelière baisse sur un an, hormis dans la Marne. Les hôtels alsaciens concentrent près de six nuitées sur dix ; au mois de décembre, les touristes non résidents sont de retour (+13 % dans le Bas-Rhin, +9 % dans le Haut-Rhin), mais la fréquentation des résidents recule de 9 % dans chacun des deux départements.

Dans les autres hébergements collectifs touristiques (AHCT) de la région, les nuitées augmentent de 3,0 % par rapport au 4e trimestre 2022. Cette hausse est portée par la clientèle non résidente (+22 %). Les touristes résidents, qui réalisent sept nuitées sur dix, sont venus moins nombreux (-3,4 %). À l’échelle nationale, la fréquentation des AHCT diminue de 3,8 % en un an.

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Grand Est France
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,9 100,9
2ᵉ trim. 2018 101,1 101,2
3ᵉ trim. 2018 101,1 101,8
4ᵉ trim. 2018 100,9 102,1
1ᵉ trim. 2019 100,7 102,0
2ᵉ trim. 2019 101,3 102,6
3ᵉ trim. 2019 101,7 102,7
4ᵉ trim. 2019 102,3 103,0
1ᵉ trim. 2020 98,0 82,9
2ᵉ trim. 2020 75,6 58,9
3ᵉ trim. 2020 65,4 47,8
4ᵉ trim. 2020 48,7 33,6
1ᵉ trim. 2021 41,7 40,9
2ᵉ trim. 2021 47,0 47,9
3ᵉ trim. 2021 51,0 53,2
4ᵉ trim. 2021 64,6 64,6
1ᵉ trim. 2022 72,6 74,0
2ᵉ trim. 2022 88,1 90,1
3ᵉ trim. 2022 94,5 96,4
4ᵉ trim. 2022 97,9 99,5
1ᵉ trim. 2023 100,7 102,7
2ᵉ trim. 2023 102,9 104,0
3ᵉ trim. 2023 102,4 102,9
4ᵉ trim. 2023 101,8 102,1
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 9Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Encadré 1 - Contexte international - La zone euro à la traîne de l’économie mondiale

En 2023, les économies mondiales ont évolué en ordre dispersé. La croissance américaine a ainsi atteint +2,5 % contre +0,5 % dans la zone euro, où l’activité est globalement étale depuis la fin 2022. L’Europe est restée exposée à des prix énergétiques élevés, bien qu’en repli, et pâtit des effets du resserrement monétaire. L’économie américaine y a été moins sensible, bénéficiant de puissants soutiens publics. En Chine, passé le rebond consécutif à la réouverture de l’économie, la croissance s’est stabilisée à un rythme sensiblement inférieur à celui de la décennie 2010, pénalisée notamment par la contraction du secteur immobilier. Ces divergences conjoncturelles se prolongeraient début 2024.

Encadré 2 - Contexte national - La reprise se fait attendre

Au quatrième trimestre 2023, le PIB français est resté quasi stable (+0,1 %). La consommation des ménages s’est stabilisée tandis que l’investissement, des ménages comme des entreprises, a reculé. Le commerce extérieur a soutenu l’activité mais ce soutien provient, pour une large part, d’un phénomène de déstockage. L’épisode inflationniste s’estompe : l’inflation est tombée à +3,0 % sur un an en février 2024. L’emploi salarié a nettement ralenti en 2023, augmentant de 0,6 % sur l’année. Début 2024, le climat des affaires se situe un peu en deçà de sa moyenne de longue période. Les premières données disponibles pour janvier 2024 (notamment production industrielle et consommation des ménages) sont mal orientées et la croissance serait nulle au premier trimestre. L’amélioration de la consommation ne se traduirait dans la croissance qu’au printemps (+0,3 % prévu au deuxième trimestre 2024).

Publication rédigée par :Liliane Clément, François Couzinié-Devy, Sklaërenn Marry, Béatrice Neiter (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI créé en 1988) et à l'allocation parent isolé (API).

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le revenu garanti est calculé comme la somme :

  • d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,
  • d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62 %.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, la différence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à 62 % des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources du foyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité, un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) « Au quatrième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations rapides no 76, mars 2024.

(2) « La reprise se fait attendre », Note de conjoncture, Insee, mars 2024.

(3) Tableau de bord Grand Est, mars 2024.

(4) « L’emploi continue de fléchir », Insee Conjoncture Grand Est no 40, janvier 2024.

(5) Ouvrir dans un nouvel ongletHabitat, logement, construction, Dreal Grand Est, février 2024.