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Insee Conjoncture Pays de la Loire · Janvier 2024 · n° 47
Insee Conjoncture Pays de la LoireL’emploi progresse timidement, le chômage se maintient sous la barre des 6 % − 3e trimestre 2023 − 4e trimestre 2023 Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2023

Guillaume Coutard, Samuel Deheeger, Christelle Manceau, Yohann Rivillon (Insee)

Au 3e trimestre 2023, l’emploi progresse timidement dans les Pays de la Loire. Seuls le tertiaire marchand hors intérim et l’industrie créent de l’emploi, tandis que ce dernier recule dans l’intérim et la construction. Le taux de chômage est quasi stable, à 5,8 %. Le volume d’heures rémunérées ralentit de nouveau mais reste supérieur à son niveau du 3e trimestre 2022. Dans la construction, le nombre de permis de construire baisse fortement et les mises en chantier atteignent leur plus bas niveau depuis 8 ans. Les créations d’entreprises rebondissent tandis que les défaillances poursuivent leur progression. La fréquentation hôtelière estivale est en retrait par rapport à l’été 2022.

Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 47
Paru le :Paru le10/01/2024
Avertissement sur l’emploi

Pour la publication de l’emploi salarié au troisième trimestre 2023, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2021, qui ont été révisées en septembre 2023, avec pour principal impact de légèrement abaisser le niveau de l’emploi salarié à partir de 2021. En conséquence, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement (voir note méthodologique).

L’emploi progresse timidement au 3e trimestre 2023

Au 3e trimestre 2023, dans les Pays de La Loire, l’emploi salarié progresse timidement : +0,2 %, comme au trimestre précédent. La région compte ainsi 1,58 million d’emplois salariés, soit une création nette de 2 360 emplois. En France, l’emploi est quasi stable (+0,1 %), dans la lignée d’une activité en berne : le PIB se replie de 0,1 % au 3e trimestre 2023, après avoir nettement augmenté au trimestre précédent (+0,6 %). Au total, au 3e trimestre, l’emploi salarié dépasse de 1,1 % (soit 17 840 emplois) son niveau d’un an auparavant et de 6,7 % son niveau d’avant-crise du 3e trimestre 2019 (contre respectivement +0,8 % et +5,2 % en France).

L’emploi progresse de 0,6 % en Vendée et de 0,3 % en Maine-et-Loire. Il est quasi stable en Loire-Atlantique et se replie dans la Sarthe (-0,4 %) et en Mayenne (-0,5 %). La région bénéficie de la croissance de l’emploi privé (+0,2 %) tandis que l’emploi public se replie légèrement (-0,2 %). Sur un an, l’emploi privé progresse de 1,2 % dans la région contre +0,9 % en France. Sur la même période, l’emploi public est en hausse de 0,9 % dans les Pays de la Loire, la progression est plus forte qu’au niveau national (+0,4 %).

L’emploi accélère dans le tertiaire marchand et recule de nouveau dans l’intérim

Dans le secteur tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié accélère au 3e trimestre 2023 : +0,6 % après +0,2 % au 2e trimestre 2023, soit une création nette de 3 670 emplois. En France, l’emploi progresse à un rythme plus faible (+0,3 %). La hausse trimestrielle est portée principalement par le commerce (+0,9 %, +1 810 emplois) et les services aux entreprises (+0,7 %, +1 500 emplois). L’emploi augmente également dans l’hébergement-restauration (+0,5 %, +270 emplois), dans le transport (+0,4 %, +290 emplois), dans l’information-communication (+0,4 %, +190 emplois), et dans les services financiers (+0,3 %, +160 emplois). Il est stable dans les services aux ménages et recule nettement dans les services immobiliers (-1,0 %, -120 emplois).

L’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim croit nettement en Vendée (+1,3 %). Il augmente plus modérément en Loire-Atlantique (+0,5 %), en Maine-et-Loire et dans la Sarthe (+0,4 %), tandis qu’il est quasi stable en Mayenne (+0,1 %). Sur un an, l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim augmente de 1,8 % dans la région et de +1,4 % en France.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Pays de la Loire Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Pays de la Loire Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,3 100,3 100,4 100,3
2ᵉ trim. 2018 100,5 100,3 100,7 100,5
3ᵉ trim. 2018 100,5 100,2 100,7 100,5
4ᵉ trim. 2018 101,0 100,6 101,3 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,6 101,1 101,9 101,5
2ᵉ trim. 2019 101,8 101,3 102,1 101,8
3ᵉ trim. 2019 102,1 101,7 102,5 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,7 102,1 103,2 102,6
1ᵉ trim. 2020 100,6 100,2 100,4 100,2
2ᵉ trim. 2020 100,6 99,8 100,8 100,0
3ᵉ trim. 2020 102,7 101,8 103,0 102,2
4ᵉ trim. 2020 103,0 101,8 103,3 102,1
1ᵉ trim. 2021 103,8 102,6 104,5 103,2
2ᵉ trim. 2021 105,0 103,8 105,9 104,7
3ᵉ trim. 2021 105,8 104,6 106,8 105,6
4ᵉ trim. 2021 106,5 105,0 107,6 106,2
1ᵉ trim. 2022 106,9 105,3 108,0 106,6
2ᵉ trim. 2022 107,2 105,7 108,4 107,1
3ᵉ trim. 2022 107,7 106,1 109,1 107,7
4ᵉ trim. 2022 108,1 106,4 109,5 108,0
1ᵉ trim. 2023 108,6 106,7 110,0 108,4
2ᵉ trim. 2023 108,8 106,8 110,1 108,5
3ᵉ trim. 2023 109,0 107,0 110,4 108,6
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,3 100,7 99,9
2ᵉ trim. 2018 100,7 100,6 101,5 99,6
3ᵉ trim. 2018 101,5 101,2 101,4 99,5
4ᵉ trim. 2018 101,8 101,8 102,3 99,7
1ᵉ trim. 2019 102,3 102,5 102,9 99,9
2ᵉ trim. 2019 102,6 102,5 103,3 100,0
3ᵉ trim. 2019 103,7 102,9 103,7 100,2
4ᵉ trim. 2019 104,1 103,4 104,7 100,4
1ᵉ trim. 2020 103,8 103,2 103,7 100,4
2ᵉ trim. 2020 104,6 102,8 103,2 99,5
3ᵉ trim. 2020 105,5 102,6 105,3 101,1
4ᵉ trim. 2020 106,7 102,7 105,1 101,4
1ᵉ trim. 2021 108,0 102,8 106,6 101,2
2ᵉ trim. 2021 109,0 103,2 108,4 101,5
3ᵉ trim. 2021 110,1 103,8 109,8 101,5
4ᵉ trim. 2021 110,9 104,3 110,7 101,9
1ᵉ trim. 2022 111,3 104,6 111,3 102,0
2ᵉ trim. 2022 111,6 105,0 112,2 102,2
3ᵉ trim. 2022 111,2 105,9 113,1 102,1
4ᵉ trim. 2022 111,3 106,2 113,4 102,4
1ᵉ trim. 2023 111,2 106,8 114,3 102,8
2ᵉ trim. 2023 111,1 107,4 114,5 103,0
3ᵉ trim. 2023 110,4 107,9 115,1 103,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total hors intérim.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

La baisse du nombre d’intérimaires, comptabilisés dans le tertiaire quel que soit le secteur dans lequel ils effectuent leur mission, s’accentue (-2,4 %), pénalisé en particulier par une baisse dans le secteur de l’industrie mais aussi dans les services marchands (hors commerce). En France, la baisse est comparable (-2,1 %). L’emploi intérimaire augmente en Maine-et-Loire et recule dans les autres départements, avec une baisse plus marquée dans la Sarthe. Sur un an, l’emploi intérimaire se replie nettement dans la région (-4,2 %) mais un peu moins qu’en France (-5,0 %). Il dépasse légèrement son niveau d’avant-crise dans la région (+1,1 %) mais reste en deçà en France (-3,5 %).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,8 100,9
2ᵉ trim. 2018 97,4 99,8
3ᵉ trim. 2018 97,3 99,7
4ᵉ trim. 2018 94,4 96,4
1ᵉ trim. 2019 96,9 100,1
2ᵉ trim. 2019 97,2 99,8
3ᵉ trim. 2019 97,2 99,2
4ᵉ trim. 2019 97,2 96,6
1ᵉ trim. 2020 61,8 59,5
2ᵉ trim. 2020 71,5 72,9
3ᵉ trim. 2020 87,1 88,6
4ᵉ trim. 2020 90,1 91,2
1ᵉ trim. 2021 94,8 93,7
2ᵉ trim. 2021 98,6 97,1
3ᵉ trim. 2021 99,4 98,0
4ᵉ trim. 2021 103,3 102,4
1ᵉ trim. 2022 102,6 100,8
2ᵉ trim. 2022 101,0 99,2
3ᵉ trim. 2022 102,5 100,7
4ᵉ trim. 2022 103,9 101,2
1ᵉ trim. 2023 101,3 98,5
2ᵉ trim. 2023 100,8 97,7
3ᵉ trim. 2023 98,3 95,6
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’industrie garde le rythme, l’emploi se replie dans la construction

L’emploi industriel continue de progresser au 3e trimestre 2023 dans la région : +0,5 %, comme au trimestre précédent. En France, il augmente à une allure proche : +0,4 %. L’emploi industriel augmente nettement en Vendée et en Mayenne : +0,8 %. La hausse est plus modérée en Loire-Atlantique, en Maine-et-Loire, et dans la Sarthe : +0,3 %. Les effectifs croissent vivement dans les secteurs des matériels de transport (+1,3 %), des biens d’équipements (+1,0 %) et de la cokéfaction-raffinage (+0,9 %). L’emploi augmente légèrement dans l’industrie agroalimentaire (+0,2 %) tandis qu’il est quasi stable dans le secteur des autres branches industrielles (+0,1 %). Sur un an, l’emploi industriel progresse de 1,9 % dans la région et de 1,1 % en France.

Dans la construction, l’emploi se replie au 3e trimestre (-0,6 %), après s’être stabilisé au cours des trois trimestres précédents. En France, la baisse est moins marquée (-0,3 %). L’emploi recule nettement en Maine-et-Loire (-0,9 %), en Loire-Atlantique (-0,7 %) et dans la Sarthe (-0,6 %). La baisse est moins marquée en Mayenne (-0,3 %) et en Vendée (-0,2 %). Sur un an, l’emploi dans la construction recule de 0,7 % dans la région et de 0,5 % en France.

Avertissement sur les DEFM

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à Pôle emploi l’ensemble des BRSA de ces territoires. Selon leur situation, ceux-ci sont orientés vers un des trois parcours suivants : emploi, socio-professionnel, ou social. Les BRSA orientés vers les parcours emploi et socio-professionnel sont comptabilisés dans les statistiques de demandeurs d’emploi. Les BRSA orientés vers le parcours social, plus éloignés de l’emploi, ne le sont pas. Fin septembre 2023, cette expérimentation concerne environ 8 200 personnes dont 6 500, orientées vers un parcours emploi ou socio-professionnel, sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Le taux de chômage se maintient sous la barre des 6 %

Au 3e trimestre 2023, le taux de chômage dans les Pays de la Loire est quasi stable : +0,1 point, il s’établit à 5,8 % de la population active. En France, il augmente légèrement (+0,2 point) et s’établit à 7,4 %. Les Pays de la Loire sont la seule région française où le taux de chômage reste inférieur à 6,0 %. Le taux de chômage est quasi stable en Maine-et-Loire, en Mayenne et dans la Sarthe. Il augmente légèrement de 0,2 point en Loire-Atlantique et en Vendée. La Mayenne (4,8 %) et la Vendée (5,2 %) se situent respectivement aux 4e et 5e rangs des départements français ayant les plus faibles taux de chômage.

Sur un an, le taux de chômage est stable ou baisse légèrement dans la plupart des zones d’emploi, hormis dans celles de Châteaubriant et de Redon (partie Pays de la Loire). La zone d’emploi des Herbiers-Montaigu affiche le deuxième plus faible taux de chômage des zones d’emploi françaises (3,5 %).

Après avoir connu une baisse tendancielle depuis le 3e trimestre 2020, le nombre de demandeurs d’emplois en catégorie A se stabilise au 3e trimestre 2023 : +0,1 %, après -0,7 % au trimestre précédent. Il se situe à 7,1 % au-dessous de son niveau du 3e trimestre 2022. On dénombre ainsi 129 700 demandeurs d’emplois de catégorie A en moyenne au 3e trimestre 2023 dans la région.

Figure 4Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,4 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,4 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,3 8,9
4ᵉ trim. 2018 7,2 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,2 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,3
4ᵉ trim. 2019 7,0 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,6 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,8 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,9 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,0 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,6 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,5 7,9
4ᵉ trim. 2021 6,1 7,5
1ᵉ trim. 2022 6,0 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,0 7,4
3ᵉ trim. 2022 5,9 7,2
4ᵉ trim. 2022 5,7 7,2
1ᵉ trim. 2023 5,6 7,1
2ᵉ trim. 2023 5,7 7,2
3ᵉ trim. 2023 5,8 7,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.
Avertissement sur les indicateurs de chiffre d’affaires

Depuis ce trimestre, l’Insee produit et met à disposition des indices de chiffre d’affaires (ICA) régionaux. Cette source, toujours en phase d’expertise, est à considérer avec prudence.

Ces indices permettent de mesurer mensuellement l'évolution de l'activité des entreprises. Ils sont élaborés chaque mois à partir des déclarations mensuelles de TVA faites par les entreprises mono et quasi-mono régionales relevant du régime fiscal réel normal pour le paiement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Les séries sont en valeur et corrigées des variations saisonnières et des effets de calendrier (cvs-cjo).

L’activité économique ralentit au 3e trimestre

Mesurée par le nombre d’heures de travail payées par les employeurs, l’activité dans la région ralentit de nouveau au 3e trimestre. Elle dépasse cependant de 1,6 % son niveau du 3e trimestre 2022 (contre +1,2 % en France), après +2,2 % au trimestre précédent.

Dans la région, l’activité se replie dans la construction (-1,6 % par rapport au 3e trimestre 2022, après une stabilité au trimestre précédent). Elle ralentit nettement dans l’industrie (+1,5 %, après +2,7 % au trimestre précédent) et plus modérément dans les secteurs tertiaires non marchands (+2,0 %, après 2,3 % au trimestre précédent) et marchands (+2,0 %, après +2,5 % au trimestre précédent). L’activité reste nettement supérieure à son niveau de 2022 dans tous les départements (de +1,5 % à +2,0 %), hormis dans la Sarthe où la hausse est beaucoup plus modérée (+0,4 %), en lien avec des secteurs tertiaire marchand et industriel moins dynamiques. En octobre, l’activité dans la région ralentirait de nouveau par rapport au 3e trimestre (+1,0 %).

Au 3e trimestre 2023, dans les Pays de la Loire, le chiffre d’affaires se replie légèrement dans la construction et ce, pour la première fois depuis le 2e trimestre 2020, alors qu’il progresse encore au niveau national. Le chiffre d’affaires progresse très légèrement dans le commerce alors qu’il est quasi stable au niveau national, dans un contexte de début de désinflation et de rebond de la consommation des ménages. En revanche, il se replie plus fortement qu’en France dans l’hébergement-restauration. Dans l’industrie, le chiffre d’affaires se replie dans le secteur agroalimentaire et recule de nouveau dans le secteur des autres branches industrielles, tant dans la région qu’au niveau national.

Figure 5Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire

(en points)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire ((en points))
Industrie Construction Services principalement marchands Services principalement non marchands Évolution totale
janv. 2022 0,6 0,1 4,3 0,2 5,2
févr. 2022 0,8 0,3 5,6 0,2 6,8
mars 2022 0,9 0,3 5,8 0,2 7,2
avr. 2022 0,5 -0,1 7,3 0,4 8,1
mai 2022 1,0 0,5 6,1 0,4 8,0
juin 2022 0,5 0,0 3,1 0,3 4,0
juil. 2022 0,0 -0,1 1,4 0,2 1,6
août 2022 0,7 0,2 2,2 0,3 3,5
sept. 2022 0,8 0,2 1,8 0,3 3,1
oct. 2022 0,6 0,0 1,3 0,3 2,2
nov. 2022 0,6 0,0 1,3 0,3 2,2
déc. 2022 0,5 0,0 1,1 0,2 1,8
janv. 2023 1,1 0,1 2,5 0,5 4,2
févr. 2023 0,7 0,1 1,7 0,3 2,9
mars 2023 0,7 0,0 1,3 0,3 2,2
avr. 2023 0,4 0,0 1,2 0,2 1,8
mai 2023 0,8 -0,1 1,4 0,3 2,5
juin 2023 0,8 0,1 1,2 0,3 2,4
juil. 2023 0,7 0,0 1,4 0,3 2,3
août 2023 0,4 -0,1 1,2 0,3 1,8
sept. 2023 0,1 -0,3 0,8 0,1 0,7
oct. 2023 0,3 -0,1 0,6 0,2 1,0
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 5Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l'année précédente - Pays de la Loire

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Champ : secteur privé hors secteur agricole.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
Avertissement sur les données CVS dans la construction

Les graphiques régionaux sur la construction sont désormais corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO). Bien qu'issues de la même source de données, les évolutions CVS-CJO ne sont pas, par construction, comparables aux évolutions des cumuls annuels représentées jusque-là dans ces figures régionales et encore utilisées dans les tableaux départementaux.

Net recul des logements autorisés, baisse des logements commencés

Dans les Pays de la Loire, 5 250 logements sont autorisés à la construction au 3e trimestre 2023, soit 22,2 % de moins qu’au trimestre précédent. Ce recul est plus marqué qu’au niveau national (-5,3 %). Dans la région, le nombre de permis de construire baisse fortement après deux trimestres de hausse, atteignant son plus bas niveau depuis 9 ans (hors 2e trimestre 2020). Cette baisse s’explique notamment par la hausse des coûts de construction et les difficultés d’accès au crédit pour les acquéreurs. Le repli des autorisations est plus important pour le parc collectif (-32,7 %) que pour les logements individuels (-9,6 %). Les autorisations diminuent nettement dans la Sarthe et dans une moindre mesure en Loire-Atlantique.

Au 3e trimestre 2023, 4 660 logements sont commencés (mis en chantier) dans les Pays de la Loire. Ce nombre diminue de 9,0 % par rapport au trimestre précédent, soit autant qu’au plan national (-8,7 %). Dans la région, le nombre de mises en chantier est au plus bas depuis 8 ans. La baisse concerne les logements individuels (-15,9 %), tandis que les mises en chantier progressent légèrement pour le parc collectif (+1,2 %). La Loire-Atlantique est le département de la région le plus touché par la baisse des mises en chantier, suivi par la Mayenne et la Sarthe.

Figure 6Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - Pays de la Loire Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Pays de la Loire Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 108,9 102,0 90,6 87,4
2ᵉ trim. 2018 80,3 98,0 95,0 93,5
3ᵉ trim. 2018 81,6 97,5 82,4 85,8
4ᵉ trim. 2018 83,6 93,2 87,8 88,1
1ᵉ trim. 2019 90,2 91,6 82,6 86,4
2ᵉ trim. 2019 110,0 94,9 88,4 84,9
3ᵉ trim. 2019 85,7 90,1 88,5 82,8
4ᵉ trim. 2019 91,7 101,9 93,2 83,7
1ᵉ trim. 2020 83,0 98,1 87,6 75,1
2ᵉ trim. 2020 59,1 58,0 71,6 65,8
3ᵉ trim. 2020 88,9 80,9 91,4 88,8
4ᵉ trim. 2020 99,2 93,7 93,8 80,5
1ᵉ trim. 2021 103,3 96,3 100,3 87,3
2ᵉ trim. 2021 103,8 97,4 102,0 87,3
3ᵉ trim. 2021 107,5 98,6 96,1 86,5
4ᵉ trim. 2021 102,5 99,1 97,2 87,5
1ᵉ trim. 2022 127,6 119,7 96,9 86,8
2ᵉ trim. 2022 101,7 108,1 100,5 80,1
3ᵉ trim. 2022 90,3 107,4 111,7 78,7
4ᵉ trim. 2022 76,5 75,9 86,4 78,0
1ᵉ trim. 2023 79,8 82,6 75,6 67,2
2ᵉ trim. 2023 85,1 78,2 73,0 65,0
3ᵉ trim. 2023 66,3 74,0 66,4 59,4
  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements

  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle.
  • Source : SDES, Sit@del2.
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Rebond des créations d’entreprises, nouvelle hausse des défaillances

Au 3e trimestre 2023, 12 000 entreprises sont créées dans les Pays de la Loire. Ce nombre augmente de 11,8 % par rapport au trimestre précédent, mettant fin à trois trimestres consécutifs de baisse. En France, la progression des créations d’entreprises est moins prononcée (+6,3 %). Dans la région, les immatriculations de micro-entrepreneurs progressent nettement (+14,4 %, après -0,7 % au trimestre précédent). Dans le même temps, les créations d’entreprises individuelles et de sociétés rebondissent (+7,6 %, après -3,1 % au trimestre précédent). Les créations d’entreprises progressent le plus fortement dans le secteur de la construction (+15,6 %), principalement sous le statut de micro-entrepreneur. Elles augmentent nettement dans les services (+11,9 %) et dans le commerce, les transports et l’hébergement-restauration (+12,2 %). La hausse est moins marquée dans l’industrie (+6,5 %). Sur un an, les créations d’entreprises baissent dans la région (-2,7 %), tandis qu’elles sont en hausse au niveau national (+3,1 %).

Figure 7Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Pays de la Loire hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Pays de la Loire y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 91,8 99,8 99,6 104,5
2ᵉ trim. 2018 100,4 100,9 111,4 107,8
3ᵉ trim. 2018 94,2 98,9 108,8 108,6
4ᵉ trim. 2018 98,8 101,5 110,7 112,7
1ᵉ trim. 2019 108,0 107,2 127,4 123,3
2ᵉ trim. 2019 110,1 106,5 127,6 123,8
3ᵉ trim. 2019 109,7 105,8 129,5 126,4
4ᵉ trim. 2019 102,2 102,4 130,2 128,3
1ᵉ trim. 2020 95,2 97,7 120,8 118,8
2ᵉ trim. 2020 78,5 74,1 97,3 97,7
3ᵉ trim. 2020 110,5 112,2 143,7 150,4
4ᵉ trim. 2020 117,9 113,7 163,7 149,9
1ᵉ trim. 2021 118,9 116,4 158,0 155,9
2ᵉ trim. 2021 117,4 120,7 164,1 154,4
3ᵉ trim. 2021 125,8 114,9 161,1 145,1
4ᵉ trim. 2021 112,9 114,8 161,3 146,3
1ᵉ trim. 2022 107,9 116,2 157,6 152,8
2ᵉ trim. 2022 108,8 118,4 154,3 149,3
3ᵉ trim. 2022 118,4 120,7 172,4 154,1
4ᵉ trim. 2022 123,5 118,4 164,0 155,2
1ᵉ trim. 2023 107,2 108,9 152,7 147,7
2ᵉ trim. 2023 103,9 110,6 150,1 149,6
3ᵉ trim. 2023 111,8 112,4 167,8 159,0
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 8Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Pays de la Loire France
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 99,1 99,1
févr. 2018 99,2 98,6
mars 2018 95,4 97,4
avr. 2018 95,0 97,6
mai 2018 93,6 96,7
juin 2018 94,8 96,7
juil. 2018 93,5 97,2
août 2018 93,6 97,7
sept. 2018 93,2 98,0
oct. 2018 96,0 99,0
nov. 2018 95,6 98,9
déc. 2018 96,7 99,0
janv. 2019 97,0 99,8
févr. 2019 96,0 99,7
mars 2019 96,7 99,3
avr. 2019 96,5 99,5
mai 2019 96,7 99,3
juin 2019 94,3 98,3
juil. 2019 94,7 98,3
août 2019 93,9 97,1
sept. 2019 93,8 96,3
oct. 2019 91,0 95,2
nov. 2019 89,7 94,3
déc. 2019 89,2 93,7
janv. 2020 87,3 91,5
févr. 2020 85,3 90,1
mars 2020 81,1 86,4
avr. 2020 75,6 80,8
mai 2020 71,1 76,0
juin 2020 68,0 73,5
juil. 2020 64,3 70,6
août 2020 64,5 69,7
sept. 2020 60,7 66,9
oct. 2020 56,8 63,3
nov. 2020 54,4 60,3
déc. 2020 51,4 57,2
janv. 2021 49,0 54,7
févr. 2021 46,7 51,6
mars 2021 46,8 51,4
avr. 2021 47,6 52,7
mai 2021 48,2 53,8
juin 2021 48,4 52,9
juil. 2021 45,9 51,5
août 2021 45,1 51,3
sept. 2021 44,7 50,4
oct. 2021 45,1 49,9
nov. 2021 45,3 49,9
déc. 2021 46,3 50,5
janv. 2022 47,5 51,5
févr. 2022 49,1 53,3
mars 2022 50,8 55,4
avr. 2022 53,0 57,5
mai 2022 53,9 59,4
juin 2022 56,8 61,5
juil. 2022 60,3 64,1
août 2022 61,2 65,3
sept. 2022 63,4 68,5
oct. 2022 64,9 71,2
nov. 2022 68,2 73,9
déc. 2022 69,0 75,7
janv. 2023 71,2 78,9
févr. 2023 73,2 81,1
mars 2023 77,3 84,1
avr. 2023 78,6 85,9
mai 2023 83,0 88,3
juin 2023 83,7 90,5
juil. 2023 86,0 92,2
août 2023 86,0 92,9
sept. 2023 89,2 94,5
  • Notes : données mensuelles brutes au 30 nov. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 8Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 30 nov. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Fin septembre 2023, 2 210 défaillances d’entreprises sont enregistrées sur les douze derniers mois dans les Pays de la Loire. Le nombre de défaillances d’entreprises continue de croitre (+6,6 %), tandis qu’en France la hausse est moins marquée (+4,5 %). La construction (+11,8 %, soit +42 (défaillances) est le secteur qui contribue le plus à la hausse régionale. Sur un an, les défaillances d’entreprises augmentent de 40,7 % dans la région, à un rythme légèrement plus élevé qu’au niveau national (+38,0 %). Elles restent cependant inférieures de 4,9 % à leur niveau d’avant-crise du 3e trimestre 2019 dans la région et de 1,9 % en France.

Une fréquentation hôtelière estivale en retrait

Au 3e trimestre 2023, dans les Pays de la Loire, les hôtels enregistrent 2,4 millions de nuitées, soit une baisse de 4,9 % par rapport à l’été 2022 (contre -3,4 % en France métropolitaine). Dans la tendance nationale, la clientèle résidente est moins présente qu’au 3e trimestre 2022 dans les hôtels ligériens (-5,5 %). La fréquentation de la clientèle étrangère recule également (-1,2 %) comparée à une saison précédente très favorable. A contrario, elle bénéficie d’un effet rattrapage plus tardif en France métropolitaine (+1,7 %). Le retour des Britanniques dans les hôtels ligériens se confirme néanmoins avec un nombre de nuitées record (91 150 nuitées, soit +22,3 % par rapport à l’été 2022). La diminution des nuitées se concentre sur les mois de juillet et août, la fréquentation étant stable en septembre par rapport à 2022. Si la baisse de fréquentation impacte particulièrement les hôtels du Maine-et-Loire (-8,2 %) et de Loire-Atlantique (-7,8 %), l’été est favorable aux hôtels vendéens (+5,5 %).

Encadré 1 - Contexte international - L’inflation est en repli dans l’ensemble des grandes économies occidentales

Au troisième trimestre 2023, l’économie mondiale a progressé en ordre dispersé : les économies chinoise et américaine ont, toutes les deux, accéléré alors que l’activité s’est légèrement contractée dans la zone euro. Le resserrement des politiques monétaires, entamé en 2022, aurait atteint un palier à la fin 2023 en lien avec le reflux de l’inflation. En effet, dans la plupart des économies occidentales, l’inflation baisse depuis début 2023 alors que la Chine se démarque par les pressions déflationnistes qui persistent. Malgré cette inflation encore élevée quoiqu’en repli, la consommation des ménages se montre relativement résistante dans la plupart des pays en 2023, excepté en Allemagne.

Encadré 2 - Contexte national - La croissance française hésitante au second semestre 2023

En France, les indicateurs avancés suggèrent que le reflux de l’inflation se poursuivrait au cours des prochains mois. Concernant l’activité économique, le PIB français a légèrement fléchi au troisième trimestre 2023 (-0,1 %). Si la consommation des ménages a rebondi, l’investissement des entreprises a en revanche décéléré et le commerce extérieur s’est dégradé, pesant sur l’évolution du PIB. En ce qui concerne le marché du travail, l’emploi a continué de progresser depuis début 2023 mais a tout de même ralenti dans le sillage de l’activité économique. Selon les enquêtes de conjoncture, la situation conjoncturelle demeure atone : dans ce contexte, le PIB serait stable au quatrième trimestre avant d’accélérer un peu au premier semestre 2024, à la faveur de la désinflation et malgré des taux d’intérêt élevés.

Publication rédigée par :Guillaume Coutard, Samuel Deheeger, Christelle Manceau, Yohann Rivillon (Insee)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI créé en 1988) et à l'allocation parent isolé (API).

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le revenu garanti est calculé comme la somme :

  • d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,
  • d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62 %.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, la différence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à 62 % des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources du foyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité, un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

Note de conjoncture, Insee Conjoncture, décembre 2023.

Bilan économique 2022, Insee Conjoncture Pays de la Loire no 44, juin 2023.

Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel des Pays de la Loire.