Insee
Insee Conjoncture Pays de la Loire · Octobre 2023 · n° 46
Insee Conjoncture Pays de la LoireL’emploi ralentit, le taux de chômage se maintient à son plus bas niveau − 2e trimestre 2023 − 3e trimestre 2023 Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2023

Guillaume Coutard, Samuel Deheeger, Christelle Manceau, Yohann Rivillon (Insee)

Au 2e trimestre 2023, l’emploi salarié ralentit dans les Pays de la Loire. Seul le secteur industriel maintient sa dynamique tandis que l’emploi recule légèrement dans l’intérim et dans la construction. Le volume d’heures rémunérées ralentit et ce ralentissement se poursuit en juillet. Le taux de chômage reste stable, à 5,6 %, soit le plus faible taux de chômage français. Dans la construction, le recul des permis de construire s’atténue, mais la baisse des mises en chantier continue. Les créations d’entreprises reculent légèrement tandis que les défaillances poursuivent leur hausse. La région enregistre une hausse de fréquentation hôtelière plus modérée qu’au niveau national.

Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 46
Paru le :Paru le06/10/2023

L’emploi ralentit nettement au 2e trimestre 2023

Au 2e trimestre 2023, dans les Pays de La Loire, l’emploi salarié ralentit nettement : +0,2 %, après +0,5 % au 1er trimestre 2023. La région compte ainsi 1,58 million d’emplois salariés, soit une création nette de 2 680 emplois. En France, l’emploi est quasi stable (+0,1 %), malgré une activité économique plus dynamique que prévu ; le PIB augmente de 0,5 % au 2e trimestre, après avoir marqué le pas au trimestre précédent (0,0 %). Au total, au 2e trimestre 2023, l’emploi salarié dépasse de 1,5 % (soit 23 800 emplois) son niveau d’un an auparavant et de 7,1 % son niveau d’avant-crise du 2e trimestre 2019 (contre respectivement +1,0 % et +5,6 % en France).

L’emploi progresse de 0,3 % en Maine-et-Loire et en Mayenne, et de 0,2 % en Loire-Atlantique et dans la Sarthe alors qu’il est stable en Vendée. La région bénéficie de la croissance de l’emploi public (+0,3 %) tandis que l’emploi privé est quasi stable (+0,1 %). Sur un an, l’emploi privé progresse de 1,6 % dans la région contre +1,3 % en France. Sur la même période, l’emploi public est en hausse de 1,1 % dans les Pays de la Loire tandis que la progression est plus modérée au niveau national (+0,3 %).

L’emploi ralentit dans le tertiaire marchand, l’intérim recule légèrement

Dans le secteur tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié ralentit fortement au 2e trimestre 2023 : +0,2 % après +0,9 % au 1er trimestre 2023, soit une création nette de 1 120 emplois. En France, l’emploi progresse au même rythme (+0,2 %). La hausse trimestrielle est portée principalement par les services aux entreprises (+0,6 %, soit +960 emplois), et par l’hébergement-restauration (+0,7 %, +380 emplois), secteurs dans lesquels les chiffres d’affaires progressent de façon notable. L’emploi augmente également dans les services financiers (+0,5 %, +270 emplois) tandis qu’il est quasi stable dans le commerce (+0,1 %). En revanche, l’emploi recule dans l’information-communication (-0,5 %, -210 emplois) et dans le transport (-0,3 %, -270 emplois). L’emploi dans le tertiaire marchand croît légèrement en Loire-Atlantique, en Mayenne et dans la Sarthe (de +0,2 à +0,3 %). Il est quasi stable en Maine-et-Loire (+0,1 %) et diminue légèrement en Vendée (-0,2 %). Sur un an, l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim augmente de 2,1 % dans la région et de +1,7 % en France.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Pays de la Loire Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Pays de la Loire Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,4 100,3 100,4 100,4
2ᵉ trim. 2018 100,5 100,4 100,8 100,6
3ᵉ trim. 2018 100,6 100,3 100,8 100,5
4ᵉ trim. 2018 101,0 100,6 101,3 100,9
1ᵉ trim. 2019 101,6 101,2 101,9 101,6
2ᵉ trim. 2019 101,9 101,4 102,2 101,9
3ᵉ trim. 2019 102,1 101,7 102,5 102,2
4ᵉ trim. 2019 102,7 102,0 103,2 102,6
1ᵉ trim. 2020 100,7 100,2 100,5 100,3
2ᵉ trim. 2020 100,9 100,0 101,1 100,3
3ᵉ trim. 2020 102,8 101,9 103,1 102,3
4ᵉ trim. 2020 103,0 101,8 103,3 102,1
1ᵉ trim. 2021 103,6 102,4 104,3 102,9
2ᵉ trim. 2021 104,9 103,7 105,8 104,5
3ᵉ trim. 2021 105,9 104,6 107,0 105,6
4ᵉ trim. 2021 106,8 105,2 108,0 106,5
1ᵉ trim. 2022 107,1 105,6 108,5 106,9
2ᵉ trim. 2022 107,5 106,0 108,9 107,5
3ᵉ trim. 2022 108,0 106,4 109,5 108,1
4ᵉ trim. 2022 108,4 106,6 109,9 108,3
1ᵉ trim. 2023 109,0 107,0 110,5 108,8
2ᵉ trim. 2023 109,2 107,1 110,7 108,9
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,4 100,3 100,7 100,0
2ᵉ trim. 2018 100,9 100,7 101,5 99,6
3ᵉ trim. 2018 101,6 101,2 101,4 99,5
4ᵉ trim. 2018 101,8 101,8 102,3 99,7
1ᵉ trim. 2019 102,5 102,5 102,9 99,9
2ᵉ trim. 2019 103,0 102,6 103,4 100,0
3ᵉ trim. 2019 103,8 102,9 103,6 100,2
4ᵉ trim. 2019 104,0 103,4 104,7 100,3
1ᵉ trim. 2020 104,0 103,3 103,8 100,4
2ᵉ trim. 2020 105,0 103,0 103,7 99,6
3ᵉ trim. 2020 105,6 102,7 105,4 101,1
4ᵉ trim. 2020 106,6 102,6 105,2 101,4
1ᵉ trim. 2021 108,0 102,9 106,4 101,0
2ᵉ trim. 2021 109,0 103,3 108,4 101,3
3ᵉ trim. 2021 110,1 103,8 110,3 101,2
4ᵉ trim. 2021 110,8 104,3 111,4 101,7
1ᵉ trim. 2022 111,2 104,6 112,0 101,8
2ᵉ trim. 2022 111,4 105,1 113,0 102,0
3ᵉ trim. 2022 111,1 105,8 114,0 101,9
4ᵉ trim. 2022 111,1 106,2 114,1 102,4
1ᵉ trim. 2023 111,0 106,9 115,1 102,8
2ᵉ trim. 2023 110,8 107,4 115,3 102,9
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Pays de la Loire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le nombre d’intérimaires, comptabilisés dans le tertiaire quel que soit le secteur dans lequel ils effectuent leur mission diminue légèrement (-0,2 %, soit -140 emplois), pénalisé en particulier par une baisse notable dans le secteur de la construction. En France, la baisse est plus marquée (-0,5 %). L’emploi intérimaire augmente fortement en Mayenne (+3,2 %), et dans une moindre mesure dans la Sarthe (+1,8 %). En revanche, il recule dans les autres départements : de -0,5 % en Loire-Atlantique à -1,8 % en Vendée.

Sur un an, l’emploi intérimaire se replie légèrement dans la région (-0,3 %) tandis qu’il recule plus fortement au niveau national (-1,5 %).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 99,7 100,9
2ᵉ trim. 2018 97,5 99,8
3ᵉ trim. 2018 97,3 99,7
4ᵉ trim. 2018 94,4 96,4
1ᵉ trim. 2019 96,8 100,1
2ᵉ trim. 2019 97,4 99,9
3ᵉ trim. 2019 97,3 99,2
4ᵉ trim. 2019 97,2 96,6
1ᵉ trim. 2020 61,7 59,5
2ᵉ trim. 2020 71,7 73,1
3ᵉ trim. 2020 87,2 88,7
4ᵉ trim. 2020 90,1 91,1
1ᵉ trim. 2021 94,6 93,7
2ᵉ trim. 2021 98,8 97,3
3ᵉ trim. 2021 99,6 98,1
4ᵉ trim. 2021 103,2 102,3
1ᵉ trim. 2022 102,4 100,9
2ᵉ trim. 2022 101,3 99,5
3ᵉ trim. 2022 102,8 100,9
4ᵉ trim. 2022 103,9 101,1
1ᵉ trim. 2023 101,2 98,6
2ᵉ trim. 2023 101,0 98,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi progresse encore dans l’industrie et recule légèrement dans la construction

L’emploi industriel progresse de nouveau au 2e trimestre 2023 dans la région : +0,5 %, après +0,6 % au trimestre précédent. En France, il augmente plus faiblement (+0,2 %). L’emploi industriel est en hausse en Vendée (+0,8 %) et en Loire-Atlantique (+0,7 %). Il augmente plus modérément en Maine-et-Loire (+0,2 %) et dans la Sarthe (+0,2 %) tandis qu’il est stable en Mayenne. Hormis dans l’industrie agro-alimentaire où il est stable, l’emploi augmente dans tous les secteurs : +1,0 % dans le secteur de la cokéfaction-raffinage, +0,7 % dans les matériels de transport et dans les autres branches industrielles, et +0,5 % dans les biens d’équipements. Sur un an, l’emploi industriel progresse de 2,2 % dans la région et de 1,1 % en France. Au 2e trimestre, les chiffres d’affaires progressent notamment dans les secteurs des biens d’équipements et de l’industrie agroalimentaire tandis qu’ils sont quasi stables dans le secteur des autres branches industrielles.

Dans la construction, l’emploi baisse légèrement (-0,2 %), après -0,1 % au trimestre précédent. En France, la baisse est plus marquée (-0,5 %). L’emploi recule de 0,3 % en Loire-Atlantique et en Vendée, et de 0,2 % en Mayenne. Il est quasi stable en Maine-et-Loire et dans la Sarthe. Sur un an, l’emploi dans la construction recule de 0,5 % dans la région alors qu’il est quasi stable en France (-0,1 %). Au 2e trimestre 2023, le chiffre d’affaires du secteur est quasi stable par rapport au trimestre précédent.

Figure 4Taux de chômage

(en %)
Taux de chômage ((en %))
Pays de la Loire France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 7,4 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,4 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,4 9,0
4ᵉ trim. 2018 7,2 8,8
1ᵉ trim. 2019 7,2 8,8
2ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,0 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,0 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,6 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,8 9,0
4ᵉ trim. 2020 6,9 8,1
1ᵉ trim. 2021 6,9 8,2
2ᵉ trim. 2021 6,6 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,5 8,0
4ᵉ trim. 2021 6,1 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,0 7,4
2ᵉ trim. 2022 6,0 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,0 7,3
4ᵉ trim. 2022 5,7 7,2
1ᵉ trim. 2023 5,6 7,1
2ᵉ trim. 2023 5,6 7,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le taux de chômage se maintient à son plus bas niveau

Au 2e trimestre 2023, le taux de chômage dans les Pays de la Loire est stable, à 5,6 % de la population active. En France, il est quasi stable (+0,1 %) et s’établit à 7,2 %. La région Pays de la Loire détient le plus faible taux de chômage français. Le taux de chômage est stable en Loire-Atlantique, en Mayenne et en Vendée. Il est quasi stable en Maine-et-Loire (+0,1 %) et en légère hausse dans la Sarthe (+0,2 %). La Mayenne (4,7 %) et la Vendée (5,0 %) se situent respectivement aux 3e et 5e rang des départements français ayant les plus faibles taux de chômage.

Sur un an, le taux de chômage baisse dans toutes les zones d’emploi (hormis dans celle de Mayenne où il est stable). La zone d’emploi des Herbiers-Montaigu affiche le deuxième plus faible taux de chômage des zones d’emploi françaises (3,2 %).

Après avoir connu, une baisse tendancielle durant sept trimestres, puis s’être stabilisé aux 2e et 3e trimestres 2022, le nombre de demandeurs d’emplois en catégorie A recule de nouveau mais de façon moins prononcée qu’aux deux trimestres précédents : -0,7 %, après -1,2 % au 1er trimestre 2023. Il se situe à 7,7 % au-dessous de son niveau du 2e trimestre 2022. On dénombre ainsi 129 600 demandeurs d’emplois de catégorie A en moyenne au 2e trimestre 2023 dans la région.

L’activité économique ralentit au 2e trimestre

Mesurée par le nombre d’heures de travail payées par les employeurs (donc hors activité partielle), l’activité dans la région ralentit au 2e trimestre 2023. Elle dépasse de 2,2 % son niveau du 2e trimestre 2022, après +3,1 % au trimestre précédent. En France, l’activité progresse moins que dans la région (+1,5 % au 2e trimestre). Au 2e trimestre, le volume d’heures rémunérées est supérieur à son niveau de 2022 en Loire-Atlantique (+2,6 %) et en Vendée (+2,2 %). La hausse est plus modérée en Maine-et-Loire (+1,9 %), dans la Sarthe (+1,8 %) et surtout en Mayenne (+1,4 %), pénalisée par un secteur tertiaire marchand moins dynamique et par une baisse d’activité dans la construction. Dans la région, le ralentissement de l’activité est particulièrement marqué dans le tertiaire marchand, principal contributeur à la hausse d’activité : +2,3 %, après +3,4 % au 1er trimestre. L’activité ralentit également dans l’industrie (+2,7 % après +3,4 % au trimestre précédent), dans le tertiaire non marchand (+2,4 %, après 3,2 % au trimestre précédent), ainsi que dans la construction où l’activité revient à son niveau du 2e trimestre 2022 (après +0,4 % au 1er trimestre).

En juillet 2023, l’activité ralentit de nouveau par rapport au 2e trimestre (+1,7 %). La construction et l’industrie sont plus particulièrement concernés par ce ralentissement, même si ce dernier se poursuit également dans les secteurs tertiaires marchand et non marchand.

Figure 5 Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l’année précédente - Pays de la Loire

(en %)
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l’année précédente - Pays de la Loire ((en %))
Période Construction Industrie Tertiaire marchand Tertiaire non marchand
juillet 2022 -0,1 0,0 1,4 0,2
août 2022 0,2 0,7 2,2 0,3
septembre 2022 0,2 0,8 1,8 0,3
octobre 2022 0,0 0,6 1,3 0,3
novembre 2022 0,0 0,6 1,3 0,3
décembre 2022 0,0 0,5 1,1 0,2
janvier 2023 0,1 1,1 2,5 0,5
février 2023 0,1 0,7 1,7 0,3
mars 2023 0,0 0,7 1,3 0,3
avril 2023 0,0 0,4 1,2 0,2
mai 2023 -0,1 0,8 1,4 0,3
juin 2023 0,1 0,8 1,1 0,3
juillet 2023 -0,1 0,5 1,0 0,2
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 5 Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de l’année précédente - Pays de la Loire

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Le recul des permis de construire s’atténue, la baisse des logements commencés continue

Dans les Pays de la Loire, 26 200 logements sont autorisés à la construction entre juillet 2022 et juin 2023, soit 4,1 % de moins par rapport au cumul annuel enregistré trois mois plus tôt. Le recul est moins marqué qu’au niveau national (-7,8 %). Dans la région, le nombre de permis de construire baisse pour le cinquième trimestre consécutif, mais moins fortement qu’au trimestre précédent. Cette baisse continue s’explique notamment par la hausse des coûts de construction dans le sillage de la guerre en Ukraine et par la hausse des taux d’intérêt, conjuguée à la réglementation financière, qui a rendu plus difficile l’accès au crédit pour les particuliers. Le repli des autorisations reste plus important pour les logements individuels (-7,2 %) que pour le parc collectif (-1,4 %). Les autorisations diminuent dans trois départements de la région (de -4,9 % en Vendée à -7,6 % dans la Sarthe). Elles progressent en Maine-et-Loire (+2,7 %) et en Mayenne (+1,7 %).

Fin juin 2023, 24 100 logements sont commencés (mis en chantier) en cumul sur un an dans les Pays de la Loire. Au 2e trimestre 2023, la construction de logements diminue par rapport au cumul annuel enregistré au 1er trimestre 2023 (-7,1 %), soit davantage qu’au plan national (-5,9 %). Les logements commencés diminuent pour les logements individuels (-8,5 %) de même que pour le parc collectif (-5,3 %). Le Maine-et-Loire est le département de la région le plus touché par la baisse des mises en chantier (-14,0 %). Le recul est moins marqué dans la Sarthe (-8,0 %), en Loire-Atlantique (-6,8 %), et en Vendée (-5,7 %). En revanche, les mises en chantier progressent en Mayenne (+5,3 %).

Figure 6Évolution du nombre de logements

(indice base 100 en décembre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 en décembre 2017))
Logements autorisés - Pays de la Loire Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Pays de la Loire Logements commencés - France hors Mayotte
déc. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
janv. 2018 102,1 100,3 99,6 99,5
févr. 2018 105,9 100,9 100,4 99,1
mars 2018 105,5 99,6 100,4 98,0
avr. 2018 105,5 99,7 100,0 98,0
mai 2018 104,1 99,5 101,1 98,1
juin 2018 102,4 98,1 99,6 98,0
juil. 2018 102,1 96,9 99,3 97,0
août 2018 101,7 96,5 99,6 96,6
sept. 2018 99,0 95,7 97,0 96,1
oct. 2018 98,3 95,5 98,1 96,4
nov. 2018 96,2 95,3 95,1 95,2
déc. 2018 95,5 94,0 93,3 92,5
janv. 2019 94,8 93,5 93,6 92,6
févr. 2019 91,4 92,1 92,5 92,7
mars 2019 90,7 91,5 90,6 92,0
avr. 2019 96,9 91,7 89,1 91,8
mai 2019 98,6 91,2 88,8 91,0
juin 2019 97,9 91,0 89,1 89,9
juil. 2019 95,5 91,5 88,0 90,3
août 2019 96,9 90,6 88,0 89,9
sept. 2019 98,6 89,4 91,0 89,9
oct. 2019 100,7 90,0 89,5 88,8
nov. 2019 100,7 90,0 93,3 88,8
déc. 2019 101,0 91,5 92,9 88,9
janv. 2020 99,0 92,1 93,6 88,6
févr. 2020 99,7 93,1 94,4 88,4
mars 2020 100,0 93,0 94,4 86,7
avr. 2020 90,7 88,7 89,5 82,7
mai 2020 86,6 85,4 88,8 81,6
juin 2020 87,6 84,4 90,3 82,1
juil. 2020 89,7 82,3 91,4 81,8
août 2020 89,3 81,8 91,4 82,6
sept. 2020 89,0 81,9 90,6 82,4
oct. 2020 86,6 80,5 90,6 82,4
nov. 2020 87,9 80,6 90,3 81,8
déc. 2020 89,3 79,8 90,6 81,0
janv. 2021 90,7 79,1 90,6 80,4
févr. 2021 90,7 78,8 90,3 80,7
mars 2021 93,1 79,5 93,6 83,6
avr. 2021 96,6 83,8 98,5 87,4
mai 2021 102,1 87,3 101,5 89,1
juin 2021 105,5 89,0 101,9 89,1
juil. 2021 106,6 91,6 102,6 88,5
août 2021 107,6 92,6 103,0 88,3
sept. 2021 111,0 94,2 102,6 88,7
oct. 2021 113,4 94,5 102,6 89,4
nov. 2021 113,1 94,6 102,2 90,1
déc. 2021 113,4 95,2 101,9 90,3
janv. 2022 114,5 96,1 103,0 90,9
févr. 2022 119,3 98,5 103,0 90,7
mars 2022 122,1 101,2 101,5 90,6
avr. 2022 124,1 102,2 101,5 89,7
mai 2022 123,8 103,6 100,4 89,1
juin 2022 121,7 103,9 101,1 88,9
juil. 2022 119,7 104,3 104,1 88,1
août 2022 120,3 106,6 104,1 87,6
sept. 2022 115,5 104,7 104,5 87,0
oct. 2022 112,1 102,6 103,4 85,6
nov. 2022 111,0 101,0 101,9 84,3
déc. 2022 107,2 98,7 102,6 84,6
janv. 2023 105,2 97,1 101,5 83,7
févr. 2023 100,3 94,0 100,4 82,4
mars 2023 94,1 90,1 97,0 80,3
avr. 2023 91,7 87,9 94,4 79,0
mai 2023 90,0 84,6 92,9 77,8
juin 2023 90,3 83,0 90,3 75,5
juil. 2023 89,3 80,1 85,0 74,5
août 2023 83,8 76,8 83,9 73,4
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Hausse de la fréquentation hôtelière plus modérée qu’en France métropolitaine

Au 2e trimestre 2023, dans les Pays de la Loire, les hôtels enregistrent 2,1 millions de nuitées, soit une fréquentation hôtelière supérieure au 2e trimestre 2022 (+1,2 %). En occultant la Corse qui enregistre une baisse de fréquentation, la hausse régionale est la plus faible de France métropolitaine (+4,9 % en moyenne nationale). La clientèle française est légèrement plus présente qu’au 2e trimestre 2022 (+0,5 %). Le retour de la clientèle étrangère se confirme (+7,9 %) mais dans une moindre mesure qu’en France métropolitaine (+13,4 %). Ce début de saison estivale est particulièrement prometteur dans les hôtels vendéens (+6,4 %), mais les hôtels de Loire-Atlantique perdent de la fréquentation (-3,6 %), malgré le retour de la clientèle étrangère.

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Pays de la Loire France entière
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 101,2 100,9
2ᵉ trim. 2018 102,2 101,2
3ᵉ trim. 2018 103,7 101,8
4ᵉ trim. 2018 104,5 102,1
1ᵉ trim. 2019 104,5 102,0
2ᵉ trim. 2019 105,1 102,6
3ᵉ trim. 2019 105,4 102,7
4ᵉ trim. 2019 105,5 103,0
1ᵉ trim. 2020 102,3 82,9
2ᵉ trim. 2020 78,1 58,9
3ᵉ trim. 2020 73,0 47,8
4ᵉ trim. 2020 63,4 33,6
1ᵉ trim. 2021 58,7 40,9
2ᵉ trim. 2021 68,6 47,9
3ᵉ trim. 2021 73,3 53,2
4ᵉ trim. 2021 82,4 64,6
1ᵉ trim. 2022 88,4 74,0
2ᵉ trim. 2022 102,4 90,1
3ᵉ trim. 2022 103,8 96,4
4ᵉ trim. 2022 104,0 99,5
1ᵉ trim. 2023 104,9 102,7
2ᵉ trim. 2023 105,3 104,0
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique des formalités d’entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises, en raison notamment d’une modification des délais d’enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence et peuvent faire l’objet de révisions significatives.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l’onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Léger recul des créations d’entreprises, nouvelle hausse des défaillances

Au 2e trimestre 2023, 10 710 entreprises sont créées dans les Pays de la Loire. Ce nombre diminue de 1,6 % par rapport au trimestre précédent. En France, les créations d’entreprises progressent légèrement (+0,8 %). Dans la région, les créations d’entreprises individuelles et de sociétés reculent de 1,8 %, après une forte baisse au trimestre précédent (-14,4 %). Dans le même temps, les immatriculations de micro-entrepreneurs diminuent (-1,5 %, après -3,0 % au trimestre précédent). Les créations d’entreprises reculent dans les services (-3,2 %) et dans une moindre mesure dans le commerce, les transports et l’hébergement-restauration (-0,7 %). Elles augmentent faiblement dans la construction (+0,6 %) et progressent nettement dans l’industrie (+6,1 %). Sur un an, les créations d’entreprises baissent dans la région (-2,8 %), tandis qu’elles sont quasi stables au niveau national (+0,3 %).

Figure 8Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Pays de la Loire hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Pays de la Loire y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 93,6 99,9 100,5 104,3
2ᵉ trim. 2018 101,8 101,0 112,0 107,7
3ᵉ trim. 2018 95,2 98,9 109,6 108,7
4ᵉ trim. 2018 100,2 101,4 111,7 112,8
1ᵉ trim. 2019 110,2 107,2 128,6 123,0
2ᵉ trim. 2019 111,3 106,7 128,0 123,4
3ᵉ trim. 2019 111,3 105,7 130,5 126,5
4ᵉ trim. 2019 103,0 102,3 130,9 128,4
1ᵉ trim. 2020 97,2 97,8 122,2 118,4
2ᵉ trim. 2020 81,9 74,2 99,0 97,2
3ᵉ trim. 2020 111,1 112,1 144,8 151,0
4ᵉ trim. 2020 120,4 113,6 166,0 150,1
1ᵉ trim. 2021 121,4 116,5 160,0 155,4
2ᵉ trim. 2021 120,5 120,7 165,2 153,2
3ᵉ trim. 2021 126,1 114,8 162,2 145,9
4ᵉ trim. 2021 111,8 114,8 161,1 146,3
1ᵉ trim. 2022 110,1 116,3 159,5 152,4
2ᵉ trim. 2022 112,9 118,5 155,2 147,8
3ᵉ trim. 2022 116,1 120,3 172,3 155,0
4ᵉ trim. 2022 126,6 118,5 166,4 155,6
1ᵉ trim. 2023 108,3 108,9 153,3 147,1
2ᵉ trim. 2023 106,4 110,1 150,9 148,3
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 9Défaillances d'entreprises

(indice base 100 en décembre 2017)
Défaillances d'entreprises ((indice base 100 en décembre 2017))
Pays de la Loire France entière
déc. 2017 100,0 100,0
janv. 2018 99,1 99,1
févr. 2018 99,2 98,6
mars 2018 95,4 97,4
avr. 2018 95,0 97,6
mai 2018 93,6 96,7
juin 2018 94,8 96,7
juil. 2018 93,5 97,2
août 2018 93,6 97,7
sept. 2018 93,2 98,0
oct. 2018 96,0 99,0
nov. 2018 95,6 98,9
déc. 2018 96,7 99,0
janv. 2019 97,0 99,8
févr. 2019 96,0 99,7
mars 2019 96,7 99,3
avr. 2019 96,5 99,5
mai 2019 96,7 99,3
juin 2019 94,3 98,3
juil. 2019 94,7 98,3
août 2019 93,9 97,1
sept. 2019 93,8 96,3
oct. 2019 91,0 95,2
nov. 2019 89,7 94,3
déc. 2019 89,2 93,7
janv. 2020 87,3 91,5
févr. 2020 85,3 90,1
mars 2020 81,1 86,4
avr. 2020 75,6 80,8
mai 2020 71,1 76,0
juin 2020 68,0 73,5
juil. 2020 64,3 70,6
août 2020 64,5 69,7
sept. 2020 60,7 66,9
oct. 2020 56,8 63,3
nov. 2020 54,4 60,3
déc. 2020 51,4 57,2
janv. 2021 49,0 54,7
févr. 2021 46,7 51,6
mars 2021 46,8 51,4
avr. 2021 47,6 52,7
mai 2021 48,2 53,8
juin 2021 48,4 52,9
juil. 2021 45,9 51,5
août 2021 45,1 51,3
sept. 2021 44,7 50,4
oct. 2021 45,1 49,9
nov. 2021 45,3 50,0
déc. 2021 46,4 50,6
janv. 2022 47,5 51,5
févr. 2022 49,1 53,3
mars 2022 50,9 55,4
avr. 2022 53,0 57,5
mai 2022 54,0 59,4
juin 2022 56,9 61,5
juil. 2022 60,4 64,1
août 2022 61,3 65,3
sept. 2022 63,5 68,5
oct. 2022 65,0 71,2
nov. 2022 68,2 73,9
déc. 2022 69,0 75,7
janv. 2023 71,3 78,8
févr. 2023 73,2 81,1
mars 2023 77,3 84,0
avr. 2023 78,6 85,8
mai 2023 83,1 88,3
juin 2023 83,8 90,4
juil. 2023 86,0 92,1
  • Notes : données mensuelles brutes au 29 sept. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 9Défaillances d'entreprises

  • Notes : données mensuelles brutes au 29 sept. 2023, en date de jugement.
  • Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Fin juin 2023, 2 080 défaillances d’entreprises sont enregistrées sur les douze derniers mois dans les Pays de la Loire, après 1 920 défaillances fin mars 2023. Le nombre de défaillances d’entreprises continue de croître (+8,4 % au 2e trimestre, après +12,0 % au trimestre précédent). Les défaillances progressent également en France (+7,4 %). Sur un an, les défaillances d’entreprises augmentent de 47,3 % dans la région, au même rythme qu’au niveau national (+46,7 %).

Encadré 1 - Contexte international - Au premier semestre 2023, les grandes économies mondiales ont évolué en ordre dispersé

Les contraintes d’offre qui affectaient l’économie mondiale en 2022 (coût de l’énergie, difficultés d’approvisionnement) ont continué à s’alléger à la mi-2023. Les resserrements monétaires se sont par ailleurs poursuivis et l’inflation reflue dans plusieurs pays. Les grandes économies ont toutefois évolué en ordre dispersé : net ralentissement en Chine, entre moindres effets de rattrapage et inquiétudes croissantes sur la demande ; résilience aux États-Unis, notamment du marché du travail et de l’investissement des entreprises ; faible dynamisme en Europe, affectée par les effets des hausses de taux et des niveaux d’inflation encore élevés. La croissance européenne resterait peu dynamique d’ici la fin de l’année.

Encadré 2 - Contexte national - En France, l’activité a bénéficié de plusieurs effets de rattrapage

En France, l’activité a progressé de +0,5 % au deuxième trimestre 2023, après une stabilité en début d’année. Plusieurs branches ont bénéficié d’effets de rattrapage après des difficultés d’offre en 2022 (production d’électricité, industries automobile ou énergo-intensives…), ce qui a notamment soutenu les exportations. La consommation en revanche s’est repliée, notamment dans l’alimentation, et ce dans un contexte de prix à la consommation en ralentissement mais encore en nette progression sur un an. L’investissement des ménages a poursuivi son recul, affecté par le renchérissement des crédits immobiliers. L’emploi a ralenti (+0,1 % entre fin mars et fin juin) après plusieurs trimestres consécutifs de hausses soutenues. D’ici la fin de l’année, l’inflation refluerait quelque peu et l’activité progresserait, mais sans beaucoup de ressort.

Publication rédigée par :Guillaume Coutard, Samuel Deheeger, Christelle Manceau, Yohann Rivillon (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

(1) Point de conjoncture, Insee Conjoncture, septembre 2023.

(2) Bilan économique 2022, Insee Conjoncture Pays de la Loire, juin 2023.

(3) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel des Pays de la Loire sur insee.fr.

(4) « Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Informations Rapides no257, octobre 2023.