Insee Conjoncture Bourgogne-Franche-Comté ·
Octobre 2023 · n° 39Au 2e trimestre 2023, l’emploi hésite Note de conjoncture régionale - 2e trimestre 2023
Au deuxième trimestre 2023, l’activité économique en Bourgogne-Franche-Comté évolue dans un contexte économique plus dynamique que prévu en France, mais avec une inflation toujours élevée. Après une période de croissance quasi continue depuis la fin de la crise sanitaire, l’emploi salarié reste stable dans la région au deuxième trimestre 2023. Habituel moteur de l’emploi régional, le secteur privé ne progresse pas ce trimestre. Avec la hausse des taux d’intérêt et la baisse des mises en chantier de logement, l’emploi dans la construction et dans l'immobilier sont orientés à la baisse. Dans l’industrie, les moindres difficultés d’approvisionnement ont favorisé le redémarrage de l’activité de certaines branches permettant à l’emploi industriel de ne plus baisser. Le taux de chômage se maintient à un niveau historiquement bas. Le retour de la clientèle dans les hôtels vient soutenir l’activité dans l’hébergement-restauration. Les défaillances d’entreprises continuent de progresser pour se rapprocher de leur niveau d’avant-crise. Les créations d’entreprises se maintiennent à des niveaux records.
- Après cinq trimestres de croissance, l’emploi salarié se stabilise
- Moindre croissance de l’emploi dans les services marchands hors intérim
- Retournement de tendance dans la construction alors que l’emploi dans l’industrie ne baisse plus
- En constante progression, le nombre de frontaliers enchaîne les records
- Le taux de chômage se stabilise à un niveau historiquement bas
- Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité augmente légèrement sur le deuxième trimestre
- Le recul de mises en chantiers de logements pèse sur l’activité du bâtiment
- Le retour de la clientèle non-résidente est impulsé par les touristes européens
- Les créations d’entreprises se maintiennent à des niveaux records
- Encadré 1 - Contexte international - Au premier semestre 2023, les grandes économies mondiales ont évolué en ordre dispersé
- Encadré 2 - Contexte national - En France, l’activité a bénéficié de plusieurs effets de rattrapage
Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d’entreprises doivent obligatoirement s’effectuer sur le guichet électronique des formalités d’entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d’entreprises, en raison notamment d’une modification des délais d’enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d’entreprises enregistrées sur les premiers mois de l’année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence et peuvent faire l’objet de révisions significatives.
Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l’onglet Documentation de la version web de la publication nationale.
Après cinq trimestres de croissance, l’emploi salarié se stabilise
Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est stable en Bourgogne-Franche-Comté après une période de progression légère mais continue depuis début 2022 (figure 1). L’emploi régional demeure néanmoins à un niveau particulièrement élevé avec 995 000 emplois.
La même tendance se retrouve dans quasiment tous les départements de la région (figure 2). Porté par la progression de l’intérim, seul l’emploi dans la Nièvre augmente, +0,2 %. À l’opposé, la Haute-Saône est le seul département touché par une diminution sensible de ses emplois salariés.
Pour l’ensemble de la France, la croissance de l’emploi ralentit nettement ce trimestre, +0,1 % contre +0,4 % au trimestre précédent. Ainsi, pour la première fois depuis la fin de la crise sanitaire, l’emploi est moins dynamique que l’activité. Celle-ci rebondit au deuxième trimestre avec une croissance du PIB de 0,5 %. Le secteur privé est stable quand le secteur public est très légèrement orienté à la hausse (+0,1 %).
tableauFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié
Emploi salarié total - Bourgogne-Franche-Comté | Emploi salarié total - France hors Mayotte | Emploi salarié privé - Bourgogne-Franche-Comté | Emploi salarié privé - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,1 | 100,3 | 100,2 | 100,4 |
2ᵉ trim. 2018 | 99,9 | 100,4 | 100,1 | 100,6 |
3ᵉ trim. 2018 | 99,5 | 100,3 | 99,8 | 100,5 |
4ᵉ trim. 2018 | 99,7 | 100,6 | 99,8 | 100,9 |
1ᵉ trim. 2019 | 100,0 | 101,2 | 100,3 | 101,6 |
2ᵉ trim. 2019 | 100,1 | 101,4 | 100,3 | 101,9 |
3ᵉ trim. 2019 | 99,9 | 101,7 | 100,1 | 102,2 |
4ᵉ trim. 2019 | 100,1 | 102,0 | 100,2 | 102,6 |
1ᵉ trim. 2020 | 97,9 | 100,2 | 97,4 | 100,3 |
2ᵉ trim. 2020 | 97,6 | 100,0 | 97,3 | 100,3 |
3ᵉ trim. 2020 | 99,3 | 101,9 | 99,3 | 102,3 |
4ᵉ trim. 2020 | 99,4 | 101,8 | 99,2 | 102,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 99,5 | 102,4 | 99,7 | 102,9 |
2ᵉ trim. 2021 | 100,1 | 103,7 | 100,4 | 104,5 |
3ᵉ trim. 2021 | 101,1 | 104,6 | 101,6 | 105,6 |
4ᵉ trim. 2021 | 101,0 | 105,2 | 101,6 | 106,5 |
1ᵉ trim. 2022 | 101,1 | 105,6 | 101,8 | 106,9 |
2ᵉ trim. 2022 | 101,2 | 106,0 | 102,0 | 107,5 |
3ᵉ trim. 2022 | 101,5 | 106,4 | 102,4 | 108,1 |
4ᵉ trim. 2022 | 101,6 | 106,6 | 102,4 | 108,3 |
1ᵉ trim. 2023 | 101,8 | 107,0 | 102,6 | 108,8 |
2ᵉ trim. 2023 | 101,7 | 107,1 | 102,5 | 108,9 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Champ : emploi salarié total.
- Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
graphiqueFigure 1 – Évolution de l'emploi salarié
tableauFigure 2 – Évolutions de l’emploi salarié et du taux de chômage par département au 2e trimestre 2023
Département | Emploi salarié | Taux de chômage | ||||
---|---|---|---|---|---|---|
Effectifs | Évolution (en %) | Taux (en %) | Évolution (en pt) | |||
T2/T1 | annuelle | T2/T1 | annuelle | |||
Côte-d’Or | 220 400 | -0,1 | +1,3 | +5,6 | +0,1 | -0,1 |
Doubs | 199 600 | +0,1 | +0,4 | +6,5 | +0,2 | -0,2 |
Jura | 87 900 | +0,1 | +0,3 | +5,2 | +0,0 | +0,1 |
Nièvre | 64 500 | +0,2 | +0,1 | +6,6 | -0,1 | -0,1 |
Haute-Saône | 69 600 | -0,4 | +0,2 | +6,3 | +0,2 | -0,2 |
Saône-et-Loire | 192 900 | +0,1 | +0,7 | +6,4 | +0,1 | +0,0 |
Yonne | 110 300 | -0,1 | -0,2 | +6,8 | +0,1 | +0,0 |
Territoire de Belfort | 49 900 | +0,0 | +0,1 | +8,5 | +0,5 | +0,1 |
Bourgogne-Franche-Comté | 995 000 | 0,0 | +0,5 | +6,3 | +0,1 | -0,1 |
France hors Mayotte | 27 081 000 | +0,1 | +1,0 | +7,2 | +0,1 | -0,2 |
- Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
- Sources : Insee, taux de chômage localisés, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Urssaf-Caisse nationale, Dares, Insee.
Moindre croissance de l’emploi dans les services marchands hors intérim
Au deuxième trimestre 2023, la croissance de l’emploi dans les services marchands hors intérim ralentit, +0,2 % ce trimestre après +0,7 %. Cette légère progression est portée par les services aux entreprises, avec 600 postes supplémentaires (+0,8 %). L’hébergement-restauration et l’information communication demeurent également dynamiques (+0,4 %).
L’emploi dans le commerce reste stable (-0,1 %). Après un début d’année très dynamique (+1,5 %), le secteur du transport perd des effectifs (-0,7 %). Néanmoins le nombre d’intérimaires de ces deux secteurs, commerce et transports, progresse nettement de respectivement 1,3 % et 2,4 %.
Avec 347 000 salariés, les services non marchands emploient près d’un salarié sur trois en Bourgogne-Franche-Comté. Moins sensibles aux évolutions de l’activité économique, ils ne progressent cependant plus au deuxième trimestre.
Retournement de tendance dans la construction alors que l’emploi dans l’industrie ne baisse plus
Les secteurs de la construction et de l’immobilier continuent à perdre des emplois, toujours impactés par le recul des mises en chantier de logements et la remontée des taux d’intérêts. Les activités immobilières sont en repli pour le cinquième trimestre consécutif.
Cette conjoncture défavorable est confirmée par la baisse de l’intérim de ces deux secteurs. La construction perd ainsi 4,9 % de ses intérimaires. Ce repli est plus marqué qu’au niveau national (-1,5 %).
L’emploi industriel se stabilise au deuxième trimestre (-0,1 %). Plusieurs branches bénéficient d’effets de rattrapage avec notamment de moindres tensions sur l’approvisionnement de pièces détachées. L’industrie agro-alimentaire est le seul secteur industriel à gagner des emplois, +0,2 %. À l’opposé, le secteur de la fabrication de matériel de transports enregistre la baisse la plus nette, -1,0 % après -1,6 % au début de l’année.
En constante progression, le nombre de frontaliers enchaîne les records
Avec un franc suisse à quasi parité avec l’euro et des salaires élevés, la Suisse attire toujours plus de travailleurs frontaliers. Depuis plus de 2 ans, le nombre de frontaliers est en augmentation, +2,2 % ce trimestre.
Ainsi plus de 45 000 Bourguignons-Francs-Comtois occupent un emploi en Suisse au deuxième trimestre 2023.
Près de 90 % des navetteurs issus de la région occupent un emploi dans les cantons de Vaud, de Neuchâtel et du Jura suisse.
Les cantons du Jura et du Vaud gagnent des travailleurs frontaliers ce trimestre (respectivement 2,9 % et 2,7 %). Le canton de Neuchâtel en a accueilli 1,1 % de plus, une progression un peu moindre que les trimestres précédents.
Sur un an, 3 600 frontaliers supplémentaires rejoignent la Suisse pour travailler, soit une hausse de 8,6 %.
Le dynamisme de l’emploi suisse profite aux principaux départements frontaliers. Les navetteurs résident principalement dans le Doubs, plus de sept travailleurs sur dix. Leur nombre progresse de 7,5 % sur un an. La hausse est plus marquée dans le Jura (+9,7 %) et dans le Territoire de Belfort (+12,9 %).
Le taux de chômage se stabilise à un niveau historiquement bas
Au deuxième trimestre 2023, 6,3 % de la population active est au chômage en Bourgogne-Franche-Comté, un taux inférieur de 0,9 point au niveau national (figure 3). Le taux de chômage est quasi stable (+0,1 point) et demeure très proche de son plus bas niveau atteint au premier trimestre 2008 (6,2 %).
La Bourgogne-Franche-Comté est la sixième région la moins touchée par le chômage, derrière les Pays de la Loire, la Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes, la Nouvelle-Aquitaine et la Corse.
Tel qu’au niveau régional, le taux de chômage est stable ou quasi-stable ce trimestre dans tous les départements, excepté dans le Territoire de Belfort (+0,5 point). Avec 8,5 %, c’est le seul département de la région où le taux de chômage est plus élevé qu’au niveau national. À l’inverse le Jura (5,2 %) et la Côte-d’Or (5,6 %) sont les mieux lotis de la région.
Sur un an, le taux de chômage est quasi stable dans la région (-0,1 point). Au niveau national il baisse légèrement de 0,2 point. Les taux de chômage sont relativement stables dans tous les départements, le Doubs et la Haute-Saône affichant les variations les plus fortes avec une légère baisse de 0,2 point.
Le taux de chômage est également stable sur douze mois dans la majorité des zones d’emploi de la région (figure 4). Seules celles de Châtillon-Montbard et de Saint-Claude affichent une progression de 0,3 point. La zone d’emploi de Pontarlier est au contraire celle où le taux de chômage diminue le plus (-0,4 point), en lien avec la hausse de l’emploi frontalier. De plus elle est, avec la zone d’emploi de Beaune, celle qui demeure la moins exposée au chômage avec des taux de respectivement 4,3 % et 4,1 %.
tableauFigure 3 – Taux de chômage
Bourgogne-Franche-Comté | France hors Mayotte | |
---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 7,7 | 9,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 7,9 | 9,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 7,8 | 9,1 |
3ᵉ trim. 2018 | 7,7 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2018 | 7,5 | 8,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 7,6 | 8,8 |
2ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 7,4 | 8,4 |
4ᵉ trim. 2019 | 7,2 | 8,2 |
1ᵉ trim. 2020 | 6,8 | 7,9 |
2ᵉ trim. 2020 | 6,4 | 7,1 |
3ᵉ trim. 2020 | 7,9 | 9,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 6,8 | 8,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 6,9 | 8,2 |
2ᵉ trim. 2021 | 6,8 | 7,9 |
3ᵉ trim. 2021 | 6,7 | 8,0 |
4ᵉ trim. 2021 | 6,3 | 7,4 |
1ᵉ trim. 2022 | 6,2 | 7,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 6,4 | 7,4 |
3ᵉ trim. 2022 | 6,4 | 7,3 |
4ᵉ trim. 2022 | 6,3 | 7,2 |
1ᵉ trim. 2023 | 6,2 | 7,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 6,3 | 7,2 |
- Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 3 – Taux de chômage
tableauFigure 4 – Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 2e trimestre 2023
Code de la zone d’emploi | Libellé de la zone d’emploi | Taux de chômage (en %) | Évolution annuelle (en point) | Tendance (-0,2 ;+0,2) |
---|---|---|---|---|
056 | Cosne-Cours-sur-Loire | 6,5 | 0,0 | stabilité |
059 | Mâcon | 5,5 | 0,0 | stabilité |
060 | Nevers | 6,6 | -0,3 | baisse |
1105 | Fontainebleau-Nemours | 6,7 | -0,3 | baisse |
1110 | Provins | 7,6 | -0,2 | stabilité |
2402 | Bourges | 6,8 | -0,4 | baisse |
2407 | Gien | 6,8 | -0,7 | baisse |
2409 | Montargis | 9,8 | -0,2 | stabilité |
2701 | Autun | 7,6 | -0,1 | stabilité |
2702 | Auxerre | 6,8 | 0,0 | stabilité |
2703 | Avallon | 6,2 | 0,2 | stabilité |
2704 | Beaune | 4,1 | 0,0 | stabilité |
2705 | Belfort | 8,3 | 0,1 | stabilité |
2706 | Besançon | 5,8 | -0,3 | baisse |
2707 | Chalon-sur-Saône | 6,6 | 0,0 | stabilité |
2708 | Charolais | 5,3 | 0,2 | stabilité |
2709 | Châtillon-Montbard | 5,8 | 0,3 | hausse |
2710 | Creusot-Montceau | 8,2 | 0,0 | stabilité |
2711 | Dijon | 5,9 | -0,1 | stabilité |
2712 | Dole | 5,7 | -0,1 | stabilité |
2713 | Lons-le-Saunier | 4,9 | 0,1 | stabilité |
2714 | Montbéliard | 9,5 | 0,2 | stabilité |
2715 | Pontarlier | 4,3 | -0,4 | baisse |
2716 | Saint-Claude | 6,1 | 0,3 | hausse |
2717 | Sens | 7,2 | -0,1 | stabilité |
2718 | Vesoul | 6,0 | -0,3 | baisse |
4404 | Chaumont | 5,7 | 0,2 | stabilité |
4407 | Epinal | 7,5 | 0,2 | stabilité |
4411 | Mulhouse | 8,0 | 0,0 | stabilité |
4414 | Remiremont | 6,5 | 0,1 | stabilité |
4415 | Romilly-sur-Seine | 8,9 | -0,1 | stabilité |
4418 | Saint-Louis | 5,6 | -0,3 | baisse |
4425 | Troyes | 9,1 | -0,2 | stabilité |
8405 | Bourg en Bresse | 5,5 | -0,1 | stabilité |
8416 | Le Genevois Français | 6,0 | -0,2 | stabilité |
8424 | Moulins | 6,4 | -0,1 | stabilité |
8425 | Oyonnax | 7,5 | -0,1 | stabilité |
8426 | Roanne | 6,7 | 0,3 | hausse |
8430 | Tarare | 4,7 | -0,2 | stabilité |
8432 | Vichy | 7,7 | -0,1 | stabilité |
8434 | Villefranche-sur-Saône | 5,0 | -0,3 | baisse |
- Note : données corrigées des variations saisonnières.
- Source : Insee, taux de chômage localisés.
graphiqueFigure 4 – Taux de chômage localisé par zone d’emploi au 2e trimestre 2023
Le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité augmente légèrement sur le deuxième trimestre
Sur fond d’une dégradation du climat des affaires, le climat de l’emploi s’est légèrement détérioré. Dans ce contexte national, le nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) progresse (+0,2 %) dans la région après deux trimestres de baisse. Cette hausse des effectifs de catégorie A est particulièrement marquée pour les 25-49 ans (+1,1 %). Elle est plus modérée pour les jeunes (+0,4 %). Alors que les hommes observent la même tendance à la hausse, la situation des femmes s’améliore (-0,4 %). Le nombre d’inscrites diminue ainsi pour le troisième trimestre consécutif.
Le nombre de demandeurs d'emploi exerçant une activité réduite (catégories B et C) continue également de diminuer nettement, -1,5 % contre -0,2 % le trimestre précédent.
Au total, toutes catégories confondues, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) demeure orienté à la baisse. Depuis plus de deux ans, il se réduit en Bourgogne-Franche-Comté. Au deuxième trimestre 2023, il diminue de 0,6 %, une baisse un peu plus marquée qu’au national (-0,4 %). En particulier, les demandeurs d’emploi de longue durée, toutes catégories confondues, sont de moins en moins nombreux. Leurs effectifs baissent pour le huitième trimestre consécutif.
Le recul de mises en chantiers de logements pèse sur l’activité du bâtiment
Malgré une amélioration en termes d’approvisionnements et de recrutement, l’activité des entreprises du bâtiment ne retrouve pas le chemin de la croissance au deuxième trimestre 2023. Pénalisé par la remontée des taux d’intérêt, le nombre d’autorisations de logements en cumul sur un an recule de 13,3 % ce trimestre dans la région. La tendance est la même au niveau national même si le recul est moins marqué, -7,8 %.
Les mises en chantier diminuent pour le deuxième trimestre consécutif en Bourgogne-Franche-Comté comme en France. Le repli est néanmoins un peu moins marqué, -4,0 % après -7,4%. Au deuxième trimestre 2023, le nombre de logements commencés s’élève ainsi à 9 600 en cumul sur un an. Au niveau national, les mises en chantier baissent plus fortement, -5,2 %.
Le retour de la clientèle non-résidente est impulsé par les touristes européens
Au deuxième trimestre 2023, le nombre de nuitées dans les hébergements collectifs touristiques hors campings s’établit à un peu plus de 2,2 millions en Bourgogne-Franche-Comté, soit une hausse de 5 % par rapport au même trimestre en 2022. Cette hausse concerne aussi bien les hôtels (+3,9 %) que les autres hébergements collectifs de tourisme (+14 %). Avec 1,9 million de nuitées, la fréquentation hôtelière affiche un niveau comparable à celui observé sur la période 2015-2019, avant la crise sanitaire.
Principal contributeur à cette hausse, la fréquentation hôtelière des résidents croît de +3,8 %, soit 51 600 nuitées en plus. Cette hausse est plus marquée qu’au national (+0,3 %). La fréquentation hôtelière non résidente est également en hausse de +4,3 %, avec 22 000 nuitées supplémentaires. Les touristes allemands, belges et suisses ont été les plus présents dans les hôtels. Historiquement très présente dans la région, les touristes chinois amorcent un lent retour. Dans ce contexte, la clientèle en provenance des pays étrangers est progressivement plus nombreuse sans retrouver encore son niveau d’avant-crise sanitaire.
La plupart des départements de la région profitent du retour des touristes (figure 5). Impacté par une moindre présence des non-résidents (-4,4 %), seul le Doubs voit sa fréquentation touristique baisser par rapport au premier trimestre. Les nuitées hôtelières augmentent particulièrement en Haute-Saône et dans le Territoire de Belfort, qui ne représentent cependant que 5 % des nuitées de la région. La Côte d’Or et la Saône-et-Loire concentrent plus de la moitié des nuitées hôtelières.
L’augmentation de la fréquentation dans l’hôtellerie s’accompagne de la remontée du chiffre d’affaires dans les hôtels de 12 % par rapport à la même période en 2022. Dans la restauration, les chiffres d’affaires sont également en hausse. Cette progression est toutefois à relativiser du fait de la forte inflation actuelle, environ 10 % sur un an dans l’hôtellerie.
tableauFigure 5 – Fréquentation hôtelière selon l’origine de la clientèle en Bourgogne-Franche-Comté
origine de la clientèle | Nuitées | ||
---|---|---|---|
T2 2023 | T2 2022 | ÉvolutionT2 2023/T2 2022(en %) | |
Résidents | 1 411 391 | 1 359 800 | +3,8 |
Non-résidents | 531 878 | 509 944 | +4,3 |
dont Allemagne | 100 434 | 97 265 | +3,3 |
dont Belgique | 92 534 | 102 756 | +9,9 |
dont Suisse | 64 976 | 64 706 | +0,4 |
dont Pays-Bas | 64 811 | 63 527 | +2,0 |
dont Royaume-Uni | 61 003 | 52 172 | +16,9 |
dont États-Unis | 23 737 | 25 404 | +6,6 |
dont Italie | 22 771 | 17 664 | +28,9 |
dont Espagne | 11 311 | 11 079 | +2,1 |
dont Chine | 6 091 | 1 298 | +369,1 |
- Source : Insee, en partenariat avec les Comités Régionaux de Tourisme, enquête sur la fréquentation dans l’hôtellerie.
Les créations d’entreprises se maintiennent à des niveaux records
Au deuxième trimestre 2023, 7 600 entreprises sont nées en Bourgogne-Franche-Comté. Les créations d’entreprises dans la région augmentent ce trimestre (+1,6 %), plus qu’au niveau national (+0,8 %), et restent donc au plus haut (figure 6). Représentant deux créations d’entreprises sur trois, les micro-entreprises sont le moteur de cette hausse, avec une augmentation (+2,3 %) plus soutenue que celle des entreprises classiques (+0,5 %).
Ce trimestre, le secteur des services, représentant plus de la moitié des créations d’entreprises, est le plus dynamique (+4,3 %). Le nombre de créations est par ailleurs toujours en hausse dans l’industrie (+3,4 %). Ces dynamiques sont en revanche inverses dans le regroupement « commerce, transports et hébergement-restauration » (-3,8%) et dans le secteur de la construction (-2,7%).
Au deuxième trimestre, le nombre de défaillances d’entreprises poursuit sa forte progression et se rapproche de son niveau de 2019 (figure 7). Ainsi à la fin juin, plus de 1 700 défaillances sont enregistrées en cumul sur un an, contre 1 260 un an plus tôt, soit une hausse de plus de 35 %. En dépit de l’arrêt des mesures de soutien mises en place pendant la Covid 19, d’un contexte de ralentissement économique et des conditions de financement plus difficiles, ce nombre de défaillances sur douze mois reste encore inférieur de 12 % pour la région et 3,8 % pour la France à son niveau de 2019.
tableauFigure 6 – Créations d'entreprises
Bourgogne-Franche-Comté hors micro-entrepreneurs | France entière hors micro-entrepreneurs | Bourgogne-Franche-Comté y compris micro-entrepreneurs | France entière y compris micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|---|
4ᵉ trim. 2017 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1ᵉ trim. 2018 | 100,0 | 99,9 | 104,1 | 104,3 |
2ᵉ trim. 2018 | 104,2 | 101,0 | 107,1 | 107,7 |
3ᵉ trim. 2018 | 98,1 | 98,9 | 107,0 | 108,7 |
4ᵉ trim. 2018 | 102,6 | 101,4 | 110,5 | 112,8 |
1ᵉ trim. 2019 | 107,2 | 107,2 | 119,4 | 123,0 |
2ᵉ trim. 2019 | 98,5 | 106,7 | 118,4 | 123,4 |
3ᵉ trim. 2019 | 96,4 | 105,7 | 124,7 | 126,5 |
4ᵉ trim. 2019 | 98,6 | 102,3 | 133,6 | 128,4 |
1ᵉ trim. 2020 | 81,9 | 97,8 | 119,3 | 118,4 |
2ᵉ trim. 2020 | 72,0 | 74,2 | 106,1 | 97,2 |
3ᵉ trim. 2020 | 104,6 | 112,1 | 157,6 | 151,0 |
4ᵉ trim. 2020 | 100,9 | 113,6 | 151,9 | 150,1 |
1ᵉ trim. 2021 | 102,0 | 116,5 | 154,7 | 155,4 |
2ᵉ trim. 2021 | 110,6 | 120,7 | 158,8 | 153,2 |
3ᵉ trim. 2021 | 100,3 | 114,8 | 147,6 | 145,9 |
4ᵉ trim. 2021 | 101,8 | 114,8 | 150,4 | 146,3 |
1ᵉ trim. 2022 | 97,1 | 116,3 | 150,2 | 152,4 |
2ᵉ trim. 2022 | 96,7 | 118,5 | 141,6 | 147,8 |
3ᵉ trim. 2022 | 104,8 | 120,3 | 152,7 | 155,0 |
4ᵉ trim. 2022 | 100,7 | 118,5 | 154,5 | 155,6 |
1ᵉ trim. 2023 | 91,4 | 108,9 | 147,1 | 147,1 |
2ᵉ trim. 2023 | 91,8 | 110,1 | 149,5 | 148,3 |
- Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
- Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 6 – Créations d'entreprises
tableauFigure 7 – Défaillances d'entreprises
Bourgogne-Franche-Comté | France entière | |
---|---|---|
déc. 2017 | 100,0 | 100,0 |
janv. 2018 | 98,8 | 99,1 |
févr. 2018 | 97,7 | 98,6 |
mars 2018 | 97,5 | 97,4 |
avr. 2018 | 98,2 | 97,6 |
mai 2018 | 98,0 | 96,7 |
juin 2018 | 97,7 | 96,7 |
juil. 2018 | 98,3 | 97,2 |
août 2018 | 98,6 | 97,7 |
sept. 2018 | 98,1 | 98,0 |
oct. 2018 | 98,8 | 99,0 |
nov. 2018 | 96,7 | 98,9 |
déc. 2018 | 97,9 | 99,0 |
janv. 2019 | 98,5 | 99,8 |
févr. 2019 | 97,9 | 99,7 |
mars 2019 | 98,4 | 99,3 |
avr. 2019 | 99,7 | 99,5 |
mai 2019 | 100,4 | 99,3 |
juin 2019 | 98,4 | 98,3 |
juil. 2019 | 97,3 | 98,3 |
août 2019 | 97,3 | 97,1 |
sept. 2019 | 98,1 | 96,3 |
oct. 2019 | 99,0 | 95,2 |
nov. 2019 | 99,2 | 94,3 |
déc. 2019 | 98,6 | 93,7 |
janv. 2020 | 98,6 | 91,5 |
févr. 2020 | 99,2 | 90,1 |
mars 2020 | 95,4 | 86,4 |
avr. 2020 | 89,7 | 80,8 |
mai 2020 | 84,4 | 76,0 |
juin 2020 | 83,4 | 73,5 |
juil. 2020 | 79,5 | 70,6 |
août 2020 | 78,2 | 69,7 |
sept. 2020 | 73,5 | 66,9 |
oct. 2020 | 67,2 | 63,3 |
nov. 2020 | 65,0 | 60,3 |
déc. 2020 | 62,6 | 57,2 |
janv. 2021 | 58,1 | 54,7 |
févr. 2021 | 53,0 | 51,6 |
mars 2021 | 51,2 | 51,4 |
avr. 2021 | 52,1 | 52,7 |
mai 2021 | 52,7 | 53,8 |
juin 2021 | 51,3 | 52,9 |
juil. 2021 | 51,0 | 51,5 |
août 2021 | 50,5 | 51,3 |
sept. 2021 | 49,8 | 50,4 |
oct. 2021 | 50,1 | 49,9 |
nov. 2021 | 50,3 | 50,0 |
déc. 2021 | 50,2 | 50,6 |
janv. 2022 | 50,4 | 51,5 |
févr. 2022 | 52,8 | 53,3 |
mars 2022 | 57,1 | 55,4 |
avr. 2022 | 58,7 | 57,5 |
mai 2022 | 62,3 | 59,4 |
juin 2022 | 63,9 | 61,5 |
juil. 2022 | 66,2 | 64,1 |
août 2022 | 67,2 | 65,3 |
sept. 2022 | 70,6 | 68,5 |
oct. 2022 | 72,7 | 71,2 |
nov. 2022 | 73,7 | 73,9 |
déc. 2022 | 74,7 | 75,7 |
janv. 2023 | 78,4 | 78,8 |
févr. 2023 | 81,1 | 81,1 |
mars 2023 | 84,1 | 84,0 |
avr. 2023 | 85,2 | 85,8 |
mai 2023 | 85,2 | 88,3 |
juin 2023 | 87,1 | 90,4 |
juil. 2023 | 89,4 | 92,1 |
- Notes : données mensuelles brutes au 29 sept. 2023, en date de jugement.
- Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
- Source : Fiben, Banque de France.
graphiqueFigure 7 – Défaillances d'entreprises
Encadré 1 - Contexte international - Au premier semestre 2023, les grandes économies mondiales ont évolué en ordre dispersé
Les contraintes d’offre qui affectaient l’économie mondiale en 2022 (coût de l’énergie, difficultés d’approvisionnement) ont continué à s’alléger à la mi-2023. Les resserrements monétaires se sont par ailleurs poursuivis et l’inflation reflue dans plusieurs pays. Les grandes économies ont toutefois évolué en ordre dispersé : net ralentissement en Chine, entre moindres effets de rattrapage et inquiétudes croissantes sur la demande ; résilience aux États-Unis, notamment du marché du travail et de l’investissement des entreprises ; faible dynamisme en Europe, affectée par les effets des hausses de taux et des niveaux d’inflation encore élevés. La croissance européenne resterait peu dynamique d’ici la fin de l’année.
Encadré 2 - Contexte national - En France, l’activité a bénéficié de plusieurs effets de rattrapage
En France, l’activité a progressé de +0,5 % au deuxième trimestre 2023, après une stabilité en début d’année. Plusieurs branches ont bénéficié d’effets de rattrapage après des difficultés d’offre en 2022 (production d’électricité, industries automobile ou énergo-intensives…), ce qui a notamment soutenu les exportations. La consommation en revanche s’est repliée, notamment dans l’alimentation, et ce dans un contexte de prix à la consommation en ralentissement mais encore en nette progression sur un an. L’investissement des ménages a poursuivi son recul, affecté par le renchérissement des crédits immobiliers. L’emploi a ralenti (+0,1 % entre fin mars et fin juin) après plusieurs trimestres consécutifs de hausses soutenues. D’ici la fin de l’année, l’inflation refluerait quelque peu et l’activité progresserait, mais sans beaucoup de ressort.
Pour comprendre
Emploi salarié
- Note méthodologique sur l'emploi salarié (pdf, 232 Ko)
- Emploi : quelle source pour quel usage ? (pdf, 515 Ko)
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko)
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko)
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko)
Nomenclature
Sources
Définitions
Emploi salarié
Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.
Intérim
L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.
L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).
Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.
Secteur tertiaire
Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.
Il est composé du :
- tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
- tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).
Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).
Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.
Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.
Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».
En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.
L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Demandeurs d'emploi en fin de mois
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Logement autorisé
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Logement commencé
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Correction des variations saisonnières / CVS
La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.
Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.
Pour en savoir plus
(1) « Au deuxième trimestre 2023, l’emploi salarié est quasi stable dans la majorité des régions », Insee, Informations Rapides no 257, octobre 2023.
(2) Point de conjoncture du 7 septembre 2023.
(3) « L’emploi se stabilise à un niveau élevé au 2ᵉ trimestre 2023 », Insee Flash Bourgogne-Franche-Comté no180, octobre 2023.
(4) Des indicateurs conjoncturels régionaux sont disponibles dans le Tableau de bord conjoncturel.