Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes ·
Juin 2023 · n° 37Bilan économique 2022 - Auvergne-Rhône-Alpes L’activité économique régionale résiste malgré les contraintes et les incertitudes
Après le retour progressif à une situation correspondant à celle d’avant-crise en 2021, l’activité économique en Auvergne-Rhône-Alpes se stabilise en 2022. Cependant, ce retour à la normale est toujours perturbé par un contexte incertain lié à la guerre en Ukraine, à l’inflation, aux difficultés d’approvisionnement et aux aléas climatiques. L’emploi salarié continue ainsi d’augmenter mais à un rythme moins soutenu. La croissance est essentiellement portée par le tertiaire marchand. Le chômage recule globalement mais la situation reste plus dégradée pour les femmes.
Les immatriculations d’entreprises marquent un coup de frein pour la première fois depuis 2015 en ne progressant que faiblement. Un rattrapage des défaillances d’entreprises est en cours suite à la fin des mesures de soutien post-crise. Le secteur de la construction connaît une année mitigée : favorable pour les locaux et l’entretien-rénovation des bâtiments, moins pour les logements. L’activité touristique a fortement repris dans la région. Le trafic aérien retrouve un niveau satisfaisant, quoi qu’encore inférieur à celui de 2019, alors que les transports routiers et fluviaux ainsi que la vente de voitures sont en repli du fait du contexte international. Les conditions climatiques exceptionnelles affectent la production agricole et la production d’énergie.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2022 publiés par l'Insee.
Démographie des entreprises - Le nombre de créations d’entreprises n’augmente que très légèrement Bilan économique 2022
Megan Courthial (Insee)
L’année 2022 marque un fort ralentissement du nombre de créations d’entreprises, bien qu’en hausse constante depuis 2015. La progression est portée par les micro-entrepreneurs, plus nombreux, mais les sociétés sont presque aussi dynamiques. La croissance des autres entreprises individuelles est plus modérée. Le nombre de créations augmente particulièrement dans l’industrie, et diminue fortement dans le secteur du commerce. Dans le Rhône, principal département en nombre d’immatriculations, elles diminuent légèrement, tandis que dans les départements plus petits, les augmentations sont plus importantes. Le nombre de défaillances croît fortement, illustrant le rattrapage entamé depuis la fin des mesures de soutien mises en place après la crise sanitaire.
- Les créations d’entreprises à un niveau proche de celui de 2021 après cinq ans de très forte croissante
- Le Rhône en léger déclin, les départements plus petits en hausse
- Les micro-entreprises et les sociétés plus dynamiques
- Le secteur du commerce en net déclin
- Fort rattrapage des défaillances d’entreprises
Les données utilisées pour cette publication diffèrent de celles de la publication annuelle nationale. Elles sont cohérentes avec celles de la publication portant sur les créations d’entreprises en février 2023. En effet, Les créations d’entreprises enregistrées en 2022 ont été révisées à l’occasion de cette publication, en retirant du décompte environ 10 000 créations qui avaient finalement été invalidées.
Les créations d’entreprises à un niveau proche de celui de 2021 après cinq ans de très forte croissante
En 2022, 125 700 entreprises sont créées en Auvergne-Rhône-Alpes, soit une hausse de 1,2 % (figure 1), contre +1,1 % en France. Les immatriculations d’entreprises augmentent ainsi de manière continue depuis 2015, et l’année 2022 enregistre un nouveau volume record, bien que la progression de cette année marque un fort ralentissement. En effet, le nombre de créations a augmenté de 12 % en moyenne annuelle sur la période 2016-2021.
tableauFigure 1 – Évolution entre 2021 et 2022 du nombre de créations d'entreprises par région
(en %) | |
---|---|
Auvergne-Rhône-Alpes | 1,2 |
Bourgogne-Franche-Comté | -2,3 |
Bretagne | 2,4 |
Centre-Val de Loire | 0,1 |
Corse | 4,7 |
France entière | 1,1 |
France métropolitaine | 0,8 |
Grand Est | -1,6 |
Guadeloupe | 16,3 |
Guyane | 4,6 |
Hauts-de-France | -2,1 |
Île-de-France | 2,6 |
La Réunion | 5,7 |
Martinique | 17,1 |
Mayotte | -2,2 |
Normandie | -2,8 |
Nouvelle-Aquitaine | 0,0 |
Occitanie | -1,4 |
Pays de la Loire | 0,5 |
Provence-Alpes-Côte d'Azur | 3,4 |
- Lecture : la borne 1,1 % correspond à la valeur nationale.
- Champ : France entière, y compris micro-entrepreneurs. Ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 1 – Évolution entre 2021 et 2022 du nombre de créations d'entreprises par région
Le Rhône en léger déclin, les départements plus petits en hausse
Le Rhône concentre près d’un tiers des créations d’entreprises régionales, mais avec 39 000 entreprises enregistrées en 2022, les immatriculations y diminuent de 0,3 %, freinant ainsi la hausse régionale. La Loire, et surtout la Drôme, baissent également de 0,1 % et 1,9 %.
À l’inverse, dans les départements ayant un poids moins important, les créations d’entreprises augmentent plus fortement. Avec seulement 2 500 entreprises créées, la Haute-Loire est le département avec la hausse maximale (+10 %), suivi par le Cantal (+8,5 %) (figure 2).
tableauFigure 2 – Nombre et évolution des créations d’entreprises par type et département
Zonage | Nombre de créations en 2022 | Évolution de l’ensemble (%) | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Régime de micro-entrepreneur | Ensemble | 2021 - 2022 | 2019 - 2022 | Évolution annuelle moyenne 2016 - 2021 ¹ | |
Ain | 2 094 | 1 026 | 5 297 | 8 417 | 3,1 | 18,8 | 11,0 |
Allier | 746 | 609 | 2 000 | 3 355 | 6,5 | 41,3 | 10,7 |
Ardèche | 968 | 707 | 2 667 | 4 342 | 6,4 | 30,7 | 9,6 |
Cantal | 332 | 285 | 649 | 1 266 | 8,5 | 40,7 | 10,2 |
Drôme | 1 914 | 1 120 | 4 393 | 7 427 | -1,9 | 16,9 | 9,6 |
Isère | 4 677 | 1 979 | 12 705 | 19 361 | 0,4 | 16,5 | 11,5 |
Loire | 2 572 | 1 443 | 6 140 | 10 155 | -0,1 | 23,3 | 13,1 |
Haute-Loire | 664 | 548 | 1 325 | 2 537 | 9,9 | 41,4 | 12,2 |
Puy-de-Dôme | 2 086 | 1 499 | 4 942 | 8 527 | 3,8 | 40,4 | 13,8 |
Rhône | 10 856 | 3 655 | 24 501 | 39 012 | -0,3 | 7,6 | 12,3 |
Savoie | 2 059 | 940 | 4 516 | 7 515 | 1,1 | 22,4 | 10,9 |
Haute-Savoie | 3 793 | 1 418 | 8 548 | 13 759 | 1,5 | 23,9 | 11,8 |
Auvergne-Rhône-Alpes | 32 761 | 15 229 | 77 683 | 125 673 | 1,2 | 18,3 | 11,8 |
France entière | 293 158 | 121 705 | 647 106 | 1 061 969 | 1,1 | 22,8 | 11,7 |
- ¹ : évolution qui aurait été observée pour les créations d'entreprises pour chaque année de la période considérée, en supposant une évolution identique chaque année.
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Les micro-entreprises et les sociétés plus dynamiques
Dans l’ensemble de la région, la hausse des créations est portée par les micro-entrepreneurs, qui représentent 62 % des nouvelles entreprises et augmentent de 1,1 % sur un an, soit légèrement moins qu’au niveau national (+1,3 %). Les sociétés, qui comptent pour un quart des créations, sont également dynamiques (+2,5 %, contre +4,7 % en France), tandis que les autres entreprises individuelles diminuent de 1,1 % (-7,7 % en France) (figure 3).
tableauFigure 3 – Créations d'entreprises - Auvergne-Rhône-Alpes
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|
2016 | 21 285 | 14 880 | 35 073 |
2017 | 22 791 | 16 542 | 39 398 |
2018 | 22 526 | 17 449 | 49 112 |
2019 | 24 517 | 16 235 | 65 498 |
2020 | 25 017 | 14 851 | 70 037 |
2021 | 31 955 | 15 404 | 76 838 |
2022 | 32 761 | 15 229 | 77 683 |
- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 3 – Créations d'entreprises - Auvergne-Rhône-Alpes
Le secteur du commerce en net déclin
La progression des créations d’entreprises ne bénéficie pas à tous les secteurs d’activité. Celui regroupant les activités du commerce, du transport et de l’hébergement-restauration freine fortement la croissance des immatriculations. Avec 28 700 entreprises créées en 2022, il est en baisse de 21 % par rapport à 2021, soit une évolution équivalente au niveau national. Cela concerne aussi bien les micro-entrepreneurs (-26 %) que les autres entreprises individuelles (-28 %). Les sociétés sont moins touchées (-5,5 %) (figure 4).
Cette diminution concerne l’ensemble des départements, notamment le Puy-de-Dôme (-26 %), le Rhône (-25 %) et la Haute-Savoie (-22 %). Si la Haute-Loire est moins touchée (-5,5 %), tous les autres départements affichent une baisse supérieure à 15 %.
tableauFigure 4 – Évolution entre 2021 et 2022 du nombre de créations d'entreprises par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 2,5 | -1,1 | 1,1 | 1,2 |
Industrie | 4,4 | 109,6 | -0,1 | 16,5 |
Construction | 0,6 | 4,5 | 3,9 | 2,6 |
Commerce, transport, hébergement, restauration | -5,5 | -27,8 | -25,6 | -21,3 |
Services aux entreprises | 5,8 | 0,0 | 14,9 | 10,9 |
Services aux particuliers | 13,0 | 7,0 | 13,4 | 12,1 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 4 – Évolution entre 2021 et 2022 du nombre de créations d'entreprises par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes
Les autres secteurs d’activité sont en hausse. Avec 8 200 entreprises supplémentaires, l’industrie est celui avec le plus petit nombre de nouvelles immatriculations, mais aussi celui ayant le plus augmenté (+16 %, comme en France). Cette forte hausse est due aux entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs (+110 % en un an).
Les services aux entreprises représentent 37 % des nouvelles entreprises, soit le principal secteur en volume. Les créations progressent de 11 % en un an, un peu moins qu’au niveau national (+14 %). Cette croissance est principalement due aux micro-entreprises (représentant la majorité des créations) avec +15 %, bien que les sociétés soient également dynamiques (+5,8 %).
Deuxième en volume, le secteur des services aux particuliers est également dynamique. Les créations augmentent de 12 % en un an, soit un peu plus qu’en France (11 %). Les micro-entrepreneurs, largement majoritaires, sont le moteur de cette hausse et progressent de 13 %. Les sociétés et autres entreprises individuelles, bien que moins nombreuses, montrent également une belle activité (respectivement +13 % et +7,0 %).
Enfin, bien qu’en progression, le secteur de la construction enregistre une hausse plus modeste, avec +2,6 % de créations supplémentaires en 2022, contre +3,6 % en France. Plus de la moitié de ces nouvelles immatriculations se font sous le régime de micro-entrepreneur, en augmentation de 3,9 %.
Fort rattrapage des défaillances d’entreprises
En 2022, 4 800 défaillances d’entreprises ont été enregistrées en Auvergne-Rhône-Alpes, soit une hausse de 58 % (contre +50 % en France). Cette forte évolution est due à un phénomène de rattrapage des défaillances, suite à la fin des procédures d’aides aux entreprises mises en place en réponse à la crise sanitaire. Ainsi, les défaillances d’entreprises sont toujours inférieures à leur niveau de fin 2019, de 19 % (figure 5).
tableauFigure 5 – Évolution des défaillances d'entreprises
Auvergne-Rhône-Alpes | France entière | |
---|---|---|
déc. 2016 | 100,0 | 100,0 |
janv. 2017 | 100,2 | 99,7 |
févr. 2017 | 101,1 | 98,8 |
mars 2017 | 100,2 | 98,6 |
avr. 2017 | 99,8 | 97,3 |
mai 2017 | 99,6 | 97,2 |
juin 2017 | 98,7 | 96,1 |
juil. 2017 | 98,3 | 95,7 |
août 2017 | 98,4 | 95,7 |
sept. 2017 | 96,6 | 94,6 |
oct. 2017 | 96,3 | 94,3 |
nov. 2017 | 95,4 | 93,6 |
déc. 2017 | 95,7 | 93,8 |
janv. 2018 | 94,2 | 93,0 |
févr. 2018 | 92,7 | 92,5 |
mars 2018 | 91,5 | 91,4 |
avr. 2018 | 91,4 | 91,6 |
mai 2018 | 90,4 | 90,7 |
juin 2018 | 90,5 | 90,8 |
juil. 2018 | 90,8 | 91,2 |
août 2018 | 90,3 | 91,7 |
sept. 2018 | 89,9 | 92,0 |
oct. 2018 | 91,1 | 92,9 |
nov. 2018 | 90,9 | 92,8 |
déc. 2018 | 90,7 | 92,9 |
janv. 2019 | 90,4 | 93,6 |
févr. 2019 | 90,1 | 93,6 |
mars 2019 | 89,6 | 93,2 |
avr. 2019 | 89,9 | 93,4 |
mai 2019 | 89,6 | 93,1 |
juin 2019 | 88,3 | 92,3 |
juil. 2019 | 89,1 | 92,2 |
août 2019 | 88,4 | 91,1 |
sept. 2019 | 88,5 | 90,4 |
oct. 2019 | 87,7 | 89,3 |
nov. 2019 | 87,6 | 88,5 |
déc. 2019 | 87,3 | 87,9 |
janv. 2020 | 85,9 | 85,8 |
févr. 2020 | 84,9 | 84,6 |
mars 2020 | 81,3 | 81,1 |
avr. 2020 | 75,7 | 75,8 |
mai 2020 | 71,2 | 71,3 |
juin 2020 | 68,8 | 69,0 |
juil. 2020 | 65,0 | 66,2 |
août 2020 | 64,4 | 65,4 |
sept. 2020 | 60,9 | 62,8 |
oct. 2020 | 56,9 | 59,4 |
nov. 2020 | 52,9 | 56,6 |
déc. 2020 | 50,2 | 53,7 |
janv. 2021 | 48,0 | 51,3 |
févr. 2021 | 45,0 | 48,4 |
mars 2021 | 44,4 | 48,2 |
avr. 2021 | 45,8 | 49,4 |
mai 2021 | 46,2 | 50,4 |
juin 2021 | 46,0 | 49,7 |
juil. 2021 | 44,6 | 48,3 |
août 2021 | 44,6 | 48,2 |
sept. 2021 | 43,8 | 47,3 |
oct. 2021 | 43,1 | 46,9 |
nov. 2021 | 43,4 | 46,9 |
déc. 2021 | 44,5 | 47,5 |
janv. 2022 | 45,2 | 48,4 |
févr. 2022 | 46,3 | 50,1 |
mars 2022 | 49,4 | 52,1 |
avr. 2022 | 51,6 | 54,0 |
mai 2022 | 53,5 | 55,8 |
juin 2022 | 55,2 | 57,8 |
juil. 2022 | 57,7 | 60,2 |
août 2022 | 58,8 | 61,4 |
sept. 2022 | 62,6 | 64,3 |
oct. 2022 | 66,4 | 66,8 |
nov. 2022 | 68,6 | 69,3 |
déc. 2022 | 70,3 | 71,0 |
- Notes : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Fiben, Banque de France.
graphiqueFigure 5 – Évolution des défaillances d'entreprises
Les défaillances d’entreprises concernent principalement les secteurs du commerce et de la construction, qui, ensemble, concentrent six défaillances sur dix.
Plus de 1 200 défaillances sont enregistrées dans le Rhône. Par rapport à l’avant-crise, elles sont en baisse de 21 % dans ce département. Elles diminuent plus fortement dans le Puy-de-Dôme (36 %) et le Cantal où elles sont très peu nombreuses. L’Ardèche est le seul département de la région où les défaillances sont plus nombreuses qu’avant la crise sanitaire, avec une hausse de 1,9 % par rapport à 2021 pour un total de 160 défaillances.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
Créations d’entreprises
- Note méthodologique sur les créations d’entreprises (pdf, 116 Ko)
- Refonte du dispositif de calcul des créations d’entreprises (pdf, 130 Ko)
- Correction de la répartition des créations d'entreprises individuelles (2021) (pdf, 58 Ko)
Nomenclature
Sources
Définitions
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Cessation d'entreprise
Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Micro-entrepreneur
Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Services aux entreprises
Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques et les services administratifs et de soutien.
Services aux particuliers
Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.
Nomenclature d'activités française / NAF rév. 2, 2008
La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.
La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.
La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .
La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.
Nomenclature agrégée - NA, 2008
Avec le passage à la NAF rév. 2 (nomenclature d'activités française révisée au 1er janvier 2008), la nomenclature économique de synthèse (NES) associée à la NAF rév. 1 disparaît en tant que telle. En effet, cette nomenclature strictement française ne permettait pas de comparaisons internationales car elle ne s'emboîtait pas dans l'arborescence de la CITI et de la NACE.
La NAF rév. 2 contient deux niveaux agrégés « standard » : les sections et divisions en, respectivement, 21 et 88 postes. Ces niveaux sont communs à la nomenclature internationale d'activités CITI rév. 4, à la nomenclature européenne d'activités NACE rév. 2 et à la NAF rév. 2.
Il était toutefois nécessaire de disposer de niveaux de regroupements supplémentaires pour répondre aux besoins de l'analyse économique et de la diffusion en matière de données de synthèse.
Sept niveaux d'agrégation sont ainsi associés à la NAF rév. 2, dénommés « A xx » où xx représente le nombre de postes du niveau. Ils constituent la nomenclature agrégée (NA) :
· A 10 : niveau international, regroupement de sections ;
· A 17 : niveau français intermédiaire entre les niveaux A 10 et A 38.
Au niveau des sections (A 21), l'industrie manufacturière est détaillée en cinq postes et, inversement, certaines activités de services sont regroupées.
· A 21 : sections, niveau standard de l'arborescence de la NAF rév. 2 ;
· A 38 : niveau international, intermédiaire entre sections et divisions ;
· A 64 : niveau européen, intermédiaire entre les niveaux A 38 et divisions (A 88), provisoire ;
· A 88 : divisions, niveau standard de l'arborescence de la NAF rév. 2 ;
· A 129 : niveau français intermédiaire entre les niveaux divisions (A 88) et groupes.
Entreprise
L'entreprise est la plus petite combinaison d'unités légales qui constitue une unité organisationnelle de production de biens et de services jouissant d'une certaine autonomie de décision, notamment pour l'affectation de ses ressources courantes.
Établissement
L'établissement est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services : ce peut être une usine, une boulangerie, un magasin de vêtements, un des hôtels d'une chaîne hôtelière, la « boutique » d'un réparateur de matériel informatique...
Pour en savoir plus
(1) « Conjoncture régionale », Tableau de bord de conjoncture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, thème « Entreprises ».