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Insee Conjoncture Guyane · Avril 2023 · n° 23
Insee Conjoncture GuyaneEn Guyane, l’emploi salarié continue de progresser Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2022

Eric Mével, Océane Lasnier (Insee)

Au quatrième trimestre 2022, le nombre d’emplois salariés augmente dans presque tous les secteurs d’activités. Après la baisse de l’emploi intérimaire constatée au troisième trimestre, le secteur de l’intérim renoue aussi avec les recrutements. Le chômage recule et les demandeurs d’emploi inscrits à pôle emploi sont moins nombreux. L’hôtellerie est confrontée à une défection de la clientèle étrangère. Après la forte baisse des créations d’entreprise enregistrée au troisième trimestre, le nombre de nouvelles entreprises repart légèrement à la hausse au quatrième trimestre 2022.

Insee Conjoncture Guyane
No 23
Paru le :Paru le11/04/2023

L’emploi salarié continue d’augmenter

En Guyane, le nombre d’emplois salariés s’établit à 70 520 au quatrième trimestre 2022. Les effectifs salariés augmentent ainsi de 0,7 % par rapport au trimestre précédent, soit 510 emplois supplémentaires (figure 1). Cette hausse confirme la bonne orientation du troisième trimestre (+0,6 %).

Le nombre d’emplois salariés dans le secteur privé augmente de 1,7 % par rapport au troisième trimestre, soit 670 salariés supplémentaires. Le secteur public perd 160 emplois ce trimestre (-0,5 %) et freine la hausse globale des effectifs salariés.

Avec 2 260 créations d’emplois en un an, le niveau de l’emploi salarié est supérieur de 3,3 % à celui du quatrième trimestre 2021.

En France (hors Mayotte), l’emploi salarié progresse également au quatrième trimestre 2022 (+0,2 %). Sur un an, les effectifs augmentent de 1,3 %.

Le nombre d’heures rémunérées en Guyane au quatrième trimestre 2022 est supérieur au nombre d’heures rémunérées lors de la même période de 2019 pour presque tous les secteurs d’activité (figure 2). Il baisse en décembre dans l’industrie (-0,4 %) et dans l’hébergement et la restauration (-4,4 %).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Emploi salarié total - Guyane Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Guyane Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,0 100,0 100,4 99,9
2ᵉ trim. 2015 100,4 100,2 99,0 100,2
3ᵉ trim. 2015 101,1 100,3 98,9 100,3
4ᵉ trim. 2015 101,6 100,4 100,2 100,5
1ᵉ trim. 2016 101,4 100,6 100,8 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,7 100,8 100,3 101,0
3ᵉ trim. 2016 100,0 101,1 100,5 101,3
4ᵉ trim. 2016 100,5 101,2 102,3 101,4
1ᵉ trim. 2017 98,1 101,7 98,0 102,0
2ᵉ trim. 2017 99,2 102,1 99,1 102,5
3ᵉ trim. 2017 101,4 102,2 101,2 102,7
4ᵉ trim. 2017 101,7 102,5 102,3 103,2
1ᵉ trim. 2018 103,1 102,8 103,2 103,6
2ᵉ trim. 2018 104,0 102,9 104,4 103,8
3ᵉ trim. 2018 103,7 102,8 103,8 103,8
4ᵉ trim. 2018 104,5 103,0 103,9 104,0
1ᵉ trim. 2019 105,7 103,7 105,3 104,8
2ᵉ trim. 2019 106,8 103,9 106,7 105,1
3ᵉ trim. 2019 107,6 104,3 107,6 105,5
4ᵉ trim. 2019 108,4 104,5 108,4 105,8
1ᵉ trim. 2020 107,2 102,7 105,9 103,5
2ᵉ trim. 2020 106,8 102,5 105,8 103,5
3ᵉ trim. 2020 108,7 104,4 107,9 105,6
4ᵉ trim. 2020 110,4 104,3 110,4 105,3
1ᵉ trim. 2021 111,6 105,0 112,6 106,2
2ᵉ trim. 2021 112,3 106,2 113,0 107,8
3ᵉ trim. 2021 114,0 107,2 116,0 109,0
4ᵉ trim. 2021 114,4 107,9 116,4 110,0
1ᵉ trim. 2022 115,1 108,3 117,3 110,5
2ᵉ trim. 2022 116,6 108,7 119,6 111,0
3ᵉ trim. 2022 117,3 109,1 119,9 111,5
4ᵉ trim. 2022 118,2 109,3 121,9 111,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Guyane

(en %)
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Guyane ((en %))
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Guyane Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 6,2 7,0 11,7 2,8 12,3 5,6 1,9
févr. 2020 1,8 4,1 7,3 3,1 10,4 4,2 1,7
mars 2020 -10,3 -7,6 -30,4 -10,5 -0,2 -9,8 -13,3
avr. 2020 -26,9 -29,7 -70,8 -27,6 -17,9 -28,9 -33,2
mai 2020 -18,5 -15,1 -61,9 -17,7 -10,0 -18,9 -22,4
juin 2020 -12,6 -6,0 -54,9 -11,7 -1,6 -12,2 -10,3
juil. 2020 -13,7 -5,6 -61,6 -11,1 -1,2 -12,3 -6,8
août 2020 -9,8 -3,3 -47,7 -6,1 0,0 -7,9 -4,5
sept. 2020 -6,2 -4,6 -34,5 -2,6 3,9 -4,4 -4,4
oct. 2020 -4,9 -7,5 -22,3 -0,4 8,2 -2,3 -4,8
nov. 2020 -3,3 -5,2 -20,3 -1,0 11,2 -1,5 -9,8
déc. 2020 -3,8 -2,9 -19,3 0,3 10,5 -0,6 -6,7
janv. 2021 0,1 2,5 -10,3 3,0 11,4 2,9 -5,2
févr. 2021 1,3 3,0 -13,4 4,3 15,3 4,1 -5,4
mars 2021 -1,3 12,1 -8,9 4,8 16,8 5,7 -5,1
avr. 2021 0,5 6,6 -11,4 4,6 14,5 4,7 -7,8
mai 2021 -0,2 8,2 -30,1 1,6 12,0 1,8 -5,7
juin 2021 1,2 14,3 -45,2 1,8 14,1 2,3 -0,4
juil. 2021 -2,5 10,7 -20,8 4,1 11,0 3,5 -0,8
août 2021 -1,6 11,0 -18,6 5,7 11,0 4,6 -0,2
sept. 2021 0,4 10,6 -36,4 7,1 13,1 4,9 0,7
oct. 2021 -2,0 4,7 -32,3 5,8 12,4 3,2 0,7
nov. 2021 1,2 6,2 -6,6 6,3 19,4 6,5 2,4
déc. 2021 -2,6 5,4 -5,2 7,7 18,2 6,5 2,1
janv. 2022 -0,6 11,5 2,8 5,9 15,4 6,7 1,4
févr. 2022 1,7 12,3 3,2 10,8 21,4 10,6 3,1
mars 2022 0,6 15,1 6,6 10,1 22,6 10,7 4,1
avr. 2022 0,6 9,2 7,9 10,3 19,9 9,8 2,2
mai 2022 4,3 15,1 1,7 10,1 19,1 10,6 3,8
juin 2022 3,6 15,7 4,9 10,1 20,8 10,9 4,6
juil. 2022 -1,5 8,1 7,3 9,2 18,7 8,6 1,7
août 2022 2,0 15,7 9,8 10,8 17,5 11,0 3,6
sept. 2022 3,7 15,3 5,6 10,6 20,2 11,2 3,8
oct. 2022 3,5 10,3 8,1 10,2 22,3 10,7 3,0
nov. 2022 3,5 14,0 6,9 9,7 25,3 11,2 4,6
déc. 2022 0,8 12,3 0,9 9,9 22,6 10,0 3,6
janv. 2023 4,5 12,8 9,4 10,2 21,0 11,1 4,8
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Guyane

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.
Avertissement sur l’emploi salarié

Pour cette publication de l’emploi salarié au quatrième trimestre 2022, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont révisées sur le passé (voir note méthodologique) :

  • elles ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2020, elles-mêmes révisées en janvier 2023 avec pour principal impact de réhausser le niveau de l’emploi salarié en 2020 (voir l’Insee Focus no 288 « En 2021, l’emploi augmente de façon inédite ») ;
  • les séries sur l’alternance dans le secteur privé ont été révisées, en raison notamment d’une nouvelle correction des variations saisonnières, avec pour conséquence une légère révision de la dynamique infra-annuelle de l’emploi salarié privé depuis 2020.

Par ailleurs, l’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister. Les évolutions du troisième et quatrième trimestre 2022 sont donc à considérer avec prudence sur ce champ.

L’emploi salarié augmente dans presque tous les secteurs d’activité

Tous les secteurs d’activité, hormis le tertiaire non marchand, contribuent à la hausse de l’emploi salarié en Guyane, ce trimestre. Le secteur tertiaire marchand (hors intérim) est le principal moteur de cette bonne orientation. Ses effectifs salariés augmentent de 1,2 % au quatrième trimestre 2022 (figure 3). Le nombre de personnes employées par le secteur s’élève à 23 130, soit 270 nouveaux emplois salariés.

Les effectifs salariés dans le secteur de la construction progressent de 2,6 % au quatrième trimestre. Le secteur emploie désormais 4 200 salariés, soit 110 de plus qu’au trimestre précédent. Cette hausse contribue à la bonne dynamique de l’emploi salarié en Guyane.

L’emploi salarié augmente légèrement dans le secteur de l’industrie (+0,5 %). Le secteur emploie au quatrième trimestre, 4 770 salariés, soit une trentaine de plus qu’au trimestre précédent.

Les effectifs salariés dans le secteur tertiaire non marchand sont stables (-0,1 %) au quatrième trimestre. Le secteur emploie désormais 35 820 salariés.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guyane

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guyane ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,1 99,4 100,2 101,7
2ᵉ trim. 2015 94,7 97,9 99,8 101,7
3ᵉ trim. 2015 93,8 96,4 100,0 103,4
4ᵉ trim. 2015 93,2 96,7 101,1 103,1
1ᵉ trim. 2016 89,4 97,5 101,3 102,3
2ᵉ trim. 2016 85,7 97,2 101,5 101,7
3ᵉ trim. 2016 86,9 98,5 100,1 99,9
4ᵉ trim. 2016 87,8 99,8 101,3 99,4
1ᵉ trim. 2017 87,2 97,4 98,3 98,8
2ᵉ trim. 2017 89,6 95,7 100,2 98,6
3ᵉ trim. 2017 89,2 97,7 99,7 101,8
4ᵉ trim. 2017 92,3 97,2 100,3 101,4
1ᵉ trim. 2018 94,8 99,6 101,8 102,5
2ᵉ trim. 2018 95,1 99,9 102,9 103,2
3ᵉ trim. 2018 94,3 99,2 102,4 103,3
4ᵉ trim. 2018 93,1 99,0 103,0 105,0
1ᵉ trim. 2019 96,3 101,3 103,2 106,5
2ᵉ trim. 2019 98,6 102,5 104,4 107,3
3ᵉ trim. 2019 103,4 104,5 104,2 108,0
4ᵉ trim. 2019 104,6 103,9 104,7 109,2
1ᵉ trim. 2020 105,2 103,3 102,9 109,8
2ᵉ trim. 2020 106,8 102,7 101,9 108,9
3ᵉ trim. 2020 107,5 104,4 103,1 110,8
4ᵉ trim. 2020 107,5 104,2 106,3 111,4
1ᵉ trim. 2021 109,3 105,2 108,4 111,6
2ᵉ trim. 2021 109,3 107,0 108,3 112,7
3ᵉ trim. 2021 112,2 106,0 111,7 113,2
4ᵉ trim. 2021 111,9 106,0 112,1 113,6
1ᵉ trim. 2022 115,0 107,4 113,1 114,2
2ᵉ trim. 2022 117,3 108,0 115,3 115,1
3ᵉ trim. 2022 117,1 108,8 116,0 116,1
4ᵉ trim. 2022 120,2 109,4 117,4 116,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guyane

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi intérimaire repart à la hausse

Le nombre d’emplois intérimaires augmente de 6,9 % au quatrième trimestre 2022 (figure 4). Le secteur de l’intérim emploie désormais 2 110 personnes en Guyane, soit 140 de plus qu’au trimestre précédent.

L’emploi intérimaire progresse de 0,8 % par rapport au quatrième trimestre de l’année précédente, soit une vingtaine d’emplois supplémentaires sur un an. En France (hors Mayotte), le nombre d’emplois intérimaires augmente de 1,1 % par rapport au troisième trimestre 2022. Il recule néanmoins de 1,2 % en un an.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Guyane France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 102,4 99,8
2ᵉ trim. 2015 102,9 103,7
3ᵉ trim. 2015 98,3 107,5
4ᵉ trim. 2015 118,9 109,9
1ᵉ trim. 2016 144,3 110,0
2ᵉ trim. 2016 130,1 112,7
3ᵉ trim. 2016 167,5 116,8
4ᵉ trim. 2016 186,0 121,9
1ᵉ trim. 2017 125,1 126,9
2ᵉ trim. 2017 158,9 132,7
3ᵉ trim. 2017 203,5 137,3
4ᵉ trim. 2017 220,8 142,3
1ᵉ trim. 2018 225,4 143,5
2ᵉ trim. 2018 233,7 141,1
3ᵉ trim. 2018 223,3 141,0
4ᵉ trim. 2018 214,5 137,4
1ᵉ trim. 2019 216,3 142,5
2ᵉ trim. 2019 217,4 141,0
3ᵉ trim. 2019 225,1 140,2
4ᵉ trim. 2019 222,2 137,8
1ᵉ trim. 2020 153,2 84,8
2ᵉ trim. 2020 178,2 103,2
3ᵉ trim. 2020 204,1 125,4
4ᵉ trim. 2020 229,2 130,1
1ᵉ trim. 2021 247,9 133,5
2ᵉ trim. 2021 248,3 137,4
3ᵉ trim. 2021 263,5 138,6
4ᵉ trim. 2021 260,0 145,9
1ᵉ trim. 2022 242,1 143,8
2ᵉ trim. 2022 252,5 140,6
3ᵉ trim. 2022 245,3 142,6
4ᵉ trim. 2022 262,2 144,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi salarié progresse aussi bien en Guadeloupe qu’en Martinique

En Guadeloupe, l’emploi salarié progresse de 0,5 % au quatrième trimestre 2022 (figure 5). Tous les secteurs d’activité, hormis le tertiaire non marchand, contribuent à cette hausse. Le nombre de salariés dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) progresse de 1,1 %, soit 600 emplois supplémentaires. Le secteur de la construction gagne 90 emplois (+1,3 %), de même que l’intérim en hausse de 60 emplois (+ 2,5 %). Dans le secteur de l’industrie, le nombre d'emplois progresse plus légèrement (+0,2 %), soit une vingtaine de plus. Le secteur tertiaire non marchand recule et perd 180 emplois (-0,3 %). En Guadeloupe l’emploi salarié progresse de 3,3 % sur un an.

En Martinique, l’emploi salarié progresse de 0,2 % au quatrième trimestre 2022. Le nombre de salariés dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) progresse de 0,4 %, soit 200 emplois supplémentaires. Le secteur tertiaire non marchand gagne 150 emplois (+0,3 %), ainsi que la construction qui enregistre 50 emplois supplémentaires (+0,9 %). Les effectifs du secteur de l’industrie sont stables. Le nombre d’emplois intérimaires recule de 6,9 %, soit 180 emplois en moins. En Martinique l’emploi salarié progresse de 2,0 % sur un an.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

(en % par rapport au trimestre précédent)
Évolution de l'emploi salarié total par département ((en % par rapport au trimestre précédent))
3ᵉ trim. 2022 4ᵉ trim. 2022
Guadeloupe 0,7 0,5
Martinique -0,1 0,2
Guyane 0,6 0,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le recul du chômage se poursuit

En Guyane, 10,7 % de la population active est au chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) ce trimestre (figure 6). Le taux de chômage recule de 2,7 points par rapport au trimestre précédent. En France (hors Mayotte), le taux de chômage au quatrième trimestre reste stable par rapport au trimestre précédent (-0,1 point) et s’établit à 7,2 % de la population active.

Sur un an, le taux de chômage en Guyane baisse de 3,7 points. En France (hors Mayotte), il recule de 0,3 point par rapport au quatrième trimestre 2021.

Figure 6Taux de chômage lissé

(en %)
Taux de chômage lissé ((en %))
Guyane Taux de chômage « lissé » - Guyane France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 22,1 22,0 10,5
1ᵉ trim. 2015 21,2 21,8 10,3
2ᵉ trim. 2015 19,6 21,8 10,5
3ᵉ trim. 2015 23,5 22,0 10,3
4ᵉ trim. 2015 23,6 22,3 10,2
1ᵉ trim. 2016 22,0 22,7 10,2
2ᵉ trim. 2016 22,6 23,0 10,0
3ᵉ trim. 2016 25,3 23,1 9,9
4ᵉ trim. 2016 21,8 23,0 10,0
1ᵉ trim. 2017 21,2 22,8 9,6
2ᵉ trim. 2017 23,1 22,3 9,5
3ᵉ trim. 2017 22,7 21,6 9,5
4ᵉ trim. 2017 20,4 20,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 18,2 19,5 9,3
2ᵉ trim. 2018 19,5 18,9 9,1
3ᵉ trim. 2018 19,2 18,6 9,0
4ᵉ trim. 2018 19,1 18,9 8,8
1ᵉ trim. 2019 17,6 19,6 8,7
2ᵉ trim. 2019 20,2 19,8 8,4
3ᵉ trim. 2019 20,1 19,5 8,4
4ᵉ trim. 2019 19,5 18,7 8,2
1ᵉ trim. 2020 16,4 17,5 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,7 16,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 18,8 15,7 9,0
4ᵉ trim. 2020 20,7 15,2 8,1
1ᵉ trim. 2021 12,3 15,0 8,2
2ᵉ trim. 2021 13,7 14,7 7,9
3ᵉ trim. 2021 17,4 14,3 8,0
4ᵉ trim. 2021 14,4 13,9 7,5
1ᵉ trim. 2022 15,3 13,5 7,3
2ᵉ trim. 2022 12,9 13,1 7,4
3ᵉ trim. 2022 13,4 12,9 7,3
4ᵉ trim. 2022 10,7 12,8 7,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage lissé

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, taux de chômage localisés.

Le nombre de femmes inscrites à Pôle emploi baisse ce trimestre

Au quatrième trimestre 2022, en Guyane, le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois (DEFM) tenus d’effectuer des recherches d’emploi (catégories A, B, C) s’établit à 24 230, en baisse de 1,1 % par rapport au trimestre précédent (figure 7). Parmi ces personnes, 19 990 sont sans emploi (catégorie A) et 4 240 exercent une activité réduite (catégories B, C). La baisse de la demande d’emploi concerne surtout les femmes (-1,7 %) alors que la demande est quasi stable chez les hommes (-0,2 %). Le nombre de demandeurs d’emploi baisse de 0,3 % pour les moins de 25 ans, de 1,2 % pour les 25 à 49 ans et de 1,4 % pour les 50 ans et plus.

La part des personnes inscrites à pôle emploi depuis au moins un an est de 27 %. Leur nombre recule pour le neuvième trimestre consécutif (-1 %).

Par rapport au troisième trimestre 2022, le nombre d’inscrits dans les catégories A, B, et C baisse de 1,3 % en Guadeloupe, de 1,5 % en Martinique et de 0,8 % sur la France entière (hors Mayotte). Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi augmente de 0,8 % en Guyane. Il recule de 6,4 % en Guadeloupe, de 5,8 % en Martinique et de 5,1 % au niveau national.

Figure 7Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Guyane France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,5 101,7
2ᵉ trim. 2015 104,1 103,9
3ᵉ trim. 2015 104,3 104,1
4ᵉ trim. 2015 103,8 105,0
1ᵉ trim. 2016 104,4 105,3
2ᵉ trim. 2016 102,1 104,6
3ᵉ trim. 2016 100,9 105,1
4ᵉ trim. 2016 100,9 105,4
1ᵉ trim. 2017 99,3 106,1
2ᵉ trim. 2017 100,0 106,9
3ᵉ trim. 2017 102,2 107,8
4ᵉ trim. 2017 104,2 108,3
1ᵉ trim. 2018 104,0 108,4
2ᵉ trim. 2018 105,4 108,4
3ᵉ trim. 2018 106,2 108,4
4ᵉ trim. 2018 104,9 108,2
1ᵉ trim. 2019 106,2 108,1
2ᵉ trim. 2019 103,3 107,2
3ᵉ trim. 2019 101,0 106,2
4ᵉ trim. 2019 98,9 105,2
1ᵉ trim. 2020 97,8 105,0
2ᵉ trim. 2020 98,0 111,3
3ᵉ trim. 2020 100,8 110,8
4ᵉ trim. 2020 97,0 110,1
1ᵉ trim. 2021 97,7 109,9
2ᵉ trim. 2021 97,6 108,8
3ᵉ trim. 2021 97,1 106,8
4ᵉ trim. 2021 98,1 103,8
1ᵉ trim. 2022 99,1 101,0
2ᵉ trim. 2022 98,6 99,2
3ᵉ trim. 2022 100,0 99,2
4ᵉ trim. 2022 98,9 98,4
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 7Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

La fréquentation touristique de la clientèle étrangère est divisée par quatre

La fréquentation hôtelière en Guyane chute au cours du quatrième trimestre 2022, comparée au même trimestre de l’année 2019 (figure 8). Les hôtels de Guyane enregistrent 116 300 nuitées, soit une baisse de 16 %. Comme aux deuxième et troisième trimestre, la fréquentation touristique de la clientèle française limite la baisse d’activité des établissements hôteliers. La fréquentation de la clientèle nationale est en effet plus élevée qu’avant la crise sanitaire (+2 %). La clientèle en provenance de l’étranger continue à l’inverse de délaisser la Guyane (-76 %). La part des nuitées étrangères dans la fréquentation de l’hôtellerie guyanaise recule, passant de 23 % au quatrième trimestre 2019 à 7 % au quatrième trimestre 2022.

La durée moyenne des séjours par hôtel diminue d’une demi-journée et s’établit à 2,1 jours ce trimestre. Bien qu’en baisse de 0,8 % ce trimestre, la clientèle d’affaires reste prédominante et représente les trois quarts de la fréquentation des hôtels. La fréquentation de la clientèle de loisirs recule (-45 %). Le taux d’occupation des hôtels diminue de 6,7 points (62,6 %).

Figure 8Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Guyane France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 103,5 100,3
2ᵉ trim. 2015 104,9 100,5
3ᵉ trim. 2015 107,8 101,0
4ᵉ trim. 2015 108,5 100,3
1ᵉ trim. 2016 102,8 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,3 99,7
3ᵉ trim. 2016 97,1 98,5
4ᵉ trim. 2016 100,9 99,5
1ᵉ trim. 2017 111,3 100,1
2ᵉ trim. 2017 112,0 101,8
3ᵉ trim. 2017 116,7 103,5
4ᵉ trim. 2017 113,9 104,6
1ᵉ trim. 2018 112,4 105,5
2ᵉ trim. 2018 113,3 105,8
3ᵉ trim. 2018 113,3 106,5
4ᵉ trim. 2018 121,3 106,8
1ᵉ trim. 2019 127,5 106,6
2ᵉ trim. 2019 132,7 107,3
3ᵉ trim. 2019 133,8 107,4
4ᵉ trim. 2019 138,4 107,7
1ᵉ trim. 2020 101,8 86,7
2ᵉ trim. 2020 81,0 61,6
3ᵉ trim. 2020 73,0 50,0
4ᵉ trim. 2020 53,5 35,1
1ᵉ trim. 2021 72,3 42,8
2ᵉ trim. 2021 81,2 50,1
3ᵉ trim. 2021 85,9 55,6
4ᵉ trim. 2021 97,9 67,5
1ᵉ trim. 2022 104,6 77,4
2ᵉ trim. 2022 115,2 94,2
3ᵉ trim. 2022 120,4 100,8
4ᵉ trim. 2022 121,2 104,0
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 8Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Légère hausse des créations d’entreprises

Au quatrième trimestre 2022, 753 entreprises sont créées en Guyane. Les immatriculations augmentent de 0,8 % par rapport au trimestre précédent, alors qu’elles avaient diminué de 15,0 % entre le second et le troisième trimestre 2022 (figure 9). La moitié des créations correspondent à des immatriculations sous le régime des micro-entrepreneurs, en hausse de 3,2 % ce trimestre. Hors micro-entrepreneurs, le nombre de nouvelles entreprises est en baisse de 1,6 %. Au niveau national, les immatriculations, y compris micro-entrepreneurs, s’accroissent de 2,8 %.

En Guyane, la baisse des créations dans les secteurs des services et de la construction est compensée par les créations dans les deux autres secteurs. Les nouvelles immatriculations augmentent de 16,0 % pour le secteur de l’industrie et de 9,3 % pour le secteur du commerce, transports, hébergement et restauration. Dans le secteur des services, le nombre de nouvelles entreprises diminue de 4,4 %, alors que ce secteur concentre 46 % des créations du trimestre. Les créations diminuent de 7,8 % dans le secteur de la construction.

En Guyane, le nombre de nouvelles entreprises décroît de 0,9 % par rapport au quatrième trimestre 2021. Les immatriculations sous le régime des micro-entrepreneurs sont en hausse (+0,8 %), tandis que celles en dehors du régime des micro-entrepreneurs sont en baisse (−2,6 % ). Sur un an, les créations d’entreprises augmentent de 9,4 % au niveau national.

Figure 9Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Guyane hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Guyane y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 87,9 93,3 93,4 94,6
2ᵉ trim. 2015 77,5 93,4 86,9 94,2
3ᵉ trim. 2015 67,0 97,0 80,7 95,9
4ᵉ trim. 2015 72,4 100,4 81,7 98,6
1ᵉ trim. 2016 68,7 104,0 79,1 100,0
2ᵉ trim. 2016 77,5 107,4 82,1 104,3
3ᵉ trim. 2016 72,7 106,4 72,1 102,9
4ᵉ trim. 2016 64,8 110,5 72,5 104,7
1ᵉ trim. 2017 65,4 110,6 70,2 106,1
2ᵉ trim. 2017 58,6 111,7 61,2 107,1
3ᵉ trim. 2017 74,1 115,2 78,8 115,3
4ᵉ trim. 2017 75,2 117,6 84,0 118,4
1ᵉ trim. 2018 88,5 116,8 96,7 122,8
2ᵉ trim. 2018 84,2 118,6 93,4 127,1
3ᵉ trim. 2018 78,3 116,1 88,1 128,3
4ᵉ trim. 2018 97,5 119,7 97,1 134,0
1ᵉ trim. 2019 102,8 125,7 106,2 145,0
2ᵉ trim. 2019 91,8 124,6 94,9 145,4
3ᵉ trim. 2019 86,8 124,7 94,5 150,0
4ᵉ trim. 2019 74,4 120,8 88,9 152,9
1ᵉ trim. 2020 65,1 114,3 77,6 139,2
2ᵉ trim. 2020 56,3 86,5 73,1 114,2
3ᵉ trim. 2020 93,8 132,3 118,7 179,0
4ᵉ trim. 2020 97,2 134,5 118,3 178,8
1ᵉ trim. 2021 112,4 136,1 141,9 182,6
2ᵉ trim. 2021 118,0 139,1 143,5 178,5
3ᵉ trim. 2021 110,7 135,7 143,5 173,1
4ᵉ trim. 2021 107,0 136,8 148,1 176,0
1ᵉ trim. 2022 102,5 134,7 140,9 177,5
2ᵉ trim. 2022 123,4 136,3 170,6 172,3
3ᵉ trim. 2022 105,9 143,5 145,6 187,3
4ᵉ trim. 2022 104,2 142,9 146,8 192,5
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 9Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Encadré 1 - Contexte international - Malgré son ralentissement, l’économie mondiale a résisté en fin d’année 2022

Au quatrième trimestre 2022, l’activité économique a ralenti en zone euro, et même fléchi en Allemagne et en Italie, du fait du net recul de la consommation des ménages dans un contexte d’inflation élevée. La production manufacturière a toutefois mieux résisté que ce que l’on pouvait craindre face au renchérissement de l’énergie. Hors zone euro, le PIB a également marqué le pas en Chine en raison d’un regain épidémique, mais il a continué de croître aux États-Unis. Au premier semestre 2023, l’activité mondiale progresserait de façon modérée, bénéficiant de la relative atténuation des tensions sur l’énergie en Europe et de la réouverture de l’économie chinoise.

Encadré 2 - Contexte national - En France, la croissance reste positive mais modeste

Le PIB français a de nouveau ralenti au quatrième trimestre 2022 (+0,1 % après +0,2 %), malgré une consommation des ménages en net retrait (-1,2 %). Du fait de températures clémentes et de comportements de sobriété, les ménages ont fortement réduit leur consommation d’énergie, d’autant que l’inflation est demeurée à un niveau élevé (autour de 6 % sur un an). La production industrielle en revanche n’a pas reculé, malgré l’effet ponctuel des grèves dans les raffineries et la diminution de l’activité dans certains secteurs énergo-intensifs. L’investissement des entreprises a continué de progresser, bien qu’en ralentissant, et les exportations ont été soutenues par des livraisons aéronautiques et navales. Au premier semestre 2023, la croissance resterait modeste, la hausse des prix continuant de peser sur la dynamique de la consommation.

Publication rédigée par :Eric Mével, Océane Lasnier (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.