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Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine · Avril 2023 · n° 36
Insee Conjoncture Nouvelle-AquitaineDans un contexte de ralentissement global, l’économie néo-aquitaine se maintient Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2022

Laurent Brunet, Michèle Charpentier, Gwenaël Delamarre, Laurent Zambon (Insee)

Au quatrième trimestre 2022, l’activité économique néo-aquitaine continue de progresser modérément. Le taux de chômage est stable. Parallèlement, l’emploi salarié continue d’augmenter légèrement grâce, principalement, au secteur tertiaire marchand. L’emploi se maintient dans l’industrie et la construction. Les créations d’entreprises se redressent tandis que les défaillances d’entreprises s’accentuent.

Insee Conjoncture Nouvelle-Aquitaine
No 36
Paru le :Paru le11/04/2023
 trimestre
Publication rédigée par :Laurent Brunet, Michèle Charpentier, Gwenaël Delamarre, Laurent Zambon (Insee)
Avertissement sur l’emploi salarié

Pour cette publication de l’emploi salarié au quatrième trimestre 2022, les Estimations trimestrielles d’emploi (ETE) sont révisées sur le passé (voir note méthodologique) :

  • elles ont été calées sur les Estimations annuelles d’emploi de fin 2020, elles-mêmes révisées en janvier 2023 avec pour principal impact de réhausser le niveau de l’emploi salarié en 2020 (voir l’Insee Focus no 288 « En 2021, l’emploi augmente de façon inédite ») ;
  • les séries sur l’alternance dans le secteur privé ont été révisées, en raison notamment d’une nouvelle correction des variations saisonnières, avec pour conséquence une légère révision de la dynamique infra-annuelle de l’emploi salarié privé depuis 2020.

Par ailleurs, l’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister. Les évolutions du troisième et quatrième trimestre 2022 sont donc à considérer avec prudence sur ce champ.

Faible progression de l’emploi salarié

En Nouvelle-Aquitaine, la progression modérée de l’emploi salarié se poursuit ce trimestre et les effectifs augmentent de 0,3 % (figure 1). Comme au trimestre précédent, l’évolution de l’emploi salarié total est soutenue par celle de l’emploi privé, puisque les effectifs du public sont relativement stables. Le rebond du travail temporaire au troisième trimestre se confirme avec une augmentation de 1,7 % des emplois intérimaires. Cependant, leur nombre diminue de 2,3 % sur un an.

Parallèlement, le nombre d’heures de travail rémunérées, qui mesure l’activité économique néo-aquitaine, progresse légèrement de 1,4 % par rapport au quatrième trimestre 2021.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Emploi salarié total - Nouvelle-Aquitaine Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Nouvelle-Aquitaine Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,9 100,0 99,9 99,9
2ᵉ trim. 2015 100,2 100,2 100,1 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,4 100,3 100,4 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,4 100,4 100,4 100,5
1ᵉ trim. 2016 100,6 100,6 100,5 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,9 100,8 100,9 101,0
3ᵉ trim. 2016 101,1 101,1 101,0 101,3
4ᵉ trim. 2016 101,3 101,2 101,3 101,4
1ᵉ trim. 2017 101,8 101,7 102,0 102,0
2ᵉ trim. 2017 102,2 102,1 102,5 102,5
3ᵉ trim. 2017 102,3 102,2 102,7 102,7
4ᵉ trim. 2017 102,7 102,5 103,3 103,2
1ᵉ trim. 2018 103,1 102,8 103,9 103,6
2ᵉ trim. 2018 103,1 102,9 104,1 103,8
3ᵉ trim. 2018 103,5 102,8 104,7 103,8
4ᵉ trim. 2018 103,5 103,0 104,6 104,0
1ᵉ trim. 2019 104,3 103,7 105,5 104,8
2ᵉ trim. 2019 104,4 103,9 105,7 105,1
3ᵉ trim. 2019 105,0 104,3 106,4 105,5
4ᵉ trim. 2019 105,0 104,5 106,4 105,8
1ᵉ trim. 2020 103,1 102,7 103,8 103,5
2ᵉ trim. 2020 103,2 102,5 104,4 103,5
3ᵉ trim. 2020 105,5 104,4 106,8 105,6
4ᵉ trim. 2020 105,4 104,3 106,7 105,3
1ᵉ trim. 2021 106,3 105,0 107,8 106,2
2ᵉ trim. 2021 107,9 106,2 109,8 107,8
3ᵉ trim. 2021 108,7 107,2 110,8 109,0
4ᵉ trim. 2021 109,5 107,9 111,9 110,0
1ᵉ trim. 2022 110,1 108,3 112,6 110,5
2ᵉ trim. 2022 110,2 108,7 112,7 111,0
3ᵉ trim. 2022 110,4 109,1 113,0 111,5
4ᵉ trim. 2022 110,7 109,3 113,5 111,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le nombre de demandeurs d’emploi est stable

En Nouvelle-Aquitaine, après un fort recul continu depuis 2 ans, le nombre de demandeurs d’emploi de catégories A,B,C stagne depuis deux trimestres alors qu’il baisse au niveau national (figure 2). Le nombre de demandeurs âgés de 25 ans ou plus baisse légèrement (–0,6 %) tandis qu’il progresse pour les moins de 25 ans (+1,3 %) mais moins qu’au trimestre précédent.

La situation des demandeurs inscrits depuis au moins un an continue de s’améliorer. De même, le nombre de demandeurs d’emploi n’ayant pas du tout travaillé (catégorie A) recule de 5,6 %, davantage qu’au niveau national (-3,8 %). Dans cette catégorie, le repli est nettement moindre pour les jeunes de moins de 25 ans mais fait suite à une augmentation le trimestre dernier.

En Nouvelle-Aquitaine, le taux de chômage est quasi stable depuis le début de l’année, s’établissant à 6,4 % de la population active au quatrième trimestre 2022. Ainsi, le taux de chômage régional reste inférieur au taux national (7,2 %), lui-même relativement stable.

Figure 2Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Nouvelle-Aquitaine France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 102,2 101,7
2ᵉ trim. 2015 104,5 103,9
3ᵉ trim. 2015 105,0 104,1
4ᵉ trim. 2015 105,6 105,0
1ᵉ trim. 2016 106,1 105,3
2ᵉ trim. 2016 105,8 104,6
3ᵉ trim. 2016 106,3 105,1
4ᵉ trim. 2016 106,4 105,4
1ᵉ trim. 2017 107,2 106,1
2ᵉ trim. 2017 108,0 106,9
3ᵉ trim. 2017 109,1 107,8
4ᵉ trim. 2017 110,0 108,3
1ᵉ trim. 2018 110,0 108,4
2ᵉ trim. 2018 109,7 108,4
3ᵉ trim. 2018 109,7 108,4
4ᵉ trim. 2018 110,0 108,2
1ᵉ trim. 2019 109,6 108,1
2ᵉ trim. 2019 108,6 107,2
3ᵉ trim. 2019 107,1 106,2
4ᵉ trim. 2019 106,1 105,2
1ᵉ trim. 2020 106,2 105,0
2ᵉ trim. 2020 112,9 111,3
3ᵉ trim. 2020 111,7 110,8
4ᵉ trim. 2020 110,2 110,1
1ᵉ trim. 2021 110,1 109,9
2ᵉ trim. 2021 108,5 108,8
3ᵉ trim. 2021 106,3 106,8
4ᵉ trim. 2021 103,5 103,8
1ᵉ trim. 2022 100,7 101,0
2ᵉ trim. 2022 97,9 99,2
3ᵉ trim. 2022 98,1 99,2
4ᵉ trim. 2022 97,8 98,4
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 2Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

L’emploi industriel se maintient

Au quatrième trimestre, l’activité de l’industrie régionale est globalement stable par rapport au dernier trimestre 2021. Le volume d’heures rémunérées dans ce secteur reste ainsi légèrement inférieur à son niveau de fin 2019.

La faible progression des emplois industriels depuis le début de l’année se poursuit au dernier trimestre sur le même rythme (figure 3). Les effectifs augmentent de 1,1 % par rapport à fin 2021. Ils sont en hausse ou quasiment stables dans tous les secteurs. La plus forte progression trimestrielle (+1,2 %) concerne la fabrication de matériels de transport, plus gros contributeur aux gains d’emplois industriels (44 %). Le secteur regroupant essentiellement la production d’énergie et d’eau, leur distribution et traitement, la gestion de déchets, ainsi que la dépollution bénéficie également d’un renforcement de ses effectifs au quatrième trimestre, comme c’est le cas depuis le troisième trimestre 2020. Il représente un tiers des gains d’emplois dans l’industrie. Les effectifs salariés des autres branches industrielles sont quasi stables.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 98,9 99,9 100,1 99,9
2ᵉ trim. 2015 98,2 99,7 100,3 100,1
3ᵉ trim. 2015 97,5 99,4 100,6 100,1
4ᵉ trim. 2015 97,4 99,4 100,8 100,1
1ᵉ trim. 2016 97,1 99,2 101,2 100,4
2ᵉ trim. 2016 97,2 99,0 101,5 100,5
3ᵉ trim. 2016 97,3 98,9 101,8 100,9
4ᵉ trim. 2016 97,0 98,8 101,9 100,8
1ᵉ trim. 2017 97,8 98,6 102,7 100,9
2ᵉ trim. 2017 98,2 98,8 103,2 101,0
3ᵉ trim. 2017 98,7 98,9 103,5 100,7
4ᵉ trim. 2017 98,5 99,3 104,2 100,6
1ᵉ trim. 2018 99,8 99,4 105,0 100,6
2ᵉ trim. 2018 99,8 99,8 105,4 100,3
3ᵉ trim. 2018 100,3 99,9 105,3 99,9
4ᵉ trim. 2018 100,7 100,3 105,8 100,3
1ᵉ trim. 2019 102,3 100,9 106,6 100,5
2ᵉ trim. 2019 102,8 101,0 107,0 100,6
3ᵉ trim. 2019 103,4 101,3 107,3 100,7
4ᵉ trim. 2019 103,7 101,4 108,2 100,7
1ᵉ trim. 2020 104,6 101,3 107,1 100,6
2ᵉ trim. 2020 105,6 100,7 106,4 100,0
3ᵉ trim. 2020 106,5 100,9 108,8 101,6
4ᵉ trim. 2020 107,6 100,5 108,2 101,8
1ᵉ trim. 2021 109,5 100,9 109,4 102,5
2ᵉ trim. 2021 110,7 101,3 111,8 103,0
3ᵉ trim. 2021 112,2 101,8 113,3 103,2
4ᵉ trim. 2021 112,8 102,4 114,6 103,2
1ᵉ trim. 2022 113,1 102,6 115,7 103,6
2ᵉ trim. 2022 113,6 102,9 116,4 103,8
3ᵉ trim. 2022 114,2 103,2 116,8 103,6
4ᵉ trim. 2022 114,3 103,5 117,2 103,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Nouvelle-Aquitaine

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Construction : moins de nouveaux chantiers, davantage de projets

En Nouvelle-Aquitaine, le nombre de permis de construire délivrés en 2022 progresse de près de 5 % par rapport à l’année précédente, soit presque trois points de plus qu’au niveau national. En revanche, le nombre de logements commencés est en retrait de près de 9 % dans la région, contre -5 % au niveau national.

Après une légère progression depuis le début de l’année, le nombre d’emplois salariés de la construction se stabilise au quatrième trimestre et dépasse celui de fin 2021 (+1,4 %).

L’emploi dans le tertiaire marchand tiré par l’hébergement-restauration

Le niveau de l’activité dans le secteur tertiaire marchand hors intérim, en termes de nombre d’heures rémunérées, est 2,0 % au-dessus de celui de fin 2021.

L’emploi du secteur tertiaire marchand hors intérim progresse relativement peu (+0,4 %) mais son poids est tel qu’il est le plus gros contributeur à l’augmentation de l’emploi salarié total de la région : il représente plus de 40 % des emplois salariés et plus de 80 % des gains par rapport à fin 2021.

La plupart des branches du commerce et des services marchands ont des effectifs plutôt stables par rapport au trimestre précédent. Dans celles de l’information-communication et des activités financières et d’assurance, la tendance à la hausse, amorcée début 2021, se poursuit au quatrième trimestre 2022. L’emploi dans les activités scientifiques, techniques et de soutien aux entreprises progresse peu (+0,5 %) mais contribue à hauteur d’un quart aux gains d’emplois dans le tertiaire marchand. Enfin, la plus forte augmentation trimestrielle des effectifs concerne la branche de l’hébergement-restauration (+1,6 %) qui participe grandement à l’essor du tertiaire marchand. Cette branche bénéficie notamment d’une bonne fréquentation touristique en fin d’année.

L’embellie touristique ne s’arrête pas avec l’été

Au quatrième trimestre 2022, 3,3 millions de nuitées sont enregistrées dans les hôtels néo-aquitains. La fréquentation est en hausse de 2,7 % par rapport au quatrième trimestre 2019, contre +1,4 % pour l’ensemble des établissements de France métropolitaine. La fin d’année confirme ainsi l’embellie constatée au cours de la saison estivale. Les hôtels de la région ont accueilli plus de clients résidents (+2,8 %) au cours du quatrième trimestre 2022, mais aussi plus de touristes provenant de l’étranger (+2,0 %). Ces derniers représentent 13 % de l’ensemble de la clientèle.

La clientèle d’affaires est à son niveau d’avant-crise, avec une légère hausse des nuitées de 0,2 %. Elle constitue 55 % de la fréquentation totale. L’hôtellerie urbaine attire toujours autant, particulièrement la zone du Futuroscope. Mais l’embellie profite aussi à l’hôtellerie sur le littoral avec des surcroîts de fréquentation importants sur les côtes landaise, girondine et charentaise.

L’entrepreneuriat plus dynamique qu’au niveau national

Après la baisse du troisième trimestre, les créations d’entreprises sont de nouveau en hausse dans la région, de 5 %. C’est une progression presque deux fois plus forte qu’au niveau national (+2,8 %) (figure 4). Les nouvelles entreprises sont plus nombreuses, tant du côté des microentreprises que des entreprises « classiques ». Tous les grands secteurs bénéficient de cet engouement pour l’entrepreneuriat, de façon plus marquée pour l’industrie et la construction (+13 %) où l’essor est essentiellement porté par les microentreprises.

Figure 4Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014))
Nouvelle-Aquitaine hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Nouvelle-Aquitaine y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 88,8 93,3 95,9 94,6
2ᵉ trim. 2015 93,8 93,4 97,6 94,2
3ᵉ trim. 2015 95,8 97,0 98,4 95,9
4ᵉ trim. 2015 93,3 100,4 99,7 98,6
1ᵉ trim. 2016 98,4 104,0 98,0 100,0
2ᵉ trim. 2016 102,4 107,4 104,6 104,3
3ᵉ trim. 2016 99,1 106,4 97,5 102,9
4ᵉ trim. 2016 108,3 110,5 103,5 104,7
1ᵉ trim. 2017 108,2 110,6 107,7 106,1
2ᵉ trim. 2017 106,9 111,7 108,4 107,1
3ᵉ trim. 2017 112,6 115,2 113,4 115,3
4ᵉ trim. 2017 113,8 117,6 116,2 118,4
1ᵉ trim. 2018 112,7 116,8 122,5 122,8
2ᵉ trim. 2018 112,6 118,6 125,8 127,1
3ᵉ trim. 2018 111,8 116,1 126,5 128,3
4ᵉ trim. 2018 115,4 119,7 130,3 134,0
1ᵉ trim. 2019 121,2 125,7 141,8 145,0
2ᵉ trim. 2019 115,5 124,6 136,5 145,4
3ᵉ trim. 2019 122,7 124,7 148,1 150,0
4ᵉ trim. 2019 120,9 120,8 148,6 152,9
1ᵉ trim. 2020 111,7 114,3 133,3 139,2
2ᵉ trim. 2020 92,8 86,5 109,8 114,2
3ᵉ trim. 2020 138,0 132,3 168,6 179,0
4ᵉ trim. 2020 141,0 134,5 178,6 178,8
1ᵉ trim. 2021 139,2 136,1 175,2 182,6
2ᵉ trim. 2021 137,7 139,1 175,3 178,5
3ᵉ trim. 2021 128,6 135,7 173,4 173,1
4ᵉ trim. 2021 127,5 136,8 170,0 176,0
1ᵉ trim. 2022 129,2 134,7 171,1 177,5
2ᵉ trim. 2022 126,3 136,3 176,7 172,3
3ᵉ trim. 2022 130,2 143,5 173,0 187,3
4ᵉ trim. 2022 135,7 142,9 181,9 192,5
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 4Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

L’augmentation du nombre de défaillances d’entreprises, amorcée au début de l’année, se poursuit et s’accentue au quatrième trimestre. Cette dégradation, dans un contexte de sortie des mesures de soutien apportées aux entreprises pour traverser la crise sanitaire, est davantage marquée en Nouvelle-Aquitaine : +75 % de défaillances par rapport au quatrième trimestre de l’année précédente contre +48 % au niveau national. Néanmoins, le nombre total de défaillances prononcées en 2022 reste encore inférieur au niveau de l’année 2019 mais s’en rapproche de plus en plus.

Encadré 1 - Contexte international - Malgré son ralentissement, l’économie mondiale a résisté en fin d’année 2022

Au quatrième trimestre 2022, l’activité économique a ralenti en zone euro, et même fléchi en Allemagne et en Italie, du fait du net recul de la consommation des ménages dans un contexte d’inflation élevée. La production manufacturière a toutefois mieux résisté que ce que l’on pouvait craindre face au renchérissement de l’énergie. Hors zone euro, le PIB a également marqué le pas en Chine en raison d’un regain épidémique, mais il a continué de croître aux États-Unis. Au premier semestre 2023, l’activité mondiale progresserait de façon modérée, bénéficiant de la relative atténuation des tensions sur l’énergie en Europe et de la réouverture de l’économie chinoise.

Encadré 2 - Contexte national - En France, la croissance reste positive mais modeste

Le PIB français a de nouveau ralenti au quatrième trimestre 2022 (+0,1 % après +0,2 %), malgré une consommation des ménages en net retrait (-1,2 %). Du fait de températures clémentes et de comportements de sobriété, les ménages ont fortement réduit leur consommation d’énergie, d’autant que l’inflation est demeurée à un niveau élevé (autour de 6 % sur un an). La production industrielle en revanche n’a pas reculé, malgré l’effet ponctuel des grèves dans les raffineries et la diminution de l’activité dans certains secteurs énergo-intensifs. L’investissement des entreprises a continué de progresser, bien qu’en ralentissant, et les exportations ont été soutenues par des livraisons aéronautiques et navales. Au premier semestre 2023, la croissance resterait modeste, la hausse des prix continuant de peser sur la dynamique de la consommation.

Publication rédigée par :Laurent Brunet, Michèle Charpentier, Gwenaël Delamarre, Laurent Zambon (Insee)
Publication rédigée par :Laurent Brunet, Michèle Charpentier, Gwenaël Delamarre, Laurent Zambon (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.