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Insee Conjoncture Occitanie · Janvier 2023 · n° 35
Insee Conjoncture OccitanieL’activité ralentit, l’emploi progresse encore Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2022

Séverine Bertrand, Jean-Paul Héran, François Hild, Noémie Morénillas, Fabien Steinmetz (Insee)

Au troisième trimestre 2022, l’emploi salarié progresse de 0,3 % en Occitanie comme au trimestre précédent. L’emploi privé reste dynamique (+ 0,5 %) tandis que l’emploi public diminue légèrement (- 0,2 %). Fin septembre 2022, la région compte 92 900 salariés de plus que fin 2019, dépassant ainsi le niveau d’avant-crise grâce en partie au développement de l’apprentissage. Au troisième trimestre, l’emploi progresse à nouveau nettement dans les services marchands et l’industrie.

Le taux de chômage est quasi stable à 8,7 % de la population active en Occitanie, soit un point en dessous de son niveau d’avant-crise.

L’activité, mesurée par le volume de travail rémunéré, ralentit au troisième trimestre mais reste de 4,1 % supérieure à son niveau d’avant-crise. Elle fléchit dans la construction mais est toujours bien orientée dans les services marchands. Elle reste légèrement inférieure à l’avant-crise dans l’industrie mais s’améliore progressivement dans la construction aéronautique et spatiale. La fréquentation touristique dépasse le niveau d’avant-crise grâce aux campings mais la fréquentation des hôtels reste inférieure.

Insee Conjoncture Occitanie
No 35
Paru le :Paru le24/01/2023

Nouvelle hausse de l’emploi salarié

Au troisième trimestre 2022, en Occitanie, l’emploi salarié augmente de 0,3 % (+ 6 700 emplois), une hausse proche de celle du trimestre précédent (+ 5 800 emplois). En un an, l’emploi augmente de 1,9 %, soit 39 800 emplois supplémentaires. La reprise est comparable à celle enregistrée en France hors Mayotte où l’emploi progresse de 0,4 % au troisième trimestre et de 1,6 % en un an (figure 1).

La croissance de l’emploi salarié dans la région repose sur l’emploi privé, qui gagne 7 800 salariés par rapport au deuxième trimestre (+ 0,5 %). En revanche, l’emploi public recule de 0,2 % (- 1 100 emplois).

Fin septembre 2022, l’emploi salarié total dépasse son niveau d’avant-crise, avec 92 900 emplois de plus que fin 2019 (+ 4,5 %). La hausse est plus forte en Occitanie qu’en France hors Mayotte, où le niveau d’emploi salarié dépasse de 3,6 % son niveau d’avant-crise. Dans la région, comme au niveau national, l’essor de l’apprentissage contribue pour un tiers à cette hausse.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - Occitanie Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Occitanie Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,0 100,0 100,0 100,0
2ᵉ trim. 2015 100,4 100,2 100,3 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,5 100,3 100,5 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,9 100,4 100,9 100,5
1ᵉ trim. 2016 101,2 100,6 101,3 100,7
2ᵉ trim. 2016 101,5 100,8 101,7 101,0
3ᵉ trim. 2016 102,0 101,1 102,1 101,3
4ᵉ trim. 2016 102,5 101,2 102,5 101,4
1ᵉ trim. 2017 103,1 101,6 103,3 101,9
2ᵉ trim. 2017 103,5 102,0 103,9 102,4
3ᵉ trim. 2017 103,6 102,1 104,1 102,6
4ᵉ trim. 2017 104,1 102,5 104,7 103,2
1ᵉ trim. 2018 104,7 102,7 105,4 103,5
2ᵉ trim. 2018 104,7 102,8 105,5 103,7
3ᵉ trim. 2018 104,8 102,8 105,7 103,7
4ᵉ trim. 2018 105,3 103,1 106,2 104,1
1ᵉ trim. 2019 106,1 103,6 107,2 104,8
2ᵉ trim. 2019 106,3 103,9 107,5 105,0
3ᵉ trim. 2019 106,8 104,3 108,2 105,6
4ᵉ trim. 2019 107,2 104,6 108,7 106,0
1ᵉ trim. 2020 105,1 102,5 105,9 103,2
2ᵉ trim. 2020 104,5 101,9 105,4 102,7
3ᵉ trim. 2020 106,5 103,9 107,4 104,8
4ᵉ trim. 2020 106,5 103,8 107,5 104,6
1ᵉ trim. 2021 107,5 104,4 108,8 105,5
2ᵉ trim. 2021 108,9 105,7 110,6 107,0
3ᵉ trim. 2021 110,0 106,7 111,9 108,3
4ᵉ trim. 2021 110,8 107,2 113,2 109,1
1ᵉ trim. 2022 111,4 107,6 113,9 109,6
2ᵉ trim. 2022 111,7 108,0 114,3 110,0
3ᵉ trim. 2022 112,0 108,4 114,8 110,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Au 3e trimestre, en Occitanie, l’emploi progresse fortement en Haute-Garonne (+ 0,7 %), dans le Gard et l’Hérault (+ 0,4 %). Il progresse plus faiblement dans l’Aude, les Pyrénées-Orientales (+ 0,2 %) et le Tarn-et-Garonne (+ 0,1 %). Il stagne dans les Hautes-Pyrénées et recule dans les autres départements. Fin septembre 2022, l’emploi dépasse son niveau de fin 2019 dans tous les départements, dans une fourchette allant de + 1,6 % dans les Hautes-Pyrénées à + 7,0 % dans les Pyrénées-Orientales.

L’intérim augmente

L’emploi intérimaire repart à la hausse au troisième trimestre (+ 0,9 %) après deux trimestres consécutifs de baisse (- 0,4 % au deuxième trimestre et - 1,4 % au premier trimestre). Il est proche de son niveau de fin 2019 (+ 0,4 %). En France hors Mayotte, la reprise de l’intérim est plus marquée (+ 1,9 % au troisième trimestre), mais elle fait suite à un recul de 2,3 % au trimestre précédent (figure 2).

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Occitanie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,0 99,8
2ᵉ trim. 2015 104,9 103,7
3ᵉ trim. 2015 107,6 107,5
4ᵉ trim. 2015 108,7 109,9
1ᵉ trim. 2016 106,1 110,0
2ᵉ trim. 2016 110,1 112,6
3ᵉ trim. 2016 113,6 116,8
4ᵉ trim. 2016 118,8 121,9
1ᵉ trim. 2017 124,6 126,8
2ᵉ trim. 2017 127,9 132,7
3ᵉ trim. 2017 131,9 137,3
4ᵉ trim. 2017 140,3 142,3
1ᵉ trim. 2018 141,6 143,4
2ᵉ trim. 2018 136,9 141,0
3ᵉ trim. 2018 139,5 141,0
4ᵉ trim. 2018 135,2 137,5
1ᵉ trim. 2019 141,6 142,3
2ᵉ trim. 2019 140,4 140,9
3ᵉ trim. 2019 140,7 140,3
4ᵉ trim. 2019 140,1 137,8
1ᵉ trim. 2020 81,1 84,7
2ᵉ trim. 2020 107,9 103,0
3ᵉ trim. 2020 122,1 125,5
4ᵉ trim. 2020 124,4 130,2
1ᵉ trim. 2021 126,2 133,3
2ᵉ trim. 2021 130,6 137,1
3ᵉ trim. 2021 133,9 138,8
4ᵉ trim. 2021 142,7 146,3
1ᵉ trim. 2022 139,9 143,5
2ᵉ trim. 2022 139,4 140,2
3ᵉ trim. 2022 140,7 142,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi dans les services marchands reste dynamique

Dans le tertiaire marchand hors intérim, l’emploi salarié reste dynamique : + 0,6 % comme au trimestre précédent (figure 3), soit une création nette de 5 500 emplois. En France hors Mayotte, la hausse est comparable (+ 0,7 %).

Dans le tertiaire marchand, la hausse est portée par les services aux entreprises (+ 1 900 emplois par rapport au 2e trimestre), par le secteur de l’information et de la communication (+ 1 100 emplois) et par les services aux ménages (+ 1 000 emplois). Dans le commerce, l’emploi accélère légèrement ce trimestre avec 900 emplois supplémentaires. Les effectifs continuent de progresser dans les activités financières et d’assurance (+ 300 emplois).

En revanche, l’emploi se stabilise dans les autres activités, en particulier dans le secteur de l’hébergement et de la restauration.

Au total, en Occitanie, l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim dépasse de 7,3 % son niveau d’avant-crise, soit une progression plus forte qu’en France hors Mayotte (+ 5,4 %).

Dans le tertiaire non marchand, l’emploi salarié diminue légèrement au troisième trimestre (- 0,1 %, soit 700 emplois en moins) mais reste supérieur de 2,1 % à son niveau de fin 2019.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,6 100,0 100,1 100,0
2ᵉ trim. 2015 98,8 99,9 100,4 100,5
3ᵉ trim. 2015 98,4 99,9 100,8 100,4
4ᵉ trim. 2015 98,3 99,9 101,2 100,8
1ᵉ trim. 2016 98,0 100,0 102,0 100,8
2ᵉ trim. 2016 98,0 99,8 102,3 101,1
3ᵉ trim. 2016 98,2 99,8 102,8 101,7
4ᵉ trim. 2016 98,1 100,2 103,2 101,9
1ᵉ trim. 2017 98,8 100,6 103,7 102,2
2ᵉ trim. 2017 99,4 100,6 104,6 102,2
3ᵉ trim. 2017 99,9 101,1 104,5 102,2
4ᵉ trim. 2017 100,6 100,9 105,2 102,2
1ᵉ trim. 2018 101,9 101,1 106,3 102,2
2ᵉ trim. 2018 102,0 101,4 106,4 102,0
3ᵉ trim. 2018 102,8 101,8 106,4 102,0
4ᵉ trim. 2018 103,5 102,3 107,1 102,4
1ᵉ trim. 2019 104,9 102,8 108,1 102,5
2ᵉ trim. 2019 105,6 103,2 108,4 102,6
3ᵉ trim. 2019 106,7 103,5 109,0 102,7
4ᵉ trim. 2019 107,9 103,8 109,9 103,0
1ᵉ trim. 2020 107,1 103,7 108,3 102,5
2ᵉ trim. 2020 107,9 103,0 106,3 101,9
3ᵉ trim. 2020 109,5 102,8 108,8 103,5
4ᵉ trim. 2020 110,9 102,4 108,2 103,8
1ᵉ trim. 2021 112,7 102,7 109,6 104,3
2ᵉ trim. 2021 113,5 102,8 112,4 104,6
3ᵉ trim. 2021 114,5 103,2 114,1 105,1
4ᵉ trim. 2021 115,2 103,5 115,6 104,9
1ᵉ trim. 2022 115,4 103,7 116,5 105,3
2ᵉ trim. 2022 115,5 104,2 117,2 105,3
3ᵉ trim. 2022 115,9 104,8 117,9 105,2
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Occitanie

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi dans l’industrie poursuit sa croissance

Dans l’industrie, l’emploi salarié continue d’augmenter au troisième trimestre (+ 0,6 %, soit 1 500 emplois supplémentaires, après + 0,4 % au deuxième trimestre). Il dépasse ainsi son niveau d’avant-crise de 1,0 % en Occitanie. En France hors Mayotte, au troisième trimestre, l’emploi industriel progresse de 0,5 % et dépasse le niveau de fin 2019 de + 0,5 %.

En Occitanie, comme au trimestre précédent, l’emploi est dynamique dans la fabrication des matériels de transport, qui comprend la construction aéronautique et spatiale. Il y progresse de + 1,6 %, représentant 700 emplois supplémentaires. L’emploi accélère dans la fabrication d’équipements électriques, électroniques et informatiques (+ 0,8 %) et dans la fabrication d’autres produits industriels (+ 0,6 %). Dans les industries extractives, les effectifs augmentent de 0,5 %. En revanche, pour le deuxième trimestre consécutif, l’emploi stagne dans l’industrie agro-alimentaire.

Dans la construction, l’emploi progresse de 0,3 % au troisième trimestre (+ 400 emplois), une hausse proche du niveau national (+ 0,2 %). La hausse est supérieure à celle des deux trimestres précédents, mais reste moins forte qu’en 2021. Fin septembre 2022, en Occitanie, les effectifs dans la construction sont largement au-dessus de leur niveau d’avant-crise (+ 7,4 %, soit + 9 000 emplois). En France, ils sont supérieurs de 6,6 % à leur niveau de fin 2019.

Avertissement sur l’emploi salarié

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister. 

Le taux de chômage est quasi stable

Au troisième trimestre, le taux de chômage est quasi stable en Occitanie : - 0,1 point, comme au niveau national. Il s’établit à 8,7 % de la population active (contre 7,3 % en France). Dans la région, le taux de chômage baisse de 0,7 point en un an et de 1,0 point par rapport à son niveau de fin 2019 (figure 4).

Le chômage est quasi stable dans la majorité des départements de la région au 3e trimestre. Il augmente légèrement dans les Pyrénées-Orientales (+ 0,2 point) mais diminue en Haute-Garonne (- 0,2 point).

Par rapport à fin 2019, la baisse du chômage s’échelonne de - 0,5 point en Haute-Garonne, en Lozère et dans le Gers à - 1,5 point dans les Pyrénées-Orientales.

Figure 4Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Occitanie France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 12,2 10,5
1ᵉ trim. 2015 12,0 10,3
2ᵉ trim. 2015 12,3 10,5
3ᵉ trim. 2015 12,1 10,3
4ᵉ trim. 2015 12,0 10,2
1ᵉ trim. 2016 11,9 10,2
2ᵉ trim. 2016 11,7 10,0
3ᵉ trim. 2016 11,5 9,9
4ᵉ trim. 2016 11,7 10,0
1ᵉ trim. 2017 11,2 9,6
2ᵉ trim. 2017 11,0 9,5
3ᵉ trim. 2017 11,0 9,5
4ᵉ trim. 2017 10,5 9,0
1ᵉ trim. 2018 10,8 9,3
2ᵉ trim. 2018 10,5 9,1
3ᵉ trim. 2018 10,4 9,0
4ᵉ trim. 2018 10,2 8,7
1ᵉ trim. 2019 10,3 8,7
2ᵉ trim. 2019 9,9 8,4
3ᵉ trim. 2019 9,8 8,4
4ᵉ trim. 2019 9,7 8,2
1ᵉ trim. 2020 9,3 7,9
2ᵉ trim. 2020 8,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 10,5 9,0
4ᵉ trim. 2020 9,5 8,1
1ᵉ trim. 2021 9,6 8,2
2ᵉ trim. 2021 9,3 7,9
3ᵉ trim. 2021 9,4 8,0
4ᵉ trim. 2021 8,8 7,4
1ᵉ trim. 2022 8,8 7,3
2ᵉ trim. 2022 8,8 7,4
3ᵉ trim. 2022 8,7 7,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

L’activité s’essouffle au troisième trimestre

Au troisième trimestre 2022, en Occitanie, l’activité, mesurée par le nombre d’heures rémunérées par les employeurs, ralentit légèrement mais demeure au-dessus de son niveau d’avant-crise : + 4,1 % par rapport au troisième trimestre 2019, après + 5,0 % au trimestre précédent. C’est davantage qu’au niveau national (+ 3,0 %). Dans la région, l’activité fléchit en juillet (+ 3 % après + 6 % en juin par rapport aux mêmes mois de 2019) (figure 5), avant de reprendre de façon plus marquée en août (+ 5 %) et en septembre (+ 5 %).

Au cours du troisième trimestre, l’activité économique bénéficie toujours du dynamisme des services aux entreprises (+ 9 % par rapport au troisième trimestre 2019), en particulier des activités informatiques.

Dans les secteurs liés à la consommation des ménages, après avoir bénéficié d’effets de rattrapage au deuxième trimestre, l’activité n’accélère plus. Au sein de ces secteurs, l’activité reste nettement supérieure à son niveau d’avant-crise dans les secteurs des arts, spectacles et activités récréatives (+ 14 %) et dans ceux de l’hébergement et de la restauration (+ 8 %). Elle se tasse un peu dans le commerce de détail (+ 6 % après + 7 % au deuxième trimestre par rapport aux mêmes trimestres de 2019) dans un contexte de forte inflation.

En revanche, le secteur de la construction, sans doute touché par les épisodes de canicule, enregistre un recul d’activité (- 1 % par rapport au troisième trimestre 2019). Dans l’industrie, le volume de travail rémunéré demeure en dessous de son niveau d’avant-crise (- 2 %).

Au 3e trimestre 2022, le volume d’heures rémunérées est nettement supérieur à l’avant-crise dans l’Hérault (+ 7 % par rapport au troisième trimestre 2019), dans les Pyrénées-Orientales (+ 6 %), dans le Gard, l’Aude et le Tarn-et-Garonne (+ 5 %). La hausse d’activité est plus modérée en Haute-Garonne, en Ariège et dans le Tarn (+ 3 %) ainsi qu’en Lozère (+ 2 %). Le volume de travail est proche de son niveau d’avant-crise dans l’Aveyron, le Gers, les Hautes-Pyrénées et le Lot.

Figure 5Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Occitanie

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Occitanie (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Occitanie Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 1,3 3,7 6,4 2,8 0,5 2,5 1,9
févr. 2020 1,3 2,2 6,2 3,1 1,0 2,5 1,7
mars 2020 -9,5 -31,2 -36,4 -11,9 -7,9 -14,2 -13,3
avr. 2020 -25,8 -57,7 -82,3 -30,6 -19,4 -33,8 -33,2
mai 2020 -19,7 -21,5 -73,7 -20,1 -12,3 -22,4 -22,4
juin 2020 -10,3 -6,2 -36,6 -8,7 -3,9 -9,9 -10,3
juil. 2020 -8,6 -4,8 -19,4 -6,0 -2,2 -6,8 -6,8
août 2020 -5,6 -0,1 -14,2 -4,2 -1,5 -4,6 -4,5
sept. 2020 -6,5 -3,9 -14,1 -4,0 -0,9 -4,6 -4,4
oct. 2020 -7,0 -4,3 -20,3 -3,9 -0,1 -4,8 -4,8
nov. 2020 -7,0 -2,9 -61,0 -10,1 -0,3 -10,2 -9,8
déc. 2020 -6,3 -5,2 -60,5 -4,7 1,7 -7,1 -6,7
janv. 2021 -6,5 5,0 -48,7 -2,4 2,1 -4,2 -5,2
févr. 2021 -5,3 1,0 -56,0 -1,9 3,7 -4,2 -5,4
mars 2021 -4,9 2,7 -56,8 -1,7 3,7 -4,0 -5,1
avr. 2021 -6,8 0,4 -61,8 -5,2 1,8 -7,3 -7,8
mai 2021 -6,5 0,3 -41,2 -3,2 2,2 -5,0 -5,7
juin 2021 -2,7 3,8 -9,5 1,5 4,3 0,7 -0,4
juil. 2021 -4,5 -0,8 0,9 1,1 3,3 0,3 -0,8
août 2021 -3,1 -2,8 -0,2 1,4 3,8 0,6 -0,2
sept. 2021 -2,7 1,4 0,2 2,4 3,6 1,5 0,7
oct. 2021 -3,5 1,3 3,9 2,9 3,2 1,8 0,7
nov. 2021 -1,2 2,2 5,4 4,5 5,5 3,5 2,4
déc. 2021 -1,9 -2,0 2,6 4,0 5,2 2,6 2,1
janv. 2022 -3,6 7,2 3,7 4,3 4,4 3,2 1,4
févr. 2022 -1,5 4,1 5,7 6,3 5,8 4,7 3,1
mars 2022 -0,9 4,5 6,7 7,2 6,5 5,4 4,1
avr. 2022 -3,3 2,5 6,7 5,4 5,3 3,7 2,2
mai 2022 -1,5 4,6 10,2 6,6 6,5 5,3 3,8
juin 2022 0,1 3,8 10,4 7,4 6,7 5,9 4,6
juil. 2022 -3,9 -2,7 9,6 4,2 5,4 2,8 1,7
août 2022 0,0 -1,7 8,1 5,9 7,1 4,8 3,6
sept. 2022 -0,9 1,5 7,5 6,3 6,5 4,8 3,8
oct. 2022 -2,4 -0,3 9,0 5,8 5,7 4,0 2,8
nov. 2022 0,1 0,2 8,3 6,6 6,9 5,0 3,8
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 5Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Occitanie

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

En octobre, dans la région, l’activité reste supérieure de 4 % à celle de la même période de 2019. Puis elle se raffermit en novembre (+ 5 %) en particulier grâce à la reprise progressive dans Ia fabrication de matériels de transport (hors automobile) où le volume de travail rémunéré dépasse en novembre son niveau d’avant-crise.

Des perspectives d’accélération de l’activité dans la filière aérospatiale en 2022 notamment chez les constructeurs

Selon la dernière enquête de l’Insee [Labaye, Morénillas, Régnier, 2022], la filière aérospatiale regroupe 768 entreprises implantées en Occitanie. Elles emploient 78 400 salariés pour leur activité aérospatiale dans la région fin décembre 2021. Les chefs de ces entreprises estiment que l’activité augmente en 2022 par rapport au second semestre 2021 notamment dans la construction aéronautique et spatiale et dans les grandes entreprises. Globalement, ils anticipent une poursuite de la reprise dans l’aéronautique et dans le spatial durant toute l’année 2022.

Pour accroître leur capacité de production suite à la reprise de l’activité, les entreprises misent d’abord sur la hausse de leur main-d’œuvre. Elles prévoient une augmentation des effectifs salariés dédiés à l’activité aérospatiale en 2022. Elles projettent également une hausse de l’intérim en 2022, mais dans une moindre mesure.

Airbus enregistre un record de commandes mais renonce à son objectif de 700 livraisons en 2022

Selon l’Association du transport aérien international (IATA), la reprise du trafic de passagers reste vigoureuse. En septembre 2022, la demande est supérieure de 57 % par rapport à septembre 2021. Elle reste cependant inférieure de 26 % au niveau observé en septembre 2019. C’est le trafic intérieur qui s’approche le plus de son niveau d’avant-crise. En septembre 2022, il est inférieur de 19 % au niveau observé en septembre 2019, contre - 30 % pour le trafic international.

En juillet 2022, Airbus enregistre 401 nouvelles commandes, dont une de 292 appareils pour des compagnies chinoises (China Eastern Airlines, China Southern Airlines, Air China et Shenzhen Airlines). En 2022, le nombre de commandes nettes reçues atteint 820 appareils, soit plus que les commandes nettes annuelles enregistrées en 2018 et 2019.

Airbus maintient le volume de ses livraisons mensuelles autour d’une cinquantaine d’appareils en moyenne, mais doit renoncer à son objectif de 700 livraisons en 2022. L’avionneur livre 661 appareils en 2022 contre 611 l’année précédente.

En 2022, Boeing totalise 774 commandes nettes. Il livre également moins d’appareils que son concurrent européen avec 480 livraisons effectuées sur l’année.

Un bel été pour le tourisme porté par les campings

Pendant le troisième trimestre 2022, 32,5 millions de nuitées sont enregistrées dans les hébergements collectifs touristiques d’Occitanie, soit un niveau supérieur de 2 % à la fréquentation du troisième trimestre 2019. La fréquentation touristique dépasse ainsi son niveau d’avant-crise alors qu’elle était encore en retrait de 2 % au deuxième trimestre. La clientèle en provenance de l’étranger revient progressivement. Sa fréquentation reste néanmoins inférieure de 4 % à celle de la même période de 2019 contre - 21 % au trimestre précédent.

La fréquentation touristique dépasse son niveau de 2019 dans huit départements en Occitanie, à savoir dans l’Hérault et la Lozère (+ 7 % chacun), l’Aude (+ 6 %), le Gard (+ 4 %), l’Aveyron (+ 3 %), le Lot et les Pyrénées-Orientales (+ 2 % chacun), le Tarn (+ 1 %). Elle est juste à son niveau d’avant-crise en Ariège et encore un peu inférieure dans le Gers et le Tarn-et-Garonne (- 2 % chacun). Dans la Haute-Garonne (- 8 %) et les Hautes-Pyrénées (- 16 %), la fréquentation reste nettement en deçà de celle de 2019.

Dans la région, la hausse de la fréquentation touristique est portée par les campings. Au troisième trimestre, le nombre de nuitées y est nettement supérieur à celui du même trimestre de 2019 (+ 6 %). Les touristes résidant en France plébiscitent toujours les campings de la région (nuitées en hausse de 7 % par rapport au troisième trimestre 2019). La clientèle en provenance de l’étranger est largement de retour avec une fréquentation supérieure de 3 % à son niveau d’avant-crise.

La fréquentation hôtelière est inférieure de 4 % à celle du troisième trimestre 2019 (figure 6). Le nombre de nuitées hôtelières est encore très inférieur à l’avant-crise à Lourdes (- 29 %). À l’opposé, la fréquentation des hôtels du littoral est très dynamique (+ 9 %), que ce soit par les résidents ou les non-résidents.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Occitanie France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,3 100,3
2ᵉ trim. 2015 100,3 100,5
3ᵉ trim. 2015 99,4 101,0
4ᵉ trim. 2015 99,2 100,3
1ᵉ trim. 2016 100,3 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,3 99,7
3ᵉ trim. 2016 101,1 98,5
4ᵉ trim. 2016 102,0 99,5
1ᵉ trim. 2017 101,6 100,1
2ᵉ trim. 2017 102,2 101,8
3ᵉ trim. 2017 102,4 103,5
4ᵉ trim. 2017 103,2 104,6
1ᵉ trim. 2018 104,1 105,5
2ᵉ trim. 2018 104,1 105,8
3ᵉ trim. 2018 103,3 106,5
4ᵉ trim. 2018 103,1 106,8
1ᵉ trim. 2019 102,9 106,6
2ᵉ trim. 2019 103,3 107,3
3ᵉ trim. 2019 103,3 107,4
4ᵉ trim. 2019 103,9 107,7
1ᵉ trim. 2020 101,5 86,7
2ᵉ trim. 2020 76,8 61,6
3ᵉ trim. 2020 66,7 50,0
4ᵉ trim. 2020 55,9 35,1
1ᵉ trim. 2021 50,8 42,8
2ᵉ trim. 2021 58,8 50,1
3ᵉ trim. 2021 64,3 55,6
4ᵉ trim. 2021 72,9 67,5
1ᵉ trim. 2022 78,3 77,4
2ᵉ trim. 2022 92,2 94,2
3ᵉ trim. 2022 95,1 100,8
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

En octobre, la fréquentation hôtelière reste de 4 % inférieure à celle du même mois de 2019. Elle s’infléchit en novembre à - 8 % de son niveau d’avant-crise. En particulier, le recul est net dans les Pyrénées où le manque de neige ne permet pas aux stations de ski d’avancer leur ouverture comme elles avaient pu le faire en novembre 2019.

Les permis de construire en perte de vitesse au 3ᵉ trimestre

Le nombre de logements autorisés (permis de construire) baisse de 2,5 % entre fin juin et fin septembre. Il s’établit à 51 700 logements en cumul sur douze mois. Cette baisse s’explique en partie par la résorption de la hausse exceptionnelle de demandes de permis déposées en décembre 2021 avant l’entrée en vigueur de la norme environnementale RE2020. Sur un an, le nombre de logements autorisés progresse de 4,0 % (figure 7). En France hors Mayotte, fin septembre, le nombre de permis est proche de son niveau de fin juin et en hausse de 10,2 % sur un an.

Sur le trimestre, les logements autorisés se replient dans neuf départements sur treize en Occitanie, de - 1,9 % dans le Tarn à - 12,3 % en Lozère en passant par - 6,4 % pour l’Hérault. Seules les Hautes-Pyrénées (+ 11,9 %) et la Haute-Garonne (+ 4,6 %) enregistrent une hausse des autorisations alors qu’elles restent quasi stables dans l’Aude et le Lot.

Le nombre de logements commencés s’établit fin septembre à 40 300 logements en cumul sur douze mois. Il diminue sur le trimestre (- 1,5 %). Sur un an, le recul est de - 4,2 %. Au niveau national, les logements commencés baissent de 1,0 % sur le trimestre mais sont quasi stables sur un an.

Figure 7Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2014)
Occitanie France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 98,9 99,7
févr. 2015 98,4 99,1
mars 2015 99,5 98,0
avr. 2015 99,8 99,1
mai 2015 97,9 98,4
juin 2015 100,9 99,6
juil. 2015 98,4 99,4
août 2015 98,6 100,5
sept. 2015 98,6 101,5
oct. 2015 100,9 102,3
nov. 2015 104,6 104,7
déc. 2015 103,9 106,2
janv. 2016 104,8 106,6
févr. 2016 105,9 108,4
mars 2016 105,3 108,8
avr. 2016 106,6 110,1
mai 2016 110,5 112,6
juin 2016 110,1 113,0
juil. 2016 110,8 114,3
août 2016 114,6 115,7
sept. 2016 119,9 118,4
oct. 2016 118,3 119,2
nov. 2016 119,2 120,4
déc. 2016 121,5 121,8
janv. 2017 122,2 122,7
févr. 2017 121,7 123,0
mars 2017 126,3 125,6
avr. 2017 126,8 125,4
mai 2017 126,3 126,4
juin 2017 127,9 127,8
juil. 2017 131,6 129,4
août 2017 130,2 129,9
sept. 2017 127,5 130,3
oct. 2017 129,3 130,9
nov. 2017 127,9 129,8
déc. 2017 127,2 129,4
janv. 2018 127,9 129,8
févr. 2018 126,8 130,5
mars 2018 124,3 128,9
avr. 2018 122,9 129,0
mai 2018 122,0 128,7
juin 2018 118,8 127,0
juil. 2018 114,4 125,4
août 2018 114,9 124,9
sept. 2018 114,4 123,8
oct. 2018 114,4 123,6
nov. 2018 115,6 123,3
déc. 2018 114,6 121,6
janv. 2019 114,9 121,0
févr. 2019 115,1 119,1
mars 2019 112,8 118,3
avr. 2019 113,5 118,6
mai 2019 114,9 117,9
juin 2019 114,4 117,7
juil. 2019 117,2 118,3
août 2019 114,6 117,1
sept. 2019 114,4 115,7
oct. 2019 113,7 116,4
nov. 2019 112,1 116,5
déc. 2019 111,9 118,3
janv. 2020 111,2 119,1
févr. 2020 113,5 120,4
mars 2020 114,0 120,2
avr. 2020 109,4 114,6
mai 2020 105,5 110,4
juin 2020 106,4 109,2
juil. 2020 101,1 106,4
août 2020 102,3 105,7
sept. 2020 100,2 105,7
oct. 2020 98,9 103,9
nov. 2020 100,9 104,1
déc. 2020 100,0 103,0
janv. 2021 98,4 102,1
févr. 2021 97,7 101,8
mars 2021 99,1 102,7
avr. 2021 103,9 108,3
mai 2021 106,4 112,9
juin 2021 107,6 115,0
juil. 2021 110,8 118,3
août 2021 111,0 119,5
sept. 2021 113,7 121,4
oct. 2021 112,6 121,8
nov. 2021 112,1 121,8
déc. 2021 114,4 122,4
janv. 2022 116,0 123,5
févr. 2022 118,3 126,5
mars 2022 121,1 129,8
avr. 2022 123,1 131,0
mai 2022 122,9 132,7
juin 2022 121,3 133,1
juil. 2022 121,7 133,4
août 2022 120,8 136,5
sept. 2022 118,3 133,8
oct. 2022 118,8 130,6
nov. 2022 116,7 128,6
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 7Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les créations d’entreprises repartent à la hausse

Après une stabilisation au deuxième trimestre 2022, le nombre de créations repart à la hausse au troisième trimestre avec 24 900 créations dont 15 700 sous le statut de microentrepreneur. Il progresse de 4,8 % par rapport au trimestre précédent et est en hausse de 3,2 % sur un an. En France, les créations d’entreprises augmentent de 9,1 % sur le trimestre et de 8,6 % par rapport au troisième trimestre 2021 (figure 8).

Les créations d’entreprises sous le statut de microentrepreneur sont en hausse de 3,1 % sur un an en Occitanie et de 10,3 % en France. Les autres créations d’entreprises, dites classiques, augmentent de 3,5 % sur un an en Occitanie et de 6,1 % en France.

Figure 8Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Occitanie hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Occitanie y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 94,1 93,3 95,1 94,7
2ᵉ trim. 2015 94,5 93,4 94,5 94,2
3ᵉ trim. 2015 98,7 97,0 95,6 95,8
4ᵉ trim. 2015 102,0 100,4 97,5 98,6
1ᵉ trim. 2016 104,7 104,0 100,6 100,0
2ᵉ trim. 2016 107,7 107,6 102,0 104,4
3ᵉ trim. 2016 108,1 106,5 100,2 103,1
4ᵉ trim. 2016 111,4 110,5 100,1 104,6
1ᵉ trim. 2017 111,6 110,6 101,7 106,2
2ᵉ trim. 2017 109,6 111,8 103,8 107,3
3ᵉ trim. 2017 110,7 115,3 109,7 115,3
4ᵉ trim. 2017 120,2 117,7 114,4 118,5
1ᵉ trim. 2018 115,4 116,9 116,3 122,9
2ᵉ trim. 2018 116,7 118,6 120,3 127,2
3ᵉ trim. 2018 117,3 116,2 120,0 128,5
4ᵉ trim. 2018 121,7 119,7 123,4 133,9
1ᵉ trim. 2019 126,0 125,6 139,0 145,0
2ᵉ trim. 2019 122,7 124,8 136,3 145,6
3ᵉ trim. 2019 127,5 124,9 143,5 150,3
4ᵉ trim. 2019 121,4 120,9 146,8 152,9
1ᵉ trim. 2020 113,7 114,3 133,7 139,2
2ᵉ trim. 2020 80,3 86,6 104,8 114,4
3ᵉ trim. 2020 131,5 132,6 170,8 179,2
4ᵉ trim. 2020 132,5 134,3 172,6 178,6
1ᵉ trim. 2021 130,8 135,9 170,6 182,5
2ᵉ trim. 2021 140,9 139,5 173,5 178,8
3ᵉ trim. 2021 134,1 136,2 169,3 173,5
4ᵉ trim. 2021 137,9 136,6 170,6 176,1
1ᵉ trim. 2022 132,6 134,4 166,8 177,3
2ᵉ trim. 2022 130,0 136,9 166,8 172,8
3ᵉ trim. 2022 138,8 144,5 174,8 188,5
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les créations d’entreprises atteignent de nouveaux records historiques dans les secteurs des services, dans la construction et dans l’industrie. En particulier, les créations d’entreprises de service, qui représentent six créations sur dix, sont en hausse de 8 % sur un an et progressent légèrement par rapport au trimestre précédent (+ 1 %). Dans le secteur de la construction, les créations d’entreprises augmentent de 7 % sur un an. Elles continuent d’augmenter (+ 4 %) au troisième trimestre 2022, après un fort rebond au trimestre précédent. Dans l’industrie, les créations sont supérieures de 19 % à celles du troisième trimestre de 2021 et sont en forte hausse par rapport au deuxième trimestre (+ 17 %). Dans le secteur du commerce, de l’hébergement, du transport et de la restauration, les créations d’entreprises, qui étaient en baisse depuis le dernier trimestre 2020, rebondissent (+ 11 % par rapport au 2e trimestre). La création d’entreprise reste toutefois en forte baisse sur un an (- 10 %) dans ces activités qui génèrent deux créations sur dix. 

Encadré 1 - Contexte international – L’économie mondiale en ralentissement

Au troisième trimestre 2022, l’activité économique a ralenti dans la plupart des pays européens et s’est même contractée au Royaume-Uni. Le rebond ponctuel de l’activité en Chine et aux États-Unis masque quant à lui une dynamique plus générale de ralentissement économique depuis plusieurs trimestres. Les économies occidentales demeurent confrontées à des niveaux d’inflation élevés, toutefois en repli fin 2022 suite au recul des prix de marché de l’énergie depuis l’été. Les difficultés de production dans certains secteurs, en lien avec les prix énergétiques, l’augmentation du coût du crédit sous l’effet des resserrements monétaires et le manque de dynamisme de la demande mondiale pourraient contraindre l’activité économique début 2023.

Encadré 2 - Contexte national – En France, ralentissement en cours

Le PIB français a ralenti au troisième trimestre 2022 (+ 0,2 % après + 0,5 %). L’activité dans les services n’a en effet plus bénéficié des effets de rattrapage ayant porté son rebond au trimestre précédent, tandis que dans l’industrie, la production d’électricité a continué de baisser. L’emploi a néanmoins conservé son dynamisme du premier semestre, porté par l’essor de l’apprentissage. Malgré les mesures de soutien au revenu des ménages, leur consommation est demeurée atone, dans un contexte où l’inflation est restée au second semestre 2022 autour de 6 % sur un an. En fin d’année, les difficultés persistantes du parc nucléaire, l’effet ponctuel des grèves dans les raffineries et la hausse des coûts de production dans certains secteurs énergo-intensifs pourraient conduire à un léger fléchissement de l’activité française.

Publication rédigée par :Séverine Bertrand, Jean-Paul Héran, François Hild, Noémie Morénillas, Fabien Steinmetz (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

« Au troisième trimestre 2022, l’emploi salarié augmente dans presque toutes les régions », Informations Rapides no 13, janvier 2023.

Données complémentaires par département, Insee - Tableau de bord Conjoncture : Occitanie, janvier 2023

Labaye B., Morénillas N., Régnier V., « Filière aérospatiale du Grand Sud-Ouest : l’activité redémarre en 2021 sans retrouver son niveau d’avant-crise », Insee Analyses Occitanie n° 124, décembre 2022

«  Refroidissement », Insee, Note de conjoncture nationale, décembre 2022

Héran J.P., Hild F., « Été 2022 : les campings dynamisent la fréquentation touristique », Insee Flash Occitanie n° 123, novembre 2022