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Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes · Janvier 2023 · n° 35
Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-AlpesL’emploi maintient le cap au troisième trimestre Note de conjoncture régionale - 3e trimestre 2022

Patricia Antoine, Megan Courthial, Pierre-Pascal Housez, Philippe Lagarde (Insee)

Le 3e trimestre 2022 reste marqué par un contexte national d’incertitudes, avec un maintien des prix de l’énergie à un niveau élevé (malgré leur ralentissement à l’été) et la mise en place de mesures destinées à limiter leur effet pour les ménages. En Auvergne-Rhône-Alpes, le volume d’heures rémunérées par les entreprises se situe au-dessus de son niveau d’avant-crise sanitaire. L’emploi salarié poursuit une croissance régulière avec près de 14 000 emplois supplémentaires. L’intérim est également en hausse, mais avec de fortes disparités entre les départements. Dans le tertiaire marchand, mais également dans l’industrie, le nombre d’emplois progresse. Depuis un an, le taux de chômage est stable et se situe à un niveau très bas. Le nombre de permis de construire accordés est à la hausse, principalement en Haute-Savoie, dans le Rhône et l’Isère. Pour autant, les mises en chantier sont fortement en recul. La clientèle résidant en France est à l’origine de la forte reprise du tourisme cet été.

Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes
No 35
Paru le :Paru le24/01/2023

Au 3e trimestre 2022, l’activité économique de la région, estimée avec le nombre d’heures rémunérées, se positionne à nouveau au-dessus de son niveau d’avant la crise sanitaire. Le volume d’heures rémunérées par les entreprises est 3,6 % plus élevé en septembre 2022 qu’au même mois de 2019, + 3,4 % en août et + 1,4 % en juillet. Au niveau national, cette différence est un peu plus marquée, avec + 3,8 % en septembre, + 3,6 % en août et + 1,7 % en juillet.

La hausse dans le tertiaire marchand est vigoureuse, comparée à son niveau d’avant-crise avec + 5,1 % en septembre, + 4,7 % en août et + 3,7 % en juillet. Pour le tertiaire non marchand, l’activité est aussi dans le vert, avec une hausse de 5,4 % en septembre par rapport au même mois de 2019, + 5,2 % en août et + 4,0 % en juillet. Dans la construction, l’activité retrouve son niveau d’avant-crise uniquement en septembre, tandis qu’en juillet l’activité est en recul de 3,7 % et de 2,4 % en août. L’industrie ne dépasse son niveau d’avant-crise qu’à partir d’août avec + 0,3 % par rapport à 2019, et encore mieux en septembre avec + 0,6 %. Seul mois à rester inférieur à son niveau d’avant-crise, juillet est en recul de 2,9 % (figure 1).

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Auvergne-Rhône-Alpes

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Auvergne-Rhône-Alpes (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - Auvergne-Rhône-Alpes Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 -0,3 4,9 5,1 2,0 1,0 1,8 1,9
févr. 2020 -0,2 3,8 5,7 2,1 0,7 1,8 1,7
mars 2020 -10,1 -31,2 -34,9 -12,4 -8,0 -14,5 -13,3
avr. 2020 -27,0 -51,9 -81,4 -31,4 -20,3 -33,7 -33,2
mai 2020 -19,6 -18,2 -70,5 -19,5 -12,2 -21,1 -22,4
juin 2020 -10,0 -4,5 -35,3 -8,0 -4,2 -9,1 -10,3
juil. 2020 -8,0 -3,7 -20,1 -4,9 -2,2 -6,1 -6,8
août 2020 -4,5 0,8 -13,0 -2,8 -1,3 -3,4 -4,5
sept. 2020 -4,9 -3,2 -13,5 -2,8 -0,8 -3,7 -4,4
oct. 2020 -4,6 -3,8 -20,6 -2,9 -0,2 -4,0 -4,8
nov. 2020 -4,5 -2,4 -60,1 -9,1 -1,3 -8,9 -9,8
déc. 2020 -3,1 -3,6 -65,9 -4,5 0,4 -7,1 -6,7
janv. 2021 -4,6 5,5 -60,3 -4,3 1,0 -6,3 -5,2
févr. 2021 -3,1 2,9 -65,2 -3,8 1,7 -6,2 -5,4
mars 2021 -2,7 2,9 -65,4 -3,7 2,4 -6,0 -5,1
avr. 2021 -3,9 0,1 -65,5 -6,1 -0,7 -7,7 -7,8
mai 2021 -4,0 0,0 -43,5 -3,2 1,3 -4,6 -5,7
juin 2021 -1,0 3,3 -12,3 1,3 3,2 0,4 -0,4
juil. 2021 -3,0 -2,2 -1,7 0,8 2,2 -0,4 -0,8
août 2021 -2,2 -2,7 -1,0 1,6 2,0 0,3 -0,2
sept. 2021 -1,3 1,1 -2,4 2,4 2,7 1,1 0,7
oct. 2021 -1,7 0,5 0,0 2,4 2,3 1,1 0,7
nov. 2021 0,4 1,4 1,1 3,7 3,9 2,6 2,4
déc. 2021 -0,3 -3,3 0,8 3,5 3,1 1,9 2,1
janv. 2022 -2,9 5,1 -0,2 2,6 2,4 1,3 1,4
févr. 2022 -0,7 3,8 4,6 5,0 3,6 3,3 3,1
mars 2022 0,2 4,8 5,0 5,8 5,0 4,2 4,1
avr. 2022 -2,4 0,7 4,9 4,0 3,1 2,1 2,2
mai 2022 -0,4 3,4 7,0 5,4 4,3 3,8 3,8
juin 2022 0,9 2,3 8,7 6,1 5,5 4,6 4,6
juil. 2022 -2,9 -3,7 8,0 3,2 4,0 1,4 1,7
août 2022 0,3 -2,4 6,9 4,7 5,2 3,4 3,6
sept. 2022 0,6 0,0 4,8 5,1 5,4 3,6 3,8
oct. 2022 -0,7 -1,9 4,8 4,3 4,1 2,5 2,8
nov. 2022 1,4 -0,5 5,2 5,0 5,0 3,6 3,8
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Auvergne-Rhône-Alpes

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

L’emploi salarié poursuit sa hausse

Fin septembre 2022, près de 3 220 000 salariés travaillent en Auvergne-Rhône-Alpes. La région compte 13 900 emplois salariés supplémentaires par rapport au trimestre précédent, soit une hausse de 0,4 % (figure 2). Le secteur privé croît de 0,5 %, le secteur public de 0,3 %. Ce trimestre complète une année de croissance de l’emploi, à un rythme très régulier, proche de 0,4 % chaque trimestre. Cette situation est très similaire à celle de l’ensemble du pays, qui connaît une croissance et une régularité analogues.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Auvergne-Rhône-Alpes Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,8 100,0 99,8 100,0
2ᵉ trim. 2015 100,1 100,2 100,1 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,3 100,3 100,2 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,5 100,4 100,5 100,5
1ᵉ trim. 2016 100,6 100,6 100,8 100,7
2ᵉ trim. 2016 100,9 100,8 101,1 101,0
3ᵉ trim. 2016 101,4 101,1 101,6 101,3
4ᵉ trim. 2016 101,4 101,2 101,6 101,4
1ᵉ trim. 2017 101,9 101,6 102,3 101,9
2ᵉ trim. 2017 102,4 102,0 103,0 102,4
3ᵉ trim. 2017 102,8 102,1 103,4 102,6
4ᵉ trim. 2017 103,2 102,5 104,1 103,2
1ᵉ trim. 2018 103,6 102,7 104,5 103,5
2ᵉ trim. 2018 103,6 102,8 104,6 103,7
3ᵉ trim. 2018 103,5 102,8 104,6 103,7
4ᵉ trim. 2018 104,0 103,1 105,1 104,1
1ᵉ trim. 2019 104,6 103,6 105,8 104,8
2ᵉ trim. 2019 104,6 103,9 105,8 105,0
3ᵉ trim. 2019 105,0 104,3 106,3 105,6
4ᵉ trim. 2019 105,4 104,6 106,8 106,0
1ᵉ trim. 2020 102,7 102,5 103,3 103,2
2ᵉ trim. 2020 102,6 101,9 103,5 102,7
3ᵉ trim. 2020 104,8 103,9 105,7 104,8
4ᵉ trim. 2020 104,0 103,8 104,6 104,6
1ᵉ trim. 2021 104,7 104,4 105,7 105,5
2ᵉ trim. 2021 106,6 105,7 108,0 107,0
3ᵉ trim. 2021 107,8 106,7 109,4 108,3
4ᵉ trim. 2021 108,3 107,2 110,1 109,1
1ᵉ trim. 2022 108,7 107,6 110,5 109,6
2ᵉ trim. 2022 109,0 108,0 111,0 110,0
3ᵉ trim. 2022 109,5 108,4 111,5 110,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux régional est légèrement supérieur au rythme trimestriel moyen constaté de 2015 à 2019 (+ 0,3 % par trimestre). Les contrats d’alternance contribuent de façon importante au dynamisme de l’emploi national et régional ce trimestre. Par rapport au trimestre précédent, la croissance de l’emploi affiche les plus fortes hausses en Haute-Savoie (+ 0,7 %), dans le Rhône (+ 0,6 %), et en Isère (+ 0,5 %). Ces trois départements représentent plus des trois quarts des emplois supplémentaires. Le Rhône, avec 960 000 salariés, en concentre à lui seul 30 % et contribue à plus de 42 % à la croissance régionale tant trimestrielle qu’annuelle.

Rebond de l’intérim

Au 3e trimestre 2022, la région compte 1 200 emplois intérimaires supplémentaires par rapport au trimestre précédent (+ 1,1 %) (figure 3), et repart ainsi à la hausse après deux trimestres de baisse. L’Ardèche enregistre la progression la plus importante, avec + 6,5 % en trois mois, suivie par l’Ain et le Puy-de-Dôme (respectivement + 3,0 % et + 2,0 %). À l’inverse, l’intérim est en baisse dans cinq départements, notamment dans le Cantal (– 3,9 %).

Sur un an, le secteur de l’intérim gagne 2 700 salariés et augmente donc de 2,4 %. Cette hausse touche plus fortement l’Ardèche (+ 8,8 %) et l’Allier (+ 8,0 %), puis la Haute-Loire (+ 5,5 %) et l’Ain (+ 4,9 %). Seuls trois départements enregistrent un repli, avec notamment – 3,9 % dans la Loire.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,2 99,8
2ᵉ trim. 2015 103,4 103,7
3ᵉ trim. 2015 109,4 107,5
4ᵉ trim. 2015 108,7 109,9
1ᵉ trim. 2016 108,9 110,0
2ᵉ trim. 2016 112,1 112,6
3ᵉ trim. 2016 116,1 116,8
4ᵉ trim. 2016 122,9 121,9
1ᵉ trim. 2017 125,3 126,8
2ᵉ trim. 2017 131,2 132,7
3ᵉ trim. 2017 135,0 137,3
4ᵉ trim. 2017 140,2 142,3
1ᵉ trim. 2018 143,6 143,4
2ᵉ trim. 2018 140,1 141,0
3ᵉ trim. 2018 140,2 141,0
4ᵉ trim. 2018 136,2 137,5
1ᵉ trim. 2019 141,2 142,3
2ᵉ trim. 2019 139,3 140,9
3ᵉ trim. 2019 139,3 140,3
4ᵉ trim. 2019 137,1 137,8
1ᵉ trim. 2020 84,1 84,7
2ᵉ trim. 2020 104,1 103,0
3ᵉ trim. 2020 126,3 125,5
4ᵉ trim. 2020 130,8 130,2
1ᵉ trim. 2021 135,6 133,3
2ᵉ trim. 2021 138,9 137,1
3ᵉ trim. 2021 140,8 138,8
4ᵉ trim. 2021 147,8 146,3
1ᵉ trim. 2022 147,3 143,5
2ᵉ trim. 2022 142,7 140,2
3ᵉ trim. 2022 144,2 142,8
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement sur l’emploi salarié

L’introduction de la Déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) a pu transitoirement affecter les comportements déclaratifs des entreprises. Durant la phase de montée en charge de la DSN, des adaptations ont été réalisées dans la chaîne de traitement statistique des estimations d’emploi afin de tenir compte de ces changements. En particulier, au troisième trimestre 2022, une bascule vers la source DSN a été opérée pour la fonction publique de l’État. Ce changement de source a pu entraîner une rupture de la saisonnalité de la mesure de l’emploi public ; les ruptures les plus nettes ont été neutralisées, mais certaines moins évidentes et plus légères peuvent subsister.

L’emploi industriel continue de croître

Au 3e trimestre, l’emploi industriel régional augmente pour le septième trimestre consécutif, avec une hausse de plus de 2 800 emplois, et atteint quasiment la barre des 500 000 salariés. La croissance se situe à un niveau équivalent à celui du pays (+ 0,6 %) (figure 4). Le secteur de la fabrication d’équipement électrique et électronique et de machines progresse le plus ce trimestre, avec une augmentation des effectifs de 1,3 % et une contribution à la progression de l’emploi industriel de près de 40 %. L‘agroalimentaire continue de marquer le pas ce trimestre (– 0,1 %) après une stagnation au 2e trimestre.

Figure 4Emploi salarié par secteur

Emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectif au 3e trimestre 2022 Évolution par rapport au 2e trimestre 2022 Evolution par rapport au 3e trimestre 2021
En effectif En % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 24 500 – 700 – 2,9 – 1,0 – 5,9
Industrie 499 900 2 800 0,6 0,5 1,6
Construction 199 700 300 0,2 0,2 0,5
Tertiaire marchand hors intérim 1 405 600 8 600 0,6 0,7 2,7
Intérim 114 500 1 200 1,1 1,9 2,4
Tertiaire non marchand 973 800 1 700 0,2 – 0,2 0,3
Ensemble 3 218 000 13 900 0,4 0,4 1,6
  • Champ : emploi salarié total ; données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Sur un an, l’emploi industriel augmente de 1,6 % (7 800 salariés supplémentaires) contre 1,2 % pour l’ensemble du pays. Le secteur de l’équipement électrique et électronique a également la progression la plus importante sur l’année avec une croissance de 2,3 %, tout comme au niveau national, mais avec une hausse moins marquée (+ 1,5 %). Le secteur des autres produits industriels, qui représente plus de la moitié des emplois industriels de la région (53 %, soit plus de neuf points au-dessus du national) contribue pour moitié à la progression dans l’industrie régionale sur l’année.

L’emploi industriel s’accroît dans tous les départements de la région au 3e trimestre 2022, à l’exception du Cantal qui subit une légère baisse de 0,3 %. Quatre départements, l’Isère, le Rhône, la Haute-Savoie et l’Allier, ont une croissance supérieure à 0,5 %. Les deux départements ayant la population salariée industrielle la plus importante, le Rhône et l’Isère, sont aussi ceux qui ont la croissance la plus forte ce trimestre (+ 0,8 %). Leur contribution à la croissance de l’emploi industriel s’élève à près de 59 %.

Enfin, la croissance annuelle de l’emploi industriel est supérieure à 2 % pour la moitié des départements. Cette évolution est portée par trois départements, le Rhône, l’Isère et la Drôme, qui contribuent à eux trois à plus de 70 % de la croissance annuelle de l’emploi.

Le tertiaire marchand : une dynamique confirmée

Le tertiaire marchand continue sa croissance à un rythme quasi égal à celui des deux précédents trimestres (+ 0,6 %), une cadence comparable à celle de la France entière, sur ce trimestre comme sur les quatre derniers (figure 5). Le secteur de l’informatique et de la communication poursuit sa progression comme au trimestre précédent avec 1,7 % de hausse d’effectifs salariés : ce secteur du tertiaire a la croissance la plus forte, au niveau régional comme au niveau national. Il n’était devancé dans la région, au 2e trimestre, que par l’hébergement et la restauration dont la progression est bien plus faible ce trimestre (+ 0,4 %). Les autres activités de service se montrent également dynamiques avec une hausse de 1,4 %, soit 0,3 point au-dessus du national.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 98,8 99,7 99,9 99,9
2ᵉ trim. 2015 98,0 99,6 100,2 100,2
3ᵉ trim. 2015 97,2 99,2 100,5 100,4
4ᵉ trim. 2015 97,2 99,0 101,1 100,3
1ᵉ trim. 2016 97,4 98,8 101,5 100,3
2ᵉ trim. 2016 97,4 98,4 102,0 100,6
3ᵉ trim. 2016 97,5 98,6 102,3 100,9
4ᵉ trim. 2016 97,1 98,4 102,2 100,8
1ᵉ trim. 2017 97,8 98,4 102,9 101,1
2ᵉ trim. 2017 98,5 98,7 103,6 101,0
3ᵉ trim. 2017 98,6 98,7 104,2 100,8
4ᵉ trim. 2017 98,7 99,2 105,0 100,7
1ᵉ trim. 2018 99,4 99,3 105,5 100,7
2ᵉ trim. 2018 99,5 99,6 105,8 100,3
3ᵉ trim. 2018 100,3 99,8 105,9 100,0
4ᵉ trim. 2018 100,9 100,1 106,7 100,4
1ᵉ trim. 2019 101,9 100,6 107,4 100,5
2ᵉ trim. 2019 102,0 100,8 107,3 100,7
3ᵉ trim. 2019 102,8 101,0 107,9 100,7
4ᵉ trim. 2019 103,5 101,1 108,9 100,8
1ᵉ trim. 2020 103,1 100,7 106,2 100,6
2ᵉ trim. 2020 104,2 100,2 105,3 99,8
3ᵉ trim. 2020 105,3 99,9 107,8 101,5
4ᵉ trim. 2020 106,2 99,7 105,1 101,9
1ᵉ trim. 2021 107,5 100,1 106,0 102,1
2ᵉ trim. 2021 107,8 100,6 110,1 102,3
3ᵉ trim. 2021 108,7 101,1 111,8 102,7
4ᵉ trim. 2021 109,0 101,5 112,6 102,6
1ᵉ trim. 2022 109,1 101,7 113,3 102,7
2ᵉ trim. 2022 109,1 102,1 114,2 102,9
3ᵉ trim. 2022 109,2 102,7 114,9 103,0
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - Auvergne-Rhône-Alpes

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Sur une année, c’est également le secteur de l’informatique et de la communication qui progresse le plus avec une croissance de 6,2 %, suivi par l’hébergement et la restauration (+ 5,8 %), ainsi que les autres activités spécialisées, scientifiques et techniques (+ 3,6 %). Ces trois secteurs évoluent à un rythme comparable au national (respectivement + 5,9 %, + 5,9 % et + 3,9 %).

Les évolutions départementales sont contrastées. Si, dans certains départements parmi les moins peuplés de la région (Haute-Loire, Cantal et Allier), l’emploi dans le tertiaire régresse légèrement, les départements les plus peuplés enregistrent tous une hausse significative. Le Rhône se distingue particulièrement avec une augmentation de plus de 1 %, équivalent à 5 000 emplois supplémentaires, soit près de 60 % de la variation totale du nombre d’emplois du tertiaire dans la région.

Faible croissance dans la construction

Après une stabilité au 2e trimestre, l’emploi dans la construction croît faiblement au 3e trimestre (+ 0,2 % soit 300 emplois, au même rythme qu’au niveau national).

Cette faible variation se retrouve au niveau départemental, où l’ensemble des départements affichent une évolution (positive ou négative) de leurs effectifs salariés inférieure à cent salariés.

En un an, la croissance est faible (+ 0,5 %) et contrastée entre départements : l’Ardèche et le Puy-de-Dôme enregistrent une progression supérieure à 3 %, la Loire, la Haute-Loire et l’Allier une hausse comprise entre 1,5 % et 3 %, alors que le Cantal et la Drôme subissent une baisse de plus de 2 %. L’emploi, dans le secteur du bâtiment, stagne dans les autres départements.

Le taux de chômage presque stable

Au 3e trimestre 2022, le taux de chômage au sens du BIT diminue de 0,1 point dans la région et s’établit à 6,3 % de la population active (figure 6). Il reste à un niveau bas, équivalent à celui précédent la crise de 2008 et inférieur de 0,8 point à son niveau d’avant-crise sanitaire. Il est quasi stable depuis le 4e trimestre 2021.

Même si le taux de chômage augmente légèrement dans le Cantal (+ 0,1 point), il reste le plus faible de la région. Il diminue de 0,2 point dans la Drôme et le Rhône, et de 0,1 point en Isère, Haute-Loire, Puy-de-Dôme et Haute-Savoie. Il se maintient dans les autres départements. L’Ardèche affiche le taux de chômage le plus élevé (8,2 %), suivie par la Drôme et l’Allier (7,8 %).

Figure 6Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Auvergne-Rhône-Alpes France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 8,9 10,5
1ᵉ trim. 2015 8,9 10,3
2ᵉ trim. 2015 9,1 10,5
3ᵉ trim. 2015 9,0 10,3
4ᵉ trim. 2015 8,9 10,2
1ᵉ trim. 2016 8,9 10,2
2ᵉ trim. 2016 8,8 10,0
3ᵉ trim. 2016 8,6 9,9
4ᵉ trim. 2016 8,7 10,0
1ᵉ trim. 2017 8,3 9,6
2ᵉ trim. 2017 8,2 9,5
3ᵉ trim. 2017 8,2 9,5
4ᵉ trim. 2017 7,7 9,0
1ᵉ trim. 2018 7,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 7,8 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,7 9,0
4ᵉ trim. 2018 7,5 8,7
1ᵉ trim. 2019 7,5 8,7
2ᵉ trim. 2019 7,3 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,3 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,1 8,2
1ᵉ trim. 2020 6,8 7,9
2ᵉ trim. 2020 6,4 7,1
3ᵉ trim. 2020 7,9 9,0
4ᵉ trim. 2020 7,1 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,3 8,2
2ᵉ trim. 2021 7,0 7,9
3ᵉ trim. 2021 6,9 8,0
4ᵉ trim. 2021 6,4 7,4
1ᵉ trim. 2022 6,3 7,3
2ᵉ trim. 2022 6,4 7,4
3ᵉ trim. 2022 6,3 7,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Les créations d’entreprises repartent à la hausse et atteignent des records

Au 3e trimestre 2022, 32 000 entreprises ont été créées en Auvergne-Rhône-Alpes. Ce seuil n’avait encore jamais été atteint au cours des dix dernières années en un seul trimestre. Après une baisse au 2e trimestre, le nombre de nouvelles entreprises repart à la hausse (+ 6,5 %). Cette augmentation est cependant de 2,6 points inférieure à celle du niveau national.

Dans l’industrie, 2 400 créations sont enregistrées, ce qui représente une hausse record de 32 %, et placent la région dix points au-dessus du niveau national. La progression est de 6 % dans la construction, avec une croissance trois fois plus importante qu’au niveau France, et de 13 % dans le commerce (+ 4,5 points au-dessus du national). En revanche, la hausse est modérée dans les services (+ 1,7 %), même si on comptabilise 19 000 créations. Ce modeste résultat, près de six fois moins important que celui du pays (+ 9,6 %), expliquent la plus faible croissance du nombre de créations tous secteurs confondus dans la région.

La majorité des créations se font sous le régime du micro-entrepreneuriat. La hausse des créations sous ce statut est moins forte dans la région (+ 7 %) que dans le pays (+ 11,5 %) (figure 7). Cependant, ce sont près de 20 000 nouvelles entreprises de micro-entrepreneurs qui ont été créées en Auvergne-Rhône-Alpes durant le 3e trimestre. Dans le commerce, avec 4 700 nouvelles entités, soit une augmentation de 21 % des créations, la région surpasse l’évolution nationale de 7,5 points.

Figure 7Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Auvergne-Rhône-Alpes hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Auvergne-Rhône-Alpes y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 90,0 93,3 94,5 94,7
2ᵉ trim. 2015 89,7 93,4 93,6 94,2
3ᵉ trim. 2015 91,8 97,0 95,1 95,8
4ᵉ trim. 2015 94,1 100,4 97,4 98,6
1ᵉ trim. 2016 99,0 104,0 100,1 100,0
2ᵉ trim. 2016 100,1 107,6 102,0 104,4
3ᵉ trim. 2016 99,7 106,5 100,9 103,1
4ᵉ trim. 2016 103,1 110,5 102,5 104,6
1ᵉ trim. 2017 105,4 110,6 107,5 106,2
2ᵉ trim. 2017 105,8 111,8 109,7 107,3
3ᵉ trim. 2017 110,1 115,3 115,0 115,3
4ᵉ trim. 2017 112,1 117,7 115,6 118,5
1ᵉ trim. 2018 111,1 116,9 123,2 122,9
2ᵉ trim. 2018 110,9 118,6 126,4 127,2
3ᵉ trim. 2018 109,4 116,2 128,9 128,5
4ᵉ trim. 2018 112,1 119,7 130,2 133,9
1ᵉ trim. 2019 115,4 125,6 150,6 145,0
2ᵉ trim. 2019 115,6 124,8 149,2 145,6
3ᵉ trim. 2019 116,6 124,9 152,4 150,3
4ᵉ trim. 2019 109,9 120,9 154,9 152,9
1ᵉ trim. 2020 106,6 114,3 146,1 139,2
2ᵉ trim. 2020 82,8 86,6 117,4 114,4
3ᵉ trim. 2020 121,3 132,6 179,6 179,2
4ᵉ trim. 2020 126,4 134,3 177,0 178,6
1ᵉ trim. 2021 128,6 135,9 175,0 182,5
2ᵉ trim. 2021 129,7 139,5 174,5 178,8
3ᵉ trim. 2021 131,0 136,2 174,3 173,5
4ᵉ trim. 2021 132,3 136,6 176,3 176,1
1ᵉ trim. 2022 128,6 134,4 179,9 177,3
2ᵉ trim. 2022 130,4 136,9 170,5 172,8
3ᵉ trim. 2022 137,8 144,5 181,5 188,5
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Tous secteurs confondus et hors micro-entrepreneurs, on relève plus de 12 400 entreprises nouvellement créées en Auvergne-Rhône-Alpes. L’augmentation au niveau régional et celle au niveau national sont quasiment équivalentes à près de 6 %. Hors micro-entrepreneurs, dans l’industrie, on enregistre un accroissement spectaculaire de 56 % du nombre de créations avec 1 300 nouvelles unités, avec un différentiel de dix points avec le niveau national. Par contre, dans les services, le nombre de nouvelles entreprises hors micro-entreprises stagne pratiquement à 6 500 unités (+ 0,6 %), alors qu’il progresse de manière significative au niveau national avec plus de 3 % d’augmentation.

En Auvergne-Rhône-Alpes, entre octobre 2021 et septembre 2022, 4 300 entreprises ont cessé leur activité. Les défaillances, après avoir atteint un point bas dans un contexte de mesures de soutien aux entreprises proposées au cœur de la crise sanitaire, repartent à la hausse de manière continue depuis fin 2021.

Construction de logements neufs : hausse des autorisations mais ralentissement des mises en chantier

En Auvergne-Rhône-Alpes, 72 500 permis de construire ont été accordés au cours des douze derniers mois (d’octobre 2021 à septembre 2022), pour la création de logements neufs. La Haute-Savoie, l’Isère et le Rhône concentrent la moitié de ces autorisations. Comparé au cumul annuel précédent, le volume régional autorisé augmente de 13,3 % (figure 8). La progression est plus forte qu’à l’échelle nationale (+ 10,2 %). Si tous les départements contribuent à cette évolution, la Savoie, la Haute-Savoie et l’Allier dépassent la barre des + 20 % et l’Ain s’en approche. Les hausses les plus faibles, inférieures à 1 %, se trouvent dans le Puy-de-Dôme et le Cantal.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés et commencés à la construction

Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution du nombre de logements autorisés et commencés à la construction (Indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Logements autorisés Auvergne-Rhône-Alpes Logements autorisés France hors Mayotte Logements commencés Auvergne-Rhône-Alpes Logements commencés France hors Mayotte
décembre 2014 100 100 100 100
janvier 2015 98,9 99,7 99,8 99,2
février 2015 98,7 99,1 98,8 99,3
mars 2015 96,9 98 98,5 99,3
avril 2015 97,8 99,1 97,3 98,3
mai 2015 98,3 98,4 96,3 97,5
juin 2015 98,3 99,6 98,8 98,3
juillet 2015 97,6 99,4 97,3 97,7
août 2015 98,1 100,5 97,7 98,3
septembre 2015 98,7 101,5 98,3 98,6
octobre 2015 102,8 102,3 98,3 98,8
novembre 2015 103,7 104,7 98,5 100,1
décembre 2015 101,9 106,2 96,3 101,4
janvier 2016 102,4 106,6 96,5 101,7
février 2016 104,3 108,4 100 103,1
mars 2016 105,6 108,8 100,8 102,1
avril 2016 106,1 110,1 102,5 103,1
mai 2016 108 112,6 105 105,8
juin 2016 105,9 113 105 106,1
juillet 2016 108,1 114,3 105,4 106,3
août 2016 110,6 115,7 106,2 106,5
septembre 2016 113 118,4 105,4 106,9
octobre 2016 114,4 119,2 105,2 108,2
novembre 2016 116,7 120,4 106,2 109
décembre 2016 120 121,8 108,3 110
janvier 2017 120,6 122,7 110 112,1
février 2017 120,4 123 110,4 112,9
mars 2017 120,9 125,6 112,4 116,3
avril 2017 123,7 125,4 112,9 117,5
mai 2017 125,9 126,4 113,5 117,7
juin 2017 128,3 127,8 114,1 119,3
juillet 2017 127,8 129,4 117,2 121,4
août 2017 128 129,9 116,8 122
septembre 2017 129,3 130,3 118 122,8
octobre 2017 128,3 130,9 120,1 123,8
novembre 2017 126,5 129,8 122,8 125,9
décembre 2017 128,3 129,4 125,7 129,5
janvier 2018 127,8 129,8 125,7 129
février 2018 129,8 130,5 124,3 128,6
mars 2018 129,4 128,9 123 127,4
avril 2018 128 129 123 127,5
mai 2018 126,3 128,7 123 127,7
juin 2018 125,2 127 122,2 127,6
juillet 2018 123,1 125,4 119,9 126,4
août 2018 123,1 124,9 120,5 125,7
septembre 2018 119,4 123,8 122 125,1
octobre 2018 118,7 123,6 122,4 125
novembre 2018 119,4 123,3 119,3 123,2
décembre 2018 116,9 121,6 113,3 119,4
janvier 2019 117 121 112,4 119,4
février 2019 113,1 119,1 112 119,3
mars 2019 111,9 118,3 111,8 118,4
avril 2019 111,9 118,6 111,2 118
mai 2019 113,3 117,9 108,9 116,8
juin 2019 113,7 117,7 107,3 115,3
juillet 2019 115,4 118,3 108,5 115,5
août 2019 115,6 117,1 108,5 115,2
septembre 2019 115,7 115,7 106 115
octobre 2019 116,1 116,4 103,3 114,1
novembre 2019 115,4 116,5 104,4 114,4
décembre 2019 118,9 118,3 106 114,4
janvier 2020 120,9 119,1 107,5 114,4
février 2020 125 120,4 107,5 114,1
mars 2020 126,3 120,2 104,4 111,7
avril 2020 120,9 114,6 100,2 106,7
mai 2020 115 110,4 98,8 105,2
juin 2020 113,9 109,2 101,7 105,8
juillet 2020 112,2 106,4 99,8 105,5
août 2020 110,2 105,7 100,2 106,6
septembre 2020 109,4 105,7 100,6 106,3
octobre 2020 108,3 103,9 101,9 106,1
novembre 2020 107,8 104,1 101,5 105,1
décembre 2020 103,7 103 100,4 104,2
janvier 2021 104,3 102,1 99,6 103,2
février 2021 101,7 101,8 99,8 103,4
mars 2021 101,3 102,7 105 107,2
avril 2021 107 108,3 109,8 112,2
mai 2021 111,7 112,9 112,2 114,5
juin 2021 112,6 115 110,4 114,6
juillet 2021 115,4 118,3 110,8 113,7
août 2021 116,1 119,5 110,4 113,4
septembre 2021 118,5 121,4 112,2 113,8
octobre 2021 119,6 121,8 111,8 114,7
novembre 2021 120 121,8 111,2 115,5
décembre 2021 122,6 122,4 112,7 116
janvier 2022 122,2 123,5 112 116,4
février 2022 124,6 126,5 111,6 116
mars 2022 129,1 129,8 110,6 116,2
avril 2022 129,4 131 108,5 114,9
mai 2022 131,7 132,7 108,3 114,7
juin 2022 133,9 133,1 107,9 114,3
juillet 2022 135,6 133,4 106,4 113,6
août 2022 137,4 136,5 106 113,4
septembre 2022 134,3 133,8 103,5 113,1
octobre 2022 129,4 130,6 103,5 112
novembre 2022 127,8 128,6 103,9 112
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 8Évolution du nombre de logements autorisés et commencés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Cette hausse des autorisations ne s’est pas encore totalement répercutée sur les chantiers. Au cours de la même période, 49 900 logements ont été mis en chantier sur le territoire régional.

À l’inverse du nombre de permis de construire délivrés, les mises en chantier diminuent de 7,8 % sur un an, plus fortement qu’au niveau national (– 0,6 %). Les replis les plus marqués, proches de – 20 %, sont enregistrés en Haute-Savoie et dans le Rhône, freinant la croissance régionale compte tenu du poids de ces départements (près d’une mise en chantier sur cinq). Les plus fortes hausses se trouvent dans l’Allier (+ 34,9 %) et en Haute-Loire (+ 27,7 %). Le Cantal présente également une croissance à deux chiffres, alors qu’en Ardèche, dans le Puy-de-Dôme et dans la Drôme, la hausse varie entre 3 et 8 %. Le nombre de mises en chantier est stable en Savoie et en légère baisse dans l’Ain, la Loire et l’Isère.

Le tourisme : un été de forte reprise

La saison estivale 2022 (d’avril à septembre) est marquée par une forte reprise. Les hôtels et les campings de la région ont accueilli 26,0 millions de nuitées. La fréquentation touristique dépasse de 6,0 % le niveau d’avant-crise (2019) sur l’ensemble de la saison et au cœur de l’été, entre juillet et septembre. Le retour de la clientèle résidant en France, en hausse de 8,0 % sur le trimestre, est à l’origine de cette progression. L’hôtellerie de plein-air reste le premier mode d’hébergement touristique dans la région. Le nombre de nuitées enregistrées y dépasse le niveau déjà élevé de 2019, de + 10,1 % sur la saison et de + 7,2 % au cœur de l’été.

Au cours du trimestre, le nombre d’heures rémunérées dans les secteurs touristiques dépasse de 6,2 % le niveau d’avant-crise, en lien avec cette forte reprise. La hausse est plus marquée dans la restauration (+ 7,7 %) que dans l’hébergement (+ 2,6 %). Dans l’ensemble de ces activités, l’emploi est plus dynamique en juillet, plus encore dans la restauration (+ 9,9 %), le niveau fléchit légèrement en août puis atteint 3,5 % en septembre.

Le chiffre d’affaires généré par ces secteurs, au 3e trimestre dans la région, est plus élevé en 2022 qu’en 2019, et légèrement supérieur dans l’hôtellerie. La hausse la plus forte se produit en juillet ; les chiffres d’affaires dépassent alors les niveaux d’avant-crise de 11,9 % dans la restauration et de 15,2 % dans l’hôtellerie (figure 9). La croissance est plus modérée les deux mois suivants, variant entre + 3,9 % et + 7,8 %, alors qu’elle reste soutenue et plus forte à l’échelle nationale, atteignant 23,5 % en août dans l’hôtellerie.

Figure 9Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

en %
Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration (en %)
Hôtellerie - Auvergne-Rhône-Alpes Restauration - Auvergne-Rhône-Alpes Hôtellerie - France entière Restauration - France entière
janv. 2019 6,7 3,5 4,5 5,4
févr. 2019 1,9 6,9 5,3 11,4
mars 2019 1,7 5,2 2,8 7,5
avr. 2019 5,3 2,1 6,3 7,0
mai 2019 -4,8 2,4 -1,4 5,8
juin 2019 6,0 0,7 10,5 8,4
juil. 2019 14,7 3,7 2,3 5,4
août 2019 5,1 3,8 4,8 9,1
sept. 2019 4,9 -0,3 3,5 4,5
oct. 2019 -1,4 2,3 0,2 6,5
nov. 2019 0,0 3,8 0,8 8,8
déc. 2019 8,0 3,2 5,1 5,0
janv. 2020 3,8 5,8 7,9 8,6
févr. 2020 7,2 1,7 3,9 3,5
mars 2020 -54,8 -55,8 -59,0 -54,7
avr. 2020 -87,8 -92,6 -89,2 -90,0
mai 2020 -80,7 -74,1 -88,7 -72,9
juin 2020 -57,0 -22,4 -72,1 -28,7
juil. 2020 -23,3 -2,3 -44,5 -7,9
août 2020 -8,2 -1,3 -25,2 -5,7
sept. 2020 -17,5 -5,0 -44,6 -8,7
oct. 2020 -33,9 -20,2 -50,9 -18,6
nov. 2020 -75,8 -69,6 -77,6 -63,3
déc. 2020 -77,4 -67,3 -69,2 -54,5
janv. 2021 -80,8 -72,2 -67,8 -55,9
févr. 2021 -75,0 -73,3 -66,5 -57,8
mars 2021 -78,0 -74,1 -68,8 -59,0
avr. 2021 -77,9 -71,3 -75,0 -60,4
mai 2021 -55,4 -47,7 -62,6 -40,4
juin 2021 -32,1 -8,1 -46,5 -6,7
juil. 2021 -4,0 6,4 -20,8 8,3
août 2021 -1,5 -1,2 -7,6 3,7
sept. 2021 -7,7 -2,9 -15,7 3,3
oct. 2021 -3,4 -1,0 -10,0 6,1
nov. 2021 -12,1 -6,0 -7,2 3,3
déc. 2021 -3,4 -7,4 -7,2 2,4
janv. 2022 -6,5 -6,3 -23,8 1,5
févr. 2022 2,5 -0,8 -6,0 8,1
mars 2022 -3,0 -1,7 2,6 9,0
avr. 2022 3,7 1,4 14,6 16,6
mai 2022 9,2 6,6 21,0 24,8
juin 2022 8,7 5,5 11,4 19,0
juil. 2022 15,2 11,9 17,6 20,5
août 2022 7,8 3,9 23,5 22,4
sept. 2022 5,7 4,9 17,7 22,4
  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Figure 9Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Encadré 1 - Contexte international – L’économie mondiale en ralentissement

Au troisième trimestre 2022, l’activité économique a ralenti dans la plupart des pays européens et s’est même contractée au Royaume-Uni. Le rebond ponctuel de l’activité en Chine et aux États-Unis masque quant à lui une dynamique plus générale de ralentissement économique depuis plusieurs trimestres. Les économies occidentales demeurent confrontées à des niveaux d’inflation élevés, toutefois en repli fin 2022 suite au recul des prix de marché de l’énergie depuis l’été. Les difficultés de production dans certains secteurs, en lien avec les prix énergétiques, l’augmentation du coût du crédit sous l’effet des resserrements monétaires et le manque de dynamisme de la demande mondiale pourraient contraindre l’activité économique début 2023.

Encadré 2 - Contexte national – En France, ralentissement en cours

Le PIB français a ralenti au troisième trimestre 2022 (+ 0,2 % après + 0,5 %). L’activité dans les services n’a en effet plus bénéficié des effets de rattrapage ayant porté son rebond au trimestre précédent, tandis que dans l’industrie, la production d’électricité a continué de baisser. L’emploi a néanmoins conservé son dynamisme du premier semestre, porté par l’essor de l’apprentissage. Malgré les mesures de soutien au revenu des ménages, leur consommation est demeurée atone, dans un contexte où l’inflation est restée au second semestre 2022 autour de 6 % sur un an. En fin d’année, les difficultés persistantes du parc nucléaire, l’effet ponctuel des grèves dans les raffineries et la hausse des coûts de production dans certains secteurs énergo-intensifs pourraient conduire à un léger fléchissement de l’activité française.

Publication rédigée par :Patricia Antoine, Megan Courthial, Pierre-Pascal Housez, Philippe Lagarde (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

« Dans une conjoncture incertaine, l’activité et l’emploi font front », Insee Conjoncture Auvergne-Rhône-Alpes no 34, octobre 2022.

« Refroidissement - Note de conjoncture », Insee conjoncture, décembre 2022.

« Au troisième trimestre 2022, l’emploi salarié augmente dans presque toutes les régions », Informations Rapides no 13, janvier 2023.

Tableau de bord de la conjoncture.