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Insee Conjoncture Réunion · Juillet 2022 · n° 23
Insee Conjoncture RéunionAu premier trimestre 2022, l’activité économique reste soutenue, mais la hausse de l’emploi salarié ralentit nettement Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2022

Daniel Ah-Son, Anne Jonzo, Rissat Moezaly Goulamhoussem (Insee)

Au 1er trimestre 2022, l’activité économique reste soutenue à La Réunion malgré le renforcement des mesures sanitaires pour faire face à la propagation d’un nouveau variant du Covid-19, et les tensions sur les prix qui s’accroissent avec le déclenchement de la guerre en Ukraine. Ainsi, le volume d’heures de travail rémunérées reste significativement supérieur à son niveau d’avant-crise, de l’ordre de 10 %. L’activité touristique retrouve son niveau d’avant-crise, malgré un mois de février en retrait. La construction de logements neufs reste très dynamique, tandis que le nombre de créations d’entreprises bat un nouveau record. Toutefois la hausse de l’emploi salarié ralentit nettement avec 700 emplois supplémentaires par rapport au 4e trimestre 2021 (+ 0,2 %), alors qu’autour de 3 000 emplois supplémentaires avaient été créés sur chacun des trois trimestres précédents. Les services aux entreprises, les transports et les services non marchands sont les seuls secteurs à créer des emplois ce trimestre. Dans ce contexte, le taux de chômage est quasi stable et concerne 19 % de la population active.

Insee Conjoncture Réunion
No 23
Paru le :Paru le08/07/2022

Fin mars 2022, 281 300 salarié·es travaillent à La Réunion, secteurs privé et public confondus. En janvier et février 2022, les conditions sanitaires se détériorent à nouveau sur l’île, entraînant le renforcement des mesures en vigueur depuis la fin de l’année 2021. Malgré ce contexte, l’emploi salarié augmente au 1er trimestre 2022, mais moins fortement qu’en 2021 : 700 emplois supplémentaires par rapport au 4e trimestre 2021 (+ 0,2 %), alors qu’environ 3 000 emplois supplémentaires avaient été créés sur chacun des trois trimestres précédents (figure 1). Malgré ce ralentissement, la croissance de l’emploi salarié sur un an reste plus élevée à La Réunion qu’au niveau national : + 3,6 % contre + 2,9 % entre mars 2021 et mars 2022. À La Réunion, plus d’un cinquième de cette hausse annuelle s’explique par le dynamisme des contrats en alternance, notamment l’apprentissage.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - La Réunion Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - La Réunion Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,0 100,0 100,4 99,9
2ᵉ trim. 2015 101,0 100,2 100,3 100,2
3ᵉ trim. 2015 101,5 100,3 101,2 100,3
4ᵉ trim. 2015 102,4 100,4 102,2 100,5
1ᵉ trim. 2016 102,8 100,6 102,7 100,7
2ᵉ trim. 2016 103,2 100,8 103,0 101,0
3ᵉ trim. 2016 103,2 101,1 103,2 101,3
4ᵉ trim. 2016 103,4 101,2 103,8 101,4
1ᵉ trim. 2017 104,0 101,6 104,5 101,9
2ᵉ trim. 2017 104,8 102,0 105,5 102,4
3ᵉ trim. 2017 104,4 102,1 105,3 102,6
4ᵉ trim. 2017 104,4 102,5 105,5 103,2
1ᵉ trim. 2018 103,5 102,7 105,1 103,5
2ᵉ trim. 2018 102,8 102,8 104,7 103,7
3ᵉ trim. 2018 102,8 102,7 105,0 103,7
4ᵉ trim. 2018 102,4 103,1 104,3 104,1
1ᵉ trim. 2019 104,5 103,6 106,6 104,8
2ᵉ trim. 2019 105,5 103,9 107,8 105,0
3ᵉ trim. 2019 106,4 104,3 109,4 105,6
4ᵉ trim. 2019 107,6 104,6 110,3 106,0
1ᵉ trim. 2020 106,6 102,5 108,5 103,2
2ᵉ trim. 2020 106,1 102,0 108,2 102,8
3ᵉ trim. 2020 108,1 103,8 111,1 104,7
4ᵉ trim. 2020 109,5 103,8 112,6 104,6
1ᵉ trim. 2021 111,6 104,5 115,5 105,6
2ᵉ trim. 2021 112,9 105,8 117,2 107,1
3ᵉ trim. 2021 114,2 106,6 118,8 108,1
4ᵉ trim. 2021 115,3 107,2 120,7 109,0
1ᵉ trim. 2022 115,6 107,5 121,2 109,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’activité économique reste soutenue au 1er trimestre, malgré la dégradation de la situation sanitaire

À compter du 1er janvier 2021, les mesures sanitaires sont renforcées face à la propagation d’un nouveau variant du Covid-19. À partir de la fin février, elles sont progressivement levées jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire début avril. Malgré le renforcement des restrictions sanitaires, en janvier et février, le volume d’heures de travail rémunérées reste supérieur de 9 % à son niveau de 2019. Il augmente de nouveau dès mars et en mai, il se situe à un niveau supérieur de 13 % à celui de 2019 (figure 2). Cette croissance reflète la dynamique de l’emploi, mais aussi un recours très modéré des entreprises aux dispositifs d’activité partielle mis en place depuis mars 2020 pour préserver les emplois. Ces dispositifs permettent d’indemniser les salariés dont le nombre d’heures rémunérées par les entreprises baisse, du fait d’une activité plus limitée. Le recours à l’activité partielle n’est significatif que dans le secteur de l’hébergement - restauration : 2 000 demandes d’indemnisation en février 2022 pour 11 200 salariés fin mars 2022.

Malgré un début d’année sous contraintes sanitaires et le déclenchement de la guerre en Ukraine en février, l’activité économique reste ainsi bien orientée au premier semestre 2022 à La Réunion. Toutefois, ce contexte mondial entraîne de fortes tensions sur les prix. À La Réunion, en mai 2022, les prix à la consommation sont ainsi supérieurs de 3,8 % à leur niveau un an plus tôt, en mai 2021. Ceux-ci accélèrent de mois en mois : la hausse était de + 3,2 % sur un an en avril. La forte hausse des prix des produits pétroliers se poursuit, toujours accompagnée par ceux des produits alimentaires. Les prix dans les services continuent d’augmenter. En France hors Mayotte, les prix augmentent plus fortement encore sur un an, de 5,2 % en mai.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - La Réunion

en %
Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - La Réunion (en %)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands Ensemble - La Réunion Ensemble - France hors Mayotte
janv. 2020 1,4 -4,0 9,2 2,3 4,6 2,5 1,9
févr. 2020 0,8 2,6 7,7 1,7 4,9 2,5 1,7
mars 2020 -15,2 -30,5 -31,5 -12,3 -3,1 -14,5 -13,3
avr. 2020 -36,5 -65,0 -82,3 -36,3 -22,0 -40,3 -33,2
mai 2020 -18,9 -21,2 -68,9 -19,6 -10,5 -21,4 -22,4
juin 2020 -6,6 -3,7 -35,6 -6,7 -1,1 -7,3 -10,3
juil. 2020 -4,3 -4,3 -18,8 -2,3 2,7 -3,1 -6,8
août 2020 -3,3 -4,0 -13,7 -1,2 2,9 -2,0 -4,5
sept. 2020 -2,3 -2,9 -14,3 -0,3 3,2 -1,2 -4,4
oct. 2020 -2,1 -2,6 -12,4 0,9 4,3 -0,2 -4,8
nov. 2020 -1,7 -2,2 -12,4 1,5 4,5 0,2 -9,8
déc. 2020 -1,0 -4,4 -11,0 2,2 6,3 0,9 -6,7
janv. 2021 3,0 2,4 6,1 4,6 11,6 5,4 -5,2
févr. 2021 2,9 3,0 1,1 3,7 13,0 4,8 -5,4
mars 2021 0,6 3,4 -16,0 2,8 13,8 3,1 -5,1
avr. 2021 0,9 1,2 -43,8 2,1 13,2 0,7 -7,8
mai 2021 -0,1 2,3 -35,6 3,6 13,1 2,0 -5,7
juin 2021 2,5 5,3 -18,7 7,3 16,1 6,1 -0,4
juil. 2021 1,8 -0,1 -0,1 7,9 13,6 6,5 -0,8
août 2021 1,6 0,6 -30,9 7,7 14,5 4,7 -0,2
sept. 2021 4,4 2,1 -15,7 9,5 14,7 7,2 0,7
oct. 2021 3,3 -0,2 0,7 10,7 14,1 8,3 0,7
nov. 2021 3,6 1,9 5,7 11,2 16,4 9,5 2,4
déc. 2021 4,6 -4,4 3,9 11,5 16,9 9,5 2,1
janv. 2022 5,4 -0,6 3,9 10,1 21,0 10,0 1,4
févr. 2022 5,4 -3,0 2,7 10,1 21,2 9,2 3,1
mars 2022 5,5 4,9 11,9 12,2 22,5 12,0 4,0
avr. 2022 3,9 1,2 13,1 11,1 19,9 10,5 1,6
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 2Évolution sectorielle mensuelle des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - La Réunion

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Seul le secteur privé crée des emplois ce trimestre

Au 1er trimestre 2022, le secteur privé crée 700 emplois, à un rythme nettement inférieur au trimestre précédent (+ 0,4 % contre + 1,6 %). Cette hausse s’explique à nouveau en grande partie par la croissance du nombre d’apprentis, conséquence de la mise en place d’une aide exceptionnelle pour l’embauche en contrat d’apprentissage dans le cadre du Plan de relance de l’économie (figure 3). De son côté, l’emploi public est stable ce trimestre : - 0,1 % par rapport au 4e trimestre 2021.

Figure 3Évolution du nombre d’apprentis

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre d’apprentis (indice base 100 en décembre 2014)
Mois Nombre d’apprentis
déc.-14 100
janv.-15 98
févr.-15 97
mars-15 95
avr.-15 94
mai-15 93
juin-15 94
juil.-15 98
août-15 81
sept.-15 89
oct.-15 95
nov.-15 101
déc.-15 106
janv.-16 105
févr.-16 104
mars-16 103
avr.-16 103
mai-16 102
juin-16 104
juil.-16 105
août-16 85
sept.-16 93
oct.-16 97
nov.-16 102
déc.-16 103
janv.-17 102
févr.-17 100
mars-17 99
avr.-17 97
mai-17 96
juin-17 97
juil.-17 99
août-17 72
sept.-17 81
oct.-17 85
nov.-17 91
déc.-17 93
janv.-18 91
févr.-18 89
mars-18 87
avr.-18 86
mai-18 85
juin-18 85
juil.-18 87
août-18 70
sept.-18 76
oct.-18 79
nov.-18 82
déc.-18 82
janv.-19 80
févr.-19 79
mars-19 79
avr.-19 79
mai-19 79
juin-19 79
juil.-19 79
août-19 63
sept.-19 72
oct.-19 78
nov.-19 81
déc.-19 82
janv.-20 84
févr.-20 87
mars-20 89
avr.-20 88
mai-20 89
juin-20 90
juil.-20 102
août-20 106
sept.-20 135
oct.-20 158
nov.-20 172
déc.-20 183
janv.-21 191
févr.-21 209
mars-21 217
avr.-21 222
mai-21 226
juin-21 232
juil.-21 237
août-21 235
sept.-21 259
oct.-21 268
nov.-21 279
déc.-21 283
janv.-22 281
févr.-22 284
mars-22 292
  • Note : stock d’apprentis.
  • Champ : secteurs public et privé.
  • Source : Dares.

Figure 3Évolution du nombre d’apprentis

  • Note : stock d’apprentis.
  • Champ : secteurs public et privé.
  • Source : Dares.

L’emploi n’augmente que dans les services aux entreprises, les transports et les services non-marchands

Au 1er trimestre 2022, dans les services marchands hors intérim, la hausse de l’emploi ralentit. Seulement 500 emplois sont créés, soit deux à quatre fois moins que les trimestres précédents (1 100 au 4e trimestre et 1 900 au 3e trimestre 2021) (figure 4).

L’emploi est toujours dynamique dans les  : + 400 emplois hors intérim au 1er trimestre, comme aux trimestres précédents. L’emploi hors intérim augmente aussi dans les secteurs des transports et de l’information et communication (+ 100 emplois).

En revanche, dans tous les autres secteurs, l’emploi est stable voire diminue légèrement. Dans l’hébergement-restauration, malgré la dégradation de la situation sanitaire, l’emploi salarié hors intérim reste stable, grâce aux dispositifs d’activité partielle qui ont à nouveau permis à ce secteur de maintenir les emplois. En février 2022, le volume d’heures rémunérées est proche de son niveau de février 2019. Cependant, dès le mois de mars, il repart à la hausse : 3 % au-dessus de son niveau de 2019 en février puis 16 % en mai.

Dans le commerce et l’industrie, l’emploi reste stable lui aussi. Sur un an, l’emploi est néanmoins dynamique dans ces deux secteurs : + 500 emplois pour l’industrie hors intérim et + 1 400 dans le commerce (figure 5).

Dans les , l’emploi hors intérim diminue de nouveau : - 100 emplois ce trimestre, après - 200 emplois au 4e trimestre 2021. Dans la construction, l’emploi hors intérim baisse pour la première fois depuis le début de la crise sanitaire : - 100 emplois. Sur un an, l’emploi est néanmoins dynamique dans ces deux secteurs : + 500 emplois pour la construction et + 800 pour les services aux ménages.

Figure 4Niveau et évolution de l’emploi salarié par secteur d’activité détaillé à La Réunion

Niveau et évolution de l’emploi salarié par secteur d’activité détaillé à La Réunion
Emploi salarié (en milliers) Évolution trimestrielle (en %) Évolution annuelle (en %)
Ensemble 281,3 0,2 3,6
Privé 192,1 0,4 4,9
Public 89,1 -0,1 0,9
Agriculture 3,2 -1,3 -4,6
Industrie 19,8 0,2 2,6
dont Agro-alimentaire 7,8 0,5 3,5
Construction 17,4 -0,5 2,7
Tertiaire marchand 116,0 0,4 4,9
Commerce 35,0 0,1 4,1
Transports 13,0 1,2 2,2
Hébergement - restauration 11,2 -0,3 6,7
Information et communication 3,7 2,5 3,8
Services financiers 6,3 -0,2 1,9
Services immobiliers 2,2 -0,1 2,1
Services aux entreprises* 23,9 1,6 8,8
Intérim 5,3 -0,6 21,2
Services aux ménages 20,7 -0,4 4,3
Tertiaire non marchand 119,6 0,2 2,2
  • * hors intérim.
  • Note : données CVS, en fin de trimestre. L’évolution trimestrielle compare le trimestre en cours au trimestre précédent, l’évolution annuelle compare le trimestre en cours au même trimestre de l’année précédente.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 104,2 101,4 100,0 101,7
2ᵉ trim. 2015 102,7 101,0 99,8 102,2
3ᵉ trim. 2015 105,1 102,0 100,8 102,1
4ᵉ trim. 2015 105,7 102,0 101,9 102,7
1ᵉ trim. 2016 106,6 102,8 102,2 102,9
2ᵉ trim. 2016 107,8 102,6 103,1 103,9
3ᵉ trim. 2016 107,9 102,8 102,9 103,6
4ᵉ trim. 2016 107,1 104,0 103,4 103,2
1ᵉ trim. 2017 107,0 103,5 104,0 103,5
2ᵉ trim. 2017 107,6 104,1 104,7 104,3
3ᵉ trim. 2017 106,6 104,1 104,0 103,8
4ᵉ trim. 2017 106,4 104,2 104,0 103,7
1ᵉ trim. 2018 107,1 105,1 103,3 101,9
2ᵉ trim. 2018 105,9 106,2 102,2 101,0
3ᵉ trim. 2018 106,9 106,7 102,5 100,6
4ᵉ trim. 2018 108,1 105,1 101,9 101,0
1ᵉ trim. 2019 110,9 105,6 103,9 102,8
2ᵉ trim. 2019 112,8 106,1 105,3 103,3
3ᵉ trim. 2019 113,6 107,5 106,9 103,4
4ᵉ trim. 2019 113,8 107,9 108,0 105,2
1ᵉ trim. 2020 114,3 107,9 106,7 105,6
2ᵉ trim. 2020 114,9 107,1 105,5 104,9
3ᵉ trim. 2020 118,7 108,2 108,2 105,4
4ᵉ trim. 2020 120,0 110,3 108,9 107,1
1ᵉ trim. 2021 123,5 112,2 112,1 108,2
2ᵉ trim. 2021 124,1 113,3 114,0 109,2
3ᵉ trim. 2021 124,3 114,3 115,9 109,9
4ᵉ trim. 2021 127,5 115,0 117,1 110,3
1ᵉ trim. 2022 126,8 115,2 117,6 110,6
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 5Évolution de l'emploi salarié par secteur - La Réunion

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Dans l’ensemble des secteurs (industrie, construction, services), les entreprises réalisent des ajustements de court terme en ayant recours à l’intérim. L’emploi intérimaire est stable ce trimestre : 5 300 personnes sont en mission d’intérim fin mars. Sur un an, 900 emplois sont créés dans le secteur de l’intérim.

Fin mars 2022, 119 600 salarié·es travaillent dans les services non marchands (enseignement, administration publique, santé ou action sociale). Ces personnes travaillent majoritairement dans le public (80 %), mais peuvent également exercer dans le privé (activités de soutien scolaire, enseignement de la conduite, médecin, etc.). Ce trimestre, 300 emplois sont créés dans ce secteur, à un rythme similaire au trimestre précédent (+ 400 emplois).

Sur un an, 2 600 personnes de plus travaillent dans les services non marchands, notamment dans le secteur de l’hébergement et action sociale. Fin mars 2022, 12 200 personnes bénéficient d’un contrat aidé non marchand « Parcours emploi compétence » (PEC), soit 1 100 de plus que le trimestre précédent.

Avertissement sur l’emploi salarié localisé

Les Estimations trimestrielles d’emploi au premier trimestre 2022 sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement, car elles bénéficient de plusieurs changements méthodologiques.

La Caisse nationale de l’Urssaf a, en juin 2021, basculé l’ensemble de son système statistique vers la source des déclarations sociales nominatives (DSN), générant des révisions des séries longues du nombre de postes salariés sur le champ privé hors intérim. Cette révision est maintenant prise en compte dans les séries diffusées par l’Insee. S’y ajoute la révision, habituelle, liée à la mise à jour des modèles calculant les corrections des variations saisonnières.

Par ailleurs, les alternants (en apprentissage ou contrat de professionnalisation) sont désormais inclus explicitement dans la dynamique de l’emploi salarié sur les années récentes. Cela conduit à comptabiliser 240 000 créations d’emplois supplémentaires entre fin 2019 et fin 2021, l’apprentissage ayant fortement augmenté entre fin 2019 et fin 2021.

Enfin, les niveaux d’emploi en séries longues des Estimations trimestrielles d’emploi sont calés sur les Estimations annuelles d’emploi, qui ont été l’objet d’un rebasement au printemps 2022.

Ces différentes révisions sont détaillées dans la note méthodologique sur l’emploi salarié.

Avertissements sur le marché du travail

Dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d’une enquête par sondage. En conséquence, une part d’aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données.

Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.

Le chômage est stable

À La Réunion, au 1er trimestre 2022, le au sens du Bureau international du travail (BIT) s’établit en moyenne à 19 % de la population active, comme au trimestre précédent. Depuis fin 2020, le chômage est quasi stable : il oscille entre 17 et 19 %, à un niveau bien en deçà de sa valeur de fin 2018 (24 %) (figure 6). Cette baisse du chômage depuis 2018 est à relier au fort dynamisme de l'emploi. Au niveau national, le chômage concerne 7,3 % de la population active au 1er trimestre 2022.

Figure 6Taux de chômage lissé

en %
Taux de chômage lissé (en %)
La Réunion Taux de chômage « lissé » - La Réunion France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 25,5 25,5 10,5
1ᵉ trim. 2015 23,0 24,5 10,3
2ᵉ trim. 2015 23,4 23,6 10,5
3ᵉ trim. 2015 24,0 23,0 10,3
4ᵉ trim. 2015 23,3 22,6 10,2
1ᵉ trim. 2016 23,3 22,4 10,2
2ᵉ trim. 2016 21,8 22,3 10,0
3ᵉ trim. 2016 21,7 22,2 9,9
4ᵉ trim. 2016 22,2 22,1 10,0
1ᵉ trim. 2017 21,4 22,2 9,6
2ᵉ trim. 2017 23,9 22,4 9,5
3ᵉ trim. 2017 22,3 22,7 9,5
4ᵉ trim. 2017 23,0 23,2 9,0
1ᵉ trim. 2018 23,8 23,9 9,3
2ᵉ trim. 2018 24,2 24,2 9,1
3ᵉ trim. 2018 24,2 24,1 9,0
4ᵉ trim. 2018 23,7 23,7 8,7
1ᵉ trim. 2019 22,4 22,8 8,7
2ᵉ trim. 2019 22,0 21,9 8,4
3ᵉ trim. 2019 20,3 20,8 8,4
4ᵉ trim. 2019 20,3 19,6 8,2
1ᵉ trim. 2020 19,0 18,2 7,9
2ᵉ trim. 2020 13,4 17,4 7,2
3ᵉ trim. 2020 19,6 17,0 9,1
4ᵉ trim. 2020 17,3 17,0 8,1
1ᵉ trim. 2021 17,6 17,5 8,1
2ᵉ trim. 2021 16,7 17,9 8,0
3ᵉ trim. 2021 18,6 18,2 8,0
4ᵉ trim. 2021 19,2 18,4 7,4
1ᵉ trim. 2022 18,6 18,5 7,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 6Taux de chômage lissé

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Une fréquentation touristique très dynamique en janvier, mars et avril

Au 1er trimestre 2022, malgré la mise en place de nouvelles restrictions sanitaires en janvier et février, la fréquentation des hébergements touristiques retrouve son niveau d’avant la crise sanitaire à La Réunion, en termes de nombre de nuitées et de taux d’occupation des chambres. Ainsi, les hôtels et les autres hébergements collectifs enregistrent 358 000 nuitées sur le 1er trimestre, et un taux d’occupation de leurs chambres de 62 %. Le nombre de nuitées est supérieur de 13 % à celui du 1er trimestre 2021 (figure 7) et le taux d’occupation supérieur de 8 points. En avril, la fréquentation hôtelière se maintient également à son niveau d’avant-crise.

La fréquentation des hébergements touristiques est particulièrement élevée en janvier et mars, en périodes de vacances scolaires, où le nombre de nuitées dépasse de 3 % à 4 % son niveau de 2019. Au contraire, en février, il est inférieur de 8 % à son niveau de 2019. L’évolution des chiffres d’affaires dans l’hébergement-restauration confirme le haut niveau d’activité dans l’hôtellerie en janvier et mars, tandis que la restauration ne dépasse son niveau d’avant-crise qu’en mars (figure 8).

Comme depuis le début de la crise sanitaire, la demande est essentiellement portée par la clientèle française constituée d’habitants de l’Hexagone en voyage sur l’île et de résidents réunionnais. En effet, la clientèle étrangère représente à peine 4 % des nuitées, soit deux fois moins qu’en 2019 à la même période.

Le dynamisme de la fréquentation touristique profite surtout aux établissements haut de gamme de 3 à 5 étoiles : le nombre de nuitées y augmente de 6 % par rapport à 2019. Dans le même temps, la fréquentation des hébergements de catégorie inférieure, de 1 à 2 étoiles et non classés, recule de 10 %. Si les hébergements de l’Ouest bénéficient d’un léger regain d’activité par rapport à la même période de 2019 (+ 3 %), c’est le contraire pour les établissements du Nord-Est (- 5 %) et du Sud de l’île (- 3 %).

Figure 7Fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques à La Réunion

Fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques à La Réunion
Nombre de nuitées 2019 Nombre de nuitées 2020 Nombre de nuitées 2021 Nombre de nuitées 2022
Janv. 133 500 135 600 139 700 137800
Fév. 102 300 111 300 79 900 94 300
Mars* 121 700 0 98 300 126 100
Avril 122 200 9 900 58 200 123 100
Mai 121 800 15 100 88 200
Juin 99 200 29 100 67 900
Juil. 131 000 106 100 135 700
Août 142 800 116 600 82200
Sept. 119 700 77 100 78500
Oct. 155 600 128 600 147800
Nov. 146 800 71 800 153200
Déc. 135 100 106 100 148200
  • * non disponible en mars 2020.
  • Source : Insee, enquêtes de fréquentation hôtelière.

Figure 7Fréquentation dans les hébergements collectifs touristiques à La Réunion

  • * non disponible en mars 2020.
  • Source : Insee, enquêtes de fréquentation hôtelière.

Figure 8Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

en %
Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration (en %)
Hôtellerie - La Réunion Restauration - La Réunion Hôtellerie - France entière Restauration - France entière
janv. 2019 6,5 7,8 4,5 5,4
févr. 2019 3,4 4,8 5,3 11,4
mars 2019 4,0 8,1 2,8 7,5
avr. 2019 -0,4 0,1 6,3 7,0
mai 2019 -1,0 -0,4 -1,4 5,8
juin 2019 11,4 8,4 10,5 8,4
juil. 2019 4,1 7,6 2,3 5,4
août 2019 4,5 3,1 4,8 9,1
sept. 2019 3,6 4,7 3,5 4,5
oct. 2019 4,3 4,4 0,2 6,5
nov. 2019 16,7 42,2 0,8 8,8
déc. 2019 18,2 3,6 5,1 5,0
janv. 2020 -3,3 7,3 7,9 8,6
févr. 2020 3,3 6,3 3,9 3,5
mars 2020 -51,5 -47,0 -59,0 -54,7
avr. 2020 -92,0 -92,2 -89,2 -90,0
mai 2020 -87,0 -58,2 -88,7 -72,9
juin 2020 -74,4 -14,9 -72,1 -28,8
juil. 2020 -33,4 -0,8 -44,5 -7,9
août 2020 -20,2 2,4 -25,2 -5,7
sept. 2020 -31,6 3,5 -44,6 -8,7
oct. 2020 -25,5 3,8 -50,9 -18,6
nov. 2020 -47,2 -2,9 -77,6 -63,3
déc. 2020 -18,6 9,2 -69,2 -54,6
janv. 2021 11,7 21,7 -67,8 -55,9
févr. 2021 -21,0 0,5 -66,2 -57,9
mars 2021 -19,0 -25,7 -68,8 -59,0
avr. 2021 -62,5 -42,5 -75,0 -60,4
mai 2021 -43,5 -30,2 -62,6 -40,5
juin 2021 -35,8 -5,5 -46,4 -6,8
juil. 2021 5,3 8,7 -19,6 8,2
août 2021 -42,2 -43,4 -7,6 3,6
sept. 2021 -28,1 -16,7 -15,8 3,2
oct. 2021 -5,3 3,2 -9,7 6,0
nov. 2021 -1,8 3,2 -7,2 3,2
déc. 2021 4,0 12,8 -7,5 1,8
janv. 2022 7,2 -5,8 -23,9 1,0
févr. 2022 -11,9 -9,7 -6,2 7,5
mars 2022 16,1 19,7 1,9 8,3
  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Figure 8Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

La construction de logements collectifs particulièrement dynamique

En un an, d’avril 2021 à mars 2022, 8 500 logements sont autorisés à la construction à La Réunion, soit une hausse de 6 % par rapport à la même période un an auparavant (figure 9). Les autorisations de construire pour les logements individuels sont stables, tandis que les projets de construction de logements collectifs (4 200 en un an) augmentent de 14 %. En France, les autorisations de construire augmentent plus fortement sur la même période (+ 19 %) ; la hausse concerne aussi bien les constructions individuelles (+ 25 %) que collectives (+ 15 %).

À La Réunion, au cours des 12 derniers mois, les ouvertures de chantier de logements augmentent de 15 % par rapport à la même période un an auparavant. Sur un an, 7 500 logements sont mis en chantier. Cette croissance est portée à la fois par le logement collectif, très dynamique (+ 21 %), et le logement individuel (+ 9 %). La hausse est un peu moins forte au niveau national.

Figure 9Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2014)
La Réunion France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 101,2 99,7
févr. 2015 98,8 99,1
mars 2015 92,8 98,0
avr. 2015 98,8 99,1
mai 2015 92,8 98,4
juin 2015 90,4 99,6
juil. 2015 88,0 99,4
août 2015 90,4 100,5
sept. 2015 91,6 101,5
oct. 2015 88,0 102,3
nov. 2015 90,4 104,7
déc. 2015 92,8 106,3
janv. 2016 90,4 106,7
févr. 2016 94,0 108,4
mars 2016 94,0 108,8
avr. 2016 96,4 110,1
mai 2016 94,0 112,6
juin 2016 98,8 113,0
juil. 2016 102,4 114,3
août 2016 98,8 115,7
sept. 2016 96,4 118,4
oct. 2016 95,2 119,2
nov. 2016 96,4 120,4
déc. 2016 97,6 121,8
janv. 2017 100,0 122,6
févr. 2017 97,6 122,9
mars 2017 96,4 125,6
avr. 2017 90,4 125,4
mai 2017 92,8 126,4
juin 2017 90,4 127,7
juil. 2017 88,0 129,4
août 2017 95,2 129,9
sept. 2017 94,0 130,2
oct. 2017 97,6 130,8
nov. 2017 97,6 129,7
déc. 2017 95,2 129,3
janv. 2018 94,0 129,6
févr. 2018 94,0 130,3
mars 2018 91,6 128,6
avr. 2018 92,8 128,7
mai 2018 89,2 128,4
juin 2018 91,6 126,7
juil. 2018 95,2 125,1
août 2018 92,8 124,6
sept. 2018 97,6 123,4
oct. 2018 95,2 123,2
nov. 2018 92,8 122,9
déc. 2018 92,8 121,2
janv. 2019 95,2 120,8
févr. 2019 94,0 119,0
mars 2019 95,2 118,1
avr. 2019 95,2 118,5
mai 2019 97,6 117,8
juin 2019 92,8 117,5
juil. 2019 89,2 118,2
août 2019 85,5 117,0
sept. 2019 79,5 115,6
oct. 2019 80,7 116,4
nov. 2019 84,3 116,4
déc. 2019 85,5 118,2
janv. 2020 84,3 118,9
févr. 2020 89,2 120,3
mars 2020 88,0 120,1
avr. 2020 86,7 114,5
mai 2020 81,9 110,2
juin 2020 89,2 109,0
juil. 2020 90,4 106,2
août 2020 89,2 105,4
sept. 2020 90,4 105,5
oct. 2020 90,4 103,7
nov. 2020 90,4 104,0
déc. 2020 91,6 103,0
janv. 2021 90,4 102,1
févr. 2021 86,7 101,8
mars 2021 90,4 102,9
avr. 2021 96,4 108,5
mai 2021 100,0 113,1
juin 2021 94,0 115,3
juil. 2021 95,2 118,6
août 2021 98,8 119,9
sept. 2021 100,0 121,9
oct. 2021 98,8 122,4
nov. 2021 100,0 122,3
déc. 2021 101,2 122,6
janv. 2022 101,2 123,7
févr. 2022 101,2 126,7
mars 2022 102,4 129,5
avr. 2022 100,0 130,7
mai 2022 97,6 131,7
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 9Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Les créations d’entreprises repartent à la hausse début 2022

Au 1er trimestre 2022, un record est battu avec 3 100 entreprises créées à La Réunion dans l’ensemble des secteurs marchands non agricoles. Après un repli significatif au 4e trimestre 2021, les créations d’entreprises sont en forte hausse par rapport au trimestre précédent (+ 12 %) (figure 10). Au niveau national, les créations d’entreprises sont quasiment stables (+ 1 %).

Le dynamisme des créations d’entreprises concerne l’ensemble des secteurs d’activité. Les créations augmentent plus particulièrement par rapport au trimestre précédent dans l’industrie (+ 30 %) et la construction (+ 24 %). Le secteur des « autres services » renforce sa prépondérance : il concentre plus de la moitié des créations du trimestre et contribue pour 52 % à la hausse des créations ce trimestre.

Comme en 2021, les créations sous le statut de micro-entrepreneur restent très dynamiques : + 21 % par rapport au 1er trimestre 2021. Il s’agit du statut le plus répandu à La Réunion : il représente 58 % des créations, soit 5 points de plus qu’au 1er trimestre 2021. Cette part demeure cependant légèrement inférieure à la moyenne nationale (62 %), mais l’écart se réduit.

Au cours des 12 derniers mois, les créations sous le statut de micro-entrepreneur augmentent de 35 % et celles des sociétés de 11 % par rapport à la même période un an auparavant. Dans le même temps, les créations d’entreprises individuelles « classiques » baissent de 12 %.

Figure 10Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
La Réunion hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs La Réunion y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 83,8 93,3 87,5 94,6
2ᵉ trim. 2015 85,6 93,3 92,5 94,1
3ᵉ trim. 2015 86,3 97,0 92,6 95,8
4ᵉ trim. 2015 86,3 100,4 89,7 98,6
1ᵉ trim. 2016 88,5 103,9 93,8 99,9
2ᵉ trim. 2016 92,5 107,5 98,2 104,4
3ᵉ trim. 2016 88,0 106,4 93,5 102,9
4ᵉ trim. 2016 86,5 110,4 93,5 104,6
1ᵉ trim. 2017 94,5 110,6 99,1 106,2
2ᵉ trim. 2017 89,8 111,6 96,1 107,1
3ᵉ trim. 2017 96,9 115,1 102,9 115,1
4ᵉ trim. 2017 95,0 117,7 105,9 118,5
1ᵉ trim. 2018 92,8 116,8 107,5 122,9
2ᵉ trim. 2018 103,0 118,5 117,1 126,9
3ᵉ trim. 2018 81,7 116,1 100,2 128,2
4ᵉ trim. 2018 80,5 119,7 101,7 134,0
1ᵉ trim. 2019 84,7 125,6 112,1 145,0
2ᵉ trim. 2019 90,6 124,6 113,2 145,2
3ᵉ trim. 2019 88,2 124,7 112,4 150,0
4ᵉ trim. 2019 89,7 120,8 115,0 153,0
1ᵉ trim. 2020 96,9 114,3 124,0 139,3
2ᵉ trim. 2020 81,7 86,5 101,6 114,0
3ᵉ trim. 2020 88,1 132,3 138,0 178,8
4ᵉ trim. 2020 101,2 134,3 158,1 178,9
1ᵉ trim. 2021 93,7 136,0 151,8 182,7
2ᵉ trim. 2021 88,7 139,4 161,5 178,3
3ᵉ trim. 2021 91,4 135,8 155,8 173,0
4ᵉ trim. 2021 88,0 136,6 151,2 176,3
1ᵉ trim. 2022 92,1 134,9 169,7 178,0
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 10Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Avertissement sur les créations d’entreprises

Les créations d’entreprises sont calculées selon un dispositif rénové depuis la publication portant sur janvier 2022. Il en résulte un relèvement, en niveau, de l’historique des créations d’entreprises. Pour plus de détails, se référer à la documentation sur le sujet.

Encadré 1 - Contexte international – L’économie mondiale face aux chocs

Début 2022, les principales économies mondiales ont été confrontées à une situation sanitaire dégradée ainsi qu’au déclenchement de la guerre en Ukraine qui, notamment, a accentué les tensions sur les prix. L’activité économique a ainsi marqué le pas dans les principales économies occidentales, grevée en zone euro par l’inflation et le recul de la consommation des ménages. Au Royaume-Uni et aux États-Unis en revanche, la consommation a progressé, soutenue par les hausses de salaire et la baisse du taux d’épargne des ménages. Au deuxième trimestre, l’activité mondiale aurait progressé à un rythme modéré, affectée par les confinements en Chine et la hausse de l’inflation, et ce malgré l’amélioration de la situation sanitaire en zone euro.

Encadré 2 - Contexte national – En France, l’activité s’est repliée début 2022

Début 2022, l’activité française s’est légèrement repliée (–0,2 % au premier trimestre). La consommation des ménages, en particulier, a nettement reculé (–1,5 %), du fait d’une situation sanitaire dégradée et d’une hausse continue de l’inflation, accentuée fin février par le déclenchement de la guerre en Ukraine (+4,5 % d’inflation sur un an en mars après +2,9 % en janvier). L’emploi, en revanche, a continué de progresser, tout en ralentissant. Il a notamment été porté par l’alternance et de possibles besoins de main-d’œuvre pour pallier les absences liées à la pandémie. Au deuxième trimestre, l’amélioration de la situation sanitaire aurait conduit l’activité à se redresser, tirée par les secteurs ayant pâti de la vague pandémique (hébergement-restauration, services de transport…). La consommation ne se serait reprise que modérément, la hausse de l’inflation continuant de peser sur les décisions d’achat des ménages.

Publication rédigée par :Daniel Ah-Son, Anne Jonzo, Rissat Moezaly Goulamhoussem (Insee)

Définitions

Les services aux entreprises correspondent aux activités scientifiques et techniques, qui regroupent les activités juridiques, comptables, de gestion, d’architecture, d’ingénierie, de contrôle et d’analyses techniques, ainsi qu’aux activités de services administratifs et de soutien, qui regroupent les activités liées à l’emploi (hors intérim), aux agences de voyage, aux activités de location et à la sécurité.

Les services aux ménages sont majoritairement composés des activités des organisations associatives, ils comportent également les activités d’arts et spectacles, des activités récréatives et d’autres services personnels.

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs au sens du BIT et le nombre de personnes en emploi ou au chômage. Pour être considéré comme chômeur, il faut être sans emploi, disponible pour travailler et avoir fait des démarches actives de recherche d’emploi.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.