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Insee Conjoncture Guadeloupe · Juillet 2022 · n° 20
Insee Conjoncture GuadeloupeUne économie hésitante Note de conjoncture régionale - 1er trimestre 2022

Éric Mével, Océane Lasnier, Nora Eliot (Insee)

Au cours du premier trimestre 2022, le nombre d’emplois salariés en Guadeloupe est relativement stable par rapport au trimestre précédent. Toutefois, le tertiaire non marchand et l’intérim perdent des emplois. Les inscriptions des demandeurs d’emplois à Pôle Emploi reculent et dans le même temps, le taux de chômage repart à la hausse. La création d’entreprises est dynamique. Les établissements hôteliers peinent à retrouver leur niveau de fréquentation d’avant crise sanitaire. La clientèle touristique étrangère, notamment d’Amérique du Nord, n’est pas encore revenue dans la région.

Insee Conjoncture Guadeloupe
No 20
Paru le :Paru le12/07/2022

Le nombre d’emplois salariés est stable

En Guadeloupe, le nombre d’emplois salariés s’établit à 121 870 au premier trimestre 2022. Les effectifs salariés sont stables (-0,1 %) par rapport au trimestre précédent (figure 1), Cette stabilité fait suite à une orientation positive au quatrième trimestre 2021 (+0,6 %).

Dans le secteur public, le nombre d’emplois salariés baisse de 0,4 % par rapport au quatrième trimestre, ce qui représente 150 salariés en moins. Cette baisse est en partie compensée par la création de 90 emplois dans le secteur privé (+0,1 %).

Avec 1 970 emplois supplémentaires en un an, le niveau de l’emploi salarié est supérieur de 1,6 % à celui du premier trimestre 2021.

En France (hors Mayotte), l’emploi salarié progresse de 0,3 % au premier trimestre 2022. Sur un an, les effectifs augmentent de 2,9 %.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Emploi salarié total - Guadeloupe Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Guadeloupe Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 99,9 100,0 100,3 99,9
2ᵉ trim. 2015 99,3 100,2 99,1 100,2
3ᵉ trim. 2015 100,6 100,3 100,6 100,3
4ᵉ trim. 2015 100,8 100,4 100,4 100,5
1ᵉ trim. 2016 101,5 100,6 101,7 100,7
2ᵉ trim. 2016 101,0 100,8 101,2 101,0
3ᵉ trim. 2016 100,8 101,1 100,7 101,3
4ᵉ trim. 2016 100,3 101,2 100,3 101,4
1ᵉ trim. 2017 99,9 101,6 99,6 101,9
2ᵉ trim. 2017 99,8 102,0 99,6 102,4
3ᵉ trim. 2017 98,8 102,1 98,1 102,6
4ᵉ trim. 2017 98,6 102,5 98,6 103,2
1ᵉ trim. 2018 99,1 102,7 99,2 103,5
2ᵉ trim. 2018 98,3 102,8 98,4 103,7
3ᵉ trim. 2018 97,6 102,7 98,0 103,7
4ᵉ trim. 2018 97,8 103,1 98,3 104,1
1ᵉ trim. 2019 98,9 103,6 99,7 104,8
2ᵉ trim. 2019 98,9 103,9 99,7 105,0
3ᵉ trim. 2019 99,9 104,3 101,7 105,6
4ᵉ trim. 2019 100,8 104,6 102,7 106,0
1ᵉ trim. 2020 99,0 102,5 100,0 103,2
2ᵉ trim. 2020 97,1 102,0 97,6 102,8
3ᵉ trim. 2020 99,8 103,8 101,3 104,7
4ᵉ trim. 2020 100,8 103,8 102,7 104,6
1ᵉ trim. 2021 101,5 104,5 103,8 105,6
2ᵉ trim. 2021 102,4 105,8 105,7 107,1
3ᵉ trim. 2021 102,6 106,6 105,8 108,1
4ᵉ trim. 2021 103,2 107,2 106,6 109,0
1ᵉ trim. 2022 103,1 107,5 106,8 109,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Légère hausse de l’emploi dans le tertiaire marchand

Dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim), les effectifs salariés augmentent de 0,5 % au premier trimestre (figure 2). Le secteur emploie désormais 50 570 salariés, soit 260 de plus qu’au trimestre précédent.

Dans le secteur de la construction, les effectifs salariés sont également plus nombreux au premier trimestre 2022 qu’au quatrième trimestre 2021 (+0,4 %). Le secteur emploie désormais 7 030 salariés, soit 30 de plus qu’au trimestre précédent. Cette hausse cumulée avec celle du secteur tertiaire marchand (hors intérim) comble la perte des emplois enregistrée dans les autres secteurs.

Le nombre de salariés dans le secteur de l’industrie est stable au premier trimestre. Le secteur emploie 9 170 salariés.

Dans le secteur tertiaire non marchand, les effectifs salariés baissent de 0,4 % au premier trimestre. Ce recul efface la progression du quatrième trimestre 2021. Le secteur emploie désormais 51 310 salariés, soit 210 de moins qu’au trimestre précédent.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guadeloupe

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guadeloupe (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 100,0 103,9 100,0 99,1
2ᵉ trim. 2015 99,5 103,5 98,4 99,2
3ᵉ trim. 2015 99,9 100,2 100,6 100,4
4ᵉ trim. 2015 99,0 100,4 100,5 100,9
1ᵉ trim. 2016 99,1 104,8 101,5 100,8
2ᵉ trim. 2016 100,1 103,0 100,5 100,7
3ᵉ trim. 2016 96,5 99,4 100,2 101,1
4ᵉ trim. 2016 94,8 98,5 100,3 100,4
1ᵉ trim. 2017 89,2 96,4 100,0 100,5
2ᵉ trim. 2017 90,6 97,4 99,6 100,3
3ᵉ trim. 2017 90,2 95,2 98,5 99,7
4ᵉ trim. 2017 94,7 96,4 98,3 98,4
1ᵉ trim. 2018 97,5 97,1 98,1 98,8
2ᵉ trim. 2018 97,8 96,3 97,5 98,1
3ᵉ trim. 2018 100,1 97,6 96,4 97,1
4ᵉ trim. 2018 96,3 98,8 97,0 97,1
1ᵉ trim. 2019 100,6 101,3 98,9 96,9
2ᵉ trim. 2019 104,6 100,2 98,7 96,6
3ᵉ trim. 2019 107,5 103,8 100,8 96,3
4ᵉ trim. 2019 106,0 104,8 102,2 96,9
1ᵉ trim. 2020 105,1 103,5 100,1 96,3
2ᵉ trim. 2020 105,1 102,9 96,6 94,9
3ᵉ trim. 2020 109,7 102,1 100,2 96,7
4ᵉ trim. 2020 112,0 102,8 101,3 97,1
1ᵉ trim. 2021 114,4 103,1 101,8 97,7
2ᵉ trim. 2021 117,1 106,1 103,4 97,2
3ᵉ trim. 2021 117,3 110,7 103,3 97,2
4ᵉ trim. 2021 117,8 109,9 104,3 97,5
1ᵉ trim. 2022 118,2 109,9 104,9 97,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié par secteur - Guadeloupe

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’intérim se replie

L’emploi intérimaire recule de 4,5 % au premier trimestre 2022 (figure 3). Le secteur de l’intérim emploie désormais 2 280 personnes en Guadeloupe, soit 110 de moins qu’au trimestre précédent.

Cependant, le niveau de l’emploi intérimaire est en hausse par rapport au premier trimestre de l’année précédente. Il progresse de 5,2 % sur un an, ce qui représente 110 emplois supplémentaires.

En France (hors Mayotte), le nombre d’emplois intérimaires baisse de 1,7 % par rapport au quatrième trimestre 2022. Il progresse néanmoins de 7,8 % en un an.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de l'emploi intérimaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Guadeloupe France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 108,0 99,8
2ᵉ trim. 2015 104,7 103,7
3ᵉ trim. 2015 109,5 107,5
4ᵉ trim. 2015 118,5 109,9
1ᵉ trim. 2016 119,6 110,1
2ᵉ trim. 2016 126,9 112,7
3ᵉ trim. 2016 139,8 116,8
4ᵉ trim. 2016 127,9 121,9
1ᵉ trim. 2017 144,0 126,9
2ᵉ trim. 2017 149,5 132,8
3ᵉ trim. 2017 147,4 137,3
4ᵉ trim. 2017 165,8 142,4
1ᵉ trim. 2018 189,4 143,7
2ᵉ trim. 2018 172,6 141,0
3ᵉ trim. 2018 184,6 141,0
4ᵉ trim. 2018 190,5 137,6
1ᵉ trim. 2019 189,0 142,8
2ᵉ trim. 2019 196,6 140,9
3ᵉ trim. 2019 186,0 140,3
4ᵉ trim. 2019 190,7 138,1
1ᵉ trim. 2020 130,1 85,1
2ᵉ trim. 2020 143,5 102,9
3ᵉ trim. 2020 178,9 125,5
4ᵉ trim. 2020 192,7 130,7
1ᵉ trim. 2021 191,3 134,1
2ᵉ trim. 2021 215,5 136,8
3ᵉ trim. 2021 198,9 138,8
4ᵉ trim. 2021 210,9 146,9
1ᵉ trim. 2022 201,3 144,5
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

L’emploi progresse en Martinique et en Guyane

En Martinique, l’emploi salarié progresse de 0,5 % au premier trimestre 2022 (figure 4). Tous les secteurs d’activité sont concernés par cette hausse. Le nombre d’emplois intérimaires progresse de 10,9 %, soit 240 emplois supplémentaires. Le nombre de salariés augmente de 240 dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim), de 210 dans l’industrie, de 50 dans le tertiaire non marchand et de 30 dans la construction. Sur un an, en Martinique, l’emploi salarié progresse de 2,5 %.

En Guyane, l’emploi salarié progresse de 0,4 % au premier trimestre 2022. Le secteur tertiaire non marchand gagne 210 emplois (+0,6 %). Le nombre de salariés progresse de 0,5 % dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim), soit 120 emplois supplémentaires. Le secteur de la construction gagne 60 emplois comme le secteur de l’industrie. Une exception, le nombre d’emplois intérimaires recule de 7,8 %, soit 160 emplois en moins. Sur un an, en Guyane, l’emploi salarié progresse de 2,9 % sur un an.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

en % par rapport au trimestre précédent
Évolution de l'emploi salarié total par département (en % par rapport au trimestre précédent)
4ᵉ trim. 2021 1ᵉ trim. 2022
Guadeloupe 0,6 -0,1
Martinique 1,0 0,5
Guyane 0,5 0,4
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4Évolution de l'emploi salarié total par département

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement sur l’emploi salarié localisé

Les Estimations trimestrielles d’emploi au premier trimestre 2022 sont davantage révisées sur le passé qu’habituellement, car elles bénéficient de plusieurs changements méthodologiques.

La Caisse nationale de l’Urssaf a, en juin 2021, basculé l’ensemble de son système statistique vers la source des déclarations sociales nominatives (DSN), générant des révisions des séries longues du nombre de postes salariés sur le champ privé hors intérim. Cette révision est maintenant prise en compte dans les séries diffusées par l’Insee. S’y ajoute la révision, habituelle, liée à la mise à jour des modèles calculant les corrections des variations saisonnières.

Par ailleurs, les alternants (en apprentissage ou contrat de professionnalisation) sont désormais inclus explicitement dans la dynamique de l’emploi salarié sur les années récentes. Cela conduit à comptabiliser 240 000 créations d’emplois supplémentaires entre fin 2019 et fin 2021, l’apprentissage ayant fortement augmenté entre fin 2019 et fin 2021.

Enfin, les niveaux d’emploi en séries longues des Estimations trimestrielles d’emploi sont calés sur les Estimations annuelles d’emploi, qui ont été l’objet d’un rebasement au printemps 2022.

Ces différentes révisions sont détaillées dans la note méthodologique sur l’emploi salarié.

Hausse du taux de chômage

Le taux de chômage au sens du Bureau International du Travail (BIT) s’établit à 18,1 % de la population active en Guadeloupe ce trimestre (figure 5). Après 2 trimestres de baisse, il repart à la hausse (+2,6 points). En France (hors Mayotte), le taux de chômage au premier trimestre est quasi stable et s’établit à 7,3 % de la population active.

Sur un an, le taux de chômage en Guadeloupe augmente de 0,7 point. En France (hors Mayotte), il recule de 0,8 point par rapport au premier trimestre 2021.

Figure 5Taux de chômage lissé

en %
Taux de chômage lissé (en %)
Guadeloupe Taux de chômage « lissé » - Guadeloupe France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2014 24,3 23,7 10,5
1ᵉ trim. 2015 23,3 23,5 10,3
2ᵉ trim. 2015 23,7 23,5 10,5
3ᵉ trim. 2015 23,5 23,5 10,3
4ᵉ trim. 2015 23,8 23,7 10,2
1ᵉ trim. 2016 26,1 24,0 10,2
2ᵉ trim. 2016 25,7 24,1 10,0
3ᵉ trim. 2016 22,2 23,8 9,9
4ᵉ trim. 2016 21,2 23,4 10,0
1ᵉ trim. 2017 22,2 22,7 9,6
2ᵉ trim. 2017 23,2 22,3 9,5
3ᵉ trim. 2017 21,5 22,1 9,5
4ᵉ trim. 2017 22,5 22,3 9,0
1ᵉ trim. 2018 24,0 22,6 9,3
2ᵉ trim. 2018 21,0 22,8 9,1
3ᵉ trim. 2018 23,5 22,7 9,0
4ᵉ trim. 2018 22,0 22,4 8,7
1ᵉ trim. 2019 21,8 21,8 8,7
2ᵉ trim. 2019 19,5 21,1 8,4
3ᵉ trim. 2019 20,6 20,4 8,4
4ᵉ trim. 2019 20,9 19,5 8,2
1ᵉ trim. 2020 18,9 18,5 7,9
2ᵉ trim. 2020 11,4 17,7 7,2
3ᵉ trim. 2020 19,6 17,2 9,1
4ᵉ trim. 2020 19,8 16,9 8,1
1ᵉ trim. 2021 17,4 17,0 8,1
2ᵉ trim. 2021 19,6 17,1 8,0
3ᵉ trim. 2021 16,3 17,3 8,0
4ᵉ trim. 2021 15,5 17,5 7,4
1ᵉ trim. 2022 18,1 17,8 7,3
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 5Taux de chômage lissé

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données trimestrielles CVS.
  • Avertissement : dans les DOM, contrairement aux départements de métropole, les séries de taux de chômage localisés sont directement issues d'une enquête par sondage. En conséquence, une part d'aléa est susceptible d'introduire du bruit à court terme dans les données. Dans les notes de conjoncture régionales, les séries de taux de chômage localisés sont ainsi complétées par des séries lissées représentant la tendance annuelle sous-jacente. Pour étudier les effets structurels et de long terme, les séries de taux de chômage en moyenne annuelle sont à privilégier.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Poursuite de la baisse du nombre de demandeurs d’emploi

Au premier trimestre 2022, en Guadeloupe, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi tenus de rechercher un emploi (catégories A, B et C) est en baisse de 0,9 % et s’établit à 59 790, soit 520 inscrits de moins qu’au quatrième trimestre 2021 (figure 6). C’est le sixième trimestre de baisse consécutive depuis le troisième trimestre 2020. Il est inférieur de 1,8 % à son niveau du 4e trimestre 2019.

Cette baisse concerne les demandeurs d’emploi sans activité (catégorie A) qui représentent 82 % des demandeurs d’emplois. Leur nombre diminue de 1,9 % ce trimestre. À l’inverse, le nombre des demandeurs d’emploi qui exercent une activité réduite courte (catégorie B) ou longue (catégorie C) augmente respectivement de 5,4 % et de 3,4 %, dépassant leur niveau d'avant-crise (respectivement +6,2 % et +8,8 % par rapport au quatrième trimestre 2019).

La baisse du nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B et C) concerne à la fois les hommes et les femmes. Elle est plus modérée pour les moins de 25 ans (-0,3 %). Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégories A, B et C depuis un an ou plus fléchît de 1,9 %. Tandis que celui des inscrits depuis moins d'un an progresse de 0,5 %.

Sur la même période, le nombre de demandeurs d’emploi (catégories A, B et C) recule de 1,0 % en Martinique et de 2,7 % en France (hors Mayotte). En revanche, il est en hausse en Guyane (+1,1 %).

Sur un an, la demande d’emploi est en repli en Guadeloupe : -1,9 %, comme en en Martinique (-3,5 %) et en France (hors Mayotte) (-8,2 %). Elle croît en Guyane de 1,5 %.

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Guadeloupe France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 101,0 101,7
2ᵉ trim. 2015 102,0 103,9
3ᵉ trim. 2015 101,3 104,1
4ᵉ trim. 2015 101,3 105,0
1ᵉ trim. 2016 100,2 105,3
2ᵉ trim. 2016 99,3 104,6
3ᵉ trim. 2016 99,8 105,1
4ᵉ trim. 2016 99,8 105,4
1ᵉ trim. 2017 100,6 106,1
2ᵉ trim. 2017 101,2 106,9
3ᵉ trim. 2017 101,6 107,8
4ᵉ trim. 2017 102,5 108,3
1ᵉ trim. 2018 102,4 108,4
2ᵉ trim. 2018 101,7 108,4
3ᵉ trim. 2018 101,3 108,4
4ᵉ trim. 2018 101,2 108,2
1ᵉ trim. 2019 100,8 108,1
2ᵉ trim. 2019 99,0 107,2
3ᵉ trim. 2019 97,4 106,2
4ᵉ trim. 2019 94,8 105,2
1ᵉ trim. 2020 93,7 105,0
2ᵉ trim. 2020 96,2 111,3
3ᵉ trim. 2020 96,8 110,8
4ᵉ trim. 2020 94,8 110,1
1ᵉ trim. 2021 94,8 109,9
2ᵉ trim. 2021 94,5 108,8
3ᵉ trim. 2021 94,0 106,8
4ᵉ trim. 2021 93,8 103,8
1ᵉ trim. 2022 93,0 101,0
  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

Figure 6Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à Pôle emploi

  • Notes : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : Pôle emploi-Dares, STMT.

La clientèle d’Amérique du Nord délaisse la Guadeloupe

Au cours du 1er trimestre 2022, les hôtels de Guadeloupe enregistrent 311 870 nuitées, soit une baisse de 25,4 % par rapport au 1er trimestre 2019 (figure 7). Non seulement, les visiteurs ont été moins nombreux (-11,7 %) mais ils ont également réduit la durée de leur séjour. La durée moyenne de séjours à l’hôtel est passée de 4,3 jours au premier trimestre 2019 à 3,7 jours au premier trimestre 2022. Ainsi, le taux d’occupation des hôtels s’établit à 56,8 % contre 77,7 % au premier trimestre 2019.

Malgré la levée complète des motifs impérieux entre la France métropolitaine et la Guadeloupe depuis le 14 octobre 2021, la fréquentation hôtelière de la clientèle française reste en deçà du niveau d’avant crise sanitaire (-19,4 % par rapport au premier trimestre 2019). De plus, la fréquentation des touristes étrangers chute fortement (-49,0 %). Ces derniers ne représentent plus que 13,1 % des nuitées totales contre 19,3 % au 1er trimestre 2019. Ce recul est essentiellement lié à la désertion des touristes en provenance d’Amérique du Nord (-76,8 %). Ils représentent près de trois nuitées étrangères sur 10 au 1er trimestre 2022 contre six nuitées sur dix au 1er trimestre 2019. Cette désaffection de la clientèle d’Amérique du Nord s’explique en partie par un classement réalisé par les centres de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis. Ces derniers ont en effet désigné la Guadeloupe, comme destination à risque de contracter la Covid-19. Certaines compagnies aériennes ont par la suite suspendu durant quelques semaines les liaisons entre Pointe-à-Pitre et l’Amérique du Nord. De fait, le recul de la fréquentation touristique entraîne une chute du chiffre d’affaires des établissements hôteliers par rapport au premier trimestre 2021. Le chiffre d’affaires baisse en effet de 24,6 % en janvier 2022, de 15,2 % en février et de 6,1 % en mars (figure 8). Pour les restaurants, bien que moins dépendants de la fréquentation touristique que les hébergements, le chiffre d’affaires recule également de 18,6 % en janvier et de 9,9 % en février. Le mois de mars se rapproche de la stabilité (-0,7 %).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Évolution de la fréquentation dans les hôtels (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Guadeloupe France entière
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 98,7 100,3
2ᵉ trim. 2015 98,7 100,5
3ᵉ trim. 2015 98,0 101,0
4ᵉ trim. 2015 98,3 100,3
1ᵉ trim. 2016 99,0 100,7
2ᵉ trim. 2016 96,6 99,7
3ᵉ trim. 2016 99,3 98,5
4ᵉ trim. 2016 103,0 99,5
1ᵉ trim. 2017 110,7 100,1
2ᵉ trim. 2017 118,9 101,8
3ᵉ trim. 2017 122,6 103,5
4ᵉ trim. 2017 125,8 104,6
1ᵉ trim. 2018 129,4 105,5
2ᵉ trim. 2018 130,0 105,8
3ᵉ trim. 2018 132,0 106,5
4ᵉ trim. 2018 131,8 106,8
1ᵉ trim. 2019 128,4 106,6
2ᵉ trim. 2019 125,5 107,3
3ᵉ trim. 2019 122,4 107,4
4ᵉ trim. 2019 125,3 107,7
1ᵉ trim. 2020 82,2 86,7
2ᵉ trim. 2020 58,0 61,6
3ᵉ trim. 2020 49,5 50,0
4ᵉ trim. 2020 29,3 35,1
1ᵉ trim. 2021 46,0 42,8
2ᵉ trim. 2021 52,3 50,1
3ᵉ trim. 2021 58,5 55,6
4ᵉ trim. 2021 70,2 67,5
1ᵉ trim. 2022 85,6 77,4
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2014.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT).

Figure 8Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

en %
Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration (en %)
Hôtellerie - Guadeloupe Restauration - Guadeloupe Hôtellerie - France entière Restauration - France entière
janv. 2019 7,1 2,5 4,5 5,4
févr. 2019 3,6 2,4 5,3 11,4
mars 2019 -1,8 4,8 2,8 7,5
avr. 2019 5,6 7,4 6,3 7,0
mai 2019 -20,5 1,2 -1,4 5,8
juin 2019 36,8 1,6 10,5 8,4
juil. 2019 -15,2 4,5 2,3 5,4
août 2019 22,4 -1,3 4,8 9,1
sept. 2019 24,0 2,2 3,5 4,5
oct. 2019 22,3 0,3 0,2 6,5
nov. 2019 -9,1 3,8 0,8 8,8
déc. 2019 18,0 7,0 5,1 5,0
janv. 2020 -0,4 2,0 7,9 8,6
févr. 2020 11,9 -0,5 3,9 3,5
mars 2020 -70,6 -59,4 -59,0 -54,7
avr. 2020 -90,4 -92,1 -89,2 -90,0
mai 2020 -36,9 -47,3 -88,7 -72,9
juin 2020 -86,8 -24,4 -72,1 -28,8
juil. 2020 -26,2 -14,0 -44,5 -7,9
août 2020 -26,2 -7,0 -25,2 -5,7
sept. 2020 -51,9 -7,6 -44,6 -8,7
oct. 2020 -62,4 -13,9 -50,9 -18,6
nov. 2020 -68,9 -23,1 -77,6 -63,3
déc. 2020 -24,9 -10,6 -69,2 -54,6
janv. 2021 5,5 -4,6 -67,8 -55,9
févr. 2021 -55,7 -11,9 -66,2 -57,9
mars 2021 -75,9 -31,1 -68,8 -59,0
avr. 2021 -70,8 -29,8 -75,0 -60,4
mai 2021 -53,5 -42,9 -62,6 -40,5
juin 2021 -45,6 -9,0 -46,4 -6,8
juil. 2021 55,8 2,5 -19,6 8,2
août 2021 -48,0 -33,8 -7,6 3,6
sept. 2021 -41,5 -29,4 -15,8 3,2
oct. 2021 -22,0 -5,1 -9,7 6,0
nov. 2021 -0,4 -25,6 -7,2 3,2
déc. 2021 -18,5 -16,1 -7,5 1,8
janv. 2022 -24,6 -18,6 -23,9 1,0
févr. 2022 -15,2 -9,9 -6,2 7,5
mars 2022 -6,1 -0,7 1,9 8,3
  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

Figure 8Évolution du chiffre d’affaires dans l’hôtellerie et la restauration

  • Note : pour l'année 2019, l’évolution est calculée par rapport au même mois que l’année précédente. À partir de janvier 2020, l’évolution est calculée par rapport au même mois de 2019.
  • Champ : unités légales monorégionales pérennes de 2017 à 2020, dont l'activité principale n'a pas changé durant cette période.
  • Source : DGFiP, Insee.

La création d’entreprises est de nouveau en hausse

En Guadeloupe, au premier trimestre 2022, le nombre de créations d’entreprises repart à la hausse (+6,6 %) (figure 9) après une baisse au quatrième trimestre 2021 (-2,9 %). Près de 1770 entreprises ont été créées  dont 940 sous le régime des micro-entrepreneurs. Ces derniers représentent 53 % des créateurs de ce trimestre et leur nombre est en augmentation de 24 %. Hors micro-entrepreneurs, la création est en baisse de 8,2 %.

Les secteurs de l’industrie, de la construction et des services connaissent une évolution positive (respectivement +24 %, +19 % et +8,2 %). En revanche, dans le secteur du commerce, transports, hébergement et restauration les créations sont en diminution (-3,8 %).

Au niveau national, les immatriculations, y compris celles sous le régime des micro-entrepreneurs, augmentent de 1,0 % ce trimestre.

Sur un an, le nombre de créations d’entreprises augmente en Guadeloupe (+7,3 %), au premier trimestre 2022. La création annuelle d’entreprises sous le régime des micro-entrepreneurs augmente de 18,6 % tandis que les immatriculations hors micro-entrepreneurs diminuent de 3,3 %. Les immatriculations progressent en Martinique (+4,7 %). Au niveau national et en Guyane les créations d’entreprises diminuent respectivement de -2,6 % et de -0,6 %.

Figure 9Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Guadeloupe hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Guadeloupe y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 98,8 93,3 99,7 94,6
2ᵉ trim. 2015 92,5 93,3 91,3 94,1
3ᵉ trim. 2015 94,8 97,0 89,4 95,8
4ᵉ trim. 2015 93,5 100,4 95,6 98,6
1ᵉ trim. 2016 98,3 103,9 93,7 99,9
2ᵉ trim. 2016 94,1 107,5 92,1 104,4
3ᵉ trim. 2016 103,6 106,4 101,2 102,9
4ᵉ trim. 2016 93,3 110,4 83,9 104,6
1ᵉ trim. 2017 98,6 110,6 92,3 106,2
2ᵉ trim. 2017 110,2 111,6 104,0 107,1
3ᵉ trim. 2017 101,5 115,1 99,6 115,1
4ᵉ trim. 2017 105,0 117,7 104,4 118,5
1ᵉ trim. 2018 130,5 116,8 118,1 122,9
2ᵉ trim. 2018 126,6 118,5 122,6 126,9
3ᵉ trim. 2018 108,9 116,1 110,1 128,2
4ᵉ trim. 2018 150,1 119,7 140,5 134,0
1ᵉ trim. 2019 132,5 125,6 130,9 145,0
2ᵉ trim. 2019 132,4 124,6 129,9 145,2
3ᵉ trim. 2019 130,5 124,7 127,5 150,0
4ᵉ trim. 2019 124,9 120,8 132,8 153,0
1ᵉ trim. 2020 97,3 114,3 110,5 139,3
2ᵉ trim. 2020 73,8 86,5 85,7 114,0
3ᵉ trim. 2020 127,1 132,3 150,3 178,8
4ᵉ trim. 2020 129,7 134,3 145,8 178,9
1ᵉ trim. 2021 110,8 136,0 145,4 182,7
2ᵉ trim. 2021 120,5 139,4 148,7 178,3
3ᵉ trim. 2021 121,9 135,8 150,7 173,0
4ᵉ trim. 2021 116,8 136,6 146,4 176,3
1ᵉ trim. 2022 107,2 134,9 155,9 178,0
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 9Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Avertissement sur les créations d’entreprises

Les créations d’entreprises sont calculées selon un dispositif rénové depuis la publication portant sur janvier 2022. Il en résulte un relèvement, en niveau, de l’historique des créations d’entreprises. Pour plus de détails, se référer à la documentation sur le sujet.

Les autorisations de construction de logements en hausse contrairement aux ouvertures de chantier

Au premier trimestre 2022, le nombre de logements autorisés à la construction sur un an s’élève à 2 700 en Guadeloupe. Par rapport au trimestre précédent, ce nombre augmente de 14,2 % (figure 10). En France (hors Mayotte), il est en hausse de 5,6 %. Sur un an, le nombre d’autorisations augmente de 5,7 % en Guadeloupe et de 25,9 % au niveau national.

Le nombre de logements commencés sur un an décroît dans la région de 9,8 % par rapport au trimestre précédent, mais il est en hausse de 6,1 % par rapport à l’année précédente.

Ce trimestre, les autorisations de surfaces de plancher des locaux d’activité cumulées sur un an atteignent 109 000 m² (+7,8 %). Elles progressent ainsi de 14,4 % par rapport au même trimestre de l’année précédente.

Figure 10Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

indice base 100 en décembre 2014
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (indice base 100 en décembre 2014)
Guadeloupe France hors Mayotte
déc. 2014 100,0 100,0
janv. 2015 92,5 99,7
févr. 2015 90,0 99,1
mars 2015 87,5 98,0
avr. 2015 87,5 99,1
mai 2015 87,5 98,4
juin 2015 80,0 99,6
juil. 2015 70,0 99,4
août 2015 62,5 100,5
sept. 2015 60,0 101,5
oct. 2015 62,5 102,3
nov. 2015 62,5 104,7
déc. 2015 70,0 106,3
janv. 2016 72,5 106,7
févr. 2016 72,5 108,4
mars 2016 72,5 108,8
avr. 2016 70,0 110,1
mai 2016 75,0 112,6
juin 2016 80,0 113,0
juil. 2016 82,5 114,3
août 2016 87,5 115,7
sept. 2016 87,5 118,4
oct. 2016 85,0 119,2
nov. 2016 90,0 120,4
déc. 2016 87,5 121,8
janv. 2017 90,0 122,6
févr. 2017 90,0 122,9
mars 2017 92,5 125,6
avr. 2017 92,5 125,4
mai 2017 92,5 126,4
juin 2017 95,0 127,7
juil. 2017 92,5 129,4
août 2017 92,5 129,9
sept. 2017 90,0 130,2
oct. 2017 90,0 130,8
nov. 2017 87,5 129,7
déc. 2017 85,0 129,3
janv. 2018 85,0 129,6
févr. 2018 87,5 130,3
mars 2018 87,5 128,6
avr. 2018 90,0 128,7
mai 2018 87,5 128,4
juin 2018 82,5 126,7
juil. 2018 87,5 125,1
août 2018 82,5 124,6
sept. 2018 90,0 123,4
oct. 2018 85,0 123,2
nov. 2018 85,0 122,9
déc. 2018 85,0 121,2
janv. 2019 80,0 120,8
févr. 2019 85,0 119,0
mars 2019 82,5 118,1
avr. 2019 80,0 118,5
mai 2019 80,0 117,8
juin 2019 77,5 117,5
juil. 2019 75,0 118,2
août 2019 75,0 117,0
sept. 2019 72,5 115,6
oct. 2019 80,0 116,4
nov. 2019 77,5 116,4
déc. 2019 82,5 118,2
janv. 2020 82,5 118,9
févr. 2020 75,0 120,3
mars 2020 75,0 120,1
avr. 2020 70,0 114,5
mai 2020 67,5 110,2
juin 2020 65,0 109,0
juil. 2020 67,5 106,2
août 2020 70,0 105,4
sept. 2020 70,0 105,5
oct. 2020 65,0 103,7
nov. 2020 67,5 104,0
déc. 2020 62,5 103,0
janv. 2021 62,5 102,1
févr. 2021 65,0 101,8
mars 2021 62,5 102,9
avr. 2021 65,0 108,5
mai 2021 65,0 113,1
juin 2021 65,0 115,3
juil. 2021 62,5 118,6
août 2021 62,5 119,9
sept. 2021 62,5 121,9
oct. 2021 60,0 122,4
nov. 2021 57,5 122,3
déc. 2021 60,0 122,6
janv. 2022 62,5 123,7
févr. 2022 65,0 126,7
mars 2022 67,5 129,5
avr. 2022 67,5 130,7
mai 2022 70,0 131,7
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 10Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Encadré 1 - Contexte international – L’économie mondiale face aux chocs

Début 2022, les principales économies mondiales ont été confrontées à une situation sanitaire dégradée ainsi qu’au déclenchement de la guerre en Ukraine qui, notamment, a accentué les tensions sur les prix. L’activité économique a ainsi marqué le pas dans les principales économies occidentales, grevée en zone euro par l’inflation et le recul de la consommation des ménages. Au Royaume-Uni et aux États-Unis en revanche, la consommation a progressé, soutenue par les hausses de salaire et la baisse du taux d’épargne des ménages. Au deuxième trimestre, l’activité mondiale aurait progressé à un rythme modéré, affectée par les confinements en Chine et la hausse de l’inflation, et ce malgré l’amélioration de la situation sanitaire en zone euro.

Encadré 2 - Contexte national – En France, l’activité s’est repliée début 2022

Début 2022, l’activité française s’est légèrement repliée (–0,2 % au premier trimestre). La consommation des ménages, en particulier, a nettement reculé (–1,5 %), du fait d’une situation sanitaire dégradée et d’une hausse continue de l’inflation, accentuée fin février par le déclenchement de la guerre en Ukraine (+4,5 % d’inflation sur un an en mars après +2,9 % en janvier). L’emploi, en revanche, a continué de progresser, tout en ralentissant. Il a notamment été porté par l’alternance et de possibles besoins de main-d’œuvre pour pallier les absences liées à la pandémie. Au deuxième trimestre, l’amélioration de la situation sanitaire aurait conduit l’activité à se redresser, tirée par les secteurs ayant pâti de la vague pandémique (hébergement-restauration, services de transport…). La consommation ne se serait reprise que modérément, la hausse de l’inflation continuant de peser sur les décisions d’achat des ménages.

Publication rédigée par :Éric Mével, Océane Lasnier, Nora Eliot (Insee)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

Tableau de bord de la conjoncture – Guadeloupe

Emploi salarié - premier trimestre 2022, paru le 09/06/2022 : Au premier trimestre 2022, l’emploi salarié augmente de 0,3 %

Chômage au sens du BIT et indicateurs sur le marché du travail - premier trimestre 2022, paru le 17/05/2022 : Au premier trimestre 2022, le taux de chômage est quasi stable à 7,3 %

Ouvrir dans un nouvel ongletLes statistiques trimestrielles sur l’emploi