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Insee Conjoncture Ile-de-France · Avril 2022 · n° 38
Insee Conjoncture Ile-de-FranceAu quatrième trimestre 2021, l’économie francilienne retrouve son niveau d’avant-crise sauf pour le tourisme Note de conjoncture régionale - 4ᵉ trimestre 2021

Marie-Christine Abboudi, Joseph Chevrot, Samuel Deheeger, Sylvie Druelle, Justine Herbet (Insee), Benoît Trinquier (Direction régionale et interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités d’Île-de-France)

Le quatrième trimestre 2021 marque le retour de l’activité économique francilienne à son niveau d’avant-crise sanitaire. En décembre, le nombre d’heures rémunérées dépasse celui de décembre 2019. Le niveau trimestriel de l’emploi francilien est quasi stable et la demande d’emploi en forte baisse par rapport au trimestre précédent, particulièrement chez les moins de 25 ans. Le taux de chômage en Île-de-France a baissé d’un demi-point. Toutefois, pour la première fois depuis le premier trimestre 2005, il devient équivalent à celui de la France métropolitaine à 7,2 %, alors qu’il lui était inférieur jusqu’alors. Cela s’explique notamment par une reprise économique moins vive en Île-de-France qu’au niveau national. Fortement atteint par la crise sanitaire, le secteur du tourisme ne connaît pas d’amélioration durable. La fréquentation hôtelière opère un léger rebond par rapport au trimestre précédent mais reste bien inférieure à son niveau d’avant-crise.

Le nombre de créations d’entreprises est en légère hausse grâce au dynamisme des secteurs de la construction et des services.

Insee Conjoncture Ile-de-France
No 38
Paru le :Paru le27/04/2022

Globalement, l’activité économique francilienne retrouve en fin d’année 2021 son niveau d’avant-crise sanitaire

En décembre 2021, soit avant le déclenchement de la guerre en Ukraine (contexte international), le volume d’heures rémunérées en Île-de-France est légèrement supérieur au niveau d’avant-crise sanitaire (+ 1,3 % par rapport au même mois de l’année 2019). Ce rattrapage s’observe également un mois plus tôt, en novembre 2021, premier mois depuis mars 2020 où l’activité mesurée à partir des heures rémunérées dépasse le niveau de 2019. En France (hors Mayotte), le niveau d’avant-crise a été atteint dès le mois de septembre et la reprise est plus prononcée qu’en Île-de-France : en particulier, en décembre, le volume d’heures rémunérées y dépasse de 1,9 % celui de décembre 2019 (figure 1).

En décembre 2021, dans les Yvelines, le volume d’heures rémunérées reste nettement inférieur à celui de décembre 2019 (- 1,3 %). Les activités scientifiques et techniques, les services administratifs et de soutien ainsi que la fabrication de matériels de transport y pénalisent l’activité. En revanche, dans l’Essonne (+ 3,0 %), le Val-d’Oise (+ 2,5 %), à Paris (+ 2,2 %) et en Seine-Saint-Denis (+ 1,9 %), les volumes d’heures travaillées sont nettement supérieurs à ceux observés en décembre 2019. C’est le cas à un degré moindre dans les Hauts-de-Seine (+ 1,0 %).

Certains secteurs économiques enregistrent une activité supérieure à ce qu’elle était en décembre 2019. C’est en particulier le cas de l’information et la communication et, plus modérément, de l’administration publique, l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale, mais aussi des activités scientifiques et techniques, services administratifs et de soutien. À l’inverse, dans l’hébergement et restauration, l’activité par rapport à décembre 2019 est toujours en net retrait.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Île-de-France

en points
Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Île-de-France (en points)
Industrie Construction Hébergement et restauration Autres services principalement marchands Services principalement non marchands
janv. 2020 0,0 0,4 0,2 1,6 0,2
févr. 2020 0,0 0,3 0,2 1,5 0,1
mars 2020 -0,8 -1,8 -2,2 -5,6 -0,5
avr. 2020 -2,4 -4,2 -5,3 -17,9 -1,6
mai 2020 -2,1 -1,9 -4,9 -14,5 -1,2
juin 2020 -1,1 -0,4 -3,6 -7,9 -0,4
juil. 2020 -0,7 -0,2 -2,6 -5,4 -0,2
août 2020 -0,6 0,1 -2,1 -4,1 -0,1
sept. 2020 -0,5 -0,2 -2,0 -3,6 0,0
oct. 2020 -0,6 -0,3 -2,6 -4,0 0,0
nov. 2020 -0,7 -0,2 -4,4 -7,5 -0,1
déc. 2020 -0,5 -0,1 -4,2 -4,4 0,2
janv. 2021 -0,8 0,3 -3,5 -4,1 0,2
févr. 2021 -0,5 0,1 -4,1 -4,0 0,3
mars 2021 -0,6 0,3 -4,1 -4,2 0,5
avr. 2021 -0,7 0,1 -4,2 -5,4 0,1
mai 2021 -0,7 0,0 -3,5 -4,6 0,3
juin 2021 -0,4 0,3 -2,1 -1,5 0,5
juil. 2021 -0,4 0,0 -1,3 -1,4 0,4
août 2021 -0,4 0,1 -1,1 -0,9 0,4
sept. 2021 -0,3 0,1 -0,8 -0,3 0,5
oct. 2021 -0,4 0,1 -0,5 -0,3 0,4
nov. 2021 -0,2 0,2 -0,4 0,8 0,5
déc. 2021 0,0 0,2 -0,4 1,0 0,6
janv. 2022 -0,7 0,3 -0,8 -0,7 0,3
  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

Figure 1Contributions sectorielles mensuelles à l'évolution des heures rémunérées par rapport au même mois de 2019 - Île-de-France

  • Note : ensemble des heures rémunérées des salariés y compris les heures supplémentaires ainsi que les absences pour lesquelles le salarié est rémunéré.
  • Source : DSN - traitement provisoire, Insee.

L’emploi francilien est quasi stable au quatrième trimestre

Après un troisième trimestre marqué par une croissance importante de l’emploi (+ 40 000), le nombre total de salariés franciliens est quasi stable au quatrième trimestre 2021 (+ 6 900 emplois, soit + 0,1 %), se maintenant juste en deçà des 6 millions (figure 2). La croissance de l’emploi est un peu plus forte en France hors Mayotte (+ 0,4 %). Sur l’année 2021, la hausse de l’emploi en Île-de-France (+ 130 000 emplois) est moindre qu’au niveau national (+ 2,2 % contre + 2,8 %).

L’emploi est essentiellement porté par l’intérim (+ 6 200, soit + 5,0 %). L’emploi s’accroît très faiblement dans le tertiaire marchand hors intérim (+ 3 900, soit + 0,1 %). En revanche, l’industrie et le tertiaire non marchand perdent des emplois (- 0,2 % chacun, soit respectivement - 900 et - 2 500 emplois), alors que la construction est stable (figure 3).

Au sein du secteur tertiaire, les « autres activités de services » ne maintiennent pas leur dynamique du trimestre dernier (- 3 800, soit - 1,0 %). Les « activités spécialisées, scientifiques et techniques et les activités des services administratifs et de soutien » ainsi que le commerce et le « transport et entreposage » croissent légèrement (+ 0,3 % pour le commerce, + 0,4 % pour les deux autres secteurs).

La situation est assez contrastée selon les territoires de la région. Paris concentre plus de neuf créations nettes d’emploi sur dix de la région (+ 6 500, soit + 0,3 %), progression portée par la plupart des secteurs du tertiaire non marchand à l’exception des activités immobilières et des « autres activités de services ». En Seine-et-Marne, la hausse de 0,6 % est due pour moitié à l’intérim et au commerce. En revanche, l’emploi est en net recul dans les Yvelines (- 4 800 emplois, soit - 0,9 %). Cela concerne la majorité des secteurs, tout particulièrement les « activités spécialisées, scientifiques et techniques » et les « activités des services administratifs et de soutien ».

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Île-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Île-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,3 100,2 100,4 100,3
2ᵉ trim. 2011 100,5 100,3 100,6 100,4
3ᵉ trim. 2011 100,5 100,2 100,7 100,4
4ᵉ trim. 2011 100,6 100,3 100,8 100,4
1ᵉ trim. 2012 100,7 100,3 100,8 100,4
2ᵉ trim. 2012 100,9 100,3 101,0 100,3
3ᵉ trim. 2012 100,7 100,1 100,8 100,1
4ᵉ trim. 2012 100,7 100,0 100,8 99,9
1ᵉ trim. 2013 100,7 100,0 100,8 99,9
2ᵉ trim. 2013 100,8 99,9 100,9 99,7
3ᵉ trim. 2013 100,8 100,1 100,9 99,8
4ᵉ trim. 2013 101,2 100,4 101,2 99,9
1ᵉ trim. 2014 101,3 100,4 101,2 99,9
2ᵉ trim. 2014 101,3 100,4 101,3 99,9
3ᵉ trim. 2014 101,3 100,3 101,3 99,8
4ᵉ trim. 2014 101,4 100,4 101,4 99,8
1ᵉ trim. 2015 101,4 100,4 101,5 99,8
2ᵉ trim. 2015 101,7 100,6 101,8 100,0
3ᵉ trim. 2015 101,8 100,7 101,9 100,1
4ᵉ trim. 2015 101,9 100,9 102,1 100,3
1ᵉ trim. 2016 102,1 101,1 102,3 100,5
2ᵉ trim. 2016 102,2 101,3 102,5 100,8
3ᵉ trim. 2016 102,5 101,6 102,8 101,1
4ᵉ trim. 2016 102,6 101,7 102,9 101,3
1ᵉ trim. 2017 103,0 102,1 103,5 101,8
2ᵉ trim. 2017 103,4 102,4 103,9 102,2
3ᵉ trim. 2017 103,5 102,7 104,1 102,6
4ᵉ trim. 2017 103,9 103,1 104,6 103,1
1ᵉ trim. 2018 104,1 103,2 104,9 103,4
2ᵉ trim. 2018 104,4 103,3 105,3 103,6
3ᵉ trim. 2018 104,7 103,4 105,7 103,8
4ᵉ trim. 2018 105,1 103,7 106,2 104,1
1ᵉ trim. 2019 105,6 104,2 106,8 104,6
2ᵉ trim. 2019 106,0 104,4 107,3 104,9
3ᵉ trim. 2019 106,3 104,5 107,6 105,1
4ᵉ trim. 2019 106,7 104,8 108,1 105,4
1ᵉ trim. 2020 105,0 102,9 106,0 102,9
2ᵉ trim. 2020 103,8 102,0 104,9 102,2
3ᵉ trim. 2020 105,1 103,7 106,0 103,8
4ᵉ trim. 2020 104,7 103,5 105,4 103,5
1ᵉ trim. 2021 105,1 104,2 105,9 104,4
2ᵉ trim. 2021 106,2 105,4 107,2 105,9
3ᵉ trim. 2021 106,9 105,9 108,0 106,5
4ᵉ trim. 2021 107,0 106,4 108,3 107,2
  • Notes : données révisées ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données révisées ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2011 100,1 99,8 100,4 100,2
2ᵉ trim. 2011 100,2 99,4 100,8 100,2
3ᵉ trim. 2011 100,1 98,6 100,9 100,3
4ᵉ trim. 2011 100,8 98,2 101,2 100,1
1ᵉ trim. 2012 101,9 98,3 101,3 100,4
2ᵉ trim. 2012 102,2 98,3 101,6 100,3
3ᵉ trim. 2012 102,5 98,2 101,3 100,6
4ᵉ trim. 2012 102,9 98,3 101,3 100,4
1ᵉ trim. 2013 102,4 98,2 101,3 100,6
2ᵉ trim. 2013 102,9 97,8 101,2 101,1
3ᵉ trim. 2013 103,0 97,0 101,5 100,8
4ᵉ trim. 2013 103,8 96,9 101,6 101,7
1ᵉ trim. 2014 103,7 96,8 101,7 102,0
2ᵉ trim. 2014 103,3 96,2 102,0 101,8
3ᵉ trim. 2014 102,8 95,9 102,1 101,9
4ᵉ trim. 2014 101,7 95,5 102,3 102,2
1ᵉ trim. 2015 101,1 95,2 102,5 101,9
2ᵉ trim. 2015 100,7 95,0 102,9 102,3
3ᵉ trim. 2015 99,4 94,4 103,1 102,2
4ᵉ trim. 2015 99,5 94,0 103,3 102,2
1ᵉ trim. 2016 99,1 93,5 103,6 102,6
2ᵉ trim. 2016 98,9 93,2 103,8 102,7
3ᵉ trim. 2016 99,1 93,0 104,1 102,7
4ᵉ trim. 2016 99,2 92,5 104,1 102,8
1ᵉ trim. 2017 99,6 92,4 104,5 102,9
2ᵉ trim. 2017 100,0 92,2 104,8 103,1
3ᵉ trim. 2017 100,4 92,0 105,1 102,9
4ᵉ trim. 2017 101,6 91,9 105,6 102,9
1ᵉ trim. 2018 103,1 91,7 105,7 103,0
2ᵉ trim. 2018 104,7 91,5 106,2 102,8
3ᵉ trim. 2018 105,6 91,3 106,5 102,9
4ᵉ trim. 2018 107,1 91,5 107,1 102,9
1ᵉ trim. 2019 109,8 91,6 107,7 102,9
2ᵉ trim. 2019 111,6 91,8 108,2 103,0
3ᵉ trim. 2019 113,0 92,0 108,5 102,9
4ᵉ trim. 2019 114,4 92,0 109,0 103,2
1ᵉ trim. 2020 114,1 91,8 107,8 103,3
2ᵉ trim. 2020 115,0 91,0 106,1 101,8
3ᵉ trim. 2020 116,9 90,6 106,7 103,6
4ᵉ trim. 2020 117,6 90,1 105,7 104,1
1ᵉ trim. 2021 119,9 89,9 106,1 104,3
2ᵉ trim. 2021 120,0 89,9 107,7 104,8
3ᵉ trim. 2021 119,6 90,0 108,8 104,7
4ᵉ trim. 2021 119,6 89,8 108,9 104,6
  • Notes : données révisées ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié par secteur - Île-de-France

  • Notes : données révisées ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Le taux de chômage au même niveau en Île-de-France et en France métropolitaine

Au quatrième trimestre, le taux de chômage a diminué d’un demi-point en Île-de-France, à 7,2 % de la population active. Pour la première fois depuis le premier trimestre 2005, le taux de chômage francilien s’établit au même niveau que pour l’ensemble de la France métropolitaine. Juste avant le début de la crise sanitaire, il lui était inférieur de 0,7 point (7,2 % contre 7,9 % au quatrième trimestre 2019). Cela illustre le fait que l’Île-de-France a traversé la crise sanitaire dans des conditions moins favorables que le reste de la France métropolitaine. Pour l’ensemble de la France (hors Mayotte), le taux de chômage est de 7,4 %, après une baisse de 0,6 point comme en France métropolitaine (figure 4).

Au sein de la région, le taux de chômage baisse le plus fortement en Seine-Saint-Denis, dans le Val-de-Marne et le Val-d’Oise (- 0,6 point chacun). Malgré ce recul, en Seine-Saint-Denis, le taux de chômage (10,5 %) est toujours le plus élevé de la région. La situation en Seine-Saint-Denis s’améliore moins rapidement que dans les autres départements de France métropolitaine où le taux de chômage est élevé. Ainsi, ce département se place désormais à l’avant-dernier rang des départements de France métropolitaine devant les Pyrénées-Orientales (10,7 %) et après l’Hérault (10,3 %). Le taux de chômage baisse le moins fortement dans les Yvelines (- 0,3 point, soit 6,5 %). Ce département, qui avait le taux le plus faible de la région depuis plus de dix ans et jusqu’à la crise sanitaire, se situe désormais au troisième rang, derrière Paris (6,0 %) et les Hauts-de-Seine (6,2 %).

Figure 4Taux de chômage

en %
Taux de chômage (en %)
Île-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 7,9 9,2
1ᵉ trim. 2011 7,9 9,2
2ᵉ trim. 2011 7,8 9,1
3ᵉ trim. 2011 7,9 9,2
4ᵉ trim. 2011 8,0 9,3
1ᵉ trim. 2012 8,1 9,5
2ᵉ trim. 2012 8,3 9,7
3ᵉ trim. 2012 8,3 9,8
4ᵉ trim. 2012 8,5 10,1
1ᵉ trim. 2013 8,7 10,3
2ᵉ trim. 2013 8,8 10,5
3ᵉ trim. 2013 8,7 10,3
4ᵉ trim. 2013 8,7 10,1
1ᵉ trim. 2014 8,7 10,1
2ᵉ trim. 2014 8,8 10,2
3ᵉ trim. 2014 8,9 10,3
4ᵉ trim. 2014 9,0 10,5
1ᵉ trim. 2015 8,9 10,3
2ᵉ trim. 2015 9,1 10,5
3ᵉ trim. 2015 8,9 10,3
4ᵉ trim. 2015 8,8 10,2
1ᵉ trim. 2016 8,8 10,2
2ᵉ trim. 2016 8,7 10,0
3ᵉ trim. 2016 8,6 9,9
4ᵉ trim. 2016 8,8 10,0
1ᵉ trim. 2017 8,3 9,6
2ᵉ trim. 2017 8,2 9,5
3ᵉ trim. 2017 8,4 9,5
4ᵉ trim. 2017 7,9 9,0
1ᵉ trim. 2018 8,1 9,3
2ᵉ trim. 2018 8,0 9,1
3ᵉ trim. 2018 7,9 9,0
4ᵉ trim. 2018 7,7 8,7
1ᵉ trim. 2019 7,6 8,7
2ᵉ trim. 2019 7,4 8,4
3ᵉ trim. 2019 7,5 8,4
4ᵉ trim. 2019 7,2 8,2
1ᵉ trim. 2020 7,0 7,8
2ᵉ trim. 2020 6,3 7,2
3ᵉ trim. 2020 8,4 9,1
4ᵉ trim. 2020 7,7 8,1
1ᵉ trim. 2021 7,7 8,1
2ᵉ trim. 2021 7,6 8,0
3ᵉ trim. 2021 7,7 8,0
4ᵉ trim. 2021 7,2 7,4
  • Notes : données révisées ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage

  • Notes : données révisées ; données trimestrielles CVS.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et Taux de chômage localisés.
Avertissement sur le marché du travail

Dans cette publication, le concept d'emploi se réfère aux critères du Bureau international du travail (BIT). Sont comprises dans l'emploi à la fois les personnes ayant travaillé au moins une heure rémunérée pendant une période donnée, mais également les personnes en emploi n’ayant pas travaillé pour certaines raisons (en particulier celles en chômage partiel et en arrêt maladie).

L’introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) peut entraîner des révisions accrues sur les données durant la phase de montée en charge du dispositif.

La demande d’emploi continue de baisser

Au quatrième trimestre 2021, en Île-de-France, le nombre de demandeurs d’emploi tenus de rechercher un emploi et sans activité (catégorie A) s’établit en moyenne à 659 660, un niveau légèrement supérieur à celui d’avant-crise. Ce nombre diminue de 5,7 % par rapport au trimestre précédent, soit un peu moins qu’en France métropolitaine (- 6,2 %). Sur un an, ce nombre baisse de 12,6 % (contre - 13,2 % au niveau national).

Comme au niveau national, le nombre de demandeurs d’emploi âgés de moins de 25 ans baisse fortement (- 8,5 % par rapport au trimestre précédent). La baisse est aussi importante pour les demandeurs âgés de 25 à 49 ans (- 6,2 %) mais plus modérée pour ceux âgés de 50 ans ou plus (- 3,3 %).

Après cinq trimestres de hausse, le nombre de demandeurs d’emploi en activité réduite (catégories B et C) diminue de 0,6 % au quatrième trimestre 2021 (contre - 0,2 % en France métropolitaine). Il est néanmoins supérieur de 10,0 % à celui du quatrième trimestre 2020 (contre + 5,9 % en France métropolitaine).

Au total, en Île-de-France, le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C recule de 4,0 % au cours du quatrième trimestre 2021, évolution comparable à celle de France métropolitaine (- 3,8 %). Comme au trimestre précédent, la baisse est plus forte pour les inscrits depuis un an ou plus que pour les inscrits depuis moins d’un an (- 4,4 % contre - 3,7 %).

Le nombre de créations d’entreprises est en légère hausse en Île-de-France

Au quatrième trimestre 2021, 67 500 entreprises ont été créées en Île-de-France (figure 5). Par rapport au trimestre précédent, le nombre global de créations dans la région est en légère hausse (+ 0,6 %) et reste supérieur à celui observé avant le début de la crise sanitaire (+ 7,4 % par rapport au quatrième trimestre 2019).

En Île-de-France, la situation est plus favorable aux entreprises classiques (+ 1,8 %) qu’à celles créées sous le régime de micro-entrepreneur (- 0,2 %). Au niveau national, la tendance est inverse. Les créations sous le régime de micro-entrepreneur augmentent plus vite (+ 2,8 %) que celles des entreprises classiques (+ 0,6 %).

Par rapport au troisième trimestre 2021, le nombre global de créations est en hausse de 4,7 % dans la construction et de 3,2 % dans les services. Il recule nettement dans le commerce, les transports, l’hébergement et restauration (- 5,3 %) mais est stable dans l’industrie. Comparé au niveau d’avant-crise (quatrième trimestre 2019), le nombre de créations d’entreprises dans les services reste plus élevé (+ 13,0 %). Il est en revanche moindre dans le commerce, les transports, l’hébergement et restauration (- 0,5 %), l’industrie (- 1,8 %) et la construction (- 1,6 %), ces deux derniers secteurs ne représentant toutefois que 8,8 % du nombre global de créations au quatrième trimestre 2021.

Figure 5Créations d'entreprises

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014
Créations d'entreprises (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2014)
Île-de-France hors micro-entrepreneurs France entière hors micro-entrepreneurs Île-de-France y compris micro-entrepreneurs France entière y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2014 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2015 94,3 93,3 93,8 94,6
2ᵉ trim. 2015 102,1 93,3 98,5 94,1
3ᵉ trim. 2015 106,6 97,0 101,7 95,8
4ᵉ trim. 2015 107,1 100,4 104,6 98,6
1ᵉ trim. 2016 111,6 103,9 107,6 99,9
2ᵉ trim. 2016 115,5 107,5 114,6 104,4
3ᵉ trim. 2016 109,8 106,4 113,2 102,9
4ᵉ trim. 2016 116,4 110,4 116,9 104,6
1ᵉ trim. 2017 116,1 110,6 119,1 106,2
2ᵉ trim. 2017 116,0 111,6 119,3 107,1
3ᵉ trim. 2017 118,0 115,1 129,0 115,1
4ᵉ trim. 2017 120,9 117,7 136,6 118,5
1ᵉ trim. 2018 119,5 116,8 141,8 122,9
2ᵉ trim. 2018 120,6 118,5 146,6 126,9
3ᵉ trim. 2018 120,4 116,1 147,8 128,2
4ᵉ trim. 2018 121,8 119,7 155,4 134,0
1ᵉ trim. 2019 127,9 125,6 169,7 145,0
2ᵉ trim. 2019 127,6 124,6 169,9 145,2
3ᵉ trim. 2019 130,4 124,7 164,7 150,0
4ᵉ trim. 2019 132,3 120,8 171,7 153,0
1ᵉ trim. 2020 123,0 114,3 153,8 139,3
2ᵉ trim. 2020 91,6 86,5 132,8 114,0
3ᵉ trim. 2020 146,7 132,3 210,0 178,8
4ᵉ trim. 2020 145,9 134,3 203,3 178,9
1ᵉ trim. 2021 147,6 136,0 207,3 182,7
2ᵉ trim. 2021 156,4 139,4 189,1 178,3
3ᵉ trim. 2021 149,1 135,8 183,3 173,0
4ᵉ trim. 2021 151,8 136,6 184,4 176,3
1ᵉ trim. 2022 155,6 134,9 193,8 178,0
  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 5Créations d'entreprises

  • Note : données trimestrielles corrigées des variations saisonnières (CVS).
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
Avertissement sur les créations d’entreprises

Les créations d’entreprises sont calculées selon un dispositif rénové depuis la publication portant sur janvier 2022. Il en résulte un relèvement, en niveau, de l’historique des créations d’entreprises. Pour plus de détails, se référer à la documentation sur le sujet.

Les mises en chantier de logements en hausse

Avec 72 100 logements autorisés à la construction entre janvier et décembre 2021, le marché de la construction baisse en Île-de-France (- 2,6 % par rapport au trimestre précédent, en cumul annuel) après + 6,8 % au trimestre précédent, alors qu’il se stabilise dans l’ensemble de la France hors Mayotte (+ 0,5 %). Le nombre de logements mis en chantier progresse quant à lui sur la même période de + 4,4 % (66 500 logements commencés), plus fortement qu’au niveau national (+ 1,8 %) (figure 6).

Durant le dernier trimestre 2021, 6 107 logements ont été commercialisés en Île-de-France, soit 8,1 % de plus qu’au quatrième trimestre 2020, après une hausse de 16,3 % au trimestre précédent. La hausse est du même ordre au niveau national (+ 10,2 % après + 8,4 %). Sur un an, le nombre de logements mis en vente en 2021 est supérieur de 30,6 % à celui de 2020 ; il reste toutefois en deçà de 18,5 % de son niveau de 2019.

Dans le neuf, les prix de vente des appartements franciliens poursuivent leur hausse au quatrième trimestre 2021 par rapport au quatrième trimestre 2020 (+ 4,1 %). Ils augmentent également sur un an en France métropolitaine (+ 4,7 %). Dans l’ancien, les prix des appartements franciliens se stabilisent (+ 0,6 % au quatrième trimestre par rapport au même trimestre de l’année précédente, après + 2,6 % au troisième trimestre), alors qu’ils poursuivent leur augmentation en France hors Mayotte (+ 4,6 %). Comme dans l’ensemble du territoire, les prix des maisons anciennes en Île-de-France continuent d’augmenter plus fortement que celui des appartements : + 7,0 % (+ 9,0 % au niveau national).

Concernant les locaux d’activité franciliens, le cumul des autorisations sur les douze derniers mois est en recul par rapport au trimestre précédent (- 1,7 %), alors qu’il continue de croître dans l’ensemble de la France (+ 2,2 %). Les mises en chantier des locaux diminuent nettement plus en Île-de-France (- 5,8 %) qu’au niveau national (- 0,6 %).

Figure 6Évolution du nombre de logements commencés

indice base 100 en décembre 2010
Évolution du nombre de logements commencés (indice base 100 en décembre 2010)
Île-de-France France hors Mayotte
déc. 2010 100,0 100,0
janv. 2011 101,4 101,4
févr. 2011 102,2 102,3
mars 2011 104,9 103,5
avr. 2011 106,7 103,9
mai 2011 107,5 105,0
juin 2011 106,5 103,8
juil. 2011 107,7 103,4
août 2011 107,9 102,9
sept. 2011 107,9 102,4
oct. 2011 102,8 101,3
nov. 2011 108,7 102,9
déc. 2011 114,6 104,2
janv. 2012 113,2 103,7
févr. 2012 114,0 103,6
mars 2012 116,7 103,8
avr. 2012 116,9 102,3
mai 2012 116,3 99,9
juin 2012 119,1 100,0
juil. 2012 121,7 99,4
août 2012 121,7 98,8
sept. 2012 121,5 96,8
oct. 2012 123,0 96,1
nov. 2012 118,9 92,6
déc. 2012 122,4 92,6
janv. 2013 126,0 92,3
févr. 2013 127,0 92,5
mars 2013 124,6 91,4
avr. 2013 124,2 92,4
mai 2013 125,4 92,8
juin 2013 125,0 92,6
juil. 2013 122,8 92,4
août 2013 120,9 92,0
sept. 2013 121,7 92,1
oct. 2013 120,5 90,6
nov. 2013 118,5 89,5
déc. 2013 113,8 86,7
janv. 2014 113,8 86,3
févr. 2014 109,6 84,7
mars 2014 109,8 83,5
avr. 2014 111,8 83,2
mai 2014 110,2 82,5
juin 2014 110,0 81,7
juil. 2014 111,6 81,7
août 2014 111,0 81,4
sept. 2014 110,0 81,5
oct. 2014 107,7 81,4
nov. 2014 106,5 81,3
déc. 2014 105,7 81,6
janv. 2015 104,5 81,0
févr. 2015 105,9 81,1
mars 2015 104,5 81,1
avr. 2015 104,1 80,3
mai 2015 104,3 79,7
juin 2015 104,7 80,3
juil. 2015 106,3 79,8
août 2015 108,3 80,3
sept. 2015 112,2 80,6
oct. 2015 114,8 80,8
nov. 2015 120,3 81,9
déc. 2015 126,2 82,9
janv. 2016 124,4 83,1
févr. 2016 128,9 84,3
mars 2016 128,7 83,5
avr. 2016 130,3 84,4
mai 2016 134,3 86,6
juin 2016 136,4 86,8
juil. 2016 135,8 87,1
août 2016 136,2 87,1
sept. 2016 134,1 87,5
oct. 2016 134,8 88,5
nov. 2016 133,1 89,2
déc. 2016 137,4 90,0
janv. 2017 143,3 91,8
févr. 2017 142,9 92,4
mars 2017 149,8 95,2
avr. 2017 150,6 96,2
mai 2017 150,8 96,3
juin 2017 153,7 97,7
juil. 2017 160,0 99,5
août 2017 161,0 99,9
sept. 2017 165,2 100,6
oct. 2017 167,5 101,4
nov. 2017 170,3 103,1
déc. 2017 174,0 106,0
janv. 2018 172,8 105,6
févr. 2018 173,4 105,3
mars 2018 170,7 104,3
avr. 2018 170,3 104,3
mai 2018 172,8 104,4
juin 2018 175,8 104,4
juil. 2018 172,2 103,3
août 2018 169,1 102,8
sept. 2018 166,9 102,2
oct. 2018 167,3 102,1
nov. 2018 168,7 100,6
déc. 2018 164,6 97,5
janv. 2019 164,8 97,3
févr. 2019 165,9 97,2
mars 2019 164,4 96,5
avr. 2019 168,1 96,1
mai 2019 164,4 95,1
juin 2019 156,3 93,9
juil. 2019 157,5 94,0
août 2019 158,3 93,7
sept. 2019 157,5 93,7
oct. 2019 157,7 92,9
nov. 2019 154,7 93,0
déc. 2019 153,0 93,0
janv. 2020 151,8 93,1
févr. 2020 148,2 92,9
mars 2020 145,5 90,9
avr. 2020 135,0 86,7
mai 2020 132,9 85,5
juin 2020 136,8 85,9
juil. 2020 135,4 85,7
août 2020 137,4 86,4
sept. 2020 136,0 86,2
oct. 2020 131,5 86,0
nov. 2020 127,6 85,3
déc. 2020 126,0 84,6
janv. 2021 125,2 83,8
févr. 2021 126,2 83,9
mars 2021 128,3 87,2
avr. 2021 133,7 91,2
mai 2021 135,0 93,0
juin 2021 134,6 92,9
juil. 2021 132,5 92,3
août 2021 131,3 92,4
sept. 2021 129,5 92,7
oct. 2021 135,8 93,6
nov. 2021 137,4 94,3
déc. 2021 135,2 94,4
janv. 2022 132,5 94,7
févr. 2022 129,3 94,6
  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Figure 6Évolution du nombre de logements commencés

  • Notes : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • La ligne verticale rouge représente la fin du trimestre d'intérêt.
  • Source : SDES, Sit@del2.

Une amélioration de la fréquentation hôtelière en Île-de-France de courte durée

Au quatrième trimestre 2021, les hôtels d’Île-de-France ont enregistré 13,7 millions de nuitées soit un tiers de plus que durant le trimestre précédent. Le nombre de nuitées hôtelières demeure toujours à un niveau très inférieur à celui observé avant le début de la crise sanitaire (17,4 millions au quatrième trimestre 2019).

Le nombre de nuitées hôtelières s’est pourtant accru de 33 % entre septembre et octobre 2021 (contre - 3 % en France métropolitaine). Il a ensuite diminué de 11,1 % en novembre puis de 1,0 % en décembre. Ces baisses sont plus modérées qu’en France métropolitaine (- 22,0 % et - 2,0 %).

Le taux d’occupation dans les hôtels franciliens au quatrième trimestre 2021 redevient supérieur à la moyenne nationale (61 % contre 53 %). Il se situe à 66 % en octobre, atteignant le meilleur résultat depuis mars 2020, puis redescend progressivement jusqu’à 54 % en décembre. Ce taux demeure toutefois encore très en deçà du taux moyen enregistré à cette période de l’année avant la crise sanitaire ; il était de l’ordre de 75 % en moyenne entre 2017 et 2019 (figure 7).

La clientèle hôtelière reste majoritairement résidente, à 56 % au cours du quatrième trimestre 2021. Néanmoins, la proportion de non-résidents dans le volume total des nuitées a progressé en début de quatrième trimestre, passant de 43 % en septembre à 46 % en octobre pour retomber et se stabiliser à 43 % en fin de trimestre. Avant la crise, cette proportion était de 60 %.

La part de la clientèle d’affaires, dont dépend fortement la fréquentation hôtelière francilienne, fléchit ce trimestre (47 % contre 51 % au quatrième trimestre 2019).

Les hôtels 3, 4 ou 5 étoiles pâtissent moins de l’absence d’une partie de la clientèle que les autres hôtels. Au quatrième trimestre 2021, ils enregistrent une fréquentation inférieure de 16 % à celle du quatrième trimestre 2019, contre - 34 % pour celle des hôtels 1 et 2 étoiles ou non classés.

Figure 7Évolution du taux d'occupation des hôtels franciliens

en %
Évolution du taux d'occupation des hôtels franciliens (en %)
2015 2016 Moyenne 2017-2019 2020 2021
Janvier 62,6 57,2 65,4 69,5 26,9
Février 64,3 57,3 66,1 65,6 27,0
Mars 70,3 67,9 74,1 27,7 26,1
Avril 74,4 65,4 76,9 19,0 21,1
Mai 76,1 71,3 75,2 23,0 27,5
Juin 85,6 77,1 85,4 31,9 39,3
Juillet 77,7 67,7 78,6 38,8 46,7
Août 70,1 56,0 67,0 34,0 45,2
Septembre 81,5 75,5 83,5 32,3 57,4
Octobre 78,7 74,7 82,0 28,9 65,9
Novembre 64,7 68,7 76,5 21,7 62,8
Décembre 59,4 64,7 68,4 26,2 54,4
  • Note : les données du dernier mois affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 7Évolution du taux d'occupation des hôtels franciliens

  • Note : les données du dernier mois affiché sont provisoires.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Encadré 1 - Contexte international – En Europe, l’activité fragilisée fin 2021 par la dégradation de la situation sanitaire

Au quatrième trimestre 2021, l’activité économique a ralenti en Europe, et même reculé en Allemagne, en raison d’effets de rattrapage plus faibles qu’au trimestre précédent et d’une consommation des ménages fragilisée par les vagues épidémiques des variants Delta et Omicron. Par ailleurs, le PIB a rebondi dans les principales économies hors zone euro, stimulant la reprise du commerce mondial. Au premier semestre 2022, l’activité serait affectée par les conséquences de la guerre en Ukraine, en particulier via le renchérissement de l’énergie, ainsi que par des perturbations des chaînes d’approvisionnement, notamment liées à de nouveaux confinements en Chine.

Encadré 2 - Contexte national – En France, l’activité a continué de se redresser fin 2021

Fin 2021, l’activité française a poursuivi sa reprise (+ 0,7 % au quatrième trimestre, soit un rebond du PIB de 7,0 % en moyenne annuelle en  2021 après sa chute de 8,0 % l’année précédente). L’empreinte sectorielle de la crise reste forte néanmoins, certains secteurs continuant de pâtir de la situation sanitaire (hébergement-restauration par exemple) ou bien des problèmes d’approvisionnement (industrie automobile). La consommation des ménages a continué de progresser (+ 0,5 %), notamment dans les services de transports et les services aux ménages, et ce malgré la hausse de l’inflation et l’émergence du variant Omicron en fin d’année. Au premier trimestre 2022 cependant, l’activité aurait ralenti, du fait de la dégradation de la situation sanitaire en janvier puis du déclenchement de la guerre en Ukraine fin février.

Publication rédigée par :Marie-Christine Abboudi, Joseph Chevrot, Samuel Deheeger, Sylvie Druelle, Justine Herbet (Insee), Benoît Trinquier (Direction régionale et interdépartementale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités d’Île-de-France)

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Chômage partiel :

Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.

Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.

Remarque :

Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.

Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».

En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.

L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus

Lefebvre C., Pouget J., Simon O., Zaiem M., « La croissance et l’inflation à l’épreuve des incertitudes géopolitiques », Insee, Note de conjoncture, mars 2022.

Insee, « Tableau de bord de la conjoncture : Île-de-France ».

Abboudi M.-C., Chevrot J., Deheeger S., Druelle S., Herbet J., Trinquier B., « La reprise de l’activité se poursuit en Île-de-France, mais le niveau d’avant-crise n’est pas atteint », Insee Conjoncture Île-de-France n° 37, janvier 2022.