Insee Analyses Hauts-de-France ·
Décembre 2021 · n° 133Les Hauts-de-France désormais dépassés par la Nouvelle-Aquitaine
Au 1ᵉʳ janvier 2019, la région Hauts-de-France compte 6 005 000 habitants. En six ans, la population stagne (+ 0,05 %) alors qu’elle progresse au niveau national à un rythme de + 0,4 % par an. Entre 2013 et 2019, la région gagne en moyenne 2 900 habitants par an contre 11 400 entre 2008 et 2013. Outre le déficit migratoire persistant, ce ralentissement s’explique par la diminution sensible du solde naturel, qui passe de + 0,5 % par an à + 0,3 % entre 2013 et 2019. L’Oise maintient la croissance de population la plus significative de la région tandis que le Nord reste le département le plus peuplé de France, département abritant dix des vingt communes les plus peuplées de la région. Parmi les grandes aires d’attraction, celles du sud de la région, ainsi que celles de Lille et d’Amiens, bénéficient des dynamiques démographiques les plus favorables.
- Les populations des Hauts-de-France au 1ᵉʳ janvier 2019
- Un solde naturel qui se réduit fortement
- Les Hauts-de-France quittent le podium
- Une croissance démographique marquée dans l’Oise
- Le Nord reste le département le plus peuplé de France
- Une dynamique démographique plus favorable au sud de la région
- La population des aires de Lille et Amiens poursuit sa croissance
- La moitié des communes les plus peuplées des Hauts-de-France dans le Nord
- Encadré - Le choix des périodes d’évolution de la population
Les populations des Hauts-de-France au 1ᵉʳ janvier 2019
Au 1ᵉʳ janvier 2019, 6 005 000 habitants résident dans les Hauts-de-France, soit 9 % de la population de France métropolitaine. Entre 2013 et 2019 (encadré), la croissance démographique a été quasi nulle, de l’ordre de + 2 850 habitants de plus par an (+ 0,05 %), contre + 11 360 entre 2008 et 2013 (+ 0,2 %). Dans le même temps, la France enregistre une croissance de la population de 0,4 % par an. Ainsi, entre 2013 et 2019, les Hauts-de-France ne se classent qu’à la 9ᵉ position en termes de croissance démographique derrière la Corse (+ 1,0 % par an), l’Occitanie et les Pays de la Loire (+ 0,7 %), Auvergne-Rhône-Alpes (+ 0,6 %), la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine (+ 0,5 %), l’Île-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur (+ 0,4 %). Les régions où la démographie est plus atone sont limitrophes de l’Île-de-France. En Centre-Val de Loire, Normandie et Grand Est, la population augmente aussi faiblement qu’en Hauts-de-France. Enfin, la région Bourgogne-Franche-Comté perd quant à elle des habitants (– 0,1 %) (figure 1).
tableauFigure 1 – Taux de variation annuel moyen de la population entre 2013 et 2019 par région
Code région | Libellé région | Population 2019 (en nombre) | Taux de variation annuel moyen entre 2013 et 2019 (en %) |
---|---|---|---|
11 | Île-de-France | 12 262 544 | 0,4 |
24 | Centre-Val de Loire | 2 573 180 | 0,0 |
27 | Bourgogne-Franche-Comté | 2 805 580 | -0,1 |
28 | Normandie | 3 325 032 | 0,0 |
32 | Hauts-de-France | 6 004 947 | 0,0 |
44 | Grand Est | 5 556 219 | 0,0 |
52 | Pays de la Loire | 3 806 461 | 0,7 |
53 | Bretagne | 3 354 854 | 0,5 |
75 | Nouvelle-Aquitaine | 6 010 289 | 0,5 |
76 | Occitanie | 5 933 185 | 0,7 |
84 | Auvergne-Rhône-Alpes | 8 042 936 | 0,6 |
93 | Provence-Alpes-Côte d Azur | 5 081 101 | 0,4 |
94 | Corse | 340 440 | 1,0 |
- Note de lecture : la population de la région Hauts-de-France a progressé de 0,0 % par an entre 2013 et 2019.
- Source : Insee, recensements de la population 2013 et 2019.
graphiqueFigure 1 – Taux de variation annuel moyen de la population entre 2013 et 2019 par région
Un solde naturel qui se réduit fortement
Les Hauts-de-France souffrent depuis longtemps d’un manque d’attractivité qui se traduit par un déficit migratoire marqué, le plus élevé de province. De l’ordre de – 0,3 % par an (– 16 400 habitants par an entre 2013 et 2019), il freine sensiblement l’évolution démographique régionale. De plus, depuis quelques années, l’accroissement naturel, historiquement dynamique dans les Hauts-de-France, s’essouffle sous l’effet d’une baisse de la fécondité. Ainsi, entre 2013 et 2019, le solde naturel fléchit pour atteindre + 0,3 % par an (+ 19 200 habitants), contre + 0,5 % par an (+ 27 900 habitants) entre 2008 et 2013. Cette tendance est commune à l’ensemble des régions de France de province. En Nouvelle-Aquitaine et en Corse, les décès sont même supérieurs aux naissances, le solde naturel s’élevant à – 0,1 % par an. En métropole, seule l’Île-de-France affiche un excédent naturel bien plus élevé qu’en Hauts-de-France (+ 0,9 %) tandis qu’Auvergne-Rhône-Alpes l’égale (+ 0,3 %).
Les Hauts-de-France quittent le podium
La population ne progressant quasiment plus, les Hauts-de-France passent en 2019 à la 4e place des régions les plus peuplées de France métropolitaine, derrière l’Île-de-France (12 millions d’habitants), Auvergne-Rhône-Alpes (8 millions) et désormais la Nouvelle-Aquitaine (6 010 300), et si les tendances se confirmaient, la région pourrait être très vite devancée par l’Occitanie (5,9 millions), une des régions les plus attractives de France métropolitaine avec un excédent migratoire de + 0,7 % par an.
Une croissance démographique marquée dans l’Oise
Le département de l’Oise abrite 829 400 habitants au 1er janvier 2019, soit 14 % de la population régionale. Il s’agit du 3e département le plus peuplé de la région, derrière le Nord et le Pas-de-Calais. Avec une augmentation de population de 0,3 % en moyenne annuelle (figure 2), l’Oise enregistre la plus forte croissance démographique régionale entre 2013 et 2019. Ce dynamisme est porté par un excédent naturel élevé (+ 0,5 %) qui compense un déficit migratoire modéré (– 0,2 %). Conséquence du mouvement de périurbanisation observé tant au niveau national que régional, la population croît nettement dans les communes de plus de 500 habitants, notamment dans celles de 1 000 à 3 499 habitants (+ 0,4 % par an) (figure 3), où les départs et les arrivées de population s’équilibrent. Dans les communes de plus de 10 000 habitants, au solde migratoire plus dégradé (– 0,3 % par an), la population augmente (+ 0,3 % par an) grâce à un excédent naturel élevé (+ 0,6 % par an).
tableauFigure 2 – Évolution de la population des départements des Hauts-de-France entre 2013 et 2019
Population 2019 (en nombre) | Taux de variation annuel de la population entre 2013 et 2019 (en %) | Taux de variation annuel de la population entre 2008 et 2013 (en %) | |||
---|---|---|---|---|---|
Total | Dû au solde naturel | Dû au solde migratoire | |||
Aisne | 531 345 | -0,3 | 0,1 | -0,4 | 0,0 |
Nord | 2 608 346 | 0,1 | 0,4 | -0,4 | 0,2 |
Oise | 829 419 | 0,3 | 0,5 | -0,2 | 0,4 |
Pas-de-Calais | 1 465 278 | 0,0 | 0,2 | -0,2 | 0,1 |
Somme | 570 559 | 0,0 | 0,1 | -0,1 | 0,1 |
Hauts-de-France | 6 004 947 | 0,05 | 0,3 | -0,3 | 0,2 |
France métropolitaine | 65 096 768 | 0,4 | 0,3 | 0,1 | 0,5 |
- Note : la somme des variations ne correspond pas toujours à ce total en raison des arrondis.
- Note de lecture : dans l’Oise, le taux de variation annuel moyen (+ 0,3 %) est porté par le fort excédent naturel (+ 0,5 %) qui compense le déficit migratoire (– 0,2 %). Entre 2008 et 2013, ce taux était de + 0,4 % l’an.
- Source : Insee, recensements de la population 2008, 2013 et 2019.
tableauFigure 3 – Évolution de la population par département et tranche de taille des communes entre 2013 et 2019
Aisne | Nord | Oise | Pas-de-Calais | Somme | |
---|---|---|---|---|---|
0 – 499 habitants | -0,4 | -0,1 | 0,0 | 0,0 | 0,0 |
500 – 999 habitants | -0,1 | 0,1 | 0,2 | 0,2 | 0,2 |
1 000 – 3 499 habitants | -0,2 | 0,2 | 0,4 | 0,2 | -0,2 |
3 500 – 9 999 habitants | -0,8 | 0,1 | 0,3 | 0,2 | -0,3 |
10 000 habitants ou plus | -0,3 | 0,0 | 0,3 | -0,3 | 0,1 |
- Note de lecture : dans l’Aisne, la population des communes de 3 500 à 9 999 habitants a baissé de 0,8 % par an entre 2013 et 2019.
- Source : Insee, recensements de la population 2013 et 2019.
graphiqueFigure 3 – Évolution de la population par département et tranche de taille des communes entre 2013 et 2019
À l’opposé, l’Aisne, département le moins peuplé des Hauts-de-France avec 531 300 habitants (9 % de la population régionale), perd des habitants (– 0,3 % par an), sous l’effet du vieillissement plus marqué qu’ailleurs de sa population. Le solde naturel, bien que très légèrement positif (+ 0,1 % par an), est le moins élevé de la région avec celui de la Somme. Il ne suffit pas à compenser un déficit migratoire élevé (– 0,4 % par an). Le repli démographique s’observe dans les petites comme dans les grandes communes. Ce sont en particulier les plus petites, de moins de 500 habitants, et les communes de plus de 3 500 habitants, qui participent le plus à la décroissance.
Le Nord reste le département le plus peuplé de France
Entre 2013 et 2019, la dynamique démographique est très faible dans le Nord (+ 0,08 %), et quasi nulle dans le Pas-de-Calais (+ 0,0 %) et dans la Somme (– 0,03 %). Cependant, le Nord (2 608 400 habitants) préserve son rang de département le plus peuplé de France, devant Paris et les Bouches-du-Rhône. Plus de 43 % des habitants des Hauts-de-France y résident. En 8e position nationale, le Pas-de-Calais (1 465 300 habitants) abrite un habitant sur quatre de la région. Avec 570 500 habitants, soit 9,5 % de la population régionale, la Somme occupe l’avant-dernière place devant l’Aisne.
Dans ces trois départements, le déficit migratoire (de 0,1 % à 0,4 % par an entre 2013 et 2019) ralentit depuis longtemps l’évolution démographique. Il n’est plus compensé, comme auparavant, par l’excédent naturel, qui s’est réduit de 0,2 point dans les trois départements par rapport à la période 2008-2013.
Sous l’effet de la périurbanisation, dans le Nord et le Pas-de-Calais, les communes de 500 à 10 000 habitants gagnent des habitants. Ce sont donc les très petites communes de moins de 500 habitants et les plus de 10 000 habitants qui freinent la dynamique démographique. Dans la Somme, les plus dynamiques sont les communes de 500 à 1 000 habitants.
Une dynamique démographique plus favorable au sud de la région
C’est au sud de la région, ainsi que dans les aires de Lille et d’Amiens, que la population progresse le plus (figure 4). Entre 2013 et 2019, les populations des aires de Château-Thierry (39 200 habitants en 2019) et de Compiègne (142 200 habitants), qui bénéficient de la proximité avec l’Île-de-France, augmentent respectivement de + 0,6 % et + 0,3 % par an, après une période de stabilité entre 2008 et 2013. Dans la région, la périphérie des villes gagne en général plus d’habitants que les pôles. Pourtant, dans l’aire de Château-Thierry, c’est la commune-centre qui connaît un réel dynamisme démographique, porté par un solde migratoire de + 0,9 % par an contre – 1,2 % pour la période précédente, et un solde naturel stable de + 0,3 % par an. Ainsi, sa population a augmenté de + 1,2 % par an entre 2013 et 2019 (+ 1 100 habitants en 6 ans) alors qu’elle reculait de 0,9 % par an entre 2008 et 2013. Le constat est différent dans l’aire de Compiègne pour laquelle la ville-centre et sa couronne se partagent les gains de population. Si l’excédent naturel diminue (+ 0,3 % entre 2013 et 2019 contre + 0,5 % entre 2008 et 2013), les arrivées de population compensent désormais les départs (0,0 % par an contre – 0,5 %). L’aire de Beauvais continue à gagner des habitants, même si la dynamique fléchit pour atteindre + 0,4 % contre + 0,5 % entre 2008 et 2013. Comme pour Château-Thierry, la ville-centre de Beauvais attire plus que sa couronne (respectivement + 0,5 % par an et + 0,3 % entre 2013 et 2019 contre + 0,1 % et + 0,7 % entre 2008 et 2013).
Plus de 500 000 habitants des Hauts-de-France résident dans l’aire d’attraction de Paris, soit 8,5 % de la population régionale. Cette population a progressé de + 0,3 % en moyenne par an contre + 0,5 % entre 2008 et 2013, en lien avec la réduction de l’excédent naturel (+ 0,5 % par an contre + 0,6 %) et un déficit migratoire stable de – 0,2 % par an.
tableauFigure 4 – Taux de variation des principales aires d’attraction des villes entre 2013 et 2019
Population 2019 (en nombre) | Taux de variation annuel de la population entre 2013 et 2019 (en %) | |||
---|---|---|---|---|
Total | Dû au solde naturel | Dû au solde migratoire | ||
Lille (partie française) | 1 510 079 | 0,3 | 0,6 | -0,3 |
Paris | 512 540 | 0,3 | 0,5 | -0,2 |
Amiens | 354 821 | 0,2 | 0,3 | -0,1 |
Valenciennes (partie française) | 338 180 | 0,1 | 0,4 | -0,3 |
Lens - Liévin | 320 551 | 0,0 | 0,3 | -0,3 |
Dunkerque | 260 788 | -0,3 | 0,3 | -0,5 |
Douai | 198 009 | -0,2 | 0,2 | -0,4 |
Boulogne-sur-Mer | 159 558 | -0,4 | 0,1 | -0,5 |
Arras | 158 499 | 0,2 | 0,2 | 0,0 |
Calais | 149 422 | 0,2 | 0,3 | -0,1 |
Beauvais | 145 032 | 0,4 | 0,5 | -0,1 |
Compiègne | 142 240 | 0,3 | 0,3 | 0,0 |
Maubeuge (partie française) | 140 825 | -0,2 | 0,3 | -0,5 |
Saint-Quentin | 119 738 | -0,4 | 0,1 | -0,5 |
Saint-Omer | 117 351 | 0,2 | 0,3 | -0,1 |
- Note : la somme des variations ne correspond pas toujours au total en raison des arrondis.
- Source : Insee, recensements de la population 2013 et 2019.
La population des aires de Lille et Amiens poursuit sa croissance
Avec 1,5 million d’habitants, l’aire de Lille reste la plus peuplée des Hauts-de-France. Entre 2013 et 2019, le nombre d’habitants croît de + 0,3 % par an, ce qui s’explique par un excédent naturel stable (+ 0,6 % par an), qui est aussi le plus élevé des aires d’attraction de la région. Malgré un déficit migratoire, ville-centre et couronne voient leur population progresser (+ 0,3 % et + 0,4 %).
Dans le versant picard, l’aire d’Amiens compte 355 000 habitants. Il s’agit de la 3ᵉ aire d’attraction la plus peuplée de la région. Sa population augmente de + 0,2 % par an, soit un gain de près de 4 000 habitants en six ans, exclusivement porté par l’accroissement naturel (+ 0,3 % par an). Quelques communes du pôle d’Amiens, comme Rivery (+ 0,8 %) ou Longueau (+ 0,4 %), comptent parmi les plus dynamiques. Dans la couronne, la croissance est plus modérée (+ 0,1 % contre + 0,3 % pour le pôle).
À l’inverse, la population diminue dans plusieurs aires de la région, principalement localisées au nord-est. Parmi les aires de plus de 10 000 habitants, les baisses les plus significatives concernent les aires de Fourmies (– 1,1 %), Avesnes-sur-Helpe (– 1, 0 %) ou encore Hirson (– 0, 8 %) (figure 5).
tableauFigure 5 – Taux de variation annuel moyen de population des pôles et couronnes des aires d’attraction des villes entre 2013 et 2019
Code AAV | Libellé AAV | Catégorie de l’AAV | Population 2019 (en nombre) | Taux de variation annuel moyen entre 2013 et 2019 (en %) |
---|---|---|---|---|
0011 | Paris | 1 pole | 77 028 | 1,1 |
0013 | Paris | 2 couronne | 435 512 | 0,2 |
0041 | Lille (partie française) | 1 pole | 955 906 | 0,3 |
0043 | Lille (partie française) | 2 couronne | 554 173 | 0,4 |
0351 | Amiens | 1 pole | 148 506 | 0,3 |
0353 | Amiens | 2 couronne | 206 315 | 0,1 |
0363 | Reims | 2 couronne | 20 730 | 0,2 |
0381 | Valenciennes (partie française) | 1 pole | 127 241 | 0,1 |
0383 | Valenciennes (partie française) | 2 couronne | 210 939 | 0,1 |
0421 | Lens - Liévin | 1 pole | 202 114 | -0,2 |
0423 | Lens - Liévin | 2 couronne | 118 437 | 0,4 |
0481 | Dunkerque | 1 pole | 141 779 | -0,4 |
0483 | Dunkerque | 2 couronne | 119 009 | -0,1 |
0591 | Douai | 1 pole | 85 520 | -0,4 |
0593 | Douai | 2 couronne | 112 489 | 0,0 |
0681 | Boulogne-sur-Mer | 1 pole | 73 836 | -0,9 |
0683 | Boulogne-sur-Mer | 2 couronne | 85 722 | 0,1 |
0691 | Arras | 1 pole | 66 432 | 0,3 |
0693 | Arras | 2 couronne | 92 067 | 0,2 |
0731 | Calais | 1 pole | 72 509 | 0,0 |
0733 | Calais | 2 couronne | 76 913 | 0,3 |
0761 | Beauvais | 1 pole | 57 071 | 0,5 |
0763 | Beauvais | 2 couronne | 87 961 | 0,3 |
0771 | Maubeuge (partie française) | 1 pole | 50 477 | -0,3 |
0773 | Maubeuge (partie française) | 2 couronne | 90 348 | -0,1 |
0781 | Compiègne | 1 pole | 52 175 | 0,3 |
0783 | Compiègne | 2 couronne | 90 065 | 0,2 |
0941 | Saint-Quentin | 1 pole | 53 570 | -0,6 |
0943 | Saint-Quentin | 2 couronne | 66 168 | -0,3 |
0961 | Saint-Omer | 1 pole | 35 050 | 0,0 |
0963 | Saint-Omer | 2 couronne | 82 301 | 0,3 |
1081 | Cambrai | 1 pole | 39 082 | -0,3 |
1083 | Cambrai | 2 couronne | 55 057 | -0,1 |
1251 | Béthune | 1 pole | 30 875 | -0,3 |
1253 | Béthune | 2 couronne | 45 701 | 0,3 |
1281 | Soissons | 1 pole | 32 544 | 0,1 |
1283 | Soissons | 2 couronne | 42 252 | 0,1 |
1361 | Laon | 1 pole | 24 304 | -0,6 |
1363 | Laon | 2 couronne | 43 338 | -0,1 |
1561 | Auchel - Lillers | 1 pole | 49 257 | -0,5 |
1563 | Auchel - Lillers | 2 couronne | 8 018 | 0,3 |
1641 | Abbeville | 1 pole | 22 980 | -0,6 |
1643 | Abbeville | 2 couronne | 31 805 | -0,1 |
2091 | Château-Thierry | 1 pole | 15 254 | 1,2 |
2093 | Château-Thierry | 2 couronne | 23 983 | 0,3 |
2211 | Noeux-les-Mines | 1 pole | 34 645 | -0,3 |
2321 | Caudry | 1 pole | 14 121 | -0,8 |
2323 | Caudry | 2 couronne | 17 736 | -0,4 |
2351 | Berck | 1 pole | 13 482 | -1,6 |
2353 | Berck | 2 couronne | 18 253 | 0,6 |
2361 | Hazebrouck | 1 pole | 21 408 | -0,3 |
2363 | Hazebrouck | 2 couronne | 10 637 | -0,1 |
2421 | Noyon | 1 pole | 13 190 | -0,9 |
2423 | Noyon | 2 couronne | 17 186 | -0,1 |
2461 | Friville-Escarbotin | 1 pole | 14 635 | -0,8 |
2463 | Friville-Escarbotin | 2 couronne | 15 464 | -0,4 |
2471 | Étaples - Le Touquet-Paris-Plage | 1 pole | 20 198 | -0,5 |
2473 | Étaples - Le Touquet-Paris-Plage | 2 couronne | 10 389 | 0,5 |
2481 | Eu | 1 pole | 2 655 | -1,3 |
2483 | Eu | 2 couronne | 2 441 | -0,2 |
2561 | Bruay-la-Buissière | 1 pole | 21 903 | -0,7 |
2563 | Bruay-la-Buissière | 2 couronne | 7 110 | -0,8 |
2631 | Aire-sur-la-Lys | 1 pole | 22 722 | -0,5 |
2633 | Aire-sur-la-Lys | 2 couronne | 4 156 | -0,5 |
2731 | Chauny | 1 pole | 11 653 | -0,3 |
2733 | Chauny | 2 couronne | 13 856 | -0,5 |
2771 | Péronne | 1 pole | 8 979 | -0,2 |
2773 | Péronne | 2 couronne | 15 980 | -0,5 |
2831 | Tergnier | 1 pole | 21 444 | -0,3 |
2833 | Tergnier | 2 couronne | 3 329 | -0,7 |
2871 | Fourmies | 1 pole | 11 563 | -1,4 |
2873 | Fourmies | 2 couronne | 12 358 | -0,7 |
2931 | Saint-Pol-sur-Ternoise | 1 pole | 6 961 | -0,5 |
2933 | Saint-Pol-sur-Ternoise | 2 couronne | 16 376 | 0,1 |
3031 | Somain | 1 pole | 22 239 | -0,6 |
3081 | Hirson | 1 pole | 9 572 | -1,1 |
3083 | Hirson | 2 couronne | 11 942 | -0,6 |
3781 | Hesdin | 1 pole | 5 551 | -0,4 |
3783 | Hesdin | 2 couronne | 8 660 | -0,3 |
3801 | Avesnes-sur-Helpe | 1 pole | 6 566 | -1,7 |
3803 | Avesnes-sur-Helpe | 2 couronne | 7 195 | -0,3 |
4003 | Gournay-en-Bray | 2 couronne | 393 | -1,3 |
4011 | Roye | 1 pole | 5 693 | -1,0 |
4013 | Roye | 2 couronne | 7 516 | -0,1 |
4021 | Le Cateau-Cambrésis | 1 pole | 7 030 | 0,0 |
4023 | Le Cateau-Cambrésis | 2 couronne | 6 246 | -0,7 |
4501 | Ham | 1 pole | 6 348 | -0,7 |
4503 | Ham | 2 couronne | 4 521 | -0,1 |
4661 | Guise | 1 pole | 4 645 | -1,6 |
4663 | Guise | 2 couronne | 5 321 | -0,7 |
4721 | Montdidier | 1 pole | 6 113 | -0,2 |
4723 | Montdidier | 2 couronne | 3 567 | 0,1 |
4761 | Merville | 1 pole | 9 641 | -0,1 |
4911 | Bapaume | 1 pole | 3 748 | -1,0 |
4913 | Bapaume | 2 couronne | 5 284 | -0,2 |
4941 | Le Nouvion-en-Thiérache | 1 pole | 3 896 | -0,7 |
4943 | Le Nouvion-en-Thiérache | 2 couronne | 4 849 | -0,3 |
5453 | Montmirail | 2 couronne | 169 | -1,0 |
5471 | Fruges | 1 pole | 2 352 | -0,3 |
5473 | Fruges | 2 couronne | 5 038 | 0,0 |
5621 | Vervins | 1 pole | 2 587 | 0,5 |
5623 | Vervins | 2 couronne | 4 305 | -0,8 |
5711 | Bohain-en-Vermandois | 1 pole | 5 686 | -0,2 |
5713 | Bohain-en-Vermandois | 2 couronne | 940 | -1,4 |
5763 | Blangy-sur-Bresle | 2 couronne | 1 160 | -0,9 |
5861 | Breteuil | 1 pole | 4 221 | -1,2 |
5863 | Breteuil | 2 couronne | 1 761 | -1,1 |
6141 | Solesmes | 1 pole | 5 317 | -0,3 |
6501 | Steenvoorde | 1 pole | 4 429 | 1,7 |
6591 | Bouchain | 1 pole | 3 924 | -0,5 |
6691 | Méaulte | 1 pole | 1 259 | -0,5 |
6693 | Méaulte | 2 couronne | 2 056 | -0,5 |
6741 | Saint-Venant | 1 pole | 3 062 | 0,4 |
6781 | Chaulnes | 1 pole | 2 026 | 0,4 |
6783 | Chaulnes | 2 couronne | 538 | 0,2 |
6791 | Montreuil | 1 pole | 1 935 | -1,7 |
CHA3 | Charleroi (partie française) | 2 couronne | 387 | -1,6 |
- Note de lecture : dans l’aire d’Amiens, la population progresse de 0,2 % par an entre 2013 et 2019. Dans l’aire d’attraction de Paris, elle augmente de 0,3 % par an. L’aire d’attraction de Paris s’étendant au-delà des frontières franciliennes, elle englobe une partie importante du sud des Hauts-de-France.
- Source : Insee, recensements de la population 2013 et 2019.
graphiqueFigure 5 – Taux de variation annuel moyen de population des pôles et couronnes des aires d’attraction des villes entre 2013 et 2019
La moitié des communes les plus peuplées des Hauts-de-France dans le Nord
Parmi les 20 communes les plus peuplées des Hauts-de-France (figure 6), toutes de plus de 30 000 habitants, la moitié se situe dans le département du Nord. Lille, chef-lieu de région, compte 230 000 habitants, ce qui en fait de loin la commune la plus peuplée. En 2ᵉ position, avec plus de 100 000 habitants, se place Amiens, l’ancienne capitale de la région picarde.
Dans ce top 20, les communes les plus dynamiques se situent au sud de la région ou dans la métropole lilloise : Creil (+ 0,9 % par an) et Beauvais (+ 0,5 %) d’un côté, Tourcoing (+ 0,8 %) et Roubaix (+ 0,5 %) de l’autre. À l’opposé, la population diminue fortement dans quelques grandes communes du littoral telles que Boulogne-sur-Mer (– 0,9 %) et Dunkerque (– 0,7 %) ou du bassin minier comme Liévin (– 0,8 %).
tableauFigure 6 – Les 20 communes les plus peuplées des Hauts-de-France
Commune | Département | Population 2019 (en nombre) | Population 2013 (en nombre) | Taux de variation annuel moyen de la population entre 2013 et 2019 (en %) |
---|---|---|---|---|
Lille | Nord | 234 475 | 231 491 | 0,2 |
Amiens | Somme | 134 706 | 132 699 | 0,3 |
Roubaix | Nord | 98 828 | 95 866 | 0,5 |
Tourcoing | Nord | 98 656 | 93 974 | 0,8 |
Dunkerque | Nord | 86 279 | 89 882 | -0,7 |
Calais | Pas-de-Calais | 72 509 | 72 520 | 0,0 |
Villeneuve-d'Ascq | Nord | 61 957 | 62 616 | -0,2 |
Beauvais | Oise | 57 071 | 55 252 | 0,5 |
Saint-Quentin | Aisne | 53 570 | 55 698 | -0,6 |
Valenciennes | Nord | 43 229 | 42 851 | 0,1 |
Arras | Pas-de-Calais | 41 694 | 40 830 | 0,3 |
Wattrelos | Nord | 40 898 | 41 522 | -0,3 |
Compiègne | Oise | 40 615 | 40 430 | 0,1 |
Boulogne-sur-Mer | Pas-de-Calais | 40 251 | 42 537 | -0,9 |
Douai | Nord | 39 613 | 41 189 | -0,6 |
Marcq-en-Barœul | Nord | 38 486 | 39 392 | -0,4 |
Creil | Oise | 36 169 | 34 262 | 0,9 |
Cambrai | Nord | 32 176 | 32 852 | -0,3 |
Lens | Pas-de-Calais | 31 461 | 31 647 | -0,1 |
Liévin | Pas-de-Calais | 30 112 | 31 517 | -0,8 |
- Source : Insee, recensements de la population 2013 et 2019.
Encadré - Le choix des périodes d’évolution de la population
La méthode du recensement annuel est basée sur des cycles de collecte de cinq ans. Les données sont donc traditionnellement analysées avec un pas de cinq ans. Toutefois, l’évolution de la situation sanitaire a conduit à reporter à 2022 l’enquête annuelle de recensement prévue en 2021. La méthode de calcul des populations annuelles a été adaptée en conséquence. Pour être robustes, les évolutions mesurées sur la dernière période doivent être analysées avec un pas de six ans. Ainsi, dans le présent document, les comparaisons sont donc basées sur une période de six ans pour la plus récente (2013-2019) et une période de cinq ans (2008-2013) pour la plus ancienne. La comparaison des évolutions de la population, du solde migratoire et du solde naturel sur ces périodes de durée différente, n’en reste pas moins pertinente car toutes les données sont présentées en moyenne annuelle.
Définitions
Solde migratoire : le solde apparent des entrées sorties est la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre de personnes qui en sont sorties, au cours de la période considérée. Il est obtenu par différence entre la variation totale de la population au cours de la période considérée et le solde naturel. Dans ce document, l’expression est abrégée par « solde migratoire ».
Solde naturel : le solde naturel (ou accroissement naturel ou excédent naturel de population) est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période. Les mots « excédent » ou « accroissement » sont justifiés par le fait qu’en général le nombre de naissances est supérieur à celui des décès. Mais l’inverse peut se produire et le solde naturel est alors négatif.
Aire d’attraction des villes : une aire est un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle. Les pôles sont déterminés principalement à partir de critères de densité et de population totale, suivant une méthodologie cohérente avec celle de la grille communale de densité.
Pour en savoir plus
« La dégradation du solde naturel affaiblit le dynamisme démographique entre 2013 et 2019 », Insee Focus n° 257, décembre 2021
« La fécondité régionale diminue et rejoint le niveau métropolitain », Insee Flash Hauts-de-France n° 125, septembre 2021
« Les Hauts-de-France : un repli démographique amplifié par la Covid-19 », Insee Analyses Hauts-de-France n° 126, juillet 2021
« 205 500 habitants en moins d’ici 2050 dans les Hauts‑de‑France », Insee Analyses Hauts-de-France n° 125, juillet 2021
« Au 1ᵉʳ janvier 2018, 6 004 100 habitants dans les Hauts-de-France », Insee Flash Hauts-de-France n° 115, décembre 2020