L'essentiel sur... la pauvreté

L'essentiel sur… se compose de données clés, d'un jeu de questions-réponses apportant des éclairages plus spécifiques, de précisions méthodologiques et des liens vers des publications de l'Insee ou d'autres organismes pour aller plus loin. Sur le même modèle, retrouvez d'autres essentiels sur...

Chiffres-clés
Paru le : Paru le 10/11/2021
- Novembre 2021

Avertissement : en raison de difficultés de production, l’Insee a décidé de ne pas publier les résultats détaillés sur les revenus, les niveaux de vie et la pauvreté en 2020. Les principaux tableaux peuvent néanmoins être retrouvés dans la publication accompagnant la diffusion sur les revenus en 2020.

En 2019, 9,2 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté monétaire

En 2019, en France métropolitaine, 9,2 millions de personnes vivent sous le seuil de . Le est ainsi de 14,6 %. Cet indicateur n’inclut pas les personnes pauvres vivant en communauté ou dans les DOM, qui conduiraient à rehausser le nombre de personnes pauvres à 10,1 millions en 2018 (Question 1).

Le seuil de pauvreté est fixé par convention à 60 % du niveau de vie médian de la population. Il correspond à un revenu disponible de 1 102 euros par mois pour une personne vivant seule et de 2 314 euros pour un couple avec deux enfants âgés de moins de 14 ans.

En 2020, selon des estimations provisoires, le taux de pauvreté serait stable.

, qui mesure l’écart relatif entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté, est de 19,7 % en 2019.

Taux de pauvreté et seuils de pauvreté

Taux de pauvreté et seuils de pauvreté - Lecture : en 2019, 14,6 % de la population vit sous le seuil de pauvreté de pauvreté monétaire, soit 1 102 euros par mois.
Année Seuil de pauvreté mensuel
(en euros)
Taux de pauvreté¹
(en %)
2015 1 057 14,2
2016 1 067 14,0
2017 1 072 14,1
2018 1 074 14,8
2019 1 102 14,6
20202 nd 14,6
  • nd : donnée non disponible.
  • 1. Taux de pauvreté à 60 % du niveau de vie médian.
  • 2. Le taux de pauvreté est estimé par microsimulation pour 2020. Le seuil de pauvreté n’a en revanche pas été estimé pour 2020.
  • Lecture : en 2019, 14,6 % de la population vit sous le seuil de pauvreté de pauvreté monétaire, soit 1 102 euros par mois.
  • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2015 à 2019 ; modèle Ines 2020 (ERFS 2019 actualisée).

Taux de pauvreté et seuils de pauvreté

  • 1. Taux de pauvreté à 60 % du niveau de vie médian.
  • 2. Le taux de pauvreté est estimé par microsimulation pour 2020. Le seuil de pauvreté n’a en revanche pas été estimé pour 2020.
  • Lecture : en 2019, 14,6 % de la population vit sous le seuil de pauvreté de pauvreté monétaire, soit 1 102 euros par mois.
  • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2015 à 2019 ; modèle Ines 2020 (ERFS 2019 actualisée).

Les chômeurs et les familles monoparentales sont les plus touchés par la pauvreté monétaire

La pauvreté monétaire touche en premier lieu les chômeurs (38,9 %). Parmi les personnes en emploi, les travailleurs indépendants sont plus vulnérables (17,6 %) que les salariés (6,8 %). Les retraités sont moins fréquemment en situation de pauvreté (9,5 %).

Les ménages sont différemment exposés à la pauvreté selon leur configuration familiale. Les familles monoparentales sont les plus concernées (32,8 %).

En 2019, 31,5 % des sont pauvres, en particulier ceux nés en Afrique (39,2 %).

Taux de pauvreté¹ par statut d’activité en 2019

en %
Taux de pauvreté¹ par statut d’activité en 2019 (en %) - Lecture : en 2019, 6,8 % des salariés vivent sous le seuil de pauvreté monétaire.
Statut d'activité Taux de pauvreté
Salariés 6,8
Indépendants 17,6
Chômeurs 38,9
Retraités 9,5
Autres inactifs 32,5
Enfants 20,2
Ensemble 14,6
  • 1. Au seuil de 60 %.
  • Lecture : en 2019, 6,8 % des salariés vivent sous le seuil de pauvreté monétaire.
  • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2019.

Taux de pauvreté¹ par statut d’activité en 2019

  • 1. Au seuil de 60 %.
  • Lecture : en 2019, 6,8 % des salariés vivent sous le seuil de pauvreté monétaire.
  • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
  • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2019.

Le taux de pauvreté en France est inférieur à la moyenne de l’Union européenne

En 2018, 16,8 % des Européens sont pauvres. En France, d’après le dispositif européen SILC, qui diffère de la mesure nationale (Question 1), 13,6 % des personnes sont pauvres. La France se situe au 10ᵉ rang des pays avec les taux de pauvreté les plus faibles, devant l’Allemagne (14,8 %), l’Italie (20,1 %) ou l’Espagne (20,7 %).

Ces comparaisons sont relatives, les seuils de pauvreté étant calculés en fonction du niveau de vie médian de chaque pays.

Taux de pauvreté dans l'Union européenne en 2018

en %
Taux de pauvreté dans l'Union européenne en 2018 (en %) - Lecture : en 2018, 16,8 % des habitants de l’Union européenne vivent sous le seuil de pauvreté monétaire.
Pays Taux de pauvreté
République tchèque 10,1
Finlande 11,6
Slovaquie 11,9
Slovénie 12,0
Hongrie 12,3
Danemark 12,5
Irlande 13,1
Pays-Bas 13,2
Autriche 13,3
France1 13,6
Chypre 14,7
Allemagne 14,8
Belgique 14,8
Pologne 15,4
Zone euro 16,4
UE 28 (e) 16,8
Malte 17,1
Suède 17,1
Portugal 17,2
Luxembourg 17,5
Grèce 17,9
Croatie 18,3
Royaume-Uni2 18,6
Italie 20,1
Lituanie 20,6
Espagne 20,7
Estonie 21,7
Bulgarie 22,6
Lettonie 22,9
Roumanie 23,8
  • e : donnée estimée.
  • 1. Les indicateurs pour la France diffèrent de ceux présentés dans les autres figures. Ils sont calculés à partir d’une autre source statistique et sur un champ différent pour disposer de statistiques comparables entre les pays.
  • 2. Donnée SILC-2018 portant sur l’année 2017.
  • Note : le seuil de pauvreté est fixé à 60 % du niveau de vie national médian en 2018 (année de perception des revenus et non 2019, année de l'enquête retenue dans les publications d'Eurostat).
  • Lecture : en 2018, 16,8 % des habitants de l’Union européenne vivent sous le seuil de pauvreté monétaire.
  • Champ : Union européenne à 28 pays.
  • Source : , dispositif EU-Silc.

Taux de pauvreté dans l'Union européenne en 2018

  • e : donnée estimée.
  • 1. Les indicateurs pour la France diffèrent de ceux présentés dans les autres figures. Ils sont calculés à partir d’une autre source statistique et sur un champ différent pour disposer de statistiques comparables entre les pays.
  • 2. Donnée SILC-2018 portant sur l’année 2017.
  • Note : le seuil de pauvreté est fixé à 60 % du niveau de vie national médian en 2018 (année de perception des revenus et non 2019, année de l'enquête retenue dans les publications d'Eurostat).
  • Lecture : en 2018, 16,8 % des habitants de l’Union européenne vivent sous le seuil de pauvreté monétaire.
  • Champ : Union européenne à 28 pays.
  • Source : , dispositif EU-Silc.

Le taux de pauvreté a diminué depuis 1970 mais est aujourd’hui plus élevé qu’au milieu des années 2000

Entre 1970 et 1984, le taux de pauvreté a fortement diminué, passant de 18,2 % de la population à 14,3 %. De 1984 à 1996, sous l’effet de la hausse du chômage, il augmente de 2 points.

De 1997 à 2004, il recule à nouveau avec l’embellie économique pour atteindre 12,7 % de la population. Il varie ensuite peu jusqu’en 2008. Il augmente jusqu’en 2011 avec la crise économique de 2008, et se stabilise jusqu’en 2017. Après une hausse de 0,7 point en 2018, liée notamment à la baisse des allocations logement (en partie compensée par la réduction des loyers sociaux), le taux de pauvreté se replie de 0,2 point en 2019 et s’établit à 14,6 %.

Sur longue période, la pauvreté a nettement reculé parmi les retraités, particulièrement entre 1970 et 1984. Depuis vingt ans, elle a fortement augmenté pour les familles monoparentales.

Taux de pauvreté¹

en %
Taux de pauvreté¹ (en %)
Année Y compris revenus financiers
et prestations hors champ
Hors revenus financiers
et prestations hors champ
1970 18,2
1975 17,9
1979 15,3
1984 14,3
1990 15,2
1996 14,6 16,2
1997 14,3 15,9
1998 13,9 15,9
1999 13,6 15,4
2000 13,7 15,7
2001 13,5 15,5
2002 13,1 15,3
2003 13,1 15,0
2004 12,7 14,9
2005 13,2 15,0
2006 13,3 15,0
2007 13,6 15,2
2008 13,2 15,1
2009 13,6 15,1
2010 14,3 15,9
2011 14,6 16,2
2012 14,2 15,8
2013 13,8 15,4
2014 14,0 15,6
2015 14,2 15,8
2016 14,0 15,9
2017 14,1 15,7
2018 14,8 16,3
2019 14,6 16,3
  • 1. Au seuil de 60 %.
  • Note : pour assurer une comparabilité temporelle sur longue période, les taux de pauvreté sont calculés sur un périmètre de revenus constant mais incomplet, celui de 1975. Ne sont en effet pas pris en compte les revenus financiers et certaines prestations sociales (allocation aux adultes handicapés, prestation d’accueil du jeune enfant, allocation d’éducation de l’enfant handicapé et allocation de soutien familial). En 1970, le périmètre de revenus est plus restreint que sur la période 1975-2018 car l’enquête Revenus fiscaux de 1970 ne contient pas de données relatives à la taxe d’habitation (intitulée alors « contribution mobilière ») et à l’allocation de logement familiale (ALF). Pour assurer une comparaison temporelle sans ruptures de série (en 1996, 2010 et 2012), les nombres de personnes pauvres ont par ailleurs été rétropolés de 1975 à 2011.
  • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
  • Sources : Insee-DGI, enquêtes revenus fiscaux 1970 à 1990 ; Insee-DGI, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux rétropolées de 1996 à 2004 ; Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2005 à 2019.

Taux de pauvreté¹

  • 1. Au seuil de 60 %.
  • Note : pour assurer une comparabilité temporelle sur longue période, les taux de pauvreté sont calculés sur un périmètre de revenus constant mais incomplet, celui de 1975. Ne sont en effet pas pris en compte les revenus financiers et certaines prestations sociales (allocation aux adultes handicapés, prestation d’accueil du jeune enfant, allocation d’éducation de l’enfant handicapé et allocation de soutien familial). En 1970, le périmètre de revenus est plus restreint que sur la période 1975-2018 car l’enquête Revenus fiscaux de 1970 ne contient pas de données relatives à la taxe d’habitation (intitulée alors « contribution mobilière ») et à l’allocation de logement familiale (ALF). Pour assurer une comparaison temporelle sans ruptures de série (en 1996, 2010 et 2012), les nombres de personnes pauvres ont par ailleurs été rétropolés de 1975 à 2011.
  • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
  • Sources : Insee-DGI, enquêtes revenus fiscaux 1970 à 1990 ; Insee-DGI, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux rétropolées de 1996 à 2004 ; Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux 2005 à 2019.

13,1 % de la population est en situation de privation matérielle et sociale en 2019

En 2019, 13,1 % de la population est en situation de . Ces personnes ne peuvent pas, pour des raisons financières, couvrir les dépenses d’au moins cinq sur une liste de treize (pouvoir chauffer son logement, acheter des vêtements neufs, etc.).

Plus des deux tiers des ménages dont la personne de référence est au chômage sont dans cette situation.

Pauvreté monétaire et privation matérielle et sociale ne se recoupent pas complètement : 42 % des personnes pauvres au sens monétaire sont en situation de privation matérielle et sociale en 2019.

Privations matérielles et sociales selon la configuration familiale en 2019

en %
Privations matérielles et sociales selon la configuration familiale en 2019 (en %) - Lecture : en 2019, 10,3 % des personnes seules sont en situation de privation matérielle et sociale.
Configuration familiale Privation matérielle et sociale
Personne seule 10,3
Famille monoparentale 15,1
Couple sans enfant 4,0
Couple avec 1 ou 2 enfants 5,5
Couple avec 3 enfants ou plus 7,8
Ensemble 13,1
  • Note : les autres types de ménage, bien que faisant partie du champ, ne sont pas représentés sur le graphique.
  • Lecture : en 2019, 10,3 % des personnes seules sont en situation de privation matérielle et sociale.
  • Champ : France métropolitaine, population vivant en ménage ordinaire.
  • Source : Insee, enquête Statistiques sur les revenus et les conditions de vie (SRCV) 2019.

Privations matérielles et sociales selon la configuration familiale en 2019

  • Note : les autres types de ménage, bien que faisant partie du champ, ne sont pas représentés sur le graphique.
  • Lecture : en 2019, 10,3 % des personnes seules sont en situation de privation matérielle et sociale.
  • Champ : France métropolitaine, population vivant en ménage ordinaire.
  • Source : Insee, enquête Statistiques sur les revenus et les conditions de vie (SRCV) 2019.
Les enquêtes de l’Insee comptabilisent-elles toutes les personnes pauvres en France ?
Les enquêtes de l’Insee comptabilisent-elles toutes les personnes pauvres en France ?

Chaque année, le nombre de personnes en situation de pauvreté monétaire (9,3 millions de personnes en 2018) est calculé à partir de l’enquête Revenus fiscaux et sociaux (ERFS). Cette enquête couvre les personnes vivant en logement ordinaire en France métropolitaine, elle ne couvre donc pas les habitants des départements d’outre-mer (DOM) ainsi que les personnes résidant en communautés, en habitations mobiles ou sans abri. Les ménages dont la personne de référence est étudiante sont aussi exclus de l’analyse, leurs revenus étant sous-évalués dans l’ERFS en raison d’une faible couverture des aides reçues des parents.

Pour les habitants en logement ordinaire dans les DOM, l’Insee utilise d’autres sources. Tous les ans, le dispositif Filosofi fournit le nombre de personnes pauvres à La Réunion et en Martinique. Par ailleurs, l’enquête Budget de famille recueille les revenus permettant de mesurer la pauvreté dans les DOM. Selon l’enquête de 2017, dans les DOM (Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion et Mayotte), 940 000 personnes ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté calculé sur l’ensemble du territoire (1 031 euros en 2018). Avec ce seuil, plus faible que celui estimé sur la France métropolitaine, 8,5 millions de personnes seraient pauvres en France métropolitaine en 2018.

Par ailleurs, en mobilisant différentes sources de données, on peut estimer que 460 000 personnes vivant hors logement ordinaire seraient sous le seuil de pauvreté en 2018. Il s’agit des personnes sans abri ou vivant dans des établissements pour personnes en grandes difficultés sociales, des personnes résidant en habitation mobile ou en institutions telles que les maisons de retraite, les cités universitaires ou les foyers de jeunes travailleurs.
Enfin, 170 000 personnes vivant dans un ménage dont la personne de référence est étudiante vivraient sous le seuil de pauvreté.

Au total, 10,1 millions de personnes vivraient sous le seuil de pauvreté calculé sur l’ensemble du territoire en 2018, soit 15,2 % de la population.

    Les prestations sociales permettent-elles de diminuer la pauvreté ?
    Les prestations sociales permettent-elles de diminuer la pauvreté ?

    Avant redistribution, c’est-à-dire sans prendre en compte les prestations monétaires et les impôts directs, le taux de pauvreté monétaire serait de 22,2 % en 2019, en France métropolitaine, soit moitié plus élevé qu’après redistribution. Les transferts fiscaux et sociaux permettent une réduction de 7,6 points du taux de pauvreté, expliquée à 90 % par les prestations sociales : les prestations familiales contribuent pour 1,9 point, les minima sociaux pour 1,8 point, les allocations logement pour 1,7 point et la prime d’activité pour 1,3 point.

    Les prestations monétaires et les impôts directs diminuent sensiblement l’intensité de la pauvreté. Avant redistribution, elle est de 38,5 % en 2019, contre 19,7 % après redistribution. Les minima sociaux diminuent l’intensité de la pauvreté de 6,9 points, les prestations familiales de 5,8 points et les allocations logement de 4,9 points.

    Taux de pauvreté en 2019, des ménages vivant en logement ordinaire en France métropolitaine

    Taux de pauvreté en 2019, des ménages vivant en logement ordinaire en France métropolitaine - Lecture : en 2019, avant redistribution, 22,2 % des individus sont sous le seuil de pauvreté. En ajoutant les impôts directs, ce taux est abaissé de 0,9 point, à 21,3 %.
    Type de revenu Taux de pauvreté Intensité de la pauvreté
    Niveau
    (en %)
    Effet
    (en points)
    Niveau
    (en %)
    Effet
    (en points)
    Revenu avant redistribution 22,2 38,5
    Impôts directs 21,3 -0,9 38,6 0,1
    Prestations familiales 19,4 -1,9 32,8 -5,8
    Prestations logement 17,7 -1,7 27,9 -4,9
    Minima sociaux 15,9 -1,8 21 -6,9
    Prime d’activité 14,6 -1,3 19,7 -1,3
    Revenu disponible (après redistribution) 14,6 -7,6 19,7 -18,8
    • Note : les revenus sont rapportés au nombre d’unités de consommation du ménage.
    • Lecture : en 2019, avant redistribution, 22,2 % des individus sont sous le seuil de pauvreté. En ajoutant les impôts directs, ce taux est abaissé de 0,9 point, à 21,3 %.
    • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
    • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2019.
      La pauvreté a-t-elle augmenté depuis la crise de 2008 ?
      La pauvreté a-t-elle augmenté depuis la crise de 2008 ?

      À la suite de la crise financière de 2008, le taux de pauvreté a sensiblement augmenté sous l’effet de la hausse du chômage, passant de 13,2 % en 2008 à 14,6 % en 2011, puis s’est stabilisé jusqu’en 2017. Après une hausse de 0,7 point en 2018, le taux de pauvreté a diminué de 0,2 point en 2019, à 14,6 %. En 2020, il serait stable à 14,6 %, à un niveau supérieur à celui de 2008.

      L’intensité de la pauvreté, qui permet d’apprécier à quel point le niveau de vie de la population pauvre est éloigné du seuil de pauvreté et mesure l’écart relatif du niveau de vie médian des personnes en situation de pauvreté monétaire au seuil de pauvreté, a atteint son maximum en 2012 (21,4 %) ; elle a légèrement diminué ensuite et demeure relativement stable entre 2015 et 2019 (19,7 % en 2019).

      Au sein de l’Union européenne, la pauvreté a augmenté dans tous les pays depuis 2008, hormis en Finlande et en Lettonie. La hausse observée en France à la suite de la crise de 2008 se situe dans la moyenne des pays européens. Elle conserve ainsi l’un des taux de pauvreté les plus faibles de l’Union européenne.

      Selon l’estimation avancée du taux de pauvreté, le taux de pauvreté stagnerait entre 2019 et 2020. Cette stabilité s’expliquerait par les mesures exceptionnelles mises en place pour lutter contre les effets de la crise sanitaire, sans lesquelles cet indicateur aurait augmenté [Ouvrir dans un nouvel ongletBuresi et Cornuet, 2021].

      Taux de pauvreté¹

      • 1. Au seuil de 60 %.
      • Lecture : en 2019, 14,6 % de la population vit sous le seuil de pauvreté monétaire.
      • Champ : France métropolitaine, personnes vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
      • Sources : Insee-DGI, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux rétropolées de 1996 à 2004 ; Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquêtes Revenus fiscaux et sociaux de 2005 à 2019.
      Avoir un emploi protège-t-il de la pauvreté ?
      Avoir un emploi protège-t-il de la pauvreté ?

      En France, le taux de pauvreté des personnes en emploi (8,1 %) est plus de quatre fois inférieur à celui des chômeurs (38,9 %) et des inactifs non retraités (32,5 %). Les salariés ont le taux de pauvreté le plus faible (6,8 %), et le rôle protecteur de l'emploi salarié s’est renforcé puisque le taux de pauvreté des salariés a diminué depuis 1996. Les indépendants sont plus exposés à la pauvreté monétaire que les salariés (17,6 %), même si ce risque a légèrement baissé depuis 1996.

      En 2019, 2 millions de travailleurs sont pauvres. Cette situation concerne avant tout les ouvriers et les employés, mais également les indépendants, qui représentent le quart des travailleurs pauvres. Parmi les travailleurs, les femmes, les jeunes et les personnes nées à l’étranger sont plus touchés par la pauvreté. En effet, ils occupent plus fréquemment un emploi non qualifié, à temps partiel, ou des emplois instables avec des épisodes de chômage ou d’inactivité, critères qui les exposent à de faibles revenus d’activité. Le risque de pauvreté est accentué si le travailleur est l’unique apporteur de ressources de son ménage, particulièrement s’il a des personnes à charge.

      Taux de pauvreté¹ par statut d’activité en 2019

      • 1. Au seuil de 60 %.
      • Lecture : en 2019, 6,8 % des salariés vivent sous le seuil de pauvreté monétaire.
      • Champ : France métropolitaine, individus vivant dans un ménage dont le revenu déclaré est positif ou nul et dont la personne de référence n'est pas étudiante.
      • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, enquête Revenus fiscaux et sociaux 2019.
      Pauvre un jour, pauvre toujours ?
      Pauvre un jour, pauvre toujours ?

      Le risque pour une personne qui bascule dans la pauvreté une année donnée de le rester l’année suivante est élevé. En effet, 70 % des personnes dont le niveau de vie est sous le seuil de pauvreté en 2016 sont toujours pauvres en 2017. Depuis une quinzaine d’années, la pauvreté persiste plus souvent sur deux années consécutives : 58 % des personnes pauvres l’étaient deux années de suite en 2004 contre 65 % en 2009.

      Les sorties durables de la pauvreté sont faibles : seules deux personnes pauvres sur dix ne le sont plus au cours des trois années suivantes. Par ailleurs, quatre personnes sur dix connaissent des allers-retours en situation de pauvreté et quatre sur dix restent pauvres durablement.

      Trajectoires de pauvreté sur quatre ans des individus pauvres

      en %
      Trajectoires de pauvreté sur quatre ans des individus pauvres (en %) - Lecture : parmi les personnes pauvres en 2014, 2 sur 10 n’ont plus connu de situation de pauvreté entre 2015 et 2017, 4 sur 10 ont été pauvres à nouveau une ou deux années entre 2015 et 2017 et 4 sur 10 sont restées pauvres les trois années suivantes.
      Année Sorties durables de la pauvreté Pauvreté récurrente Pauvreté durable
      2014 0 0 100
      2015 30 0 70
      2016 20 30 50
      2017 20 40 40
      • Lecture : parmi les personnes pauvres en 2014, 2 sur 10 n’ont plus connu de situation de pauvreté entre 2015 et 2017, 4 sur 10 ont été pauvres à nouveau une ou deux années entre 2015 et 2017 et 4 sur 10 sont restées pauvres les trois années suivantes.
      • Champ : France métropolitaine, personnes pauvres en 2014 présentes dans le panel toutes les années entre 2015 et 2018 et vivant dans un ménage dont le niveau de vie est positif ou nul.
      • Source : Insee, panel Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SRCV) 2015-2018.
        Quels sont les territoires les plus touchés par la pauvreté ?
        Quels sont les territoires les plus touchés par la pauvreté ?

        La pauvreté est plus présente dans le nord et le sud de la France métropolitaine (Hauts-de-France, Occitanie, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse) ainsi que dans les DOM. La pauvreté monétaire touche 30 % des personnes en Martinique et 39 % à La Réunion. Elle est plus faible à l’ouest du pays (Pays de la Loire, Bretagne), territoires où les inégalités sont les plus faibles.

        Au sein des régions, il existe de fortes disparités entre départements. Ainsi, si l'Île-de-France est relativement moins touchée par la pauvreté, la Seine-Saint-Denis est le département le plus pauvre de métropole.

        La pauvreté est beaucoup plus marquée dans les zones densément peuplées. Les villes-centres des grandes agglomérations, où les inégalités de niveaux de vie sont les plus élevées, concentrent les populations pauvres, principalement au sein des . Dans les quartiers les plus en difficulté, situés dans des communes du pourtour méditerranéen comme Nice, Toulon ou Nîmes, les taux de pauvreté sont supérieurs à 70 %.

        Taux de pauvreté¹ par département en 2018

        • 1. Au seuil de 60 %.
        • Lecture : en 2018, le taux de pauvreté de l’Ain était de 10,3 %.
        • Champ : France, personnes appartenant à des ménages fiscaux en logement ordinaire dont le revenu disponible est positif ou nul.
        • Sources : Insee-DGFiP-Cnaf-Cnav-CCMSA, Fichier localisé social et fiscal (Filosofi) 2018 ; Guadeloupe, Guyane et Mayotte : Insee, enquête Budget de famille 2017.

        Comment est défini le seuil de pauvreté ?

        Le seuil de pauvreté est calculé en fonction de la distribution des , de la population de France métropolitaine. Un seuil à 60 % du niveau de vie médian est généralement retenu en France ainsi qu’au sein des pays de l'Union européenne. Conformément aux recommandations du rapport du Conseil national de l'information statistique (Cnis) sur la mesure des inégalités, des seuils à 40 %, 50 % et 70 % sont également diffusés.

        Ainsi, en 2019, avec un seuil de pauvreté à 60 % à 1 102 euros pour une personne vivant seule, un couple sans enfant dont le revenu disponible est inférieur à 1 653 euros est considéré comme pauvre. Pour un couple avec deux enfants âgés de moins de 14 ans, le revenu correspondant est de 2 314 euros. La pauvreté monétaire est une mesure relative de la pauvreté. Le seuil de pauvreté varie chaque année selon l’évolution du niveau de vie médian de la population. Ainsi, un ménage dont le niveau de vie ne varierait pas entre deux années peut basculer dans la pauvreté.

        Au niveau européen, les seuils de pauvreté nationaux sont calculés par chaque pays à l’aide du dispositif SILC-EU, permettant la comparaison des taux de pauvreté entre pays. Le taux de pauvreté européen correspond ainsi à la part de personnes vivant sous le seuil de pauvreté de leur pays. Les personnes pauvres au sens monétaire en Europe peuvent ainsi avoir des niveaux de vie très différents. Il diffère du taux présenté au niveau national en France en raison de différences de champ et de concepts ainsi que de l’aléa de sondage. L’aléa statistique est plus réduit pour la source nationale, qui s’appuie sur un échantillon de plus grande taille.

        Le taux de pauvreté monétaire en France métropolitaine est évalué à partir de l’enquête Revenus fiscaux et sociaux (ERFS). N’entrent pas dans le champ de cette enquête les personnes résidant en communautés, les habitations mobiles et sans abris, les ménages d’étudiants. Pour les départements d’outre-mer, le taux de pauvreté est mesuré à partir d’autres sources. Tous les ans, le dispositif Filosofi fournit le nombre de personnes pauvres à La Réunion et en Martinique. Par ailleurs, l’enquête Budget de famille, dont la dernière collecte a eu lieu en 2017, recueille les revenus permettant de mesurer la pauvreté dans les DOM.

        Quelles alternatives à la pauvreté monétaire ?

        La pauvreté ne se limite pas à sa dimension monétaire. C’est en effet un phénomène multidimensionnel, qui recouvre d’autres dimensions comme les relations sociales, la santé, les conditions de logement ou l’insertion sur le marché du travail.

        La privation matérielle et sociale, définie au niveau européen, approche la pauvreté de façon différente que la pauvreté monétaire. Elle repose sur les conditions de vie et établit un même seuil pour tous les pays. Selon cette approche, une personne est considérée comme pauvre si elle fait partie d’un ménage faisant face à une situation de difficulté économique durable, définie comme l’incapacité à couvrir (plutôt que le choix de ne pas couvrir) au moins les dépenses liées à 5  parmi une liste de 13. En 2019, 13,1 % de la population est en situation de privation matérielle et sociale en France métropolitaine.

        La pauvreté administrative, définie comme le fait de percevoir un minimum social, est un autre indicateur utilisé pour suivre l’évolution de la pauvreté de façon précoce. Les bénéficiaires des minima sociaux (7 millions de personnes couvertes) perçoivent un revenu minimal pour faire face à la situation de précarité. Le revenu de solidarité active (RSA), l'allocation aux adultes handicapés (AAH), l'allocation spécifique de solidarité (ASS) et l'allocation spécifique aux personnes âgées (Aspa) sont les principaux minima sociaux. Pauvreté administrative et pauvreté monétaire ne se recouvrent pas totalement. Les niveaux de vie de personnes bénéficiaires de minima sociaux un ou plusieurs mois de l’année peuvent dépasser le seuil de pauvreté monétaire, si ces dernières ont eu un emploi rémunéré au cours de la période. Enfin, les associations d’aides aux personnes en difficultés apportent des éclairages, par le biais de rapports et de bilans d’activité, sur les conditions de vie et le vécu des populations les plus en difficultés.

        Pourquoi les données sur la pauvreté arrivent avec plus d’un an et demi de décalage ?

        L’enquête Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) est la référence pour mesurer le taux de pauvreté au niveau national. Elle s’appuie sur les données de l’enquête Emploi en continu. Ces dernières sont rapprochées individuellement de données administratives comme les revenus déclarés, les impôts payés et les prestations sociales perçues.

        Les enquêtes statistiques ont leurs limites, les personnes évaluant leurs revenus avec une marge d’erreur. Ainsi, les données recueillies par l’Insee auprès d’autres administrations sont plus précises et limitent la charge d’enquête qui pèse sur les ménages. Compte tenu des délais de disponibilité de ces données et de la complexité des traitements à réaliser, l’Insee publie à partir de l’ERFS le taux de pauvreté et les principaux indicateurs d’inégalités de niveau de vie relatifs à l’année N en septembre de l’année N+2, soit 21 mois plus tard.

        De même, les données issues du dispositif Filosofi, élaboré à partir des fichiers fiscaux et sociaux, sont produites à des niveaux géographiques fins et permettent d’analyser les revenus et la pauvreté selon les caractéristiques du ménage. Les indicateurs, déclinés localement, sont disponibles en décembre N+2. Pour évaluer plus rapidement l’efficacité des politiques publiques de lutte contre la pauvreté et les inégalités, l’Insee produit à l’automne N+1 des indicateurs avancés sur l’année N, à partir d’un modèle de simulation (Ines) commun avec la Drees et la Cnaf. Le modèle, adossé sur l’ERFS, simule la législation relative à l’année N sur un échantillon dont les caractéristiques de population et de niveau de revenus sont calés sur la situation de l’année N.

        Le dispositif des Statistiques sur les revenus et conditions de vie (SRCV), partie française du système communautaire EU-SILC, qui mesure la privation matérielle et sociale, produit les données de l’année N en avril N+1 soit 12 mois après l’enquête.

        Depuis quand mesure-t-on la pauvreté en France ?

        La pauvreté monétaire est mesurée en France depuis 1970. De 1970 à 1990, elle est établie à partir des enquêtes sur les revenus fiscaux basées sur le recensement de la population. De 1996 à 2004, les enquêtes sur les revenus fiscaux s’appuient sur l’enquête Emploi et sont appariées avec des données fiscales. À partir de 2005, les enquêtes Revenus fiscaux et sociaux (ERFS) remplacent l'enquête Revenus fiscaux (ERF) et sont disponibles annuellement. Avec l’ERFS, les revenus sociaux non imposables (prestations familiales, prestations logement et minima sociaux) sont collectés auprès de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), de la Caisse nationale de l'assurance vieillesse (Cnav) et de la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA). Dans l’ERF ces ressources étaient estimées sur barèmes, sur la base des revenus de l'année, et étaient attribuées pour l'année entière. Les revenus financiers non déclarés à l’administration fiscale sont imputés alors qu’ils ne l’étaient pas auparavant.

        Les comparaisons sur longue période ne peuvent se faire que sur un champ restreint. Les données sur les revenus financiers et certaines prestations (allocation aux adultes handicapés, prestation d’accueil du jeune enfant, allocation d’éducation de l’enfant handicapé et allocation de soutien familial) ne sont en effet pas disponibles avant 1996. En 1970, le périmètre de revenus est plus restreint que sur la période 1975‑2018 car l’ERF ne contient pas de données relatives à la taxe d’habitation (intitulée alors « contribution mobilière ») et à l’allocation de logement familiale (ALF). Pour assurer une comparaison temporelle sans ruptures de série (en 1996, 2010 et 2012), les données ont été rétropolées de 1975 à 2011.

        Définitions

        Un individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu'il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. En France et en Europe, le seuil est le plus souvent fixé à 60 % du niveau de vie médian.

        Le taux de pauvreté monétaire correspond à la proportion d'individus (ou de ménages) étant en situation de pauvreté monétaire.

        L'intensité de la pauvreté permet d'apprécier à quel point le niveau de vie de la population pauvre est éloigné du seuil de pauvreté. Comme Eurostat, l'Insee mesure cet indicateur comme l'écart relatif entre le niveau de vie médian de la population pauvre et le seuil de pauvreté. Plus cet indicateur est élevé et plus la pauvreté est dite intense.

        Un immigré est une personne née étrangère à l'étranger et résidant en France. Les personnes nées françaises à l'étranger et vivant en France ne sont donc pas comptabilisées. A l’inverse, certains immigrés ont pu devenir français, les autres restant étrangers. Un individu continue à être immigré même s'il acquiert la nationalité française.

        Eurostat est l'une des directions générales de la Commission européenne. Elle est l'autorité statistique communautaire désignée par la Commission pour développer, produire et diffuser des statistiques européennes.

        La pauvreté en conditions de vie, ou privation matérielle et sociale, au sens d’Eurostat désigne, depuis 2017, une situation de difficulté économique durable définie comme l’incapacité à couvrir (plutôt que le choix de ne pas couvrir) au moins 5 dépenses parmi les 13 de la liste suivante :


        1. Avoir eu des arriérés de paiement du loyer, d’un emprunt hypothécaire ou des factures d’eau/gaz/électricité dans les 12 derniers mois ;

        2. Pouvoir chauffer son logement ;

        3. Faire face à des dépenses imprévues ;

        4. Pouvoir consommer de la viande ou une autre source de protéines au moins tous les 2 jours ;

        5. Pouvoir s’offrir une semaine de vacances hors du logement ;

        6. Posséder une voiture personnelle ;

        7. Capacité à remplacer des meubles abîmés ;

        8. Pouvoir acheter des vêtements neufs en remplacement de vêtements abîmés ;

        9. Se réunir avec des amis ou de la famille autour d’un verre ou d’un repas au moins une fois par mois ;

        10. Posséder au moins deux paires de chaussures ;

        11. Dépenser une petite somme chaque semaine pour soi-même ;

        12. Avoir des activités de loisir régulières ;

        13. Avoir accès à Internet pour un usage privé.

        Les quartiers prioritaires de la politique de la ville sont des territoires d'intervention du ministère de la Ville, définis par la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 21 février 2014.

        Le niveau de vie est égal au revenu disponible du ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (uc).

        Le niveau de vie est donc le même pour tous les individus d'un même ménage. Les unités de consommation sont généralement calculées selon l'échelle d'équivalence dite de l'OCDE modifiée qui attribue 1 uc au premier adulte du ménage, 0,5 uc aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 uc aux enfants de moins de 14 ans.