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Juin 2021 · n° 239La descendance finale reste légèrement supérieure à 2 enfants par femme pour les femmes
nées dans les années 1970
En 2019, les femmes nées en 1969 ont 50 ans : elles ont eu en moyenne 2,00 enfants au cours de leur vie et n'en auront quasiment plus d’autres. Au cours du XXe siècle, la génération 1928 est celle qui a eu la descendance finale la plus élevée, avec une moyenne de 2,65 enfants par femme. La descendance finale des femmes a tendance à diminuer depuis, au fil des générations.
Les femmes ont des enfants de plus en plus tard. Ainsi, la descendance des femmes à 30 ans baisse depuis 1967 alors que celle à 40 ans remonte pour les dernières générations ayant atteint cet âge. La descendance finale des femmes devrait ainsi repartir à la hausse dans les prochaines années et rester supérieure à 2,00 enfants par femme pour les générations nées dans les années 1970.
- En 2019, la descendance finale des femmes de 50 ans ne permet pas le renouvellement des générations
- La descendance finale des hommes baisse depuis près de quarante ans
- La descendance des femmes de 30 ans diminue depuis 1967
- La descendance finale des femmes devrait repartir à la hausse
- Depuis la génération 1972, la moyenne de 100 enfants pour 100 femmes n’est atteinte qu’à 30 ans
Avertissement
Le 21 juin 2021, les points suivants ont été modifiés :
- le niveau du seuil de renouvellement de la génération 1969, pour tenir compte de la mortalité féminine ;
- la comparaison de la descendance finale au seuil de renouvellement limitée aux générations récentes.
En 2019, la descendance finale des femmes de 50 ans ne permet pas le renouvellement des générations
La descendance finale des femmes est le nombre moyen d’enfants qu’elles ont mis au monde au cours de leur vie féconde, c’est-à-dire de 15 à 50 ans. En 2019, les femmes de la génération 1969, ayant atteint l’âge de 50 ans, sont les plus jeunes pour lesquelles il est possible d’observer la descendance finale. Elles ont en moyenne donné naissance à 2,00 enfants tout au long de leur vie (figure 1a). Ce niveau est proche du seuil de renouvellement des générations, mais ne l’atteint pas. Une génération assure son remplacement « nombre pour nombre » si, dans la génération des enfants, le nombre de filles qui arrivent à l'âge d'avoir elles-mêmes des enfants est égal au nombre de femmes dans la génération des parents [Ouvrir dans un nouvel ongletIned]. En raison du rapport de masculinité à la naissance (il naît environ 105 garçons pour 100 filles, 104,5 exactement en 2019) et de la faible mortalité infantile actuellement en France, le niveau de remplacement est atteint lorsque les femmes ont en moyenne 2,07 enfants. Toutes les générations nées entre 1900 et 1962 ont dépassé 2,07 enfants par femme, mais ce n'est pas pour autant qu’elles ont renouvelé les générations : la mortalité aux jeunes âges y était plus élevée qu’actuellement et le seuil de remplacement des générations était donc lui aussi plus élevé [Daguet, 2002 ; Ouvrir dans un nouvel ongletSardon, 1990]. Les générations plus jeunes, de 1964 à 1969, ont de moins en moins d’enfants et, même si leur descendance finale reste supérieure à 2,00 enfants, celle-ci ne permet pas le renouvellement des générations.
Avant d’entamer une baisse, la descendance finale des femmes n’a pratiquement pas cessé d’augmenter entre 1900 et 1928, génération pour laquelle elle a été la plus élevée du XXe siècle avec 2,65 enfants par femme. La descendance des femmes nées entre 1926 et 1934 dépasse 2,60 enfants. Ces générations de femmes avaient entre 20 et 40 ans, âges où elles sont les plus fécondes, durant toute la période du baby-boom.
Dans un passé plus lointain, les générations nées dans les années 1890 n’ont eu que 2 enfants par femme en moyenne, nettement moins donc que les générations qui les ont précédées et que celles qui les ont suivies. Ces femmes avaient une vingtaine d’années durant la Première Guerre mondiale. L’éloignement des hommes a rendu impossible un certain nombre de naissances qui n’ont pas été « rattrapées » par la suite, malgré la très forte natalité de l’année 1920.
tableauFigure 1a – Descendance finale par génération
Génération | Femmes (à 50 ans) | Hommes (à 60 ans) |
---|---|---|
1885 | 225,4 | 231,2 |
1886 | 222,0 | 228,4 |
1887 | 218,7 | 225,7 |
1888 | 215,3 | 222,1 |
1889 | 212,2 | 218,8 |
1890 | 209,9 | 216,4 |
1891 | 207,6 | 216,1 |
1892 | 205,1 | 218,0 |
1893 | 202,8 | 220,6 |
1894 | 201,2 | 223,3 |
1895 | 200,2 | 224,3 |
1896 | 200,7 | 224,8 |
1897 | 203,0 | 225,3 |
1898 | 206,1 | 225,5 |
1899 | 209,1 | 225,2 |
1900 | 211,9 | 224,6 |
1901 | 213,6 | 223,9 |
1902 | 214,8 | 223,3 |
1903 | 215,9 | 223,4 |
1904 | 217,3 | 224,3 |
1905 | 218,7 | 224,9 |
1906 | 220,2 | 224,9 |
1907 | 222,0 | 226,9 |
1908 | 223,2 | 228,9 |
1909 | 226,0 | 230,4 |
1910 | 228,4 | 232,5 |
1911 | 229,9 | 234,5 |
1912 | 232,0 | 235,5 |
1913 | 234,1 | 238,1 |
1914 | 234,9 | 240,1 |
1915 | 237,3 | 248,9 |
1916 | 241,4 | 251,3 |
1917 | 244,3 | 251,3 |
1918 | 245,4 | 251,2 |
1919 | 249,3 | 256,6 |
1920 | 250,7 | 255,1 |
1921 | 248,4 | 256,6 |
1922 | 252,6 | 257,6 |
1923 | 254,7 | 257,3 |
1924 | 257,2 | 254,6 |
1925 | 259,5 | 253,0 |
1926 | 261,9 | 252,3 |
1927 | 263,2 | 251,6 |
1928 | 265,3 | 249,0 |
1929 | 264,2 | 247,6 |
1930 | 264,7 | 245,2 |
1931 | 262,6 | 244,2 |
1932 | 263,0 | 242,4 |
1933 | 261,7 | 238,6 |
1934 | 260,2 | 234,4 |
1935 | 258,9 | 232,9 |
1936 | 254,7 | 230,0 |
1937 | 253,1 | 227,8 |
1938 | 248,9 | 225,9 |
1939 | 244,8 | 222,1 |
1940 | 242,3 | 225,9 |
1941 | 237,3 | 224,2 |
1942 | 231,2 | 222,7 |
1943 | 229,2 | 221,5 |
1944 | 226,8 | 220,4 |
1945 | 222,7 | 218,2 |
1946 | 217,4 | 213,2 |
1947 | 213,5 | 211,7 |
1948 | 211,9 | 211,7 |
1949 | 210,7 | 210,5 |
1950 | 211,7 | 211,5 |
1951 | 211,3 | 209,8 |
1952 | 212,3 | 211,5 |
1953 | 212,0 | 210,2 |
1954 | 212,4 | 209,4 |
1955 | 213,2 | 209,3 |
1956 | 214,1 | 208,4 |
1957 | 213,6 | 207,2 |
1958 | 213,5 | 207,5 |
1959 | 212,1 | 205,9 |
1960 | 211,8 | |
1961 | 209,3 | |
1962 | 208,2 | |
1963 | 206,8 | |
1964 | 204,6 | |
1965 | 203,6 | |
1966 | 202,1 | |
1967 | 201,7 | |
1968 | 201,3 | |
1969 | 200,3 |
- Note : la descendance finale correspond à la somme des taux de fécondité par âge (entre 15 et 50 ans pour les femmes et entre 18 et 60 ans pour les hommes) pour chaque génération.
- Lecture : 100 femmes nées en 1959 ont eu en moyenne au cours de leur vie 212,1 enfants ; 100 hommes de la même génération en ont eu 205,9.
- Champ : France métropolitaine.
- Source : Insee, statistiques de l’état civil, estimations de population.
graphiqueFigure 1a – Descendance finale par génération
La descendance finale des hommes baisse depuis près de quarante ans
Le constat est un peu différent pour les hommes, leur vie féconde étant un peu plus longue (de 18 à 60 ans ici par convention). L’âge moyen auquel ils ont des enfants est également un peu plus élevé que celui des femmes. La génération dont la descendance finale est la plus nombreuse est celle née en 1922, soit un peu plus tôt que pour les femmes. Les générations suivantes ont eu de moins en moins d’enfants. Pour une génération donnée, la descendance finale des hommes diffère de celle des femmes, notamment du fait des écarts d’âge entre conjoints [Robert-Bobée, 2015]. La génération 1959, la plus jeune dont on puisse établir la descendance finale, a eu en moyenne légèrement plus de deux enfants (2,06).
Pour les dix générations suivantes, nées dans les années soixante, la descendance finale des hommes n’est pas encore connue, contrairement à celle des femmes. Néanmoins, ils ont moins d’enfants à 50 ans que la génération 1959 et devraient également en avoir moins à 60 ans puisque les naissances de pères de 50 à 60 ans restent relativement faibles. Leur descendance finale se rapprochera néanmoins de celle des femmes de la même génération (figure 1b, figure 3b). Cela provient en partie de la hausse de l’infécondité : le nombre d’hommes qui n’ont aucun enfant durant leur vie augmente entre les générations du début des années 1940 et celles des années 1960 [Masson, 2013].
La Première Guerre mondiale n’a jamais fait descendre la descendance finale des hommes aussi bas que celle des femmes, malgré une baisse marquée pour les générations qui avaient une vingtaine d’années pendant la guerre. En effet, non seulement leur période de forte fécondité est plus longue que celle des femmes, ce qui leur permettait d’avoir des enfants bien après la fin de la guerre, mais ils étaient également moins nombreux au sortir de la guerre compte tenu de l’excédent de décès masculin sur les décès féminins et donc favorisés sur le marché matrimonial. En revanche, les générations d’hommes nés entre 1925 et 1945 ont eu en moyenne sensiblement moins d’enfants que les femmes des générations proches, même en tenant compte des écarts d'âge habituels entre conjoints. Cela provient du fait que, pour ces générations, les arrivées en France comprenaient essentiellement des hommes seuls qui étaient logiquement comptabilisés dans les effectifs de population à chaque âge, mais ne donnaient pas naissance à des enfants en France, diminuant ainsi mécaniquement le taux de fécondité des hommes par âge et leur descendance constituée en France [Daguet, 2002].
La descendance des femmes de 30 ans diminue depuis 1967
En France, les maternités précoces sont rares [Papon, 2019]. La descendance des femmes de 20 ans est donc peu élevée : 100 femmes nées en 1999 ont en moyenne 4,5 enfants (figure 2). Pour presque toutes les générations nées entre 1927 et 1957, 100 femmes en avaient déjà plus de 20 au même âge, mais cette moyenne diminue depuis. En particulier, depuis 2010, moins de 2 % des nouveau-nés ont une mère de moins de 20 ans. Ce constat est encore plus radical pour les hommes : 100 hommes nés en 1999 ont donné naissance à 1,2 enfant. La génération d’hommes qui avait le plus d’enfants à l’âge de 20 ans est celle de 1952, mais ils en avaient beaucoup moins que les femmes (6,5 contre 25,3).
La descendance à 30 ans des femmes de la dernière génération ayant aujourd’hui cet âge, celles nées en 1989, est de 100 enfants pour 100 femmes. Elle n’est que de 66 enfants pour les hommes du même âge. La descendance à 30 ans diminue nettement pour les générations nées après la Seconde Guerre mondiale, qui ont eu cet âge en 1975 ou après. Le pic a été atteint pour la génération 1937 pour les femmes (197 enfants pour 100 femmes âgées de 30 ans) et pour la génération 1943 pour les hommes (148 enfants pour 100 hommes). Cependant, la baisse de la descendance à 30 ans peut être seulement le résultat d’un report des naissances et n’impliquera pas forcément une baisse de la descendance finale.
tableauFigure 2 – Descendance à 20 ans et 30 ans par génération
Génération | Femmes à 20 ans | Femmes à 30 ans | Hommes à 20 ans | Hommes à 30 ans |
---|---|---|---|---|
1885 | 17,9 | 152,6 | 2,7 | 96,6 |
1886 | 18,1 | 145,8 | 2,7 | 88,1 |
1887 | 18,1 | 139,1 | 2,6 | 80,4 |
1888 | 18,2 | 132,7 | 2,6 | 73,8 |
1889 | 18,3 | 126,8 | 2,7 | 67,9 |
1890 | 18,4 | 126,9 | 2,7 | 71,8 |
1891 | 18,1 | 126,0 | 2,6 | 78,5 |
1892 | 18,2 | 124,7 | 2,7 | 86,2 |
1893 | 18,3 | 124,3 | 2,7 | 94,5 |
1894 | 17,6 | 124,7 | 2,6 | 102,5 |
1895 | 14,0 | 126,2 | 2,4 | 108,5 |
1896 | 10,5 | 128,9 | 2,2 | 112,6 |
1897 | 8,7 | 132,6 | 2,3 | 114,8 |
1898 | 8,3 | 136,8 | 2,6 | 115,6 |
1899 | 8,0 | 140,2 | 2,7 | 115,1 |
1900 | 11,2 | 143,0 | 3,5 | 114,5 |
1901 | 14,5 | 144,7 | 3,9 | 113,8 |
1902 | 15,7 | 145,7 | 3,8 | 112,7 |
1903 | 16,2 | 145,9 | 3,7 | 111,2 |
1904 | 16,7 | 146,1 | 3,6 | 109,7 |
1905 | 17,4 | 145,5 | 3,7 | 107,9 |
1906 | 17,9 | 145,0 | 3,7 | 106,1 |
1907 | 18,2 | 144,6 | 3,6 | 104,3 |
1908 | 18,3 | 144,3 | 3,5 | 103,1 |
1909 | 18,2 | 144,3 | 3,5 | 102,3 |
1910 | 18,5 | 144,2 | 3,4 | 100,7 |
1911 | 18,8 | 143,3 | 3,5 | 98,5 |
1912 | 19,0 | 142,6 | 3,4 | 95,4 |
1913 | 19,0 | 142,2 | 3,1 | 92,6 |
1914 | 19,3 | 142,1 | 3,1 | 90,5 |
1915 | 19,5 | 142,6 | 3,1 | 90,6 |
1916 | 20,0 | 149,0 | 3,1 | 102,2 |
1917 | 20,2 | 154,3 | 3,0 | 108,5 |
1918 | 19,7 | 158,4 | 2,9 | 115,1 |
1919 | 19,6 | 163,3 | 2,9 | 126,7 |
1920 | 17,5 | 168,6 | 3,0 | 132,6 |
1921 | 15,0 | 169,1 | 3,0 | 137,2 |
1922 | 14,3 | 173,5 | 3,4 | 140,6 |
1923 | 15,4 | 176,2 | 4,4 | 142,2 |
1924 | 16,2 | 180,1 | 4,9 | 141,2 |
1925 | 17,0 | 183,5 | 5,0 | 140,5 |
1926 | 18,1 | 185,7 | 4,4 | 140,4 |
1927 | 20,6 | 188,3 | 4,6 | 141,3 |
1928 | 22,4 | 190,5 | 4,6 | 140,3 |
1929 | 22,5 | 190,2 | 4,6 | 140,5 |
1930 | 22,5 | 190,7 | 4,5 | 139,9 |
1931 | 22,0 | 190,3 | 4,4 | 140,6 |
1932 | 21,9 | 192,2 | 4,2 | 141,4 |
1933 | 21,2 | 193,0 | 4,1 | 139,4 |
1934 | 21,0 | 194,6 | 4,0 | 137,7 |
1935 | 20,5 | 195,9 | 4,0 | 138,5 |
1936 | 20,2 | 195,3 | 4,4 | 139,1 |
1937 | 20,0 | 196,8 | 4,2 | 140,1 |
1938 | 19,6 | 195,3 | 4,2 | 140,2 |
1939 | 20,0 | 194,6 | 4,4 | 138,8 |
1940 | 21,4 | 194,1 | 4,7 | 141,4 |
1941 | 22,8 | 193,0 | 5,1 | 145,0 |
1942 | 23,2 | 190,1 | 5,0 | 145,3 |
1943 | 24,4 | 189,9 | 5,0 | 147,8 |
1944 | 26,0 | 187,6 | 5,3 | 145,7 |
1945 | 27,0 | 183,3 | 5,4 | 142,9 |
1946 | 26,3 | 177,4 | 5,3 | 138,8 |
1947 | 25,2 | 171,7 | 5,2 | 135,5 |
1948 | 24,4 | 168,0 | 5,2 | 132,5 |
1949 | 24,2 | 165,8 | 5,7 | 130,7 |
1950 | 24,1 | 164,6 | 5,9 | 129,7 |
1951 | 24,8 | 163,6 | 6,2 | 128,9 |
1952 | 25,3 | 162,8 | 6,5 | 128,7 |
1953 | 25,5 | 160,9 | 6,1 | 125,5 |
1954 | 24,8 | 159,3 | 5,8 | 123,4 |
1955 | 23,7 | 158,8 | 4,9 | 121,6 |
1956 | 22,4 | 158,2 | 4,5 | 118,7 |
1957 | 21,2 | 156,6 | 4,1 | 116,2 |
1958 | 19,8 | 155,3 | 3,6 | 114,0 |
1959 | 18,4 | 152,4 | 3,2 | 111,4 |
1960 | 17,5 | 150,5 | 3,0 | 107,8 |
1961 | 16,3 | 146,7 | 3,0 | 105,0 |
1962 | 15,4 | 143,2 | 2,8 | 101,3 |
1963 | 14,1 | 138,7 | 2,5 | 96,6 |
1964 | 12,9 | 133,9 | 2,3 | 93,4 |
1965 | 11,9 | 130,4 | 2,0 | 90,2 |
1966 | 10,9 | 127,2 | 1,8 | 87,9 |
1967 | 10,1 | 124,3 | 1,7 | 85,7 |
1968 | 9,6 | 122,4 | 1,7 | 84,0 |
1969 | 9,0 | 119,2 | 1,7 | 81,9 |
1970 | 8,5 | 117,3 | 1,6 | 79,9 |
1971 | 8,1 | 114,7 | 1,5 | 78,2 |
1972 | 7,8 | 112,3 | 1,4 | 75,8 |
1973 | 7,4 | 111,6 | 1,4 | 75,0 |
1974 | 7,1 | 110,9 | 1,4 | 74,4 |
1975 | 6,8 | 110,8 | 1,4 | 74,5 |
1976 | 6,7 | 109,9 | 1,4 | 74,2 |
1977 | 6,4 | 110,5 | 1,3 | 74,4 |
1978 | 6,3 | 110,4 | 1,5 | 75,6 |
1979 | 6,5 | 111,4 | 1,6 | 75,8 |
1980 | 6,8 | 110,4 | 1,8 | 74,9 |
1981 | 7,2 | 111,0 | 1,9 | 75,6 |
1982 | 7,2 | 110,6 | 2,0 | 75,1 |
1983 | 7,3 | 109,7 | 1,9 | 75,3 |
1984 | 7,2 | 109,4 | 2,0 | 75,4 |
1985 | 7,0 | 108,6 | 1,9 | 73,9 |
1986 | 7,0 | 107,5 | 1,9 | 73,6 |
1987 | 6,8 | 105,5 | 1,9 | 71,3 |
1988 | 6,7 | 103,0 | 1,9 | 68,9 |
1989 | 6,6 | 100,2 | 1,9 | 66,1 |
1990 | 6,5 | 1,8 | ||
1991 | 6,3 | 1,7 | ||
1992 | 6,3 | 1,6 | ||
1993 | 6,2 | 1,6 | ||
1994 | 6,0 | 1,6 | ||
1995 | 5,7 | 1,4 | ||
1996 | 5,3 | 1,3 | ||
1997 | 5,0 | 1,2 | ||
1998 | 4,5 | 1,2 | ||
1999 | 4,5 | 1,2 |
- Lecture : 100 femmes nées en 1989 ont eu en moyenne 100,2 enfants à l’âge de 30 ans.
- Champ : France métropolitaine.
- Source : Insee, statistiques de l’état civil, estimations de population.
graphiqueFigure 2 – Descendance à 20 ans et 30 ans par génération
La descendance finale des femmes devrait repartir à la hausse
La descendance finale devrait repartir à la hausse pour les générations nées dans les années 1970. En effet, la descendance à 40 ans augmente à partir de la génération 1973 (figure 3a), après un point bas pour la génération 1972 à 1,94 enfant par femme à l’âge de 40 ans. Si l’ensemble des générations nées entre 1965 et 1978 avaient en moyenne moins de 2,00 enfants par femme à l’âge de 40 ans, la génération 1979 est la première à repasser au-dessus de ce seuil. Ce phénomène est lié à la hausse de la fécondité observée en France au début des années 2000 [Papon, Beaumel, 2021] et qui a concerné en grande partie ces générations de femmes. En supposant que pour le reste de leurs années fécondes, aux âges qu’elles n’ont donc pas encore atteint en 2019, elles aient une fécondité identique à celle observée chez les femmes de ces âges en 2019, la descendance finale serait supérieure à deux enfants par femme pour toutes les générations nées entre 1973 et 1985 (figure 3b).
Bien que plus éloignés de la fin de leur vie féconde, les hommes de 40 ans suivent le même chemin. Leur descendance à 40 ans a aussi atteint un point bas pour la génération 1972, avec 174 enfants pour 100 hommes, mais remonte depuis et atteint 180 enfants pour la génération 1979. En supposant qu’aux âges qu’ils n’ont pas encore atteints, ils aient une fécondité identique à celle observée chez les hommes de ces âges en 2019, la descendance des hommes à 60 ans resterait supérieure à deux enfants par homme jusqu’à la génération 1985 (à l’exception des générations 1971 et 1972).
tableauFigure 3a – Descendance à 40 ans par génération
Génération | Femmes (à 40 ans) | Hommes (à 40 ans) |
---|---|---|
1885 | 216,4 | 195,3 |
1886 | 213,3 | 193,4 |
1887 | 210,2 | 191,6 |
1888 | 207,1 | 189,8 |
1889 | 204,2 | 187,6 |
1890 | 202,0 | 186,2 |
1891 | 199,9 | 187,4 |
1892 | 197,7 | 190,7 |
1893 | 195,6 | 194,2 |
1894 | 194,2 | 197,7 |
1895 | 193,4 | 199,1 |
1896 | 194,0 | 199,6 |
1897 | 196,3 | 199,7 |
1898 | 199,2 | 199,0 |
1899 | 201,9 | 197,6 |
1900 | 204,1 | 196,3 |
1901 | 205,3 | 194,6 |
1902 | 206,1 | 192,9 |
1903 | 206,9 | 191,9 |
1904 | 207,9 | 192,0 |
1905 | 209,0 | 192,1 |
1906 | 210,6 | 192,6 |
1907 | 212,8 | 195,0 |
1908 | 214,5 | 197,4 |
1909 | 217,4 | 199,3 |
1910 | 220,2 | 201,8 |
1911 | 222,1 | 203,7 |
1912 | 224,4 | 204,7 |
1913 | 226,6 | 207,1 |
1914 | 227,7 | 209,3 |
1915 | 230,1 | 218,1 |
1916 | 234,2 | 221,0 |
1917 | 237,0 | 222,2 |
1918 | 238,3 | 224,2 |
1919 | 242,4 | 231,5 |
1920 | 244,1 | 233,1 |
1921 | 242,2 | 235,7 |
1922 | 246,3 | 237,0 |
1923 | 248,6 | 237,5 |
1924 | 251,4 | 235,7 |
1925 | 253,9 | 234,8 |
1926 | 256,5 | 234,8 |
1927 | 258,1 | 235,0 |
1928 | 260,4 | 233,0 |
1929 | 259,5 | 232,2 |
1930 | 260,1 | 230,1 |
1931 | 258,6 | 230,3 |
1932 | 259,5 | 229,3 |
1933 | 258,7 | 225,9 |
1934 | 257,7 | 221,8 |
1935 | 256,7 | 220,1 |
1936 | 252,7 | 216,8 |
1937 | 251,2 | 214,7 |
1938 | 247,0 | 211,9 |
1939 | 243,0 | 207,8 |
1940 | 240,1 | 209,0 |
1941 | 235,3 | 208,4 |
1942 | 229,3 | 206,6 |
1943 | 227,3 | 206,2 |
1944 | 224,8 | 204,8 |
1945 | 220,6 | 202,6 |
1946 | 215,4 | 198,6 |
1947 | 211,3 | 196,9 |
1948 | 209,5 | 196,6 |
1949 | 208,4 | 195,5 |
1950 | 209,1 | 196,2 |
1951 | 208,8 | 194,9 |
1952 | 209,6 | 196,2 |
1953 | 209,3 | 194,7 |
1954 | 209,6 | 193,6 |
1955 | 210,2 | 193,0 |
1956 | 211,0 | 191,3 |
1957 | 210,2 | 189,6 |
1958 | 210,0 | 189,0 |
1959 | 208,4 | 187,0 |
1960 | 207,9 | 184,9 |
1961 | 205,4 | 184,1 |
1962 | 204,1 | 182,3 |
1963 | 202,5 | 180,3 |
1964 | 200,1 | 179,5 |
1965 | 198,8 | 178,2 |
1966 | 197,2 | 177,4 |
1967 | 196,7 | 177,1 |
1968 | 196,2 | 176,8 |
1969 | 194,9 | 176,4 |
1970 | 194,9 | 175,9 |
1971 | 193,8 | 175,2 |
1972 | 193,5 | 174,1 |
1973 | 194,4 | 175,2 |
1974 | 195,7 | 176,2 |
1975 | 196,9 | 178,4 |
1976 | 197,3 | 179,2 |
1977 | 199,2 | 179,9 |
1978 | 199,5 | 180,9 |
1979 | 200,7 | 179,7 |
- Lecture : 100 femmes nées en 1969 avaient en moyenne 194,9 enfants à l’âge de 40 ans.
- Champ : France métropolitaine.
- Source : Insee, statistiques de l’état civil, estimations de population.
graphiqueFigure 3a – Descendance à 40 ans par génération
Depuis la génération 1972, la moyenne de 100 enfants pour 100 femmes n’est atteinte qu’à 30 ans
Toutes les générations n’ont pas eu le même nombre d’enfants. Elles ne les ont pas eus non plus aux mêmes âges (figure 4a). Au tournant du XXe siècle, 100 femmes avaient déjà donné naissance à 100 enfants à 27 ans, voire à 28 ou 29 ans pour les générations les plus marquées par la Première Guerre mondiale. Le retard pris par la génération 1889 entre 1914 et 1918 n’a d’ailleurs jamais été entièrement rattrapé après la guerre. A contrario, pour les générations nées entre 1924 et 1951, à l’origine du baby-boom, cette moyenne avait déjà été atteinte plus tôt, à 25 ans. Ces femmes ont eu leurs enfants jeunes et à une période où la fécondité était élevée. Depuis la génération 1972, il faut attendre l’âge de 30 ans pour que 100 femmes aient déjà donné naissance à 100 enfants.
Pour les hommes, ce seuil est atteint bien plus tard, en particulier pour les générations meurtries par la Première Guerre mondiale : 32 ans pour la génération 1889 (figure 4b), contre 29 ans pour celle de 1899. Il est atteint à 28 ans pour les générations nées entre 1921 et 1952, à l’exception des générations nées pendant la Seconde Guerre mondiale (27 ans). Ensuite, l’âge auquel 100 hommes ont eu au moins 100 enfants recule de plus en plus et il faut attendre 33 ans pour la génération 1985. Cela s’explique, pour les hommes comme pour les femmes, par une entrée bien plus tardive dans la paternité et la maternité.
tableauFigure 4a – Descendance pour 100 femmes selon l’âge et la génération
Âge | Génération | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
1889 | 1909 | 1929 | 1949 | 1969 | 1979 | 1989 | |
15 ans | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,1 | 0,0 |
16 ans | 0,6 | 0,5 | 0,5 | 0,7 | 0,3 | 0,2 | 0,2 |
17 ans | 1,9 | 1,8 | 1,8 | 2,4 | 1,0 | 0,7 | 0,7 |
18 ans | 4,7 | 4,6 | 5,1 | 6,1 | 2,4 | 1,7 | 1,7 |
19 ans | 9,9 | 9,9 | 11,8 | 13,1 | 4,9 | 3,6 | 3,6 |
20 ans | 18,3 | 18,2 | 22,5 | 24,2 | 9,0 | 6,5 | 6,6 |
21 ans | 29,6 | 29,7 | 36,8 | 38,8 | 14,4 | 10,8 | 10,7 |
22 ans | 42,9 | 42,8 | 53,9 | 56,0 | 21,4 | 16,4 | 15,7 |
23 ans | 57,7 | 56,9 | 72,4 | 74,0 | 29,7 | 23,1 | 22,0 |
24 ans | 72,6 | 70,8 | 91,4 | 91,3 | 39,3 | 31,2 | 29,6 |
25 ans | 87,0 | 85,0 | 110,3 | 107,2 | 50,4 | 41,4 | 38,8 |
26 ans | 95,6 | 98,2 | 128,5 | 121,3 | 63,2 | 53,2 | 49,2 |
27 ans | 102,4 | 110,8 | 145,5 | 134,0 | 77,0 | 66,8 | 60,8 |
28 ans | 109,8 | 122,6 | 161,9 | 145,8 | 91,2 | 81,3 | 73,4 |
29 ans | 118,2 | 133,7 | 176,6 | 156,3 | 105,5 | 96,4 | 86,7 |
30 ans | 126,8 | 144,3 | 190,2 | 165,8 | 119,2 | 111,4 | 100,2 |
31 ans | 140,3 | 153,8 | 202,1 | 174,5 | 132,4 | 126,1 | |
32 ans | 151,6 | 162,0 | 213,0 | 181,9 | 144,2 | 139,6 | |
33 ans | 161,2 | 170,3 | 222,4 | 188,1 | 154,3 | 151,7 | |
34 ans | 170,0 | 178,3 | 231,0 | 192,8 | 163,4 | 162,6 | |
35 ans | 177,8 | 185,9 | 238,4 | 196,8 | 171,2 | 172,3 | |
36 ans | 184,9 | 193,0 | 244,5 | 200,3 | 178,0 | 180,5 | |
37 ans | 191,1 | 201,0 | 249,6 | 203,0 | 183,8 | 187,3 | |
38 ans | 196,2 | 207,8 | 253,8 | 205,2 | 188,4 | 192,8 | |
39 ans | 200,6 | 213,2 | 257,0 | 207,0 | 192,1 | 197,3 | |
40 ans | 204,2 | 217,4 | 259,5 | 208,4 | 194,9 | 200,7 | |
41 ans | 207,0 | 220,6 | 261,3 | 209,3 | 196,9 | ||
42 ans | 208,9 | 222,8 | 262,6 | 209,9 | 198,3 | ||
43 ans | 210,4 | 224,3 | 263,4 | 210,3 | 199,2 | ||
44 ans | 211,3 | 225,2 | 263,8 | 210,5 | 199,7 | ||
45 ans | 211,8 | 225,6 | 264,0 | 210,6 | 200,0 | ||
46 ans | 212,0 | 225,9 | 264,1 | 210,6 | 200,2 | ||
47 ans | 212,2 | 226,0 | 264,2 | 210,7 | 200,2 | ||
48 ans | 212,2 | 226,0 | 264,2 | 210,7 | 200,3 | ||
49 ans | 212,2 | 226,0 | 264,2 | 210,7 | 200,3 | ||
50 ans | 212,2 | 226,0 | 264,2 | 210,7 | 200,3 |
- Lecture : 100 femmes nées en 1989 ont eu en moyenne 100,2 enfants à l’âge de 30 ans ; celles de la génération 1949 en avaient 165,8 au même âge.
- Champ : France métropolitaine.
- Source : Insee, statistiques de l’état civil, estimations de population.
graphiqueFigure 4a – Descendance pour 100 femmes selon l’âge et la génération
Sources
Les données sur la descendance sont calculées par l’Insee à partir des données d’état civil et des estimations de population.
Il s’agit de la somme des taux de fécondité par âge d’une génération calculés
grâce aux statistiques de l’état civil, elles ne concernent donc que les naissances
en France.
Définitions
La descendance finale est le nombre moyen d'enfants mis au monde par une génération de femmes donnée tout au long de leur vie féconde, en ne tenant pas compte de leur mortalité. Il s’agit de la somme des taux de fécondité par âge d'une génération.
Une génération se renouvelle si une femme donne naissance à une fille qui survit au moins jusqu’à l’âge d’avoir des enfants.
Le taux de fécondité à un âge donné (ou pour une tranche d'âges) est le nombre d'enfants nés vivants des
femmes de cet âge au cours de l'année, rapporté à la population moyenne de l'année
des femmes de même âge.
Par extension, le taux de fécondité est le rapport du nombre de naissances
vivantes de l'année à l'ensemble de la population féminine en âge de procréer (nombre
moyen des femmes de 15 à 50 ans sur l'année). À la différence de l'indicateur conjoncturel
de fécondité, son évolution dépend en partie de l'évolution de la structure par âge
des femmes âgées de 15 à 50 ans.
Il peut être calculé de la même façon pour les hommes.
Pour en savoir plus
« La situation démographique en 2019 », Insee Résultats, juin 2021.
Papon S. et Beaumel C., « Bilan démographique 2020 actualisé ‒ Avec la pandémie de Covid-19, nette baisse de l’espérance de vie et chute du nombre de mariages », Insee Première n° 1846, mars 2021.
Papon S., « 759 000 nouveau-nés en France en 2018 : seulement 12 000 ont une mère de moins de 20 ans », Insee Première n° 1773, septembre 2019.
« La situation démographique en 2018 », Insee Résultats, juin 2020.
Robert-Bobée I., « 2,1 enfants par femme pour les générations nées entre 1947 et 1963 », Insee Focus n° 25, avril 2015.
Masson L., « Avez-vous eu des enfants ? Si oui, combien ? », in France, portrait social, coll. « Insee Références », édition 2013.
Daguet F., « Un siècle de fécondité française. Caractéristiques et évolution de la fécondité de 1901 à 1999 », Insee Résultats, n° 8, octobre 2002.
Sardon J.-P., « Ouvrir dans un nouvel ongletLe remplacement des générations en Europe depuis le début du siècle », Ined, Population, 45e année, n° 6, 1990.