Bilan économique 2019 - Bretagne
Une situation économique solide en 2019
En 2019, la solidité de la situation économique de la Bretagne se confirme, dans un contexte national en léger ralentissement. Avec près de 19 000 emplois créés dans la région en 2019, la progression des effectifs salariés (+ 1,5 %) est de nouveau plus forte que dans l’ensemble du pays (+ 1,1 %). Le taux de chômage diminue et les demandeurs d’emploi sont moins nombreux. Les créations d’entreprises atteignent un nouveau record et les chefs d’entreprise font état d’une situation globalement favorable. Le bilan par domaine d’activité est plus contrasté. L’essor de la fréquentation touristique et du transport aérien se poursuit tandis que la construction de logements s’oriente à la baisse. Dans l’agriculture, le bilan est de nouveau en demi-teinte.
Cependant, début 2020, la crise sanitaire affecte considérablement l’activité économique du pays, qui recule d’environ un tiers pendant le confinement par rapport à une situation normale. En avril 2020, on observe une hausse inédite du nombre de demandeurs d’emploi et une forte chute des créations d’entreprises.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2019 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Cette année, la situation exceptionnelle de la pandémie dans les premiers mois de 2020 introduit une rupture avec la dynamique de 2019 et remet en question les éventuelles prévisions réalisées précédemment. Ainsi, ces bilans rendent également compte de la crise, uniquement sur la période de confinement.
Construction - Baisse de l’activité en 2019 et léger repli des perspectives de construction de logements neufs Bilan économique 2019
Jean-Marc Lardoux (Insee)
En 2019, les mises en chantier de logements diminuent plus fortement en Bretagne (– 7,0 %) qu’au niveau national (– 0,9 %). Le nombre de logements autorisés à la construction dans la région est également en baisse (– 0,9 %), toutefois moins marquée que dans l’ensemble du pays (– 2,4 %).
Les ventes de logements collectifs réalisées par les promoteurs se contractent et les stocks d’appartements neufs disponibles augmentent légèrement. Le prix moyen au mètre carré des appartements neufs est en hausse de 11,1 % en un an dans la région et atteint 3 678 euros. Il reste toutefois inférieur de 13,5 % à la moyenne nationale.
Insee Conjoncture Bretagne
No 29
Paru le :18/06/2020
- Les mises en chantier de logements individuels diminuent dans tous les départements
- Les autorisations de logements collectifs se concentrent en Ille-et-Vilaine
- Légère baisse des surfaces de locaux non résidentiels autorisées
- Baisse des ventes, augmentations des mises en vente et des stocks sur le marché de la promotion immobilière
Au cours de l’année 2019, 25 300 logements ont été autorisés à la construction dans la région, soit 200 de moins qu’en 2018 (– 0,9 %) (figure 1). Cette légère diminution est plus faible que celle enregistrée au niveau national (– 2,4 %). En Bretagne, de fortes baisses sont observées dans les départements du Finistère (– 7,9 %), du Morbihan (– 7,5 %) et des Côtes-d’Armor (– 4,1 %), alors que l’Ille-et-Vilaine enregistre une progression notable (+ 8,1 %) (figure 2). Sur la période 2013-2018, l’évolution annuelle moyenne du nombre de logements autorisés en Bretagne (+ 2,7 %) est supérieure à celle observée au niveau national (+ 1,5 %).
tableauFigure 1 – Évolution de la construction de logements
Logements autorisés - Bretagne | Logements commencés - Bretagne | Logements autorisés - France hors Mayotte | Logements commencés - France hors Mayotte | |
---|---|---|---|---|
2005 | 162,4 | 134,6 | 115,7 | 112,5 |
2006 | 169,6 | 141,7 | 126,3 | 119,5 |
2007 | 163,1 | 135,3 | 119,8 | 118,3 |
2008 | 122,4 | 103 | 99,9 | 96,4 |
2009 | 85,9 | 85,7 | 79,7 | 83,6 |
2010 | 100 | 100 | 100 | 100 |
2011 | 110,6 | 94 | 108,6 | 104,1 |
2012 | 101,1 | 82,3 | 100,9 | 92,5 |
2013 | 85,6 | 74,8 | 88,7 | 86,5 |
2014 | 67,3 | 63,9 | 79,8 | 81,5 |
2015 | 75,3 | 68,8 | 84,9 | 83,1 |
2016 | 95,8 | 75,2 | 97,3 | 91,4 |
2017 | 101,9 | 89,5 | 103,2 | 103,8 |
2018 | 97 | 92,9 | 96,6 | 100,2 |
2019 | 96,2 | 86,5 | 94,3 | 99,3 |
- Note : données estimées provisoires arrondies à la centaine en date réelle.
- Champ : logements individuels, collectifs et en résidence.
- Source : SDES, Sit@del2, estimations au 27 février 2020.
graphiqueFigure 1 – Évolution de la construction de logements
tableauFigure 2 – Construction autorisée de logements par département
Logements en 2019 (nombre) | Évolution 2019/2018 | Évolution annuelle moyenne 2018/2013¹ | |
---|---|---|---|
Côtes-d'Armor | 3 200 | -4,1 | 1,2 |
Finistère | 5 300 | -7,9 | 5,5 |
Ille-et-Vilaine | 11 100 | 8,1 | 1,9 |
Morbihan | 5 700 | -7,5 | 2,4 |
Bretagne | 25 300 | -0,9 | 2,7 |
France hors Mayotte | 449 400 | -2,4 | 1,5 |
- ¹ : taux d'évolution annuel qu'aurait connu la construction de logements, pour le département ou la région, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- Notes : données brutes provisoires arrondies à la centaine en date réelle. Les évolutions sont calculées sur données non arrondies. En raison des arrondis, des totaux peuvent légèrement différer de la somme des éléments qui les composent.
- Source : SDES, Sit@del2, estimations au 27 février 2020.
Les mises en chantier dans la région baissent fortement : 23 000 sur l’ensemble de l’année 2019, soit 1 700 de moins qu’en 2018 (– 7,0 %) (figure 3). Alors qu’elles sont quasi stables dans les Côtes-d’Armor et en Ille-et-Vilaine, les mises en chantier sont en net repli dans le Morbihan (– 16,7 %) et, à un degré moindre, dans le Finistère (– 12,6 %). Au niveau national, elles diminuent légèrement (– 0,9 %). Ainsi, la part des mises en chantier de logements en Bretagne dans l’ensemble du pays diminue en 2019 (5,6 % contre 6,0 % en 2018). Sur la période 2013-2018, l’évolution annuelle moyenne du nombre de logements commencés en Bretagne (+ 4,9 %) est plus élevée que celle enregistrée dans l’ensemble du pays (+ 3,2 %).
tableauFigure 3 – Logements commencés par département
Logements en 2019 (nombre) | Évolution 2019/2018 | Évolution annuelle moyenne 2018/2013 ¹ | |
---|---|---|---|
Côtes-d'Armor | 3 000 | -0,6 | 0,4 |
Finistère | 5 200 | -12,6 | 5,2 |
Ille-et-Vilaine | 9 900 | 0,4 | 5,9 |
Morbihan | 5 000 | -16,7 | 5,6 |
Bretagne | 23 000 | -7,0 | 4,9 |
France hors Mayotte | 410 600 | -0,9 | 3,2 |
- ¹ : taux d'évolution annuel qu'aurait connu la construction de logements, pour le département ou la région, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- Notes : données brutes provisoires arrondies à la centaine en date réelle. Les évolutions sont calculées sur données non arrondies. En raison des arrondis, des totaux peuvent légèrement différer de la somme des éléments qui les composent.
- Source : SDES, Sit@del2, estimations au 27 février 2020.
Les mises en chantier de logements individuels diminuent dans tous les départements
Au cours de l’année 2019, 14 400 permis de construire de maisons individuelles ont été accordés dans la région, soit une augmentation de 1,4 % en un an. La hausse s’observe dans les Côtes-d’Armor, le Morbihan et l’Ille-et-Vilaine alors que se produit une baisse de 2,0 % dans le Finistère.
Environ 13 100 chantiers de maisons individuelles ont démarré au cours de l’année 2019 en Bretagne. Contrairement aux autorisations de construction, les mises en chantier diminuent dans la région (– 2,4 %). Leur nombre baisse dans les quatre départements bretons, notamment dans le Finistère (– 7,0 %).
Les autorisations de logements collectifs se concentrent en Ille-et-Vilaine
Avec 10 900 autorisations de logements collectifs (9 300) ou en résidence (1 600), les projets de construction d’appartements diminuent de 0,6 % en 2019. Cette baisse s’observe particulièrement dans les Côtes-d’Armor et le Morbihan. À l’inverse, les autorisations de logements collectifs ou en résidence poursuivent leur progression en Ille-et-Vilaine. En 2019, ce département concentre à lui seul près des deux tiers des autorisations de construction d’appartements de la région.
Les mises en chantier de logements collectifs ou en résidence diminuent de 11,4 % sur l’ensemble de la Bretagne. La baisse est particulièrement marquée dans le Morbihan (– 40,9 %) et le Finistère (– 20,7 %) alors que les mises en chantier sont en légère augmentation en Ille-et-Vilaine et en hausse plus marquée dans les Côtes-d’Armor (+ 8,3 %).
Légère baisse des surfaces de locaux non résidentiels autorisées
Avec un total de 2,65 millions de m² en 2019, les surfaces de plancher autorisées dans le secteur non résidentiel diminuent de 1,1 % par rapport à 2018 (figure 4). La baisse est importante pour les bâtiments de service public (– 16,7 %) et ceux d’exploitation agricole (– 10,7 %). Inversement, les surfaces autorisées de bureaux et de bâtiments industriels sont en forte hausse (respectivement + 18,9 % et + 17,5 %).
tableauFigure 4 – Construction autorisée de locaux non résidentiels, selon le type
Bretagne | France entière | ||||
---|---|---|---|---|---|
Surfaces autorisées en 2019 (en milliers de m²) | Évolution 2019/2018 | Évolution annuelle moyenne 2018/2013 ¹ | Évolution 2019/2018 | Évolution annuelle moyenne 2018/2013 ¹ | |
Artisanat | 164 | 17,1 | 4,0 | -2,1 | 5,8 |
Bureaux | 294 | 18,9 | 3,0 | 3,6 | 4,9 |
Commerce | 185 | 2,2 | -4,3 | -5,1 | -1,9 |
Entrepôt | 367 | 14,9 | 10,7 | 22,0 | 8,8 |
Exploitation agricole ou forestière | 1 026 | -10,7 | -2,6 | -5,1 | -4,4 |
Hébergement hôtelier | 35 | 5,3 | 13,1 | -1,3 | 8,8 |
Industrie | 244 | 17,5 | -2,9 | -1,0 | 4,0 |
Service public ou d'intérêt collectif | 331 | -16,7 | -1,4 | -8,2 | -2,0 |
Ensemble | 2 645 | -1,1 | -0,5 | 1,3 | 0,9 |
- ¹ : taux d'évolution annuel qu'aurait connu la construction de locaux, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- Note : données brutes provisoires en date réelle.
- Source : SDES, Sit@del2, estimations au 27 février 2020.
Baisse des ventes, augmentations des mises en vente et des stocks sur le marché de la promotion immobilière
En Bretagne, le marché de la promotion immobilière est en repli après quatre années consécutives de hausse (figure 5). Ainsi, 5 746 logements ont été vendus par les promoteurs en 2019, soit une baisse de 6,9 % par rapport à 2018. Au niveau national, les ventes sont restées stables.
tableauFigure 5 – Évolution de la commercialisation de logements neufs - Bretagne
Logements neufs disponibles en fin d'année | Logements neufs mis en vente | Logements neufs vendus (réservés) | |
---|---|---|---|
2005 | 80,8 | 146,3 | 109 |
2006 | 97 | 134,6 | 112,3 |
2007 | 148,7 | 151,8 | 100 |
2008 | 166 | 98,5 | 67,2 |
2009 | 124,7 | 70,8 | 76,2 |
2010 | 100 | 100 | 100 |
2011 | 94,2 | 92,4 | 76,2 |
2012 | 108,6 | 84 | 51,8 |
2013 | 98 | 57,3 | 46 |
2014 | 101,8 | 61,3 | 40,9 |
2015 | 85,4 | 54,7 | 54 |
2016 | 92,8 | 90,7 | 73,1 |
2017 | 86,7 | 83,2 | 81,2 |
2018 | 76,3 | 78,6 | 83,7 |
2019 | 77,4 | 84 | 78 |
- Note : données 2019 redressées pour les logements neufs disponibles et mis en vente.
- Champ : permis de 5 logements et plus destinés à la vente aux particuliers ; France métropolitaine.
- Source : SDES, enquête ECLN.
graphiqueFigure 5 – Évolution de la commercialisation de logements neufs - Bretagne
Les appartements représentent 95 % de ces ventes. Leur prix au m² a fortement augmenté en 2019 (+ 11,1 %) pour atteindre 3 678 euros en Bretagne (figure 6). Au niveau national, la hausse a été plus contenue (+ 4,1 %). Le prix moyen au m² dans la région est inférieur de 13,5 % à la moyenne de France métropolitaine. Le prix moyen des maisons neuves en Bretagne est également plus bas que la moyenne nationale, de 3,9 %.
tableauFigure 6 – Ventes des maisons et des appartements neufs
Bretagne | France métropolitaine | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
En 2019 (nombre ou prix en euro) | Évolution 2019/2018 | Évolution annuelle moyenne 2018/2013 ² | En 2019 (nombre ou prix en euro) | Évolution 2019/2018 | Évolution annuelle moyenne 2018/2013 ² | |
Maisons neuves | ||||||
Nombre de ventes ¹ | 290 | -8,5 | -4,0 | 8 607 | -8,9 | 2,3 |
Prix moyen par maison | 267 951 | 16,1 | 2,0 | 278 795 | 4,8 | 1,7 |
Appartements neufs | ||||||
Nombre de ventes ¹ | 5 456 | -6,8 | 14,3 | 120 940 | 0,7 | 9,4 |
Prix moyen au m² | 3 678 | 11,1 | 1,0 | 4 250 | 4,1 | 1,2 |
- ¹ : réservations avec dépôt d'arrhes.
- ² : taux d'évolution annuel qu'auraient connu le nombre de ventes ou le prix moyen si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- Champ : permis de 5 logements et plus destinés à la vente aux particuliers ; France métropolitaine.
- Source : SDES, enquête ECLN.
Dans le même temps, l’offre des promoteurs correspond à 5 794 logements, soit une augmentation de 6,9 % en un an.
En combinant mises en vente, ventes, annulations, abandons, retraits ou changements de destination, le stock de logements disponibles ressort en légère hausse en un an (+ 1,4 %). À la fin 2019, 4 747 logements sont ainsi sur le marché breton de la promotion immobilière.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Pour comprendre
La base de données Sit@del2 rassemble les informations relatives aux autorisations de construire (permis accordés) et aux mises en chantier transmises par les services instructeurs (État, collectivités territoriales) au service statistique du Ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES). Les mouvements relatifs à la vie du permis (autorisations, annulations, modificatifs, déclarations d'ouverture de chantier) sont exploités à des fins statistiques.
Les séries de la construction utilisées pour la conjoncture et le bilan économique sont élaborées à partir de cette base.
En matière de logement, les séries d'estimations en date réelle sont produites mensuellement pour évaluer le nombre d'autorisations et de mises en chantier. Elles visent à retracer dès le mois suivant, l'ensemble des évènements à leur date réelle. Sur la base des données collectées, les séries intègrent une estimation de l'information non encore remontée. Ces séries sont actualisées chaque mois pour prendre en compte les informations les plus récentes. Les estimations en date réelle corrigent des éventuels défauts de collecte des déclarations d'ouverture de chantier.
Pour les locaux non résidentiels, les séries de surface de plancher en date de prise
en compte permettent le suivi conjoncturel de ce secteur. Elles agrègent les informations
issues des permis (autorisés, commencés, etc.) selon la date d'enregistrement de la
donnée dans l'application Sit@del2.
Les séries de surface de plancher en date réelle sont utilisées pour les études structurelles.
L'information est restituée selon la date effective de l'autorisation ou de la mise
en chantier. Ces séries sont présentées nettes des annulations et ne comportent pas
d'estimations : elles minorent donc la réalité, spécialement pour les mois de collecte
les plus récents.
Définitions
Logement autorisé
Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.
Logement commencé
Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).
Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.
Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).
Logement collectif
Un logement collectif (appartement) fait partie d’un bâtiment dans lequel sont superposés plus de deux logements distincts et dont certains ne disposent pas d’un accès privatif.
Logement individuel
Un logement individuel est un logement dans une maison individuelle. Une maison individuelle peut comporter deux logements individuels s'ils ont été construits par le même maître d'ouvrage d'après le code de la construction et de l'habitation.
Les chiffres de comparaison janvier à décembre 2018- janvier à décembre 2019 pour les mises en chantier et les autorisations par type de logements sont issus du site de la Dreal Bretagne en date d’extraction du 31 janvier 2020 (cf. Pour en savoir plus).
Pour en savoir plus
Site Dreal Bretagne « Ouvrir dans un nouvel ongletLa construction neuve en Bretagne - SITADEL »
Les chiffres de comparaison janvier à décembre 2018- janvier à décembre 2019 pour les mises en chantier et les autorisations par type de logements sont issus du site de la Dreal Bretagne en date d’extraction du 31 janvier 2020 (cf. Pour en savoir plus).