Bilan économique 2018 - Bretagne
L’économie bretonne tient le cap en 2018
En 2018, la situation économique de la Bretagne reste solide, malgré le ralentissement observé suite à une année 2017 très favorable. L’emploi salarié progresse plus dans la région (+ 1,0 %) qu’au niveau national (+ 0,6 %). Il évolue positivement dans chaque grand secteur, en particulier le tertiaire marchand (+ 1,3 %) et la construction (+ 2,0 %). Le taux de chômage diminue légèrement et les inscrits à Pôle emploi sont moins nombreux pour la première fois depuis 10 ans. L’activité des entreprises continue de croître en 2018 et les créations atteignent un niveau record. Dans les domaines du tourisme, de la construction et des transports, les indicateurs demeurent bien orientés. L’agriculture présente néanmoins un bilan en demi-teinte.
Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par
l'Insee.
Retrouvez les bilans des autres régions ici.
Transports - Hausses du trafic aérien, du transport routier de marchandises et des immatriculations de véhicules Bilan économique 2018
Pascal Lauzier, Dreal
Le trafic aérien poursuit sa progression en Bretagne, porté notamment par les offres des compagnies à bas coût. Le transport de marchandises par la route est également en hausse grâce au dynamisme des échanges intrarégionaux. Le nombre d’immatriculations de véhicules est lui aussi en augmentation avec un fort développement des nouvelles motorisations au détriment des moteurs diesel.
Insee Conjoncture Bretagne
No 25
Paru le :06/06/2019
Le trafic aérien poursuit sa progression
La hausse continue du trafic aérien depuis 2012 se confirme (figure 1 et figure 2). En effet, près de 2,3 millions de passagers ont fréquenté les aéroports bretons en 2018, soit une augmentation de 7,0 % en un an, supérieure à celle constatée au niveau national (+ 4,8 %).
tableauFigure 1 – Passagers des aéroports
Bretagne | France entière | ||||
---|---|---|---|---|---|
Passagers 2018 (nombre) | Évolution 2018/2017 | Évolution annuelle moyenne 2017/2012 ¹ | Évolution 2018/2017 | Évolution annuelle moyenne 2017/2012 ¹ | |
Lignes nationales | 1 721 287 | 9,6 | -0,9 | 2,8 | 1,5 |
Lignes internationales | 525 657 | -1,9 | 11,0 | 5,6 | 4,1 |
Transit | 35 211 | 35,5 | 2,9 | 2,3 | -5,5 |
Total | 2 282 155 | 7,0 | 1,4 | 4,8 | 3,3 |
dont lignes à bas coût (low cost) | 746 520 | 7,7 | 8,0 | 10,4 | 11,0 |
Part des lignes à bas coût (low cost) (%) | 32,7 | /// | /// | /// | /// |
- Note : données brutes.
- ¹ : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le trafic passager si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- /// : absence de donnée due à la nature des choses.
- Source : Union des aéroports français.
tableauFigure 2 – Évolution du nombre de passagers des aéroports dans la région Bretagne
National | International | À bas coût (low cost) | |
---|---|---|---|
2010 | 100 | 100 | 100 |
2011 | 113,4 | 83 | 108,4 |
2012 | 118,4 | 87,4 | 120,3 |
2013 | 114,5 | 89,3 | 112,3 |
2014 | 107,7 | 101,1 | 127,4 |
2015 | 110,1 | 110,2 | 144,4 |
2016 | 111,7 | 122,1 | 164 |
2017 | 113 | 147 | 176,7 |
2018 | 123,8 | 144,1 | 190,3 |
- Source : Union des aéroports français.
graphiqueFigure 2 – Évolution du nombre de passagers des aéroports dans la région Bretagne

- Source : Union des aéroports français.
Le trafic des lignes nationales est en forte progression (+ 9,6 %). Avec 1,7 million de passagers, il représente en 2018 les trois quarts de l’ensemble du trafic.
Le nombre de passagers sur les lignes aériennes à bas coût (low-cost) augmente de 7,7 % en 2018 en Bretagne. Il représente désormais un tiers de l’ensemble du trafic des aéroports bretons. De nouvelles liaisons à bas coût depuis Rennes vers Bruxelles et Genève ont ouvert en 2018. Le contexte est favorable pour l'aéroport de Rennes-Saint-Jacques suite à l'abandon du projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique).
Hausse du transport routier de marchandises grâce au trafic intrarégional
En 2018, le transport routier de marchandises (TRM) breton représente 11 % du volume national. Les marchandises transportées en Bretagne dépassent les 17 milliards de tonnes-kilomètres, soit une hausse de plus de 500 millions de tonnes-kilomètres en un an (figure 3 et figure 4). Le TRM intrarégional augmente fortement en 2018 (+ 9,4 %) et porte à lui seul cette progression. En quatre ans, le poids du transport interne à la Bretagne dans l’ensemble du trafic a progressé de 7 points, illustrant le dynamisme des échanges au sein de la région. Une part importante de ces échanges est en lien direct ou indirect avec le secteur agricole et agroalimentaire.
tableauFigure 3 – Transport de marchandises par la route
Bretagne | 2018 (p) (millions de tonnes - kilomètres) | Évolution annuelle moyenne 2018/2014 ¹ (%) |
---|---|---|
Entrées dans la région | 5 794 | 1,8 |
Sorties de la région | 4 658 | -0,3 |
Intérieur de la région | 6 637 | 9,0 |
- p : données provisoires.
- ¹ : taux d'évolution annuel qu'aurait connu le transport de marchandises si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
- Champ : France métropolitaine hors Corse. Données hors transport international.
- Source : SDES, Enquête Transport routier de marchandises.
tableauFigure 4 – Évolution du transport routier de marchandises dans la région Bretagne
Entrées dans la région | Sorties de la région | Intérieur de la région | |
---|---|---|---|
2014 | 100 | 100 | 100 |
2015 | 90,7 | 86,7 | 111,7 |
2016 | 94,6 | 89,8 | 116,8 |
2017 | 108,6 | 99,9 | 129,1 |
2018 | 107,5 | 98,8 | 141,2 |
- p : données provisoires.
- Champ : hors transport international.
- Source : SDES, Enquête Transport routier de marchandises.
graphiqueFigure 4 – Évolution du transport routier de marchandises dans la région Bretagne

- p : données provisoires.
- Champ : hors transport international.
- Source : SDES, Enquête Transport routier de marchandises.
Forte augmentation des immatriculations de voitures équipées de nouvelles motorisations
Depuis 2013, l’évolution annuelle moyenne du nombre d’immatriculations de véhicules neufs en Bretagne est un peu plus élevée en Bretagne qu’en France (4,9 % contre 4,2 %) (figure 5 et figure 6).
tableauFigure 5 – Immatriculations de véhicules neufs
Véhicules particuliers | Véhicules utilitaires légers ¹ | Véhicules industriels à moteur ² | Ensemble immatriculations ³ | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2018 (nombre) | Évolution 2018/2017 (%) | 2018 (nombre) | Évolution 2018/2017 (%) | 2018 (nombre) | Évolution 2018/2017 (%) | 2018 (nombre) | Évolution 2018/2017 (%) | |
Côtes-d'Armor | 16 964 | 6,8 | 4 280 | 14,3 | 537 | -0,4 | 21 794 | 8,0 |
Finistère | 25 304 | 6,6 | 6 105 | 8,5 | 562 | 5,0 | 32 019 | 6,9 |
Ille-et-Vilaine | 27 000 | 7,5 | 8 054 | 1,7 | 1 484 | 8,1 | 36 599 | 6,1 |
Morbihan | 21 531 | 6,6 | 5 307 | 7,9 | 945 | 21,8 | 27 813 | 7,0 |
Bretagne | 90 799 | 6,9 | 23 746 | 6,9 | 3 528 | 9,5 | 118 225 | 6,9 |
France entière | 2 203 740 | 2,9 | 469 775 | 4,6 | 56 837 | 8,6 | 2 736 815 | 3,3 |
- Note : données brutes.
- ¹ : camionnettes et véhicules automoteurs spécialisés <= 3,5 t de PTAC.
- ² : camions, véhicules automoteurs spécialisés > 3,5 t de PTAC et tracteurs routiers.
- ³ : y compris immatriculations de transports en commun.
- Source : SDES, SIDIV.
tableauFigure 6 – Évolution du nombre d'immatriculations de véhicules particuliers neufs
Bretagne | France entière | |
---|---|---|
2013 | 100 | 100 |
2014 | 100,8 | 100,6 |
2015 | 105,8 | 107,5 |
2016 | 109,6 | 113,1 |
2017 | 116,9 | 118,6 |
2018 | 124,9 | 122,1 |
- Note : données brutes.
- Source : SDES, Fichier central des automobiles, SIDIV.
graphiqueFigure 6 – Évolution du nombre d'immatriculations de véhicules particuliers neufs

- Note : données brutes.
- Source : SDES, Fichier central des automobiles, SIDIV.
Au cours de l’année 2018, 90 800 voitures particulières ont été immatriculées en Bretagne, soit une augmentation annuelle de 6,9 %, la plus élevée des régions françaises. Le parc des voitures immatriculées en Bretagne représente désormais 4,3 % de l’ensemble du parc hexagonal.
En 2018, les voitures neuves à motorisation diesel représentent 34 % des ventes en Bretagne contre 41 % au niveau national. Dans la région, alors que le nombre de voitures à motorisation diesel est en baisse (– 16 %), celui des voitures équipées de nouvelles motorisations (bicarburation, électricité,...) poursuit sa forte progression (+ 34 %). Ce sont essentiellement des voitures hybrides à essence non rechargeables (71,5 %). La part des immatriculations de véhicules entièrement électriques augmente très légèrement, passant de 1,3 % en 2017 à 1,4 % en 2018.
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
Immatriculations de voitures particulières neuves
L'Insee publie mensuellement le nombre des immatriculations des voitures particulières neuves (hors utilitaires et transit temporaire) permettant ainsi de suivre l'évolution du marché automobile français. Le chiffre brut, communiqué par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) est corrigé des jours ouvrables et des variations saisonnières (CJO-CVS).
Pour en savoir plus
Ouvrir dans un nouvel ongletMémento sur les transports en Bretagne
Les Ouvrir dans un nouvel ongletchiffres-clés sur les transports en Bretagne
Ouvrir dans un nouvel ongletStatistiques de trafic 2018 des aéroports français
Ouvrir dans un nouvel ongletChiffres clés 2018 des ports de commerce en Bretagne :