En 2018, les hôtels et campings bretons ont enregistré 19,8 millions de nuitées, en progression de 2,9 % par rapport à 2017 qui constituait déjà un point haut depuis 2010 (figure 1). La hausse observée dans la région est plus élevée qu’au niveau national (+ 1,8 %). Elle s’explique principalement par l’augmentation du nombre de nuitées de la clientèle non résidente, en particulier dans les campings.

Avec 11,9 millions de nuitées d’avril à septembre 2018, la fréquentation dans les campings augmente de 4,6 % par rapport à la saison 2017, soit plus qu’au niveau national (+ 0,8 %) (figure 2).

Déjà en hausse de 3,9 % durant l’avant-saison (avril à juin) et de 3,5 % en pleine saison (juillet et août), la fréquentation des campings dans la région croît de 18,1 % en septembre 2018. Les conditions climatiques anticycloniques durant ce mois ont certainement contribué à cette fréquentation exceptionnelle.

Le nombre de nuitées progresse dans chaque département breton, notamment dans le Finistère (+ 6,5 %) et dans les Côtes-d’Armor (+ 4,7 %).

En 2018, l’augmentation des nuitées profite plus aux emplacements nus (+ 5,8 %) (figure 3) qu’aux emplacements locatifs, équipés de mobile-home, chalet ou bungalow (+ 3,5 %). Avec une offre constituée de 30 % d’emplacements équipés, ces derniers représentent néanmoins la moitié des nuitées de l’hôtellerie de plein air bretonne.

La hausse de la fréquentation des campings en 2018 est principalement portée par les touristes non-résidents (+ 14,4 %). Ils représentent dès lors 24 % des nuitées totales (+ 2 points par rapport à 2017). En 2018, ils se tournent plus fréquemment vers les emplacements nus (+ 18,7 %) que ceux équipés (+ 8,6 %). Les nuitées des résidents français progressent moins fortement (+ 1,9 %) et davantage sur les emplacements équipés (+ 2,3 %).

Les touristes britanniques (34 % des nuitées des non-résidents), néerlandais (24 %), allemands (23 %) et belges (9 %) demeurent les plus présents dans les campings bretons. Leurs nombres de nuitées augmentent à nouveau, en particulier pour les Néerlandais (+ 18,9 %) et les Allemands (+ 18,4 %). Les nuitées espagnoles et italiennes en camping progressent fortement en 2018, respectivement de 23,3 % et 16,9 %, principalement durant les mois de juillet et août et en emplacement nus.

Pour les campings classés, la fréquentation est en hausse dans chaque catégorie (figure 4). À l’inverse, elle baisse dans les campings non classés (– 10,5 %), en raison principalement de l’importante diminution du nombre de ces établissements (– 8,3 %).

Sur l’ensemble de l’année 2018, les hôtels bretons enregistrent près de 8 millions de nuitées (figure 5). Leur fréquentation progresse de 0,5 %, soit moins qu’en 2017 (+ 3,8 %) et qu’en France (+ 2,4 %). Malgré le dynamisme apporté par la clientèle non résidente (+ 9,5 % en Bretagne, + 7,5 % en France), la fréquentation des hôtels est freinée par une moindre présence des touristes résidents (– 1,2 % en Bretagne , – 0,4 % en France).

Dans les départements bretons, les évolutions sont contrastées. La fréquentation hôtelière augmente plus en Ille-et-Vilaine (+ 1,8 %) et au même rythme qu’au niveau régional dans le Morbihan. En revanche, elle recule dans le Finistère et les Côtes-d’Armor, respectivement de 0,8 % et 1,0 %. Dans ce dernier département, la clientèle résidente a nettement fait défaut (– 3,0 %) alors que les non-résidents étaient au rendez-vous (+ 12,8 %). Dans le Finistère, la fréquentation des hôtels est pénalisée à la fois par la baisse de clientèle résidente (– 1,6 %) et par une moindre progression de la clientèle venue de l’étranger (3,5 %) comparée à celle observée au niveau régional.

En lien avec une offre croissante (+ 3,2 % en 2018), la hausse de la fréquentation dans les établissements haut de gamme se poursuit (+ 4,1 %). Elle est moins prononcée dans les hôtels de gamme moyenne (+ 1,6 %) (figure 6). Les hôtels classés 4 ou 5 étoiles totalisent désormais 21 % des nuitées hôtelières bretonnes et les hôtels classés 3 étoiles 42 %. À l’autre extrémité de la gamme, certains établissements de 1 ou 2 étoiles n’ayant pas renouvelé leur classement auprès d’Atout France en 2018, le nombre d’hôtels non classés a augmenté. Cela explique en partie que leur fréquentation progresse de 24,5 % en Bretagne tandis que celle des hôtels de 1 ou 2 étoiles recule de 11,4 %. Cette situation s’observe également au niveau national (+ 23,7 % dans les hôtels non-classés et – 9,8 % pour les hôtels d’1 ou 2 étoiles).

En complément des hôtels et campings, 3,9 millions de nuitées ont été enregistrées en 2018 dans les autres hébergements collectifs de tourisme en Bretagne. Leur fréquentation augmente légèrement en 2018 (+ 0,4 %) après une hausse plus marquée en 2017 (+ 4,1 %). Les nuitées de la clientèle non résidente progressent de 4,7 %. Le ralentissement résulte ainsi d’une quasi stabilité de la fréquentation des résidents (– 0,1 %), largement majoritaires dans ce type d’hébergement puisqu’ils représentent 89 % des nuitées.