Bilan économique 2016 - Île-de-France
La reprise économique se poursuit en Île-de-France en 2016
En 2016, la reprise de l'activité se poursuit en France. La croissance du PIB en volume est estimée à + 1,2 % après + 1,1 % en 2015. La consommation des ménages augmente grâce à une hausse de leur pouvoir d'achat, l'emploi progresse et le taux de chômage baisse de 0,2 point en 2016 en France métropolitaine.
En Île-de-France, la reprise se poursuit en 2016. La croissance de l'emploi (+ 1,3 % en un an) est portée par le secteur tertiaire et principalement par les activités liées à l'information et à la communication. Dans ce contexte dynamique, le taux de chômage diminue de 0,2 point pour s'établir à 8,6 % de la population active fin 2016. Pour la première fois depuis 2008, le nombre de demandeurs d'emploi immédiatement disponibles diminue légèrement (- 0,2 %). Les créations d'entreprises sont particulièrement dynamiques et les défaillances d’entreprises franciliennes se replient. En outre, les autorisations de construction de logements bondissent de 21,4 % et le nombre de mises en chantiers dépasse la barre des 70 000. Seul le tourisme est en repli, avec une baisse de 7,2 % des nuitées dans les hôtels (- 10,9 % pour la clientèle internationale), malgré un mois de décembre où la fréquentation hôtelière a retrouvé son niveau d'avant les attentats.
Démographie des entreprises - Forte hausse des créations d’entreprises en Île-de-France en 2016 Bilan économique 2016
Boubacar Diallo, Insee Île-de-France, service statistique
En 2016, la création d’entreprise continue de progresser en Île-de-France, à un rythme plus soutenu qu’en 2015. Ce dynamisme profite à toutes les catégories d’entreprises et à tous les départements franciliens. Les secteurs du commerce, transport, hébergement et restauration, ainsi que les services soutiennent les créations.
Insee Conjoncture Ile-de-France
No 15
Paru le :23/05/2017
En 2016, plus de 162 000 entreprises sont créées en Île-de-France, soit 18 500 de plus qu’en 2015. Le nombre de créations d’entreprises progresse plus fortement dans la région qu’en province : + 12,9 % contre + 2,8 %. Ce dynamisme est dû à la fois aux créations de sociétés et d’entreprises individuelles, mais également à celles relevant du régime du micro-entrepreneur.
Les créations portées à la fois par le régime du micro-entrepreunariat et les créations classiques
En 2016, 76 000 micro-entrepreneurs ont été immatriculés en Île-de-France, ils représentent 47,0 % des créations d’entreprises franciliennes (figure 1). Le nombre d’immatriculations de micro-entrepreneurs progresse de 13,8 % en Île-de-France en 2016 tandis qu’il continue de se replier en province (- 6,1 %).
En 2016, les créations de sociétés progressent de 11,0 % dans la région (64 000 sociétés), atteignant ainsi leur plus haut niveau depuis 2009, année de mise en place du régime de l’auto-entrepreneur. Par ailleurs, les créations d’entreprises individuelles augmentent de 15,6 % (22 000 entreprises créées), contre + 9,3 % en province.
Le niveau des créations d’entreprises, hors micro-entrepreneurs, progresse de 12,1 % par rapport à 2015.
Le commerce, transport, hébergement et restauration et les services dynamisent les créations
En 2016, 49 000 entreprises sont créées dans les secteurs du commerce, transport, hébergement et restauration en Île-de-France (soit 30 % de l’ensemble des créations franciliennes). Dans ces secteurs, la hausse des créations, toutes formes juridiques confondues, atteint 23,8 % par rapport à 2015 (figure 2). Elle dépasse même 35 % pour les micro-entrepreneurs. Le secteur du transport est un segment très dynamique pour les créateurs d’entreprises en raison notamment de la libéralisation du transport par autocar et du développement d’une nouvelle activité de transport de personnes : les voitures de transports avec chauffeurs (VTC). Les activités de poste et de courrier, en particulier de livraison à domicile, font également partie des activités porteuses dans le secteur des transports.
Le secteur des services aux entreprises contribue à plus de 40 % des créations d’entreprises de la région en 2016. Le nombre d’entreprises créées dans ce secteur (69 000) progresse de 11,9 % par rapport à 2015. Les créations augmentent dans une fourchette allant de 11,4 % pour les micro-entrepreneurs et les sociétés à 16,9 % pour les entreprises individuelles.
Le secteur des services aux particuliers connaît également un certain succès auprès des créateurs d’entreprises (27 000 entreprises créées en 2016, soit une hausse de 8,7 %), en particulier pour ceux optant pour les régimes de sociétés et de micro-entrepreneur.
Malgré une forte activité dans la construction en Île-de-France, les créations d’entreprises y sont en repli en 2016 (- 3,3 %, soit 12 700 créations).
Dans l’industrie, les créations d’entreprises stagnent en 2016 dans la région (- 0,3 %), tandis qu’en province elles augmentent de 2,5 %. Fait marquant dans ce secteur, les créations d’entreprises individuelles sont en progression de 30,3 % alors que les immatriculations de micro-entrepreneurs sont en retrait de 9,5 %. Les créations d’entreprises industrielles représentent une faible part dans l’ensemble des créations franciliennes tous secteurs confondus (2,5 %).
Les créations en hausse dans tous les départements
Après une année 2015 en demi-teinte, les créations d’entreprises sont dynamiques dans l’ensemble des départements franciliens en 2016, en particulier à Paris et en petite couronne (figure 3). Paris concentre plus d’une création d’entreprise sur trois : près de 58 000 entreprises y sont ainsi créées, soit 15,0 % de plus qu’en 2015. Dans la capitale, les créations sont en hausse pour toutes les formes juridiques et plus particulièrement pour les micro-entrepreneurs (+ 23,5 %). Le département des Hauts-de-Seine arrive en deuxième position avec un volume de 22 300 créations au cours de l’année 2016 (en hausse de 15,9 %). Dans les départements de grande couronne, les créations d’entreprises progressent à un rythme plus modéré que dans le reste de la région.
Baisse des défaillances d’entreprises
En 2016, le nombre de défaillances d’entreprises en Île-de-France s’établit à 12 400 unités, soit une diminution de 2,8 % par rapport à 2015 (- 8,1 % en France métropolitaine) (figure 4). La baisse des défaillances de la région concerne la plupart des secteurs d’activités, particulièrement la construction (- 8,6 %) et l’industrie (- 5,9 %). Cependant, les défaillances augmentent dans le secteur des services aux particuliers (+ 1,9 %) (figure 5).
tableauFigure 1 – Créations d'entreprises dans la région Ile-de-France
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | |
---|---|---|---|
2009 | 47328 | 17511 | 65648 |
2010 | 50928 | 15061 | 84390 |
2011 | 52053 | 13459 | 67667 |
2012 | 50158 | 12909 | 71760 |
2013 | 50612 | 15303 | 67649 |
2014 | 54381 | 15151 | 72190 |
2015 | 57721 | 19267 | 66634 |
2016 | 64057 | 22278 | 75820 |
- Note : nombre de créations brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 1 – Créations d'entreprises dans la région Ile-de-France
tableauFigure 2 – Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Ile-de-France
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Micro-entrepreneurs | Ensemble | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 10,976940801441417 | 15,627757305236933 | 13,78575501995978 | 12,904011920179359 |
Industrie | 3,1161473087818696 | 30,263157894736842 | -9,521331945889699 | -0,3196459306614212 |
Construction | 3,33245521601686 | 7,284172661870503 | -17,44159673395328 | -3,3173186913749713 |
Commerce,~Transport,~Hébergement,~Restauration | 14,453125 | 24,50965485783792 | 35,49299661905748 | 23,8468938281606 |
Services~aux entreprises | 11,351976856316297 | 16,927383500740984 | 11,385047103627981 | 11,914680617451399 |
Services~aux particuliers | 10,506613426503618 | 3,4146341463414633 | 9,9899218946838 | 8,725207933461292 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
graphiqueFigure 2 – Évolution annuelle du nombre de créations d'entreprises entre 2015 et 2016 dans la région Ile-de-France
tableauFigure 3 – Créations d'entreprises par département
Sociétés | Entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs | Régime de micro-entrepreneur | Ensemble | ||
---|---|---|---|---|---|
Évolution 2016/2015 | Évolution 2016/2015 | Évolution 2016/2015 | Créations en 2016 (nombre) | Évolution 2016/2015 | |
Paris | 7,3 | 12,0 | 23,5 | 57 829 | 15,0 |
Seine-et-Marne | 12,9 | 7,8 | 2,1 | 11 328 | 6,9 |
Yvelines | 9,7 | 18,7 | 3,6 | 13 267 | 7,6 |
Essonne | 13,3 | 16,8 | 6,6 | 10 896 | 10,8 |
Hauts-de-Seine | 12,9 | 22,2 | 16,9 | 22 364 | 15,9 |
Seine-Saint-Denis | 11,5 | 14,1 | 11,0 | 19 424 | 11,5 |
Val-de-Marne | 16,2 | 17,2 | 10,1 | 15 176 | 13,3 |
Val-d'Oise | 18,1 | 25,4 | 4,3 | 11 871 | 13,4 |
Ile-de-France | 11,0 | 15,6 | 13,8 | 162 155 | 12,9 |
France métropolitaine | 9,8 | 10,3 | -0,1 | 538 338 | 5,6 |
- Note : données brutes.
- Champ : ensemble des activités marchandes non agricoles.
- Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).
tableauFigure 4 – Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Ile-de-France
Ile-de-France | France métropolitaine | |
---|---|---|
janv. 2005 | 100 | 100 |
févr. 2005 | 101,03 | 100,52 |
mars 2005 | 100,85 | 100,57 |
avril 2005 | 101,46 | 101,22 |
mai 2005 | 102,14 | 102,01 |
juin 2005 | 101,82 | 102,31 |
juil. 2005 | 102,44 | 102,08 |
août 2005 | 102,87 | 101,95 |
sept. 2005 | 101,97 | 102,18 |
oct. 2005 | 102,51 | 101,8 |
nov. 2005 | 102,05 | 101,61 |
déc. 2005 | 101,45 | 101,36 |
janv. 2006 | 100,16 | 100,49 |
févr. 2006 | 98,16 | 99,45 |
mars 2006 | 97,1 | 98,95 |
avril 2006 | 95,02 | 97,81 |
mai 2006 | 94,15 | 97,15 |
juin 2006 | 92,81 | 96,75 |
juil. 2006 | 91,76 | 96,78 |
août 2006 | 91,31 | 97 |
sept. 2006 | 91,9 | 97,05 |
oct. 2006 | 90,68 | 97,57 |
nov. 2006 | 90,73 | 98,29 |
déc. 2006 | 91,04 | 98,95 |
janv. 2007 | 91,5 | 99,83 |
févr. 2007 | 92,25 | 101,14 |
mars 2007 | 93,56 | 102 |
avril 2007 | 94,24 | 102,72 |
mai 2007 | 94,86 | 103,16 |
juin 2007 | 96,64 | 103,95 |
juil. 2007 | 97,47 | 105,07 |
août 2007 | 97,2 | 104,94 |
sept. 2007 | 96,78 | 104,96 |
oct. 2007 | 98,58 | 105,76 |
nov. 2007 | 97,44 | 105,6 |
déc. 2007 | 97,9 | 105,6 |
janv. 2008 | 97,7 | 105,64 |
févr. 2008 | 98,65 | 106,12 |
mars 2008 | 97,49 | 105,69 |
avril 2008 | 98,77 | 107,11 |
mai 2008 | 97,97 | 106,87 |
juin 2008 | 96,62 | 106,86 |
juil. 2008 | 96,96 | 107,4 |
août 2008 | 96,6 | 107,64 |
sept. 2008 | 97,17 | 109,11 |
oct. 2008 | 97,56 | 110,52 |
nov. 2008 | 98,69 | 111,76 |
déc. 2008 | 99,82 | 114,05 |
janv. 2009 | 100 | 115,7 |
févr. 2009 | 99,81 | 117,53 |
mars 2009 | 102,07 | 121,06 |
avril 2009 | 103,2 | 122,8 |
mai 2009 | 104,27 | 124,72 |
juin 2009 | 104,79 | 126,52 |
juil. 2009 | 106,08 | 128,01 |
août 2009 | 107,74 | 128,99 |
sept. 2009 | 108,43 | 130,67 |
oct. 2009 | 108,2 | 130,38 |
nov. 2009 | 108,94 | 130,96 |
déc. 2009 | 108,85 | 130,57 |
janv. 2010 | 109,02 | 130,72 |
févr. 2010 | 110,23 | 130,54 |
mars 2010 | 109,43 | 130,66 |
avril 2010 | 107,77 | 129,35 |
mai 2010 | 107,84 | 129,3 |
juin 2010 | 108,55 | 129,4 |
juil. 2010 | 107,46 | 128,48 |
août 2010 | 107,5 | 128,64 |
sept. 2010 | 106,6 | 127,41 |
oct. 2010 | 104,45 | 126,45 |
nov. 2010 | 104,14 | 125,87 |
déc. 2010 | 103,07 | 124,77 |
janv. 2011 | 103,08 | 124,84 |
févr. 2011 | 101,88 | 124,8 |
mars 2011 | 102,12 | 123,95 |
avril 2011 | 101,79 | 123,42 |
mai 2011 | 101,9 | 125,01 |
juin 2011 | 100,88 | 123,63 |
juil. 2011 | 100,03 | 122,9 |
août 2011 | 99,97 | 122,95 |
sept. 2011 | 98,38 | 122,44 |
oct. 2011 | 98,6 | 122,53 |
nov. 2011 | 97,86 | 122,76 |
déc. 2011 | 97,44 | 122,57 |
janv. 2012 | 98,02 | 123,52 |
févr. 2012 | 98,27 | 123,51 |
mars 2012 | 95,92 | 122,56 |
avril 2012 | 96,04 | 122,9 |
mai 2012 | 95,91 | 121,25 |
juin 2012 | 95,28 | 121,36 |
juil. 2012 | 96,5 | 122,97 |
août 2012 | 96,38 | 122,83 |
sept. 2012 | 95,56 | 122,24 |
oct. 2012 | 97,29 | 124,24 |
nov. 2012 | 97,04 | 124,54 |
déc. 2012 | 97,13 | 125,94 |
janv. 2013 | 96,39 | 125,66 |
févr. 2013 | 96,48 | 125,49 |
mars 2013 | 96,08 | 125,31 |
avril 2013 | 97,25 | 126,74 |
mai 2013 | 96,12 | 127,01 |
juin 2013 | 96,1 | 127,46 |
juil. 2013 | 97,16 | 128,46 |
août 2013 | 97,23 | 128,3 |
sept. 2013 | 98,01 | 129,3 |
oct. 2013 | 97,6 | 129,28 |
nov. 2013 | 97,24 | 129 |
déc. 2013 | 97,78 | 129,05 |
janv. 2014 | 98,79 | 129,18 |
févr. 2014 | 98,61 | 130,34 |
mars 2014 | 100,5 | 130,35 |
avril 2014 | 100,09 | 130,61 |
mai 2014 | 100,35 | 129,98 |
juin 2014 | 100,76 | 130,21 |
juil. 2014 | 101,08 | 130,25 |
août 2014 | 100,79 | 130,31 |
sept. 2014 | 101,21 | 130,73 |
oct. 2014 | 101,68 | 130,61 |
nov. 2014 | 101,77 | 130,81 |
déc. 2014 | 100,03 | 129,09 |
janv. 2015 | 99,22 | 129,83 |
févr. 2015 | 100,34 | 129,65 |
mars 2015 | 102,53 | 132,04 |
avril 2015 | 103,91 | 132,12 |
mai 2015 | 102,72 | 129,43 |
juin 2015 | 105,15 | 131,31 |
juil. 2015 | 104,01 | 130,76 |
août 2015 | 104 | 130,21 |
sept. 2015 | 105,68 | 130,46 |
oct. 2015 | 105,05 | 128,69 |
nov. 2015 | 106,51 | 129,03 |
déc. 2015 | 108,61 | 130,67 |
janv. 2016 | 108,71 | 129,13 |
févr. 2016 | 108,63 | 128,43 |
mars 2016 | 107,56 | 126,76 |
avril 2016 | 106,13 | 125,43 |
mai 2016 | 109,59 | 128,59 |
juin 2016 | 108,9 | 126,81 |
juil. 2016 | 108,09 | 124,8 |
août 2016 | 107,55 | 124,59 |
sept. 2016 | 106,88 | 123,29 |
oct. 2016 | 106,63 | 122,8 |
nov. 2016 | 106,42 | 122,19 |
déc. 2016 | 105,61 | 120,07 |
- Note : données brutes, en date de jugement. Chaque point correspond au cumul des 12 derniers mois.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).
graphiqueFigure 4 – Évolution des défaillances d'entreprises dans la région Ile-de-France
tableauFigure 5 – Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Ile-de-France
Ile-de-France | France Métropolitaine | |
---|---|---|
Ensemble (1) | -2,762039660056657 | -8,112972000194556 |
Industrie | -5,864661654135339 | -11,86325560335069 |
Construction | -8,613617719442166 | -13,71233141898432 |
Commerce, |Transport, |Hébergement, |Restauration | -0,8190797398217297 | -8,055757472099884 |
Services |aux entreprises | 0,25690430314707774 | -11,32143500991527 |
Services |aux particuliers (2) | 1,881467544684854 | -4,9548752433197665 |
- (1) : y compris agriculture.
- (2) : hors administration publique, activités des ménages en tant qu'employeurs et activités extra-territoriales.
- Note : données brutes, en date de jugement.
- Source : Banque de France, Fiben (extraction du 14/3/17).
graphiqueFigure 5 – Évolution annuelle des défaillances d'entreprises selon le secteur d'activité entre 2015 et 2016 dans la région Ile-de-France
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Sources
Définitions
Création d'entreprise
Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.
Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.
La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.
Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :
- l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
- le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
- la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.
On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.
Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.
La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.
Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.
Cessation d'entreprise
Il s'agit de l'arrêt total de l'activité économique de l'entreprise.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance avec la notion plus large de cessation. Les liquidations qui font suite à une défaillance ne représentent qu'une partie, variable avec le temps et le secteur d'activité, de l'ensemble des cessations.
Défaillance d'entreprise
Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.
Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.
Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.
Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.
Micro-entrepreneur
Un micro-entrepreneur bénéficie du régime de même nom (appelé auto-entrepreneur jusque 2014), qui offre des formalités de création d'entreprise allégées et un mode de calcul et de paiement simplifié des cotisations sociales et de l'impôt sur le revenu. Il s’applique aux entrepreneurs individuels qui en font la demande, sous certaines conditions.
Le micro-entrepreneur bénéficie ainsi notamment :
– du régime fiscal de la micro-entreprise ;
– du régime micro-social ;
– d'une exonération ou d’une franchise de TVA.
Le régime peut concerner des activités commerciales, artisanales ou libérales, à titre principal ou complémentaire.
Sont exclus du régime :
– les activités rattachées à la Mutualité sociale agricole (MSA) ;
– les professions libérales réglementées ne relevant pas de la caisse de retraite de la Cipav (professions juridiques et judiciaires, professions de santé, experts comptables, agents généraux d’assurance...) ;
– les activités relevant de la TVA immobilière (opérations des marchands de biens, lotisseurs, agents immobiliers…);
– les activités artistiques relevant de la Maison des artistes ou de l’association Agessa ;
– les activités de dirigeant majoritaire d’une entreprise ;
– le cumul avec une activité de travailleur indépendant non salarié déjà immatriculé et relevant de la Sécurité sociale des indépendants.
Le régime de l’auto-entrepreneur a été initialement créé par la loi de modernisation de l'économie (LME) n°2008-776 du 4 août 2008 et est entré en vigueur au 1er janvier 2009.
La loi Pinel du 18 juin 2014 l’a transformé en régime du micro-entrepreneur à partir du 19 décembre 2014. Elle lui a imposé de nouvelles obligations comme l’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) pour les commerçants ou au répertoire des métiers (RM) pour les artisans. Elle a également mis fin à l’exonération de la taxe pour frais de chambre consulaire et exigé le paiement de la cotisation foncière des entreprises dès la deuxième année d’activité et non plus à partir de la quatrième année. Elle a aussi prévu la fusion du régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social à partir du 1er janvier 2016.
Ainsi, depuis cette date, les entrepreneurs individuels relevant du régime fiscal de la micro-entreprise sont automatiquement soumis au régime micro-social.
Depuis le 1er janvier 2023, les seuils de chiffre d’affaires permettant l’accès au régime fiscal de la micro-entreprise et du régime micro-social ont été doublés. Ils s’appliquent désormais aux entreprises dont le chiffre d’affaires de l’année civile précédente ou de l’avant-dernière année n’excède pas :
- 188 700 euros pour une activité de vente de marchandises, d'objets, d'aliments à emporter ou à consommer sur place, ou de fourniture de logement ;
- 77 700 euros pour une activité de prestations de services ou une profession libérale.
Ce régime doit être distingué de la catégorie des microentreprises définie par l’article 51 de la loi de modernisation de l’économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
- Depuis janvier 2011, le micro-entrepreneur peut bénéficier du statut de l'entrepreneur individuel à responsabilité limitée (EIRL) en affectant à son activité professionnelle un patrimoine spécifique séparé de son patrimoine personnel. Il conserve toutefois le régime fiscal et social forfaitaire lié au régime de la micro-entreprise.
- Ce régime doit être distingué à la fois du régime micro-fiscal (dit parfois régime fiscal de la micro-entreprise) ainsi que de la catégorie des microentreprises définie par l'article 51 de la loi de modernisation de l'économie (LME) et précisée par le décret n° 2008-1354.
Services aux entreprises
Les services rendus aux entreprises regroupent globalement les activités scientifiques et techniques les services administratifs et de soutien.
Les activités scientifiques et techniques requièrent un niveau de formation élevé et apportent aux utilisateurs des connaissances et compéténces spécialisées, contrairement aux services administratifs et de soutien, qui n'ont pas pour objectif premier le transfert de connaissances spécialisées.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, les services juridiques, les activités de contrôle, de location sont des services aux entreprises, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les particuliers.
Ils sont détaillés dans la nomenclature d'activité française (NAF rév.2).
Services aux particuliers
Les services aux particuliers se caractérisent par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle principalement à destination des particuliers (ou ménages), même si certains d’entre eux concernent également les entreprises.
L'Insee classant les services marchands en fonction de leur utilisateur principal, la blanchisserie ou la réparation sont des services aux particuliers, même lorsqu'ils sont partiellement consommés par les entreprises.
Pour en savoir plus
Bignon N., Bonnetête F., « Les créations d’entreprises en 2016 : la plus forte hausse depuis six ans, portée par les transports », Insee Première n° 1631, janvier 2017.
Berthelot J.W., Burfin Y., Calvier C., « Trois entreprises franciliennes sur quatre sont toujours en activité trois ans après leur création », Insee Analyses Île-de-France n° 35, mai 2016.