Comptes nationaux trimestriels au 4ᵉ trimestre 2016 Comptes de la Nation en base 2010 - Résultats détaillés
Le PIB progresse de 0,4 % au quatrième trimestre 2016 et de 1,1 % sur l'ensemble de l'année Comptes nationaux trimestriels - première estimation (PIB) - quatrième trimestre 2016
Au quatrième trimestre 2016, le produit intérieur brut (PIB) en volume* accélère : +0,4 %, après +0,2 % au troisième trimestre. En moyenne sur l'année, l'activité continue de progresser quasiment sur le même rythme : +1,1 % en 2016 après +1,2 % en 2015. Hors correction des jours ouvrés, la croissance du PIB s'établit à +1,2 % en 2016, après +1,3 % en 2015.
- La production totale augmente de nouveau
- La consommation des ménages redémarre
- L'investissement des ménages et des entreprises accélère nettement en fin d'année
- Le commerce extérieur stimule la croissance en fin d'année mais pèse en moyenne sur l'année
- La contribution des variations de stocks est négative au quatrième trimestre
- Révisions
Au quatrième trimestre 2016, le produit intérieur brut (PIB) en volume* accélère : +0,4 %, après +0,2 % au troisième trimestre. En moyenne sur l'année, l'activité continue de progresser quasiment sur le même rythme : +1,1 % en 2016 après +1,2 % en 2015. Hors correction des jours ouvrés, la croissance du PIB s'établit à +1,2 % en 2016, après +1,3 % en 2015.
Les dépenses de consommation des ménages accélèrent au quatrième trimestre (+0,6 % après +0,1 % au troisième trimestre), de même que la formation brute de capital fixe (FBCF ; +0,8 % après +0,3 %). Au total, la demande intérieure finale hors stocks est plus dynamique, contribuant davantage à la croissance : +0,6 point après +0,2 point.
Les exportations sont plus vigoureuses (+1,1 % après +0,5 %) tandis que les importations ralentissent (+0,8 % après +2,5 %). Au total, le solde extérieur contribue légèrement à la croissance du PIB : +0,1 point après −0,7 point. À l'inverse, les variations de stocks y contribuent négativement (−0,2 point après +0,7 point).
* Les volumes sont mesurés aux prix de l'année précédente chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS−CJO).
graphiqueGraphique1 – Le produit intérieur brut et ses composantes
tableauTableau1 – Le PIB et ses composantes en volumes chaînés
2016 T1 | 2016 T2 | 2016 T3 | 2016 T4 | 2015 | 2016 | |
---|---|---|---|---|---|---|
PIB | 0,6 | -0,1 | 0,2 | 0,4 | 1,2 | 1,1 |
Importations | 0,6 | -1,5 | 2,5 | 0,8 | 6,4 | 3,6 |
Dép. conso. ménages | 1,3 | 0,1 | 0,1 | 0,6 | 1,5 | 1,8 |
Dép. conso. APU* | 0,4 | 0,4 | 0,3 | 0,4 | 1,4 | 1,5 |
FBCF totale | 1,2 | 0,0 | 0,3 | 0,8 | 0,9 | 2,8 |
dont ENF* | 2,2 | -0,1 | 0,1 | 1,3 | 2,7 | 4,3 |
ménages | 0,3 | 0,3 | 0,7 | 0,9 | -0,8 | 1,5 |
APU* | -0,9 | -0,5 | 0,0 | -1,1 | -3,9 | -0,7 |
Exportations | -0,3 | 0,0 | 0,5 | 1,1 | 6,0 | 0,9 |
Contributions : | ||||||
Demande intérieure finale hors stocks | 1,0 | 0,1 | 0,2 | 0,6 | 1,3 | 1,9 |
Variations de stocks | -0,2 | -0,8 | 0,7 | -0,2 | 0,2 | 0,0 |
Commerce extérieur | -0,3 | 0,5 | -0,7 | 0,1 | -0,3 | -0,9 |
- * ENF : entreprises non financières - APU : administrations publiques
- Source : Insee
La production totale augmente de nouveau
La production totale de biens et services accélère légèrement au quatrième trimestre (+0,6 % après +0,5 %), grâce à un net rebond dans l'énergie (+2,5 % après −2,3 %). Elle augmente au même rythme qu'au troisième trimestre dans l'industrie manufacturière (+0,7 %) et dans les services marchands (+0,6 %). En revanche, elle ralentit dans la construction (+0,3 % après +0,9 %).
En moyenne sur l'année, la production totale progresse un peu plus vite qu'en 2015 (+1,4 % après +1,3 %) : elle rebondit dans la construction (+0,7 % après −2,2 %), mais ralentit dans l'énergie (+1,2 % après +1,8 %) et l'industrie manufacturière (+0,6 % après +1,5 %). La production agricole diminue fortement (−5,7 % après −2,2 %), en raison de conditions climatiques défavorables au printemps.
tableauTableau2 – Production, consommation et FBCF : principales composantes
2016 T1 | 2016 T2 | 2016 T3 | 2016 T4 | 2015 | 2016 | |
---|---|---|---|---|---|---|
Production branche | 0,7 | -0,2 | 0,5 | 0,6 | 1,3 | 1,4 |
Biens | 0,2 | -0,8 | 0,1 | 0,9 | 1,2 | 0,1 |
Ind. manufacturière | 0,3 | -1,0 | 0,7 | 0,7 | 1,5 | 0,6 |
Construction | 0,4 | -0,3 | 0,9 | 0,3 | -2,2 | 0,7 |
Services marchands | 1,0 | -0,1 | 0,6 | 0,6 | 1,8 | 2,1 |
Services non marchands | 0,4 | 0,3 | 0,2 | 0,3 | 1,0 | 1,3 |
Consommation des ménages | 1,3 | 0,1 | 0,1 | 0,6 | 1,5 | 1,8 |
Alimentaire | 0,4 | -0,6 | 0,8 | -0,4 | 1,2 | 0,7 |
Énergie | 2,4 | 1,7 | -1,5 | 3,7 | 1,4 | 1,8 |
Biens fabriqués | 2,3 | 0,2 | -1,1 | 1,0 | 2,6 | 2,5 |
Services | 0,8 | -0,1 | 0,4 | 0,3 | 1,0 | 1,5 |
FBCF | 1,2 | 0,0 | 0,3 | 0,8 | 0,9 | 2,8 |
Produits manufacturés | 2,7 | 0,1 | -2,3 | 1,8 | 2,1 | 6,0 |
Construction | 0,5 | -0,1 | 0,6 | 0,3 | -2,2 | 0,9 |
Services marchands | 1,2 | 0,0 | 1,4 | 0,8 | 4,4 | 3,3 |
- Source : Insee
La consommation des ménages redémarre
Les dépenses de consommation des ménages accélèrent au quatrième trimestre 2016 (+0,6 % après +0,1 %). Les dépenses en biens fabriqués rebondissent (+1,0 % après −1,1 %), surtout celles en automobiles.
tableauTableau3 – Comptes d'agents
2016 T1 | 2016 T2 | 2016 T3 | 2016 T4 | 2015 | 2016 (acquis) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Taux de marge des SNF* (niveau) | 32,0 | 31,5 | 31,4 | 31,4 | ||
Pouvoir d'achat du RDB** des ménages | 0,6 | 0,2 | 0,6 | 1,6 | 1,9 |
- *SNF : sociétés non financières
- **RDB : revenu disponible brut
- Source : Insee
tableauTableau4 – Revenu disponible brut et ratios des comptes des ménages
2016 T1 | 2016 T2 | 2016 T3 | 2016 T4 | 2015 | 2016 (acquis) | |
---|---|---|---|---|---|---|
RDB | 0,5 | 0,3 | 0,7 | 1,4 | 1,9 | |
RDB (pouvoir d'achat) | 0,6 | 0,2 | 0,6 | 1,6 | 1,9 | |
RDB par uc* (pouvoir d'achat) | 0,5 | 0,1 | 0,5 | 1,2 | 1,5 | |
RDB ajusté (pouvoir d'achat) | 0,6 | 0,3 | 0,6 | 1,6 | 1,8 | |
Taux d'épargne (niveau) | 14,4 | 14,5 | 15,0 | 14,5 | ||
Taux d'épargne financière (niveau) | 5,6 | 5,5 | 5,9 | 5,5 |
- * uc : unité de consommation
- Source : Insee
tableauTableau5 – Ratios des comptes des sociétés non financières
2016 T1 | 2016 T2 | 2016 T3 | 2016 T4 | 2015 | |
---|---|---|---|---|---|
Taux de marge | 32,0 | 31,5 | 31,4 | 31,4 | |
Taux d'investissement | 23,3 | 23,5 | 23,4 | 22,9 | |
Taux d'épargne | 21,2 | 20,5 | 20,4 | 19,7 | |
Taux d'autofinancement | 90,9 | 87,2 | 87,0 | 86,3 |
- Source : Insee
tableauTableau6 – Dépenses, recettes et besoin de financement des administrations publiques
2016 T1 | 2016 T2 | 2016 T3 | 2016 T4 | 2015 | |
---|---|---|---|---|---|
En milliards d'euros | |||||
Dépenses totales | 313,2 | 314,8 | 316,8 | 1242,8 | |
Recettes totales | 294,9 | 296,6 | 297,0 | 1166,3 | |
Capacité (+) ou besoin (-) de financement | -18,4 | -18,2 | -19,8 | -76,5 | |
En % de PIB | |||||
Capacité (+) ou besoin (-) de financement | -3,3 | -3,3 | -3,6 | -3,5 |
- Source : Insee
La consommation d'énergie se redresse nettement (+3,7 % après −1,5 %), principalement en gaz et électricité, car les températures ont été inférieures aux normales saisonnières. Dans les services, la consommation continue d'augmenter quasiment sur le même rythme (+0,3 % après +0,4 %).
En moyenne sur l'année, la consommation des ménages progresse plus en 2016 (+1,8 %) qu'en 2015 (+1,5 %), portée notamment par les achats en biens d'équipement du logement au premier semestre.
L'investissement des ménages et des entreprises accélère nettement en fin d'année
Au quatrième trimestre 2016, la FBCF totale accélère (+0,8 % après +0,3 %), notamment celle des ménages et des entreprises non financières. En effet, la FBCF en biens manufacturés rebondit nettement (+1,8 % après −2,3 %), surtout celle en matériels de transport. En revanche, l'investissement en services marchands (+0,8 % après +1,4 %) et en construction décélère (+0,3 % après +0,6 %), notamment celui en travaux publics.
Sur l'ensemble de l'année 2016, la FBCF totale accélère nettement : +2,8 % après +0,9 %.
Le commerce extérieur stimule la croissance en fin d'année mais pèse en moyenne sur l'année
Au quatrième trimestre 2016, les exportations accélèrent (+1,1 % après +0,5 %), notamment celle de matériels de transport. Dans le même temps, les importations décélèrent (+0,8 % après +2,5 %). En particulier, elles ralentissent fortement en énergie, eau, déchets et en produits manufacturés. Au total, les échanges extérieurs ont une contribution légèrement positive à la croissance : +0,1 point de PIB après −0,7 point.
En moyenne annuelle, les importations ralentissent (+3,6 % après +6,4 %) mais beaucoup moins que les exportations (+0,9 % après +6,0 %). Par conséquent, le solde extérieur pèse davantage sur la croissance en 2016 qu'en 2015 (−0,9 point après −0,3 point).
La contribution des variations de stocks est négative au quatrième trimestre
Au quatrième trimestre 2016, la contribution des variations de stocks à l'évolution du PIB est de −0,2 point (après +0,7 point), surtout du fait des « autres produits industriels » (pharmacie et produits sidérurgiques notamment).
Sur l'ensemble de l'année, la contribution des stocks à l'activité est neutre, après +0,2 point en 2015.
Révisions
L'estimation de la croissance du PIB au troisième trimestre 2016 est confirmée, à +0,2 %. De légères révisions des différents agrégats se compensent ; elles tiennent principalement à la révision des indicateurs et à l'actualisation des coefficients de correction des variations saisonnières.
Avertissement
Comptes nationaux trimestriels
Dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques
Sources
Les comptes nationaux trimestriels
Les comptes trimestriels fournissent un ensemble cohérent d'indicateurs qui constitue une vue globale de l'activité économique récente.
Des séries longues portant sur les principaux agrégats des comptes trimestriels sont disponibles. Elles sont classées en huit catégories :
- Produit Intérieur Brut (PIB) et ses composantes ;
- Biens et services ;
- Consommation des ménages ;
- Échanges extérieurs ;
- Branches ;
- Secteurs institutionnels ;
- Revenu disponible et pouvoir d'achat des ménages ;
- Finances publiques.
Dans chaque catégorie sont disponibles :
- des fichiers synthétiques extrayant des principaux comptes l'information utile à l'analyse conjoncturelle ,
- parfois, un ou deux fichiers récapitulatifs de l'ensemble des données.