Insee Analyses OccitanieBaisse des naissances en 2015, mais moins marquée en Occitanie

Julien Kourdo et Élodie Martal, Insee

En Occitanie comme dans toutes les régions, les naissances diminuent en 2015, même si ce phénomène est moins marqué qu'ailleurs. Ce résultat s'explique en particulier par la baisse, depuis 2011, de la fécondité des femmes de moins de 35 ans, non compensée par la hausse de celle des plus âgées.

L'évolution des naissances est aussi liée au nombre de femmes en âge de procréer. Celui-ci augmente très légèrement dans la région entre 2014 et 2015, limitant ainsi la baisse des naissances, alors qu'il diminue en France métropolitaine.

Le nombre de naissances reste relativement stable dans le Tarn-et-Garonne et diminue légèrement dans l'Hérault et en Haute-Garonne. A contrario, il accuse une forte baisse dans le Lot, l'Aveyron et les Hautes-Pyrénées. Outre la présence de femmes aux âges féconds, éventuellement renforcée par les migrations, différents facteurs peuvent influer sur la fécondité, comme l'activité professionnelle des femmes ou encore leur catégorie sociale.

En Occitanie comme en métropole, la baisse des naissances se cumule avec une hausse des décès en 2015, liée principalement à des conditions épidémiologiques et météorologiques peu favorables. Le solde naturel reste néanmoins positif, avec 61 300 naissances pour 57 100 décès. L'Occitanie reste l'une des régions dans laquelle on vit le plus longtemps, l'espérance de vie à la naissance étant plus élevée, en particulier pour les hommes. Néanmoins le taux de mortalité y est supérieur à la moyenne métropolitaine, la région se caractérisant par une population âgée.

Julien Kourdo et Élodie Martal, Insee
Insee Analyses Occitanie No 33- Décembre 2016

En 2015, 61 300 bébés sont nés en Occitanie. C'est 1 200 naissances de moins par rapport à 2014, soit une baisse de 2,1 %, un peu moins marquée qu'en moyenne en métropole. Toutes les régions métropolitaines sont concernées par cette baisse, le Centre-Val de Loire étant la plus touchée (- 4,5 %). L'Occitanie fait en revanche partie des régions les moins impactées par cette baisse, derrière Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'Île-de-France.

La moindre réduction du nombre de naissances dans la région en 2015 s'explique par l'évolution du nombre de femmes de 20 à 39 ans en âge de procréer : celui-ci augmente de 0,2 % dans la région, alors qu'il diminue de 0,5 % en France métropolitaine. D'ailleurs, cette population est stable depuis 10 ans en Occitanie tandis qu'elle se réduit régulièrement en métropole.

La baisse de la natalité dans la région en 2015 s'explique donc par le recul de la fécondité observé depuis 2011 (figure 1). L'indicateur conjoncturel de fécondité atteint 1,87 enfant par femme en 2014, retrouvant ainsi le niveau régional de 2006 et 2007 ; il est toujours en deçà de la moyenne métropolitaine de 1,98 enfant par femme.

Figure 1En Occitanie, la fécondité toujours en deçà de la moyenne métropolitaine et en baisseÉvolution de l’indicateur conjoncturel de fécondité en Occitanie et France métropolitaine depuis 2004

En Occitanie, la fécondité toujours en deçà de la moyenne métropolitaine et en baisse ( ) -
France métropolitaine Occitanie
2004 1,90 1,75
2005 1,92 1,78
2006 1,98 1,87
2007 1,96 1,87
2008 1,99 1,91
2009 1,99 1,90
2010 2,02 1,91
2011 2,00 1,92
2012 1,99 1,91
2013 1,97 1,88
2014 1,98 1,87
  • Sources : Insee, statistiques de l'état civil, estimations de population

Figure 1En Occitanie, la fécondité toujours en deçà de la moyenne métropolitaine et en baisseÉvolution de l’indicateur conjoncturel de fécondité en Occitanie et France métropolitaine depuis 2004

  • Sources : Insee, statistiques de l'état civil, estimations de population

Entre forte baisse et stabilité des naissances, des différences marquées selon les départements

Si sur l'ensemble de la région, la moindre réduction du nombre de naissances en 2015 s'explique par l'évolution du nombre de femmes de 20 à 39 ans en âge de procréer, les situations varient selon les départements (figure 2).

Le nombre de naissances reste relativement stable dans le Tarn-et-Garonne et diminue légèrement dans l'Hérault et en Haute-Garonne, grâce à l'augmentation du nombre de femmes en âge de procréer, particulièrement marquée pour l'Hérault et la Haute-Garonne.

À l'opposé, le Lot, l'Aveyron et les Hautes-Pyrénées subissent une baisse importante des naissances, due à une forte diminution du nombre de femmes de 20 à 39 ans.

Dans une moindre mesure, le Gers, le Tarn, le Gard et les Pyrénées-Orientales connaissent une baisse modérée des naissances, conjuguée à une légère diminution de la population féminine concernée.

Enfin, l'Aude, l'Ariège et la Lozère se distinguent par une hausse de la natalité, malgré une diminution du nombre de femmes en âge de procréer.

Figure 2Une baisse des naissances en 2015 liée à la diminution du nombre de femmes en âge de procréer dans certains départements Naissances, indicateur conjoncturel de fécondité* et nombre de femmes de 20-39 ans en Occitanie

Une baisse des naissances en 2015 liée à la diminution du nombre de femmes en âge de procréer dans certains départements ( ) -
Département Nombre de naissances en 2015 Taux d'évolution des naissances 2014-2015 (en %) Évolution du nombre de femmes de 20-39 ans entre 2014 et 2015 (en %) Indicateur conjoncturel de fécondité* en 2014
Ariège 1 377 + 1,0 - 2,0 1,89
Aude 3 531 + 0,4 - 0,2 1,91
Aveyron 2 361 - 7,6 - 1,5 1,98
Gard 8 006 - 2,6 + 0,0 2,03
Gers 1 576 - 4,1 - 0,9 1,92
Haute-Garonne 16 363 - 1,7 + 0,9 1,78
Hautes-Pyrénées 1 992 - 5,6 - 1,6 1,97
Hérault 12 919 - 0,7 + 1,1 1,86
Lot 1 248 - 11,8 - 1,9 1,92
Lozère 694 + 6,6 - 1,1 1,70
Pyrénées-Orientales 4 718 - 1,7 - 0,3 1,94
Tarn 3 681 - 3,9 - 0,5 1,99
Tarn-et-Garonne 2 824 - 0,2 + 0,0 2,09
Occitanie 61 290 - 2,1 + 0,2 1,87
France métropolitaine 758 344 - 2,7 - 0,5 1,98
  • * L'indicateur conjoncturel de fécondité mesure le nombre d'enfants qu'aurait une femme au cours de sa vie si la fécondité observée à chaque âge l'année considérée (ici 2014) demeurait inchangée.
  • Sources : Insee, statistiques de l'état civil, estimations de population

De 1,7 à 2,1 enfants par femme selon les départements

Les comportements de fécondité sont eux aussi très variables au sein de la région. L'indicateur conjoncturel de fécondité est le plus élevé dans le Tarn-et-Garonne, qui avec 2,09 enfants par femme en 2014, figure parmi les départements les plus féconds de métropole (figure 3). Il est aussi bien plus élevé que la moyenne métropolitaine dans le Gard (2,03 enfants par femme). À l'opposé, la fécondité est particulièrement faible en Lozère (1,70), en Haute-Garonne (1,78) et dans une moindre mesure dans l'Hérault (1,86) et l'Ariège (1,89) ; les deux premiers départements occupant respectivement les 4e et 9e rang des départements les moins féconds.

Dans l'Aude, le Gers, le Lot et les Pyrénées-Orientales, la fécondité reste aussi en dessous de la moyenne métropolitaine, tandis que les Hautes-Pyrénées, l'Aveyron et le Tarn se situent dans la moyenne.

Figure 3Une fécondité plus faible dans le sud-ouest de la France métropolitaineIndicateur conjoncturel de fécondité par département en 2014

Une fécondité plus faible dans le sud-ouest de la France métropolitaine ( ) -
Départements Indicateur conjoncturel de fécondité
Ain 1,97
Aisne 2,13
Allier 1,92
Alpes-de-Haute-Provence 1,93
Hautes-Alpes 1,92
Alpes-Maritimes 1,92
Ardèche 2,03
Ardennes 1,93
Ariège 1,89
Aube 1,94
Aude 1,91
Aveyron 1,98
Bouches-du-Rhône 2,10
Calvados 1,85
Cantal 1,80
Charente 1,92
Charente-Maritime 1,85
Cher 2,00
Corrèze 1,87
Côte-d'Or 1,78
Côtes-d'Armor 2,03
Creuse 1,80
Dordogne 1,87
Doubs 1,97
Drôme 2,15
Eure 2,10
Eure-et-Loir 2,14
Finistère 1,87
Corse-du-Sud 1,46
Haute-Corse 1,56
Gard 2,03
Haute-Garonne 1,78
Gers 1,92
Gironde 1,75
Hérault 1,86
Ille-et-Vilaine 1,90
Indre 1,98
Indre-et-Loire 1,89
Isère 2,06
Jura 2,00
Landes 1,82
Loir-et-Cher 2,12
Loire 2,14
Haute-Loire 1,97
Loire-Atlantique 2,00
Loiret 2,09
Lot 1,92
Lot-et-Garonne 1,99
Lozère 1,70
Maine-et-Loire 2,05
Manche 1,97
Marne 1,92
Haute-Marne 2,08
Mayenne 2,14
Meurthe-et-Moselle 1,76
Meuse 1,90
Morbihan 2,00
Moselle 1,78
Nièvre 1,85
Nord 2,07
Oise 2,12
Orne 1,99
Pas-de-Calais 2,14
Puy-de-Dôme 1,82
Pyrénées-Atlantiques 1,77
Hautes-Pyrénées 1,97
Pyrénées-Orientales 1,94
Bas-Rhin 1,84
Haut-Rhin 1,92
Rhône 2,07
Haute-Saône 2,01
Saône-et-Loire 2,03
Sarthe 2,13
Savoie 1,91
Haute-Savoie 1,90
Paris 1,56
Seine-Maritime 1,97
Seine-et-Marne 2,11
Yvelines 2,15
Deux-Sèvres 1,94
Somme 1,88
Tarn 1,99
Tarn-et-Garonne 2,09
Var 2,03
Vaucluse 2,26
Vendée 2,06
Vienne 1,82
Haute-Vienne 1,80
Vosges 1,93
Yonne 2,05
Territoire de Belfort 1,94
Essonne 2,21
Hauts-de-Seine 2,00
Seine-Saint-Denis 2,50
Val-de-Marne 2,13
Val-d'Oise 2,32
  • Sources : Insee, statistiques de l'état civil, estimations de population

Figure 3Une fécondité plus faible dans le sud-ouest de la France métropolitaineIndicateur conjoncturel de fécondité par département en 2014

  • Sources : Insee, statistiques de l'état civil, estimations de population

Baisse de la fécondité des femmes de moins de 35 ans

En Occitanie, la fécondité des femmes de 15 à 24 ans et celle des 25 à 34 ans diminuent régulièrement depuis 2011. À l'inverse, celle des femmes âgées de 35 à 49 ans augmente constamment depuis 2004, en raison d'un report de la maternité à des âges plus élevés (figure 4). Si celles-ci sont à l'origine d'un quart des naissances dans la région en 2015, cela ne suffit pas à compenser la baisse des naissances issues des jeunes mamans, d'autant que leur nombre diminue légèrement en 2015 (- 0,3 %).

On observe le même type d'évolution différenciée de la fécondité des femmes selon les âges pour la France métropolitaine. La baisse plus limitée des naissances dans la région en 2015 tient donc au fait que le nombre de femmes de 25 à 34 ans, âges les plus féconds, y augmente en 2015 (+ 0,8 %), alors qu'il se stabilise en métropole (+ 0,1 %).

Au sein de la région, la Haute-Garonne et l'Hérault sont les seuls départements où la population féminine augmente à la fois chez les moins de 35 ans et les 35 à 49 ans, permettant ainsi aux naissances de rester stables. Dans le Tarn-et-Garonne, le nombre de femmes de 35 à 49 ans diminue très peu (- 0,1 %).

À l'inverse, la baisse du nombre de femmes de 35 à 49 ans est particulièrement importante dans les Hautes-Pyrénées, le Lot et l'Aveyron (de - 1,5 % à - 2 %). Celles âgées de 25 à 34 ans sont également en diminution (de - 0,7 % à - 1,9 %), réduisant fortement le nombre de naissances dans ces trois départements.

Figure 4Baisse de la fécondité avant 35 ans, augmentation aprèsIndicateur conjoncturel de fécondité des femmes par groupe d’âge en Occitanie de 2004 à 2014

Baisse de la fécondité avant 35 ans, augmentation après ( ) -
15-24 ans 25-34 ans 35-49 ans
2004 0,28 1,15 0,32
2005 0,28 1,17 0,33
2006 0,29 1,24 0,35
2007 0,28 1,23 0,35
2008 0,29 1,25 0,37
2009 0,29 1,24 0,37
2010 0,29 1,24 0,39
2011 0,29 1,24 0,4
2012 0,28 1,23 0,4
2013 0,27 1,21 0,4
2014 0,26 1,2 0,41
  • Sources : Insee, statistiques de l'état civil, estimations de population

Figure 4Baisse de la fécondité avant 35 ans, augmentation aprèsIndicateur conjoncturel de fécondité des femmes par groupe d’âge en Occitanie de 2004 à 2014

  • Sources : Insee, statistiques de l'état civil, estimations de population

Des futurs parents potentiels arrivent dans des départements à la fécondité élevée

L'impact des migrations résidentielles n'est pas neutre dans les comportements de fécondité. Les populations qui arrivent dans les départements et ceux qui en partent ont parfois des caractéristiques différenciées et par suite n'ont pas toujours les mêmes comportements en matière de fécondité.

Dans les deux départements à la fécondité élevée (Tarn-et-Garonne et Gard), les 25 à 34 ans sont plus nombreux à venir s'y installer qu'à en partir, or ce sont les âges auxquels les couples ont en général leurs premiers enfants. C'est le cas aussi pour le Tarn et le Gers. Dans ces quatre départements, entre 29 et 44 % de l'excédent migratoire est dû aux personnes de cette tranche d'âge, contre 13 % en moyenne dans la région.

À l'opposé, ce sont les personnes ayant entre 18 et 24 ans, souvent encore en études et n'ayant donc pas entamé leur vie féconde, qui participent de façon importante au solde migratoire positif de la Haute-Garonne et de l'Hérault, à la fécondité très faible, mais aussi des Hautes-Pyrénées.

Dans tous les autres départements (y compris le Gard à la fécondité pourtant élevée), plus de la moitié de l'excédent migratoire est le fait de personnes de 55 ans ou plus dont la vie féconde est derrière eux.

L'augmentation du taux d'activité joue à la baisse sur les naissances

L'augmentation de la part des femmes sur le marché du travail et leur situation socioprofessionnelle influent sur le nombre de naissances. Dans la région, le taux d'activité féminin est de 80,6 % chez les 20-39 ans en 2013, en hausse de 1,2 point en cinq ans. Or, des niveaux élevés de taux d'activité, mais aussi de diplôme et de qualification, s'accompagnent généralement d'une fécondité plus faible.

Ainsi, les femmes inactives sont de loin les plus fécondes, suivies des employées et ouvrières, puis des professions intermédiaires et enfin des cadres et professions intellectuelles supérieures (pour en savoir plus).

Dans le Tarn-et-Garonne, département à la fécondité particulièrement élevée, la part des employées et ouvrières parmi les femmes de 20 à 39 ans est supérieure à la moyenne régionale. À l'inverse, les femmes cadres ou exerçant une profession intellectuelle supérieure ou une profession intermédiaire y sont proportionnellement moins nombreuses.

En revanche, en Haute-Garonne et dans l'Hérault où la fécondité est faible, la part des cadres est bien plus importante que dans les autres départements tandis que celle des ouvrières y est plus réduite.

Hausse accrue des décès en 2015

Entre 2014 et 2015, le solde naturel en Occitanie est divisé par deux passant de 8 600 à 4 200 (figure 5), en raison de l'accentuation des décès et, fait nouveau, d'une baisse des naissances, deux phénomènes observés aussi sur l'ensemble de la France métropolitaine.

Hausse des décès en 2015 après une légère baisse en 2014

Le nombre de décès augmente de 5,8 % en 2015 en Occitanie, avec 57 100 décès enregistrés durant l'année (+  6,4 % en France métropolitaine). La hausse des décès s'explique principalement par des conditions épidémiologiques et météorologiques peu favorables, avec trois épisodes de surmortalité ayant particulièrement touché les personnes âgées : un épisode grippal long et de forte intensité au 1er trimestre de l'année, un épisode caniculaire en juillet et une vague de froid importante en octobre 2015 par rapport à octobre 2014. Le nombre de décès de personnes âgées de 75 ans ou plus progresse ainsi de 8,3 % en 2015 dans la région (+ 8,9 % en métropole).

Le taux de mortalité est relativement élevé en Occitanie : 9,4 décès pour 1 000 habitants en 2014, classant la région en 6ᵉ position, avec un niveau supérieur à la France métropolitaine (9 ‰). Des disparités départementales apparaissent au sein de la région : le Gard, l'Hérault, le Tarn-et-Garonne et la Haute-Garonne, départements plutôt jeunes, enregistrent un taux de mortalité en deçà de la moyenne régionale. En particulier, le taux de mortalité en Haute-Garonne se situe parmi les plus faibles des départements français. A contrario, les départements plutôt âgés comme le Lot, la Lozère, l’Aveyron, le Gers et les Hautes-Pyrénées présentent des taux de mortalité élevés et figurent même parmi les 12 départements de métropole pour lesquels ce taux est le plus élevé.

Une des régions où on vit le plus longtemps

Même si le nombre de décès progresse, l'Occitanie est la 4ᵉ région de France métropolitaine dans laquelle on vit le plus longtemps. En 2014, l'espérance de vie des femmes dépasse 85 ans et celle des hommes est de presque 80 ans. Le Tarn et la Haute-Garonne battent des records de longévité avec une espérance de vie de plus de 80 ans pour les hommes et de plus de 86 ans pour les femmes.

Figure 5Le solde naturel se réduit en 2015Évolution du nombre de naissances, de décès et du solde naturel depuis 2005 en Occitanie

en milliers
Le solde naturel se réduit en 2015 (en milliers) -
Naissances Décès
2005 58,4 51,0
2006 61,3 49,4
2007 61,1 49,8
2008 62,3 51,1
2009 62,0 51,8
2010 62,6 52,7
2011 63,0 52,0
2012 63,0 54,8
2013 62,4 54,3
2014 62,6 54,0
2015 61,3 57,1
  • Source : Insee, statistiques de l'état civil

Figure 5Le solde naturel se réduit en 2015Évolution du nombre de naissances, de décès et du solde naturel depuis 2005 en Occitanie

  • Source : Insee, statistiques de l'état civil

Depuis 10 ans, les naissances hors mariage augmentent et deviennent la norme

Se marier d'abord puis avoir un enfant n’est plus la norme pour les couples aujourd'hui, et ce de manière plus marquée en Occitanie que dans l'ensemble de la France métropolitaine. En 2015, les naissances hors mariage représentent 62 % des naissances en Occitanie (58 % en moyenne en métropole). En dix ans, cette proportion a augmenté de plus de 10 points dans la région comme en métropole.

Ce phénomène est plus ancien en Occitanie : déjà en 2005, les naissances hors mariage étaient majoritaires (52 % contre 47 % en métropole).

Comme en France métropolitaine, l'âge moyen des mères à l'accouchement est plus élevé lorsque les naissances ont lieu dans le mariage : 31,6 ans contre 30,1 ans pour les naissances hors mariage. En effet, les unions sont plus tardives parmi les jeunes générations. De plus, le mariage peut intervenir au cours de la constitution de la famille, après la naissance d'un ou plusieurs enfants.

Les accouchements ont lieu majoritairement les jours de semaine

En Occitanie en 2015, 168 naissances ont lieu en moyenne chaque jour. Du lundi au vendredi, c'est 184 naissances par jour en moyenne, contre 143 le week-end, soit 29 % de naissances en plus les jours de semaine. Ces possibles reports ou avancées d'accouchements du week-end vers la semaine sont un peu plus marqués dans la région qu'en France métropolitaine (24 % de naissances en plus les jours de semaine).

En 10 ans, ces décalages de naissances ont tendance à diminuer : en 2005, la part de naissances supplémentaires les jours de semaine s'élevait à 38 % en Occitanie et 31 % en France métropolitaine.

Définitions

Les statistiques d'état civil sur les naissances, mariages et décès sont issues d'une exploitation des informations transmises par les mairies à l'Insee.

Le solde naturel est la différence entre les naissances et les décès enregistrés sur une année.

L'indicateur conjoncturel de fécondité est la somme des taux de fécondité par âge observés une année donnée. Cet indicateur donne le nombre moyen d'enfants qu'aurait une femme tout au long de sa vie si les taux de fécondité observés à chaque âge l'année considérée demeuraient inchangés.

Le taux de fécondité à un âge (ou tranche d'âge) donné(e) est le nombre d'enfants nés vivants des femmes de cet âge au cours de l'année, rapporté à la population moyenne de l'année des femmes de ce même âge (ou tranche d'âge).

Le taux de mortalité est le rapport du nombre de décès de l'année à la population totale moyenne de l'année.

Pour en savoir plus

« En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, autant de mariages en 2014 qu'en 2013 », Insee Flash Languedoc-Roussillon n° 8, mars 2016

« Vers une cellule familiale moins traditionnelle en Midi-Pyrénées », Insee Analyses Midi-Pyrénées n° 32, décembre 2015

« Forte longévité et forte mortalité en Midi-Pyrénées : un paradoxe ? », Insee Flash Midi-Pyrénées n° 68, décembre 2015 

« Bilan démographique 2015 », Insee Première n° 1581, janvier 2016

« Mesurer la fécondité par secteur d'activité et par catégorie sociale à partir des recensements », Document de travail de la Direction des statistiques démographiques et sociales de l'Insee, avril 2012