Embellie de l’emploi, chômage en baisse au 2e trimestre 2016

Au 2^e trimestre 2016, l'emploi salarié marchand non agricole se redresse nettement en Nouvelle-Aquitaine (+ 0,4 %, soit un gain de 5 300 emplois), après avoir stagné au 1^er trimestre. Cette croissance est supérieure à celle de la France métropolitaine (+ 0,2 %). L’emploi bénéficierait encore des politiques nationales d'allègements du coût du travail (CICE, pacte de responsabilité, et dispositif embauche PME). La région n'a pas connu un tel élan depuis le 2^e trimestre 2011 (figure 1). Tous les secteurs sont bien orientés, sauf celui de l'industrie.

Sur un an, l'embellie de l'emploi se confirme (+ 1,0 %, soit + 12 700 emplois) en Nouvelle-Aquitaine, plus soutenue qu'au niveau national (+ 0,8 %).

Pour la première fois depuis le 3^e trimestre 2008, la construction affiche une légère progression de l'emploi en Nouvelle-Aquitaine, de 0,1 % au 2^e trimestre 2016 par rapport au trimestre précédent (figure 2). En France métropolitaine, au contraire, le recul s'accentue (– 0,2 % après – 0,1 %). Sur un an, le déclin ralentit dans la région : – 1,1 % après – 1,8 % au 1^er trimestre 2016. La baisse est moins forte qu'au niveau national (– 1,3 %).

Dans le commerce, l'emploi régional progresse fortement au 2^e trimestre, de 0,6 %, après s'être maintenu au 1^er trimestre. Avec 1 500 emplois en plus, le commerce devient ainsi le 2^e plus gros contributeur aux gains d'emploi salarié derrière les services marchands. Cette hausse est deux fois plus élevée qu'au niveau national (+ 0,3 %). Sur un an, la croissance de l'emploi se confirme dans le commerce, avec une hausse de 0,9 % dans la région, contre + 1,0 % en France métropolitaine.

Au 2^e trimestre 2016, en Nouvelle-Aquitaine, l'emploi accélère dans les services marchands hors intérim : + 0,7 % après + 0,4 % au 1^er trimestre. Avec un gain de 3 500 emplois, le secteur demeure le premier contributeur à la croissance de l'emploi régional. Au niveau national, l'emploi dans ce secteur reste également bien orienté (+ 0,4 %). Dans la région, en particulier, la progression de l’emploi reste soutenue dans « l'hébergement-restauration » (+ 1,3 % après + 1,5 %). Sur un an, dans la région, la hausse de l'emploi s'intensifie (+ 2,2 %, soit + 11 000 emplois), emmenée par « l'hébergement-restauration » (+ 4,8 %).

En revanche, dans l'industrie, l’emploi se replie de nouveau au 2^e trimestre 2016, au même rythme qu'au trimestre précédent (– 0,2 %, soit – 400 emplois). Il est particulièrement déprimé (– 0,6 %) dans le secteur de la fabrication de matériels de transport. Sur un an, la dégradation (– 0,8 %) est inférieure à celle de la France métropolitaine (– 1,1 %).

Au 2^e trimestre 2016, en Nouvelle-Aquitaine, l'emploi repart à la hausse dans l'intérim avec 700 emplois supplémentaires (+ 1,4 %) après le creux du 1^er trimestre (– 2,2 %) (figure 3). En France métropolitaine, l'emploi intérimaire reste stable. Sur un an, l'emploi intérimaire dans la région reste bien orienté (+ 5,6 %) fortifiant de 0,3 point la croissance dans les services marchands (de + 2,2 % hors intérim à + 2,5 % y compris intérim). Il s'approche du seuil des 50 000 emplois, sans toutefois atteindre les niveaux élevés d'avant-crise en 2007.

Au 2^e trimestre 2016, en Nouvelle-Aquitaine, après un 1^er trimestre stable, le taux de chômage diminue de 0,2 point et s'établit à 9,4 % de la population active. En France métropolitaine, ce taux baisse de 0,3 point et atteint 9,6 % (figure 4).

Le chômage recule dans tous les départements de la région, à l'exception des Landes (+ 0,1 point). Sa baisse est la plus marquée en Charente-Maritime et Dordogne (– 0,3 point).

Dans la région, les taux de chômage sont les plus bas dans les Deux-Sèvres (7,7 %), la Corrèze (8,2 %), la Vienne et les Pyrénées-Atlantiques (8,3 %). Ils sont supérieurs au taux métropolitain en Dordogne et Charente-Maritime (10,3 %), Lot-et-Garonne (10,2 %), Gironde (9,8 %) et Charente (9,7 %).

Sur un an, le recul du taux de chômage est significatif, autant en Nouvelle-Aquitaine (– 0,4 point) qu’au niveau national (– 0,5 point).

À la fin du 2^e trimestre 2016, 495 000 demandeurs d’emploi (catégorie A, B, C) sont inscrits à Pôle emploi en Nouvelle-Aquitaine. Ce nombre est stable pour le 2^e trimestre consécutif tandis qu’au niveau national, la demande d’emploi recule au même rythme qu’au 1^er trimestre (– 0,4 %). Dans la région, la demande d'emploi des personnes de 50 ans ou plus augmente cependant (+ 0,3 %). En revanche, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis un an ou plus s’oriente à la baisse pour la première fois depuis 2008 (– 1,4 %).

La baisse du nombre de demandeurs d’emploi concerne plus particulièrement la Charente (– 1,2 %). À l’inverse, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques affichent les plus fortes hausses (+ 2,1 %, + 0,8 %).

Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi en Nouvelle-Aquitaine croît de 1,4 %, contre + 0,9 % en France métropolitaine.

Fin juin 2016, le nombre de logements autorisés à la construction au cours des 12 derniers mois, en Nouvelle-Aquitaine, s’établit à 41 000. Il diminue de 2,0 % par rapport au cumul de fin mars 2016, après quatre évolutions trimestrielles favorables (figure 5). Cette baisse est imputable au segment des logements collectifs. En France métropolitaine, la croissance se poursuit avec 2,8 % de logements autorisés supplémentaires. Dans la région, les autorisations à la construction ne progressent que dans quatre départements : la Haute-Vienne (+ 19,5 %), la Vienne (+ 9,8 %), la Charente (+ 5,2 %) et les Landes (+ 3,9 %). Dans les autres, elles s’orientent à la baisse, en particulier en Dordogne (– 8,4 %) et en Gironde (– 5,6 %).

Par rapport au cumul atteint fin juin 2015, le nombre de logements autorisés à la construction sur les 12 derniers mois à fin juin 2016 est en hausse dans la région (+ 7,5 %), mais moins qu'en France métropolitaine (+ 10,7 %).

Au 2^e trimestre 2016, le nombre de logements commencés au cours des 12 derniers mois dans la région s’établit à 36 400, en progression de 3,2 % par rapport au trimestre précédent (figure 6). Cette hausse est davantage portée par le segment des logements collectifs que celui des logements individuels. En France métropolitaine, le nombre de logements commencés continue de progresser (+ 3,1 %). Dans la région, les mises en chantier progressent dans six départements, en particulier en Haute-Vienne (+ 31,4 %) et Charente-Maritime (+ 9,8 %). À l'inverse, les six autres départements s'orientent à la baisse, notamment en Lot-et-Garonne (– 4,2 %).

Par rapport aux 12 mois précédents, le nombre de logements commencés sur les 12 derniers mois à fin juin 2016 repart à la hausse en Nouvelle-Aquitaine. Il augmente de 7,4 %, un taux proche de celui de la France métropolitaine (+ 7,5 %).

Avec 4,2 millions de nuitées enregistrées d'avril à juin 2016, la fréquentation des hôtels néo-aquitains résiste malgré un contexte tendu. Elle baisse de 0,3 % par rapport au 2^e trimestre 2015, après cinq trimestres consécutifs favorables (figure 7). En France métropolitaine, le nombre de nuitées recule de 3,6 % dans les hôtels, et progresse seulement dans cinq régions sur douze.

Malgré les craintes suscitées par les attentats et un climat maussade d’avril à juin, l’hôtellerie de Nouvelle-Aquitaine bénéficie d’une hausse de nuitées étrangères de 6,4 % par rapport à la même période de 2015, contre un recul de 7,7 % au niveau national. L’Euro de football a drainé en Gironde un afflux important de clientèle étrangère. Plus de 50 000 nuitées étrangères supplémentaires sont enregistrées dans les hôtels girondins sur le seul mois de juin. Dans la région, la fréquentation étrangère ne représente que 17,2 % des nuitées, mais son dynamisme compense les trois quarts du recul de la clientèle française (– 1,6 % sur la période).

La fréquentation hôtelière du 2^e trimestre est relativement stable sur un an dans la plupart des départements de la région. La Corrèze affiche la plus forte hausse (+ 5,0 %) et la Dordogne le plus fort recul (– 7,9 %).

Au 2^e trimestre 2016, 11 800 entreprises ont été créées en Nouvelle-Aquitaine (figure 8), soit un volume en hausse de 2,6 % par rapport au 1^er trimestre 2016 (contre + 3,0 % en France métropolitaine). La création d’entreprises classiques, c'est-à-dire hors micro-entrepreneurs, reste dynamique en région comme en France métropolitaine. En revanche, le nombre de créations sous le régime du micro-entrepreneur en Nouvelle-Aquitaine continue de baisser (– 1,4 %), alors qu’une reprise s’est amorcée depuis fin 2015 et perdure au niveau national (+ 5,4 %).

La progression des créations d’entreprises dans le secteur regroupant le commerce, les transports et l’hébergement-restauration est particulièrement sensible (+ 10,7 %). Le nombre de créations augmente dans la construction (+ 0,5 %) pour le 3^e trimestre consécutif mais à un rythme moindre qu’aux trimestres précédents. À l’inverse, il recule dans le secteur de l'industrie (– 1,9 %) et dans une moindre mesure dans celui des services (– 0,3 %).

En rythme annuel, en Nouvelle-Aquitaine, le nombre de créations d'entreprises comptabilisées d'avril à juin 2016 augmente de 7,7 % par rapport à la même période de l’année précédente (contre + 9,4 % au niveau national).

Fin juin 2016, 5 200 défaillances d’entreprises ont été enregistrées sur 12 mois en Nouvelle-Aquitaine (figure 9). À la fin du 2^e trimestre, la baisse des défaillances est plus marquée en région qu'au niveau national. Ainsi, le nombre de défaillances d’entreprises recule en Nouvelle-Aquitaine de 2,2 % par rapport à celui de fin mars 2016 et de 9,2 % par rapport à celui de fin juin 2015. En France métropolitaine, il se stabilise sur un trimestre et diminue modérément sur un an (– 3,5 %).

Par rapport au trimestre précédent, le recul est marqué en Creuse (– 8,9 %) et en Charente (– 6,4 %). Seuls trois départements affichent un nombre de défaillances en hausse : la Vienne (+ 5,0 %), les Deux-Sèvres (+ 4,2 %) et dans une moindre mesure les Pyrénées-Atlantiques (+ 0,9 %).

Les défaillances se replient notamment dans le transport et l’entreposage (– 14,2 %) et dans la construction (– 5,5 %). En revanche, elles progressent dans le seul secteur de « l'enseignement, santé humaine, action sociale et services aux ménages » (+ 1,3 %). Elles s’orientent à la baisse ou se stabilisent pour tous les autres secteurs d’activités.