Bilan économique 2015 - Pays de la Loire
En 2015, le PIB de la France se redresse avec une hausse modérée de + 1,3 % contre seulement + 0,6 % en 2014. La reprise économique intervient dans un environnement international où l'activité accélère dans les économies avancées, avec un taux de change favorable pour l'euro et un bas prix pour le pétrole. En France, la consommation des ménages et l'investissement des entreprises sont les principaux moteurs de la croissance. Comme en France, l'activité progresse dans l'industrie et les services marchands dans les Pays de la Loire. Reflétant cette amélioration, l'emploi salarié augmente aux niveaux national (+ 0,5 %) et régional (+ 0,8 %). Après trois années de baisse, la région crée 7 000 emplois dans les secteurs principalement marchands, toutefois cette progression ne concerne que le tertiaire. Le taux de chômage se replie très légèrement : - 0,1 % sur un an pour atteindre 8,9 % au au 4e trimestre.
Chômage - Légère baisse du chômage et stabilisation de la demande d’emploi
Éric Craipeau, Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi des Pays de la Loire
Alors que l’année 2014 s’était achevée sur une hausse du taux de chômage, les Pays de la Loire connaissent une légère baisse du chômage. Avec un taux de 8,9 % fin 2015, les Pays de la Loire conservent un taux de chômage plus faible que la plupart des autres régions.
Le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A se stabilise (+ 1,3 %), il recule chez les jeunes. L’exercice d’une activité réduite continue à augmenter.
Insee Conjoncture Pays de la Loire
No 10
Paru le :31/05/2016
Légère baisse du chômage
Après une hausse en 2014, le taux de chômage dans les Pays de la Loire se replie légèrement en 2015 (– 0,1 point) (figure 1), comme au niveau national. Il s’élève à 8,9 % de la population active au 4e trimestre.
Les Pays de la Loire sont la deuxième région la plus épargnée par le chômage, derrière l'Île-de-France et à égalité avec l'Auvergne-Rhône-Alpes et la Bretagne. Fin 2015, le taux de chômage régional est inférieur de 1,1 point au niveau national.
Au sein de la région, le taux de chômage baisse dans tous les départements, de 0,3 point en Vendée à 0,1 point dans le Maine-et-Loire et en Mayenne sur un an. La Loire-Atlantique et la Sarthe enregistrent une diminution de 0,2 point.
Avec un taux de chômage de 10,0 % fin 2015, la Sarthe demeure le département le plus touché devant le Maine-et-Loire (9,5 %). À l'inverse, la Mayenne est toujours la plus épargnée (7,0 %). La Vendée (8,3 %) et la Loire-Atlantique (8,7 %) se situent dans une position intermédiaire, leur taux de chômage est nettement inférieur à la moyenne métropolitaine.
Stabilisation du nombre de demandeurs d’emploi en 2015...
La demande d’emploi se stabilise au 2d semestre 2015. Fin 2015, 181 300 demandeurs d’emploi sont inscrits en catégorie A dans la région, soit une hausse de 1,3 % sur un an (figure 2). Le rythme de croissance du nombre de demandeurs d’emploi ralentit nettement (+ 7,4 % en 2014). La hausse est plus prononcée au niveau national (+ 2,4 % sur un an fin 2015).
L'exercice d'une activité réduite continue à augmenter, et plus particulièrement la catégorie C (+ 14,1 % en 2015). Au sein de cette dernière, les personnes travaillant à temps plein (151 heures et plus) représentent 30 % des inscrits et leur nombre progresse de 31 % sur l’année. Depuis la crise, les embauches se font plus fréquemment sous forme de contrats courts, notamment en intérim. Par ailleurs, la nouvelle convention d’assurance chômage entrée en vigueur fin 2014 incite à la reprise d’emploi en cumulant partiellement salaire et indemnisation ; ceci favorise également l'exercice d'une activité réduite.
… recul pour les jeunes mais progression des inscriptions de plus d'un an
En 2015, le nombre de demandeurs d'emploi de moins de 25 ans recule pour la catégorie A (– 5,3 %) après une hausse de 6,2 % en 2014. Il se stabilise pour l'ensemble des catégories A, B et C (+ 0,7 %). Il s'agit de la seule tranche d'âge dans ce cas. L’augmentation du nombre de demandeurs d'emploi en catégories A, B, C seniors (50 ans et plus) demeure soutenue bien qu'un peu moins forte qu’au cours des années précédentes (+ 9 % en 2015 contre + 11 % en 2013-2014 et + 15 % en 2011-2012).
Les évolutions sont contrastées selon le sexe. Le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A diminue légèrement chez les hommes (– 0,5 % sur l'année) alors qu'il augmente chez les femmes (+ 3,2 %).
Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits depuis plus d'un an augmente de nouveau fortement, + 11,5 % en 2015. De fait, l'essentiel de la hausse des demandeurs d'emploi en 2015 concerne ceux inscrits depuis plus d'un an.
Augmentation des entrées en contrat d'apprentissage
Généralement ciblés sur les publics les plus en difficulté sur le marché du travail, les dispositifs de la politique de l'emploi prennent notamment la forme d'aides à l'emploi. En 2015, les entrées en contrats d'apprentissage repartent à la hausse avec 16 976 entrées, soit + 7,1 % sur un an (figure 4). Pour les emplois aidés, les évolutions sont contrastées : les entrées progressent dans le secteur marchand alors qu'elles diminuent dans le secteur non marchand. En 2015, 11 709 personnes sont entrées en contrat aidé dans le secteur non marchand et 4 591 dans le secteur marchand.
tableauFigure 1 – Taux de chômage
2014 T4 | 2015 T1 | 2015 T2 | 2015 T3 | 2015T4 (p) | Évolution 2015T4/2014T4 (en points de %) | |
---|---|---|---|---|---|---|
Loire-Atlantique | 8,9 | 8,8 | 8,8 | 8,9 | 8,7 | -0,2 |
Maine-et-Loire | 9,6 | 9,6 | 9,5 | 9,6 | 9,5 | -0,1 |
Mayenne | 7,1 | 6,9 | 7,0 | 7,1 | 7,0 | -0,1 |
Sarthe | 10,2 | 10,0 | 10,0 | 10,2 | 10,0 | -0,2 |
Vendée | 8,6 | 8,6 | 8,5 | 8,6 | 8,3 | -0,3 |
Pays de la Loire | 9,0 | 9,0 | 8,9 | 9,0 | 8,9 | -0,1 |
France métropolitaine | 10,1 | 10,0 | 10,0 | 10,1 | 10,0 | -0,1 |
- p : données provisoires.
- Notes : données CVS.
- Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.
tableauFigure 2 – Demandeurs d'emploi en fin de mois
Demandeurs d'emploi au 31/12/2015 (en milliers) | Évolution 2015/2014 (en %) (1) | |||
---|---|---|---|---|
Catégories A, B, C | Catégorie A | Catégories A, B, C | Catégorie A | |
Hommes | 151,0 | 93,9 | 4,1 | -0,5 |
Femmes | 169,0 | 87,4 | 6,1 | 3,2 |
Moins de 25 ans | 56,8 | 31,6 | 0,7 | -5,3 |
25 à 49 ans | 193,9 | 107,4 | 5,0 | 1,2 |
50 ans ou plus | 69,3 | 42,3 | 9,2 | 7,0 |
Inscrits depuis un an ou plus | 148,5 | nd | 11,5 | nd |
Pays de la Loire | 320,0 | 181,3 | 5,1 | 1,3 |
France métropolitaine | 5 551,7 | 3 638,5 | 4,9 | 2,4 |
- nd : données non disponibles.
- (1) : évolution de l'indicateur entre le 31/12/2014 et le 31/12/2015
- Note : données brutes.
- Source : Pôle emploi ; DARES.
tableauFigure 3 – Évolution trimestrielle du taux de chômage
Pays de la Loire | France métropolitaine | |
---|---|---|
1er trim. 2005 | 7,0 | 8,3 |
2e trim. 2005 | 7,1 | 8,4 |
3e trim. 2005 | 7,3 | 8,6 |
4e trim. 2005 | 7,4 | 8,7 |
1er trim. 2006 | 7,5 | 8,7 |
2e trim. 2006 | 7,3 | 8,6 |
3e trim. 2006 | 7,3 | 8,5 |
4e trim. 2006 | 6,9 | 8,0 |
1er trim. 2007 | 6,9 | 8,1 |
2e trim. 2007 | 6,5 | 7,8 |
3e trim. 2007 | 6,4 | 7,6 |
4e trim. 2007 | 5,9 | 7,2 |
1er trim. 2008 | 5,6 | 6,8 |
2e trim. 2008 | 5,7 | 6,9 |
3e trim. 2008 | 5,9 | 7,1 |
4e trim. 2008 | 6,4 | 7,4 |
1er trim. 2009 | 7,3 | 8,2 |
2e trim. 2009 | 7,9 | 8,8 |
3e trim. 2009 | 8,0 | 8,8 |
4e trim. 2009 | 8,3 | 9,2 |
1er trim. 2010 | 8,0 | 9,0 |
2e trim. 2010 | 7,9 | 8,9 |
3e trim. 2010 | 7,8 | 8,8 |
4e trim. 2010 | 7,7 | 8,8 |
1er trim. 2011 | 7,5 | 8,7 |
2e trim. 2011 | 7,4 | 8,7 |
3e trim. 2011 | 7,5 | 8,8 |
4e trim. 2011 | 7,7 | 9,0 |
1er trim. 2012 | 7,8 | 9,1 |
2e trim. 2012 | 7,9 | 9,3 |
3e trim. 2012 | 8,1 | 9,4 |
4e trim. 2012 | 8,4 | 9,7 |
1er trim. 2013 | 8,6 | 9,9 |
2e trim. 2013 | 8,7 | 10,0 |
3e trim. 2013 | 8,7 | 9,9 |
4e trim. 2013 | 8,5 | 9,7 |
1er trim. 2014 | 8,6 | 9,8 |
2e trim. 2014 | 8,6 | 9,7 |
3e trim. 2014 | 8,8 | 10,0 |
4e trim. 2014 | 9,0 | 10,1 |
1er trim. 2015 | 9,0 | 10,0 |
2e trim. 2015 | 8,9 | 10,0 |
3e trim. 2015 | 9,0 | 10,1 |
4e trim. 2015 | 8,9 | 10,0 |
- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.
graphiqueFigure 3 – Évolution trimestrielle du taux de chômage

- Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
- Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.
tableauFigure 4 – Nombre d'entrées dans les principales mesures d'accompagnement et d'aide à l'emploi
2014 | 2015 (p) | Évolution 2015/2014 (en %) | |
---|---|---|---|
Contrats en alternance | |||
Contrats de professionnalisation | nd | /// | /// |
Contrats d'apprentissage du secteur privé | 15 856 | 16 976 | 7,1 |
Emplois aidés du secteur marchand | |||
Contrat unique d'insertion - Contrat initiative emploi (CUI-CIE) | 1 723 | 3 909 | 126,9 |
Emplois d'avenir | 697 | 682 | -2,2 |
Emplois aidés du secteur non marchand | |||
Contrat unique d'insertion - Contrat d'accompagnement dans l'emploi (CUI-CAE) | 11 135 | 9 249 | -16,9 |
Emplois d'avenir | 2 836 | 2 460 | -13,3 |
Mesures d'accompagnement des jeunes | |||
Contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS) (1) | 9 488 | 6 602 | /// |
- p : données provisoires.
- /// : absence de donnée due à la nature des choses.
- (1) : le chiffre de 2015 n'est pas comparable avec 2014, il concerne les contrats de janvier à octobre.
- Note : extraction en avril 2016.
- Source : DARES.
Sources
Avertissement
Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.
Définitions
Taux de chômage
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).
On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...
Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.
Taux de chômage (BIT)
Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).
Taux de chômage localisés
Activité partielle / Chômage partiel
Lorsqu'une entreprise réduit son activité au-dessous de l'horaire légal ou arrête momentanément tout ou partie de son activité et qu'elle n'entend pas rompre les contrats de travail qui la lient à ses salariés, elle peut avoir recours au chômage partiel.
Le système d'indemnisation du chômage partiel permet de gérer une baisse d'activité ponctuelle, limitée dans le temps et ayant pour cadre l'année civile.
Le dispositif du chômage partiel a pour but d'éviter des licenciements : il permet à une entreprise qui subit une perte d'activité de nature économique, technique ou naturelle, de réduire temporairement les horaires de ses effectifs.
Lorsque le chômage partiel se prolonge au-delà de 6 semaines, les salariés dont le contrat de travail est suspendu sont considérés comme étant à la recherche d'un emploi et peuvent être admis au bénéfice de l'allocation d'aide de retour à l'emploi versée par Pôle Emploi ; on parle alors de « chômage partiel total ».
En 2008, afin de tenir compte de la dégradation de la conjoncture économique, l'instruction DGEPF n° 2008/19 du 25 novembre 2008 précise les conditions d'une application dynamique du chômage partiel, qu'il s'agisse, par exemple, de répondre favorablement aux demandes des entreprises en redressement judiciaire, dans la perspective de leur reprise, aux demandes des entreprises de sous-traitance affectées par les difficultés de leurs donneurs d'ordres, ou encore, d'assouplir l'interprétation du caractère temporaire du chômage partiel.
L'instruction rappelle également les autres dispositifs auxquels peuvent recourir les entreprises avant de solliciter l'État pour bénéficier du chômage partiel : aménagement du temps de travail dans le cadre fixé par la loi du 20 août 2008, formation des salariés...
Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM
Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.
Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD
Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.
Catégories de demandes d'emploi établies par Pôle Emploi
Les demandeurs d’emploi sont les personnes inscrites sur les listes de France Travail en catégories A, B ou C. L’inscription sur ces listes est soumise à certaines conditions. Selon leur situation vis‑à‑vis de l’obligation de recherche d’emploi et de l’exercice ou non d’une activité, les inscrits à France Travail sont regroupés en cinq catégories :
- catégorie A : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, sans emploi ;
- catégorie B : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite courte (i.e. de 78 heures ou moins au cours du mois) ;
- catégorie C : demandeurs d'emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi, ayant exercé une activité réduite longue (i.e. plus de 78 heures au cours du mois) ;
- catégorie D : inscrits non tenus de faire des actes positifs de recherche d'emploi (en raison d'un stage, d'une formation, d'une maladie, etc.), y compris les demandeurs d'emploi en convention de reclassement personnalisé (CRP), en contrat de transition professionnelle (CTP), sans emploi et en contrat de sécurisation professionnelle (CSP) ;
- catégorie E : inscrits non tenus de faire de actes positifs de recherche d'emploi, en emploi (par exemple : bénéficiaires de contrats aidés, créateurs d’entreprise).
Population active (BIT)
La population active au sens du Bureau International du Travail (BIT) comprend les personnes en emploi au sens du BIT et les chômeurs au sens du BIT.
Définition internationale, adoptée en 1982 par une résolution du Bureau international du travail (BIT).